Quand on se lance à son compte en France, on s’inscrit auprès de l’URSSAF, de la Maison des artistes ou de l’Agessa (suivant son secteur d’activité). Mais comment procède-t-on aux Etats-Unis ? Les indépendants y représentent 35% de la force de travail, selon une étude réalisée par Freelancers Union et Upwork.
Pour vous guider dans le monde du self-employment, French Morning a recueilli les conseils de Bryan El-Bez, expert-comptable auprès du cabinet Malom à Beverly Hills. “En France, on est obligé de s’enregistrer, ici ce n’est pas le cas”, prévient le Français. Pour autant, il conseille avant tout de faire appel à un avocat d’immigration ou un comptable (entre 75 et 500 dollars l’heure, selon les cabinets) quand on débarque dans une ville américaine. “Cela vous aidera à connaître les bonnes pratiques dans un pays qui n’a rien à voir avec la France.”
Avoir un permis pour travailler
Certains visas (le “O” pour talent exceptionnel ou le “I” pour les journalistes) permettent aux Français de travailler dans un domaine précis, mais il n’y a pas de Visa spécifique pour les freelancers. Pour les époux ou épouse d’un J-1 ou E-2, il faudra donc procéder à une demande d’Autorisation de travail (EAD, formulaire de demande à remplir) auprès des services américains. La procédure prend en moyenne trois mois, et doit être justifiée par une envie de “rayonnement culturelle”, et non financière.
En tant que travailleur indépendant (independent contractor ou sole proprietor), il faut demander une Business Licence auprès de la ville
Cette autorisation pour travailler dans la ville (qui n’est pas obligatoire pour certaines professions comme journaliste) est automatique, excepté si on ouvre une boutique. Il faudra alors reporter à la ville chaque année les montants perçus via l’activité. “Vous paierez potentiellement une taxe, mais ce n’est pas fiscal”, assure l’expert.
Etre en règle fiscalement
Une chose est sûre, vous n’avez pas envie que l’IRS (le fisc américain) vous tombe dessus. Pour éviter cela, voici plusieurs choses à savoir:
Vous devenez résident fiscal américain à partir du moment où vous restez sur le territoire plus de six mois par an. Il faut donc en informer le centre des impôts français, de manière à éviter les charges sociales ou pour ne plus appartenir à certains centres professionnels.
On devient de facto independent contractor quand on remplit sa déclaration fiscale. On peut exercer sous son Social Security Number ou demander un EIN (Employer Identification Number, à faire en ligne) à l’IRS. “Le freelancer déclare toujours ses impôts avec son SSN. Je recommande de prendre un EIN pour protéger ses informations personnelles et éviter de se faire voler son identité par exemple”, précise l’expert.
Dans les deux cas, vous devez reporter l’intégralité des revenus générés par votre activité dans l’impôt sur le revenu (le Schedule C). Pour qu’il soit complet, il suffit que votre (vos) client(s) vous envoie(nt) un ou plusieurs formulaires 1099 Form, rapportant les sommes qui vous ont été payées en tant qu’independent contractor au cours de l’année fiscale concernée.
Tous les 1099 sont inclus dans la déclaration fiscale. Si vous avez travaillé pour une entreprise française (ou hors US), vous ne recevrez pas de 1099. Toutefois, “il faut reporter tous vos revenus -même s’ils sont perçus sur un compte français- dans la déclaration fiscale américaine”, assure Bryan El-Bez. De ces revenus, le comptable déduira vos frais personnels (une nouvelle réglementation permet d’avoir un abattement supplémentaire de 20%, selon plusieurs conditions à voir avec votre comptable) pour en extraire le profit.
Si un freelancer réalise une prestation depuis la France en étant que résident américain, il est possible d’appartenir aux deux régimes d’imposition. “Mais cela n’est pas systématique, cela dépendra du type de prestation et du régime. Il faut donc analyser la situation au cas par cas.” Il existe une convention fiscale entre la France et les Etats-Unis qui permet de déduire aux Etats-Unis l’impôt que l’on a déjà payé en France.
Les freelancers doivent également composer avec une taxe supplémentaire, “un équivalent des charges sociales (CRG ou CRDS)” appelé Self-Employment Tax (Social Security and Medicare Taxes). “Grosso modo, cela représente 15,3% si on a un chiffre d’affaires jusqu’à 128.400 dollars, puis 3,8% au-dessus de 128.400 dollars (chiffres pour 2018)”, explique Bryan El-Bez, qui précise que cette taxe finance notamment le système Medicare pour les plus de 65 ans et la sécurité sociale américaine.
Etre transparent sur ce que l’on possède en France
Encore un moyen d’éviter les soucis, il vous faut déclarer l’ensemble de vos comptes en banque (si le total des comptes est supérieur à 10.000 dollars à un moment), assurance-vie et patrimoines (biens personnels, SCI, sociétés de type Sarl,…) dans une déclaration fiscale personnelle via le formulaire FinCEN Form 114. “Il faut déclarer le montant maximal de ce que l’on a possédé durant l’année”, précise l’expert-comptable. Cette fois, il n’est pas question d’impôt, juste d’une déclaration informative. “Si on ne le reporte pas et que l’IRS le découvre, vous risquez un redressement et d’énormes pénalités”, prévient-il. Et si vous avez oublié de le faire, vous pouvez toujours régulariser la situation.
Choisir une bonne assurance santé
Première démarche à faire : prévenir la CPAM de votre déménagement. Par la suite, il vous revient de choisir la couverture la plus adaptée : la Caisse des Français de l’Etranger (si vous rentrez souvent en France) ou une assurance américaine -il est aussi possible de cumuler les deux.
Notre expert-comptable recommande également aux freelancers de demander à leurs clients américains s’ils peuvent bénéficier d’une Worker’s Compensation, une assurance pour les accidents de travail, durant leur mission. “Beaucoup incluent les “independent contractor” dans ce service.”
Penser à votre retraite
Aucune cotisation n’est obligatoire en tant que freelancer, il faut alors cotiser par soi-même. “Ce n’est pas l’endroit où on va être le plus rétribué pour le travail fourni”, reconnaît Bryan El-Bez. Pour lui, il faut trouver des moyens de mettre de l’argent de côté comme le plan d’épargne IRA (avec un avantage fiscal) ou l’investissement dans la pierre.
Etre préparé (administrativement) pour se loger
“Les propriétaires vont demander des déclarations fiscales aux locataires. Si vous n’en avez pas, vous pouvez fournir des copies de relevés bancaires, donner une importante caution ou des mois de loyer d’avance”, explique l’expert-comptable. Ils ont aussi la possibilité d’avoir un “co-signer”, une personne qui se porte garant. “Quoi qu’il arrive, il est préférable de prendre une carte de crédit dès qu’on arrive pour avoir un “credit score” pour rassurer les propriétaires.”
Être "freelancer" aux Etats-Unis: comment ça marche ?
Grand Débat National: deux réunions publiques à New York
Le Grand Débat National s’invite à New York. Deux réunions publiques sont prévues dans le cadre de cette initiative lancée par Emmanuel Macron en réponse à la crise des gilets jaunes: le jeudi 21 février à l’école NYFACS à Harlem et le lundi 25 février au consulat de France.
Quatre thèmes seront abordés pendant les deux réunions: lors de la première, il sera question de “transition écologique” et de “démocratie et citoyenneté”. Lors de la seconde, les participants parleront “organisation de l’État et services publics” et “fiscalité et dépenses publiques”. Chacun est invité à participer.
Ces rencontres sont organisées par les conseillers consulaires de New York Annie Michel, Julien Ducourneau, Gérard Epelbaum, Patrick Pagni et Richard Ortoli. Les Français de l’étranger peuvent aussi participer au Grand Débat National en postant leurs propositions sur la plateforme dédiée.
Escape Hunt : une "escape game" pour jouer à Sherlock à Miami
(Article partenaire) Si vous avez l’âme d’un détective, Escape Hunt est fait pour vous. La franchise de la marque de jeux d’évasion grandeur nature a ouvert ses portes en plein coeur de Downtown à Miami. Derrière l’enseigne se cachent Noëlle et Stéphane Barraque, deux Français installés depuis près de vingt ans aux États-Unis. Si comme eux vous êtes amateur d’énigmes et de casse-têtes, venez tenter l’expérience lors d’une soirée organisée par French Morning le 28 février.
Dès que l’on franchit la porte de l’établissement, le ton est donné. Noëlle Barraque et son mari ont recréé de toutes pièces l’appartement de Sherlock Holmes. « Comme à Miami tout est moderne, nous avons voulu reproduire un univers suranné avec une décoration et du mobilier d’époque de style victorien, indique la Française. En plus d’être transporté dans le passé, cela permet de se mettre dans la peau d’un détective afin d’être prêt à résoudre les énigmes ».
Les règles du jeu sont simples : de deux à six enquêteurs en herbe sont enfermés dans une salle et disposent de 60 minutes pour trouver des indices, actionner certains mécanismes et dévoiler des portes secrètes afin de pouvoir s’échapper. « L’esprit d’équipe, la curiosité ainsi que l’intuition sont les ingrédients clés pour réussir ces jeux d’évasion, précise Noëlle Barraque. Et si l’équipe se retrouve dans une impasse, le maître des lieux peut dévoiler certains indices afin de débloquer la situation car l’idée n’est pas d’échouer sur les énigmes mais de passer un bon moment ».
Occupant un espace de près de 400 mètres carrés, Escape Hunt abrite trois types de salles de jeux à la scénographie travaillée : « Blackbeard’s Treasure » où les participants partent à la recherche du trésor de l’illustre pirate Barbe Noire dans un bateau en plein naufrage, « Missing From the Speakeasy » où l’équipe doit résoudre le mystère de la disparition d’une danseuse de cabaret à l’époque de la prohibition, et « Miami Nightmare » où les joueurs revêtent la tenue d’agents du FBI afin de collecter des indices pour prouver la culpabilité d’un suspect avant l’arrivée d’un ouragan de catégorie 5.
Le concept ludique et cérébral permet de se divertir en famille ou entre amis, mais pas seulement. « Nous proposons également des activités de team building », raconte Stéphane Barraque qui a été directeur commercial et marketing pour des entreprises internationales du secteur du luxe. « Je me suis toujours intéressé à la problématique du travail en équipe et ces jeux d’évasion en sont l’illustration parfaite. Cela permet de voir comment chacun réagit, s’il y a une bonne cohésion de groupe et si la communication fonctionne bien », ajoute le franchisé, qui espère developper prochainement le réseau Escape Hunt dans d’autres villes de Floride comme Tampa et Gainesville.
—————
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
XL Airways déménage à Newark
XL Airways dit “adieu” à JFK. La compagnie française low cost, qui reprendra ses vols Paris-New York dès le samedi 6 d’avril, décollera et atterrira d’une nouvelle base, l’aéroport Newark-Liberty (New Jersey) à partir du 3 juin.
Pas d’inquiétude pour les passagers ayant déjà réservé leurs places en direct sur le site ou via le centre d’appels: la compagnie promet de les contacter directement, précise-t-elle dans un communiqué.
Newark-Liberty étant le deuxième aéroport international de New York, la compagnie avance l’avantage géographique de Newark (plus proche de Manhattan que JFK) et son fonctionnement interne (un terminal international doté de bornes de contrôle automatique des passeports) pour justifier sa décision. Par ailleurs, ce changement permet de mettre en commun ses opérations avec La Compagnie, avec laquelle XL Airways a fusionné en décembre 2016. “À la clé, une équipe francophone entièrement dédiée et une meilleure performance opérationnelle dans cette base commune, principale escale internationale du groupe”, souligne XL Airways dans son communiqué.
Ayant célébré, l’année dernière, la dixième saison de ses Paris-New York, la compagnie XL Airways transporte 800.000 passagers par an vers plusieurs destinations en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique latine.
Les nouveaux horaires:
Les dernières toiles de Monet exposées à San Francisco
Deux ans après l’exposition consacrée aux oeuvres de jeunesse de Claude Monet, le De Young Museum présente des toiles peintes dans les treize dernières années de la vie du peintre impressionniste, jusqu’à sa mort en 1926.
Une cinquantaine d’oeuvres, dont une vingtaine prêtées par le musée Marmottan Monet de Paris, sont exposées du 16 février au 27 mai, et attireront sans doute les foules curieuses de découvrir une période moins connue de Monet. “A l’âge où d’autres ont déjà raccroché leurs pinceaux, Monet continue à peindre: il vient de perdre sa seconde femme, un de ses fils meurt en 1914, la Première Guerre Mondiale a fait des ravages, il commence à perdre la vue, mais il trouve un regain d’inspiration dans son jardin de Giverny“, explique Thomas Campbell, directeur du De Young. Une vidéo projetée au tout début de l’exposition montre en effet le peintre, cigarette aux lèvres et armé de son pinceau, dans ce décor qu’il aime tant.
L’exposition commence par quelques toiles datant des années 1890, qui permettent aux visiteurs de retrouver le Monet emblématique de l’impressionnisme: le pont japonais, les reflets de la lumière dans l’eau, les nymphéas sont autant de thèmes classiques de l’artiste. “Nous avons volontairement choisi de montrer des oeuvres familières pour mieux montrer le contraste avec les toiles de la fin de la vie de Monet“, explique George Shackelford, directeur du musée Kimbell de Fort Worth, qui est partenaire de cette exposition.
Dans la salle suivante, premier choc: le format des toiles est devenu gigantesque. On se sent comme enveloppé par les peintures exposées dans un espace dont les volumes rappellent le studio que Monet se fait construire en 1915.
Dans une promenade bucolique et colorée, Monet reste fidèle aux nénuphars, et nous fait découvrir les autres plantes de son quotidien: roses, agapanthes, iris, glycine… Marianne Mathieu, directrice adjointe du Musée Marmottan Monet, décrit ces toiles comme “le jardin secret de Claude Monet“: “Ces toiles n’ont jamais été exposées du vivant de l’artiste“.
Dans les dernières années de sa vie, la cataracte affecte la vision du peintre, qui frôle la cécité. Monet continue pourtant à peindre: les tons sont plus chauds, les lignes moins distinctes. Les sujets sont aussi plus sombres, avec une série sur les saules pleureurs, représentant le deuil et la perte d’êtres chers. Monet peignait ce qu’il voyait, et le réchauffement des couleurs de sa palette est caractéristique de sa maladie. “Il ne faut pas lire les dernières oeuvres à travers le prisme de la maladie: Monet reste extrêmement précis, et n’hésite pas à détruire les toiles qu’il juge mauvaises, souligne Marianne Mathieu. L’artiste se renouvelle constamment, et ses dernières toiles préfigurent l’art abstrait qui dominera le reste du XXe siècle.”
Déjeuner sur la politique américaine avec Vincent Michelot à Houston
Si vous êtes féru de politique, ce rendez-vous est pour vous. Le vendredi 15 février à Station Houston, la French-American Chamber of Commerce of Houston organise un déjeuner-discussion avec Vincent Michelot, professeur de politique américaine à Sciences Po Lyon. Le but: échanger sur la politique américaine vue de France et les relations entre les deux pays.
Diplômé de l’École normale supérieure de Saint-Cloud et titulaire d’un doctorat de l’Université de Provence, Vincent Michelot est vice-président du comité scientifique consultatif de l’Institut des Amériques. Il a rédigé plusieurs essais sur la présidence américaine, une biographie politique sur l’ancien président JFK et des articles sur les institutions et les élections américaines.
4 parcs spectaculaires à découvrir au Texas
Palo Duro
Deuxième plus grand système de canyons des États-Unis, au cœur des plaines de Panhandle (Nord-Texas), le parc national Palo Duro est le plus impressionnant. Les parois géologiques, vieilles de 250 millions d’années, racontent l’histoire des grands troupeaux et des peuples Apache, Comanche et Cheyenne. En été, vous pouvez assister à une représentation en plein air du drame musical “TEXAS” sur la bataille de la rivière Rouge. Vous découvrirez ces fameuses formations rocheuses appelées « Hoodoos ». Les animaux, comme les lynx roux, y sont très présents et la nature est abondante. Le Old West Stables propose des excursions pour toute la famille au Timber Creek Canyon. Pour y séjourner, vous pourrez choisir entre les différents sites de camping ou une cabines. Les heures de fermeture du parc varient selon la saison. Faire des réservations en ligne ou par téléphone au (512) 389-8900. 5 $ par jour par adulte. Site
Caprock Canyons State Park and Trailways
Plus loin au sud, vous atteindrez le Caprock Canyons State Park and Trailways et ses spectaculaires falaises de grès rouge de 305 mètres de haut. On y vient pour le spectacle des couleurs sur les couches de grès et de gypse qui changent de teinte avec la lumière du soleil. Les amoureux de VTT et de randonnée ont à leur disposition plus de 150 kilomètres de sentiers offrant, tous, une vue imprenable sur le célèbre paysage texan Llano Estacado. Au creux des canyons, le lac Theo est populaire pour les baignades, la navigation de plaisance et la pêche. Ce parc de 6.197 hectares abrite, entre autres, le troupeau de bisons officiel de l’État du Texas. Ils font partie des rares bisons des plaines qui n’ont pas été croisés avec du bétail domestique. Vous pouvez camper ou arriver en camping car. Le parc offre des emplacements pour un ou deux jours. Site
Guadalupe Mountains National Park
Plus à l’ouest, vers le Nouveau-Mexique, se trouve le Guadalupe Mountains National Park, l’un des plus beaux exemples de récif fossilisé. Dans ce vaste désert de Chihuahuan, ce parc offre 350 km2 à parcourir à travers une forêt de conifères, de prairies riches en espèces sauvages et de dunes de sel d’un blanc éclatant. L’énorme paroi rocheuse d’El Capitan abrite plus de 1.000 espèces de plantes. Les randonneurs les plus énergiques et motivés pourront se rendre au sommet de Guadalupe, le point culminant du Texas (2.667 mètres). Le parc est ouvert toute l’année, mais le printemps et l’automne sont les deux saisons les plus belles avec une multitude de couleurs. Le National Park offre deux terrains de camping aménagés, ainsi que des permis de camping dans l’arrière-pays, mais il n’y a pas de restaurants, de stations-service, d’épiceries ou d’hébergements pour la nuit. La ville la plus proche se trouve à 35 kms à l’est de White’s City, au Nouveau-Mexique. Site
Big Thicket National Preserve
C’est le parc qui offre le plus d’activités et pour tous les âges : plus de 80 kilomètres de randonnées traversant une grande variété d’écosystèmes, du canoë-kayak pour explorer la faune, de la chasse, du cyclisme, de la pêche et de la navigation de plaisance. Ses espèces rares comme les plantes carnivores, le Pic à queue rouge ou encore l’ours noir louisianais, entre autres, ont permis au parc d’être classé à l’UNESCO pour sa diversité biologique. Attention, il n’y a pas de logements ni de terrain ou d’emplacements de camping. Vous pouvez faire du camping sauvage mais un permis est obligatoire. Pour plus d’informations, appeler le parc au : (409) 951-6700. Site
D'Artagan organise sa bataille de cassoulet à New York
La guerre des cassoulets aura bien lieu. La marque D’Artagnan organise la cinquième édition de son “Cassoulet War” le lundi 18 février.
L’évènement se tiendra dans les locaux de l’hôtel Eventi, où une trentaine de chefs présenteront leur version plat emblématique du Sud-Ouest au public d’amateurs et à un jury impartial. Les cassoulets servis seront arrosés de vins et d’armagnacs.
Plusieurs récompenses seront décernées au cours de cette soirée : les prix du cassoulet le « Plus Authentique» et le « Plus Audacieux » seront décidés par le jury; le prix du cassoulet le « Plus Populaire » sera soumis au vote des participants.
Liste des chefs et des établissements participants :
Dan Weiland, About Last Knife, Chicago,IL
Ryan Lory, Ardyn, Coming Soon to Greenwich Village NYC
Christophe Santos and Jean-Pierre Vuillermet, Bar Bouchee, Madison, CT
Dieter Samijn, Bar Boulud, NYC
Laetitia Rouabah, Benoit, NYC
Thomas Ciszak, Brasserie Memer, Coming Soon to Northern NJ
Patrick D’Amico, Chez Ben Bistro, Philadelphia, PA
Jeanie Roland, Ella’s Fine Food & Drink, Westerly, RI
Pierre Landet, Felix Restaurant, NYC
Lee Styer, Fond, Philadelphia, PA
Robert Hohmann, Gaby Brasserie Française, NYC
Kyle Goldstein, Gramercy Tavern, NYC
Harold Moore, Harold’s Meats + Three, NYC
Joseph “JJ” Johnson, Henry at Life Hotel, NYC
Philippe Lievre, Le Rendez-Vous Bistro, Kenilworth, NJ
Andy Knudson, Restaurant Marc Forgione, NYC
Charly Rodriguez, OCabanon, NYC
Blake Verity, Piping Rock Country Club, Locust Valley, NY
Ben Smallman, Ristoro del Cinghiale, NYC
Doug Psaltis, RPM Italian / RPM Steak, Chicago, IL
Chad Bowser, SPiN, NYC
Priscilla Yeh, STATE Grill and Bar, NYC
Erik Oberholtzer, Tender Greens, NYC
Franck Loquet, University Club of DC, Washington, DC
Suzanne Cupps, Untitled at the Whitney Museum, NYC
Charlie Mitchell, Villanelle, NYC
La "Der des Der" à travers les archives de deux soldats à Houston
Paul Gueneau, jeune “poilu” natif de Nevers, et James S. Waters, “doughboy” de Galveston, ne se sont jamais connus, et pourtant leur parcours se sont croisés.
En avril 1917, James a 22 ans. Il finit ses études d’ingénieur au tout nouveau Rice Institute, inauguré en 1912 – qui deviendra Rice University. Lorsque la guerre éclate, il s’engage volontairement et part combattre en France.
Paul, lui, a 21 ans. Il a déjà passé trois ans au front, pendant lesquels il n’a pas quitté son petit VestPocket de Kodak, le premier appareil photo de poche au monde. A la fin de la guerre, il rapportera 450 photos, dont des clichés pris en pleine action à Verdun – un témoignage unique.
À ce fonds exceptionnel, conservé par la famille de Pulchérie Gueneau, petite-fille de Paul et commissaire de l’exposition, s’ajoute le scrapbook de James S. Waters, que sa femme Pauline a légué au Woodson Research Center de Rice University.
Il en ressort une exposition à visiter jusqu’au 10 août à la bibliothèque Fondren de Rice University. “Nous voulions raconter l’histoire de ces deux soldats à travers leurs archives personnelles, comme les lettres que James envoyait à son père, et le rapport écrit par le Capitaine du bataillon, qui raconte le quotidien des soldats”, explique Pulchérie Gueneau qui s’est plongée dans ces archives avec son père pendant près de deux ans. “C’est aussi un hommage à ces deux soldats qui, sans le savoir, se sont relayés en première ligne : en septembre 1918, lorsque James monte au front pour la première fois, Paul, victime de gaz moutarde, est mis hors de combat après quarante mois au front.”
Quinze étudiants de Rice University sont morts pour la France lors de la Première Guerre Mondiale, pourtant rien ne l’indique sur le campus. Cent ans après, une campagne GoFundMe a été lancée pour installer une plaque commémorative.
À la tête de Viber, un Français en croisade pour la protection des données
Le message est clair: “Do the right thing”. Le 26 janvier, Djamel Agaoua, PDG du système de messagerie Viber, publie une lettre ouverte appelant Mark Zuckerberg, mais également d’autres dirigeants de la tech, à ne pas faire de concessions sur le respect de la vie privée des utilisateurs: “Je suis extrêmement choqué par les scandales à répétition qui ont entaché Facebook, confie le Français. On parle de violation de la vie privée à des niveaux jamais atteints. C’est comme si on avait constamment quelqu’un qui nous écoutait et qui se servait de ces données contre vous.”
PDG de Viber depuis 2017, Djamel Agaoua a défini pour son entreprise, qui fait partie du groupe japonais Rakuten, une ligne rouge à ne jamais franchir: le contenu produit par les utilisateurs -vidéos, texte, échange de fichiers- est encrypté à la fois sur le téléphone de l’expéditeur et du destinataire. “Nos serveurs transmettent ce contenu mais n’ont pas les clefs pour les lire.”
Une fois le message délivré, il est détruit des serveurs de Viber. “C’est la garantie pour nos utilisateurs que ce contenu ne sera jamais utilisé à des fins publicitaires. Il est possible de gagner de l’argent sans franchir cette ligne rouge, c’est pourquoi j’appelle nos confrères à faire de même: la protection de nos utilisateurs est cruciale pour la santé de notre industrie“, affirme Djamel Agaoua.
Serial entrepreneur depuis plus de vingt ans, Djamel Agaoua ne se destinait pas à diriger une entreprise comme Viber. “A priori, le poste de PDG d’une entreprise rachetée par un grand groupe ne m’intéressait pas”, dit-il. Mais on le convainc de rencontrer le COO à Paris, puis il visite les bureaux de Tel-Aviv, dont l’esprit start-up l’impressionne. La rencontre du PDG de Rakuten à Tokyo achève de le convaincre. “Il a beaucoup d’ambition pour son entreprise, et j’ai décidé de relever le challenge qui m’était présenté: développer le chiffre d’affaires de Viber, qui comptait déjà une audience mondiale gigantesque, sans tuer l’esprit de la boîte.”
Un exercice auquel Djamel Agaoua est bien rompu: diplômé de Centrale Paris, ce natif de Marseille commence sa carrière comme consultant en stratégie chez Bain, avant de créer sa première entreprise, AchatPro en 1998. “On a levé beaucoup d’argent, entre 7 et 8 millions d’euros, on a fait beaucoup d’erreurs, et tout dépensé sans réussir à convaincre les PME françaises d’utiliser notre logiciel de gestion d’achats”. Un jour, il rencontre le directeur des achats du groupe Hachette, qui cherche une solution pour gérer ses bons de commande. “On lui a dit qu’on avait exactement le produit qu’il voulait, alors que nous n’avions pas une ligne de code écrite! Après Hachette, nous avons décroché de gros clients comme Alstom et Auchan, avant d’être rachetés en 2008.”
Djamel Agaoua rejoint ensuite différentes entreprises qu’il rend florissantes avant de les vendre: facturation électronique avec B-Process, puis MobPartner, spécialisé dans la publicité sur mobile. “J’ai d’abord rencontré les fondateurs de MobPartner en mode coaching, puis on m’a proposé de prendre la direction de la boîte”. Leur cible: les développeurs d’apps, qui veulent à la fois faire de la pub pour leurs produits, mais aussi en intégrer. “Nous avons fait un carton en Europe et en Chine, tout en levant très peu d’argent auprès d’investisseurs. Fin 2014, un de nos clients chinois, Cheetah Mobile, nous a racheté pour 58 millions de dollars, une jolie offre…”
Déçu de son expérience chez Cheetah Mobile, il quitte l’entreprise au bout d’un an, avant que Viber ne vienne le chercher quelques mois plus tard.
L’application compte aujourd’hui un milliard d’utilisateurs, répartis dans plus de 150 pays: la messagerie est surtout populaire en Europe de l’Est, au Moyen Orient, en Asie du Sud Est, où elle détient entre 40 et 90% des parts de marché. A San Francisco, Djamel Agaoua travaille avec une équipe d’une vingtaine de personnes sur les 400 que compte l’entreprise dans une dizaine de bureaux partout dans le monde.
Aux Etats-Unis, Viber ne représente que 5-7% de parts de marché, mais peut compter sur des partenariats avec des équipes sportives comme les Golden State Warriors pour accroître la popularité de la marque. Ses positions sur la protection des données pourraient bien ébranler la domination de iMessage ou de Facebook Messenger. “L’encryption existe sur Messenger, mais personne ne sait comment l’utiliser: il faut à la fois l’activer quand on envoie un message, mais la personne qui le reçoit doit aussi le faire si l’on veut protéger ses données. Autant dire que le processus n’est pas rendu facile“, déplore Djamel Agaoua. Il espère que son appel à une meilleure protection des utilisateurs ne restera pas lettre morte…