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Pourquoi compter les voix est-il si compliqué aux Etats-Unis?

Une semaine après le vote de millions d’Américains, les électeurs attendent toujours les résultats de la Floride en cours de recomptage. En Arizona, sept jours ont été nécessaires pour déclarer la démocrate Kyrsten Sinema victorieuse de l’élection sénatoriale. 
Pourquoi est-il si compliqué d’avoir des résultats d’élections rapidement aux Etats-Unis ? C’est la question bête de la semaine.

Des méthodes de vote compliquées

En France, le vote est simple: un bulletin, une enveloppe puis, à la fermeture des bureaux de vote, un dépouillement bureau par bureau qui est fini, au maximum, en quelques heures. Aux Etats-Unis, les choses sont nettement plus compliquées. La principale raison: les jours de vote, les Américains doivent voter pour un très grand nombre de postes et, très souvent, des questions soumises à référendum. Outre les postes de gouverneur, sénateur, représentant, les électeurs avaient souvent à choisir en même temps pour des postes de juge, shérif, membre du “school board”, et bien d’autres fonctions élues. En moyenne, le bulletin de vote moyen comportait 17 élections différentes, plus cinq questions, allant de la légalisation de la marijuana à l’augmentation du budget de l’école locale… 

Du coup, depuis très longtemps, pour simplifier les opérations de dépouillement, les Américains ont automatisé les choses avec des machines à voter qui étaient autrefois mécaniques (un levier perforant une box devant chaque nom choisi) et sont devenue ces dernières années électroniques.
Livrer les résutats
Grâce à ces machines, le dépouillement est en principe beaucoup plus rapide, parfois quasi instantané. En revanche, et parce qu’il n’est pas question que les machines à voter soient connectées à internet (pour éviter les risques de hacking), l’addition de tous les résultats, machines par machines et bureau de vote par bureau de vote par bureau de vote, constitue un goulet d’étranglement.
Une fois les votes comptés, ils sont transférés dans un centre au niveau d’un comté ou d’un Etat par plusieurs moyens. L’employé peut lire les résultats au téléphone à une personne qui, à l’autre bout du fil, écrit les résultats dans un fichier Excel. Parfois, certaines machines équipées transmettent les résultats -sans internet- à travers une ligne téléphonique. 
Selon les Etats, les votes peuvent être comptés de manière centralisée, dans un seul endroit du comté. L’idée est d’éviter la fraude, mais cela ralenti considérablement le process. A Los Angeles, ce sont par exemple des hélicoptères qui acheminent des employés du sheriff escortant les bulletins de chaque bureau de vote qui seront tous comptés au même endroit.
Les votes par correspondance
C’est la principale raison des changements observés ces derniers jours en Floride, en Californie ou en Arizona par exemple. Le vote par courrier (par exemple des militaires à l’étranger) est parfois considéré comme valide s’il est posté avant la date des élections. Il s’ajoute ainsi à la pile des votes donnés le jour-J.
Par exemple en Arizona, “le décompte des bulletins de vote nécessite du temps, car des centaines de milliers de bulletins de vote par anticipation ont été déposés aux urnes le jour du scrutin, soit environ 320.000 dans l’ensemble de l’État”, avait ainsi écrit Michele Reagan, la secrétaire d’Etat de l’Arizona, dans un communiqué publié le 8 novembre, soit deux jours après la date de l’élection.
A ces votes par correspondance, s’ajoutent aussi les “bulletins provisionnels”, qui sont remis à des électeurs qui se présentent par exemple dans un bureau de vote où ils ne sont pas inscrits. Ces votes peuvent prendre des jours ou des semaines à être comptés: ils font l’objet d’une vérification au cas par cas par une commission pour s’assurer que l’électeur en question était bien en droit de voter (et par exemple qu’il n’avait pas déjà voté ailleurs). Dans la plupart des cas, les vainqueurs de l’élection sont déclarés bien avant que tous ces bulletins aient été comptés. Mais en cas de résultat serré, ils peuvent faire pencher la balance dans un sens ou l’autre, comme c’est le cas en Floride.
Le cas de la Floride 
Le secrétaire d’Etat de Floride a annoncé samedi dernier que l’élection de gouverneur, du sénateur et du commissaire à l’agriculture seraient recomptés parce que si les marges des élections sont inférieures à 0,5% dans le Sunshine State, le recomptage est automatique.
Pour l’élection la plus suivie, celle de la sénatoriale, les résultats officiels publiés par les comtés indiquent que le gouverneur républicain Rick Scott devance le sénateur démocrate en exercice, Bill Nelson, avec plus de 12 500 voix, soit environ 0,15%. Une marge suffisamment fine pour que les armées d’avocats des deux camps qui ont débarqué dans l’Etat se préparent à se battre sur chaque bulletin litigieux.
 
 

Comment aider les victimes des incendies en Californie ?

Les coups de fils affluent pour les Français installés à Los Angeles. Et pour cause : famille et amis s’inquiètent de la propagation des incendies en Californie, qui ont déjà fait une quarantaine de morts depuis jeudi. Dans le nord de l’Etat, le feu baptisé “Camp Fire” avait brûlé 50.500 hectares et n’était contenu qu’à 30%, selon un bilan des pompiers californiens (Cal Fire) mardi matin. Les manières d’aider les victimes ne manquent pas. French Morning vous donne quelques idées pour apporter votre pierre à l’édifice.
Faites un don (liste non-exhaustive)
American Red Cross (La Croix Rouge) a mis en place des abris temporaires et des points de restauration dans tout l’État. Vous pouvez contribuer à cette opération sur redcross.org ou en envoyant un message au 90999 pour faire un don de 10 $ (n’oubliez pas de préciser le nom de la catastrophe concernée).
– The Los Angeles Fire Department Foundation, l’association des pompiers, essaye de recueillir des dons afin de financer les sacs d’hydratation pour les soldats du feu.
– L’United Way of Greater Los Angeles s’associe au centre d’aide du comté de Ventura afin de recueillir des dons pour financer les secours.
– L’association locale Humane Society of Ventura County recueille les animaux évacués à cause des feux. Elle collecte aussi des fonds afin d’offrir de la nourriture et des jouets.
Partagez vos placards
Si vous n’êtes pas en mesure de donner de l’argent, il existe d’autres manières de contribuer. Vous pouvez ainsi apporter des boîtes de conserve et autres denrées non-périssables à Salvation Army Ventura Corps, qui fournit de la nourriture et des abris aux sinistrés.
Prêter son canapé ou la chambre d’amis
Airbnb se la joue solidaire. Son programme Open Home facilite la mise en relation des personnes évacuées après les feux avec celles qui peuvent ouvrir gratuitement leur domicile dans la région. Des centaines de foyers ont déjà ouvert leurs portes aux sinistrés dans le comté de Ventura.
Professionnels de la santé, partagez votre expérience
Médecin, aide soignant ou infirmier : des volontaires exerçant dans le domaine de la santé sont recherchés par Caring Choices dans le comté de Butte, en Californie.

Quatre versions de "The Nutcracker" pour célébrer Noël à Los Angeles

Ah, Noël et les traditions qui vont avec… « The Nutcracker » ou « Casse-Noisette », le ballet féérique de Tchaïkovski, se joue à toutes les sauces à Los Angeles. French Morning a sélectionné quatre compagnies qui vous invitent à vivre une escapade enchanteresse au Pays des neiges et au Royaume des friandises, en compagnie de Clara et de son prince charmant.
La version très angéline du Los Angeles Ballet
Chaque année, le Los Angeles Ballet présente un “Casse-Noisette” aux Angelinos. Cette version charrie son lot de surprises. Dans cette production en cinq scènes et deux actes, chorégraphiée par Thordal Christensen et Colleen Neary, l’histoire se déroule dans le Los Angeles de 1912. Au travers de ce conte, le public découvrira des sites emblématiques de la Californie du Sud, notamment Venice et les forêts enneigées de la Sierra. Le ballet se produira à nouveau avec le Los Angeles Ballet Orchestra au Dolby Theatre pour trois représentations les 8 et 9 décembre. “Nutcracker” par le Los Angeles Ballet au Cerritos Center (les 24 et 25 novembre), Alex Theatre (les 1er et 2 décembre), au Dolby Theatre (du 8 au 9 décembre), au Redondo Beach PAC (les 15 et 16 décembre) et au Royce Hall, UCLA ( du 22 au 24 décembre).
La version russe du Moscow Ballet
Depuis une dizaine d’années, le ballet de Moscou enchante les scènes américaines en exportant les décors magiques peints à la main et les costumes étincelants de “The Nutcracker”, sur la musique féérique de Tchaïkovski. Cette version traditionnelle, parfaitement réalisée, sera présentée au Wiltern Theatre à Koreatown, durant le week-end des 14 et 15 décembre. Ce sera l’occasion de regarder les danseurs du Moscow Ballet, venus directement de Russie, se mouvoir autour d’un immense arbre de Noël. “The Nutcracker” par le Moscow Ballet à The Wiltern, 3790 Wilshire Blvd., Los Angeles. Représentation les 14 et 15 décembre.
La version pour enfants du Bob Baker Marionnette Theater
Pour ne pas retrouver les plus jeunes endormis dans leurs sièges, une version plus adaptée et décalée de “Casse-Noisette” leur est proposée par le Bob Baker Marionnette Theater. Pour la première fois depuis la création du théâtre en 1969, le casse-noisette et Clara (et plus de 100 marionnettes artisanales) prendront vie au Pasadena Playhouse. Bob Baker Marionette Theater, Pasadena Playhouse, 39 S El Molino Ave, Pasadena. Représentation du 24 novembre au 30 décembre.
Une version re-visitée par le Redondo Beach Performing Arts Center
Dans l’interprétation du conte intemporel par l’académie de danse de la célèbre Debby Allen, la principale scène de la veille de Noël se déroule à la Nouvelle-Orléans, en 1928. La petite Kara Johnson reçoit un casse-noisette rempli de chocolat chaud et, après s’être endormie, se retrouve transportée dans un pays merveilleux par un trio de souris espiègles. Ils l’amèneront à Candy Cane Land, en Égypte, à Bollywood, Jazzland,… Ne tardez pas trop avant de vous décider : l’an dernier, le spectacle affichait rapidement “complet”. Redondo Beach Performing Arts Center, 1935 Manhattan Beach Blvd., Redondo Beach. Représentations du 6 au 9 décembre.

Gagnez deux tickets pour Harry Potter, le concert, à Miami

C’est un film mais c’est aussi un concert. La série “Harry Potter in Concert” fait halte à Miami pour une représentation de “Harry Potter and the Goblet of Fire”, accompagnée d’un orchestre symphonique.
Depuis deux ans la tournée mondiale a traversé 48 pays pour quelque 900 concerts attirant 1,3 millions de fans du magicien. Le film est présenté en HD sur écran géant. Le Miami Symphonic Studio Orchestra interprètera la bande originale du film, oeuvre du compositeur Patrick Doyle.

Pour gagner une paire de tickets par tirage au sort, inscrivez-vous ici:
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Tickets ici

Fêtez la fin d'année avec La French Tech à San Francisco

La French Tech San Francisco va mettre les petits plats dans les grands le mardi 4 décembre à 7pm pour sa “Holiday Party“.

Organisée par la French Alumni Association, la soirée permettra aux entrepreneurs, cadres et investisseurs français de la Baie de se retrouver ou se rencontrer autour d’un verre de vin, et de plats de charcuterie et de fromage.
Réservation au tarif de 10$.

Du vin au chômage, Trump attaque Macron sur Twitter

On ne sait pas si c’est la pluie ou le décalage horaire, mais Donald Trump est rentré de son voyage en France de très méchante humeur. Dans une série de tweets vengeurs ce mardi matin, il a définitivement mis fin à l’idylle qu’il semblait vivre encore au printemps dernier avec Emmanuel Macron.
Le président américain a d’abord frappé là où ça fait mal, en s’en prenant aux vins français. « La France fait d’excellents vins, mais les Etats-Unis aussi. Le problème est que la France rend très difficile aux Etats-Unis de vendre leur vin en France et applique des tarifs élevés alors que les Etats-Unis rendent ça facile pour les vins français et appliquent de très bas tarifs. Injuste, il faut que ça change ! »

Il s’en est ensuite pris directement au président français: « Le problème est qu’Emmanuel souffre d’une cote de popularité très faible en France, 26 %, et d’un taux de chômage de près de 10 %. (…) Par ailleurs, il n’y a pas de pays plus nationaliste que la France, un peuple très fier et à juste titre ! » La colère de Donald Trump fait suite au discours prononcé par Emmanuel Macron dimanche matin devant 70 dirigeants du monde -dont le président américain, où il a appelé “à la lutte contre tous les nationalismes”. Dans son dernier tweet du petit matin, Donald Trump a donné un tour très personnel à cette opposition idéologique, en détournant son slogan de campagne: “MAKE FRANCE GREAT AGAIN”.

Avant même l’éructation “twiterienne” de l’hôte de la Maison Blanche, la presse américaine avait noté que les relations s’étaient plus que refroidies.  “Fini les amabilités de leurs rencontres précédentes”, estime le New York Times pour qui “l’idylle entre les deux présidents est terminée”. Le Washington Post décrit un Donald Trump “présent physiquement en France mais mentalement peu enthousiaste“. “Les deux présidents ont eu un échange bilatéral mais le président américain a semblé discret, presque maussade, alors que Macron tentait de masquer les tensions croissantes entre eux”. 
Time Magazine revient quant à lui sur l’idée d’Emmanuel Macron de défier le nationalisme en créant une armée européenne en estimant que “c’est une bataille qu’il risque de perdre“, rappelant à quel point l’armée française est “dépendante de son allié américain“.
Le magazine américain conclut en estimant que “notre monde libéral doit être en alerte maximale (…) avec ces nombreux dirigeants d’extrême-droite en Europe qui imitent les tactiques et la rhétorique des pires dictateurs de la guerre“. Un avis partagé par le New York Times selon qui “le nationalisme de Trump, blâmé le 11-Novembre, est en train de refaçonner une grande partie de l’Europe”.

Les fleurs de papier de Régis Perray exposées à Miami

L’artiste plasticien français Régis Perray colle de discrètes fleurs de papiers aux murs des villes, en France, en Belgique et jusqu’aux Etats-Unis, créant ainsi de véritables jardins itinérants.
Il présentera son travail à la Miami Beach Community Church le 30 novembre à 7pm à l’occasion du vernissage de l’exposition, puis du 6 au 9 décembre. “Des fleurs faneront avec le temps et la météo à l’extérieur, tandis que d’autres fleurs pousseront à l’intérieur sur les bancs et sur les murs de la Kings Chapel“, explique la Miami Beach Community Church dans son communiqué.
L’exposition est gratuite et ouverte à tous.

Moi, impat : poursuivre en France ma reconversion entamée à l'étranger

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Surprise, bonheur, mais aussi déception, désillusion sont des sentiments que connaissent bien celles et ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour son podcast “Moi impat”, French Morning a donc tendu son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.
Pour ce quatorzième épisode, nous sommes allés à la rencontre d’Hélène Guyomard. La Française originaire d’Arcachon aura vécu sept ans en Asie, entre Shanghaï et Singapour. Cette expatriation a changé sa vie, puisque l’ancienne pharmacienne a abandonné son métier originel pour se consacrer au yoga. “J’ai découvert cette activité à Shanghaï et j’ai finalement vu que cela me faisait du bien. J’ai ensuite voulu partager cela avec des amies”, explique Hélène Guyomard, qui s’est donc reconvertie en professeur de yoga et suit actuellement une formation en yoga-thérapie.
A son retour en France, l’idée de reprendre son ancienne activité professionnelle lui était impensable. “Quand on est expatrié, changer de carrière est normal”, confie-t-elle. Contrairement en France, ajoute-t-elle, où c’est presqu’impossible. “La richesse de l’expatriation, c’est qu’elle nous fait découvrir d’autres facettes de nous-mêmes”.
Listen to “Episode 14 : Hélène Guyomard” on Spreaker.

Fresh Baguette débarque à Georgetown

Le Bourguignon Florent de Felcourt a découvert la beauté du monde entrepreneurial aux Etats-Unis en lançant sa boulangerie Fresh Baguette. Il ne lui aura pas fallu longtemps, après l’inauguration de son premier magasin en 2013 à Bethesda pour ouvrir un deuxième point de vente et de production à Rockville, avant de finalement s’implanter début novembre à Georgetown, le quartier historique de Washington D.C, au 1737 Wisconsin Avenue.
Comme tout entrepreneur le sait, ouvrir un magasin dans la capitale ne se passe pas sans un peu d’attente et une tonne de patience. Deux ans de recherche et de procédures administratives ont été nécessaires pour accoucher de ce nouveau lieu. Il y a aussi eu des bons moments. “Je me rappelle quand je suis passé devant la commission de la Chambre de Commerce, on m’a félicité pour ouvrir ce genre de magasin, et ils ont aussi apprécié que je sois devant eux, plutôt qu’un représentant“, souligne Florent de Felcourt.
Son concept plaît, et Florent de Felcourt confie ses chiffres avec satisfaction. “Nous en sommes à 20.000 croissants vendus par semaine!” dans ses propres boutiques et dans les 90 magasins partenaires, comme Peet’s Coffee.
Si le propriétaire devait donner son principal secret pour réussir dans son domaine, c’est de savoir choisir ses employés. “Mon équipe encadrante est entièrement française, indique-t-il. J’ai complètement investi dans le savoir-faire français“. Il en est de même pour le matériel, importé de France, et installé par… des techniciens français!
Grâce à ses boulangers formés en France, les cuisines de Fresh Baguette produisent du pain “frais”. “Une fois que le pain est cuit, il arrive dans nos magasins entre 1h15 et 1h30, fraîchement sorti du four“, explique-t-il. Les viennoiseries ont également un franc succès. Chaque semaine, il se réunit avec ses chefs pour tester de nouvelles recettes. Les essais les plus concluants sont mis en vitrine. “Notre dernière création, des kouign aman fourrés à la confiture ou au nutella“, confie-t-il. Un succès immédiat. Fresh Baguette a remporté le concours de la meilleure baguette de Washington, organisé par l’Ambassade de France avec le soutien de French Morning.

Cropp, des visites guidées en immersion dans les galeries de Manhattan

Des pièces blanches et silencieuses, des oeuvres d’art au sens mystérieux. Pour certains, les galeries d’art contemporain sont des endroits intimidants, élitistes et pas franchement accueillants. Pour Paul Vinet, elles sont des lieux de découverte et de réflexion sur le monde, dont il serait dommage de se priver. Surtout à New York, où on en dénombre environ 600. Un chiffre colossal qui reflète un marché de l’art contemporain frénétique.
Dans les rues du Lower East Side, parmi la centaine de galeries qui s’y sont pris implantées, certaines sont difficiles à repérer au premier coup d’oeil : devantures discrètes, logées dans une impasse peu fréquentée, ou nichées au fond d’un couloir pour celles n’ayant pas les moyens de se payer une location avec vue sur rue. Il y a deux ans, Paul Vinet, Français naturalisé américain et sa compagne, Pilar Zimmermann, Péruvienne, ont commencé à offrir des visites guidées dans ce quartier de Manhattan ainsi qu’à Chelsea.
Les gens vont au musée mais ils n’ont pas le réflexe de franchir l’entrée d’une galerie. Ils ne savent pas forcément que c’est gratuit et que l’on n’est pas obligés d’acheter une oeuvre”, commente Paul Vinet, qui fut autrefois directeur de plusieurs galeries à Paris.
Faire travailler l’esprit
Paul Vinet et Pilar Zimmermann racontent être “tombés amoureux” en contemplant de l’art. En 2014, le couple a fondé sa société, Cropp, proposant notamment des conseils aux potentiels acheteurs, pour “discerner les artistes originaux qui ont une vraie voix de ceux qui créent pour plaire au marché”, précise Paul Vinet. “Il faut savoir faire le tri au milieu de toutes les options disponibles à New York”, ajoute Pilar Zimmermann.
Pour eux, un critère primordial : que l’artiste soit “pertinent” sur notre époque. Ainsi, leurs pérégrinations nous amènent devant les oeuvres d’Amanda Valdez, qui évoquent le corps des femmes, de Nathaniel May Quinn, imprégnées par la pauvreté et la violence de Chicago, ou encore de Rafael Lozano-Hemmer, artiste qui utilise de nouvelles technologies pour illustrer l’impact de l’Homme sur la planète.
C’est tellement enrichissant de regarder de l’art contemporain, s’enthousiasme Paul Vinet. Cela fait travailler l’esprit et cela nous donne une nouvelle lecture du monde.
Artiste lui-même, ce dernier a créé entre 2000 et 2005 une série d’oeuvres sur un New York dépourvu d’affichages publicitaires. Il a développé des photos de Times Square et a peint en blanc les fameux grands écrans. “Sans ce repère, les gens ne savent plus où la photo a été prise”, observe-t-il, amusé. Une façon, là encore, d’apprendre à regarder le monde autrement.

Antoine Villata veut rapprocher la tech et le vin

Elu en juin à la présidence de la French American Chamber of Commerce de San Francisco (FACCSF), Antoine Villata attend avec impatience l’un des événements majeurs de l’organisation: La Soirée, dont la 37e édition se déroulera vendredi 16 novembre, au San Francisco Design Center.
Plus de 1.000 personnes sont attendues pour cet événement gastronomique qui constitue la plus grosse levée de fonds pour la FACCSF, lui permettant de continuer son action auprès des entreprises auxquelles elle apporte son soutien.
Antoine Villata, arrivé aux Etats-Unis en 2001, a commencé par être membre de la FACCSF: “Je suis venu à San Francisco pour développer l’activité américaine de notre société de logiciel, Planisware. La FACCSF nous a permis d’avoir accès à de nombreuses entreprises qui nous ont donné de précieux conseils pour nous développer“, se souvient-il.
Membre du conseil d’administration pendant neuf ans, il en a pris la présidence pour un an: “J’avais envie de partager avec la communauté des entrepreneurs franco-américains, dans un effort de redonner ce que j’avais moi-même appris grâce à la FACCSF.” Son rôle consiste essentiellement à représenter la FACCSF et à décider de la stratégie à adopter pour l’année, en concertation avec les autres membres du conseil d’administration et Laurence Fabre, directrice de l’organisation.
Des actions mieux ciblées
Antoine Villata a consacré les premiers mois de sa présidence à rencontrer nombre des 300 membres de la FACCSF afin de mieux comprendre comment répondre à leurs attentes: “La principale requête est d’organiser des événements plus ciblés pour répondre à un besoin précis, comme le salon de l’emploi de septembre dernier pour favoriser le recrutement, ou plus récemment la rencontre Tech and Wine, destinée à créer des synergies entre acteurs des deux domaines.
Pour la suite de son mandat, Antoine Villata entend étendre le champ d’action de la FACCSF, en particulier dans les régions viticoles au nord de San Francisco: “Les vallées de Napa et Sonoma ont un gros poids économique, et nous voulons y créer une communauté d’entrepreneurs dans le domaine du vin. Il y a une forte demande pour rapprocher le vin et la tech, par exemple, et nous voulons faciliter ces échanges afin de créer des opportunités dans les deux domaines.
Plus globalement, Antoine Villata espère accroître le nombre de membres de la FACCSF: ” La satisfaction de nos membres actuels est très importante, et nous allons mettre en place des enquêtes afin d’assurer que nos initiatives leur sont utiles, explique-t-il. Nous voulons aussi continuer à développer nos relations dans la tech, la gastronomie, le transport, et étendre notre réseau. Notre objectif est d’être le point d’entrée pour toutes les entreprises françaises qui veulent se développer en Californie du Nord ou aux Etats-Unis.

Le restaurant français Le Privé lance son apéro hebdomadaire

De quoi démarrer la semaine du bon pied (ou pas). Le restaurant français Le Privé invite les amateurs de bon vin et de fromages à venir prendre l’apéro tous les lundis à partir de 5pm.
Le restaurant de Hell’s Kitchen inaugure son premier « Aperitivo » lundi 12 novembre. Sélection de vins français et amuse-bouches (huîtres, escargots, plateau de charcuterie et fromage) seront à la carte à des prix réduits.
Le Privé a ouvert ses portes cet été en juin. Ce restaurant est une histoire de famille. A l’origine du projet : Sanjay Laforest, un Américain dont le père est haïtien. Pour monter cette affaire, il s’est entouré de sa sœur, son frère, son beau-frère, son meilleur ami d’enfance et d’un staff francophone.
A deux pas de Times Square, un quartier avec peu de restaurants français, Le Privé dipose de 86 couverts dans une ambiance victorienne élégante. Côté cuisine, le chef néo-orléanais, Reagan Angelle, propose une carte traditionnelle de plats et de vins français. Au menu : steak frites, magret de canard et escargots à l’ail.