Organisé pour la première fois par French Morning à San Francisco en février dernier, le Salon de l’éducation revient le samedi 17 novembre avec la même mission: informer les familles à la recherche de solutions pour donner une éducation bilingue -ou multilingue- à leurs enfants. Réservez vos tickets (à prix cassé) dès maintenant.
Vous pourrez aller à la rencontre de quelque 30 exposants, représentant 8 langues: écoles, éditeurs, spécialistes du bilinguisme et assister à des conférences, dont “Advantages of bilingualism”, avec le Lifespan Cognitive Development Lab de York University, conférence présentée par le Lycée Français de San Francisco, “lead sponsor” du Salon.
L’évènement est à découvrir en famille: animations autour des langues et de l’apprentissage tout au long de la journée, programme de conférences et de tables rondes avec le témoignage de spécialistes, linguistes, éducateurs…
Le deuxième Salon de l’éducation bilingue de San Francisco est soutenu par le Lycée Français de San Francisco et French Bee (lead sponsors), ainsi que la French American International School, le Consulat général de France, le Consulat Général d’Italie et Lunii.
Plus d’information et réservations ici.
Le Salon de l'éducation bilingue revient à San Francisco
Le Marais ouvre une troisième boulangerie à San Francisco
Depuis dix jours, un petit air de Paris flotte sur Polk Gulch: après la Marina en 2013 et le Castro en 2017, Le Marais Bakery vient d’ouvrir une troisième boulangerie dans ce quartier situé entre Nob Hill, le Tenderloin et Civic Center. Tandis qu’en salle, les clients hésitent entre pains aux raisins, scones aux fraises, croissants ou bouchons au chocolat, avant de se laisser tenter par un assortiment. Dans la grande cuisine ouverte, les boulangers préparent la prochaine fournée de kouign amman.
Pour Patrick Ascaso, propriétaire du Marais, l’ouverture de cette nouvelle boulangerie est l’aboutissement de trois ans de travail acharné pour pouvoir convertir d’anciens bureaux en commerce. “Chaque jour apportait son lot de démarches administratives. Parfois, on avançait d’un pas, pour reculer de deux le lendemain. Il y avait de quoi être découragé, mais pas question de baisser les bras: mon équipe comptait sur moi, et voilà le résultat“, confie-t-il avec fierté.
Avec une surface multipliée par dix, Le Marais peut enfin produire à hauteur de la demande, à la fois des particuliers, mais aussi des magasins Williams Sonoma, avec qui la boulangerie a signé un partenariat pour produire des viennoiseries surgelées, expédiées partout aux Etats-Unis. “Tout était produit dans notre cuisine sur Chesnut street dans la Marina, dans un espace de 25 mètres-carrés. Nous avons dû arrêter de faire du pain par manque de place. Ici, nous avons la capacité de produire 1.200 viennoiseries en moyenne par jour, et nous avons enfin un congélateur assez grand pour les commandes Williams Sonoma.”
Pas question pour autant de sacrifier la qualité à la quantité: “Je contrôle la qualité moi-même: je regarde l’aspect extérieur des viennoiseries, je les sens et je les goûte bien sûr, quitte à manger plusieurs croissants par jour“, confie Patrick Ascaso.
Choisissant ses matières premières avec soin, – chocolat Valrhona, beurre importé de France, farine, fruits et produits laitiers locaux et bio-, Patrick Ascaso passe parfois en cuisine. “J’en fabrique moi-même de temps en temps, par pur plaisir, car je n’ai pas la prétention d’être boulanger.” Après près de 20 ans passés dans la finance, Patrick Ascaso se lance dans la boulangerie en 2010. “J’ai toujours aimé ce domaine, et je suis constamment à la recherche des meilleurs produits. J’ai passé du temps à apprendre le métier avec un ami boulanger en Normandie et en suivant plusieurs stages aux Etats-Unis.”
Avec ce nouvel espace, Patrick Ascaso rêve déjà de nouvelles expériences: en plus des viennoiseries, il prévoit de servir des crêpes et des glaces. Il envisage également d’utiliser sa nouvelle cuisine comme incubateur pour tester de nouvelles recettes, sans se départir de ses racines et traditions françaises. “Je crois dans la simplicité de la nourriture: de la brioche, du pain de mie ou juste un croissant simple…S’il est léger, doré, croustillant, quoi de meilleur?“
Podcast: "Surya Bonaly, corps et lames"
Ceux qui étaient devant leur télévision ce jour-là n’ont pas oublié: c’était il y a 20 ans, le 20 février 1998, sur la glace des Jeux Olympiques de Nagano, au Japon. Tout à coup, le public explose, les commentateurs du monde entier sont bouche bée: la Française Surya Bonaly est la première patineuse de l’histoire à avoir osé réaliser un salto arrière en compétition. Elle n’avait rien à y gagner -la figure est considérée comme trop dangereuse par la fédération, et donc officiellement interdite- mais elle a tout de même pris ce risque considérable. Pour l’amour du sport et du frisson.
“Surya Bonaly, corps et lames”, une série de podcasts de six épisodes, produite par Binge Audio, en partenariat avec French Morning, raconte la vie et la carrière d’une des premières patineuses noires à accéder au plus haut niveau.
Anne-Cécile Genre, auteure de ce podcast, est allée à la rencontre de Surya Bonaly à Minneapolis où elle vit désormais et entraîne de jeunes patineurs et patineuses de haut niveau. Pendant de longues heures d’interview, l’ex-championne s’est livrée à la journaliste. Ensemble, elles ont pris le temps de remonter l’histoire, son histoire, pour tenter d’expliquer ce qui s’est joué dans sa tête, et surtout dans son corps, sur la glace de Nagano. À l’aide de ceux qui ont contribué à bâtir sa renommée, de ses entraîneurs à sa mère si présente et tellement critiquée dans les médias, ces six épisodes retracent le parcours exceptionnel d’une athlète hors norme et d’une femme attachante.
“Surya Bonaly, corps et lames” d’Anne-Cécile Genre a été réalisé par Théo Boulenger et produit par Binge Audio, en partenariat avec French Morning et L’Equipe.
10 questions que vous vous posez sur le visa E-2
(Article partenaire) Vous avez un projet de création d’entreprise aux Etats-Unis? Le visa E-2 est peut-être la solution. L’avocat Maître Adrien Leleu vous aide à y voir clair.
1. Qu’est-ce que le Visa E-2 ?
Le visa E-2 est un visa destiné aux entrepreneurs qui souhaitent racheter une entreprise américaine ou créer une entreprise sur le sol américain. L’entrepreneur doit avoir la nationalité française ou la nationalité d’un pays ayant un traité de commerce avec les Etats-Unis. Pour la liste complète des pays, cliquez ici.
2. Quels sont les critères d’obtention du visa E-2 ?
a) Un investissement dans une entreprise aux U.S.
L’investissement fait par le candidat au visa E-2 doit être substantiel, c’est-à-dire conséquent, pour permettre le développement de l’entreprise et ainsi que sa croissance. Il peut s’agir d’une création d’entreprise ou d’un rachat.
b) Avoir le contrôle sur l’entreprise
La personne qui requiert le visa E-2 doit détenir au minimum 50% + 1 part de la société qui sera constituée aux U.S. Cette personne devra également occuper des fonctions de dirigeant, manager dans l’entreprise c’est-à-dire prendre les décisions économiques pour l’entreprise, être en charge du recrutement du personnel, etc.
3. Quel montant minimum doit être investi?
Il n’y a pas de minimum légal. Cependant, le montant conseillé pour l’investissement est de minimum $50,000. Les fonds utilisés doivent être obtenus de manière licite et doivent obligatoirement provenir du compte de la personne demandant le visa E-2.
4. Quel est l’élément central dans un dossier de visa E-2 ?
Le business plan est un élément fondamental. Il doit être établit sur 5 ans et revu par un avocat avant de déposer le dossier pour un visa E-2. Le business plan doit établir les futurs objectifs à attendre par l’entreprise ainsi que les stratégies à développer pour atteindre les objectifs.
5. Qui peut en bénéficier?
Le chef d’entreprise peut bénéficier du visa E-2. Les dépendants du chef d’entreprise, à savoir les époux et épouses, peuvent également venir aux U.S.A. Un permis de travail leur sera remis.
Les enfants de moins de 21 ans peuvent également suivre leurs parents. En revanche, ils ne seront pas autorisés à travailler sur le sol américain. Le chef d’entreprise peut également faire venir des employés de France afin de travailler dans l’entreprise aux U.S.
6. Pour combien de temps le visa E-2 est-il attribué ?
Le visa E-2 est généralement attribué pour une période de 2 à 5 ans.
7. Où déposer sa demande de visa E-2?
Si vous êtes déjà aux U.S. avec un autre visa, la demande peut être faite auprès des services de l’immigration américains (USCIS). Si vous êtes en France, la demande se fait auprès de l’Ambassade des Etats-Unis à Paris.
8. Combien coûte le visa E-2 ?
Si vous vous faites assister par un avocat, les services de celui-ci varient. A cela, il faut ajouter les frais consulaires à l’Ambassade des Etats-Unis à Paris ou les frais dus aux services de l’immigration américaine.
9. Est-il possible de renouveler le visa E-2 ?
Le visa E-2 est renouvelable sans limite à condition que l’entreprise soit profitable et qu’elle participe au développement de l’économie américaine.
10. Quels sont les limites du visa E-2 ?
Si l’entreprise n’est pas assez profitable, obtenir un renouvellement du visa E-2 peut être difficile.
Si l’entreprise fait faillite avant l’expiration du visa E-2, le chef d’entreprise et ses dépendants doivent quitter le sol américain.
Le chef d’entreprise ne peut pas travailler pour un autre employeur.
Il n’y a pas d’accès à la carte verte.
Vous souhaitez en savoir plus? Contactez Maître Adrien Leleu:
Maître Adrien Leleu
305 Broadway, 14th Fl.
New York, New York, 10007
[email protected]
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Birdylabs lève 3 millions de dollars pour créer une tirelire intelligente
Birdylabs propose la version contemporaine du « pot dans lequel on vide ses poches et on met toutes ses pièces », raconte Fabien Keller. La start-up qu’il a co-fondée en 2016 avec Julien Mortuaire et Clément Flinois vient de réaliser sa première levée de fonds de 3 millions de dollars auprès du groupe d’investissement américain Rising Sun.
Le but : « être reconnu comme l’acteur qui rend l’épargne facile », projette Fabien Keller. Avant de s’installer à Pleasanton en Californie, Birdylabs s’est fait un nom en France avec son application Birdycent, qui permet à ses utilisateurs d’épargner en arrondissant au chiffre d’au-dessus chaque transaction bancaire et mettre de côté la différence.
L’idée est née à Paris en 2014, alors que Fabien Keller allait s’acheter à manger pour le déjeuner. « Quand je suis arrivé à la caisse, on m’a proposé d’arrondir ma facture pour donner à une association. J’ai trouvé le concept génial et je me suis dit que j’en avais besoin pour moi-même, qu’il fallait l’adapter à l’épargne », raconte l’entrepreneur de 26 ans.
Peu de temps après, Fabien Keller s’associe à Julien Mortuaire, alors ingénieur en sécurité bancaire à la Société générale, puis à Clément Flinois, serial-entrepreneur. Quatre ans plus tard, la jeune pousse a séduit 140 banques françaises qui proposent le service via leurs applications mobiles et fait économiser en moyenne 200 euros par an à quelque 18.000 utilisateurs, estime Fabien Keller.
Actuellement concentré sur l’Hexagone, Birdylabs compte désormais se développer à l’international, à commencer par les Etats-Unis. « Il y a un marché très fertile sur l’épargne aux Etats-Unis, plus qu’en France, constate Fabien Keller. C’était intéressant pour nous stratégiquement de nous implanter là-bas. »
Avec ce tour de table, l’équipe d’une dizaine de salariés répartis entre les Etats-Unis, la France et l’Asie planche sur un « coach d’épargne intelligent » prévu pour le premier trimestre 2019, précise le jeune PDG qui voyage entre les continents pour développer la start-up.
« On va analyser l’ensemble des transactions quotidiennes des clients de manière à leur permettre d’épargner un montant final sans les mettre dans le rouge à la fin du mois », développe Fabien Keller.
En clair : le « coach Birdy » passera en revue le salaire, les factures, les abonnements et les revenus exceptionnels de chaque utilisateur. « On va être capables de dire au client : “Attention, si tu continues comme ça, la fin du mois ne va pas bien se passer. Par contre si tu fais attention, tu vas pouvoir épargner un petit peu pour atteindre ton but qui est par exemple, de partir en vacances dans six mois” », illustre l’entrepreneur qui envisage, à terme, de poser ses valises aux Etats-Unis.
L'Alliance française de San Francisco lance son marché de Noël
En plus de devoir chercher une dinde, il faut commencer à penser aux cadeaux de Noël. L’Alliance française de San Francisco ne pourra pas vous aider pour la volaille. Pour le shopping, oui.
Elle lance, dimanche 2 décembre, son premier marché de Noël avec de nombreux artisans et marques (joaillerie, jouets, vêtements…). Plusieurs centaines de personnes sont attendues pendant la journée, qui sera marquée par des animations musicales et par la venue du Père Noël en personne pour poser avec ses fans. Un petit-déjeuner est prévu à l’ouverture du marché avec des brioches Pasquier et du chocolat Valrhona. L’Alliance cherche encore des exposants (formulaire d’inscription sur le site).
Bonjour et Bienvenue, la vie après Harvey
Complètement détruit par l’ouragan, le centre a rouvert mi-janvier dans un nouvel emplacement.
« Beaucoup d’eau est passé sous les ponts depuis la dernière fois que l’on s’est parlé. Au sens propre si je puis dire… » plaisante Axelle Bouleau, fondatrice et gérante du centre culturel Bonjour et Bienvenu à Katy, dans la banlieue de Houston. Pourtant il n’y avait pas forcement de quoi rire lorsque l’ouragan Harvey s’est abattu sur la ville il y a un peu plus d’un an, inondant une grande partie de l’agglomération et noyant sous les eaux le centre culturel dédié à la France et l’apprentissage du français.
« Harvey a frappé le 26 août mais nous n’avons été inondés que le 28, lorsque les autorités de la ville ont ouvert les vannes des réservoirs qui saturaient. Toute la zone avoisinante a été inondée. C’était comme d’être au milieu d’un grand lac. » En plein milieu d’une zone impraticable, le centre s’est retrouvé avec un mètre d’eau dans ses murs pendant une semaine. « Avec l’humidité due à l’eau stagnante, même ce qui n’était pas directement touché par l’eau a été détruit. Les livres, le matériel informatique… on a perdu 95% de ce qu’on avait. »
Une véritable catastrophe pour le centre qui n’était ouvert que depuis quelques mois. Sans assurance inondation (le centre était situé dans une zone soi-disant non-inondable) et sans avoir pu se préparer au choc, « nous avons été prévenus au dernier moment de l’ouverture des vannes », le centre a essuyé une perte sèche de 25.000 dollars.
« Cela a été un gros coup dur mais on a voulu continuer car on est passionné par ce que l’on fait. Il y a un intérêt incroyable pour la culture française ici, et nous sommes heureux de pouvoir la faire rayonner. On l’a fait aussi pour nos clients qui sont presque tous restés et nous leurs en sommes très reconnaissants. »
Il a fallu six mois pour rouvrir le centre: deux mois d’incertitude avant de renoncer à le reconstruire au même emplacement -« un moment difficile vis-à-vis de nos clients, pour le suivi des classes et des évènements »-, deux mois pour trouver un nouveau bâtiment et deux mois de travaux et d’aménagement.
Bonjour et Bienvenue nouvelle version est maintenant installé dans une propriété à l’ouest de Katy, qui comprend un jardin provençal, un café (servant crêpes, sandwiches baguettes, macarons, croissants etc.), deux salles de cours, une bibliothèque, une salle pour les cours de cuisine… “On a vraiment l’impression de se retrouver dans une maison de campagne française.”
En plus des autres activités, le centre organise maintenant de nombreux évènements, soit privés (anniversaires…) ou sur des thèmes français (ateliers, soirées…) Immersion totale garantie donc… « Nous ne sommes toujours pas en zone inondable mais, cette fois, on a souscrit une assurance inondation. »
Photos: Jane Fonda récompensée au gala du FIAF
C’est une grande amoureuse de la France qui a été récompensée du Trophée des Arts lors du gala du French Institute Alliance Française (FIAF), lundi 12 novembre au Plaza Hotel: l’actrice de légende Jane Fonda.
A ses côtés pour lui remettre le Trophée, qui récompense tous les ans une personnalité du monde des arts et de la culture incarnant l’amitié franco-américaine, son partenaire dans la série “Grace et Frankie”, l’acteur Sam Waterston.
Ayant vécu en France pendant près d’une décennie, l’ex-épouse du réalisateur français Roger Vadim est fière d’afficher sa francophilie. Devant les convives, elle a parlé de son amour pour la ville de Lyon (où elle a reçu un Prix récemment), son travail pour L’Oreal Paris… “J’ai une autre raison d’aimer les Français : ils aiment toutes les femmes. Ils sont très fidèles à leurs actrices vieillissantes. Très bon goût !”, a-t-elle dit dans son discours.
Sébastien Bazin, PDG de la chaîne AccorHotels, a été récompensé du Pilier d’Or, décerné par le FIAF à une personnalité du monde des affaires. Après avoir occupé des postes financiers aux quatre coins du globe, Sébastien Bazin a repris les rênes du groupe hôtelier il y a cinq ans.
L’ancien président Nicolas Sarkozy, membre du conseil d’administration du groupe AccorHotels et ami de Sébastien Bazin, était également présent.
La somme récoltée lors du gala s’élève à 1,8 million de dollars et financera les programmes éducatifs et culturels du FIAF.
Incendies à Los Angeles : Jean-Luc Nouzille a eu de la "chance" et surtout de bons réflexes
“Nous avons eu énormément de chance, énormément”, concède Jean-Luc Nouzille. Le Français, installé dans le quartier d’Old Agoura (au nord-ouest de Los Angeles) depuis 1998, a retrouvé sa maison indemne, samedi 10 novembre au soir. Et pourtant, l’incendie “Woolsey Fire”, qui a déjà ravagé plus de 40.000 hectares et détruit plus de 480 maisons depuis jeudi, a frôlé son voisinage. “Le feu a traversé l’autoroute voisine, la 101, mais a seulement détruit le Poney-club et quelques guest-houses”, soupire ce gestionnaire de portefeuilles qui est “chef d’îlot” (soit point de contact pour la communauté française de sa zone) auprès du Consulat de France à Los Angeles. “Ils m’ont appelé deux fois pour savoir comment ça se passait, mais je n’ai pas eu d’appels de Français impactés.”
Plus que la chance, Jean-Luc Nouzille, sa femme et ses deux enfants ont surtout eu de bons réflexes dans cette situation extrême. Suivant la propagation des flammes sur Twitter et à la télévision, ils avaient préparé leurs sacs “avec les papiers administratifs et la boîte pour le chat” dès le jeudi après-midi. “Les gens dans le coin ont l’habitude, ce n’est pas la première fois que les feux partent vers le parc Cheeseboro”, argue-t-il, citant les incendies de 2002 et celui des années 80 qui avait également touché Malibu. Refusant de céder à la panique, il estime que le plus difficile est de “juger la rapidité du feu.”
Sur le qui-vive, il décide de passer à l’étape supérieure quand il aperçoit “le glow” (aura lumineuse) avancer vers son quartier. “Il fallait évacuer notre cheval. Comme nous avons une remorque, nous avons également pris celui du voisin”, détaille le Français de 56 ans, qui a passé la nuit à prêter main forte aux riverains avec leurs propres chevaux. Certains, d’ailleurs, ont fait le choix de rester pour tenter de protéger leur maison. Vers 3 heures du matin, la famille française décide de prendre l’autoroute 101 (Ventura Freeway) vers le Sud pour déposer les chevaux dans un refuge de Woodland Hills. Mais leur plan est compromis: “le feu a traversé l’autoroute devant nous”. Ils partent alors vers Malibu, pour une brève durée. “On a vu les lumières rouges au nord des montagnes. La dernière fois, l’incendie avait mis quatre heures à descendre jusqu’à la plage”, rationalise alors Jean-Luc Nouzille. “On a fait un pari : celui que la PCH (qui longe la côte pacifique) allait être embouteillée vers Santa Monica. On a donc pris la direction du Nord, vers Ventura.” Après avoir déposé les chevaux, la famille peut finalement se reposer dans une chambre d’hôtel vendredi après-midi.
Entre la nuit mouvementée de jeudi et leur retour définitif chez eux, samedi soir, la famille Nouzille a multiplié les aller-retours à leur domicile. “Depuis, on est prêt à évacuer, on a les sacs préparés”, souligne celui qui dirige avec sa femme la brasserie Lady Face à Agoura Hills.
Revenant sur cette tragédie qui l’a épargné, Jean-Luc Nouzille s’amuse à contredire le tweet de Donald Trump qui décriait la mauvaise gestion des forêts en Californie. Pour son voisinage, c’est justement cette gestion qui a été salvatrice : “le National Park Service débroussaille notre quartier chaque printemps. Du coup le feu l’a encerclé, détruisant moins d’une douzaine de petites structures.”
Pourtant, il reconnaît que la propagation du Woolsey Fire est inquiétante : “lors du précédent feu, ce n’était pas la même chose, il n’y avait pas de vent.” Mais pour lui, être Californien, c’est être préparé aux catastrophes naturelles, qu’il s’agisse d’incendie ou de tremblement de terre. “Tout le monde a un kit de survie, quand on a des chevaux on prend aussi les devants“, souligne le quinquagénaire originaire d’Aix-en-Provence, qui a choisi ce quartier pour ses airs de campagne avec ses grands espaces verts. “On est plus secoué par la fusillade de Thousand Oaks, qui a eu lieu la semaine dernière dans un bar qu’on connait très bien, à 12 km de la maison”, avoue-t-il. “L’incendie , on peut y réagir, pas à la fusillade.”
Des crêpes pour les sans-abris de New York
Une “crêpes party” pour les sans-abris. Pour Thanksgiving, le réseau She for S.H.E et la Française Julie Thibault-Dury lancent une opération pour offrir des crêpes et des cartes de vœux à l’attention des sans-abris de New York, mercredi 21 novembre.
Le but : redonner du baume au cœur à ceux qui n’ont pas de toit pendant la période de fêtes. Les crêpes et les cartes seront offertes et distribuées par l’association Greenpoint Hunger Program.
Les bénévoles sont invités au restaurant OCabanon, entre 10am et 9pm, à écrire une carte de vœux ou à faire une donation. Une cagnotte est ouverte pour financer l’initiative. Le surplus reviendra à l’association Greenpoint Hunger Program.
Nuit Blanche Houston projette "Faces Places" d'Agnès Varda et JR
Pour célébrer l’art comme il se doit, l’équipe de Nuit Blanche Houston projette le documentaire « Faces Places » de la réalisatrice française Agnès Varda et de l’artiste JR, le vendredi 16 novembre à Axelrad.
Habités d’une même passion pour l’image – le cinéma pour Agnès Varda, le street art et l’affichage d’images grand format dans les espaces publics pour JR -, les deux artistes se sont associés pour tourner ce beau film en France. A bord du camion de JR, les deux amis ont sillonné les coins perdus de l’Hexagone à la rencontre de personnages divers et variés, qu’ils ont écoutés, photographiés et affichés.
Le film a été présenté au Festival de Cannes et nominé aux Oscars en 2018. Plusieurs écoles de Houston participeront au projet « Inside/Out », une gigantesque fresque présentant des personnes photographiées par JR. Des cocktails seront servis.