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Cropp, des visites guidées en immersion dans les galeries de Manhattan

Des pièces blanches et silencieuses, des oeuvres d’art au sens mystérieux. Pour certains, les galeries d’art contemporain sont des endroits intimidants, élitistes et pas franchement accueillants. Pour Paul Vinet, elles sont des lieux de découverte et de réflexion sur le monde, dont il serait dommage de se priver. Surtout à New York, où on en dénombre environ 600. Un chiffre colossal qui reflète un marché de l’art contemporain frénétique.
Dans les rues du Lower East Side, parmi la centaine de galeries qui s’y sont pris implantées, certaines sont difficiles à repérer au premier coup d’oeil : devantures discrètes, logées dans une impasse peu fréquentée, ou nichées au fond d’un couloir pour celles n’ayant pas les moyens de se payer une location avec vue sur rue. Il y a deux ans, Paul Vinet, Français naturalisé américain et sa compagne, Pilar Zimmermann, Péruvienne, ont commencé à offrir des visites guidées dans ce quartier de Manhattan ainsi qu’à Chelsea.
Les gens vont au musée mais ils n’ont pas le réflexe de franchir l’entrée d’une galerie. Ils ne savent pas forcément que c’est gratuit et que l’on n’est pas obligés d’acheter une oeuvre”, commente Paul Vinet, qui fut autrefois directeur de plusieurs galeries à Paris.
Faire travailler l’esprit
Paul Vinet et Pilar Zimmermann racontent être “tombés amoureux” en contemplant de l’art. En 2014, le couple a fondé sa société, Cropp, proposant notamment des conseils aux potentiels acheteurs, pour “discerner les artistes originaux qui ont une vraie voix de ceux qui créent pour plaire au marché”, précise Paul Vinet. “Il faut savoir faire le tri au milieu de toutes les options disponibles à New York”, ajoute Pilar Zimmermann.
Pour eux, un critère primordial : que l’artiste soit “pertinent” sur notre époque. Ainsi, leurs pérégrinations nous amènent devant les oeuvres d’Amanda Valdez, qui évoquent le corps des femmes, de Nathaniel May Quinn, imprégnées par la pauvreté et la violence de Chicago, ou encore de Rafael Lozano-Hemmer, artiste qui utilise de nouvelles technologies pour illustrer l’impact de l’Homme sur la planète.
C’est tellement enrichissant de regarder de l’art contemporain, s’enthousiasme Paul Vinet. Cela fait travailler l’esprit et cela nous donne une nouvelle lecture du monde.
Artiste lui-même, ce dernier a créé entre 2000 et 2005 une série d’oeuvres sur un New York dépourvu d’affichages publicitaires. Il a développé des photos de Times Square et a peint en blanc les fameux grands écrans. “Sans ce repère, les gens ne savent plus où la photo a été prise”, observe-t-il, amusé. Une façon, là encore, d’apprendre à regarder le monde autrement.

Antoine Villata veut rapprocher la tech et le vin

Elu en juin à la présidence de la French American Chamber of Commerce de San Francisco (FACCSF), Antoine Villata attend avec impatience l’un des événements majeurs de l’organisation: La Soirée, dont la 37e édition se déroulera vendredi 16 novembre, au San Francisco Design Center.
Plus de 1.000 personnes sont attendues pour cet événement gastronomique qui constitue la plus grosse levée de fonds pour la FACCSF, lui permettant de continuer son action auprès des entreprises auxquelles elle apporte son soutien.
Antoine Villata, arrivé aux Etats-Unis en 2001, a commencé par être membre de la FACCSF: “Je suis venu à San Francisco pour développer l’activité américaine de notre société de logiciel, Planisware. La FACCSF nous a permis d’avoir accès à de nombreuses entreprises qui nous ont donné de précieux conseils pour nous développer“, se souvient-il.
Membre du conseil d’administration pendant neuf ans, il en a pris la présidence pour un an: “J’avais envie de partager avec la communauté des entrepreneurs franco-américains, dans un effort de redonner ce que j’avais moi-même appris grâce à la FACCSF.” Son rôle consiste essentiellement à représenter la FACCSF et à décider de la stratégie à adopter pour l’année, en concertation avec les autres membres du conseil d’administration et Laurence Fabre, directrice de l’organisation.
Des actions mieux ciblées
Antoine Villata a consacré les premiers mois de sa présidence à rencontrer nombre des 300 membres de la FACCSF afin de mieux comprendre comment répondre à leurs attentes: “La principale requête est d’organiser des événements plus ciblés pour répondre à un besoin précis, comme le salon de l’emploi de septembre dernier pour favoriser le recrutement, ou plus récemment la rencontre Tech and Wine, destinée à créer des synergies entre acteurs des deux domaines.
Pour la suite de son mandat, Antoine Villata entend étendre le champ d’action de la FACCSF, en particulier dans les régions viticoles au nord de San Francisco: “Les vallées de Napa et Sonoma ont un gros poids économique, et nous voulons y créer une communauté d’entrepreneurs dans le domaine du vin. Il y a une forte demande pour rapprocher le vin et la tech, par exemple, et nous voulons faciliter ces échanges afin de créer des opportunités dans les deux domaines.
Plus globalement, Antoine Villata espère accroître le nombre de membres de la FACCSF: ” La satisfaction de nos membres actuels est très importante, et nous allons mettre en place des enquêtes afin d’assurer que nos initiatives leur sont utiles, explique-t-il. Nous voulons aussi continuer à développer nos relations dans la tech, la gastronomie, le transport, et étendre notre réseau. Notre objectif est d’être le point d’entrée pour toutes les entreprises françaises qui veulent se développer en Californie du Nord ou aux Etats-Unis.

Le restaurant français Le Privé lance son apéro hebdomadaire

De quoi démarrer la semaine du bon pied (ou pas). Le restaurant français Le Privé invite les amateurs de bon vin et de fromages à venir prendre l’apéro tous les lundis à partir de 5pm.
Le restaurant de Hell’s Kitchen inaugure son premier « Aperitivo » lundi 12 novembre. Sélection de vins français et amuse-bouches (huîtres, escargots, plateau de charcuterie et fromage) seront à la carte à des prix réduits.
Le Privé a ouvert ses portes cet été en juin. Ce restaurant est une histoire de famille. A l’origine du projet : Sanjay Laforest, un Américain dont le père est haïtien. Pour monter cette affaire, il s’est entouré de sa sœur, son frère, son beau-frère, son meilleur ami d’enfance et d’un staff francophone.
A deux pas de Times Square, un quartier avec peu de restaurants français, Le Privé dipose de 86 couverts dans une ambiance victorienne élégante. Côté cuisine, le chef néo-orléanais, Reagan Angelle, propose une carte traditionnelle de plats et de vins français. Au menu : steak frites, magret de canard et escargots à l’ail.

Le Holiday French Market donne un avant-goût de Noël à Berkeley

Les fêtes approchent. En cette période, il est temps de se préoccuper des cadeaux. Quoi de mieux que des produits français pour gâter vos proches ? Le Holiday French Market s’installe à l’Alliance Française de Berkeley le vendredi 30 novembre.
Organisé par l’Ecole Bilingue et l’Alliance Française de Berkeley, ce grand marché ravira les Français en manque du pays. Cuisine française, vins, vêtements, décorations, c’est le moment de retrouver le savoir-faire à la Française. Un atelier de bricolage créatif sera mis en place pour les plus jeunes.
Parmi les marques présentes, Les Chocolats de Pascale, Maison Bleue, Les Petits Carreaux, Atelier Prélude et bien d’autres seront au rendez-vous.
 

Rita Wilson brille, Tom Hanks discret au gala des Amis américains de Blérancourt

« Ce soir, j’escorte l’héroïne de la soirée », a souri Tom Hanks entre les murs historiques d’un club privé à l’origine réservé aux femmes dans l’Upper East Side new-yorkais.
À deux jours du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918, l’association The American Friends of Blérancourt a remis le premier Anne Morgan Women of Courage Award à Rita Wilson, actrice (“Nuits blanches à Seattle”, “Just Married”), productrice (“Mariage à la Grecque”, “Mamma Mia!”), compositrice et chanteuse. Elle était accompagnée de son époux-star (“Forrest Gump”, “Seul au monde”, “Le Terminal”, “La Ligne verte”).
« C’est un immense honneur d’être là ce soir », a confié l’actrice engagée dans le mouvement Time’s Up à Hollywood. « Cette soirée permet de mettre en lumière cette femme incroyable qu’était Anne Morgan », a-t-elle ajouté, dans la foule des quelque 120 invités venus participer au gala annuel de l’association. « Elle est venue en France pour aider à reconstruire le pays après la Première Guerre mondiale. Elle avait compris que les femmes étaient fortes, qu’elles pouvaient avoir une voix et changer les choses au début du siècle, à un moment où c’était inhabituel », souligne Rita Wilson, qui confie par ailleurs adorer le pays de Molière dans un français sans accent.
L’association qui célèbre cinq siècles d’amitié franco-américaine retracés au musée-château de Blérancourt dans les Hauts-de-France, a choisi l’actrice à l’unanimité pour recevoir ce premier Prix. « Rita Wilson est vraiment dans la veine d’Anne Morgan. À l’époque, si elle s’était arrêtée d’agir, l’effort de soutien aurait cessé, ce qui est le cas également dans le monde du cinéma: un film n’est réalisé que grâce aux gens qui y travaillent chaque jour », illustre la présidente de l’association Dorothea de la Houssaye.
Le prix sera à l’avenir remis en mars, à l’occasion du mois de la femme, précise le chairman du conseil d’administration Franck Laverdin. « L’idée, c’est de promouvoir une femme dont l’action entraîne l’action d’autres femmes pour développer un mouvement ou une association caritative, à l’image d’Anne Morgan qui a recruté 350 volontaires parmi ses amies pour reconstruire la Picardie », ajoute-t-il.
Le couple de star jouerait-il dans un film sur la vie de la philanthrope ? « Ma femme devrait jouer Anne Morgan. Moi, je jouerai juste un type », répond Tom Hanks, qui se dit « fier » et « chanceux » d’être dans l’ombre de son épouse pour la soirée.
Crédit : Annie Watt / AFB
 
 

"Les Quatre Soeurs" de Claude Lanzmann sort à New York

New York rend hommage au cinéaste français Claude Lanzmann. Son dernier documentaire « Les Quatre Sœurs » (« Shoah : Four Sisters ») sortira en avant-première le mercredi 14 novembre au Quad Cinema, avant un lancement national.
Quatre femmes juives, originaires d’Europe de l’Est et rescapées de la barbarie de la Shoah, témoignent de la vie qu’elles ont menée durant cette époque. Face caméra, elles racontent leurs histoires personnelles. Composé de quatre segments, “Le Serment d’Hippocrate”, “La Puce joyeuse”, “Baluty” et “L’Arche de Noé”, le documentaire sera diffusé en salle en deux parties.
Le réalisateur et ancien résistant Claude Lanzmann a réalisé plusieurs films sur le thème de la Shoah comme “Pourquoi Israël”, “Shoah”, et “Tsahal”. Il est décédé le lendemain de la sortie du documentaire en France, le 5 juillet 2018. Ses mémoires The Patagonian Hare (Le lièvre de Patagonie), ont été publiées aux Etats-Unis en 2012.

Le Whitney Museum rend hommage à Andy Warhol

Le maître du pop art rejoint son berceau, New York. La retrospective « Andy Warhol From A to B and Back Again » sera présentée du lundi 12 novembre au 31 mars 2019 au Whitney Museum of American Art.
Cette première grande rétrospective de sa carrière dans une institution américaine a des allures de retour aux sources car c’est dans la Grosse Pomme qu’Andy Warhol a exposé pour la première fois en 1962.
Pilier de l’art contemporain, Andy Warhol reste l’un des artistes les plus connus du XXème siècle. Avec une carrière de près de quatre décennies, il est considéré comme l’artiste d’une Amérique changeante, dont il vante les louanges et les démons à la fois.
De ses tableaux pop art peints à la main comme « Superman » en passant par ses célèbres portraits tels que « Most Wanted Man », plus de 300 de ses œuvres sont exposées en ordre chronologique.

Arrivé à New York en tant que dessinateur de produits publicitaires, ses œuvres illustrant les objets du quotidien (billets de banque, conserves de soupes et les bouteilles de coca) ont servi, à l’aide de la technique de la « reproduction machinale », à dénoncer la société de consommation américaine. L’exposition présente notamment ses fameuses « Campbell’s Soup Cans » (1962), une série de peintures de boites de conserves de la marque Campbell’s. A l’époque, le géant de la soupe vendait 32 saveurs différentes. Warhol les a reproduites dans cette oeuvre devenue légendaire, critique de la production et de la consommation de masse.
Après avoir été déclaré cliniquement mort avant de revenir à la vie, il fait son retour en 1972 avec une série de portraits de Mao. En se basant sur un tableau de Zhang Zhenshi, Warhol a décliné l’image de l’ancien Président de la République Populaire de Chine sous toutes ses formes. Cette série d’œuvres a fait suite au voyage du président Richard Nixon en Chine, en 1972, première visite d’un chef d’Etat américain dans ce pays considéré comme ennemi.
Bien connu pour ces peintures et photographies, Warhol a également produit une centaine de films entre 1963 et 1968. Plusieurs d’entre eux sont diffusés sur une télévision des années 80 au troisième étage du musée. À travers des courts-métrages, portraits et des enquêtes, il explore des sujets divers tels que les sous-cultures de New York et le cinéma hollywoodien.
Les visiteurs découvriront aussi l’homme d’affaires qui se cachait en lui. Il a notamment créé ses propres émissions de télévision et un magazine culturel, Interview. L’exposition se déroule sur les premier, troisième et cinquième étages du musée. Celui qui voulait rendre l’ordinaire extraordinaire n’aura plus de secrets pour vous.

À Bar Nine, des "battles" folles de pianos

Les concerts de rock intimistes dans de minuscules salles obscures, on adore ça. Alors si en prime, on peut choisir ses tubes préférés, repris en live par un duo de pianistes allumés, à un mètre de soi, c’est le nirvana. Pas le groupe, l’état transcendental!
Chaque soir, du mercredi au samedi, deux virtuoses différents s’affrontent au Bar Nine dans une battle de piano. Le public, averti, choisit les morceaux à interpréter, en mode juke box.
La play list est ouverte au plus offrant (comptez entre 5 et 20 dollars pour garantir votre chanson) ce qui rend le répertoire vraiment varié en fonction du public. Et si vous n’appréciez pas les goûts musicaux de votre voisin de table, vous pouvez surenchérir sur sa mise et imposer votre titre, stoppant net la version en cours.
Le bar se transforme au fil de la soirée en karaoké géant (bon, en version yaourt, quand comme nous, on ne maîtrise qu’approximativement les refrains). Les vieux standards du rock se mélangent harmonieusement avec les hits du moment, dans un grand “mess” inter-générationnel.
Plus les tubes s’enchaînent, plus on se déchaîne.
Le gage, souvent, d’une bien belle soirée…
Et sinon ?
Si l’ambiance karaoké rock n’est pas votre truc, on vous recommande le Pocket Bar, à quelques blocks. Un minuscule bar à vin et à bière, avec une section de charcuterie/fromage qui rend l’apéro Hell’s Kitchen, tout de suite plus convivial.

Yann Tiersen revient pour un fabuleux concert à Los Angeles

Aux Etats-Unis, tout le monde connaît Yann Tiersen pour avoir composé les bandes originales cultes d'”Amélie Poulain” ou de “Good Bye Lenin!”. Il fera découvrir tout son univers sur la scène du Greek Theater à Los Angeles, le 10 mai 2019. Une performance qui a lieu après l’annulation de sa précédente tournée américaine.
Cette nouvelle année signe son grand retour musical, trois ans après l’opus Eusa qui l’a vu parcourir en piano les salles les plus prestigieuses. Avec une sortie prévue le 15 février 2019, le dixième album de l’artiste breton, baptisé All, a été enregistré à domicile sur l’île d’Ouessant, mixé et co-produit par Gareth Jone. Tempelhof en est le premier extrait.
Dans cette composition, l’auteur-compositeur-interprète français continue d’explorer les thèmes de l’environnement et de la nature en captant des sons provenant de la Redwood Forest en Californie ou de l’ancien aéroport de Tempelhof à Berlin, qu’il juxtapose à d’envoûtantes notes de piano.

Jérôme Meary, le Français qui fait venir les stars du foot aux Etats-Unis

La signature de Didier Drogba à Montréal? C’est lui. Celles de Steven Gerrard à Los Angeles et de Sebastian Giovinco à Toronto? C’est encore lui. A la tête de l’agence Elite Athletes, Jérôme Meary s’occupe d’attirer les meilleurs footballeurs européens dans le championnat américain (Major League Soccer).
Son histoire est celle d’un gamin talentueux avec une tête bien faite. Passé par les grands clubs parisiens dont le PSG, Jérôme Meary troque rapidement les crampons pour des études en école d’ingénieur puis pour un MBA à la Sorbonne. “Je suis parti à Los Angeles en stage en 2008 pour valider mon diplôme. J’ai été repéré sur place. On m’a proposé de signer un contrat dans une université en Caroline du Sud”. Au pays du football américain, le Français alors âgé de 23 ans se rend compte “à quel point le soccer est en train d’exploser“. “Je jouais dans des stades pleins tous les week-ends. Je me suis dit que si je pouvais le faire, plein de jeunes en France pourraient aussi avoir l’opportunité de percer ici“.
Toujours en contrat avec son université, Jérome Meary lance en 2010 sa première entreprise, University Elite Athlete, pour “offrir une seconde chance aux jeunes footballeurs français d’être recrutés en université américaine et de passer professionnel”. Plusieurs blessures graves aux genoux le convainquent d’arrêter de jouer et de se consacrer à plein temps à sa société. “Ça a tellement bien marché que mon réseau parisien m’a vite rattrapé en me disant de faire ça pour des joueurs confirmés”.
En janvier 2011, Jérôme Meary réalise un premier joli coup avec la signature du Français Didier Domi -alors joueur du PSG- au club américain New England Revolution. “J’ai enchaîné par la signature d’un ancien international français dans le même club, Ousmane Dabo. Ca a fait un effet boule de neige, beaucoup de joueurs ont commencé à m’appeler“.
Quelques semaines plus tard, Jérôme Meary reçoit un coup de fil de l’entourage de Ronaldinho. La star brésilienne, qui évolue alors dans le championnat brésilien, espère signer en MLS. “Je me retrouve à 26 ans à négocier un contrat à 30 millions de dollars en face du président de la MLS. Les mecs se sont demandés qui j’étais et ce que je faisais là”. Impressionnés par la maturité du jeune Français, les dirigeants de la MLS lui proposent un contrat. “Je leur ai proposé d’embaucher plutôt ma société, et c’est comme ça qu’Elite Athletes est devenue consultante exclusive de la MLS à l’international”.
Jérôme Meary échouera finalement à attirer Ronaldinho dans le championnat américain. Mais ce “deal” raté assoira définitivement sa crédibilité aux Etats-Unis et en Europe. “J‘ai attiré de nombreuses stars en MLS par la suite comme Didier Drogba, Steven Gerrard ou Sebastian Giovinco. J’ai également aidé plus récemment à la signature de Zlatan Ibrahimovic à Los Angeles“.
Jérôme Meary et la MLS partagent une ambition commune: “faire du championnat américain l’un des meilleurs au monde d’ici 5 à 8 ans“, explique l’entrepreneur français. Pour ce faire, la ligue s’appuie d’un côté sur la signature de grands noms mais espère surtout former de meilleurs joueurs et de meilleurs entraîneurs. “C’est un championnat encore jeune qui s’appuie beaucoup sur les statistiques, sur la rigueur athlétique mais qui a encore une marge de progression à faire sur l’intelligence tactique“.
Pour combler ces lacunes, la MLS a conclu un partenariat avec la Fédération française de football en février 2013 pour la formation des entraîneurs américains. “Vingt coaches viennent se former à nos méthodes en France chaque année“, raconte Jérôme Meary. L’agence Elite Athletes est quant à elle devenue la structure officielle agréée par la FFF pour le placement des jeunes footballeurs en études universitaires américaines. “On place une centaine de joueurs par an en université américaine, et on a 350 joueurs en activité dont 90% de Français. En cumulé, c’est plus de 20 millions de dollars de bourses accordées aux jeunes“. Un tremplin qui a notamment profité à deux joueurs français des New York Red Bulls, Vincent Bezecourt (photo) et Florian Valot.
Très engagé avec la MLS, Jérôme Meary a pourtant décidé de rompre son partenariat exclusif avec la ligue américaine en 2017 pour “également réaliser des opérations en Europe”. Il représente notamment la star argentine du PSG Angel Di Maria, qu’il a aidé à signer son prolongement de contrat en septembre dernier. Le Français de 34 ans, qui espère faire progresser le soccer aux Etats-Unis, a également investi dans un nouveau projet à New York. Il est le co-fondateur du nouveau complexe de foot indoor Socceroof situé à Brooklyn.

Un docu sur l'Hôpital américain de Paris à Washington

Se souvenir, encore et toujours. Pour commémorer le centenaire de la fin de la Première Guerre Mondiale, l’Ambassade de France à Washington projette le documentaire « The American in Paris : The True story of the American Hospital of Paris », le mercredi 14 novembre.
Le documentaire réalisé par Antony Easton relate la vie de volontaires américains en France durant la Grande Guerre, notamment à l’Hôpital américain de Paris. C’est une rétrospective émouvante sur les liens historiques de la France et des Etats-Unis.
La projection sera suivie d’une conversation animée par Olivier Barrot, journaliste et écrivain français. Michel Bernard, écrivain et architecte du film, et John Crawford, Vice-Président du conseil des Gouverneurs de l’Hôpital Américain de Paris, interviendront. La soirée se poursuivra autour d’un verre de vin et d’un buffet de charcuterie.

Connecthings, la start-up qui vous connait par coeur

Vous attendez un bus qui tarde à arriver. Votre application de covoiturage vous envoie alors une alerte. Une fois dans les transports, votre appli de news vous informe des dernières actualités. Le soir, vous recevez une notification de votre jeu sur smartphone…
Derrière ces envois millimétrés, il y a la société Connecthings. Fondée en 2007 à Paris par Laetitia Gazel Anthoine, l’une des pionnières du smartphone en France, l’entreprise s’est fait connaître dans l’Internet des objets en déployant des balises interactives sur des arrêts de bus, des gares ou encore des bancs publics.
Après avoir séduit près de 75 acteurs publics (notamment des villes, des opérateurs de transport ou des gouvernements), une trentaine d’acteurs privés et bouclé deux levées de fonds pour un total de 10,5 millions d’euros, Connecthings change de cap et s’attaque à une clientèle d’applications mobiles plus large. Son petit dernier : le système de localisation augmentée, Herow. « C’est Here and Now », précise la fondatrice, installée à New York depuis cinq ans.
Le principe : le système identifie la position des utilisateurs et observe ses habitudes pendant quelques semaines, y compris lorsque son application est éteinte. « Ce n’est pas simplement une latitude et une longitude que l’on donne, c’est bien plus riche que ça. On donne aux applications de la connaissance sur le contexte de leurs utilisateurs : maison, travail, gare, gym etc. », illustre Laetitia Gazel Anthoine dans les nouveaux locaux new-yorkais de Connecthings au cœur de Little Italy.
Une fois cette période d’apprentissage effectuée, « c’est à l’appli de décider comment elle veut utiliser cette information pour améliorer l’expérience, avoir plus de rétention et un meilleur engagement », poursuit la patronne de Connecthings.
Le tout avec l’accord de l’utilisateur, souligne-t-elle. « Toutes ces données connectées ne sont utilisées que par l’application elle-même. En aucun cas ne sont-elles partagées avec des tiers qui pourraient avoir un intérêt », promet l’entrepreneure.
L’enjeu derrière ce service : fidéliser les utilisateurs. « Souvent on télécharge des apps, on les oublie et, comme on n’a plus de place sur téléphone, on les désinstalle. Ça, c’est catastrophique pour les applications, explique Laetitia Gazel Anthoine. L’acquisition d’utilisateurs coûte épouvantablement cher. Sachant qu’au bout de 90 jours, sur les 100 qui ont téléchargé l’appli, il n’y en a plus que cinq qui l’utilisent », poursuit-elle.
Depuis le lancement d’une version bêta en avril dernier, une cinquantaine d’applications dont Le Cab, L’Oréal, BNP Paribas, Vodafone en plus de la plupart des clients historiques de Connecthings ont adopté Herow. La cheffe d’entreprise, à la tête d’une équipe de 50 salariés, dont cinq aux Etats-Unis, vise l’équilibre en 2019 et la rentabilité sur l’activité américaine en 2020.