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Dans « Courgette », Vanessa Cailhol transforme « les blessures en lumières »

Nommée sept fois à la dernière cérémonie des Molières, « Courgette » est assurément la pièce à ne pas manquer cette année sur la scène du Théâtre du Lycée français. « Je veux absolument que la communauté francophone de la Bay Area voie cette pièce, qui a été mon coup de cœur à Avignon l’an passé », affirme Frédéric Patto, directeur artistique du TLF. « Courgette » sera sur la scène du théâtre Erick Moreau le vendredi 8 novembre, à 7:30pm.

Molière de la meilleure actrice

Adaptée du roman de Gilles Paris Autobiographie d’une courgette, « Courgette » raconte l’histoire d’Icare, surnommé Courgette, un enfant placé en foyer suite à la mort de sa mère. Il y croise Simon, Ahmed, et Camille, une petite fille incarnée par Vanessa Cailhol, Molière 2024 de la meilleure actrice pour ce rôle. « J’avais déjà été nommée deux fois auparavant, mais à l’annonce de la lauréate, j’étais restée assise. Le rôle de Camille n’est pas forcément destiné à être moliérisée car j’interprète une fillette de 9 ans alors que j’en ai 41. Je ne réalise toujours pas, c’est un très beau cadeau », nous confie l’actrice.

Au delà de cette reconnaissance professionnelle , « Courgette » a offert à Vanessa Cailhol un rôle qui l’a particulièrement touchée sur un plan personnel. En effet, la comédienne a grandi aux côtés d’enfants de la DDASS : « Nous étions famille d’accueil, et ces enfants placés, comme Courgette et Camille, étaient mes frères et mes sœurs. C’est très intéressant de parler de ce sujet sur une scène de théâtre, et de l’enfance en général ». Par ailleurs, Vanessa Cailhol est devenue maman pendant la préparation de la pièce, ce qui a grandement influencé son interprétation. « Les mots ont résonné différemment une fois que j’ai découvert ce qu’est l’amour maternel, mon jeu est devenu plus aiguisé. Camille est une petite fille qui ne connaît pas l’amour de ses parents, ce qui donne à la pièce une dimension de tragédie grecque. »

Une pièce à la fois « utile socialement » et divertissante

Malgré la noirceur de son sujet, « Courgette » évite toutefois de tomber dans le pathos, grâce à des textes qui utilisent le langage des enfants, mais aussi la résilience dont ces derniers font preuve. « La résilience permet de transformer les blessures en lumières, résume Vanessa Cailhol. La pièce offre deux lectures possibles : une pour les enfants, qui est très drôle, et une pour les adultes, qui permet une reconnexion avec l’enfance intérieure, et qui nous donne encore plus envie de bouffer la vie malgré les blessures que l’on traîne avec nous ».

La comédienne confie qu’il n’est d’ailleurs pas toujours facile de jouer devant des enfants qui ont parfois fait l’expérience des situations décrites sur scène, ni de sortir de son personnage à la fin de la pièce. « C’est une pièce utile socialement et très divertissante. C’est très rare de combiner les deux, surtout quand le propos est aussi essentiel et profond. »

Les spectateurs se laissent également emporter par la mise en scène de Paméla Ravassard : un seul décor nous transporte tantôt à la montagne, tantôt au foyer ou à la mer. « Tout est symbolique, tout a une explication, tout est poétique, précise Vanessa Cailhol. Les escaliers, par exemple, représentent l’attente. La musique, qui n’existait pas dans le livre, est le symbole de la résilience, et petit à petit, elle devient un personnage à part entière. Le travail d’adaptation et de mise en scène est exceptionnel, c’est de l’orfèvrerie. »

Après le succès du roman de Gilles Paris, puis de l’adaptation de l’histoire avec le film d’animation « Ma vie de courgette » (deux Césars en 2017 et une nomination aux Oscars), Paméla Ravassard a fait le pari de donner une nouvelle vie à « Courgette » sur les planches, en mettant en scène Garlan Le Martelot, son mari à la ville, dans le rôle titre. Un pari osé, mais qui s’est avéré gagnant pour toute la troupe : aux derniers Molières, la pièce a été nommée pour le Molière du théâtre public, Paméla Ravassard pour celui de la mise en scène, Vanessa Cailhol comme comédienne, Garlan Le Martelot comme révélation masculine, Florian Choquart, Vincent Viotti et Lola Roskis comme comédiens dans un second rôle. 

Tamara de Lempicka : Rétrospective et documentaire sur la peintre emblématique de l’Art déco

Sa vie est digne d’un roman à rebondissements. Née à Varsovie en 1894, morte au Mexique en 1980, exilée à Paris, puis aux États-Unis, Tamara de Lempicka a marqué de son nom la peinture Art déco. Rare femme dans un milieu artistique dominé à l’époque par les hommes, elle impose son style reconnaissable entre tous avec des portraits d’aristocrates et des nus inspirés par la vie parisienne flamboyante de l’entre-deux-guerres. Ouvertement bisexuelle et cocaïnomane, elle fréquente André Gide, Colette ou encore Suzy Solidor, chanteuse et romancière qui va populariser la figure de la garçonne dans les Années folles.

Le De Young museum organise la première rétrospective américaine de Tamara de Lempicka : plus de 150 œuvres seront exposées, du samedi 12 octobre au dimanche 9 février 2025, offrant un parcours chronologique de la carrière de l’artiste, au gré des vicissitudes de l’Histoire et des exils en résultant. Billets.

La réalisatrice Julie Rubio met également Tamara de Lempicka à l’honneur dans « The True Story of Tamara de Lempicka & the Art of Survival », un documentaire qui lève le voile sur certains secrets que l’artiste cultivait pour protéger son identité et sa personne quand elle a dû fuir la Russie après la révolution bolchévique, puis la France face à la montée du fascisme. Le film sera projeté au Mill Valley Film Festival, le vendredi 11 octobre à 7pm au Sequoia Cinema, 25 Throckmorton Ave. à Mill Valley, et le dimanche 13 octobre à 2pm au Lark Theater, 549 Magnolia Ave. à Larkspur. (Billets)

Halloween : Les trois soirées à ne pas manquer à Los Angeles

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Gilles Amsallem, organisateur des soirées « French Tuesdays » et « French Tuesdays Bastille » depuis une quinzaine d’années, célèbre Halloween cette année avec trois événements à ne pas rater.

Rendez-vous le mardi 29 octobre au Bar Lis, le rooftop du Thompson Hotel à Hollywood où sera organisée dans le cadre des soirées « JazzEclectic LA », l’événement « JazzOween Night ». Une soirée Jazz spécial Halloween où trois concerts live se succèderont. Costumes d’horreur bienvenus.

Le mercredi 30 octobre, place à la soirée « DiscOween » au Skybar Los Angeles. Look Halloween de circonstance et paillettes disco attendues. Aux platines, la DJ Hannah Kohanchik refera vivre tous les hits disco et funk de légende. L’entrée est gratuite, et dîner possible sur réservation.

Enfin, le Jour J d’Halloween, Gilles Amsallem réunit tous ses fidèles lors de la 18e édition de sa soirée « Halloween Celebration » le jeudi 31 octobre à El Jardin Antico Da Michele, the Old Café des Artistes. Rituel obligatoire : se vêtir du plus beau costume d’horreur. Au programme : des Dj sets de folie, un photo-booth pour la photo-souvenir. Boissons et repas sur réservation d’une table. Le ticket d’entrée débute à 25$.

Eric-Emmanuel Schmitt à Albertine pour sa Traversée des Temps

Vous avez aimé les histoires de ce conteur hors pair qu’est Eric-Emmanuel Schmitt ? Alors vous allez adorer sa présence à la librairie Albertine à Manhattan, le lundi 28 octobre à 6pm. Le romancier et dramaturge viendra parler du premier tome de sa monumentale série sur « La Traversée des Temps ».

Intitulé Paradis Perdus (Paradise Lost dans sa version anglaise), le livre entame ce projet un peu fou de l’auteur de retracer l’histoire de l’humanité en plusieurs volumes (huit romans), en partant de l’histoire d’un jeune homme, Noam, né il y a 8000 ans dans un village hors du temps.

Un travail qui, comme souvent avec Eric-Emmanuel Schmitt, mêle de nombreuses sources : la science, la religion, la philosophie et les expériences personnelles de l’écrivain. La conversation se déroulera en anglais et il est demandé de réserver son siège (gratuit, RSVP ici).

Breakbot en tournée aux États-Unis et au Canada cet automne

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Ils n’étaient pas venus depuis la pandémie, et sont de retour aux États-Unis. Irfane (voix) et Thibaut Berland (DJ), le duo français de Breakbot, lancent leur tournée américaine à la fin du mois, en commençant par la côte Ouest : San Diego le 30 octobre (Music Box), Los Angeles le 1er novembre (1720), San Francisco le 2 novembre (Club Six). Ils passeront ensuite par le Canada avec Montréal le 8 novembre (Société des Arts Technologiques) et enfin finiront sur la côte Est à New York, le 9 novembre (Elsewhere billets ici).

Le tandem s’est taillé une réputation dans le milieu de la musique électro rétro, et après avoir collaboré sur l’albmum « Cross » de Justice en 2007, fait partie du label iconique Ed Banger Records depuis 2009. Derrière ses lunettes noires et sa longue chevelure brune, Thibaut Berland découpe, mixe et recompose la musique des années 80 pour en faire des sons avant-gardistes.

Révélé en 2009 avec le hit « Baby I’m Yours », BreakBot a depuis sorti deux albums très influencés par la disco et le funk. En 2016, son album « Still Water », taillé pour le dancefloor, inclut Star Tripper qui a été repris dans le film « Star Wars Headspace ». En 2018, leur single « Baby I’m Yours » devient un hit, suivi par l’EP « Another You ».

Maman souffle ses 10 bougies et pousse les feux en Floride

C’est une success story à l’américaine comme on les aime. Sauf que cette fois, il s’agit de celle d’un café typiquement français qui a essaimé à New York puis sur le reste de la côte Est. Chiffres à l’appui : « Ce couple a dépensé tout son argent pour ouvrir un café à New York – une entreprise qui a rapporté près de 50 millions de dollars l’an passé », titrait le site de la chaîne business CNBC dans article consacré à Benjamin Sormonte et Elisa Marshall, en juin dernier. Le couple franco-canadien, qui a ouvert le premier café maman dans une décoration de maison provençale à Soho il y a tout juste 10 ans, avec leurs simples économies et l’aide de leurs familles et amis, peut se réjouir du chemin parcouru.

Elisa Marshall et Benjamin Sormonte, fondateurs des cafés maman @maman

Déménagement à Miami

 « Nous sommes très fiers de cette réussite, mais nous sommes aussi beaucoup dans le quotidien des ouvertures en ce moment », raconte Benjamin Sormonte. Car l’heure est à l’expansion pour maman en Floride. « Nous regardions le marché depuis 2021, les permis sont arrivés en même temps donc nous avons enchaîné. » Le premier maman a ouvert à Wynwood en février, et le sixième café a été inauguré à Design District, au 140 NE 39th St, le 5 octobre dernier.

Signe de ses ambitions, le couple a déménagé à Miami, avec ses deux enfants de 5 et 2 ans, en début d’année. « La vie familiale est très agréable ici, avec plus d’activités en extérieur pour nos enfants. Nous sommes contents d’être ici, mais aussi de garder un pied à New York que nous adorons. Nous faisons les allers-retours tous les mois ».

40 cafés, un millier d’employés

À Miami, maman reçoit une clientèle assez new-yorkaise, habituée à la carte qui reste similaire dans les 40 cafés du groupe, répartis entre la côte Est américaine, Montréal et Toronto. Surtout l’entrepreneur, qui n’emploie pas moins de 1 000 personnes, se réjouit de compter sur une équipe fidèle dans toutes ses adresses, dans un secteur où le turnover est très élevé. « Nous avons une main d’œuvre loyale et dévouée, c’est une grande chance ».

Bien sûr, le couple a fait des erreurs en l’espace d’une décennie, mais il estime avoir appris d’elles et cherche avant tout à rester fidèle aux valeurs qui ont fait son succès. Parmi les ajustements, celui de réduire la carte à une vingtaine de plats, soit deux fois moins qu’avant. Au menu, des valeurs sûres comme le croque-maman, trois types de quiches maison, le croissant fourré à la pistache ou le cake à l’huile d’olive.

Ouvertures en vue à Miami et DC

Les prochains challenges vont avec le rythme de développement du groupe : la logistique, qui doit suivre avec le nombre d’ouvertures récentes et celles prévues. Le groupe va ouvrir encore quelques adresses à Miami, mais aussi à Washington et dans sa région, où il compte déjà six cafés depuis son lancement en 2022. « Nous regardons aussi de nouveaux marchés, comme Boston, Dallas et Chicago », ajoute Benjamin Sormonte.

Pour financer cet essor, le couple peut compter sur l’appui de son fonds d’investissement new yorkais, Trispan, entré fin 2020. L’actionnariat pourrait changer d’ici quelques années, lorsque le fonds arrivera au terme de sa période d’investissement de cinq à sept ans. En attendant, les fondateurs, les employés et proches de l’aventure ont fêté, ce mardi 8 octobre, les 10 ans de maman comme il se doit : dans l’un de leurs cafés à New York, avec encore beaucoup de rêves en tête.

BZH New York lance la 4e édition de son concours du meilleur kouign-amann

Comme chaque année depuis déjà quatre ans, BZH New York tente de répondre à l’une des questions les plus brulantes de la communauté bretonne de New York : qui élabore le meilleur kouign-amann de la ville ?

Que vous soyez finistériens, armoricains, morbihannais, bretilliens ou tout simplement amateurs de beurre et de sucre combinés avec passion, ne manquez pas la quatrième édition du Paysan Breton KOUIGN AMANN Contest, qui a lieu dimanche 13 octobre au Chelsea Market de Manhattan, à partir de midi.

Pendant quatre heures, il vous sera possible de déguster les productions de six chefs différents. Puis, de 4pm à 4:30pm, le public élira son kouign-amann préféré, tandis qu’un jury de professionnels votera pour déterminer le « meilleur kouign-amann traditionnel ». « Cerise sur le gâteau, le chef Montréalais Nicolas Henry, qui, selon le New York Times, confectionnait en 2023 le meilleur kouign-amann d’Amérique du Nord, fera partie du jury professionnel », détaille Sophie Raubiet, présidente de l’association BZH New York.

L’an dernier, Pistache avait remporté le Grand Prix du jury et le Prix du public. L’événement est gratuit, mais réservation obligatoire via ce lien.

L’équipe de Pistache, de gauche à droite (Yvan Bedouet, le chef Nicolas Buchot et Guillaume Buchot) au concours 2023 du meilleur kouign-amann de New York. © Yvan Bedouet

[Vidéo] Immobilier à New York en 2024/2025: acheter au bon prix et savoir se financer

Nous vous donnions rendez-vous en ligne mardi 8 octobre 2024 pour un webinaire dédié au marché immobilier à New York en 2024/2025.

Renaud de Tilly, fondateur et Broker DE TILLY REAL ESTATE à New York, a fait le un point sur l’état du marché immobilier actuel et vous a présenté ses prévisions pour l’année à venir. Il a également détaillé les différentes étapes de l’acquisition d’un bien immobilier à New York, et vous a donné les clés pour réaliser votre acquisition au bon prix.

Betty Benzakein, spécialiste des prêts hypothécaires conventionnels et jumbo pour les emprunteurs internationaux, vous a quant à elle éclairés sur la question du financement, et notamment les options de prêts hypothécaires résidentiels.

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre chaîne YouTube

INFORMATIONS DE CONTACT
– Betty Benzakein, spécialiste des prêts hypothécaires conventionnels et jumbo pour les emprunteurs internationaux et nationaux chez HSBC
[email protected]
? 516-341-6020

– Renaud de Tilly, fondateur et Broker DE TILLY REAL ESTATE à New York
[email protected]
? +1 347 614 6070

Audrey Lefevre (Washington, DC) : De la scène parisienne aux coulisses de la Maison Blanche

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Dans cet épisode de French Expat, nous avons le plaisir de vous présenter Audrey Lefèvre, une femme aux multiples facettes dont la passion l’a menée aux États-Unis il y a un peu plus de dix ans. Son expatriation n’est pas le fruit du hasard, mais chaque tournant qu’elle a pris l’a conduite à des moments de joie, de défis et de découvertes inattendues.

Elle a quitté la France pour suivre son mari, et cette décision a marqué le début d’une aventure exaltante. Aujourd’hui, Audrey est maquilleuse professionnelle, travaillant avec des figures emblématiques de la politique mondiale, telles que les familles Biden, Trump, Bush et Clinton. Cela représente tout de même quatre présidents et ex-présidents américains !

Mais au-delà des paillettes et des projecteurs, c’est sa quête de connexions humaines authentiques qui anime son parcours. Audrey a un talent unique pour capter la fragilité des personnalités puissantes tout comme des personnes ordinaires, révélant ainsi leur humanité.

Son parcours devient une véritable source d’inspiration, et elle nous parle de ses débuts modestes, de ses aspirations, de la réalisation de ses rêves et de sa reconversion.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Découvrez les partenaires et sponsors du podcast ici : linktr.ee/FrenchExpat

Transatlantic Leaders Forum : IA, désinformation et climat au programme de la 6e édition

La sixième édition du Transatlantic Leaders Forum (TLF), organisé par le réseau et club privé French Founders, en partenariat avec la banque Goldman Sachs et l’asset manager Tikehau Capital, aura lieu à New York le vendredi 18 octobre. Ce rendez-vous annuel, qui réunit des intervenants et une audience business d’Europe et des États-Unis, a été conçu pour maximiser les rencontres et le networking.

Sur scène se succèderont des visages connus de la tech, comme l’investisseur Fabrice Grinda, l’entrepreneur philantrophe Alexandre Mars, Julie Chapon de Yuka ou l’entrepreneure américaine star du petit écran Barbara Corcoran (« Shark Tank »), ainsi que des présidents de grandes entreprises, comme Jean-Paul Clamadieu, Président du conseil d’administration d’Engie, Jacques Aschenbroich, Président d’Orange, ou Grégoire Assémat-Tessandier, Président du Groupe Publicis. Et qui mieux pour représenter les échanges transatlantiques que Pierre-Yves Roussel, CEO français de la marque américaine Tory Burch, ou la star du cinéma français et américain Jean Reno, ambassadeur du Paris Brain Institute, un centre caritatif de recherche en neuroscience.

Côté startups, on plongera dans la farmtech avec Lee Jones, fondateur de The Chef’s Garden et l’un des gros fournisseurs de Whole Foods, la fintech avec Renaud Laplanche d’Upgrade, la fashion tech avec Morgan Hermand de AdoreMe, la robotique avec Jérôme Monceaux, CEO de Enchanted Tools…

Les pouvoirs publics seront également représentés, tant du côté américain – avec la présence de Cecilia Kushner, de la NYC Economic Development Corporation, sur le thème « comment faire de New York une ville verte ? », du patron de la BPI Nicolas Dufourcq, et du gouverneur honoraire de la Banque de France Christian Noyer – venu défendre l’attractivité de la place boursière de Paris.

« L’ADN de French Founders, c’est la rencontre et l’échange »

Au premier rang des thèmes traités, le changement climatique, mais aussi l’IA et le danger des deepfakes qui continuent d’abonder sur nos réseaux, avec notamment une intervention du « jumeau digital » de Reid Hoffman, le co-fondateur de Linkedin – la version IA du Californien répondra aux questions de Géraldine Le Meur, partenaire chez French Founders.

Sans oublier les questions d’inclusion, avec Josephine Goube de Sistech, une belle initiative pour aider les femmes réfugiées à retrouver un emploi dans la tech, et Yann Bucaille-Lanrezac, co-fondateur de Café Joyeux, une chaîne de cafés employant des personnes en situation de handicap mental et cognitif, qui a récemment traversé l’Atlantique pour ouvrir sa première boutique à Manhattan, sur Lexington Avenue.

Tout au long de la journée, des « Meet & Greet » réuniront les intervenants et leur audience en petit comité pour un échange plus direct. « L’ADN de French Founders, c’est la rencontre et l’échange, explique Géraldine Le Meur. C’est bien l’objectif de cet événement à taille humaine : créer des rencontres inattendues entre acteurs des deux côtés de l’Atlantique ».

Laura Laune en tournée aux États-Unis : « J’arrive en pleine élection présidentielle américaine »

Avec sa bouille d’ange, sa guitare et son humour noir en bandoulière, Laura Laune débarque pour la première fois aux États-Unis. Après Barcelone, et juste avant de s’envoler pour Tahiti et le Canada, l’humoriste belge, 38 ans, jouera son spectacle « Glory Alleluia » à Los Angeles, San Francisco, Seattle, New York et Miami, accompagnée de ce côté de l’Atlantique par Piaff Entertainment.

Un one-woman show décapant, dont elle aime adapter les références culturelles en fonction des pays où l’emmène sa tournée ou des nouvelles qui font la une de l’actualité. Celle-ci s’annonce brûlante, en cette période électorale, aux États-Unis. « J’arrive en pleine élection présidentielle américaine : je jouerai à New York le 5 novembre, donc forcément, il y aura des références sur scène. Je les intégrerai une fois que je serai là-bas, en échangeant sur mon texte avec les gens qui vont m’accueillir, se projette Laura Laune. Mais on va aussi se détendre et parler d’autres sujets ! »

L’humour comme « mécanisme de survie »

Révélée au grand public en remportant la finale de « La France a un incroyable talent » (M6) en 2017, cette blonde aux yeux bleus a conquis ses fans avec son humour noir et jouissif, délivré par son personnage de fausse ingénue. Pédophilie, handicap, inceste… Quand elle prend le micro, le public retient son souffle, écarquille les yeux et fronce le nez avant d’éclater d’un grand rire. Pour Laura Laune, aucun sujet n’est tabou, à condition qu’il soit bien amené. « Tout l’enjeu de l’humour noir, c’est de trouver la manière de le faire, un angle original, quelque chose de surprenant, dit-elle. Ça m’arrive que des gens me disent : “Je m’étais un peu crispé, mais grâce à la façon dont tu l’as amené, je me suis surpris à en rire.” »

En 2017, cette adepte de l’humour noir s’est fait connaître en remportant “La France a un incroyable Talent”, sur M6.

Dans un monde qu’elle juge parfois « triste », cet humour finalement « très humain » est, pour elle, « un mécanisme de survie ». Le public, lui, en redemande. 200 000 spectateurs ont déjà vu « Glory Alleluia » et une tournée des Zéniths français est prévue en 2025. « Je mesure la chance d’avoir un public qui me suit sur ce spectacle très personnel, se réjouit Laura Laune. Je me demandais comment les gens allaient recevoir tous ces sujets sur lesquels je me livre de façon très intime. Il y avait beaucoup de stress. La sincérité paye, le public adhère à ça, d’autant qu’il n’y a pas que du rire pendant 1h40, mais aussi de l’émotion. »

« Déconstruire » les clichés

Récemment diagnostiquée autiste Asperger, l’humoriste a choisi de partager, sur scène, la raison pour laquelle depuis toute petite, elle se sent « différente ». « Je pense que ça influence chaque aspect de qui je suis, mes décisions, ma façon de penser et ma façon d’être, ma façon de construire mes spectacles et mon humour, confie-t-elle. Je ne me voyais pas ne pas en parler. Et c’est tellement méconnu aujourd’hui, que j’avais envie de déconstruire tous ces clichés. » Les retours chaleureux du public l’encouragent. 

Elle qui se dit « introvertie » dans la vie de tous les jours a trouvé sa voie. Sur scène et à travers la création. Entre deux représentations, Laura Laune écrit de la fiction. « Il est trop tôt pour dire si ce sera un film ou une série », évoque-t-elle. Elle qui aime pousser la chansonnette sur scène travaille à l’élaboration d’un album. « Il y aura des choses drôles et d’autres plus sérieuses » confie-t-elle D’ici là, son public francophone l’attend sur scène aux États-Unis, pour décompresser dans cette actualité électrique.

Vie d’Expat : De conjoint suiveur à entrepreneur

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, le témoignage de Guillaume qui a dû se réinventer.

 « Depuis notre rencontre en 2010, ma femme et moi avions le projet de partir en expatriation. Plutôt l’Asie, pour connaître une expérience radicalement différente. Mais, finalement, ce sont les US qui se sont présentés avec la proposition d’un poste à NY pour leur compte de son employeur, une entreprise américaine de conseil). On est en 2020. Je me demande alors : est-ce que je suis prêt à abandonner mon job ? Oui. Est-ce que je suis prêt à devenir le « conjoint suiveur » ? On verra bien. Nos filles ont alors quatre et un ans. Je voulais être présent, pour elles, le temps de nous installer. Donc, oui. 

Mon épouse reçoit son “go” officiel le jour du lockdown. Quel timing ! Il faut attendre. J’avais inscrit notre aînée à The École, une école bilingue près de Gramercy Park qui nous gardera la place, jusqu’à notre arrivée. Arrivée qui traîne en longueur. Nous avons du mal à obtenir nos visas avec les nouvelles directives du président Trump, mais on finit par s’installer dans un New York vidé de ses habitants en juillet 2021. 

Notre premier été est magique. On s’émerveille de tout. Ma femme commence son job fin juillet et nous, les filles et moi, passons nos journées à nous promener, à visiter la ville. 

En septembre mon aînée entre à The École en Kindergarden puis, la plus petite en nursery quelques mois plus tard. Tout à coup, je me retrouve seul, sans travail ni projet. 

La priorité, pour moi, c’est de rester en contact avec les gens. Je m’inscris à French Founders, un réseau qui regroupe des professionnels francophones, avant même d’obtenir mon permis de travail. 

Je rencontre également beaucoup de parents dans un café à côté de The École, après avoir déposé les enfants, à un moment où les gens sont toujours en remote. C’est là que je fais connaissance avec celui qui deviendra mon associé et meilleur ami. Car je veux monter une boîte, me lancer. 

À la maison, je me remets au Lego d’architecture, ma passion : je construis de grands bâtiments comme le Stade Manchester United. C’est une activité très méditative qui me permet à la fois de ne pas tourner en rond et de préparer mon avenir. 

Mon avenir… Je concentre mes recherches dans la supply chain (différentes étapes liées à la chaîne d’approvisionnement) et mon associé et moi lançons notre projet. Rien n’est simple, mais les Américains sont très curieux et ouverts à ceux qui entreprennent. Il faut tester, quitte à se planter. Ici, la liberté prime, et ce, depuis le plus jeune âge : un matin d’hiver, alors que je veux obliger ma fille à mettre des chaussettes, elle me répond du haut de ses cinq ans : « It’s my choice, it’s my body ». 

Mon associé et moi lançons les développements du premier prototype de notre produit en septembre 2022 que l’on teste auprès d’Américains. On est prêts en janvier. Avec eux, c’est tout de suite oui ou non. Et c’est plutôt « oui ». On avance. Le marché est très encourageant, sauf que tout est plus compliqué que prévu. Il faut penser les 50 États pratiquement comme 50 pays. Mais toujours « America first ».

Il nous faut de l’argent pour poursuivre. On lève des fonds… Pas assez. On est à court de cash. En mai, on est obligés de mettre le projet sur pause. Voilà. Quand cet article sera publié, on aura probablement tourné la page. 

Je ne l’ai pas si mal vécu. Je crois que j’ai pris le meilleur de l’esprit américain : j’ai essayé quelque chose. Ça n’a pas marché. La seule chose que j’ai perdue, c’est un peu d’argent. Les Français de France, mes vieux copains me demandent si ça va, si ce n’est pas trop dur, si je ne regrette pas… Ma réponse est toujours la même : “Oui c’est dur. Aucun regret ! Quelle expérience !”

J’ai passé une qualification online avec Harvard Business School et compte bien en obtenir une autre. Je ne regrette rien. J’ai appris tellement de choses. J’ai la même énergie qu’à mes vingt ans, la même envie d’entreprendre. Je me sens régénéré. »

Edit : Le 1er octobre, Guillaume annonçait sur sa page Linkedin : « After two incredible years of dedication, innovation, and growth, it’s time to announce the end of MyCommand due to insufficient funding. (…) It’s now time to move to the next opportunity and I’m actively seeking my next challenge in Supply Chain. Please feel free to reach out if you’d like to connect or explore new opportunities together. » Lire le billet complet 

La réponse de French Morning

Merci guillaume pour votre histoire. Ecoutons l’écrivain et philosophe Charles Pépin évoquer le rebond : 

« Il faut essayer de se réinventer le plus possible, mais dans la fidélité à son désir. Utiliser les échecs, les bifurcations et les rebonds pour tenter de se rapprocher de son « axe » – de ce qui est, pour soi, l’essentiel. C’est exactement le sens du « deviens ce que tu es » nietzschéen.

Les vertus de l'échec - Charles Pépin
Les vertus de l’échec – Charles Pépin

Deviens : ne te laisse pas enfermer par tes échecs, fais-en des opportunités.

Ce que tu es : mais sans trahir ce qui compte vraiment pour toi, le désir qui te rend singulier.

Être capables, à l’âge adulte, d’identifier qu’un désir plus important que les autres nous traverse, ce n’est pas forcément nous figer : c’est simplement affirmer que nous sommes « quelqu’un quelque part », l’héritier d’une histoire, et non pas « n’importe qui n’importe où », tel un héros ou un anti-héros existentialiste.

Nous pouvons continuer de devenir autant que nous le voulons, mais « sans céder sur notre désir», sans trahir ce dont nous héritons. (…)

Contrairement à ce qu’affirment certains thérapeutes, notre capacité de rebond n’est pas infinie. Mais si nous savons rester fidèles à ce qui compte pour nous, elle demeure grande. Qu’on repense aux exemples de Charles de Gaulle, Barbara, Richard Branson ou David Bowie. Au cœur des échecs comme des succès, c’est en restant fidèles à leur quête, en dansant sur leur axe, qu’ils ont réussi. David Bowie a changé de visage, de personnage, de genre, s’est réinventé en même temps que sa musique, mais il est resté fidèle à son exigence.

Non pas à son « identité», ni à son essence, mais à son projet, à son manque. À son étoile. C’est ce que nous reconnaissons et aimons tant en lui. Quelque chose dans sa voix, quels que soient les périodes et les albums, dit cette fidélité.

Nous sommes d’autant plus libres que nous savons à quoi nous aspirons. Identifier notre quête, ce sur quoi nous ne devons pas céder, nous rend à la fois moins libres et plus libres. Moins libres: tout n’est plus possible. Plus libres : nous serons meilleurs en restant « sur notre axe », fidèles à notre désir.

Deux directions philosophiques donc, mais une seule sagesse de l’échec : celle qui nous ouvre à notre liberté au cœur même des limites. »

✉️ On se retrouve dans 15 jours. En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].