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La 28e édition de The American French Film Festival révèle sa programmation

Un après l’annulation de son édition en raison de la grève des auteurs à Los Angeles, The American French Film Festival révélait ce mercredi, à la Résidence de France du Consulat de Los Angeles, la programmation de sa 28e édition prévue du 29 octobre au 3 novembre au Director’s Guild of America (DGA) theater complex.

Introduite par la Consule générale de France, Julie Duhaut-Debos, qui terminera son mandat dans quelques jours, la conférence de presse accueillait le réalisateur américain Michael Mann, membre du DGA et du comité du Fonds Culturel Franco-américain, pour quelques mots de présentation, avant la révélation attendue du programme par François Truffart, le Directeur du festival TAFF.

Entre « Emilia Pérez » et « Le Comte de Monte Cristo »

Au menu de cette nouvelle édition, 60 films et séries dont 14 court-métrages, 14 séries et films télé, 32 long-métrages et documentaires – 16 réalisations seront présentées en avant-première aux États-Unis – et 18 films et séries proposées en avant-première avant même leur sortie en France, ainsi du film « Saint-Exupéry » (« Saint-Ex »), le biopic signé du réalisateur Pablo Agüero, « The Friends » (« Trois amies ») d’Emmanuel Mouret, « The Kingdom » (« Le Royaume ») par Julien Colonna ou encore « The Most Precious of cargoes » (« La Plus Précieuse des marchandises ») du réalisateur Michel Hazanavicius.

En ouverture de festival, le TAFF présentera le 29 octobre le film signé du réalisateur Jacques Audiard, « Emilia Pérez », récemment annoncé dans la sélection officielle française en lice pour les Oscars, « The Count of Monte Cristo » (« Le Comte de Monte Cristo »), réalisé par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Petellière venant clôturer le festival le 3 novembre.

Coup de projecteur sur le cinéma populaire

« Une programmation qui, suite à l’annulation de l’édition 2023, devait se montrer à la hauteur, indique François Truffart, et qui au final dépasse même le niveau de qualité de 2023. Cette édition marque, bien sûr, notre intérêt pour l’esthétique du cinéma français de qualité, et mettra également en avant le cinéma populaire, un parti-pris continuel à chaque édition et qui permet de séduire une nouvelle audience. Cette année, des films d’aventure comme “Saint-Ex”, ou la comédie d’amour “In the sub for love” (“À toute allure”), signée du réalisateur Lucas Bernard, feront partie des films attendus. Les spectateurs découvriront aussi “Zorro “interprété par Jean Dujardin. »

« Boléro », le biopic dédié à Maurice Ravel par la réalisatrice Anne Fontaine. © Pascal Chantier / SND

Parmi les 60 films sélectionnés, un film (ne faisant pas partie de la compétition) rendra hommage à Alain Delon récemment disparu avec la diffusion du thriller « Death of a corrupt man » (« Mort d’un pourri ») sorti en 1977. Une soirée sera également thématisée Halloween, le mercredi 30 octobre avec la projection, notamment, des films « Survive » (« Survivre ») et « The Balconettes ».

Plusieurs documentaires sont également attendus au Festival TAFF, dont « A Family » (« Une famille ») réalisé par l’écrivaine Christine Angot qui sera présente à Los Angeles, ou « The man with 1000 faces » (« L’homme aux 1000 visages ») imaginé par la réalisatrice Sonia Kronlud et racontant la vie d’un imposteur vivant avec quatre femmes en même temps.

Prix d’entrée à la baisse

Si le festival ne comptera pas de parité parfaite hommes-femmes, « les choix étant principalement dictés par la qualité et la disponibilité des films » indique François Truffart, le sujet de la femme sera largement abordé dans cette édition via 18 films s’intéressant aux portraits de femmes à l’image du film « Rabia » racontant le destin de femmes enrôlés par l’Etat Islamique. Aussi au programme, la musique avec les films documentaire « My Way, Once Upon a time Michel Legrand » et aussi les films « Boléro » d’Anne Fontaine, un hommage à Maurice Ravel, et « Emilia Pérez », la comédie musicale proposée en ouverture du festival.

D’habitude fréquenté par un large public et par tous les acteurs de l’industrie du cinéma à Los Angeles, le festival TAFF accueillera de nombreux réalisateurs français dont Jacques Audiard, Julien Colonna, Anne Fontaine, Michel Hazanavicius ou encore Christine Angot. « Un festival qui se démocratise et reste abordable », prévient François Truffart, avec des billets au tarif en baisse par rapport aux éditions précédentes, proposant l’entrée à 12 dollars (au lieu de 14 habituellement) et le pass hebdomadaire à 50 dollars (au lieu de 90 lors des éditions précédentes). » Entre 18 et 20.000 spectateurs sont attendus.

Marion Gruber, la Californian girl derrière les réseaux sociaux de Sézane aux États-Unis

Derrière sa frange blonde et son sourire éclatant se cache une véritable badass. Il y a un an, après avoir connu le succès avec sa boîte de marketing digital Fringe and Frange et son blog lifestyle, Marion Gruber quitte le sud-ouest de la France pour embarquer son mari, ses trois enfants et leur chien à Los Angeles. Armée de son visa O1, de sa communauté Instagram de 144.000 followers et d’une confiance indéfectible en sa bonne étoile, elle a l’intention de faire vivre sa petite famille comme digital influencer freelance, cette fois sur le marché américain. Une sacrée prise de risque pour cette self-made woman !

Un job sur-mesure

Six mois plus tard, en janvier de cette année, le pari est gagné. La Française est embauchée comme Head of Content US par Sézane, la pépite de la mode tricolore en ligne, qui vient d’ouvrir un bureau à Los Angeles. « Ma mission, avec notre petite équipe aux US, c’est d’imaginer et de produire du contenu pour les réseaux sociaux destiné au marché américain, afin de transmettre la French touch, la culture parisienne, la vision de la mode française de Sézane » explique l’entrepreneure de 33 ans, naturelle et souriante. Un poste sur-mesure pour cette fan de culture américaine, experte de l’image, de la mode, et des réseaux sociaux depuis une dizaine d’années.

Marion Gruber a réalisé son rêve en posant ses valises à Los Angeles avec son mari et leurs trois enfants en 2023. © Marion Gruber

Tantôt directrice artistique, photographe, éditrice de vidéos, rédactrice de newsletters, agitatrice d’idées, cette créative apporte aujourd’hui à Sézane sa touche, celle qui lui a permis de percer, en France, pour ses clients dans la mode. Elle qui n’assumait pas le mot d’« influenceuse » le revendique désormais. « J’ai l’impression que je suis exactement à ma place, que je sais exactement ce que je fais, savoure-t-elle. J’ai gardé cette liberté de proposer mes idées pour réaliser les beaux projets de la marque. » À la différence que son terrain de jeu fait désormais la taille de l’Amérique.

Los Angeles, « bouillon créatif »

Forte de son succès, Sézane, la griffe parisienne fondée en 2013 par Morgane Sézalory, s’implante depuis quelques années sur le marché américain. En sept ans, cinq « Appartements » Sézane ont ouvert outre-Atlantique, à New York, Los Angeles, San Francisco, Austin et Washington DC. Via le site Internet de la marque, vêtements, chaussures et accessoires sont livrés « en trois jours maximum » d’un bout à l’autre des États-Unis. 

Rejoindre Sézane fut un coup du destin. « Cette histoire d’étoiles qui s’alignent, ça a toujours été le fil conducteur de mon expatriation » se réjouit cette fonceuse. Car quelques mois après son arrivée à LA, son rêve américain bat de l’aile : « En quittant la France, le gros challenge, c’était de faire perdurer mon travail dans un marché différent. J’avais sous-estimé la difficulté de trouver des clients américains alors que ma communauté est en France. Mais je crois que j’étais surtout prête à offrir mon expertise à quelqu’un d’autre. » 

Jongler entre sa casquette de créatrice de contenu et ses enfants a toujours été une priorité pour elle. © Marion Gruber

Venir vivre à Los Angeles était un rêve depuis toujours. « Mon mari et moi nous avons été bercés par la scène musicale rock alternative, dont le berceau se trouve à LA. Nous avons grandi avec des images qui viennent d’ici. »  Le « bouillon créatif » de la Cité des Anges l’inspire. Elle y a aussi trouvé un « village » sur qui elle peut compter, au sein des communautés française et américaine. Une solidarité qui l’a portée quand sa fille a été hospitalisée pour une grave méningite, peu de temps après leur arrivée à LA, comme elle le raconte dans son joli podcast Palmier, où elle partage les joies et les galères de son expatriation. 

Ses trois enfants sont une priorité autant qu’une source d’inspiration. « Partager des choses positives, c’est le truc qui m’inspire le plus. Comme mes enfants sont le soleil de ma vie, jongler entre mon travail et ma casquette de maman, c’est très simple pour moi. » La preuve avec son prochain projet : un livre pour enfants qui a pour décor… Los Angeles. Une badass, on vous l’avait dit.

Avec Bakerly, les brioches françaises ont la cote aux États-Unis

Le bâtiment est impressionnant : plus de 300 mètres de long et 15.000 m2 au total, à l’intérieur duquel une ligne de production crache des centaines de brioches en continu. Nous sommes chez Bakerly Ranch, la nouvelle usine de la marque française Bakerly, qui a officiellement ouvert ses portes le printemps dernier au sud de San Antonio au Texas. Un investissement à plus de 35 millions de dollars après un premier site de production lancé à Easton en Pennsylvanie en 2018. « On voulait se rapprocher de la côte Ouest où on a déjà des clients. On a hésité avec Phoenix et Austin notamment. On est très content de note choix », explique Thierry Guignon, 59 ans, le directeur de l’usine.

Une production de pains briochés à hamburger à Bakerly Ranch. © Bakerly

De l’artisanat au développement industriel

Si la marque Bakerly ne vous dit rien, le groupe Norac est bien plus connu en France où il est un acteur majeur de l’agroalimentaire avec des marques comme Daunat (sandwiches) et La Boulangère (boulangerie). Fondée en Bretagne par Bruno Caron en 1992, le groupe possède aujourd’hui dix filiales dont cinq à l’étranger (Espagne, Brésil, Allemagne, Royaume-Uni et États-Unis). Il est dirigé par Julien, le fils de Bruno. La filiale américaine a été créée en 2014 en Floride, à Coral Gables, près de Miami, où se trouve le bureau commercial. « Ils ont testé le marché pendant trois ans en important les produits de France, avant de lancer une première usine en Pennsylvanie », raconte Thierry Guignon.

Les brioches Bakerly dans un supermarché de New York (Fairway). © E. Guédel

Après avoir travaillé pendant 16 ans pour Mars, une expérience qui l’a notamment vu s’expatrier en Angleterre, Thierry Guignon a pris la direction d’une première usine La Boulangère à Mortagne-sur-Sèvre en Vendée, en 2007. De quoi se familiariser avec une entreprise qui revendique un savoir-faire artisanal et des produits sains. « La marque a été fondée par un couple de boulangers vendéens. On a toujours mis un point d’honneur à avoir une liste d’ingrédients très courte, sans conservateurs ni colorants artificiels », résume celui qui a une formation d’ingénieur.

Les défis du marché américain

Bakerly a déjà une belle liste de clients aux États-Unis puisque ses produits sont notamment référencés chez Costco, Walmart et Kroger. « Ce qui plaît ici, c’est avant tout les pains briochés pour hamburger, hot dog et les brioches tranchées », explique Thierry Guignon, mais l’entreprise commercialise aussi des pains au chocolat, crêpes et pancakes emballés individuellement. « C’est un marché bien différent de la France. Ici, on livre des produits congelés qui sont décongelés en magasin alors que les rayons boulangerie des grandes surfaces françaises sont livrés en frais ».

© Bakerly

L’autre défi est de s’adapter aux matières premières américaines et de trouver des fournisseurs fiables et locaux. « On a eu pas mal de péripéties au début. On a encore du mal à trouver des boulangers dans la région de San Antonio. C’est pourtant essentiel pour travailler les recettes et s’adapter à la variation des ingrédients », poursuit le directeur de Bakerly Ranch.

L’usine de San Antonio compte pour l’instant 70 employés et une seule ligne de production. Mais le projet a été conçu pour héberger des lignes additionnelles via l’agrandissement et l’installation de nouveaux équipements. À terme, le site devrait générer jusqu’à 300 emplois, à l’image des autres usines de viennoiserie du groupe en France. « Il faudra plusieurs années pour arriver à ce degré de maturité à San Antonio », prévoit Thierry Guignon, qui ajoute que le développement de Bakerly aux États-Unis ne doit pas se faire au détriment de la qualité des produits.

À court terme, Bakerly Ranch espère convaincre HEB de mettre en rayon ses brioches. Cette chaîne locale de grandes surfaces est très réputée à San Antonio et dans sa région. Elle a bâti son succès sur la qualité de ses produits et un marketing léché. « HEB adore le made in Texas et traite bien ses employés. Nous sommes alignés sur les mêmes valeurs. Bakerly est une grande famille », conclut Thierry Guignon.

Elisabeth Meyer (Nations unies, New York) : « Il faut être débrouillard et pragmatique quand on est diplomate »

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Elisabeth Meyer, diplomate française de 38 ans, vit à New York depuis deux ans avec sa famille. Elle y travaille auprès de la représentation de la France à l’ONU. Passionnée par les affaires publiques et la politique, elle envisageait d’abord une carrière dans le secteur régalien. Pourtant, c’est vers la diplomatie qu’elle s’est tournée, défiant les conventions d’un milieu où les modèles féminins étaient rares. Refusant de se laisser freiner par cette absence, elle a persévéré avec détermination, ouvrant la voie à de nombreuses femmes et devenant une véritable source d’inspiration pour celles qui aspirent à une carrière internationale.

Invitée cette semaine du podcast French Expat, Elisabeth partage son parcours dans un domaine encore en quête de parité. Elle y décrit New York comme un carrefour diplomatique unique et revient sur les progrès qui permettent aujourd’hui aux femmes d’accéder à des postes clés dans ce secteur. Mère de trois enfants, Elisabeth dévoile également comment elle jongle avec les exigences de sa carrière tout en assurant un équilibre essentiel avec sa vie familiale.

Elle se confie aussi sur ses plus grandes réalisations aux Nations unies, notamment sa participation à des résolutions portant sur les droits des femmes en Afghanistan et la situation en Birmanie. Grâce à des anecdotes sur ses affectations à Londres, en Turquie et maintenant à New York, Elisabeth Meyer montre que la diplomatie exige non seulement des compétences professionnelles pointues, mais aussi une capacité à s’adapter rapidement aux changements. Elle inspire en rappelant qu’avec résilience et persévérance, il est possible de surmonter les défis, qu’ils soient personnels ou professionnels. Mais la diplomatie, ce sont aussi des moments hors sol comme la fois où Elisabeth a été invitée au Palais de Buckingham à Londres, une soirée au cours de laquelle elle a pu rencontrer la Reine Elisabeth II.

Cet épisode plonge dans les coulisses de la diplomatie, et aborde des sujets clés comme la conciliation entre carrière et famille ainsi que les négociations internationales sur des enjeux sensibles. Elisabeth Meyer partage son expérience de manière authentique, et offre des conseils concrets pour ceux qui rêvent d’une carrière à l’international tout en illustrant la richesse et les défis d’une vie dédiée à la diplomatie.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Découvrez les partenaires et sponsors du podcast ici : linktr.ee/FrenchExpat

Pourquoi la présidentielle a-t-elle lieu en novembre aux États-Unis ?

Le mardi 5 novembre, c’est l’anniversaire de Jean-Pierre Papin, mais aussi « Election Day » 2024 aux États-Unis. À la différence des Français, qui élisent leur président au printemps, les Américains choisissent le locataire de la Maison-Blanche (et d’autres représentants) au beau milieu de l’automne. Une tradition qui découle d’une loi de 1845 fixant l’élection des « grands électeurs », ces individus chargés de nommer le président en fonction du vote populaire dans leurs États respectifs, au « mardi suivant le premier lundi de novembre ». Pourquoi ce choix ? C’est la question bête du jour.

Après la moisson et avant l’hiver

Comme d’autres aspects du système électoral, c’est un vestige d’un autre temps. Lors des premières élections présidentielles à la fin du XVIIIe siècle, la société américaine était très rurale et les déplacements, longs et parfois dangereux. Il fallait donc trouver un moment dans l’année où les agriculteurs pourraient délaisser leurs fermes et leurs champs pour au moins un jour. « Le mois de novembre semblait être une bonne option car la météo était relativement clémente et la moisson était terminée, explique David Greenberg, professeur d’histoire à l’université Rutgers (New Jersey). C’était une fenêtre de tir propice pour effectuer de longs trajets pour aller voter en ville ».

Jusqu’à la moitié du XIXe siècle, les États fédérés étaient libres de fixer leur propre « Election Day » tant que celui-ci avait lieu dans les trente-quatre jours précédant le premier mercredi de décembre, moment où le collège électoral devait se rassembler. Résultat : des élections présidentielles interminables. Celle de 1844 a duré du 1er novembre au 4 décembre !

« Election weeks »

Mais le développement du télégraphe va changer la donne. « Les endroits qui votaient en dernier pouvaient prendre connaissance instantanément des résultats dans le reste du pays grâce à l’essor de cette technologie », poursuit David Greenberg.  Pour éviter de fausser le scrutin, le Congrès a donc décidé d’adopter la loi de 1845 établissant une date uniforme au niveau national pour la présidentielle (disposition qui sera ensuite étendue à d’autres scrutins). En plus d’inscrire dans le marbre le mois de novembre, elle consacre le mardi comme jour des élections. Là encore, ce choix ne doit rien en hasard. Cela ne pouvait pas être le dimanche, moment de culte, ou le mercredi, pour cause de marché, immanquable pour les fermiers. Le lundi aussi était hors de question car les électeurs auraient dû sacrifier leur dimanche pour se rendre à l’isoloir. Le mardi semblait donc la meilleure option à l’époque. 

Cette décision est contestée aujourd’hui. En semaine, il est parfois difficile de s’absenter de son travail pour aller voter, surtout quand il faut faire des heures de queue pour remplir son « ballot ». Cette réalité explique en partie l’engouement autour du « vote anticipé » (« early voting »), qui s’est développé pendant la pandémie pour désengorger les bureaux. Lors des élections de 2020, 70% des votants avaient ainsi accompli leur devoir civique avant « Election Day » en personne ou par correspondance. En 2024, les électeurs de plusieurs États (Virginie, Minnesota…) peuvent voter dès le mois de septembre. Il convient donc de parler d’ « Election weeks » voire « months ».

Sex in America : Happy Sexy Halloween !

Peut-être avez-vous été étonné(e) à votre arrivée aux États-Unis par l’intensité avec laquelle les Américains fêtent Halloween en pensant que, décidément, ce sont « de grands enfants ». Mais savez-vous que cette date est aussi une formidable occasion, pour ces mêmes Américains, de se livrer à une quête frénétique de sexe ? Sans enfants, bien sûr. Car, à lire la presse et les témoignages, il semblerait que cette nuit déguisée soit le moment propice pour se lâcher complètement. French Morning a enquêté.

Que se passe-t-il donc, en cette nuit d’Halloween pour que les Américains, d’habitude si compliqués (première, deuxième, troisième date…), s’abandonnent si facilement aux joies du sexe ?

Il faut d’abord considérer l’automne comme la saison où le niveau de testostérone est le plus élevé de toute l’année. C’est déjà un bon début. Mais quand vous saurez que le parfum d’une tarte à la citrouille mêlé à celui d’un beignet augmente l’afflux du sang dans le pénis de ces mêmes hommes, là, on commence a avoir très chaud (enfin, si on en croit la Smell & Taste Treatment and Research Foundation). Donc, du côté des hommes, on est quand même assez loin des feuilles mortes qui se ramassent à la pelle.

Et du côté des femmes ? C’est tout aussi torride, si l’on en croit ce témoignage : « Je n’avais pas de costume et à la dernière minute, avec l’aide de la vodka, j’ai décidé d’être une ‘ballerine coquine’. Le costume se composait d’un petit tutu et d’un soutien-gorge. » Et la jeune femme de conclure « Laissez les couples célébrer la Saint-Valentin. Les célibataires fêtent Halloween. » Hé oui ! Car si 47% des Américains refusent de faire l’amour le premier soir parce qu’ils ne sont pas très à l’aise à l’idée de coucher avec quelqu’un qu’ils ne connaissent pas vraiment, cet argument ne tient pas la route face à un Batman ou une Pocahontas. Tout le monde les connaît, n’est-ce pas ?

Comment choisir le bon costume ?

Il convient alors de bien choisir son costume pour passer le bon message auprès de nos amis américains. Voici les conseils que nous avons glanés pour vous sur Internet :

  • Catwoman : c’est la femme fatale par excellence qui n’accepte généralement pas un « non » comme réponse. Elle est plutôt du genre à tout planifier et préfère être au-dessus ou contre un mur.
  • Princesse Leia : beauté classique, plus tendre que perverse, traditionnelle. Ne soyez donc pas surpris si elle demande d’éteindre la lumière.
  • Wonder Woman. Laissez-la gagner ou vous risquez de le regretter. On vous espère d’une santé de fer parce qu’elle vous voudra toujours disponible de la première à la dernière heure de la nuit.
  • Pocahontas : son lien avec la nature en fait une amante profonde et mystérieuse. Pas de maquillage, que du naturel !

La liste est évidemment infinie, mais au moins, pour ces quatre-là, vous savez. Le secret, cependant, tiendrait dans l’accessoire. Indiana Jones et son fouet. Cléopatre a son savon et Tintin son chien. Freud et son divan (pas facile à transporter), voire, pour les cinéphiles, le blouson en serpent de Sailor (et Lula).

Le costume engage celui qui le porte

Cependant, il est important de noter, comme le fait très justement TimeOut, que le costume oblige celui qui le porte. Ainsi, vous ne pourrez pas être malade après trois dry Martini si vous êtes un James Bond (et comme on parle d’alcool, sachez que 10% d’Américains couchent le premier soir sans avoir bu d’alcool, contre 50% après cinq verres).

Par ailleurs, si la passion vous gagne au point d’avoir envie de le faire là, maintenant, tout de suite, n’oubliez pas qu’il vous faudra autant de temps pour ôter votre costume que vous en avez mis pour l’enfiler. Ça pourrait un peu calmer vos ardeurs. On vous livre encore le résultat d’une étude probablement très sérieuse réalisée par OkCupid : celles et ceux qui se déguisent pendant Halloween sont plus susceptibles de continuer à le faire au cours de leurs relations intimes (on espère que vos parents ne se déguisent pas).

Sexisme et consentement

Pour autant, dans ce concert de réjouissances, des voix rappellent que la règle du consentement s’applique : «Halloween n’est pas une excuse pour saisir le corps de quelqu’un ou se livrer à une activité sexuelle sans son consentement. Le consentement doit rester un “oui” explicite. »

Ailleurs, des articles s’insurgent contre les costumes jugés sexistes : « Les industries du costume et des médias imposent depuis des années des tenues exclusivement sexualisées aux femmes. Dans une étude menée par Lauri Hyers, professeur à l’Université de West Chester, 90% des costumes féminins étaient sexualisés, alors que seulement 11% de ceux des hommes le sont ». N’hésitez donc pas, en tant que Français sexy, à déchirer votre costume Batman pour révéler votre torse de bûcheron de manière à rééquilibrer les statistiques.

Enfin, il vous faudra être particulièrement vigilant à l’appropriation culturelle : « Parmi les nombreux reproches que l’on peut faire à l’industrie du costume d’Halloween, il y a le manque de respect envers les autres cultures. Beaucoup d’entreprises ont commencé à supprimer la possibilité d’acheter des tenues basées sur la culture amérindienne et japonaise. Mais les cultures latino-américaines, autochtones, asiatiques, roms et juives, continuent de faire l’objet d’appropriations sexuelles chaque année. »

Pour résumer, vous êtes autorisé(e), pendant la nuit d’Halloween à aborder l’autre sexe (ou le même) sans aucun autre protocole que le respect du « Non, c’est non », tout en évitant le costume trop clivant. Des contraintes somme toute plutôt légères, pour un résultat, d’après les témoignages, exceptionnel.

Retrouvons-nous le mois prochain pour parler de la sexualité de nos présidents.

Brèves new-yorkaises : Metropolitan Park, le jardin qui valait huit milliards

Les week-ends de pluie vous manquaient ? On se serait un peu cru en Normandie, non ? Anyway ! Nous voilà repartis pour une nouvelle semaine. On vous la souhaite excellente.

? Un employé courageux de la MTA a goûté l’eau salée qui s’infiltrait dans le tunnel Queens-Midtown pour déterminer qu’elle provenait de l’East River, et non d’une conduite d’eau principale cassée (mais on ne sait pas s’il a partagé son expérience avec Anne Hidalgo). 

? Lancement d’un grand programme immobilier visant la création de plus de 100.000 logements d’ici quinze ans pour lutter contre la crise du résidentiel. Le programme initié par la ville a été appelé « City of Yes ».

? Selon la météo, l’hiver sera plus chaud que la moyenne saisonnière. Ce n’est pas encore cette année que vous pourrez faire de la luge dans Central Park. 

⛔️ Le Dr Jay Varma, tzar du Covid, avait avoué s’être joué des règles sanitaires pendant la pandémie dans une caméra cachée. Il vient d’être licencié. 

? La vitesse moyenne à Midtown tombe à moins de 6 km/h pendant la semaine de l’Assemblée générale des Nations Unies, contre des moyennes normales comprises entre 4 et 10 km/h. 

? Le New York Times a mené une enquête pour déterminer qui sont les membres qui constituent le gang vénézuélien qui sévit depuis des mois dans les rues de New York. 

⛸️ Une nouvelle patinoire ouvrira à Williamsburg en novembre prochain. 

? Daniel Ohebshalom, considéré comme l’un des pires propriétaires de New York, a été condamné à soixante jours de prison pour ne pas avoir effectué les réparations indispensables dans ses immeubles en dégradation.

?️ Metropolitan Park : voici les premières images du nouveau parc à 8 milliards de dollars dans Queens, autour de Citi Field. Il comprendra une salle de concerts, un restaurant, un hôtel et un casino.

?  Sur les 24.000 vendeurs ambulants qui exercent, pas toujours légalement, dans les rues de New York, 96% ne sont pas nés aux États-Unis. 30% viennent du Mexique, 24% de l’Équateur, 20% d’Égypte et 7% du Sénégal. 

??‍⚖️ Eric Adams, maire de NYC a été  inculpé pour avoir accepté des dons de campagne illégaux de la part de responsables turcs, ainsi que pour des accusations de corruption et de fraude de l’époque où il était président de l’arrondissement de Brooklyn. Un nombre croissant d’élus l’ont exhorté à démissionner. Kathy Hochul, gouverneure de l’État qui a le pouvoir de destituer le maire, a demandé à Eric Adams de montrer qu’il était toujours « apte à diriger la Ville ». Le maire a plaidé non coupable. 

? Un homme travaillant dans une prison est accusé d’avoir introduit pour 15.000$ de cigarettes. Chacune d’entre elles est revendue entre 50$ et 100$ l’unité. 

??‍♀️Si elle est votée, une loi pourrait autoriser les piétons à traverser n’importe où, en tout cas, en dehors des passages qui leur sont dédiés. Le « jaywalking » était jusqu’alors passible d’une amende. 

? Les équipes de police ont-elles gardé l’agent liquide des boutiques de cannabis illégal qu’elles ont fermées ? C’est ce que les commerces aimeraient bien savoir…

? Le conseil municipal a approuvé des projets pilotes visant à déployer des contraceptifs contre les rats placés dans des conteneurs spéciaux destinés à encourager les rongeurs à les ingérer.

? Le petit-fils de John Gotti, ancien parrain de la famille criminelle Gambino, a plaidé coupable jeudi pour avoir collecté frauduleusement plus d’un million de dollars en prêts de secours en cas de catastrophe Covid, dont il a investi une grande partie dans la cryptomonnaie.

✈️ JFK accueillera le premier Eataly dans son enceinte d’ici à 2025 avant un déploiement dans d’autres aéroports américains. 

? Fans de Tim Burton, venez emprunter le parcours conçu pour vous par le cinéaste dans le Jardin botanique de New York, et ce jusqu’au 30 novembre. 

? Le zoo du Bronx aura son char lors du défilé de Thanksgiving. Par ailleurs, après une longue et mystérieuse disparition, l’éléphant Happy de ce même zoo a réapparu, mais pas très en forme selon les associations.

? Après Fort Greene, Time’s Out a désigné Flatbush comme le quartier le plus « cool » de NY. 

?  Les musiciens de l’orchestre philharmonique de New York ont accepté une augmentation de leur salaire à hauteur de 30% sur 3 ans. À l’issue de cette période, leur salaire de base s’élèvera à 205.000$. 

? Transmis par les moustiques, le virus mortel « encéphalite équine de l’Est (EEE) » a causé le premier cas de décès dans l’État depuis 2015. 

? Le Prince Harry a rejoint Jimmy Fallon dans un labyrinthe hanté à New York pour une « Haunted Maze Experience ». Apparemment, il a eu très peur

? Et pour terminer, cette jolie maison de l’Upper East est à vendre pour 32 millions de dollars. C’est la première fois qu’elle est sur le marché depuis 40 ans. 

Clap de fin pour Adeline Monzier à Unifrance : « Ce poste m’a enthousiasmée »

Une page se tourne dans le milieu du cinéma français aux États-Unis. Adeline Monzier, la représentante d’Unifrance sur le sol américain, quitte l’organisme de promotion du septième art hexagonal à l’international ce lundi 30 septembre après onze ans de bons et loyaux services. Remplacée par Anne Takahashi, fondatrice de l’agence de relations publiques TAKA PR, elle se consacrera à d’autres activités à titre indépendant, comme la programmation du Metrograph, le cinéma d’art et d’essai du Lower East Side à New York, et à des projets pédagogiques liés à l’image. 

« C’était une décision difficile à prendre car j’ai mis beaucoup d’affect dans ce poste qui m’a enthousiasmée. J’ai l’impression d’avoir vécu ces onze dernières années par et pour le cinéma français et les artistes qui le composent, confie-t-elle. Mais après autant de temps, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour. J’ai porté les idées que je voulais. Maintenant, c’est à quelqu’un d’autre d’en développer de nouvelles ». 

Une institution modernisée pour ses 30 ans

Adeline Monzier travaillait pour une société de distribution quand elle est arrivée à New York, où son conjoint devait effectuer un post-doc. Elle a commencé à Unifrance à mi-temps. Avant son recrutement, l’organisation avait réduit la voilure aux États-Unis, passant de « cinq-six employés sur la 5e Avenue dans les années 1990 à deux puis un », se rappelle-t-elle. La charge de travail, elle, est restée soutenue. La Française était notamment responsable, avec Florence Almozini, la programmatrice-cinéma du Lincoln Center, d’organiser « Rendez-vous with French Cinema », un grand festival annuel dédié au cinéma français en présence d’acteurs et de réalisateurs venus de l’autre côté de l’Atlantique.

Elle se félicite d’avoir modernisé cette institution, qui fêtera ses trente ans l’an prochain, en « resserrant la programmation et en mettant en avant une nouvelle génération de réalisateurs » auprès du public new-yorkais. Cela s’est traduit par la mise en place d’un prix attribué par un jury d’étudiants à un cinéaste émergent, l’organisation de « masterclasses » d’artistes français dans les universités de la Grosse Pomme et la tenue de projections pour les collégiens et les lycéens. 

Montrer un cinéma « ouvert sur le monde »

En marge de « Rendez-vous », Unifrance a également lancé une journée de rencontre entre professionnels français et américains du secteur pour favoriser la distribution d’œuvres aux États-Unis. « Quand j’ai commencé à travailler sur le festival, le public était très établi, âgé, blanc, CSP+. Remplir les salles n’était pas un souci, se souvient-elle. Mais nous avions l’ambition de montrer aux New-Yorkais que le cinéma français ne se limitait pas à la Nouvelle Vague et à des acteurs confirmés, mais qu’il était aussi éclectique, diversifié et ouvert sur le monde par le biais des co-productions ».

Ces dernières années, les festivaliers ont ainsi découvert le travail d’Alice Diop (« Saint Omer »…), Céline Sciamma (« Portrait de la jeune fille en feu », « Bande de filles »), Ladj Ly ( « Les Misérables »), Rachid Hami (« Pour la France »). Sur les vingt-et-un longs-métrages montrés lors de l’édition 2024, plus de la moitié a été réalisée par des femmes et huit étaient des primo-réalisations, d’après le Lincoln Center. « Quand je vois les salles du festival aujourd’hui, elles sont très différentes d’il y a dix ans. Le public traditionnel, friand du cinéma d’auteur, a continué à venir (…) mais nous avons aussi conquis une population nouvelle, plus large », se félicite-t-elle.

Continuer à faire vivre le cinéma français aux États-Unis

Adeline Monzier reconnaît que la promotion des œuvres tricolores aux États-Unis n’est pas chose aisée. « Même en travaillant beaucoup, c’est un territoire extrêmement compliqué. On a peu de parts de marché, 2-3% », rappelle-t-elle. Elle se félicite toutefois du succès de films récents « qui ont montré la diversité des voix et renouvelé l’image » de la France : « Portrait de la jeune fille en feu », « Anatomie d’une chute », « Les Misérables »… Beaucoup sont le fait de femmes ou de cinéastes non-blancs.

La cinéphile entend continuer à accompagner cette « vague » dans sa nouvelle vie professionnelle. Au Metrograph, elle prévoit de mettre en avant le travail d’Alice Diop en novembre. Comme consultante, elle aidera la société de production d’Agnès Varda, Ciné-Tamaris, à développer un projet éducatif inédit aux États-Unis : la mise à disposition de différents établissements scolaires des rushes du film « Les glaneurs et la glaneuse » pour que les élèves puissent les utiliser dans des courts-métrages. L’initiative est soutenue par Netflix et la Film Foundation de Martin Scorsese notamment, indique-t-elle.

Et elle reprendra Uptown Flicks, les projections mensuelles de films français à Harlem lancées en 2018 avec son amie Marie Gentine, à la fin octobre. « Le cinéma ne change peut-être pas des vies, mais je crois en sa capacité à créer une ouverture sur des cultures et des mondes que nous ne connaissons pas ».

C’est ça l’Amérique, ép.3 : l’immigration, l’arme de Donald Trump

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« Donne-moi tes pauvres, tes exténués, tes masses innombrables aspirant à vivre libres ». Celles et ceux qui ont visité la Statue de la Liberté reconnaîtront ces vers tirés du poème d’Emma Lazarus, « Le Nouveau colosse », inscrits sur le socle de l’édifice. Ces dernières années, cet idéal a été mis à rude épreuve aux États-Unis.

Sous la présidence Biden, le pays a connu un pic d’entrées illégales via sa frontière sud (avec le Mexique). Envoyés par des gouverneurs républicains dans des villes gérées par le parti démocrate, comme New York, ces migrants ont été pris en charge de façon chaotique. Certains ont été obligés de dormir dehors faute de place dans les foyers.

Ces images de désordre ont été exploitées par Donald Trump. Le leader populiste parle volontiers d’« invasion » et promet d’expulser les millions de sans-papiers présents sur le territoire, même depuis longtemps, s’il revient au pouvoir.

Ce discours fonctionne-t-il au sein de l’opinion ? A-t-il raison quand il affirme que le gouvernement Biden n’a pas fait assez pour sécuriser la frontière ? Alexis Buisson, le correspondant de La Croix à New York, a posé ces questions à Fanny Lauby, professeure associée à l’Université d’État de Montclair (New Jersey) et spécialiste de la jeunesse en situation irrégulière.

C’est ça l’Amérique vous propose chaque semaine de décrypter les enjeux des élections américaines de 2024 en compagnie d’un expert francophone basé aux États-Unis. C’est un podcast de La Croix, réalisé en partenariat avec French Morning et le programme Alliance-Columbia.

French bee suspend ses liaisons au départ et à destination de Los Angeles

La compagnie low-cost française French bee annonce la suspension de ses vols entre Paris et Los Angeles du 2 novembre prochain au 28 mars 2025.

Si la compagnie n’a pas souhaité répondre à nos questions, elle indique néanmoins le « caractère exceptionnel de cette annonce » et annonce mettre en place des mesures commerciales pour répondre aux attentes des voyageurs.

Parmi les solutions envisagées, French bee propose une modification du billet sans pénalités et sans réajustement tarifaire à une date extérieure en contactant son centre d’appel ici. L’obtention d’un avoir est également possible, valable un an à compter de sa date d’émission sur tout le réseau French bee en remplissant ce formulaire, comme le remboursement total du billet.

La compagnie aérienne qui met en avant des raisons « opérationnelles », avait déjà suspendu à plusieurs reprises ses vols entre les deux villes, notamment en janvier 2024, et pour une durée de trois mois. Une série de suspensions qui met en difficulté les voyageurs à l’image d’Estelle, victime à deux reprises des annulations de vol avec la compagnie. « Les remboursements sont généralement tardifs, plus de deux mois la dernière fois, et posent la question de la fiabilité de la compagnie à l’avenir. Avec cette nouvelle série d’annulations jusqu’en mars, force est d’aller chercher ailleurs, et d’être supra flexible. La seule alternative pour ne pas faire exploser le budget : prendre un vol low-cost via New-York et acheter ensuite un vol pour Los Angeles… »

Concurrence et basse saison

Parmi les raisons de cette nouvelle suspension, la question de la concurrence féroce lancée entre Paris et Los Angeles se pose. Outre Air France, Delta Airlines et Air Tahiti Nui, une autre compagnie, Norse Atlantic Airways s’est lancée en mai dernier sur le même itinéraire. En parallèle, la baisse de la demande sur la période hivernale imposerait de plus en plus des phases de suspension, Norse Atlantic Airways ne proposant aucune date de voyage sur les mois de novembre et décembre prochains.

Conséquence directe, et faute de compétitivité, les prix des billets sans escale pour la fin de l’année devraient flamber. Pour le mois de décembre, un billet au départ de Los Angeles le 16 décembre et retour depuis Paris le 3 janvier, est estimé à 1.700 dollars. Un autre billet sur Air Tahiti Nui au départ de Los Angeles le 16 décembre et retour depuis Paris le 4 janvier, vaut lui un peu plus de 2.200 dollars.

Amélie Bistrot, le nouveau bar à vin sur 14th Street

« On est parti sur l’idée d’un bon bar à vin français avec une cuisine authentique », confie Eric Kole, le gérant d’Amélie, le petit nouveau dans le monde des bistrots français de Washington. Il montre une carte des vins de plusieurs pages, et pointe du doigt le wine flight : « Notre dégustation de vins à 16 dollars est très populaire ».

Amélie Bistrot, situé dans le quartier de Logan Circle à Washington DC, fait partie d’une chaîne de bars à vin fondée en 2006 par un couple d’entrepreneurs français, Germain Michel et Samie Didda. Après des ouvertures réussies à San Francisco et sa région, ainsi qu’à New York, le cinquième Amélie a débarqué à DC. Le bistrot propose une cuisine française contemporaine, avec des vins soigneusement sélectionnés, comme des vins biodynamiques.

Une équipe francophone

Le nouveau bar se situe au 1315 14th Street, dans le Northwest de Washington. © Nastasia Peteuil

À la tête de cette nouvelle institution, on retrouve une équipe de cinq vétérans de la restauration, habitués à dupliquer le concept Amélie dans un nouvel espace. « Pour le décor, on a fait appel à nos décorateurs d’intérieur basés en Californie pour recréer la même ambiance ici à DC », explique Eric Kole. Un look de bistrot moderne avec une grande vitrine de vins et de marques françaises, sélectionnés par Olivier Filograsso, un autre partenaire des bars Amélie.

Dans les cuisines, Anthony Lemortellec, formé sous la prestigieuse direction d’Alain Ducasse à Paris, a été choisi comme chef exécutif. Après des années d’expérience à San Francisco et à New York, il est arrivé fraîchement à Washington en juillet pour ravir nos papilles. Au menu, le chef propose des escargots, des moules, du magret, ainsi que des plateaux de charcuterie.

Un retour aux sources

On y trouve de nombreux vins français, mais également d’autres alcools typiquement français comme du Ricard. © Nastasia Peteuil

Eric Kole, originaire de Lomé, la capitale du Togo, a mis les pieds dans la région de Washington pour la première fois quand il avait 14 ans. « J’ai habité à Silver Spring, dans le Maryland, avant de partir à New York quand j’avais 21 ans », raconte-il. Une fois arrivé dans la Grosse Pomme, il se lance dans la restauration. « J’ai appris sur le terrain, je suis passé de la plonge à la préparation des salades… », et passe des cuisines de City Winery à la gestion des stocks pour le célèbre déli Russ & Daughters.

En 2016, il arrive à Amelie West Village et repart « à zéro », en passant derrière le bar, en tant que serveur pendant deux ans, afin de « connaître le b.a-ba » de l’entreprise. Finalement, il est nommé directeur chez Amélie, et propose à Germain Michel et Samie Didda de tenter l’aventure à Washington DC, une ville qu’il connaît bien. Après avoir chercher dans les quartiers de Georgetown et Adams Morgan, les associés finissent par se mettre d’accord sur une adresse à Logan Circle. Deux jours avant la fête nationale, Amélie ouvre ses portes, après un an et demi de préparation. Eric Kole souligne que « c’était long mais maintenant, on est fier de s’être lancé et de plaire à notre nouvelle clientèle ».

Où festoyer à la mode bavaroise pour l’Oktoberfest en Floride ?

Bavarois d’un soir, à vos chopes : l’Oktoberfest débarque sous les palmiers floridiens. Instituée en 1810 à Munich pour célébrer le mariage du prince héritier Louis de Bavière, cette fête emblématique de la bière a depuis conquis le monde entier. Tour d’horizon des événements incontournables en Floride.

De Miami à Lake Worth

Fière de son statut de doyenne des fêtes de la bière dans le Sunshine State, l’Oktoberfest Miami revient pour deux week-ends de festivités. Depuis 1958, cette célébration est orchestrée par le German-American Social Club of Greater Miami, une institution culturelle qui perpétue la tradition allemande avec ferveur. Au programme : chants folkloriques, danses en costumes traditionnels et airs d’accordéon, tandis que les litres de bière viendront combler les amateurs de houblon. Du vendredi 11 au dimanche 13 octobre et du vendredi 18 au dimanche 20 octobre – 11919 SW 56th St, Miami – (305) 552-5123 – Infos ici

Comme à l’accoutumé, les membres du German American Club à Hollywood porteront un toast à la gemütlichkeit, cette expression allemande décrivant une sensation de bien-être. À grand renfort de bières bavaroises, l’association culturelle vous invite à plonger dans la convivialité de son Oktoberfest, les samedis 5 et 19 octobre, en présence notamment de la fanfare Blaskapelle Lüchtringen, venue spécialement d’Allemagne. 6401 Washington St, Hollywood – (954) 322-6227 – Infos et réservation ici

Les breuvages houblonnés couleront à flots dans une ambiance décontractée à Lake Worth où l’American German Club of the Palm Beaches mettra les petits plats dans les grands – ou plutôt les galopins dans les chopines – le temps d’une fête de la bière qui se déroulera sur deux week-ends. Du vendredi 11 au dimanche 14 octobre et du vendredi 18 au dimanche 20 octobre – 5111 Lantana Rd, Lake Worth – (561) 967-6464 – Infos et réservation ici

Chemises à carreaux, pantalons à bretelles et chapeaux en feutre seront de mise pour le concours de costumes qui marquera l’Oktoberfest Beerfest de Dania Beach, le samedi 12 octobre. Une occasion parfaite pour relâcher la pression – ou, au contraire, la saisir – grâce à une vaste sélection de plus de quarante bières différentes. 100 W Dania Beach Blvd, Dania Beach – (954) 924-6800 – Infos ici

Oakland Park, tout près de Fort Lauderdale, se mettra à l’heure allemande du vendredi 4 au dimanche 6 octobre, lorsque l’Oktoberfest investira le Jaco Pastorius Park. Trois jours de festivités durant lesquels vous pourrez trinquer joyeusement avec vos pintes mousseuses, tout en savourant des spécialités typiques de la Bavière au son de la musique traditionnelle. 4000 N Dixie Hwy, Oakland Park – (954) 630-4500 – Infos ici

Orlando et Tampa

Musique live, bretzels chauds et spécialités allemandes accompagnées d’une gorgée de bière bien fraîche, voilà les ingrédients du cocktail détonant concocté par la German American Society of Central Florida à Orlando. Vous lèverez votre chope en criant un vibrant « prost ! » (qui signifie « santé ! »), et nul doute que vous le ferez avec encore plus de ferveur après quelques verres. Les samedis 5 et 26 octobre – 381 Orange Ln, Casselberry – (407) 834-0574 – Infos ici

Dans la baie de Tampa, les amateurs de Märzen, cette fameuse cuvée saisonnière, se donneront rendez-vous au Curtis Hixon Waterfront Park, qui prendra des airs de biergarten le temps de l’Octoberfest Tampa. Dégustez-y des plats emblématiques de la cuisine allemande, tels que des bratwursts, des saucisses à base de bœuf ou de porc, ainsi que du wiener schnitzel, une escalope de poulet panée et frite. Du vendredi 11 au dimanche 13 octobre – 600 N Ashley Dr, Tampa – Infos ici