A l’occasion de l’exposition “The Leaps of Aesop” de Geta Brătescu, la troupe de Los Angeles The Actors’ Gang proposera une lecture mise en scène de la pièce d’Eugène Ionesco, “Rhinocéros”, le mercredi 2 mai à Hauser & Wirth.
Cette performance donne vie au tableau “Ionesco – The Clown” (1971), un portrait du légendaire dramaturge roumano-français, que l’artiste Geta Bratescu a orné d’un nez de clown rouge, rendant justice à cette figure emblématique du théâtre de l’absurde.
Dans cette pièce, écrite en 1958, les habitants d’une ville se transforment tous petit à petit en rhinocéros. “Rhinocéros” s’impose comme une métaphore de la montée des totalitarismes et du fascisme. Très populaire, cette pièce a été jouée aux Etats-Unis à de nombreuses reprises. Elle avait fait l’objet d’une tournée américaine en 2002, avec le Théâtre de la Ville de Paris.
Une lecture originale de "Rhinocéros" d'Ionesco à Hauser & Wirth
Une nouvelle école française voit le jour en Floride
Après avoir fondé en 2002 l’École Française du Maine, le Français Willy Lebihan et sa femme Elizabeth, installés depuis près de trente ans dans cet État du Nord-Est des États-Unis, renouvellent l’expérience en Floride. Leur nouvelle école, The French American School of Tampa Bay, située à St Petersburg sur la côte Ouest floridienne, ouvrira ses portes début septembre.
« Nous ne pouvions pas faire que du bateau et profiter du soleil en Floride, il fallait aussi que nous agissions en faveur de l’enseignement français », plaisante le Breton Willy Lebihan qui, passant ses vacances depuis près de vingt ans à St Petersburg, a longtemps déploré la pénurie de l’offre scolaire dans cette région. « Les seules écoles françaises se situaient à Miami et Boca Raton sur la côte Est et à Atlanta en Géorgie, mais rien n’existait entre les deux aires urbaines ».
Ainsi, l’idée d’installer son nouvel établissement français dans la région de Tampa Bay, qui compte près de trois millions d’habitants, est apparue comme une évidence pour le cinquantenaire, père de trois enfants, qui accorde une importance particulière au bilinguisme. « C’est un moyen de cultiver l’ouverture d’esprit et cela permet notamment de pouvoir décrocher des postes clés dans de grandes entreprises, indique Willy Lebihan. Il est par ailleurs difficile pour les parents d’éduquer leurs enfants le soir à la maison, et certaines choses ne s’apprennent qu’à l’école, d’où la nécessité d’en ouvrir une ».
Estimés à près de deux millions de dollars, les travaux de construction de l’école française de Tampa Bay, qui reposent sur un financement bancaire privé, se poursuivront durant tout l’été. Dès la rentrée prochaine, l’établissement, qui disposera de sept classes bilingues, allant de la petite section de maternelle à la terminale, pourra accueillir près d’une centaine d’élèves. « Si la demande est plus importante, nous serons également en mesure d’y répondre, ajoute Willy Lebihan. Nous disposons en effet d’un grand terrain tout autour de l’école sur lequel nous pourrons installer des salles de classe modulaires préfabriquées si besoin ».
Reproduisant son modèle d’établissement scolaire qui a déjà fait ses preuves dans le Maine, Willy Lebihan souhaite installer deux directeurs à la tête de cette nouvelle école : l’un Français et l’autre Américain. « Les différences culturelles étant importantes entre la France et les États-Unis, nous voulons prendre le meilleur des deux mondes pour que les élèves puissent s’adapter tout autant aux systèmes scolaires américains que français et que leur éducation franco-américaine soit réussie ».
Les inscriptions à The French American School of Tampa Bay sont d’ores et déjà ouvertes et la cérémonie d’inauguration officielle de l’établissement aura lieu le mercredi 23 mai à 5pm.
Eric-Emmanuel Schmitt va jouer "Mr Ibrahim et les fleurs du Coran" au Théâtre Raymond Kabbaz
C’est la tête d’affiche printanière du théâtre du lycée français. En collaboration avec l’Alliance Française de Los Angeles et le Consulat de Belgique, la pièce “Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran” du comédien-dramaturge et écrivain-philosophe Eric-Emmanuel Schmitt sera jouée sur les planches du Théâtre Raymond Kabbaz, le 6 mai.
Cette pièce a parcouru le monde, et a été interprétée dans treize pays, ainsi qu’étudiée dans les collèges et lycées. A Los Angeles, l’histoire est interprétée par son propre auteur, le célèbre romancier franco-belge Éric-Emmanuel Schmitt, seul en scène pour une émouvante adaptation de son roman.
L’histoire se déroule dans les années 60 à Paris, où Moïse, un garçon juif de 13 ans devient l’ami du vieil épicier arabe de la rue bleue pour échapper à une famille sans amour. Mais les apparences sont trompeuses : Monsieur Ibrahim n’est pas arabe, la rue bleue n’est pas bleue et la vie ordinaire peut-être pas si ordinaire…
Au fur et à mesure que cette intrigue se dévoile, cette performance ironique et douce-amère révèle le caractère impromptu des leçons les plus essentielles de la vie.
Devant les Français de Washington, Macron se la joue Kennedy
Emmanuel Macron est en retard sur son programme – près d’une heure et demie. Heureusement, son épouse Brigitte vient calmer les Français de Washington, qui ont fait la queue pendant des heures pour venir entendre le président. “Restez, ça vaut le coup“, a-t-elle lâché avec un sourire.
Une trentaine de minutes plus tard, le président monte sur l’estrade sous les applaudissements du millier de supporters. “Quand on se demande si les Français ont de l’énergie… Eh bien, la réponse est là!”
Après un crochet par le cimetière d’Arlington, où il s’est recueilli sur la tombe du soldat inconnu, et avant le traditionnel dîner d’Etat en compagnie de Donald Trump et de sa femme, le locataire de l’Elysée avait rendez-vous, mardi 24 avril, avec les Français de la capitale fédérale à l’ambassade de France.
N’hésitant pas à faire sienne la citation de Kennedy “ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous mais ce que vous pouvez faire pour votre pays“, le président français a appelé les Français de l’étranger à se mobiliser pour faire rayonner la France. “Je compte sur vous pour m’aider, a-t-il dit. Les citoyens sont habitués à attendre que le gouvernement agisse (…) Mais j’ai besoin de vous, et que vous portiez les valeurs françaises“. Des jeunes, des entrepreneurs, des familles sont venus écouter son message. “La France a une longue histoire avec les Etats-Unis, grâce aussi aux expatriés“, qui font perdurer le lien entre les deux pays.
Pour Arnaud Trouvé, professeur dans une école d’ingénieurs, “les Français de l’étranger ne se désinvestissent pas, au contraire, ce sont des ambassadeurs. De faire appel à cela, c’est une bonne carte. Cela trouve un écho chez nous. Il y a un contraste entre le style Macron et le style Trump. Quelle que soit l’opinion qu’on a de Trump, les Américains voient la différence et elle joue pour le moment en faveur de la France. Les Américains se disent: on n’a pas de Macron”.
“Ce discours à la Kennedy, c’est une dynamique. Il y a une équipe jeune, nouvelle qui pousse tout cela. On ne peut plus faire de la politique comme avant, souligne Franck Bondrille, conseiller consulaire de Miami, membre du parti Les Républicains (LR). On sent que ça bouge. Les Américains connaissent M. Macron alors que ce n’était pas le cas de nos présidents précédents“.
Balayant différents sujets internationaux évoqués plus tôt dans la journée avec son homologue américain (Syrie, Iran…), le président a abordé le thème de l’éducation, cher aux Français expatriés, en particulier aux nombreux professeurs de la langue de Molière dans la salle. “Nous voulons développer les écoles et les lycées français“, a-t-il promis. “Nous souhaitons stabiliser, simplifier le financement, donner plus de flexibilité“, a-t-il dit, espérant voir un “engagement du français plus fort“. Une phrase qui a plu à Chantal Cassan, une professeure de français qui vit aux Etats-Unis depuis plus de 30 ans.
“Il faut vraiment faire un effort pour encourager les Américains à apprendre le français“, souligne-t-elle. “Leur donner envie de venir en France“. Pour elle, il faut montrer que cette langue peut être “pratique“, et pas seulement “pour visiter Paris avec son amoureux“.
La salle applaudit à pleines mains. Dans son discours, le chef de l’Etat explique vouloir une France “forte, admirée, enviée, attractive“. Il reprend le slogan de Donald Trump, insistant sur le “Make the France great again” mais ne l’entendant pas dans le même sens que son homologue. “Notre nation pourra être grande en rendant la mondialisation plus juste“, tout en “pacifiant le commerce” car “le nationalisme, c’est la guerre“. Allusion non-feinte aux menaces de barrières tarifaires brandies par Donald Trump.
“Il a vraiment la pêche. Ca fait plaisir de voir un président jeune, qui parle anglais, avec un discours clair, souligne Jean-Marie Slove, président d’Alena Systems, une société de la high-tech. Ce Français qui vit depuis 25 ans aux Etats-Unis avoue ne pas avoir été pro-Macron “au début“. Mais il est en train de changer d’avis. “Pendant toutes ces années, je me disais que je ne rentrerai jamais en France. Mais quand je vois le pays se revigorer comme ça, je me dis que j’y retournerai peut-être“.
Avec Alexis Buisson
Les Gipsy Kings vont enflammer la Californie
Les guitares de flamenco et les puissants chants espagnols des Gipsy Kings feront voyager les Angelinos dans le sud de la France. Accompagné de Nicolas Reyes et Tonino Baliardo lors de leur tournée américaine, le groupe gitan familial jouera les chansons préférées des fans de longue date, ainsi que de nouvelles chansons tirées du dernier opus intitulé,“Evidence” au City National Grove d’Anaheim (au sud de Los Angeles), le 21 mai.
Offrant un mélange brûlant de flamenco, de rumba, de salsa et de pop qui s’est vendu à 20 millions d’exemplaires, les créateurs de succès tels que “Bamboléo” et “Djobi Djoba” continuent de toucher aussi bien la France que les Etats Unis.
Unissant les familles Reyes et Baliardo, le groupe a su casser les frontières : on a notamment entendu leur musique dans le nouveau film d’animation “Sing” ainsi que dans “The Big Lebowski” et “Toy Story 3”.
Matinée portes ouvertes à l’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley
(Article Partenaire) Vous êtes parents d’un enfant âgé de 2 ou 3 ans ? L’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley a le plaisir de vous inviter en famille pour une matinée dédiée à la découverte de sa maternelle le samedi 12 mai, à partir de 10h sur son campus de Sunnyvale.
Ce jour-là, les enfants auront l’occasion de s’amuser, de rencontrer d’autres enfants, et de se divertir à travers des ateliers ludiques et artistiques.
“C’est toujours une matinée très conviviale‘’, indique Pierre-Ludovic Perrot, le directeur de l’école, “elle permet à nos futures familles de découvrir nos locaux et d’interagir avec nos enseignants et les parents de l’école.”
Pendant ce temps-là, les enfants sont invités à participer à des jeux, des ateliers créatifs et à écouter des histoires en français et en anglais. Ils se dépensent également en prenant part à des activités d’extérieur.
“Les enfants adorent cet évènement et certains ont même du mal à partir !” complète Pierre-Ludovic Perrot. “Leur imagination lors des ateliers d’arts plastiques est vraiment surprenante et tous repartent à la maison avec leur propre création.”
Cette matinée est aussi une excellente occasion d’en apprendre plus sur le programme d’immersion bilingue offert par l’école. Celle-ci a en effet la particularité de proposer un modèle unique dans la Baie puisque les enseignements se font à 50% en français et à 50% en anglais, et ce dès l’âge de 2 ans et demi.
L’école, qui fête ses 25 ans cette année, est homologuée par le Ministère de l’Education Nationale et la California Association of Independent Schools.
Plus d’information sur www.fassv.org
Inscrivez-vous à la matinée portes ouvertes ici.
—————-
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Sylvie Denis, la papesse française de la science-fiction, à San Francisco
Fans de science-fiction, c’est votre heure. La romancière française Sylvie Denis sera présente à San Francisco lors du Bay Area Book Festival pour une interview sur « l’Art de la Science-Fiction », le samedi 28 avril à 10:30 am.
L’interview sera menée par l’écrivaine américaine Marie Brennan qui interrogera Sylvie Denis sur son oeuvre et sur la science-fiction en général. Considérée comme une des références du genre en France, Sylvie Denis s’est souvent concentrée sur les nouvelles technologies et leur impact sur les sociétés. La romancière explorera également les thèmes du changement climatique et de la migration. Elle partagera aussi son expérience en tant que femme écrivaine.
Le Bay Area Book Festival est un événement de deux jours avec des sessions littéraires présentant des auteurs internationaux, ainsi qu’une foire en plein air avec des centaines d’exposants.
«Otez-moi d'un doute» au Filmfest DC
Pour marquer sa soirée de clôture, le Filmfest DC Washington met à l’honneur le film français « Ôtez-moi d’un doute », réalisé par Carine Tardieu, qui sera projeté le dimanche 29 avril à L’Ambassade de France de Washington.
La 32èmeédition du Festival de Film international de Washington a débuté le jeudi 19 avril. Plus de 80 films internationaux en provenance de 45 pays différents sont présentés, dont un bon nombre de films français.
«Ôtez-moi d’un doute » raconte l’histoire d’un démineur breton, Erwan joué par François Damiens, qui apprend un jour que son père n’est pas son père biologique. Malgré la tendresse et, l’amour qu’il éprouve pour l’homme qui l’a élevé, il décide de retrouver son père biologique : Joseph, un vieil homme, très attachant. Erwan apprend également l’existence de sa demi-sœur Anna, jouée par Cécile de France.
Le film sera en français avec sous-titres anglais
HEC lance son programme d'été Youth Leadership destiné aux lycéens
(Article partenaire) HEC Paris élargit sa population étudiante d’été, composée d’étudiants de niveau universitaire et de nouveaux diplômés, afin d’inclure des lycéens de 15 à 17 ans dans le cadre de la toute nouvelle HEC Paris Youth Leadership Initiative (Initiative Leadership Jeunes).
Du 22 au 28 Juillet prochain, le campus d’HEC Paris accueillera des lycéens talentueux venant du monde entier pour ce programme intensif en immersion. Des jeunes participants apprennent à devenir acteurs de leur vie, à s’épanouir via des travaux de groupe et des projets à fort impact. Elyse Michaels-Berger, Directrice de la Youth Leadership Initiative, a déclaré, « les participants développent leurs compétences en communication et quittent le programme en étant mieux préparés et plus confiants dans leurs capacités à prendre de futures initiatives. »
Le lancement de la Youth Leadership Initiative s’appuie sur le succès de la HEC Paris Summer School, fondée en 2014. Depuis lors, l’offre a été élargie pour inclure plus de 10 programmes élaborés et enseignés par des professeurs d’HEC sur des domaines de pointe, allant de l’entrepreneuriat à l’énergie, la géopolitique, «le social business », la finance, le management dans le luxe et la mode, le marketing digital, entre autres. Comme tous les étudiants d’HEC Paris, les participants de la Summer School, qui représentent plus de 50 nationalités, s’affrontent en équipes sur des défis réels.
Elyse Michaels-Berger souligne que : « l’un de nos objectifs est que les étudiants apprennent autant de leurs pairs internationaux que de leurs professeurs ». Selon Esin Yunusoglu, étudiante à la Summer School en 2017, actuellement étudiante à l’Université de Princeton, cet objectif est facilement atteint. «L’accent sur la communication interculturelle et la compréhension avec nos camarades de classe internationaux a été l’un des points forts de mon expérience à HEC Paris. »
Dorian Dufour-Vorfeld, ancien participant néerlandais à la Summer School, et récemment admis au Master d’HEC Paris, offre son point de vue sur l’expérience estivale de HEC Paris: «Si je devais partager mon point de vue avec les futurs étudiants, je dirais que cela vous mettra au défi et vous équipera de différents outils pour votre avenir. Mais il se pourrait aussi que vous souhaitiez passer encore deux semaines, ou deux ans, dans les murs d’HEC. »
Pour plus d’informations sur les programmes d’HEC Paris Summer, rendez-vous sur http://www.hec.edu/summer-school ou contactez [email protected]. Tous les programmes Summer se déroulent en anglais sur le campus d’HEC Paris.
—————-
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Dans « Brainious », Stéphanie Brillant décrypte le cerveau des enfants
« Quand votre enfant est anxieux, il suffit de changer la posture de son corps pour qu’il se comporte comme une nouille trop cuite. » C’est l’un des nombreux conseils que l’on retrouve dans le documentaire de Stéphanie Brillant, «Brainious» (“Le Cerveau des enfants”). Il sera projeté et accompagné d’un atelier le 27 avril à l’école Clairefontaine à Venice.
Il y a huit ans, la journaliste parisienne découvre The Whole-Brain Child, le best-seller du docteur Daniel J.Siegel. Un déclic se produit. « On passe les premières années de sa vie à se construire, les autres à se déconstruire », résume Stéphanie Brillant, fondatrice de la société de production Innertainment à Paris. Cette idée restée dans un coin de sa tête, elle décide d’aller plus loin et d’enquêter sur le sujet à son arrivée à Los Angeles il y a presque trois ans.
Le documentaire offre « tout ce qu’il est bon de savoir sur le cerveau des enfants et l’impact de l’environnement et des interactions avec le monde extérieur ». Les enfants qui roulent par terre et font une crise ? « Cela révèle leur incapacité cérébrale à rebasculer dans un autre état, à s’autoréguler. »
Financée par ses fonds personnels, Stéphanie Brillant a visité des écoles de pointe, comme celle de Dallas où le fonctionnement du cerveau est enseigné aux enfants dès l’âge de 3 ans, ou l’UCLA Lab School où les nouvelles technologies sont utilisées. Elle a complété ce travail de terrain par des entretiens avec des experts renommés dans différents domaines scientifiques. « En France, il n’y a pas la même matière. La Californie dispose d’importants laboratoires en neuro-sciences. »
Refusant d’offrir un discours dogmatique, Stéphanie Brillant, mère de deux enfants, y préfère un discours positif, « une philosophie de vie ». « Il faut s’atteler à ouvrir les capacités de chacun, et non les enterrer. Rien n’est irréversible. L’étude affirmant que les « enfants pauvres ont des cerveaux pauvres » a été démentie».
Au total, six mois de tournage, et plus de montage, ont été nécessaires (ainsi qu’un coach vocal afin de gommer son accent français pour la narration). En plus du documentaire, elle a créé un outil : un cahier d’activité, du « work-out pour les enfants » afin qu’ils puissent appliquer les principes dispensés dans « Brainious ». Le documentaire doit sortir à Paris le 23 mai.
La Maison française de Columbia explore Jean Rouch
Pour marquer le centième anniversaire de la naissance de l’anthropologue et réalisateur Jean Rouch, la Maison Française de Columbia présente deux films inédits «Monsieur Albert, Prophète» (Côte d’Ivoire, 1962-63) et «Moi fatigué debout, moi couché» (Niger, 1996-1997), le jeudi 2 mai à 5 pm.
«Monsieur Albert, Prophète» se déroule près d’Abidjan. Albert Atcho, grand-prêtre de la secte Harris, soigne et guérit des malades mentaux. Dans «Moi fatigué debout, moi couché», Jean Rouch revient au Nigeria pour filmer trois de ses amis rêvant sous un arbre.
L’évènement débutera par une présentation des deux films, suivie d’une discussion avec Jean-Pierre Dozon, anthropologue spécialiste de l’Afrique, Valérie Berty, Docteur en littérature, Jamie Berthe, professeur à NYU, et la journaliste Catherine Ruelle. La conversation sera animée par Shanny Peer, directrice de la Maison Française de Columbia.
Jean Rouch est considéré comme le père du “cinéma-vérité”. Il est particulièrement réputé pour son travail cinématographique et ethnographique au sein de plusieurs peuples africains. Sur plusieurs années, il a ainsi documenté les rituels des Dogons au Mali dont il a tiré plusieurs courts-métrages. Au total, il a signé des centaines de longs et courts-métrages au quatre coins du continent noir.
Scality lève 60 millions de dollars et s’impose dans le stockage de données
« Mon but, c’est de faire prospérer une startup dans la Silicon Valley », affirme Jérôme Lecat, directeur et co-fondateur de Scality. Cette start-up créatrice de logiciels de stockage de données semble être sur la bonne voie : elle vient de réaliser un nouveau tour de table de 60 millions de dollars auprès d’investisseurs européens, portant la somme de ses levées de fonds à 152 millions de dollars depuis sa création.
La start-up emploie quelque 200 personnes. Sans compter des locaux au Japon, Scality recense 90 salariés à Paris, une « trentaine sur la côte est » entre Boston et Reston à l’ouest de Washington et une « quarantaine de personnes à San Francisco », où vit Jérôme Lecat depuis près de dix ans. Ce serial-entrepreneur a fondé la startup-up en 2009 avec quatre autres Français.
« Nous sommes partis d’une évidence : des indvidus comme des entreprises, vont stocker de plus en plus de données », explique le patron de Scality. « Il y a bien sûr le cloud. Ca semble facile. Mais il faut bien qu’il y ait des gens pour le fabriquer », poursuit-il. Deux solutions s’offrent aux grandes entreprises : les clouds publics, notamment celui d’Amazon Web Service (AWS), et les clouds privés, développés en interne.
Si Scality n’héberge pas directement les données, elle facilite la gestion du stockage. « On a créé un logiciel qui permet aux entreprises de faire du multi-cloud, c’est-à-dire de combiner les deux : leur cloud interne et les clouds comme celui d’AWS », développe Jérôme Lecat. Scality revendique 200 clients dont les géants Dailymotion, TF1, HBO, Natixis, Orange, Bloomerg et plus récemment « une vingtaine d’hôpitaux qui doivent gérer les données de tous leurs patients », note l’entrepreneur, avant d’ajouter que « les contrats moyens [de la start-up] s’élèvent à 400.000 dollars ».
Le poids des données que Scality aide à stocker se calcule en péta-octets. « Un péta-octet, c’est un million de giga-octets. C’est à peu près 4.000 disques durs dans un téléphone portable typique. Nos données correspondent donc à des centaines de milliers de disques durs », illustre Jérôme Lecat, avant de préciser : « Il y a 500 millions de personnes qui utilisent Scality tous les mois ».
La jeune pousse compte profiter de cette nouvelle levée de fonds pour « essentiellement poursuivre le développement produit », explique le co-fondateur. Après une levée de fonds de 57 millions de dollars en 2015, Scality visait une introduction en bourse d’ici 2017 mais a préféré différer cet objectif face à la concurrence acerbe de groupes comme IBM ou Dell. Après ce nouveau tour de table, Scality vise la rentabilité d’ici 2020 avec une possible entrée en bourse à la clé.