Si vous étiez à Newark lundi 12 mars, vous êtes peut-être repartis avec la rougeole.
Selon le Département de la Santé de l’Etat du New Jersey, où se trouve l’aéroport international, un enfant voyageant de Bruxelles et arrivé à l’aéroport (terminal B) ce jour-là était porteur de ce virus très contagieux. Il a ensuite pris un avion pour Memphis (Tennessee) depuis le Terminal C. Selon les autorités, toute personne présente à l’aéroport ce lundi-là entre 12:45pm et 9pm pourrait être contaminée. Les symptômes – fièvre violente, toux, yeux rouges et humides, nez qui coule, irritations de la peau – peuvent se déclarer tardivement, jusqu’au 2 avril. Un autre cas de rougeole avait été confirmé à Newark en janvier.
Si les symptômes apparaissent, les autorités recommandent de contacter un médecin avant d’aller dans une salle d’urgence. Les patients pourront bénéficier d’une prise en charge spécifique.
La rougeole ne présente pas de danger pour les individus vaccinés à double-reprise. Les personnes qui ne l’ont été qu’une seule fois ou pas du tout sont à risque de contamination. Le virus peut être mortel.
Un autre cas a été détecté à l’aéroport de Detroit, ont indiqué les autorités sanitaires du Michigan mercredi 14 mars. Les passagers présents dans le terminal nord l’après-midi du 6 mars ont pu être exposés.
Risque de contamination à la rougeole à l'aéroport Newark
DoubleOone, la start-up qui ouvre les portes des studios d'enregistrement
Cyril Guiraud et Boris Frochen, les deux co-fondateurs de DoubleOone, une start-up qui donne au public la possibilité d’assister à un enregistrement en studio, ont deux points communs : la musique et une expatriation à San Francisco il y a douze ans.
Cyril Guiraud était saxophoniste professionnel en Europe où il a tourné « avec Alpha Blondy (reggae), Eric Nolan (soul), Juan Rozoff (funk)… ». Il a décidé de traverser l’Atlantique pour « goûter aux joies de l’entrepreneuriat dans la Silicon Valley ». Boris Frochen, lui, pratique le violon depuis l’âge de 5 ans mais c’est son « profil de business development » qui l’a amené dans la Baie « pour bosser pour des start-up ».
Ce n’est qu’en juin 2016 que les chemins de ces deux mélomanes se croisent grâce « à un bon pote en commun ». Boris Frochen est alors responsable régional d’un opérateur de vente en ligne de voyages de luxe et Cyril Guiraud est directeur marketing de Flyr, une start-up de prédiction de prix des billets d’avion qu’il a co-fondée. Les deux Français sont tout de suite sur la même longueur d’onde. Ensemble, ils montent DoubleOone à l’été 2016 – « parce que Double0seven est déjà pris », s’amuse Boris Frochen. À l’automne, les deux entrepreneurs intègrent la première promotion de l’accélérateur The Refiners.
La start-up ne vend pas un produit ou une plateforme numérique, mais une expérience. « Le public se retrouve dans un studio d’enregistrement avec un casque sur la tête au milieu des instruments, des consoles de mixage et des câbles, c’est Star Treak…, décrit Cyril Guiraud. On fait entrer les gens dans un endroit où ils ne vont jamais avec une qualité sonore comme ils n’auront nulle part ailleurs ».
Les sessions d’enregistrement, qui ont déjà séduit près de 400 membres, se déroulent au Fantasy Studios de Berkeley ou au 25th Street Recording d’Oakland. Le prix d’une session live de 4 heures (25 personnes maximum) oscille entre 99 $ et 199 $. Il y a également un système d’adhésion, entre 49 $ et 159 $ par mois. « On loue les studios et on rémunère les artistes », souligne Cyril Guiraud qui précise que les séances sont aussi bien ouvertes aux groupes d’entreprises qu’aux fans du groupe de musique ou bien « à ceux qui veulent une idée date originale ».
Quant à la sélection des artistes : « Jazz, funk, soul, rock, electro, hip-hop… L’importance c’est la qualité, la capacité du groupe à raconter leur histoire », poursuit Cyril Guiraud. « On veut que les gens rencontrent les artistes au moment où ils sont le plus créatif afin de provoquer un échange et un partage d’émotions. Ce que ressent l’audience au moment de l’enregistrement rejaillit sur la musique produite, c’est une boucle vertueuse ».
DoubleOone fait office de label de musique et s’apprête à produire des contenus vidéo. « Studio Stories sera une série avec plusieurs épisodes où on va à la rencontre d’artistes locaux qui nous font découvrir leur culture, leur pays à travers sa musique », détaille Boris Frochen. Les deux passionnés imaginent filmer à 360°, un choix esthétique immersif afin, disent-ils, de « proposer un voyage dans le procédé créatif de l’artiste ».
À San Francisco, After Tomorrow fait dialoguer art, science et tech
« Dans un monde qui se caractérise par l’accélération du temps, l’innovation réinvente nos usages du quotidien. Aujourd’hui c’est déjà demain, l’urgence est donc de penser l’après-demain et de réfléchir au conséquence de ces innovations », raconte Juliette Donadieu, attachée culturelle du Consulat Général de France à San Francisco. En partant de ce constat, l’ensemble des services français de San Francisco lancent, ce mercredi 14 mars, la première saison d’After Tomorrow.
À travers des expositions, des conférences ou encore des résidences d’artistes, l’objectif est de « confronter les imaginaires artistiques, les recherches scientifiques avec la réalité technologique pour comprendre le monde d’après-demain », explique l’attachée culturelle. En préambule de cette programmation : une exposition organisée par la galerie re.riddle, à la Résidence de France du 14 mars au 31 août. Cinq artistes, dont l’artiste français Boris Labbé, y explorent les intersections entre art, science et technologie. After Tomorrow a également noué un partenariat avec le festival canadien dédié à la créativité numérique Mutek dont la première édition san franciscaine aura lieu du 3 au 6 mai prochain.
D’autres événements se voudront plus intimistes et auront pour but de « créer des liens entre les professionnels ». La résidence d’écrivains A Room with a View, accueillera fin avril, Sylvie Denis, célèbre écrivaine française de science fiction. « Elle passera cinq semaines à San Francisco pour écrire une nouvelle intitulée “San but, ni fin” qui traitera de l’impact des technologies sur le climat », détaille Juliette Donadieu. À l’occasion de la venue de l’auteure, des partenariats ont été scellés avec le Bay Area Book Festival (28 et 29 avril 2018) et l’université de Californie à Berkeley.
La saison d’After Tomorrow sera également l’occasion de « promouvoir l’innovation à la française qui se veut créative, ouverte, raisonnée et solidaire », poursuit Juliette Donadieu. Au-delà de l’approche transdisciplinaire, l’objectif est de « créer des points de dialogue et fédérer la communauté française et américaine sur toute la côte ouest, avec l’organisation d’évènements à San Francisco mais aussi à Portland et Seattle. »
Fusillade à Parkland: les élèves du Lycée Français de New York se mobilisent
Un mois après la tuerie de Parkland en Floride, le mouvement baptisé « National School WalkOut » encourageait les élèves à manifester à travers tous les Etats-Unis mercredi 14 mars.
Plus de 600 élèves du Lycée Français de New York ont répondu à cet appel en sortant de leur école à 10 heures pour manifester et rendre hommage aux victimes du massacre survenu dans le lycée floridien, où 17 personnes ont perdu la vie. Une initiative prise par trois lycéennes engagées: Tess Brogard, Lorenza Wolska de la Torre, et Blair Taller.
Fondatrices du groupe de discussion et d’action politique “Young Progressive Leaders”, les trois amies ont donné de la voix pour “une meilleure réglementation sur les armes“.
Visitez Vaux-le-Vicomte en restant à Dallas
Ça sera moins cher que de prendre un billet d’avion pour la France. L’organisme French Affaires et le Dallas Institute of Humanities and Culture organisent, le jeudi 22 mars, une visite – à distance – du célèbre château français en compagnie du meilleur guide possible: Alexandre de Vogüe.
Fils des propriétaires de ce monument datant de la moitié du XVIIème siècle, il parlera de l’histoire de ce château construit sur un site acquis par le ministre des finances de Louis XIV Nicolas Fouquet. Sa beauté rendit le souverain tellement jaloux qu’il décida de transformer Versailles dans la bâtisse luxueuse que l’on connaît aujourd’hui. Alexandre de Vogüe parlera aussi du livre Un jour à Vaux-le-Vicomte, qu’il a co-écrit. Il participera aussi à une réception et un dîner organisés le mercredi 21 mars par l’antenne de la French Heritage Society à Dallas.
"J'ouvre ma boulangerie à New York": épisode 2
French Morning suit semaine après semaine le parcours de Noellie Hug, 35 ans, qui a décidé d’ouvrir une boulangerie en plein coeur de New York.
Dans ce deuxième épisode intitulé “Le consultant”, Noellie Hug et le contractor Pascal Wiscour Conter vont devoir s’expliquer et trouver un accord sur le montant du devis, qui dépassse de 30.000 dollars le budget initial, pour que les travaux puissent enfin démarrer. Noellie va faire la rencontre d’un consultant en boulangerie, Kamel Saci, qui a de mauvaises nouvelles pour elle.
Retrouvez tous les épisodes de “J’ouvre ma boulangerie à New York” ici.
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À Carthage Must Be Destroyed, on mange et on ne prend pas de photos
Pathport est un collectif d’instagrammeurs proposant des carnets de voyage dans le monde entier. Dans “Instagramme-moi New York”, ils partagent leurs bons plans sur notre compte instagram @french.morning
Carthage Must Be Destroyed (222 Bogart St, Brooklyn)
Repéré par Davina Tan du collectif Pathport
Situé dans un entrepôt à l’est du très branché Williamsburg à Brooklyn, ce restaurant est un véritable paradoxe. La vaisselle et les murs couleur “rose millennial”, les grandes tables en bois, l’ambiance industrielle baignée de lumière, les toasts à l’avocat au menu…
Carthage Must Be Destroyed est un pur produit instagramable. Et pourtant, les photos y sont strictement interdites. Du moins, les prises de photos jugées “excessives” des cuisines et de l’intérieur du restaurant – on est tout de même autorisé à prendre son assiette, considérée comme un “espace personnel”.
Cette règle plus ou moins respectée (pour preuve: les nombreux clichés du restaurant sur Instagram) divise: elle agace les influenceurs mais ravit une autre clientèle, fatiguée des photo-shoots d’instagrameurs dans les cafés à la mode. Ouvert par un couple d’Australiens, la nourriture est saine, bonne et bio. Ouvert tous les jours de 9am à 4pm, on y va pour le petit-déjeuner ou le déjeuner. En fin d’après-midi, on peut même y prendre des cours de yoga par “Like a prayer yoga”.
Le must-have: “summer on a toast”
Trois jours à la Nouvelle-Orléans (sans passer par Café du Monde)
«La Nouvelle-Orléans est une ville où l’on s’ennuie. La loi interdit d’aller dans les quartiers noirs. Il y a pas la moindre ambiance dans les bars», écrivait Jack Kerouac dans Sur la route. Nous sommes au regret de contredire ses écrits, après un séjour de trois jours dans cette ville mythique de la Louisiane.
Tout le monde vous l’accordera: la “Big Easy”, qui fête ses trois siècle d’existence cette année, n’est pas une destination touristique classique. Il n’y a pas des tonnes de monuments à visiter, mais tellement de choses à vivre. Beaucoup choisiront de s’y rendre pour Mardi Gras ou Halloween, quand la ville est prise d’assaut par les touristes costumés et oublie de dormir.
La Nouvelle-Orléans est connue pour ses beignets, le jazz, ses échoppes de sorcier et le fait qu’on puisse y boire nuit et jour, une permissivité issue de son histoire au croisement de plusieurs cultures (française, espagnole, créole, irlandaise…). La ville a un lien particulier avec la France, ce qui explique le nom des rues (Toulouse Street, Iberville St, Chartres St, Dauphine St…). Fondée en 1718 par Jean Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville, la Nouvelle-Orléans était une colonie française et reçut comme nom celui du régent de France, le Duc d’Orléans.
Jour 1
Pour bien s’imprégner de la ville, il faut prendre le temps de marcher, de s’arrêter, ne pas chronométrer ses visites (ça fait du bien). On commence la première journée par un petit déjeuner sur Magazine Street (au n°1418), au Surrey’s plus exactement. Il faudra sûrement s’armer de patience, mais leur «Banana Foster French Toast» en vaut la peine. La panse pleine, vous pourrez remonter Magazine Street, à la découverte de ses antiquaires, et vous égarer dans le Garden District.
Les imposantes villas de ce quartier datent de la libération de la ville de la domination anglaise en 1815, quand la Nouvelle-Orleans connut un essor économique dû à sa situation privilégiée sur le Mississippi et à la fertilité des environs. Ces immenses maisons coloniales rivalisent d’inventivité, et sont reliées par des rues bordées de chênes massifs. Nous vous recommandons un arrêt devant la Buckner Mansion (1410 Jackson Ave) où se déroule l’intrigue de la troisième saison de la série « American Horror Story ». Vous pourrez poursuivre votre marche à Colonel Short’s Villa (1448 Fourth St), Toby’s Corner construite en 1838 (2340 Prytania Street), la maison de l’auteur Anne Rice (3000 St Charles Ave) ou simplement remonter Chesnut Street. Parmi les personnalités qui habitent ici, notons Drew Brees, Sandra Bullock et Nicolas Cage.
Puis, faites une halte par le Lafayette Cemetery (1416-1498 Washington Ave, ouvert de 7 am à 2:30 pm en semaine, et jusqu’à 4 pm le week-end, gratuit). En passant l’entrée de ce cimetière de 1850, vous remonterez dans le temps, traversant les rangées de tombes et les cryptes. Ayant la réputation (touristique) d’être hanté, il a servi de décor pour les films «Entretien avec un vampire» et «Double jeu».
La marche creuse. Si vous voulez goûter le célèbre sandwich local, le « Po’ Boy », courez à Parasol’s (2533 Constance St). Les plus gourmets opteront pour le Red Dog Diner (3122 Magazine St) ou Maya’s (2027 Magazine St).
Vous êtes alors prêts pour repartir à la conquête de la ville. Prenez le tramway sur Charles Street, qui vous déposera dans le mythique French Quarter, vestige de la colonisation française. Pour apprendre plus sur le sujet, faites un tour à The Historic New Orleans Collection (533 Royal St, gratuit, ouvert jusqu’à 4:30 pm et fermé le lundi). Vous pourrez traverser Jackson Square et sa statue d’Andrew Jackson (700 Decatur St), allant à la rencontre de ses diseuses de bonne aventure ; faire un crochet par the French Market, et errer dans les rues aux noms français en écoutant les groupes de jazz omni-présents en soirée. Nous vous recommandons de ne faire qu’un bref détour par la rue Bourbon, qui porte bien son nom. La musique et l’alcool lui donnent des airs de Las Vegas.
Un peu plus loin, un bar à l’aspect détonnant (il ressemble à une maison) vaut le détour : Lafitte’s Blacksmith Shop Bar (941 Bourbon St). Si vous avez besoin de reprendre des forces, dînez chez Meauxbar (942 Rampart St), Galatoire’s (209 Bourbon St) pour des classiques créoles ou l’italien Irene’s (539 St Philip St). Pour terminer en beauté, allez vous déhancher du côté de Frenchmen Street où les clubs de jazz sont légion (The Maison, The Spotted Cat, Three Muses…).
Jour 2
En cette deuxième journée, on vous recommande de louer un vélo pour explorer la ville, en long, en large et en travers. Pour cela, rendez-vous chez Arts District Bike Rental (1121 Margaret Pl, 20 dollars les 24 heures). La propriétaire des lieux vous prêtera des fixies parfaits pour cela.
Pour commencer la balade, vous pourrez longer le Mississipi ou la rue du tramway, Charles Street. Pédalez jusqu’à Audubon Park, qui doit son nom au célèbre ornithologue et peintre d’origine française Jean-Jacques Audubon. Vous pourrez errer au milieu de ses chênes majestueux, observer les poissons ou les canards.
Poursuivez la balade en direction du Bayou Beer Garden (326 N Jefferson Davis Pkwy). Ce sera l’occasion de traverser les quartiers moins touristiques, et de découvrir la vraie Nouvelle-Orléans. Dans cet immense bar, vous pourrez déguster des bières en mangeant du poulet frit. Il illustre parfaitement la manière de vivre locale.
S’il vous reste des forces (et que vous n’avez pas trop levé le coude), poussez jusqu’au City Park (1 Palm Dr), le sixième plus grand parc urbain des États-Unis. Ancien marécage asséché par les colons français, vous y trouverez la plus grande plantation de “Quercus virginiana” (une espèce de chênes à feuilles persistantes), âgés pour certains de plus de 600 ans. Il faudra évidemment y faire un crochet si vous êtes dans la ville à l’occasion d’Halloween : chaque année, le festival Voodoo Experience accueille une scène musicale riche.
Pour compléter la visite, redescendez vers le Vieux carré en prenant Esplanade Avenue : faîtes un arrêt par le cimetière immaculé de St Louis (3421 Esplanade ave), puis traversez le quartier de Treme qui a inspiré la série éponyme. Si vous avez le temps, laissez vous séduire par le BackStreet Cultural Museum (1116 St Claude St), situé dans la maison funéraire de Blandin. Ce lieu abrite la plus grande collection de costumes de Mardi Gras de la ville, brillamment colorés et fabriqués à la main par des artisans locaux. En face du musée, se trouve l’église Saint Augustine (où vous pourrez entendre du gospel le dimanche à 10 am).
Puis, il sera temps de rendre votre bolide. La soirée tombée, direction le quartier moins touristique de Bywater. Le bar Bacchanal Fine Wine & Spirits offre de déguster vins et fromages en écoutant des groupes locaux de jazz dans leur sublime cours. Un conseil : allez y tôt, le lieu est un spot apprécié des locaux.
Jour 3
Avant de quitter la Nouvelle-Orléans, il faut vous immerger dans la culture des Bayous. Suivant les budgets, plusieurs options s’offrent à vous. Vous pourrez découvrir le Jean Lafitte National Park Baratavia, et ses bayous sur pilotis (gratuit, 30 min en voiture environ). Sur les sentiers, vous pourrez guetter serpents, tortues et alligators qui nagent dans les cours d’eau. Les rangers proposent des activités pédagogiques.
Les plus gros budgets opteront pour la visite combinant la plantation de Oak Valley et une promenade dans le Bayou (à partir de 100 dollars, transport compris). Un mini-bus vous amènera à la plantation Oak Alley. Vêtu en costume d’époque, le personnel parle du propriétaire des lieux, Jacques Roman, et de sa famille, qui gérait cette immense plantation de canne à sucre au XIXe siècle, jusqu’à ce que la Guerre de Sécession mette fin à l’esclavage.
Puis, direction le Bayou pour un tour en “airboat”(peut se faire seul, à partir de 29 dollars, sans bus). Voguant sur les marécages, le guide vous fera prendre de la vitesse, montrant les coins préférés des alligators et les attirant avec des guimauves. Le temps de faire une photographie avec un bébé alligator, et le tour est joué. Le temps de quelques heures, on se sent comme “Crocodile Dundee”.
Après ces émotions, il faudra encore aller écouter du jazz. Alerte bon plan : d’avril à juin , le Louis Armstrong Park (dans le quartier français, encore) accueille « Jazz in the park » les jeudis. Sinon, pour terminer le voyage sur un festin, allez manger chez Jacques Imo’s (8324 Oak St). C’est loin du centre, mais les crevettes créoles ou le jambalaya vont vous marquer.
Lecture de livres français pour enfants à New York
Et en plus, c’est gratuit ! L’app d’échanges linguistiques Barden Linguistics organise une lecture de livres français pour enfants samedi 17 mars à la Librairie des enfants, spécialisée dans la littérature française pour les jeunes.
Parmi les livres lus: Simon le Papillon, Antonin le Poussin, Merlin le Merle, Robin L’ecureuil de Jardin, Henri le Canard, Simon le Papillon. Tous sont signés Antoon Krings, auteur et illustrateur français.
L’événement s’adresse au 2-7 ans. Les inscriptions sont conseillées.
Isabelle Perreau, photographe de la féminité à Houston
Une relation mère-fille mise en photo. La Galerie Archway à Houston présente jusqu’au 5 avril l’exposition de la photographe Isabelle Perreau, “Féminitude”. Elle est partenaire de la biennale Fotofest, le plus grand festival de photographie aux Etats-Unis.
“Je suis venue à la photographie par le biais de la photo de paysage”, explique l’artiste originaire d’Angers. Après 20 années passées à Caracas au Venezuela, elle pose ses valises à Houston en 2000. Diplômée de philosophie, Isabelle Perreau est aujourd’hui directrice pédagogique de l’Alliance Française de Houston.
“J’ai toujours été passionnée par la photo. Il y a 10 ans, mes étudiants m’ont offert mon premier appareil. Un ami photographe m’a guidée pour la prise en main et mon apprentissage. J’ai commencé à voyager avec mon appareil, c’est un parfait compagnon de voyage!, dit-elle. Je me suis vite passionnée pour ce medium, et j’ai commencé à exposer mes photos de voyage”.
Pour cette exposition, elle a voulu tester autre chose: capter les moments rares et précieux de la vie d’une femme. Les photos de voyage ont cédé la place à des photos de sa fille, Anaelle, son compagnon de voyage. “Nous avons traversé l’Amérique latine du nord au sud alors qu’elle n’avait que quelques mois. Aujourd’hui nous partons sac au dos découvrir des pays peu touristiques: Mongolie, Philippines…”
Le résultat: des portraits intimistes d’une jeune femme qui grandit, tombe amoureuse, devient maman. A travers ces photographies, certaines en couleur, d’autres en noir et blanc, elle a “eu envie de partager une histoire positive, une histoire d’amour”. “Comme Simone de Beauvoir, je pense que l’on ne naît pas femme mais qu’on le devient. Je suis le témoin de la transformation de ma fille, d’enfant en femme, puis amante, et aujourd’hui mère. C’est une étape essentielle dans mon propre voyage à travers la féminité, une expérience fascinante que j’ai voulu explorer avec ces images.”
Igal Benhamou veut faire le "Lululemon de la méditation" à L.A.
“Take a deep breath” (“Inspirez profondément”) : cette phrase est un mantra à Los Angeles, où les studios de yoga et centres de relaxation pullulent. Un Français a décidé de s’immiscer dans ce marché en pariant sur la méditation.
Sur La Brea Avenue, dans son ancien atelier de créateur, Igal Benhamou a conçu BoL Meditation, “un sanctuaire moderne” pour se ressourcer. “BoL est l’acronyme de Believe or Leave, car on est maître de nos décisions”, raconte l’homme de 47 ans, véritable sosie de Sebastien Tellier, qui a ressenti le besoin, un matin, de prendre une pause dans sa vie. “Avec la méditation, on vit le moment présent, on ne se laisse plus accaparer par les tracas du quotidien.”
C’est dans cet esprit de déconnexion que le Français a pensé ce “temple”, qu’il a choisi de peindre les murs dans un bleu-noir profond, rehaussé par une représentation du cosmos, et contrastant avec le sol recouvert de tapis orientaux. Plus qu’une décoration, il a aussi imaginé un rituel qu’il considère comme unique : 45 minutes guidées par un instructeur où odeurs, sons vibratoires, respiration, grands “om” et silence se mélangent.
Avant d’en arriver là, Igal Benhamou évoluait dans le design. Il a notamment créé la marque de vêtements pour femmes “Yesterday Never Dies” dans les années 90 et a eu l’idée d’un sac lumineux dédié aux enfants pour Skechers (à l’instar des baskets qui s’allument). Son expatriation aux Etats-Unis, il y a 10 ans, a été guidée par son envie d’aventure et d’offrir à ses enfants un sentiment de liberté. “J’ai envoyé toutes mes affaires en Californie sans être sûr d’obtenir un visa.”
Après une période apathique – et un projet d’importation de cosmétiques français avorté -, “une petite voix” l’a poussé à se lancer dans la méditation. “Il y a des forces particulières qui régissent tout, je ne crois pas au hasard”.
Pour lui, “la méditation, c’est le nouveau yoga”. Elle procure nombre de bienfaits, tels que la réduction de l’anxiété, l’aide au sommeil, le renforcement du système immunitaire, le ralentissement du vieillissement. “J’ai une vision ultime : monter une franchise comme Lululemon avec le yoga. Je veux démocratiser le concept, en faire des produits dérivés”, affirme-t-il. Celui qui se voit comme le directeur artistique de ce projet, “le Yves Saint-Laurent de la méditation”, ambitionne de démarrer par des centres à Manhattan Beach, Hollywood, puis dans les hôtels de la ville, avant de s’attaquer au reste du pays.