Un gigantesque cheval orange cabré, un gorille bleu aux facettes géométriques, un crocodile rose prêt à bondir… Jusqu’à mi-novembre, on peut admirer ces gigantesques animaux colorés, sortis tout droit de l’imagination de Richard Orlinski, en se promenant sur Rodeo Drive, à Beverly Hills.
Huit sculptures monumentales en résine, dont le fameux « Wild Kong », ont pris place début août sous les palmiers de la célèbre rue de luxe, et trois autres devant et dans l’hôtel Beverly Wilshire. C’est la première fois que des œuvres du célèbre plasticien sont exposées à Los Angeles.
Inaugurée début août, lors de la deuxième « Rodeo Drive Celebrates Fashion » -en présence notamment de l’artiste, du maire de Nice et de celui de Beverly Hills- l’exposition est visible jusqu’en novembre. Le street-art d’Orlinski, une manière de découvrir autrement (et gratuitement !) Rodeo Drive.
Goat Canyon trestle bridge, le pont à tréteaux le plus long du monde, se cache dans le désert d’Anza-Borrego, tout au sud de la Californie. C’est ce pont ferroviaire abandonné, construit en 1933 sur le tracé de l’Impossible Railroad qui reliait San Diego à l’Arizona, qui a inspiré à Corinne Cotereau son premier roman, « Providence Canyon », paru en février 2024 chez Albin Michel. Un livre très réussi qui met en scène la quête existentielle de personnages aussi cabossés qu’attachants, avec un mystère qui s’épaissit, dans un décor de Far West moderne.
L’intrigue prend place au Dry River Café & Resort, un camping miteux, dans le désert d’Anza-Borrego où a échoué « J-B », un Français qui fuit un passé douloureux. Sa vie est bouleversée le jour où débarque Paul Carter, le chef de chantier brutal, missionné pour relancer la mythique ligne de chemin de fer qui traverse la région. Mais elle bascule quand il part en quête de Stéphanie, une jeune Française victime d’un drame, lors de son séjour en Californie, à la fin des années 1990.
L’auteure, qui vit à San Diego, s’apprête à entamer une tournée de signatures sur la Côte Ouest et la Côte Est des États-Unis. Elle sera à l’Alliance française de San Diego le samedi 28 septembre à 2pm; à Denver, chez Pluma Academy, le samedi 12 octobre à 4pm; à l’Alliance française de Pasadena, à Los Angeles, le jeudi 7 novembre à 6pm, et une rencontre est en préparation en décembre à New York.
« Un décor idéal pour un roman »
C’est au printemps 2020, en pleine pandémie, que cette artiste peintre a le déclic de l’écriture. À cause du Covid, son expatriation se mue en « exil. » « J’étais au fond du trou », se souvient-elle. En explorant Google maps à la recherche d’une randonnée, elle tombe sur une photo d’un pont ferroviaire en bois« de toute beauté, sorti de nulle part », à deux heures de San Diego. Pour l’admirer, il faut marcher 7 heures dans le désert, le long de rails abandonnés, sur un terrain interdit d’accès… Le décor idéal pour un roman !
« L’intrigue m’est venue naturellement, confie Corinne Cotereau. Je me suis dit : Et si on réhabilitait ce chemin de fer ? Et si on découvrait quelque chose dans un tunnel muré ? Et si je créais des personnages en rapport avec ma culture française… Dans un premier roman, on met beaucoup de choses personnelles et c’est ce que j’ai fait. Il faut écrire pour soi. »
Le personnage de Stéphanie fait ainsi écho à sa propre jeunesse : « Quand j’étais étudiante, j’ai passé 4 mois à faire des ménages dans un ranch du Colorado. Je me suis inspirée de sentiments que j’avais ressentis, du milieu social modeste dans lequel j’ai grandi. À l’époque, j’avais pris des notes, sans savoir que j’écrirai un livre un jour. »
Derrière son écriture percutante affleure une critique de l’Amérique capitaliste, doublée d’une sensibilité pour le sort des marginaux. Au terme de 18 mois d’écriture, voir son premier roman publié par Albin Michel est « un conte de fée ». Écrire,« c’est un peu comme si j’avais découvert une drogue légale », plaisante-elle. À tel point qu’elle vient d’achever un deuxième roman, en relecture chez le même éditeur.
Depuis son fief de Mission Viejo à Orange County, Clotilde Delestre, jeune quinqua et maman de trois enfants, sillonne la Californie en voiture avec son Clotilde French Book Store, s’arrêtant tous les trois jours dans les écoles internationales, à l’occasion de salons et foires aux livres, pour vendre sa collection d’ouvrages en français à destination des enfants, et des parents aussi.
Un job de passionnée commencé en 2006 en collaboration avec l’International School of Orange County, région dans laquelle elle s’installe une première fois avec son mari expert en finances chez Thales, avant de partir voguer sur d’autres continents – l’Arabie Saoudite, la France ou les Pays-Bas notamment – et de revenir en 2021, juste après la pandémie.
« J’ai commencé ma carrière comme infirmière en réanimation, mais compris très vite que j’avais une âme d’entrepreneuse, confie-t-elle. 15 ans après mes premiers débuts de libraire itinérante, j’ai relancé le Clotilde French Book Store. L’arrivée des réseaux sociaux et d’Instagram a transformé mon business. Des écoles des quatre coins du pays m’appellent aujourd’hui, Seattle récemment, pour que je vienne présenter mes ouvrages. Des « Book Fairs » en ligne vont commencer prochainement et mon business prend une autre dimension. »
Quasi seule sur ce marché niche, Clotilde Delestre explique les raisons de son succès en mettant en avant les qualités humaines de son métier. « Les gens peuvent toujours commander un livre sur Amazon en voyant une couverture, mais préfèrent généralement bénéficier de mon écoute, de mes conseils pour trouver l’ouvrage adapté à leur enfant, celui qui stimulera leur imagination et leur fera aimer le français. 95% de mes clients sont des francophiles, et non des français. Ils font confiance à mon expérience, m’attendent comme le messie à chacun des rendez-vous, toujours avides de nouveautés. Ce métier est une histoire de contacts et de rencontres. »
Dans ses cartons, des manuels et livres pour les petits en majorité, des petites sections jusqu’au 5th grade (l’équivalent du CM2), pour apprendre à lire et se divertir. Et des sujets triés sur le volet. « Nous sommes aux États-Unis, et vous ne trouverez pas sur mes tables de guides d’éducation sexuelle ni d’ouvrage religieux ni de Tintin au Congo ou d’œuvre jugée trop polémique, poursuit la libraire. Toutes les thématiques du moment sont liées à l’inclusion, à la diversité, aux handicaps. Des valeurs que les parents souhaitent transmettre à leurs enfants. » Dans sa sélection aussi, des ouvrages pour adultes, des romans de gare aux grandes références de la littérature.
Des centaines de kilomètres parcourus chaque semaine
Régulièrement présente dans les alliances françaises et dans une quinzaine d’écoles dans toute la Californie – du LILA, l’International School of Los Angeles en passant par la San Diego French American School -, Clotilde Delestre étoffe chaque année son réseau un peu plus, et voit le nombre de ses clients croître. « La demande est en hausse et les ventes se portent bien, explique-t-elle. Ce n’est pas moi qui fait vivre ma famille mais je pourrais vivre pleinement de mon métier si je m’y consacrais au quotidien. »
Liée à un grossiste en livres basé à Chicago, habitué à la distribution d’ouvrages français aux universités américaines, Clotilde Delestre s’est trouvée un business-model et une logistique qui roule. « Mon concept ne fonctionnerait pas si j’ouvrais une librairie. Le livre n’est pas une denrée recherchée au quotidien aux États-Unis, conclut-elle. Il impose de surprendre, de mettre en avant la qualité de nos ouvrages ou l’excellence des illustrateurs français qui distillent leur art à travers livres et manuels. Je parcours des centaines de kilomètres par semaine, et rien ne vaut le sourire des enfants et de leur famille. »
Outre le lancement de book fair en ligne, l’entrepreneuse française propose depuis quelques jours la vente de box, des boîtes adressées tous les mois aux abonnés qui font découvrir les dernières nouveautés du moment. Jusqu’au dimanche 27 octobre, son Clotilde French Book Store offre une remise de 10% aux lecteurs de French Morning sur chaque livre commandé, en utilisant le code FM10.
Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.
Aujourd’hui, le témoignage de Myriam qui a eu toutes les peines du monde à obtenir son visa K-1.
« Prouvez-moi que vous vous aimez ! » C’est ce que nous a demandé l’État de Washington lorsque nous avons décidé de nous fiancer, mon ami et moi. Nous avions bien l’intention de nous marier, mais, pour être franche, la véritable raison de ces fiançailles était d’obtenir le visa K-1. Vous connaissez la série de télé-réalité « 90 Day Fiancé » ? C’est exactement ce que nous avons vécu : vous avez quatre-vingt-dix jours pour rassembler les preuves de votre amour et les présenter à l’administration. Par peur de mariages « blancs ». Après tout, on dit bien : « Il n’y a pas d’amour. Il n’y a que des preuves ».
J’étais venue à Seattle en 2017 pour un stage à 20 ans. C’était ma première expérience aux US que je connaissais à travers les films et les séries. C’est-à-dire, pas du tout. Je pensais maîtriser la langue : seconde erreur. L’accent, le débit, les différences culturelles… J’étais un peu perdue. Heureusement que ma famille d’accueil s’est révélée vraiment sympa : des Américains originaires de Suède qui m’ont aidée à décrypter les codes depuis leur point de vue d’Européens. Leur fils aîné, surtout : c’est lui, mon « 90 Day Fiancé »…
Je suis revenu en France et avons poursuivi notre relation grâce à tous les stages que j’ai faits ensuite. Comme mon futur fiancé travaillait déjà, il n’était pas question pour lui de me rejoindre en Europe. Nous avons donc décidé que je viendrai vivre avec lui à Seattle. D’où le visa K-1 et les innombrables photos, lettres et témoignages qui prouvaient que « Oui ! Ils s’aiment ! » On envoie tout en mars et nous apprêtons à attendre les six longs mois réglementaires avant de nous retrouver sur le sol américain. Le mois précédent, un certain 14 février, il m’avait fait sa demande en mariage sur le pont Alexandre III, à Paris.
Sauf que… Le mois suivant, le monde entier ferme ses frontières.
Presque un an plus tard – un an, c’est très long ! – je récupère enfin mon K-1 et m’envole pour le rejoindre. On se marie. Un tout petit mariage, sans ma famille qui y assiste à distance, en zoom et en pyjamas. Il est deux heures du matin chez eux. On se rattrapera plus tard.
Désormais mariés, nous faisons une demande de carte verte et pour moi, un permis de travail, documents qui prendront quinze mois à arriver. Quinze longs mois, une traversée du désert. Heureusement, désormais, j’ai le droit de commander de l’alcool dans les bars. Et puis nous nous sommes « remariés ». Une vraie cérémonie cette fois, sans personne en pyjama.
Mais quelque chose avait changé. Seattle. Après le Covid, les prix avaient flambé et l’ambiance n’était plus la même. Nous décidons de partir. « Et pourquoi pas le Kentucky ? » L’État dans lequel mon mari a grandi. Louisville, au bord de l’Ohio. Je ne connaissais pas, mais je demandais à voir. Nous avons pris la route tous les trois, avec notre chien – chien qui n’est pas autorisé dans les parcs nationaux, ce qui nous a obligés à les visiter séparément – et nous voilà partis. La route est magnifique, sauf entre l’Ohio et le Kentucky : quatre heures sans rien.
Nous arrivons à Louisville et c’est une bonne surprise. Vérification faite, il y a un Whole Food et un Trader Joe’s. Ouf ! Je ne peux pas vivre sans.
Je n’avais pas travaillé depuis deux ans et j’ai trouvé un job en quatre mois à dix minutes de chez moi. Nous avons acheté une maison. La ville est vraiment sympa, très dog friendly. Il y a peu de Français, quelques expats de l’usine Michelin pas très loin. Parler ma langue natale me manque un peu, mais je fais partie du board de l’Alliance française.
Voilà pour mon histoire. Ça n’a pas été facile. Il y a eu de longues traversées du désert, des périodes de doutes, mais je suis persuadée que nous avons bien fait de penser out of the box. Ma philosophie de la vie, c’est : « même si vous rencontrez des difficultés, ce n’est jamais permanent. »
La réponse de French Morning
Merci pour votre témoignage, Myriam. De toute évidence, vous êtes sortie des « sentiers battus », au sens propre, comme au sens figuré. Vous avez pris votre voiture pour emprunter une longue route que vous ne connaissiez pas, vers une destination dont vous ne saviez pas grand chose, avec le risque d’être terriblement déçue. Mais, en définitive, vous semblez comblée par votre nouvelle vie.
Dans son livre passionnant Qu’est-ce qui nous fait vivre, Vincent Deary nous raconte cette histoire amusante sur les « sentiers battus » :
“Les urbanistes et les architectes paysagistes parlent d’un phénomène qu’ils appellent des « lignes naturelles de désir », ou simplement des lignes de désir. Le nouveau parc près de mon ancienne maison en était un parfait exemple. Ses concepteurs avaient dessiné de gracieux sentiers en courbe, bordés de buissons et de jeunes arbres, qui conduisaient les pas des promeneurs à travers des pelouses fraîchement semées. Les usagers n’avaient qu’à suivre les instructions, à se laisser guider le long de ce détour paysager. Une allée partait de la route principale pour aboutir à l’entrée d’un grand supermarché. En fait, le parc avait été conçu par les propriétaires du supermarché, qui l’avaient placé entre le magasin et la route pour masquer cette nouvelle et disgracieuse excroissance du négoce. L’allée s’incurvait en arc de cercle, coupant le vert vibrant de la jeune herbe d’une bande gris pâle, offrant au client une balade en même temps qu’il faisait ses courses, l’invitant à flâner en chemin pour respirer l’odeur des roses. Ce que nous n’avons jamais fait, bien sûr. Chargés de désir dans un sens et de sacs d’épicerie dans l’autre, nous avons choisi notre intérêt immédiat plutôt que le détour prescrit. Nous avons voté avec nos pieds. Peu à peu, une ligne d’herbe piétinée se dessina sur la pelouse, reliant les extrémités de la courbe comme la branche d’un arc. À l’usage, cette ligne devint plus marquée, perdant peu à peu son vert. Bientôt ce fut un solide sentier de terre battue, une ligne musculeuse et droite inscrite par le désir et la nécessité. On pourrait dire que ce sentier était la marque d’une décision publique, et plus encore qu’une marque, une nouvelle suggestion, une nouvelle instruction, une façon de résoudre la question de l’accès au magasin qui était le contraire même de la prescription officielle.”
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Le duo qui cumule à eux deux plus de 3 milliards de streams, se produira le dimanche 29 septembre 2024 à 9pm sur la scène de l’Echostage à Washington.
Le chanteur franco-congolais Dadju, petit frère de Gim’s, et le Marseillais Tayc ont décidé d’unir leur voix pour célébrer leur amour de la musique. Fruits de cette collaboration, l’album Heritage et une tournée débutée à l’Accor Arena Paris Bercy le 15 février dernier. Sur cet album 16 titres comme « Épouse-moi », « Avant l’hiver», « TOUT essayer ? » et bien sûr, le tube « I love you » certifié diamant, qui compte plus de 64 millions de vues sur YouTube.
Ils ont choisi la ville de Washington pour présenter au public américain cet album collaboratif et leur univers musical aux teintes de RnB, Afrolove et Zouk. Les places sont en vente via TicketMaster ici.
À Washington, les soirées culturelles ne s’arrêtent pas à la fermeture des musées. En automne, plusieurs institutions jouent les prolongations et ouvrent leurs portes après les heures habituelles, offrant des programmes variés mêlant expositions, musique, ateliers, parfois un verre à la main. Par exemple, le National Museum for Women in the Arts organise des soirées thématiques : un atelier de broderie le mercredi 16 octobre et la visite de l’exposition Samantha Boxle mercredi 20 novembre. Comptez 25 dollars, boissons incluses.
La Bibliothèque du Congrès propose chaque jeudi des événements Live! at the Library, combinant musique et découvertes architecturales. Le Smithsonian National Museum of African Art fête ses 60 ans avec des concerts mensuels gratuits célébrant la musique africaine. Les événements auront lieu le jeudi 28 septembre, le jeudi 26 octobre et le jeudi 16 novembre.
La National Gallery of Art prolonge ses soirées chaque deuxième jeudi du mois avec des thèmes variés. C’était Une nuit à Paris le 12 septembre dernier et ce sera Día de los Muertosle jeudi 10 octobre. Les billets sont gratuits via une loterie. D’autres institutions comme Planet Word et la Phillips Collection proposent également des événements réguliers avec karaoké, puzzles, musique et art.
Il est réapparu au Boomtown Sports Cards and Collectibles de San Antonio le 14 septembre, un magasin de cartes de sport à collectionner situé au nord-ouest de la ville. Un évènement organisé avec son sponsor Fanatics, mais aussi une passion personnelle pour celui qui s’est mis à collectionner les cartes de Star Wars récemment. « C’est le plus grand athlète au monde. Et de l’avoir là dans notre boutique, c’est un rêve qui devient réalité », commente le patron des lieux Victor Nava, au milieu d’une jeune foule ravie de rencontrer sa nouvelle idole.
Victor Wembanyama a fait son retour à San Antonio fin août, après plusieurs jours de vacances bien mérités au Costa Rica sur les rives de l’océan Pacifique. « Il n’a pas quitté la salle d’entraînement un seul jour depuis son retour. Il s’impose jusqu’à plusieurs séances quotidiennes. On le sent déterminé à réussir sa deuxième saison », explique-t-on au sein des San Antonio Spurs ces derniers jours, alors que la reprise officielle de l’entraînement n’est fixée qu’au 1er octobre.
L’été du jeune prodige français (20 ans) a été marqué par une médaille d’argent décroché avec l’équipe de France aux Jeux Olympiques de Paris le 10 août dernier. Les Bleus ont réalisé un très beau parcours avant de s’incliner en finale face à Team USA (score final 97-88), un match dominé par « Wemby » (meilleur marqueur avec 26 points) mais qu’il avait fini en larmes, inconsolable. « Il n’y a pas de regrets mais de la tristesse, un petit déchirement (…) Ce n’était pas pour cette fois. Ce sera pour la prochaine », avait-t-il commenté après coup.
Se rapprocher des play-offs
Nul doute que son échec en finale des JO le motive à l’aube de sa deuxième saison en NBA qui débutera le 24 octobre face à Dallas. La saison passée, l’intérieur de 2,24 m n’avait mis que deux petits mois à trouver ses marques, avant d’exploser les compteurs dans la ligue américaine. Il avait terminé l’année en étant élu meilleur débutant (rookie en anglais), meilleur contreur, et premier joueur à cumuler au moins 1500 points, 250 passes et 250 contres sur sa première saison. La frustration avait été collective, en revanche, au sein d’une équipe en reconstruction qui avait perdu 60 de ses 82 matches, terminant avant dernière au classement dans la conférence Ouest.
« On se doit d’être compétitifs cette saison, en gagnant le maximum de matches possible », explique-t-on désormais au sein des Spurs, qui se sont renforcés cet été avec l’arrivée de deux vétérans potentiellement titulaires, le meneur Chris Paul (39 ans) et l’ailier Harrison Barnes (32). Le premier est réputé pour sa qualité de passes hors-normes, un duo qui devrait faire des étincelles avec Victor Wembanyama sous le panier. Cette nouvelle équipe associée à la progression du Français devraient permettre aux Spurs de se rapprocher des 35 à 40 victoires cette saison, voire même d’une qualification en play-offs. Un objectif atteignable pour « Wemby », pressé de découvrir la phase finale de la NBA. En mars dernier, il promettait même que les Spurs feraient tout pour « gagner un premier titre d’ici cinq ans ».
« We are sad to announce the closing of La Joie de Vivre, due to economic reasons ». C’est avec ces mots que la communauté française et francophile a brusquement appris la fermeture de la librairie de Cyril Dewavrin à Chelsea. Quelle déception !
French Morning s’y était rendu dès décembre 2023, quand l’établissement n’était encore qu’un pop up. À l’époque, le libraire avait déjà prévenu : « C’est impossible à New York d’amortir ses frais en ne vendant que des livres ». D’où l’idée d’adosser la librairie à un café où la marge sur les lattes et les matchas est bien plus confortable.
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Quelques mois plus tard, la librairie et son café ouvraient enfin après un an et demi de travaux, de contretemps et de contrariétés. Cyril Dewavrin s’était dit soulagé : il pouvait enfin commencer son métier de libraire. Le plus dur restait cependant à faire, qui consistait à attirer et fidéliser les lecteurs francophiles, francophones, mais aussi américains puisque la moitié de la librairie proposait des livres en anglais. On y trouvait d’improbables pépites, reflets des goûts du libraire, mais aussi des classiques et des nouveautés.
Très rapidement, la librairie avait organisé des rencontres, diversifié son offre en proposant des cadeaux et de la papèterie. Ses murs pouvaient également servir de cimaises pour des accrochages improvisés. Et puis il y avait le café où l’on dégustait de délicieuses pâtisseries (nous avions un faible pour les tartes au citron) en lisant le livre que l’on venait d’acheter. « Je n’avais pas mesuré à quel point cette diversification demandait du travail, explique Cyril Dewavrin. Il aurait fallu que je sois partout et je n’ai pas accordé toute l’attention nécessaire aux détails. »
Des fidèles mais une forte pression économique
Par ailleurs, l’emplacement était difficile, à quelques blocs de Penn Station, hub pour millions de voyageurs pressés, sur la 27e rue, entre les 6e et 7e avenues. Un quartier que personne n’aurait identifié comme « culturel », très éloigné d’un Greenwich Village par exemple. Et c’est ce qui plut aux riverains qui accueillirent l’ouverture d’un lieu culturel avec beaucoup d’enthousiasme. « L’emplacement n’était pas le vrai problème, explique le libraire. Nos clients venaient d’un peu partout, Brooklyn, New Jersey ».
La Joie de Vivre eut vite ses habitués : des amoureux – souvent des amoureuses d’ailleurs – de la langue française qui venaient tous les jours s’asseoir devant une boisson et un livre. D’autres ne faisaient que passer pour un latte to go. « Mais pas assez, reconnaît Cyril Dewavrin. Un an après l’ouverture, le chiffre d’affaires n’avait pas augmenté et je n’étais qu’à la moitié de mes objectifs ».
Dans cette ville de superlatifs, la taxe foncière atteint des sommets. « Je pensais pouvoir l’amortir en revendant le pop up store du début. Mais onze mois après sa mise sur le marché, nous n’avons reçu aucune proposition ». La fatigue a commencé à peser sur les épaules du libraire qui avait le sentiment de devoir « tout faire seul, dans un pays que je découvrais, avec un visa de deux ans seulement ». Le chiffre n’augmente pas, et « les marges restent en deçà de ce que j’avais prévu ». De son propre aveux, Cyril Dewavrin est dans le déni. Lorsqu’il prend conscience de la situation, il est trop tard. « La librairie est parvenue à faire ses premiers pas, à grandir, mais pas assez pour faire face à la pression économique ». Très entouré par sa famille venue l’aider à fermer boutique, Cyril Dewavrin retourne en France.
Mais au matin d’un 19 septembre, les clients eux, ont trouvé un rideau baissé au lieu d’une ouverture sur le monde.
Du 16 au 20 septembre 2024, nous vous donnions rendez-vous en ligne pour un salon dédié aux Français et francophones expatriés – ou préparant une expatriation – aux États-Unis.
Au programme : de nombreuses conférences d’experts sur les thèmes de l’immigration, de la santé, du patrimoine, mais aussi de la vie quotidienne de l’expatrié, le but étant de vous donner les clés pour vivre votre expatriation de la meilleure manière possible.
Après un an passé à New York, Julie Chapon, cofondatrice de l’application Yuka pour scanner ses produits alimentaires et cosmétiques, sera l’invitée de la communauté de femmes francophones She for S.H.E jeudi 26 septembre.
Ce n’est pas la première fois que l’entrepreneure est l’invitée de She for S.H.E. Elle était venue raconter son projet de développement sur le marché américain à son arrivée à Big Apple avec ses deux associés. À l’origine, Julie Chapon envisageait de ne rester qu’un an à New York pour accélérer aux États-Unis. Ses cofondateurs viennent de repartir mais elle a décidé de prolonger son séjour pour donner tous les moyens à Yuka de s’imposer dans ce pays immense et complexe.
Julie Chapon fera le bilan de sa première année en tant qu’entrepreneure française aux États-Unis. Elle partagera avec She for S.H.E les moments marquants aussi bien au niveau professionnel que personnel, les surprises et l’adaptation à cette nouvelle culture, les réussites et les challenges, et ce qu’il reste à faire selon elle pour que Yuka devienne la référence des consommateurs éclairés américains.
L’interview aura lieu jeudi à 9:30 am dans les bureaux de WeWard, application qui incite le maximum de personnes à marcher à travers des challenges et récompenses. Elle sera interviewée par Anne-Laure Peytavin, journaliste.
Eh oui, ils existe à New York des cafés qui vous interdisent de laisser des tips. Vous trouverez leur adresse dans ces news. Bonne semaine !
? À partir de novembre prochain, tous les immeubles résidentiels comptant jusqu’à neuf logements devront déposer leurs déchets dans des conteneurs fermés.
? L’État de New York s’est doté de son premier « cyber chien », un chien bien réel capable de détecter une clef USB ou un téléphone portable cachés dans une valise. L’animal a été appelé « Remy » en hommage à Welles Remy Crowther décédé le 11 septembre 2001 après avoir aidé plus d’une douzaine de personnes à s’échapper de la tour sud.
? 85% des parents de l’État de NY soutiennent les lois limitant les médias sociaux pour les mineurs.
? Le temps moyen de réponse aux appels 911 liés à un crime en cours était de presque 11 minutes en 2020. Il dépasse désormais les 15 minutes.
? Comment vous inscrire au concert gratuit de Cold Play à Williamsburg le 7 octobre ? Toutes les informations sont ici.
? L’assureur American Transit Insurance Company qui couvre environ 74.000 véhicules de location, soit plus de 60% des véhicules disponibles, dont la plupart des taxis et des Uber, l’assureur, donc, est au bord d’un effondrement financier qui pourrait empêcher des milliers de voitures de circuler.
? Faut-il toujours piétiner les lanternes tachetées qui ont envahi New York depuis plusieurs années ? La réponse est oui. Mais les insectes arrivés en 2020 semblent beaucoup moins nombreux cette année. Grâce à nos talons ? L’explication est plus nuancée.
? Le prix médian d’une maison pour une famille avec deux enfants dans l’État de New York est de 725.000$. Les prix ont brusquement augmenté de 8,4% en août, à cause des taux d’emprunts fluctuants et de la pénurie de maisons disponibles.
? Le programme de surveillance des plages par drones sera déployé l’été prochain, promet la mairie.
Ⓜ️ La MTA a présenté son projet d’investissement sur quatre ans à hauteur de 68,4 milliards de dollars qui comprend, entre autres, le remplacement de 1.500 voitures, la mise en place de nouveaux tourniquets censés réduire la fraude (qui coûte 300 millions par an), mais aussi de nouveaux ascenseurs.
❌ Encore un enfant de 11 ans qui se tue en pratiquant le « surf » sur les toits du métro. Glorifiée sur les réseaux sociaux, cette pratique a déjà coûté la vie à 173 personnes cette année.
? On ne compte qu’une cabine de toilettes publics pour 7.800 New-Yorkais. À Paris, la proportion est de 1 pour 3.000 (mais 1 pour 16.500 à Strasbourg en 2023…).
? Yelp a publié le top 20 des « Most Popular Businesses of All Time » et, devinez quoi ? New York arrive en première position, avec…
? Ces cafés de Brooklyn recommandent à leurs clients de ne pas laisser de pourboire. Pourquoi ? Parce que tous leurs employés sont suffisamment bien payés (entre 22$ et 33$ de l’heure contre 10,65$ en moyenne).
? Jusqu’alors, si vous dénonciez un particulier laissant son moteur allumé le long d’un trottoir plus de trois minutes, ou une entreprise trop bruyante, vous partagiez le bénéfice de l’amende que le fautif devait payer. Mais devant les abus – certains en ont fait un job à part entière et gagnent plusieurs dizaines de milliers de dollars par an – la ville a plafonné ces amendes à 50$ – contre plusieurs centaines auparavant.
✈️ JetBlue ouvrira son premier lounge à JFK en 2025.
?? Les inspections sanitaires des restaurants ont diminué de 17% par rapport à l’année précédente, ce qui signifie que moins de restaurants sont contrôlés pour vérifier leur propreté, ou la présence d’animaux.
❌ Dans une vidéo en caméra cachée, le Dr Jay K. Varma se vante d’avoir bafoué les directives de santé publique pendant la pandémie : le « tsar du Covid » faisait la fête tout en prêchant la distance sociale.
? Un Rainforest Cafe (un café dans un décor de jungle) en mode « pop up » ouvrira ses portes au 86e étage de l’Empire State Building du 3 au 6 octobre.
? La liste des rues rendues aux piétons pendant Halloween.
? Les fans de Game of Thrones sont invités à découvrir plus de 2.000 costumes, accessoires et décorations de décors de la série, exposés chez Heritage Auctions.
? Les poissons rouges dans le bassin de Brooklyn formé par une borne à incendie en fuite sont toujours en vie.
? Enfin, évitez de prendre votre voiture, ou le bus en dessous de la 60e à l’Est de New York cette semaine. La venue des dirigeants du monde entier à la 79e session de Assemblée générale des Nations unies risque de créer de sacrés embouteillages.
Vous êtes-vous déjà interrogé sur l’origine du nom « Reunion Tower » à Dallas, ou encore sur le choix d’Oak Cliff pour l’organisation des festivités du 14 juillet dans la ville texane ? Il faut remonter au milieu du XIXe siècle et au passage d’une communauté francophone baptisée « la Réunion » pour comprendre la référence historique, un héritage qu’Emeline Colson, directrice de l’Alliance Française de Dallas, souhaite mettre en lumière à l’occasion d’un Symposium qu’elle organisera le samedi 5 octobre. Un projet qui lui tenait à cœur depuis son arrivée à Dallas, il y a un tout juste un an, tant l’histoire de cette colonie est fascinante.
Laboratoire à ciel ouvert
Au milieu du XIXe siècle, la révolution industrielle bat son plein en Europe. Face aux profondes mutations économique et sociale qui s’opèrent, un groupe d’utopistes d’origine belge, suisse et française décide de partir pour le nouveau monde, des rêves plein la tête. Leur projet ? Acquérir des terres bon marché sur lesquelles ils développeront une société basée sur les théories du mouvement fouriériste – idées développées par François Charles Fourier -, un véritable laboratoire à ciel ouvert.
Ce sont quelque 200 personnes qui débarqueront à Galveston en 1855 et rejoindront Dallas à pied pour s’établir sur le site du quartier aujourd’hui connu sous le nom d’Oak Cliff. Parmi eux, le Belge Jean-Baptiste Goetsels dont l’une de ses descendantes, Jane Griffith, retrace aujourd’hui l’histoire avec émotion. « Mon ancêtre était originaire de Louvain, et a fait partie des premiers groupes de colons à s’installer sur le site de la Reunion, accompagné de son père et de son fils. Il occupait un poste clé puisqu’il était responsable de la construction de maisons, commente-t-elle. Ils sont venus avec leur culture européenne du XIXe siècle, donnaient des cours de musique, composaient, chantaient, étudiaient les sciences, la vie à la Reunion était très en décalage avec la vie à Dallas de l’époque, ce qui ne plaisait pas à tout le monde. »
Le rêve sera de courte durée puisque le projet prendra fin en 1856, dix-huit mois à peine après l’installation des premiers colons. Le climat impitoyable de Dallas, le manque de compétences manuelles au sein des membres de la communauté et une mauvaise gestion financière expliquent en grande partie l’échec de La Réunion.
Une expérience brève mais un impact vivace
Certains colons décident alors de rentrer sur leur terre d’origine, d’autres de se réinventer sur place. Ce fut le cas de Jean-Baptiste Goetsels qui retenta l’expérience en créant la colonie New Louvain. Quand on demande à Jane Griffith quel héritage culturel lui ont transmis ses ancêtres, elle évoque immédiatement l’esprit entrepreneurial de sa famille : « Ma sœur, mon frère, mon père et moi avons tous notre propre entreprise. Je crois que nous avons tous ce gène qui nous donne envie de sortir des sentiers battus et de défendre la cause sociale comme l’ont fait nos ancêtres. »
Même si l’expérience sociale fut de courte durée, l’installation de ce groupe de colons francophones aura eu un réel impact sur Dallas, alors en plein développement. Parmi ceux restés dans la ville, le Français Jean Monduel créa la première brasserie – l’hôtel Hyatt lui a rendu hommage en nommant son bar d’après son patronyme, le « Monduel’s » -, Benjamin Long fut le premier immigrant à devenir maire de Dallas ou encore John Louckx a mis en place le premier système d’écoles publiques. Un héritage riche à découvrir lors du symposium du 5 octobre.