Accueil Blog Page 69

« La grande musique », une pièce de psychogénéalogie pour lancer la nouvelle saison du TLF

Pour cette rentrée théâtrale, le Théâtre du Lycée français a sélectionné « La grande musique » de Stéphane Guérin, une pièce où la grande Histoire s’entremêle avec l’histoire d’une famille sur plusieurs générations. Mise en scène par Salomé Villiers, que l’on avait pu applaudir dans « Le Montespan » en mai dernier, « La grande musique » raconte l’histoire d’Esther qui perd subitement l’usage de ses jambes après avoir présenté, lors d’une émission de télévision, son dernier livre sur les bordels dans les camps de concentration.

Elle décide alors d’enquêter sur ce mal mystérieux qui a touché plusieurs femmes de sa famille avant elle. Le spectateur croise ainsi le destin d’une série de personnages, de Paris à Mauthausen : entre le présent et le passé, entre l’Autriche et la France, Marcel, Nelly, Georges, Esther, Pierre et Hervé tentent de réunir les pièces éparses d’un même puzzle via la psychogénéalogie.

Après son triomphe au Festival Avignon Off en 2021 et 2022, « La grande musique » sera notamment portée sur scène par Hélène Degy, nommée dans la catégorie Molière de la révélation féminine en 2017 pour « La Peur » de Stefan Zweig, et Brice Hillairet, lauréat du Molière de la révélation masculine en 2020.

Publié le 11 septembre 2024. Mis à jour le 3 octobre 2024.

L’économiste et Prix Nobel Angus Deaton à New York le 23 octobre

L’économiste britannico-américain et Prix Nobel 2015, Angus Deaton, sera l’invité de l’American Foundation for the Paris School of Economics (AFPSE), la fondation qui représente la Paris School of Economics (PSE) aux États-Unis, pour une soirée exceptionnelle de levée de fonds, le mercredi 23 octobre au Consulat général de France à Manhattan. Un dîner-débat intitulé « Rethinking the Economy, Rethinking Economics ». 

Né à Édimbourg et immigré aux États-Unis depuis plus de 40 ans, Angus Deaton a proposé une approche empiriste de l’économie, plaçant le bien-être individuel au cœur de ses recherches. Depuis des décennies, il s’intéresse à la santé, au bonheur, au développement, à la pauvreté, aux inégalités et à la meilleure façon de recueillir et d’interpréter les données pour établir des politiques économiques adaptées. 

« C’est un économiste qui a une voix importante dans le débat sur la mondialisation dans un monde où la mondialisation est redéfinie, avec les problèmes géopolitiques que l’on connaît », souligne Yann Coatanlem, membre du board de PSE et Président de l’AFPSE. 

Angus Deaton, aujourd’hui professeur émérite d’économie et d’affaires internationales à l’université de Princeton, est l’auteur de six livres, dont Deaths of despair and the future of capitalism (Morts de désespoir: L’avenir du capitalisme) en 2020, un best-seller écrit avec sa femme Anne Case (elle-même économiste) et qui analyse « la destruction de la classe ouvrière blanche » aux États-Unis, pour reprendre le titre du New York Times à la sortie de l’ouvrage. Un portrait d’une Amérique dont le système économique et social conduit à l’explosion des inégalités et au désespoir des non-diplômés, autrefois portés par le rêve américain mais aujourd’hui rongé par le sentiment d’abandon. « Des problématiques très américaines qui commencent à pointer leur nez dans d’autres parties du monde – les addictions aux drogues, aux médicaments… », relève Yann Coatanlem.

Angus Deaton répondra aux questions de Janet Currie, professeur à l’université de Princeton et Présidente de la prestigieuse American Economic Association. Le Prix Nobel ne manquera pas de revenir sur sa profession qu’il bouscule volontiers. « Les économistes prétendent souvent à une expertise politique pour laquelle ils n’ont aucune qualification, écrivait-il dans une tribune du Monde en décembre 2022. Ils devraient passer davantage de temps avec les philosophes et remettre pied sur le territoire intellectuel qui était au centre de la pensée économique. » 

Ces dernières années, l’AFPSE a reçu Christine Lagarde, Thomas Piketty, Pascal Lamy ou encore Larry Summers, Philippe Aghion et James Heckman. Ces dîners de levée de fonds permettent de financer les projets de recherche de PSE – sur l’enseignement de l’économie dans les lycées et sur le climat en collaboration avec l’Institut des politiques publiques, pour les plus récents. L’objectif cette année est de financer la chaire Daniel Cohen, l’ancien président de PSE décédé l’an dernier.

Bilingual Education Fair 2024 : Le salon est de retour à New York le 2 novembre

Créé en 2014 par French Morning pour réunir tous les acteurs de l’éducation bilingue à New York, et offrir un lieu unique aux familles pour découvrir toutes les options disponibles, la Bilingual Fair est de retour « en personne », la samedi 2 novembre, de 10am à 3pm. Pour l’occasion, French Morning s’est allié aux Services culturels de l’Ambassade de France qui accueillent ce salon dans la magnifique Villa Albertine.

La participation est gratuite, mais l’inscription obligatoire.

Sur place, une vingtaine d’exposants présenteront leur offre en matière d’éducation bilingue français-anglais : écoles privées et publiques, programmes d’after schools, soutien scolaire, etc. Vous pourrez rencontrer les représentants des écoles, tous réunis en un seul endroit pour la journée.

Programme de conférences

Outre les exposants, la Bilingual Fair offre également un programme de conférences, en audience réduite, autour de thèmes permettant de mieux comprendre les exigences de l’éducation bilingue. Le programme :

10:15am – Dyslexia and Bilingualism (en anglais ??)
? Avec Marine Putman and Laëtitia Longuefosse

11am – Table ronde: Transmettre le français à ses enfants, un défi ? (en français ??)
? Avec Pascale Crépon, Claire François, Polly Duke

12pm – Bilinguisme et interculturalité : quelles perspectives d’étude en français dans les universités américaines ? (en français ??)

12:45pm – Bilingualism: Myths and Benefits for Brain and Being (en anglais ??)
?️ Avec Dr. Iris Strangmann

1:30pm – ​Speaking the World: Multilingualism and Cultural Fluency in the Professional World (en anglais ??)
? Avec Mehdi Lazar, Pascal Vallet, Michelle Gerring, Armineh Petrossian, Sergio Adrada-Rafael, Fabrice Jaumont

2:15pm – Découvrez la langue française et la francophonie des Amériques avec le Québec ! (en français ??)
? Avec Annie Le, Geneviève Mélançon

Inscriptions obligatoires pour l’entrée générale et pour les conférences ici.

Un événement organisé par :

Grâce au soutien de nos sponsors :

La Fête du Champagne célèbre ses 10 ans à New York

C’est l’événement le plus pétillant de l’automne. La Fête du Champagne se tiendra dans plusieurs lieux de New York du jeudi 17 au samedi 26 octobre à l’occasion de son 10e anniversaire. Une grosse semaine autour des bulles et de ceux qui les aiment. Seront bien sûr présents les principaux producteurs de la région française ainsi que quelques pépites. 43 noms connus ou moins connus du Champenois sont annoncés. Un événement créé par deux Américains amoureux du breuvage français, l’expert et auteur de guides sur le Champagne Peter Liem (qui vit à Epernay) et le critique gastronomique Daniel Johnnes.

En parallèle, de nombreux rendez-vous sont également prévus, avec de grands noms de la cuisine (Daniel Boulud, Arnaud Lallement, etc.). Les prix de chaque dîner sont assez élevés (à partir de 295$, voire beaucoup plus lors de la dégustation de certains crus prestigieux). Des séminaires auront également lieu (le programme complet à retrouver ici).

Le festival se déroulera dans différents lieux bien choisis de la Grosse Pomme. Il essaimera aussi à Houston (Texas) les vendredi 18 et samedi 19 octobre (programme ici). Parce que le Texas aussi apprécie les fines bulles.

Elsa Jungman, pionnière en santé de la peau, invitée de She for S.H.E à San Francisco

Pour son premier événement Guest Speaker à San Francisco, la communauté She for S.H.E, réseau mondial de partage et d’entraide entre femmes francophones, invite le Dr Elsa Jungman. Le jeudi 10 octobre à l’Appartement Sézane, cette experte en dermatologie et pionnière en santé de la peau partagera son parcours, de ses collaborations avec des géants de l’industrie comme L’Oréal, à son aventure entrepreneuriale, en passant par ses découvertes sur la barrière cutanée et le microbiome, ou ses nombreuses distinctions.

Elle partagera ses motivations, ses succès ainsi que les défis rencontrés. Covid, levée de fonds, rôle de cheffe d’entreprise cumulé à celui de maman, Elsa Jungman répondra aux questions de Charlotte Attry, journaliste de notre rédaction, puis à celles des participantes. La soirée se clôturera par une séance de shopping privatisée.

Valérie-Anne Demulier, organisatrice qui a fondé de She for S.H.E en 2016 à New York, se dit très enthousiaste à l’idée de lancer ce concept à San Francisco, où elle a posé ses valises en 2021. « Ici, je concentre mon action sur l’empowerment féminin via du coaching, des réunions de discussion en petits groupes, toujours dans les valeurs d’authenticité et de bienveillance propres à la communauté. » She for S.H.E, étant l’acronyme de Sharing, Helping and Empowering. Elle envisage donc cette première rencontre comme l’opportunité de puiser de l’inspiration et de connecter pour les femmes francophones présentes.

Les expos galeries à ne pas manquer cet automne à Chelsea

Photographie, peinture néo-expressionniste, arts visuels… l’automne cultuel est riche et varié dans les galeries new-yorkaises. Voici trois expositions coup de cœur qui ont particulièrement retenu notre attention à Chelsea.

Nan Goldin chez Gagosian

Nan Goldin est une photographe et activiste américaine née en 1953, connue pour ses photos intimistes sur la communauté LGBTQ+ et la crise du sida dans les années 80. Plus récemment, Nan Goldin a fait parler d’elle avec son documentaire « All the Beauty and the Bloodshed » dans lequel elle raconte sa lutte contre le groupe pharmaceutique Purdue et la famille Sackler, suite à son addiction à l’Oxycontine et son overdose presque fatale au Fentanyl.

Nan Goldin revient à la photographie dans cette belle exposition « You never did anything wrong » inspirée du syndrome de Stendhal – cette condition psychosomatique causée par la vue d’une œuvre d’une grande beauté dont l’auteur du Rouge et le Noir fut victime lors d’un voyage à Florence en 1817. Nan Goldin juxtapose des photos de ses amis, amants, rencontres éphémères prises au cours des vingt dernières années avec des photos d’œuvres classiques ou baroques bien connues, glanées au Louvre, au Met, au Prado… La ressemblance, tant dans la composition, les couleurs et les poses, est troublante.

Nan Goldin, Diana in the fountain, 2024. Gagosian, New York. © Nan Goldin. Photo: Marie-Barbe Girard

Où ? Gagosian, 522 West 21st street, New York, NY

Quand ? Mardi–Samedi de 10am à 6pm, jusqu’au 19 octobre. Information ici

Philip Guston chez Hauser & Wirth

Les œuvres de Philip Guston, artiste américain-québécois décédé en 1980, sont facilement reconnaissables. Ses peintures à allure de BD, souvent déclinées en différents tons de rose et rouge, contiennent des motifs récurrents : ampoules, chaussures, cigarettes, horloges, fers à cheval, hommes en tunique blanche du Ku Klux Klan. Après s’être fait un nom en expressionisme abstrait (certains de ses tableaux ont été comparés à une version abstraite des derniers nénuphars de Monet), l’ami de Jackson Pollock a inventé son propre style « néo-expressionniste » pour dénoncer la guerre au Vietnam, le racisme et l’antisémitisme. L’exposition fait la part belle aux gravures de Guston.

Philip Guston, Installation view. Hauser & Wirth New York. © Philip Guston. Photo : Hauser & Wirth

Où ? Hauser & Wirth, 443 West 18th Street, New York, NY 10011

Quand ? Mardi–Samedi de 10am à 6pm, jusqu’au 26 octobre. Information ici

Steve McQueen à Dia Chelsea

La Dia Foundation présente trois œuvres vidéo de Steve McQueen, artiste reconnu (Turner Prize 1999) et réalisateur à succès (« Hunger », « Shame », « 12 Years A Slave », « Widows »). Deux d’entre elles sont visibles à Chelsea, la troisième à Dia Beacon.

Dans chacune de ces œuvres, McQueen s’interroge sur l’identité de la diaspora africaine. « Exodus » est une vidéo muette où l’on suit deux Caribéens, en tenues élégantes, porter de hauts palmiers dans une rue agitée de Londres. Les palmiers, symboles de leur identité tropicale, semblent signifier à la fois leur fierté dans leur identité, mais aussi leur différence, impossible à ignorer. Les murs de la salle sont couverts de photos de fleurs prises à la Grenade, dans les Caraïbes : « Ce qui ne change pas dans le paysage [de la Grenade], explique l’artiste, c’est la beauté des fleurs. Cela tient du miracle dans un paysage marqué par le colonialisme et l’esclavage ».

Enfin, dans « Sunshine State », l’artiste raconte une expérience traumatisante vécue par son père tout juste arrivé en Floride comme cueilleur d’oranges, sur fond d’images de la surface du soleil en ébullition. Ces images font place à des extraits du « Jazz Singer », un film de 1927 dans lequel un artiste juif se maquille en black face pour jouer au jazz. Dans la version de Mc Queen, à l’inverse, au fur et à mesure qu’il se peint le visage en noir, il disparaît.

Steve McQueen, Sunshine State, 2022. Dia Chelsea, New York. © Steve McQueen. Photo: Don Stahl

Où ? Dia Chelsea, 537 West 22nd Street, New York, NY 10011

Quand ? Mercredi-Samedi de 12pm à 6pm, jusqu’à l’été 2025. Information ici

La 28e édition de The American French Film Festival révèle sa programmation

Un après l’annulation de son édition en raison de la grève des auteurs à Los Angeles, The American French Film Festival révélait ce mercredi, à la Résidence de France du Consulat de Los Angeles, la programmation de sa 28e édition prévue du 29 octobre au 3 novembre au Director’s Guild of America (DGA) theater complex.

Introduite par la Consule générale de France, Julie Duhaut-Debos, qui terminera son mandat dans quelques jours, la conférence de presse accueillait le réalisateur américain Michael Mann, membre du DGA et du comité du Fonds Culturel Franco-américain, pour quelques mots de présentation, avant la révélation attendue du programme par François Truffart, le Directeur du festival TAFF.

Entre « Emilia Pérez » et « Le Comte de Monte Cristo »

Au menu de cette nouvelle édition, 60 films et séries dont 14 court-métrages, 14 séries et films télé, 32 long-métrages et documentaires – 16 réalisations seront présentées en avant-première aux États-Unis – et 18 films et séries proposées en avant-première avant même leur sortie en France, ainsi du film « Saint-Exupéry » (« Saint-Ex »), le biopic signé du réalisateur Pablo Agüero, « The Friends » (« Trois amies ») d’Emmanuel Mouret, « The Kingdom » (« Le Royaume ») par Julien Colonna ou encore « The Most Precious of cargoes » (« La Plus Précieuse des marchandises ») du réalisateur Michel Hazanavicius.

En ouverture de festival, le TAFF présentera le 29 octobre le film signé du réalisateur Jacques Audiard, « Emilia Pérez », récemment annoncé dans la sélection officielle française en lice pour les Oscars, « The Count of Monte Cristo » (« Le Comte de Monte Cristo »), réalisé par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Petellière venant clôturer le festival le 3 novembre.

Coup de projecteur sur le cinéma populaire

« Une programmation qui, suite à l’annulation de l’édition 2023, devait se montrer à la hauteur, indique François Truffart, et qui au final dépasse même le niveau de qualité de 2023. Cette édition marque, bien sûr, notre intérêt pour l’esthétique du cinéma français de qualité, et mettra également en avant le cinéma populaire, un parti-pris continuel à chaque édition et qui permet de séduire une nouvelle audience. Cette année, des films d’aventure comme “Saint-Ex”, ou la comédie d’amour “In the sub for love” (“À toute allure”), signée du réalisateur Lucas Bernard, feront partie des films attendus. Les spectateurs découvriront aussi “Zorro “interprété par Jean Dujardin. »

« Boléro », le biopic dédié à Maurice Ravel par la réalisatrice Anne Fontaine. © Pascal Chantier / SND

Parmi les 60 films sélectionnés, un film (ne faisant pas partie de la compétition) rendra hommage à Alain Delon récemment disparu avec la diffusion du thriller « Death of a corrupt man » (« Mort d’un pourri ») sorti en 1977. Une soirée sera également thématisée Halloween, le mercredi 30 octobre avec la projection, notamment, des films « Survive » (« Survivre ») et « The Balconettes ».

Plusieurs documentaires sont également attendus au Festival TAFF, dont « A Family » (« Une famille ») réalisé par l’écrivaine Christine Angot qui sera présente à Los Angeles, ou « The man with 1000 faces » (« L’homme aux 1000 visages ») imaginé par la réalisatrice Sonia Kronlud et racontant la vie d’un imposteur vivant avec quatre femmes en même temps.

Prix d’entrée à la baisse

Si le festival ne comptera pas de parité parfaite hommes-femmes, « les choix étant principalement dictés par la qualité et la disponibilité des films » indique François Truffart, le sujet de la femme sera largement abordé dans cette édition via 18 films s’intéressant aux portraits de femmes à l’image du film « Rabia » racontant le destin de femmes enrôlés par l’Etat Islamique. Aussi au programme, la musique avec les films documentaire « My Way, Once Upon a time Michel Legrand » et aussi les films « Boléro » d’Anne Fontaine, un hommage à Maurice Ravel, et « Emilia Pérez », la comédie musicale proposée en ouverture du festival.

D’habitude fréquenté par un large public et par tous les acteurs de l’industrie du cinéma à Los Angeles, le festival TAFF accueillera de nombreux réalisateurs français dont Jacques Audiard, Julien Colonna, Anne Fontaine, Michel Hazanavicius ou encore Christine Angot. « Un festival qui se démocratise et reste abordable », prévient François Truffart, avec des billets au tarif en baisse par rapport aux éditions précédentes, proposant l’entrée à 12 dollars (au lieu de 14 habituellement) et le pass hebdomadaire à 50 dollars (au lieu de 90 lors des éditions précédentes). » Entre 18 et 20.000 spectateurs sont attendus.

Marion Gruber, la Californian girl derrière les réseaux sociaux de Sézane aux États-Unis

Derrière sa frange blonde et son sourire éclatant se cache une véritable badass. Il y a un an, après avoir connu le succès avec sa boîte de marketing digital Fringe and Frange et son blog lifestyle, Marion Gruber quitte le sud-ouest de la France pour embarquer son mari, ses trois enfants et leur chien à Los Angeles. Armée de son visa O1, de sa communauté Instagram de 144.000 followers et d’une confiance indéfectible en sa bonne étoile, elle a l’intention de faire vivre sa petite famille comme digital influencer freelance, cette fois sur le marché américain. Une sacrée prise de risque pour cette self-made woman !

Un job sur-mesure

Six mois plus tard, en janvier de cette année, le pari est gagné. La Française est embauchée comme Head of Content US par Sézane, la pépite de la mode tricolore en ligne, qui vient d’ouvrir un bureau à Los Angeles. « Ma mission, avec notre petite équipe aux US, c’est d’imaginer et de produire du contenu pour les réseaux sociaux destiné au marché américain, afin de transmettre la French touch, la culture parisienne, la vision de la mode française de Sézane » explique l’entrepreneure de 33 ans, naturelle et souriante. Un poste sur-mesure pour cette fan de culture américaine, experte de l’image, de la mode, et des réseaux sociaux depuis une dizaine d’années.

Marion Gruber a réalisé son rêve en posant ses valises à Los Angeles avec son mari et leurs trois enfants en 2023. © Marion Gruber

Tantôt directrice artistique, photographe, éditrice de vidéos, rédactrice de newsletters, agitatrice d’idées, cette créative apporte aujourd’hui à Sézane sa touche, celle qui lui a permis de percer, en France, pour ses clients dans la mode. Elle qui n’assumait pas le mot d’« influenceuse » le revendique désormais. « J’ai l’impression que je suis exactement à ma place, que je sais exactement ce que je fais, savoure-t-elle. J’ai gardé cette liberté de proposer mes idées pour réaliser les beaux projets de la marque. » À la différence que son terrain de jeu fait désormais la taille de l’Amérique.

Los Angeles, « bouillon créatif »

Forte de son succès, Sézane, la griffe parisienne fondée en 2013 par Morgane Sézalory, s’implante depuis quelques années sur le marché américain. En sept ans, cinq « Appartements » Sézane ont ouvert outre-Atlantique, à New York, Los Angeles, San Francisco, Austin et Washington DC. Via le site Internet de la marque, vêtements, chaussures et accessoires sont livrés « en trois jours maximum » d’un bout à l’autre des États-Unis. 

Rejoindre Sézane fut un coup du destin. « Cette histoire d’étoiles qui s’alignent, ça a toujours été le fil conducteur de mon expatriation » se réjouit cette fonceuse. Car quelques mois après son arrivée à LA, son rêve américain bat de l’aile : « En quittant la France, le gros challenge, c’était de faire perdurer mon travail dans un marché différent. J’avais sous-estimé la difficulté de trouver des clients américains alors que ma communauté est en France. Mais je crois que j’étais surtout prête à offrir mon expertise à quelqu’un d’autre. » 

Jongler entre sa casquette de créatrice de contenu et ses enfants a toujours été une priorité pour elle. © Marion Gruber

Venir vivre à Los Angeles était un rêve depuis toujours. « Mon mari et moi nous avons été bercés par la scène musicale rock alternative, dont le berceau se trouve à LA. Nous avons grandi avec des images qui viennent d’ici. »  Le « bouillon créatif » de la Cité des Anges l’inspire. Elle y a aussi trouvé un « village » sur qui elle peut compter, au sein des communautés française et américaine. Une solidarité qui l’a portée quand sa fille a été hospitalisée pour une grave méningite, peu de temps après leur arrivée à LA, comme elle le raconte dans son joli podcast Palmier, où elle partage les joies et les galères de son expatriation. 

Ses trois enfants sont une priorité autant qu’une source d’inspiration. « Partager des choses positives, c’est le truc qui m’inspire le plus. Comme mes enfants sont le soleil de ma vie, jongler entre mon travail et ma casquette de maman, c’est très simple pour moi. » La preuve avec son prochain projet : un livre pour enfants qui a pour décor… Los Angeles. Une badass, on vous l’avait dit.

Avec Bakerly, les brioches françaises ont la cote aux États-Unis

Le bâtiment est impressionnant : plus de 300 mètres de long et 15.000 m2 au total, à l’intérieur duquel une ligne de production crache des centaines de brioches en continu. Nous sommes chez Bakerly Ranch, la nouvelle usine de la marque française Bakerly, qui a officiellement ouvert ses portes le printemps dernier au sud de San Antonio au Texas. Un investissement à plus de 35 millions de dollars après un premier site de production lancé à Easton en Pennsylvanie en 2018. « On voulait se rapprocher de la côte Ouest où on a déjà des clients. On a hésité avec Phoenix et Austin notamment. On est très content de note choix », explique Thierry Guignon, 59 ans, le directeur de l’usine.

Une production de pains briochés à hamburger à Bakerly Ranch. © Bakerly

De l’artisanat au développement industriel

Si la marque Bakerly ne vous dit rien, le groupe Norac est bien plus connu en France où il est un acteur majeur de l’agroalimentaire avec des marques comme Daunat (sandwiches) et La Boulangère (boulangerie). Fondée en Bretagne par Bruno Caron en 1992, le groupe possède aujourd’hui dix filiales dont cinq à l’étranger (Espagne, Brésil, Allemagne, Royaume-Uni et États-Unis). Il est dirigé par Julien, le fils de Bruno. La filiale américaine a été créée en 2014 en Floride, à Coral Gables, près de Miami, où se trouve le bureau commercial. « Ils ont testé le marché pendant trois ans en important les produits de France, avant de lancer une première usine en Pennsylvanie », raconte Thierry Guignon.

Les brioches Bakerly dans un supermarché de New York (Fairway). © E. Guédel

Après avoir travaillé pendant 16 ans pour Mars, une expérience qui l’a notamment vu s’expatrier en Angleterre, Thierry Guignon a pris la direction d’une première usine La Boulangère à Mortagne-sur-Sèvre en Vendée, en 2007. De quoi se familiariser avec une entreprise qui revendique un savoir-faire artisanal et des produits sains. « La marque a été fondée par un couple de boulangers vendéens. On a toujours mis un point d’honneur à avoir une liste d’ingrédients très courte, sans conservateurs ni colorants artificiels », résume celui qui a une formation d’ingénieur.

Les défis du marché américain

Bakerly a déjà une belle liste de clients aux États-Unis puisque ses produits sont notamment référencés chez Costco, Walmart et Kroger. « Ce qui plaît ici, c’est avant tout les pains briochés pour hamburger, hot dog et les brioches tranchées », explique Thierry Guignon, mais l’entreprise commercialise aussi des pains au chocolat, crêpes et pancakes emballés individuellement. « C’est un marché bien différent de la France. Ici, on livre des produits congelés qui sont décongelés en magasin alors que les rayons boulangerie des grandes surfaces françaises sont livrés en frais ».

© Bakerly

L’autre défi est de s’adapter aux matières premières américaines et de trouver des fournisseurs fiables et locaux. « On a eu pas mal de péripéties au début. On a encore du mal à trouver des boulangers dans la région de San Antonio. C’est pourtant essentiel pour travailler les recettes et s’adapter à la variation des ingrédients », poursuit le directeur de Bakerly Ranch.

L’usine de San Antonio compte pour l’instant 70 employés et une seule ligne de production. Mais le projet a été conçu pour héberger des lignes additionnelles via l’agrandissement et l’installation de nouveaux équipements. À terme, le site devrait générer jusqu’à 300 emplois, à l’image des autres usines de viennoiserie du groupe en France. « Il faudra plusieurs années pour arriver à ce degré de maturité à San Antonio », prévoit Thierry Guignon, qui ajoute que le développement de Bakerly aux États-Unis ne doit pas se faire au détriment de la qualité des produits.

À court terme, Bakerly Ranch espère convaincre HEB de mettre en rayon ses brioches. Cette chaîne locale de grandes surfaces est très réputée à San Antonio et dans sa région. Elle a bâti son succès sur la qualité de ses produits et un marketing léché. « HEB adore le made in Texas et traite bien ses employés. Nous sommes alignés sur les mêmes valeurs. Bakerly est une grande famille », conclut Thierry Guignon.

Elisabeth Meyer (Nations unies, New York) : « Il faut être débrouillard et pragmatique quand on est diplomate »

0

Elisabeth Meyer, diplomate française de 38 ans, vit à New York depuis deux ans avec sa famille. Elle y travaille auprès de la représentation de la France à l’ONU. Passionnée par les affaires publiques et la politique, elle envisageait d’abord une carrière dans le secteur régalien. Pourtant, c’est vers la diplomatie qu’elle s’est tournée, défiant les conventions d’un milieu où les modèles féminins étaient rares. Refusant de se laisser freiner par cette absence, elle a persévéré avec détermination, ouvrant la voie à de nombreuses femmes et devenant une véritable source d’inspiration pour celles qui aspirent à une carrière internationale.

Invitée cette semaine du podcast French Expat, Elisabeth partage son parcours dans un domaine encore en quête de parité. Elle y décrit New York comme un carrefour diplomatique unique et revient sur les progrès qui permettent aujourd’hui aux femmes d’accéder à des postes clés dans ce secteur. Mère de trois enfants, Elisabeth dévoile également comment elle jongle avec les exigences de sa carrière tout en assurant un équilibre essentiel avec sa vie familiale.

Elle se confie aussi sur ses plus grandes réalisations aux Nations unies, notamment sa participation à des résolutions portant sur les droits des femmes en Afghanistan et la situation en Birmanie. Grâce à des anecdotes sur ses affectations à Londres, en Turquie et maintenant à New York, Elisabeth Meyer montre que la diplomatie exige non seulement des compétences professionnelles pointues, mais aussi une capacité à s’adapter rapidement aux changements. Elle inspire en rappelant qu’avec résilience et persévérance, il est possible de surmonter les défis, qu’ils soient personnels ou professionnels. Mais la diplomatie, ce sont aussi des moments hors sol comme la fois où Elisabeth a été invitée au Palais de Buckingham à Londres, une soirée au cours de laquelle elle a pu rencontrer la Reine Elisabeth II.

Cet épisode plonge dans les coulisses de la diplomatie, et aborde des sujets clés comme la conciliation entre carrière et famille ainsi que les négociations internationales sur des enjeux sensibles. Elisabeth Meyer partage son expérience de manière authentique, et offre des conseils concrets pour ceux qui rêvent d’une carrière à l’international tout en illustrant la richesse et les défis d’une vie dédiée à la diplomatie.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Découvrez les partenaires et sponsors du podcast ici : linktr.ee/FrenchExpat

Pourquoi la présidentielle a-t-elle lieu en novembre aux États-Unis ?

Le mardi 5 novembre, c’est l’anniversaire de Jean-Pierre Papin, mais aussi « Election Day » 2024 aux États-Unis. À la différence des Français, qui élisent leur président au printemps, les Américains choisissent le locataire de la Maison-Blanche (et d’autres représentants) au beau milieu de l’automne. Une tradition qui découle d’une loi de 1845 fixant l’élection des « grands électeurs », ces individus chargés de nommer le président en fonction du vote populaire dans leurs États respectifs, au « mardi suivant le premier lundi de novembre ». Pourquoi ce choix ? C’est la question bête du jour.

Après la moisson et avant l’hiver

Comme d’autres aspects du système électoral, c’est un vestige d’un autre temps. Lors des premières élections présidentielles à la fin du XVIIIe siècle, la société américaine était très rurale et les déplacements, longs et parfois dangereux. Il fallait donc trouver un moment dans l’année où les agriculteurs pourraient délaisser leurs fermes et leurs champs pour au moins un jour. « Le mois de novembre semblait être une bonne option car la météo était relativement clémente et la moisson était terminée, explique David Greenberg, professeur d’histoire à l’université Rutgers (New Jersey). C’était une fenêtre de tir propice pour effectuer de longs trajets pour aller voter en ville ».

Jusqu’à la moitié du XIXe siècle, les États fédérés étaient libres de fixer leur propre « Election Day » tant que celui-ci avait lieu dans les trente-quatre jours précédant le premier mercredi de décembre, moment où le collège électoral devait se rassembler. Résultat : des élections présidentielles interminables. Celle de 1844 a duré du 1er novembre au 4 décembre !

« Election weeks »

Mais le développement du télégraphe va changer la donne. « Les endroits qui votaient en dernier pouvaient prendre connaissance instantanément des résultats dans le reste du pays grâce à l’essor de cette technologie », poursuit David Greenberg.  Pour éviter de fausser le scrutin, le Congrès a donc décidé d’adopter la loi de 1845 établissant une date uniforme au niveau national pour la présidentielle (disposition qui sera ensuite étendue à d’autres scrutins). En plus d’inscrire dans le marbre le mois de novembre, elle consacre le mardi comme jour des élections. Là encore, ce choix ne doit rien en hasard. Cela ne pouvait pas être le dimanche, moment de culte, ou le mercredi, pour cause de marché, immanquable pour les fermiers. Le lundi aussi était hors de question car les électeurs auraient dû sacrifier leur dimanche pour se rendre à l’isoloir. Le mardi semblait donc la meilleure option à l’époque. 

Cette décision est contestée aujourd’hui. En semaine, il est parfois difficile de s’absenter de son travail pour aller voter, surtout quand il faut faire des heures de queue pour remplir son « ballot ». Cette réalité explique en partie l’engouement autour du « vote anticipé » (« early voting »), qui s’est développé pendant la pandémie pour désengorger les bureaux. Lors des élections de 2020, 70% des votants avaient ainsi accompli leur devoir civique avant « Election Day » en personne ou par correspondance. En 2024, les électeurs de plusieurs États (Virginie, Minnesota…) peuvent voter dès le mois de septembre. Il convient donc de parler d’ « Election weeks » voire « months ».

Sex in America : Happy Sexy Halloween !

Peut-être avez-vous été étonné(e) à votre arrivée aux États-Unis par l’intensité avec laquelle les Américains fêtent Halloween en pensant que, décidément, ce sont « de grands enfants ». Mais savez-vous que cette date est aussi une formidable occasion, pour ces mêmes Américains, de se livrer à une quête frénétique de sexe ? Sans enfants, bien sûr. Car, à lire la presse et les témoignages, il semblerait que cette nuit déguisée soit le moment propice pour se lâcher complètement. French Morning a enquêté.

Que se passe-t-il donc, en cette nuit d’Halloween pour que les Américains, d’habitude si compliqués (première, deuxième, troisième date…), s’abandonnent si facilement aux joies du sexe ?

Il faut d’abord considérer l’automne comme la saison où le niveau de testostérone est le plus élevé de toute l’année. C’est déjà un bon début. Mais quand vous saurez que le parfum d’une tarte à la citrouille mêlé à celui d’un beignet augmente l’afflux du sang dans le pénis de ces mêmes hommes, là, on commence a avoir très chaud (enfin, si on en croit la Smell & Taste Treatment and Research Foundation). Donc, du côté des hommes, on est quand même assez loin des feuilles mortes qui se ramassent à la pelle.

Et du côté des femmes ? C’est tout aussi torride, si l’on en croit ce témoignage : « Je n’avais pas de costume et à la dernière minute, avec l’aide de la vodka, j’ai décidé d’être une ‘ballerine coquine’. Le costume se composait d’un petit tutu et d’un soutien-gorge. » Et la jeune femme de conclure « Laissez les couples célébrer la Saint-Valentin. Les célibataires fêtent Halloween. » Hé oui ! Car si 47% des Américains refusent de faire l’amour le premier soir parce qu’ils ne sont pas très à l’aise à l’idée de coucher avec quelqu’un qu’ils ne connaissent pas vraiment, cet argument ne tient pas la route face à un Batman ou une Pocahontas. Tout le monde les connaît, n’est-ce pas ?

Comment choisir le bon costume ?

Il convient alors de bien choisir son costume pour passer le bon message auprès de nos amis américains. Voici les conseils que nous avons glanés pour vous sur Internet :

  • Catwoman : c’est la femme fatale par excellence qui n’accepte généralement pas un « non » comme réponse. Elle est plutôt du genre à tout planifier et préfère être au-dessus ou contre un mur.
  • Princesse Leia : beauté classique, plus tendre que perverse, traditionnelle. Ne soyez donc pas surpris si elle demande d’éteindre la lumière.
  • Wonder Woman. Laissez-la gagner ou vous risquez de le regretter. On vous espère d’une santé de fer parce qu’elle vous voudra toujours disponible de la première à la dernière heure de la nuit.
  • Pocahontas : son lien avec la nature en fait une amante profonde et mystérieuse. Pas de maquillage, que du naturel !

La liste est évidemment infinie, mais au moins, pour ces quatre-là, vous savez. Le secret, cependant, tiendrait dans l’accessoire. Indiana Jones et son fouet. Cléopatre a son savon et Tintin son chien. Freud et son divan (pas facile à transporter), voire, pour les cinéphiles, le blouson en serpent de Sailor (et Lula).

Le costume engage celui qui le porte

Cependant, il est important de noter, comme le fait très justement TimeOut, que le costume oblige celui qui le porte. Ainsi, vous ne pourrez pas être malade après trois dry Martini si vous êtes un James Bond (et comme on parle d’alcool, sachez que 10% d’Américains couchent le premier soir sans avoir bu d’alcool, contre 50% après cinq verres).

Par ailleurs, si la passion vous gagne au point d’avoir envie de le faire là, maintenant, tout de suite, n’oubliez pas qu’il vous faudra autant de temps pour ôter votre costume que vous en avez mis pour l’enfiler. Ça pourrait un peu calmer vos ardeurs. On vous livre encore le résultat d’une étude probablement très sérieuse réalisée par OkCupid : celles et ceux qui se déguisent pendant Halloween sont plus susceptibles de continuer à le faire au cours de leurs relations intimes (on espère que vos parents ne se déguisent pas).

Sexisme et consentement

Pour autant, dans ce concert de réjouissances, des voix rappellent que la règle du consentement s’applique : «Halloween n’est pas une excuse pour saisir le corps de quelqu’un ou se livrer à une activité sexuelle sans son consentement. Le consentement doit rester un “oui” explicite. »

Ailleurs, des articles s’insurgent contre les costumes jugés sexistes : « Les industries du costume et des médias imposent depuis des années des tenues exclusivement sexualisées aux femmes. Dans une étude menée par Lauri Hyers, professeur à l’Université de West Chester, 90% des costumes féminins étaient sexualisés, alors que seulement 11% de ceux des hommes le sont ». N’hésitez donc pas, en tant que Français sexy, à déchirer votre costume Batman pour révéler votre torse de bûcheron de manière à rééquilibrer les statistiques.

Enfin, il vous faudra être particulièrement vigilant à l’appropriation culturelle : « Parmi les nombreux reproches que l’on peut faire à l’industrie du costume d’Halloween, il y a le manque de respect envers les autres cultures. Beaucoup d’entreprises ont commencé à supprimer la possibilité d’acheter des tenues basées sur la culture amérindienne et japonaise. Mais les cultures latino-américaines, autochtones, asiatiques, roms et juives, continuent de faire l’objet d’appropriations sexuelles chaque année. »

Pour résumer, vous êtes autorisé(e), pendant la nuit d’Halloween à aborder l’autre sexe (ou le même) sans aucun autre protocole que le respect du « Non, c’est non », tout en évitant le costume trop clivant. Des contraintes somme toute plutôt légères, pour un résultat, d’après les témoignages, exceptionnel.

Retrouvons-nous le mois prochain pour parler de la sexualité de nos présidents.