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Hervé Cohen dans le monde merveilleux des métros

Le réalisateur franco-américain Hervé Cohen a parcouru plus d’une douzaine de villes à travers le monde à la recherche d’histoires d’usagers du métro. Il les a compilées dans un web documentaire interactif et dans une installation multimédia nommée “Life Underground”, qu’il vient présenter à SxSW du 9 au 15 mars au JW Marriott (des extraits sont d’ores-et-déjà visibles sur le site).
L’installation, qui a été présentée en première mondiale à Los Angeles le mois dernier, vise à recréer l’environnement du métro, et invite les curieux à un voyage au cœur des métros du monde, « comme s’ils y étaient », à la découverte d’histoires personnelles de quarante passagers.
« Une ville est un carrefour la plupart des gens viennent d’horizons différents. Un des objectifs du documentaire est de faire prendre conscience que nous sommes tous humains, que nous avons beaucoup de choses en commun, beaucoup à partager et que l’on peut facilement se comprendre. A New York par exemple, le monde entier est là. Toute la ville prend le métro: riches, pauvres, croyants, athées », explique Hervé Cohen.
En plus de New York, Hervé Cohen s’est rendu à San Francisco (où il reside à present), à Montréal, Vienne, Athènes, Hong Kong, Santiago, Singapour, Bruxelles, Lausanne et Tokyo à la rencontre de tous les profils, ne se fiant qu’à son intuition et à son envie d’engager la conversation. « Je ne recherchais pas les gens beaux ou à la mode. Cela pouvait être n’importe qui, comme quelqu’un avec un bouquet à propos de laquelle je me suis dis: “où va-t-elle avec ce bouquet ? ou cela pouvait être quelqu’un avec un costume. »
Le réalisateur admet aussi que le métro donne un cadre de mise en scène particulier. « Filmer dans le métro me permet de prendre le temps d’observer les gens, leurs expressions. Il y a une atmosphère interne spéciale, avec les tunnels, la lumière, le bruit. L’environnement est propice à se réfugier dans son monde intérieur », dit-il.
Ces pérégrinations artistiques dans les métros du monde entier sont à l’image de la carrière du réalisateur. Celle-ci a emmené ce natif de Paris dans le monde entier. Il a notamment filmé la cérémonie d’initiation des jeunes Diolas, qui marque le passage à l’âge adulte pour les adolescents de cette ethnie du sud du Sénégal, et s’est rendu dans la province du Séchouan en Chine où il a suivi le travail de trois projectionnistes itinérants. Il a aussi signé une série de portraits d’enfants dans le cadre de “Time for School” pour la chaine PBS.
Quand on lui demande ce qu’il souhaite que les spectateurs retirent de ce nouveau projet, il répond : « Le premier retour que j’ai est celui des personnes qui ont collaboré avec moi et qui vivent dans chacune de ces villes. Beaucoup m’ont envoyé un mot pour me dire : “Maintenant je regarde les gens d’un autre œil et j’ai envie de leur parler. »

Sézane ouvre un pop-up store au Grove

Après l’ouverture de sa première boutique à New York, la marque française Sézane débarque à Los Angeles. Temporairement. Son pop-up store sera installé au Grove durant près d’un mois, jusqu’au mardi 3 avril.
Il y a quatre ans, la fondatrice Morgane Sezalory a débuté sa carrière en personnalisant des robes de magasins d’occasion et en les revendant sur eBay. Après avoir conquis une clientèle, elle crée sa propre marque de mode et d’accessoires.
Sézane, c’est une boutique-concept dans laquelle on entre comme dans un appartement. Le magasin éphémère fait part belle aux fleurs, tout en offrant sa collection de vêtements, un coin café avec ses tables de bistrot parisiennes, ainsi que des étagères surmontées de sacs à main et chaussures.

Ba&sh ouvre son premier magasin à Los Angeles

L’offensive américaine de ba&sh se poursuit. Créée en 2003 par deux amies d’enfance, Barbara Boccara et Sharon Krief, la marque française de prêt-à-porter haut-de-gamme accessible pour femmes, a jeté son dévolu sur Los Angeles. Après Miami et New York, une boutique a ouvert le vendredi 23 février dans la très glamour municipalité de Beverly Hills.
Aujourd’hui, la marque, qui dispose de boutiques en Europe et qui est présente dans plus de 400 points de vente à travers le monde, notamment en Asie, se concentre sur son expansion aux États-Unis. Axée sur un style chic et décontracté, la marque souhaite séduire son cœur de cible, les femmes trentenaires, en proposant deux grandes collections annuelles. Sa localisation, non loin des griffes françaises Sandro, Maje ou Cos dans l’ancien local de 160m2 Kimora Lee Simmons, devrait contribuer à son succès.

Le futur des transports au menu du prochain apéro de FrenchFounders à LA

Tout le monde parle des voitures autonomes, des drones livreurs ou du train supersonique Hyperloop : mais où en est-on ? C’est le sujet que vous propose d’aborder le réseau de cadres dirigeants et d’entrepreneurs français FrenchFounders, lors d’un rendez-vous “business and drink” intitulé “Let’s Go For A Ride” le mardi 13 mars au Heroes Motors West Hollywood.
Comme il est de coutume, trois interlocuteurs viendront livrer leur point de vue : Ahmed Mhiri, le fondateur de TravelCar (location de voitures) ; David Loury, le directeur de Cobalt (entreprise spécialisée dans le transport aérien) et Pierre Gourdain, le responsable aux Etats-Unis de Flixbus. Ils parleront des défis et opportunités dans le secteur des transports, que ce soit l’enjeu écologique ou les innovations technologiques.
Les non-membres de FrenchFounders doivent faire une demande de participation.

Le Congrès de la culture française en Floride voit plus grand en 2018

C’est le rendez-vous annuel de la Francophonie dans le Sunshine State depuis plus de 60 ans. Le Congrès de la culture française en Floride (CCFF) se tiendra du 8 au 10 mars à Orlando. Une compétition linguistique de trois jours durant lesquels près de 800 lycéens francophiles d’une quarantaine d’établissements vont démontrer leurs talents en français.
« La diversité linguistique est primordiale mais la langue française survit difficilement aux États-Unis », avoue avec regret la Polonaise Patrycja Prokopowicz, professeur de français à Doral et présidente du CCFF. « J’ai été initiée à la langue française dans mon pays d’origine et je me suis très vite passionnée pour sa littérature et son histoire, mais ici ce n’est pas comme en Europe, les programmes d’enseignement en français sont de plus en plus délaissés dans les écoles, et il est parfois difficile d’expliquer l’importance d’étudier une langue étrangère puisque l’anglais permet de se faire comprendre dans le monde entier ».
Fort de ce constat, le Congrès de la culture française en Floride s’efforce, depuis 1952, d’inciter les élèves à pratiquer la langue de Molière de façon ludique. Chaque année, les participants croisent le fer au travers de récitations de poèmes, de concours d’orthographe, de sketches ou encore de pièces de théâtre. À l’occasion de la 66ème édition de ce concours, c’est le thème de la Coupe du monde de football qui a été retenu. « Le sport, c’est fédérateur, et comme le football n’est pas très populaire aux États-Unis, c’est également un bon moyen de le promouvoir en même tant que la culture française », indique Patrycja Prokopowicz.
Afin de transmettre sa passion pour la culture française, le CCFF entend par ailleurs ratisser large et vient de mettre en place un nouveau programme intitulé Coalition Supérieure. « Il s’adresse aux anciens élèves ayant déjà participé au Congrès de la culture française en Floride, explique Patrycja Prokopowicz. Nous les encourageons à venir concourir à nouveau, non pas face aux lycéens, mais lors d’activités qui leur permettront de continuer à se familiariser avec la culture française ».
À la fin du concours, les heureux gagnants se verront attribuer plusieurs prix, dont des bourses scolaires allouées par différents organismes dont le consulat de France à Miami, l’American Association of Teachers of French ou encore l’Alliance française de Bonita Springs.

Isabelle Huppert et d'autres stars françaises au Miami Film Festival

Isabelle Huppert, Michel Hazanavicius et Jean-Marc Barr fouleront le tapis rouge du Miami Film Festival qui se tiendra du 9 au 18 mars dans plusieurs cinémas de la ville. Près de 150 films, en provenance d’une cinquantaine de pays, figurent au programme de cette 35ème édition, dont huit productions françaises.
Invitée d’honneur du festival, Isabelle Huppert, qui compte plus d’une centaine de films à son actif, se verra remettre le prestigieux “Precious Gem – Icon Award” pour l’ensemble de sa carrière. L’actrice française assistera également à la projection de « Souvenir » de Bavo Defurne dans lequel elle incarne une chanteuse oubliée qui rencontre un jeune boxeur tentant de la convaincre de faire un come-back (vendredi 16 mars à 7pm). Isabelle Huppert est par ailleurs à l’affiche du long métrage franco-coréen « La Caméra de Claire » réalisé par Sang-soo Hong (dimanche 18 mars – 7pm).
Le réalisateur français de « The Artist » et « OSS 117 », Michel Hazanavicius, fera une apparition remarquée lors de la présentation de son dernier long-métrage « Le Redoutable », un biopic sur Jean-Luc Godard avec Louis Garrel (lundi 12 mars – 7.45pm).
Jean-Marc Barr, quand à lui, viendra présenter le documentaire « Dolphin Man » de Lefteris Charitos qui retrace l’histoire du français Jacques Mayol (vendredi 16 mars – 7pm). En 1988, le comédien franco-américain avait incarné le célèbre plongeur dans « Le Grand Bleu » de Luc Besson, qui sera également projeté durant le festival (vendredi 16 mars à 7pm).
En compétition pour le prix du meilleur scénario, « Jusqu’à la garde », de Xavier Legrand, met en lumière Léa Drucker et Denis Ménochet qui campent un couple en plein divorce se déchirant pour la garde de leur enfant (samedi 10 mars – 9:30pm).
Le Miami Film Festival présentera également le court-métrage « (Fool Time) Job » de Gilles Cuvelier qui raconte l’histoire d’un homme contraint d’accepter un travail terrifiant pour nourrir sa famille (samedi 10 mars – 4:30pm). La Française Adèle Exarchopoulos, de son côté, donnera la réplique à Matthias Schoenaerts dans la production franco-belge « Le Fidèle » de Michaël R. Roskam (samedi 10 mars – 6.15pm & dimanche 18 mars – 3pm). Enfin, les cinéphiles pourront apprécier le film d’animation « Zombillénium », réalisé par Arthur de Pins et Alexis Ducord, qui suit les aventures d’un père de famille devenu zombie par accident, engagé dans un parc d’attractions tenu par des monstres (dimanche 11 mars – 12:30pm).

Où aller skier autour de Los Angeles ?

Le surf et les randonnées, c’est fantastic (comme on dit à L.A). Mais, des fois, on a envie de voir autre chose. Et il suffit de faire quelques heures de voiture pour se retrouver en bas des pistes. Une habituée nous livre un conseil : “au préalable, pensez à réserver vos forfaits et acheter les chaînes (souvent obligatoires)”.

Le plus classique: Big Bear
big bear ski

Il vous suffit de rouler trois heures vers l’est de Los Angeles, direction les montagnes de San Bernardino pour être au pied des pistes de Big Bear (de 58 à 84 dollars la journée, selon les périodes). Situé à 2.172m d’altitude, le domaine skiable de 80 hectares attire beaucoup de snowboardeurs intermédiaires et avancés, avec une section sauts et pipe/half-pipe, ainsi qu’un snow park. La ville dispose d’une seconde station, Snow Valley (entre 64 et 79 dollars la journée, selon la période; et de 54 à 69 dollars la demi-journée), plus «familiale». Deux petites stations parfaites pour passer une journée à la neige.

Mammoth pour skier (au moins) sur deux jours
mammoth

Beaucoup de skieurs comparent cette station aux Alpes. Situé à un peu plus de cinq heures de voiture de L.A, le domaine géant de Mammoth (de 87 à 149 dollars la journée) dispose de 150 pistes. Avec un sommet culminant à 3.506 mètres d’altitude, cette montagne reste enneigée jusqu’au début de l’été, permettant à Mammoth de jouir de l’une des saisons de ski les plus longues des Etats-Unis. Les half-pipes et les rails réjouiront les snowboardeurs intermédiaires et avancés. Et si la route vous semble interminable, prenez un vol jusqu’à l’aéroport Mammoth-Yosémite, qui se trouve à une dizaine de minutes de la station.

Mountain High pour les skieurs du dimanche
mountain high

On passe à un niveau en dessous à Mountain High. Mais le domaine recèle d’atouts : il se trouve à seulement une heure et demie de Los Angeles, et offre des billets flexibles de quatre (74 dollars) à huit heures (79 dollars). Vous pourrez même opter pour le forfait nuit (de 5 à 10 pm, $45), un vrai plus pour ceux qui veulent skier après le travail. Ses pistes vertes sont parfaites pour les débutants.

Changer d’air sans se ruiner à Mount Baldy
mount baldy

Vous n’allez pas vous énerver à passer votre temps sur la route. La station de Mount Baldy se trouve à seulement une heure de route de L.A. Vingt-six pistes et plus de 320 hectares culminant à 2.000 mètres accueillent skieurs et snowboardeurs. Du fait de sa faible altitude, il faut vérifier les conditions, pour éviter de se retrouver à skier sur l’herbe. Vous pourrez trouver des billets à partir de 17 dollars la journée, une aubaine en Californie.

Voir grand à Squaw Valley
squaw alpine

Oui, c’est loin. Mais la station de ski Squaw Valley est l’une des plus grandes des Etats-Unis et attire des visiteurs du monde entier. Preuve qu’elle vaut le déplacement (8 heures de route, au départ de Los Angeles). Situé au nord-ouest du lac Tahoe, ce domaine skiable de plus de 1.600 hectares s’étend sur six montagnes différentes. Suspendu à plus de 600 mètres au-dessus des pistes, le téléphérique du High Camp offre une vue inégalée du Lac Tahoe. Tout cela a un prix : 129 dollars la journée.

5 adresses pour découvrir la culture cubaine sur la Calle Ocho à Miami

Ambiance caliente à Little Havana. L’artère principale du quartier cubain de Miami, la fameuse Calle Ocho, accueille le 11 mars son festival, point d’orgue du carnaval de Miami. Pour l’occasion, et pour le reste de l’année, French Morning vous suggère quelques adresses afin de vous imprégner de la culture cubaine.

Versailles

Versailles Calle Ocho
Dans un décor faussement inspiré de la résidence des rois de France avec une salle entièrement décorée de chandeliers et de miroirs, le restaurant Versailles propose de délicieux plats de la gastronomie cubaine. Vous pourrez y déguster des spécialités à base de porc, de poulet ou de poisson, accompagnées de riz blanc, chips de banane plantain et haricots noirs. S’il vous reste une petite place pour le dessert, laissez-vous tenter par le traditionnel cuban bread pudding. Puis, terminez le repas par un cafecito, un espresso cubain très sucré pour en enlever l’amertume. Versailles – 3553 SW 8th St, Miami – (305) 444-0240

Hoy Como Ayer

Hoy Como Ayer
© Hoy Como Ayer

Dans une ambiance chaleureuse, déhanchez-vous au rythme du mambo ou apprenez les pas de base de la salsa cubaine sur la piste de danse du Hoy Como Ayer. Le bar, qui est l’un des plus populaires sur la Calle Ocho, accueille régulièrement des groupes locaux jouant de la musique latine. Hoy Como Ayer – 2212 SW 8th St, Miami – (305) 541-2631

Los Pinarenos Fruteria

Los Pinarenos Fruteria
Pour faire le plein de saveurs exotiques, faufilez-vous dans les allées de Los Pinarenos Fruteria, l’un des plus anciens marchés en plein air de Miami. Les stands colorés regorgent de jus de fruits frais et de milkshakes aromatisés. Laissez-vous séduire par un batido de banana y cafe, un smoothie gourmand à la banane et au café cubain. Los Pinarenos Fruteria – 1334 SW 8th St, Miami – (305) 285-1135

Cubaocho Museum & Performing Arts Center

Cubaocho Museum & Performing Arts Center
© Cubaocho Museum & Performing Arts Center

Plongez dans la culture cubaine au Cubaocho Museum & Performing Arts Center qui abrite l’une des plus grandes collections privées d’art cubain au monde. L’établissement est rempli du sol au plafond d’oeuvres datant du XIXème et XXème siècle et dispose par ailleurs d’un bar où s’alignent plusieurs dizaines de bouteilles de rhum de différentes marques. L’endroit est idéal pour découvrir la culture cubaine tout en sirotant un mojito, le cocktail cubain par excellence. Cubaocho Museum & Performing Arts Center – 1465 SW 8th St #106, Miami – (305) 285-5880

Little Havana Cigar Factory

Little Havana Cigar Factory
© Little Havana Cigar Factory

Que vous soyez amateur de cigares ou simple curieux, poussez la porte de Little Havana Cigar Factory afin d’humer l’odeur des feuilles de tabac fraîchement roulées à la main. Déambulez parmi les rayons de l’établissement où s’empile une grande variété de cigares de toutes tailles qu’il est possible de fumer confortablement installé sur un canapé en cuir. Cependant, n’espérez pas trouver de marques de cigares cubains car, en raison de l’embargo, leur importation est interdite aux États-Unis. Little Havana Cigar Factory – 1501 SW 8th St, Miami – (305) 541-1103

Alexandre Desplat, au lendemain des Oscars: "Je suis très, très fatigué, et très heureux"

Le retour de la chaleur, absente durant une semaine, n’a pas changé la donne. On lisait la déception sur certaines mines présentes, lundi 5 mars, à la réception post-Oscars à la Résidence de France de Los Angeles. Beaucoup misaient sur une victoire du documentaire d’Agnès Varda et JR, “Visages, villages” (“Faces, places”).
Malgré sa défaite de la veille, la réalisatrice de 89 ans est sollicitée par la presse qu’elle fascine, mais préfère attendre son acolyte, retenu au buffet, pour répondre aux questions. “On est un peu déçu… Surtout Rosalie (sa fille et productrice)”, lâche celle qui a revêtu son kimono Gucci. “C’est déjà incroyable d’être là, d’autant que le travail d’Agnès n’avait jamais été reconnu”, glisse JR. J’ai reçu un Oscar d’honneur, le contredit-elle. “Oui, mais reconnais que c’est mieux d’être nommé pour un film.”
Leur complicité, évidente dans leur documentaire, ne les a pas quittés dans cette course aux Oscars. Lors de ce tapis rouge, elle s’est sentie comme un perroquet : “je répétais les mêmes choses”. Mais ensemble, ils ont détourné la longueur de la cérémonie pour s’intéresser à chaque détail, “comme des enfants”.“Des figurants sont engagés pour, quand les gens sortent pour aller aux toilettes ou se servir un verre, remplir les sièges et donner l’impression que le théâtre est toujours plein”, raconte, amusée, la réalisatrice aux cheveux bicolores.
agnes varda et JR
Malgré leurs délires, qui vont se poursuivre lors d’une campagne de promotion en Asie, la défaite reste un peu amère. “Je pense que c’est plus une question politique qu’artistique. Le documentaire qui a gagné casse du sucre sur les Russes, dit-elle en référence à “Icarus”. Il y en avait des plus beaux”, regrette la réalisatrice de la Nouvelle Vague, qui ne repart pas les mains vides de cette virée californienne. La veille des Oscars, le samedi 3 mars, “Faces, places” a été élu meilleur film documentaire aux Spirit Awards, une cérémonie “plus marginale que les Oscars et peu reconnue”. 
Le travail d’Agnès Varda a été salué par le Consul de France à Los Angeles, tout comme celui du compositeur primé, Alexandre Desplat, seul Français à repartir avec une statuette. L’air relaxé, en costume-sneakers, le Français a fait une apparition emplie d’humilité, avec sa femme, la violoncelliste Dominique Lemonnier. “Je suis très, très fatigué… et très heureux”, lâche-t-il à son arrivée, se livrant à l’exercice des photos sans broncher, et taquinant les photographes qu’il côtoie depuis des années. “Un deuxième Oscar, c’est merveilleux (le premier lui avait été décerné pour la bande originale du film “The Grand Budapest Hotel”). Dans “Shape of Water” (“La forme de l’eau”), l’espace donné à la musique est exceptionnel”, se réjouit-il.
desplat et sa femme
Le compositeur avoue que l’Oscar ne fut pas une surprise totale. “Il y avait déjà de bons signaux, avec le Bafta et le Golden Globes. Mais les Oscars sont toujours un autre niveau de combat : ce sont les Jeux olympiques, et pas une compétition locale”, admet-il, rendant hommage à celui qui était son adversaire, John Williams. Cet Oscar, qu’il fêtera plus tard pour cause de travail, va lui permettre de “se sentir plus en confiance”.
Pour venir les applaudir et serrer la main de James Ivory, qui a décroché le prix de l’adaptation pour “Call me by your name”, du beau monde en lunettes de soleil avait fait le déplacement. Au détour d’une coupe de champagne, les vainqueurs se faisaient féliciter ou réconforter par Patrick Bruel, Julie Gayet (présente pour le film “L’insulte”), Nathalie Baye ou encore l’ancien ministre de la culture Frédéric Mitterand. L’acteur césarisé Nahuel Pérez Biscayart (“120 battements par minute”), qui avait fait le déplacement pour les Spirit Awards, en a profité pour faire un crochet par la Résidence de France. “Quand je vois les films retenus aux Oscars, je me rends compte qu’il y avait dans le nôtre trop de paroles et de personnages pour le public américain”, admet-il, regrettant que leur campagne promo n’ait pas été plus offensive sur le sol américain.
garden party oscar
L’équipe du court-métrage “Garden Party” a cru, brièvement, à une victoire. “On regardait les pronostics et on remontait les derniers jours face à “Dear Basketball” de Glen Keane et Kobe Bryant”, raconte Gabriel Grapperon, un des six étudiants français derrière ce bijou d’animation. “Mais au fur et à mesure de la cérémonie, on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas de surprise”, remarque Théophile Dufresne. Pour assurer la campagne, l’équipe avait rassemblé 6.000 euros grâce au crowfunding.
Les jeunes hommes, qui ont revêtu leurs costumes pour l’occasion, voient le verre à moitié plein. “On a profité du bruit de la nomination pour rencontrer des agents, des producteurs, prendre des contacts. Ca peut nous aider à trouver des financements, appuyer des dossiers”, avouent-ils, gardant en mémoire un selfie avec l’actrice Margot Robbie. Gabriel Grapperon, qui s’est rendu au Governors Ball qui suit la cérémonie au Dolby Theater, conservera aussi le souvenir “des meilleures huîtres de sa vie”.
Ce n’est pas le goût des petits fours, mais sa rencontre avec Paul Thomas Anderson au Governors Ball qui a marqué le Français Bruno Delbonnel, directeur de la photographie nommé pour “Dark Hours” (“Les heures sombres”). Pour cette cérémonie, il était accompagné de sa fille, pour laquelle il a joué les traducteurs. Rentré dans l’arène hollywoodienne avec “Le fabuleux destin d’Amélie Poulain”, un véritable tremplin pour sa carrière aux Etats-Unis, c’était sa cinquième nomination. “J’y ai cru (aux chances de gagner) les premières années, pas cette fois. D’autant que “Blade Runner 2049″ était sublime.” Mais pour lui, être dans la “short-list” est déjà une véritable reconnaissance.

La francophonie en fête à Palo Alto

Mars, c’est le mois la francophonie. Il n’en fallait pas plus à l’Alliance française de la Silicon Valley et ses partenaires francophones pour organiser une série d’événements culturels à l’International School of the Peninsula (ISTP) à Palo Alto.

Les festivités commenceront le vendredi 9 mars avec le concert des artistes suisses Laurent Brunetti et Mario Pacchioli, “Pêcheurs de rêves”, joué au festival d’Avignon 2017. Le 13, place au cinéma avec la projection d'”Origami”, un film québécois dans lequel un homme a la faculté de voyager dans le temps, et du court-métrage “Je suis une actrice”. Enfin, le 20, trois femmes engagées dans différents domaines (Florence Buatois, French American Cultural Society, Caroline Simard, Clayman Institute for Gender Research, Stanford University, et Virginie Simon, PDG et co-fondatrice de MyScienceWork, French American Business Awards 2017) parleront de leur parcours.
Tous les événements sont gratuits et commenceront par un apéro. Pour RSVP: [email protected]

"Women in Business" : les entrepreneuses à succès ont la parole à Miami

Alors que le mois de mars célèbre les femmes, le réseau français FrenchFounders et la Chambre de commerce franco-américaine de Floride co-organisent un petit-déjeuner avec des entrepreneuses aux parcours inspirants le 14 mars à 9am.
L’occasion d’échanger avec Patricia Bona, co-fondatrice d’Essence Corp, Cindy Montgenie, fondatrice et directrice de New Skies Nation et Lara Krumholz, directrice adjointe chez DynAdmic. Les trois femmes d’affaires partageront leurs expériences positives et les facteurs clés de leur succès.

L’événement, organisé à L’Appartement Concept Store, sera suivi par un networkin. Il est gratuit pour les membres de FrenchFounders et ouvert aux femmes comme aux hommes. Réservations obligatoires. Les non-membres peuvent également participer en faisant une demande sur le site.

Comment profiter du "Cherry Blossom" 2018 à Washington ?

Mise à jour: le pic estimé de floraison a été reporté au 27-31 mars
Il n’y a pas de plus belle saison pour être à Washington que pendant le printemps, particulièrement pendant le “cherry blossom”, la floraison de ces fameux cerisiers qui recouvrent la ville de rose. Comme l’année dernière, la floraison atteindra son apogée très tôt, du 17 au 20 mars d’après le National Park Service.
Des cerisiers à Washington?
Et oui. En 1912, le maire de Tokyo a offert à la capitale américaine plus de 3.000 cerisiers qui font tous les ans le bonheur des photographes amateurs locaux et des touristes du monde entier. La plus grande concentration est autour du Tidal Basin et la ville organise un grand festival qui met en valeur la culture japonaise autour de la période de floraison.
Les grandes dates du festival
Si les cerisiers ne restent en fleurs que quelques jours, le festival qui les célèbre fait durer le plaisir! Pour 2018, les dates officielles sont du 17 mars au 15 avril. A ne pas manquer pendant le festival: la fête des cerfs-volants (gratuit – devant le Washington Monument près de la 17ème rue et de Constitution Ave) le 31 mars, la course “Cherry Blossom 10 Mile Run” le 8 avril (les inscriptions sont fermées depuis longtemps mais vous pouvez venir soutenir les coureurs!), les feux d’artifices pendant Petapalooza au Wharf le 7 avril. Sans oublier la grande parade du festival (gratuit – de 10am à midi sur Constitution Avenue entre la 9ème et la 15ème rue) le 14 avril et le festival de rue Sakura Matsuri.
le monument Martin Luther King Jr. au printemps
Quelques conseils pour bien profiter des cerisiers
Chaque année, plus d’un million de visiteurs viennent admirer les jolis cerisiers de Washington, donc l’ambiance autour du Tidal Basin est plutôt touristes-qui-essayent-de-faire-leur-selfie-devant-la-Joconde que zen et relax. Quelques conseils:
-Allez-y de bonne heure, au lever du soleil ou alors plus tard le soir. Et même là, vous ne serez pas les seuls. La semaine sera aussi plus calme que le week-end et si cela ne vous dérange pas de faire une heure de queue pour louer un pédalo, c’est beaucoup plus calme sur l’eau.
-Evitez le Tidal Basin. Oui, c’est LE spot pour les cherry blossoms, mais ce n’est pas le seul. Allez à l’Arboretum par exemple, ou même à Stanton Park près de Capitol Hill, Foxhall Village ou Kenwood Village. Anacostia Park abrite aussi de magnifiques cerisiers, tout comme Dumbarton Oaks à Georgetown. Ce dernier parc est fermé pour rénovations jusqu’au 15 mars.
-Laissez la voiture à la maison. Il est quasiment impossible de se garer du côté du Tidal Basin. Déplacez vous plutôt en métro (Smithsonian est la station la plus proche), à pied, en vélo ou alors prenez le circulator. Il vaut mieux aussi éviter de se trimballer sa poussette: les allées autour du Tidal Basin sont très étroites et avec les chiens, les tripods des photographes, et la foule, elles sont impraticables.
-Pour beaucoup, la saison des cerisiers rime avec allergies donc il vaut mieux garder des mouchoirs sur soi… et surtout du Claritin!
-Ne touchez pas aux fleurs. Non seulement c’est interdit et vous pourrez vous prendre une amende, mais en plus ça les abîme.
Et une fois que la floraison est finie?
Les cerisiers sont en fleurs pendant quelques jours à peine mais le festival dure un mois entier, donc pas de panique. Il y a PLEIN de choses à faire à Washington, avant, pendant et après l’arrivée des petits pétales roses.
-Le pop-up bar Cherry Blossom (1843 7th Street, NW) est de retour pour une deuxième année consecutive avec plein des cocktails originaux inspirés par le Japon, un Godzilla de presque trois mètres, et quelques 90.000 fleurs de cerisiers. Bon, ce ne sont pas des vraies et il y a quasiment autant de monde dans le bar qu’autour du Tidal Basin. Mais, au moins, elles durent jusqu’au 29 avril.
-Si vous préférez les fleurs virtuelles aux fleurs artificielles du pop-up bar, la galerie d’art interactive Artechouse vous propose son exposition Sakura Yume / Cherry Blossom Dream du 15 mars au 6 mai.

SAKURA YUME // Cherry Blossom Dream à la gallerie d'arts interactifs Artechouse
SAKURA YUME // Cherry Blossom Dream à la gallerie d’arts interactifs Artechouse

-Les bars et restaurants servent la cerise à toutes les sauces! Les établissements de Washington rivalisent d’originalité pour décliner la cerise en plat, cocktail, dessert… miam! Détails à venir.