C’est un film sur la réalisation d’un film. “Barbara” de Mathieu Amalric (sorti en septembre 2017), portrait intello anti-biopic nommé pour le César du meilleur film 2018, sera projeté le jeudi 15 mars à l’Alliance française de Los Angeles.
Dans son troisième long-métrage, Mathieu Amalric campe Yves Zand, un réalisateur qui engage une certaine Brigitte (interprétée par Jeanne Balibar) pour un prétendu biopic consacré à la chanteuse Barbara. L’interprète travaille tellement son personnage, les chansons, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, qu’elle se retrouve envahie. Tout comme le réalisateur qui se laisse submerger par Barbara. Mise en abime constante, le film s’amuse avec les codes du genre et les attentes des spectateurs.
Deux documents ont servi de fil conducteur à ce film : le livre Jacques Tournier, Barbara ou les parenthèses (publié en 1968), ainsi que le documentaire de Gérard Vergez réalisé durant la tournée de 1972.
Vous avez raté IAM ? Ils reviennent à New York en mai
Il faut croire qu’ils ont bien aimé leur précédente tournée américaine. Le groupe mythique du rap français, IAM, sera de retour aux Etats-Unis en mai. Il fera escale à Irving Plaza le 26 mai (tickets mis en vente le 2 mars à partir de 10am).
Le groupe, composé d’Akhenaton (Philippe Fragione) et Shurik’n (Geoffroy Mussard) au chant, de Kheops (Éric Mazel), Imhotep (Pascal Perez), Kephren (François Mendy) aux platines, est emblématique des années 90. Les succès de la bande, formée en 1989, comme “Je danse le Mia”, “Petit frère”, “Nés sous la même étoile”, ont accompagné toute une génération.
Auréolé de nombreuses Victoires de la musique et d’un disque de diamant pour L‘École du micro d’argent (1997), le groupe a enregistré plusieurs de ses albums aux Etats-Unis et collabore avec des artistes américains. Il a même, à ses débuts, cherché à chanter en anglais, a-t-il confié à French Morning. Sa précédente tournée américaine remonte à 2015.
Devenez critique cinéma pendant Rendez-vous with French Cinema
Si vous êtes du genre à analyser un film dans ses moindres recoins, c’est le moment de le partager vos commentaires bien sentis avec le monde entier.
Lors de l’édition 2018 de Rendez-vous with French Cinema (8-18 mars), plus grand festival de cinéma français en Amérique du Nord, UniFrance et la Film Society of Lincoln Center organisent un concours de critiques appelé “Salut les Jeunes Critiques”, ouvert aux cinéphiles de moins de 40 ans. L’opération est soutenue par Frenchly, notre site anglophone pour les Américains francophiles.
Les textes en anglais, d’une longueur de 800 mots, doivent être soumis avant le vendredi 16 mars midi à l’adresse suivante: [email protected]. La meilleure critique sera publiée sur Frenchly et son auteur gagnera un abonnement d’un an à TV5 Monde USA ainsi qu’un aller-retour pour Paris.
Sur quels films écrire ? Tout ceux qui seront montrés pendant le festival. Et il y en beaucoup. Pour vous aider, les organisateurs ont monté pour la première fois cette année un “Salut les Jeunes Day” le lundi 12 mars, pendant lequel quatre films axés sur la jeunesse seront projetés:
1:15pm : Montparnasse Bienvenüe / Jeune femme par Léonor Serraille
3:30pm : A Paris Education / Mes provinciales par Jean-Paul Civeyrac
6:30pm : The Workshop / L’atelier par Laurent Cantet avec un questions-réponses avec le réalisateur
9:30pm : July Tales / Contes de juillet par Guillaume Brac
Des tarifs préférentiels pour les moins de 40 ans ont été mis en place pour cette édition: un pass pour les étudiants à 50 dollars pour la durée du festival et un pass à 40 dollars pour les 21-40 ans pour voir les quatre films de “Salut les Jeunes Day”. L’achat de ce dernier pass vous donnera droit à un membership de trois mois pour le programme New Wave pour jeunes cinéphiles de la Film Society of Lincoln Center et une bouteille de champagne. La même que vous déboucherez quand vous aurez gagné !
Avec "Just Dance Live", Ubisoft veut faire danser les Etats-Unis
“On veut faire danser le monde entier“, lance Hinde Daoui, productrice de divertissement “live” chez Ubisoft.
L’entreprise française, fleuron du jeu vidéo, lancera à partir du 8 mars une tournée-pilote de “Just Dance Live” aux Etats-Unis. Cette série de performances interactives et immersives vise à transposer dans le réel l’univers de son jeu à succès “Just Dance”, dans lequel les joueurs reproduisent les chorégraphies d’un danseur à l’écran. “Les Etats-Unis représentent la première communauté de joueurs dans le monde avec 60 millions d’unités vendues et 120 millions de joueurs, précise Hinde Daoui. On voulait commencer dans un pays phare pour ce genre de divertissement. C’est le pays du “if we can make it here, we can make it anywhere“.
Cette tournée-pilote représente une première incursion pour le géant du jeu. Ces dernières années, Ubisoft a diversifié son offre de produits pour se lancer dans l’édition, les parcs d’attraction, la télévision et le cinéma notamment, de manière à “multiplier les opportunités de rentrer dans nos mondes“.
Pour Just Dance Live, la compagnie n’a pas fait les choses à moitié. Elle investira des salles de “1.800-2.000 places” à Houston, Los Angeles, Miami et Chicago. “On a regardé les bassins de joueurs et les trajectoires des tournées pop” pour établir l’itinéraire, précise Hinde Daoui.
Montée par une équipe créative à Londres autour du directeur artistique Kim Gavin, à qui l’on doit la cérémonie de clôture des JO 2012 à Londres, l’expérience est composée de plusieurs phases: les participants seront accueillis sur un tapis rouge et pénétreront dans une zone “Get Ready For It”, où ils seront transformés dans des avatars de Just Dance avec déguisements et maquillage.
Ils entreront ensuite dans la salle principale pour assister à un show de 90 minutes riche en effets visuels, livré sur quatre scènes par quinze danseurs aux couleurs du jeu. Le public sera invité à chanter et danser (pour ceux qui le souhaitent). Cinq représentations sont prévues pour chaque étape. La cible ? Les adolescents, déjà fans de Just Dance, mais aussi leur famille. “Cela serait une jolie réussite d’avoir plusieurs générations“.
Pour ces Français, être votant aux Oscars est une mission à temps plein
Juliette Binoche, Anne Fontaine, Marion Cotillard, Jean Dujardin : ils font partie des votants de l’Académie des arts et sciences du cinéma (membres AMPAS) qui organise et gère le déroulement des Oscars depuis 1929. Mais d’autres noms français moins connus ont eu l’honneur d’intégrer ce cercle fermé (de plus de 7.000 votants tout de même).
Pour Pierre Perifel, chef animateur chez DreamWorks et membre depuis quelques mois, cette adhésion résulte d’une “opportunité”. Le Français a été coopté par deux personnalités déjà membres dans le même secteur d’activité, et a fait valoir des références comme technicien animateur pour “Kung Fu Panda 3”, ainsi qu’un prix aux Annie Awards (les Oscars de l’animation). Peuvent également postuler à l’Académie les personnes qui ont reçu une nomination.“Avant, c’était plus difficile de joindre ce club exclusif”, se remémore Jacques Stroweis, superviseur d’effets spéciaux-réalisateur et membre depuis 20 ans, qui regrettait “un processus de type politique se profilant derrière une candidature technique”.
Très critiquée, l’Académie avait notamment avoué en 2016 que ses membres votants étaient composés de blancs à 93 % et d’hommes à 76 %, pour un âge médian de 63 ans. Cette année, l’Académie a recruté 774 nouveaux membres, dont 39% de femmes et 30% de personnes “non blanches”. “Elle essaie de se diversifier en terme d’ethnicité”, argue Pierre Perifel. Une démarche que reconnaît Marie-France Drouin (connue sous le nom de “Marie France” dans le milieu), votante depuis 2002 et créatrice de costumes (“et pas costumière”, insiste-t-elle), qui a été encouragée à rendre l’Académie plus internationale. “En tant que Française, c’est mon rôle”.
La créatrice aux dreadlocks auburn n’aurait jamais imaginé intégrer ce cercle. “Normalement les créateurs qui s’occupent de comédies, comme moi, ne sont pas pris au sérieux. Mais Deborah Nadoolman Landis, qui était à la tête du “Guild” des créateurs de costumes, connaît ce genre, et voulait du sang neuf”, raconte la Française qui a notamment travaillé sur “Purple Rain” d’Albert Magnoli.
Une mission à temps plein
Une fois l’Académie intégrée, les votants sont livrés à eux mêmes, sans obligation aucune. Bien qu’enjoué à l’idée de faire partie des rangs de “la plus prestigieuse institution” du cinéma, Pierre Perifel confie avoir “été dépassé par les événements”. “Je n’ai pas fait mon job correctement cette année, je n’ai même pas assisté aux réunions d’informations”, lâche celui qui était accaparé par la production d’un court-métrage et n’a pas visionné la centaine de films qu’il a reçus sur DVD. Juste le temps d’assister aux “Q & A” (questions-réponses) de “Dunkerque” et “Blade Runner”, ainsi que de regarder les films retenus dans la catégorie “best movies”. “Ca marche au bouche-à-oreille. Des collègues du milieu m’avaient recommandé leurs préférences. Mais début mars, je vais tout revisionner”.
“C’est peut-être une question d’âge. Quand on vieillit, on a moins de projets professionnels et donc, plus de temps pour aller aux projections”, s’aventure Marie France, dans l’industrie cinématographique depuis les années 80. “Cela demande beaucoup de temps et de disponibilités pour accomplir cette tâche de manière professionnelle”, appuie Jacques Stroweis.
Ainsi, la créatrice française, qui fait partie du comité spécial de sélection des films étrangers, visionne une grande majorité des films,”et de préférence sur grand écran“. “J’ai vu “The Square” de Ruben Ostlund (son favori) trois fois“, ajoute celle qui n’a vu “que” 40 films étrangers, mobilisée sur un tournage en décembre.
Une campagne pour les votants
De par son ancienneté, et son implication, Marie France connaît parfaitement les rouages de cette course aux Oscars. Ainsi, le film “120 battements par minute”, qu’elle regrette de ne pas voir nommé chez les films étrangers, “n’a pas fait assez de promotion pour l’Académie”. “Il faut organiser des projections personnelles et des réceptions pour les membres. Cela a lieu de fin septembre à début janvier, et les votants adorent ça, cela les pousse à voir le film. Ils ne vont pas parcourir la ville pour voir un film étranger ! ” Même son de cloche chez le superviseur d’effets spéciaux Jacques Stroweis, qui va généralement à la rencontre des réalisateurs et acteurs pour “comprendre les intentions et les restrictions d’un film”. Mais, pas cette année, où il est passé à côté des projections, bloqué par un tournage en Chine.
Dans ces réceptions, les membres de l’AMPAS ont l’occasion de discuter avec les équipes. Ainsi, la créatrice française a été épatée par Margot Robbie, co-productrice de “I, Tonya” : “elle a refusé de vendre le film à Netflix car elle voulait une sortie en salles. J’admire ça.” Au travers de ces discussions informelles, les équipes marquent des points.
Le conseil aux Français
Une fois la “short list” publiée (le 23 janvier), commence le second tour pour lequel les votants sont invités à départager les films des 24 catégories. “Nous ne sommes pas obligés de voter, comme pour une présidentielle. Mais on nous le rappelle tous les jours par appels, messages et e-mails”, détaille-t-elle, précisant “ne pas participer aux catégories de “Sound editing” et “Sound mixing” faute de connaissances en la matière”.
Alors que le dénouement approche, tous spéculent sur les récompenses. Pierre Perifel avoue qu’il aimerait bien voir le court “Garden Party” triompher : “non pas parce qu’ils sont Français, mais parce que ce sont des étudiants et pour la qualité de leur travail”. Un vote partagé par Marie France, qui l’a trouvé “absolument génial”. La Française a quelques pronostics, tels que “Phantom Thread” de Paul Thomas Anderson ou “le sublime et subtil” “Shape of Water” de Guillermo del Toro pour la création des costumes. “Je regrette que les films qui se passent à des périodes contemporaines aient moins de chance, car ils sont moins spectaculaires.” Et elle déplore également le manque de compatriotes dans son domaine de la création de costumes.
Etre membre de l’Académie ouvre une perspective alléchante : assister à la cérémonie, qui se déroulera au Dolby Theatre, le dimanche 4 mars. Pour cela, il faut tenter sa chance, l’attribution des places restantes étant soumise à une loterie. Cette année, Pierre Perifel foulera le tapis rouge avec sa femme. Et il aimerait y revenir très vite pour une nomination. “Etre nommé, même si on ne gagne pas, c’est comme aller aux Jeux olympiques”, compare-t-il.
D’autres ont déjà eu ce luxe, comme Jacques Stroweis en 1995 avec le film “True Lies” de James Cameron pour lequel le Français était nommé dans la catégorie “meilleurs effets visuels”. “C’est un moment exubérant, surtout le trajet en limousine”, raconte Jacques Stroweis, qui a trouvé la soirée longue tout de même. “On est franchement mieux à la suivre de son divan.”
Gagnez des places pour le festival du film séfarade à New York
Le New York Sephardic Jewish Film Festival, produit par le Français David Serero, propose aux lecteurs de French Morning de gagner cinq paires de tickets pour le film de leur choix. Le festival, qui rassemblera des films et documentaires de plusieurs pays (Syrie, Irak, France, Ethiopie, Israël…) du 5 au 15 mars, veut montrer la diversité du monde séfarade.
Parmi les oeuvres montrées: “Why do they hate us” du journaliste français Alexandre Amiel sur l’anti-sémitisme en France, “Rock in the red zone”, un documentaire sur des artistes d’origines variées qui défient les bombes à Sderot, ou encore “Brave Miss World”, sur l’histoire de la Miss World Linor Abargil, une Israélo-marocaine violée qui cherche à aider les victimes de viols. Le programme complet est ici.
Pour participer au tirage au sort, remplir le formulaire ci-dessous:
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Alexis Moncorgé, le théâtre (et Jean Gabin) dans le sang
S’il a le jeu d’acteur dans les gènes, le petit-fils de Jean Gabin, Alexis Moncorgé, s’est créé avec la pièce “Amok” un rôle sur mesure.
Il n’est pas du genre à proclamer sa filiation pour obtenir un rôle. Son enfance passée dans le Perche avec ses parents éleveurs de chevaux, l’a tenu à distance des planches parisiennes. Mais chez les Moncorgé, on ne manquait pas de regarder beaucoup de vieux films à la télévision, et pas seulement ceux du grand-père, parmi lesquels l’acteur apprécie particulièrement “Le jour se lève”. “Il y a des périodes historiques du cinéma d’avant-guerre et d’après-guerre qui ont marqué mon enfance et mon adolescence. J’ai eu la chance d’être éduqué au cinéma très jeune“, se réjouit-il.
Très tôt, le jeune Alexis sait qu’il veut faire du théâtre, mais il prend son temps. “Ma mère m’a intelligemment dit : tu vas te structurer le cerveau et faire des études avant d’arriver à Paris comme un provincial pour prendre des cours de théâtre“, se souvient-il. C’est donc après des études de lettres et de sciences politiques qu’il s’installe à Paris pour s’inscrire dans une école de théâtre. Il décroche quelques rôles mais les cumule avec un petit emploi de barman pendant plusieurs années “pour remplir le frigo“, dit-il.
Il décide alors de monter sa propre pièce. “Je ne me sentais pas à ma place à 28 ans. Comme personne ne me proposait de projet qui m’excitait, je me suis dit qu’il fallait prendre les choses en main“, raconte l’acteur.
Il se met à la recherche d’un monologue. “Je voulais une prise de risque, bouffer de la scène (…), commente Alexis Moncorgé. Un monologue, ça peut être très mauvais, on est vraiment sur un fil. Il y a un rapport avec le public et si on ne le tient pas, le spectacle s’écroule (…). Mais il y en a aussi de formidables. Ce sont Jacques Gamblin et Philippe Caubère qui m’ont donné envie d’allier la puissance narrative à la poésie et d’utiliser le corps”, confie-t-il.
Après avoir beaucoup cherché, la lecture de la nouvelle “Amok”, de Stefan Zweig, convainc l’acteur, “page après page”, qu’il a trouvé son rôle. “J’aime cette ambiance exotique qui est le terreau pour raconter des histoires et des états extraordinaires. Il y a la fièvre, la torpeur, l’inconnu, quelque chose de fantasmagorique qui est proche du rêve pour nous, occidentaux. Et puis il y a cette histoire d'”amok”, de folie passionnelle, d’une rencontre improbable avec une femme et d’un conflit de deux ego”.
L’acteur vide alors toutes ses économies contenues dans son plan Epargne-Logement, pour tenter ce qu’il décrit comme un “coup de poker”. Et il sort un carré d’as ! D’Avignon au Théâtre de Poche à Paris, le public est enthousiaste, les critiques élogieuses, et Alexis Moncorgé remporte le convoité Molière de la révélation masculine pour ce rôle passionnant et exigeant. Une aventure risquée et romanesque dont le dénouement heureux tire des larmes à son père.
En février, il a fait la 300ème représentation de la pièce à Montréal, où l’acteur a eu droit à une standing ovation. L’aventure d'”Amok” se poursuivra le 2 mars à San Francisco, où il se produira au Lycée Français, puis en Asie, avant de revenir à Avignon cet été pour clore cette tournée.
La suite dépendra des passions de l’acteur qui se décrit comme un “flibustier“. “Je ne me considère pas comme artiste mais comme artisan. Je fonctionne au coup de coeur, à l’envie“.
"Le Petit Chaperon rouge" de Joël Pommerat se fait manger à Los Angeles
Il était une fois le conte du “Petit Chaperon rouge” (“Little Red Riding Hood”), que tout le monde a connu sous la plume de Charles Perrault ou des frères Grimm. Le Theatre Raymond Kabbaz présente pour la première fois l’histoire re-visitée par le célèbre “écrivain de spectacles” Joël Pommerat, les vendredi 9 et samedi 10 mars.
Cette réécriture contemporaine met en scène une mère seule et débordée, une grand-mère délaissée et une enfant qui se questionne face à un loup aussi dangereux que séduisant. Dans une scénographie épurée jouant avec les ombres et les lumières, la pièce s’amuse avec nos souvenirs en abordant la question de la peur, de la solitude ou de l’ambivalence de grandir. Rythmée par des dialogues bercés d’humour livrés en français – sous-titres affichés en anglais -, elle ravira autant les adultes que les enfants.
Créé en 2004, le spectacle de Joël Pommerat, qui a lancé sa compagnie Louis Brouillard en 1990, a connu un succès retentissant en France (et ailleurs), dépassant les 800 représentations à ce jour.
"Corporate", la violence en entreprise sur TV5 Monde USA
C’est une jeune RH considérée comme brillante par ses supérieurs parce qu’elle parvient à pousser les employés non-productifs vers la sortie. La bonne étoile d’Émilie Tesson-Hansen va basculer quand un des employés se suicide sur le lieu de travail.
En bon soldat, elle se retrouve alors en première ligne pour défendre le système créé par son patron alors que la pression s’accumule au sein de l’entreprise. Ce film de Nicolas Silhol, sorti en 2016, rassemble Céline Sallette (Émilie Tesson-Hansen), Lambert Wilson (Stéphane Froncart), qui campe le rôle du patron, et Stéphane de Groot, le collègue-ami. Issu d’une longue lignée de films sur les pressions au travail, “Corporate” retrace la descente aux enfers d’une entreprise qui a érigé la productivité à outrance en mode de management. À voir sur TV5 Monde USA le dimanche 4 mars à 8:30pm (EDT) / 5:30pm PST.
Tout-Monde : un festival en terrain Glissant à Miami
Dernier-né des festivals culturels français, Tout-Monde donne le coup d’envoi du Mois de la Francophonie en Floride. La première édition, organisée par les Services culturels de l’Ambassade de France aux États-Unis en partenariat avec France Florida Foundation for the Arts, mettra à l’honneur l’art caribéen français du 1er au 4 mars dans différents lieux de Miami.
« Miami est la porte d’entrée de la Caraïbe sur le territoire américain », indique Bénédicte de Montlaur, conseillère culturelle de l’Ambassade de France aux États-Unis. « On a tendance à l’oublier, mais la France est un pays de la Caraïbe, et notre rôle est de faire rayonner toute cette richesse culturelle française aux États-Unis ».
Le ton est donné pour la première édition de ce festival qui entend incarner l’esprit et la philosophie du concept « Tout-Monde », développé par l’écrivain, poète et philosophe martiniquais Édouard Glissant. « Il s’agit d’un dialogue interculturel dans lequel il est question d’identité et d’appartenance, explique Claire Tancons, curatrice du festival. Nous explorons ainsi la relation entre les territoires, les cultures et les individus qui ont des racines multiples dans le monde entier ».
Arts visuels, performances, cinéma, musique, littérature ou encore sciences humaines, le festival, qui accueille une vingtaine d’artistes et auteurs en provenance des Antilles françaises et des autres régions de la Caraïbe comme Josiane Antourel, Jacques Martial, ou encore Ronald Cyrille, met l’accent sur la multiplicité des formes d’expression. L’association Street Art for Mankind rassemblera pour sa part un muraliste, un slameur et un street danseur pour recréer l’intention poétique d’Édouard Glissant.
« Les artistes sont comme le rhizome qui se ramifie considérablement et qui permet la multiplication végétative de la plante, raconte Johanna Auguiac, l’autre curatrice du festival. Leurs oeuvres se répondent et se nourrissent l’une de l’autre même si elles n’ont pas le même récit, ce qui prouve que les frontières sont poreuses et que la création des Antilles françaises est interconnectée au reste de la Caraïbe et au monde en général ».
Investissant le Pérez Art Museum Miami, le Little Haiti Cultural Complex, Mana Wynwood ou encore Wolfsonia-FIU, la première édition du festival Tout-Monde, dirigé par Vanessa Selk, attachée culturelle du consulat de France à Miami, et dont l’ambassadrice culturelle est Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux, a vocation à s’inscrire dans la durée. « Les artistes caribéens manquent de visibilité aux États-Unis, souligne Bénédicte de Montlaur. Nous souhaitons donc que le festival devienne un rendez-vous incontournable leur permettant de nouer des liens avec d’autres artistes et institutions pour que leur notoriété dépasse les frontières de leur territoire ».
Concerts, films, visites: Washington fête la francophonie en mars
Mars est le mois de la francophonie. Et Washington DC ne pouvait pas passer à côté. Lors du D.C. Francophonie Cultural Festival, plusieurs projections, concerts, événements culinaires et littéraires célèbreront la diversité du monde francophone dans plusieurs lieux de la capitale fédérale.
Parmi les événements proposés: des visites guidées en français au National Museum of African Art avec l’Alliance française de DC, la projection du film franco-tunisien “Beauty and the Dogs” à la Maison française (6 mars), le concert de l’orchestre de Philadelphie dirigé par le chef d’orchestre québécois Yannick Nézet-Séguin au Music Center at Strathmore (6 mars), ou encore La Grande fête de la francophonie, en clôture de ce mois francophone, toujours à la Maison française de l’Ambassade de France (23 mars). Faites votre choix !