Carol Getaz et son mari, un couple de Suisses avec deux enfants, avaient acheté en 2014 une maison de vacances à Woodstock, dans l’Etat de New York, alors qu’ils vivaient à Brooklyn.
Pendant deux ans, la famille y allait pour des week-ends jusqu’au jour où Carol Getaz dit avoir eu “un coup de foudre” pendant des vacances. “Être dans cette maison était une bouffée d’air frais énorme. Nos enfants de 5 ans et 9 ans jouaient dans le jardin. Un jour, à la fin de l’été, j’ai déposé mon mari à la gare car il retournait à New York pour travailler (Carol Getaz, ancienne employée dans le secteur du tourisme, ne travaille pas, NDLR). Il y a eu un déclic à ce moment-là. Du jour au lendemain, on s’est décidé à venir habiter dans cette maison de week-end.”
Le couple quitte ainsi New York après 11 ans passés dans cette ville. “On en avait bien profité. On était prêts pour ce grand saut, ajoute Carol Getaz. A Woodstock, on a gagné en qualité de vie. Il y a moins de stress et davantage d’espace. On peut maintenant recevoir nos familles et nos amis. Et en termes financiers, la différence est incroyable lorsque l’on fait les courses ou que l’on va au restaurant.”
Décider de quitter une ville aussi symbolique que New York, avec sa frénésie, son énergie et ses possibilités de sorties infinies, ne va pas de soi pour nombre d’expatriés, pour lesquels le cachet de vivre dans la Grosse Pomme vaut bien quelques sacrifices financiers ou matériels. Cela a pourtant été le choix des Getaz et d’autres immigrés.
Au 1er janvier 2018, 21 % des 36.700 Français enregistrés au consulat de France de New York résidaient dans le Nord de l’Etat. 12 % d’entre eux avaient par ailleurs opté pour la zone du New Jersey située à proximité de la ville, et 9 % pour le Connecticut. Ces chiffres ne prennent cependant pas en compte les Français qui ne sont pas inscrits au consulat, dont le nombre s’élèverait à 45.000 dans la circonscription de New York (Etats de New York, New Jersey, Connecticut, Bermudes), selon des estimations.
“Immobilier abordable, essence moins chère et adieu la City tax”
Au-delà du coût moins élevé du panier de courses, ce sont surtout les prix de l’immobilier qui attirent les anciens New-Yorkais dans les petites villes aux alentours de la mégapole. Pour Sarah Planchon, jeune femme de 28 ans qui a également déménagé à Woodstock, partir de New York était la solution pour surmonter les difficultés financières.
Il y a deux ans, elle et son mari, tous deux travailleurs indépendants, louaient un appartement à Harlem avec vue sur Central Park pour 3.000 dollars par mois. “C’était beaucoup trop cher. On n’y arrivait plus, on ne gagnait pas assez d’argent“, indique celle qui vivait alors à New York depuis presque neuf ans. Le couple, dont les deux gros chiens les empêchaient de louer un autre appartement dans de nombreux immeubles, décident d’acheter mais déchantent rapidement. “On a été très choqués par les prix. On cherchait un petit 2 pieces vers Bed-Stuy, à Brooklyn, et cela coûtait 600.000, 700.000 voire 900.000 dollars. Ce n’était pas possible pour nous.”
Ils se tournent finalement vers Woodstock, petite ville de 6.000 habitants accessible en bus, où le mari de Sarah Planchon, franco-américain, a de la famille. Ils y font l’acquisition, en juin 2016, d’une maison avec trois chambres, un vaste salon et un grand jardin pour 400.000 dollars.
Severine, une Français de 38 ans qui n’a pas souhaité dévoiler son nom de famille, ne donne pas de détails quant au prix de sa maison située à Suffern, une bourgade de 11.000 habitants dans le comté de Rockland, mais elle estime avoir fait une bonne opération financière en l’achetant. “L’immobilier est abordable. Rien qu’en taxes et en maintenance, je paie moins que pour mon appartement à Chelsea dont j’étais locataire, juge-t-elle. Et je ne paie plus la City tax (l’impôt de la ville de New York, NDLR).” Et ce n’est pas tout. “Ce matin, j’ai vu des biches dans mon jardin enneigé, raconte Severine. Puis je suis arrivée à Manhattan (où elle travaille toujours, NDLR), j’ai pris le métro et j’ai vu des rats…”
Avoir la nature au pas de sa porte a changé les habitudes de Severine. Adepte de la salle de sport à New York, elle a découvert à Suffern les joies de la randonnée. Quant à sa fille, elle s’est mise à l’équitation. Et les amis de New York ? “Avec mon mari, on craignait d’être souvent seuls les week-ends lorsque l’on a déménagé. On pensait qu’on allait moins voir nos amis, mais en réalité, c’est le contraire. Les gens me demandent “t’es là-haut ce week-end?, et ils viennent.”
À Woodstock, Sarah Planchon a elle aussi découvert un nouveau style de vie. Celle qui travaillait autrefois pour des agences de casting s’est désormais créé un atelier dans son garage. Elle a mis sur pied il y a quelques mois “Le pont des arts Woodstock“, des activités pour enseigner le français aux enfants à travers le théâtre et des jeux. Pour elle, fini le rythme “métro boulot métro”, comme elle dit. “Je profite de la nature. Je prends mes chiens et je pars en rando.”
Cette reconnexion avec la nature peut toutefois pâtir du changement des saisons. Audrey Sebbane, une Française de 43 ans et mère de trois enfants, en a fait l’expérience. Elle a déménagé avec sa famille à Rye en septembre 2017, une ville du Comté de Westchester bordant l’océan. Si la proximité de l’eau l’a ravie lors de l’été indien, le premier hiver dans cette ville de 15.000 habitants est un peu rude. “Quand on a emménagé, il faisait beau, on pouvait aller se promener. Mais là, en janvier, c’est différent…“, dit-elle simplement. “Je découvre aussi les petits inconvénients d’une maison quand il fait froid, moi qui ai toujours vécu en appartement.”
“New York me manque énormément”
Déménager “upstate” n’était pas dans les projets d’Audrey Sebbane. Il y a plusieurs mois, la situation professionnelle de son mari a changé : il est passé d’un statut d’expatrié à contrat local. “On était jusque-là aidé pour le logement et l’école privée bilingues des enfants. En perdant ces avantages financiers, on a dû accepter de rétrograder notre style de vie“, témoigne-t-elle. Le couple a jeté son dévolu sur Rye en partie en raison du “bon niveau de ses établissements scolaires publics“. Pour cette femme qui veut faire sa vie aux Etats-Unis, ce choix en vaut la peine mais il est pour l’instant vécu comme un sacrifice.
“New York et son énergie me manquent énormément, avoue Audrey Sebbane, qui ne travaille pas. Pour l’instant, je vois principalement les mauvais côtés de cette nouvelle vie. Par exemple, tout se fait en voiture, or j’adore marcher.” Sa fille de 14 ans a d’ailleurs perdu l’autonomie dont elle commençait à jouir à New York. “Elle pouvait prendre le métro toute seule, désormais elle dépend de moi. Ce n’est plus la même dynamique.” Le mari d’Audrey Sebbane a quant a lui dû avancer l’heure de son réveil : il prend tous les matins le train de 6h15 pour aller travailler à New York.
Durant les trois premiers mois de sa vie à Suffern, Severine aussi se rendait à New York tous les jours. “C’était épuisant”, commente celle qui travaille dans la communication. Elle a donc décidé de reprendre un logement à la location à Manhattan. “Je passe la semaine à New York, où j’ai la majeure partie de ma vie sociale, et les week-ends dans ma maison de Suffern, que je considère comme mon vrai chez moi.” Une solution idéale selon elle.
Pour celles qui n’ont pas cette possibilité, New York reste accessible de manière ponctuelle. Carol Getaz y retourne régulièrement, notamment pour la vie culturelle. Elle ne cache pas une certaine nostalgie par rapport à sa vie new-yorkaise. “Parfois le côté spontané de la ville me manque. Avec mon mari, on ne peut plus par exemple décider au dernier moment de prendre une baby-sitter pour aller à un concert“, regrette-t-elle. Elle aussi a dû faire une croix sur l’enseignement bilingue pour ses enfants, et plus largement sur l’environnement francophone dans lequel elle baignait à Park Slope, le quartier de Brooklyn. “Nous fréquentions beaucoup d’expatriés français, mais ici ils sont très rares. Alors j’essaie de convaincre mes amis de déménager près de moi“, rit-elle.
Pour compenser, cette quadragénaire s’est impliquée localement dans ce nouvel environnement “beaucoup plus américain“, notamment via l’école de ses enfants.Elle est arrivée à Woodstock au moment de l’élection présidentielle de 2016. “Il y a eu un grand mouvement de solidarité envers les réfugiés qui arrivent dans la vallée de l’Hudson, évoque Carol Getaz. J’ai l’impression qu’il y a certaines choses que je ne voyais pas en vivant dans une ville éclectique comme New York. Désormais, j’ai le sentiment de mieux comprendre ce que traverse ce pays.“
S'installer en dehors de New York ? Ils l'ont fait
L’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley accueille les enfants dès 2 ans et demi
(Article partenaire) Dans quel établissement votre enfant fera sa première rentrée scolaire en septembre 2018 ? Il n’est pas trop tôt pour y penser. Et cela tombe bien car l’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley (FASSV) accepte d’ores-et-déjà les dossiers d’inscription des enfants qui n’auront que 2 ans et demi à la rentrée prochaine.
« Dans le système américain, les élèves doivent avoir 5 ans révolus au 31 août pour entrer en grande section. À la FASSV, nous suivons le système français et prenons en compte l’année civile et non scolaire. Nous acceptons donc des enfants qui n’ont pas encore 5 ans le jour de la rentrée en grande section. C’est également le cas pour les enfants de moyenne section qui commencent l’école l’année de leur 4 ans, et ceux qui débutent en petite section l’année de leur 3 ans », explique Pierre-Ludovic Perrot, directeur de l’école.
En plus de cette flexibilité qui permet aux tout-petits d’entrer en classe plus tôt, l’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley met en place, dès la rentrée 2018, un programme à temps partiel. Les familles auront le choix entre 5 jours et 3 jours par semaine. Pour l’option 3 jours, la classe aura lieu les lundis, mercredis et vendredis, toute la journée.
« Certains parents demandent cette flexibilité car ils ne souhaitent pas mettre leurs enfants tous les jours à l’école. Parfois pour des raisons financières mais aussi pour passer plus de temps avec d’eux. Cette nouvelle offre permet également une scolarisation progressive de l’enfant », note le directeur qui précise que « la structure pédagogique de ce programme à temps partiel reste la même que l’offre à temps complet ».
L’école a la particularité d’offrir un modèle unique de bilinguisme dans la Baie : les enseignements sont dispensés en français le matin et en anglais l’après-midi. « La FASSV est l’une des rares écoles à proposer un programme d’immersion complètement bilingue, 50 % français et 50 % anglais. Et du CP au CM2, les élèves bénéficient de 45 minutes de mandarin par semaine ».
Répartis sur huit classes, les 160 élèves profitent également d’un « Enrichment Program », inclus dans les frais de scolarité annuels : des ateliers de céramique en classe de CP, de théâtre en CE1 ou encore un voyage à Québec en CM2.
L’école, qui fête ses 25 ans cette année, est homologuée par le Ministère de l’Education nationale et la California Association of Independent Schools.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Le futur des transports en question avec la FACC San Francisco
A quoi ressemblera l’éco-système des transports dans le futur ? C’est une question à laquelle va tenter de répondre la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco le 15 février à 6:30pm.
L’organisation invite six dirigeants de l’industrie automobile et aérospatiale à une discussion sur les conséquences de la mutation des transports, bouleversés par l’intelligence artificielle et la révolution des véhicules autonomes. Parmi eux, Guillaume Peronnet, responsable de la stratégie chez Faurecia, et François Chopard, PDG de Starburst Venture.
Les réservations pour cet événement, qui aura lieu à l’AIE (Applied Innovation Exchange) de Capgemini, doivent être faites à cet e-mail : [email protected]. Tarifs : 10$ pour les membres de la FACC, 25$ pour les autres.
La Compagnie Hervé Koubi plonge Miami dans le jour et la nuit
Douze danseurs burkinabés et franco-algériens sur scène. La compagnie de danse Hervé Koubi sera à l’Olympia Theater pour présenter son spectacle “Ce que le jour doit à la nuit” le samedi 10 février. C’est sa première performance à Miami.
Cette oeuvre, saluée par la critique internationale, est inspirée de la réflexion d’Hervé Koubi sur ses racines algériennes. A travers des chorégraphies qui mêlent capoeira, arts martiaux, hip-hop et danse contemporaine, l’artiste s’interroge sur les thèmes universels du retour et du départ, de la mémoire et de la migration. Le spectacle comprend notamment une scène de danseurs tournant sur leur tête telles des toupies et d’autres exploits physiques et artistiques.
Cela fait plusieurs années que le show est joué en France et dans le monde entier. Il a fait ses débuts à Cannes, ville natale d’Hervé Koubi.
"Excuse My Fresque" : trois artistes français en "street-trip" engagé aux États-Unis
Combo, Jaeraymie et Raphael Federici, trois artistes de rue parisiens, sillonnent les États-Unis afin de réaliser leur projet artistique « Excuse My Fresque ». Durant trois mois, les trentenaires apporteront leurs touches, souvent engagées, aux murs américains, espérant ainsi susciter des réactions de la part de la population locale.
Connus pour leurs collages décalés aux slogans loufoques, exposés sur les murs de Paris durant la campagne présidentielle française en 2017, les artistes de rue ont débuté leur aventure américaine en posant leurs valises à Miami. « C’est l’une des villes des États-Unis où l’art contemporain est le plus répandu, notamment dans le quartier de Wynwood, qui est en quelque sorte la Mecque du street art », raconte Combo qui est passé du graffiti à l’art de rue après avoir été diplômé d’une école des Beaux-arts à Nice. « Souvent idolâtrés, les États-Unis sont par ailleurs connus pour être un pays où la liberté d’expression est totale, c’est également ce que nous sommes venus vérifier », ajoute l’artiste plasticien Raphael Federici.
Armés de bombes aérosols, de pinceaux et de pochoirs, les trois Français se sont accaparés certains murs de la ville. Sur une salle de sport notamment, « Black Superman », une fresque colorée mettant en scène Mohamed Ali et Superman, a déjà pris forme. « Je fais référence à un comic book des années 1970 dans lequel le boxeur américain salue le super-héros, sauf qu’ici, c’est Mohamed Ali qui est Superman », explique Jaeraymie, adepte du collage et du pochoir. « Il s’agit d’un message sur la lutte contre les discriminations, saluant le combat politique du sportif en faveur des droits civiques ».
Le racisme, la guerre et les armes, ou encore la place des femmes dans la société sont autant de sujets abordés par ces jeunes street-artistes français. « Nous nous sentons concernés par ce qui se passe aux États-Unis, il était donc important de nous confronter à la réalité de ce pays, insiste Combo. Et au travers de nos actions, nous voulons essayer de transcender l’indifférence de certaines personnes ».
Financé grâce au crowdfunding, leur projet « Excuse My Fresque » a ainsi récolté près de 10.000 euros. « Nous avons simplement voulu faire appel à nos proches, sans demander de financement auprès d’institutions, afin de pouvoir garder une liberté de ton et ne pas être censurés », souligne Combo qui indique que leur aventure artistique fera par ailleurs l’objet d’un documentaire. Elle devrait se poursuivre à Los Angeles et à New York.
Virtual Room : deux Français lancent l'"escape room" du futur à LA
Vous connaissez déjà bien “Escape room”, le jeu d’évasion. La réalité virtuelle, vous avez peut-être eu l’occasion d’essayer. Et si on mélangeait les deux ? Cela donne Virtual Room, qui a ouvert début janvier à Hollywood.
“Ce n’est pas qu’un jeu, c’est une expérience collaborative et immersive qui va vous transporter, au-delà des Escape rooms”, assure Gilles Amsallem, le co-propriétaire des lieux avec son associé de toujours Pierre Battu. Ensemble, ils ont déjà lancé les événements French Tuesdays dans une douzaine de pays, ainsi que Selavi, leur entreprise spécialisée dans les expériences consommateurs pour les marques. Ils se sont laissés tenter par le monde merveilleux des jeux d’évasion virtuels à travers un ami.
Pour se laisser “transporter” par Virtual Room, il faut être entre deux et huit personnes. Chaque participant se retrouve dans une étroite pièce sombre, séparé de “ses coéquipiers”. Mais une fois le casque mis, on les retrouve dans un nouveau monde futuriste, sous forme d’avatars – qui font penser à des Power Rangers. Ils peuvent communiquer entre eux, grâce à des écouteurs et un micro incorporés.
Chaque mission est chronométrée et nécessite de faire appel à l’observation et à l’esprit de déduction. D’un monde à l’autre, le joueur découvre des univers incroyables et tente de collaborer au mieux avec ses partenaires. Et si cela ne suffit pas, un membre du staff intervient par audio pour leur prêter main forte. “Il faut résoudre les énigmes pour remplir la mission finale : sauver le monde en moins d’une heure”, s’emballe Gilles Amsallem.
“Les participants se retrouvent dans des mondes virtuels auxquels ils n’auraient jamais eu accès, raconte le Français. Pendant une heure, on oublie où on est. C’est la grande différence avec la réalité virtuelle qu’on connait, où on en a marre dès cinq minutes.”
Selon l’entrepreneur français, cette expérience correspond à un besoin contemporain. “Les gens ont eu tendance à s’isoler avec internet, envoyer des SMS et ne plus appeler. Aujourd’hui, il y a une demande de revoir ses amis”, affirme Gilles Amsallem, précisant que “même si c’est une expérience virtuelle, ils partagent un moment convivial”. Il considère avoir investi dans “le futur”, en s’associant avec les deux Français – Jean Louis Bouthinon et Jean Luc Gignoux – qui ont créé et développé le concept en France. Gilles Amsallem et Pierre Battu ont acquis la license nécessaire à l’ouverture de franchises aux Etats-Unis. “Les Américains sont à la pointe dans la technologie et le hardware, mais les Français brillent par leur créativité dans le software.”
Ouvrir Virtual Room à Hollywood n’est qu’un début. “Ce studio est un showroom pour le développement national, nous prévoyons de monter une cinquantaine de centres dans les deux prochaines années”, explique Gilles Amsallem, qui veut également travailler avec les entreprises pour organiser des sorties de groupes. Il ambitionne également de commercialiser des cabines portatives pour faire vivre 10 minutes d’expérience dans les mariages ou les bar-mitsvas. “C’est aussi le futur des photobooths.”
Frenchy Coffee existait sur les réseaux sociaux, il est maintenant ouvert à Harlem
Jusqu’à présent, ils avaient plein de “followers” sur les réseaux sociaux, mais pas d’adresse. Depuis le vendredi 2 février, ils ont les deux. Perrine et Aurélien Darroman ont ouvert leur café français Frenchy Coffee au plus grand plaisir de leurs 6.800 amis sur Facebook et du quartier d’East Harlem, où ils ont dégoté un local après trois années de recherche. “On est sur un petit nuage“, s’exclame Aurélien Darroman.
Avant de venir aux Etats-Unis, le couple n’avait aucune idée qu’il se lancerait un jour dans la restauration. Originaires de Thonon-les-Bains, Aurélien Darroman était plombier-chauffagiste, et Perrine travaillait dans la mode. Ils s’installent à New York il y a quatre ans sur un coup de coeur pour la ville. “On a remarqué que les cafés fleurissaient à New York. La seule chose qui nous gênait était que les produits n’étaient jamais faits sur place“, raconte Aurélien Darroman.
Les deux tourtereaux se lancent dans l’aventure il y a trois ans. Leur utilisation des réseaux sociaux leur attire rapidement le soutien de nombreux curieux ainsi que l’attention des médias. Ils lancent également une campagne de crowdfunding pour financer leur projet.
Le chemin n’a pas été de tout repos. Deux investisseurs ont quitté le navire en cours de route, dont un juste avant la signature d’un bail. “Il y en a toujours eu un pour soutenir l’autre. On a été très complémentaires. On s’est poussés. Aujourd’hui, notre vie est ici, celle de notre fille est ici aussi“, poursuit Perrine Darroman.
L’an dernier, ils découvrent sur Craigslist un local sur la 102ème rue et Lexington Avenue, à quelques pas de là où ils habitent, et décident de se laisser tenter, soutenus financièrement par des restaurateurs installés à Thonon-les-Bains séduits par leur histoire.
Le résultat: un café sans prétention où l’on trouve des viennoiseries françaises (croissants, pains au chocolat, chouquettes, pains au raisin), américaines (muffin aux myrtilles) et une création maison nommée “épi du Frenchy”, une pâte de croissant fourrée au cheesecake et taillée comme un épi. Tout est fait sur place, dans une cuisine visible depuis la salle.
Dans l’entrée, quelques tables sont disposées et un sofa est orienté vers une grande baie vitrée donnant sur la rue. Quelques étagères de livres sont adossés à un mur de briques. “Les gens sont tout de suite rentrés. Ils ont été chaleureux avec nous, conclue Perrine Darroman. Cela a été un vrai soulagement“.
Le Théâtre du Lycée français de San Francisco se met sur son "31"
Mis en scène par Virginie Lemoine, le spectacle musical “31” arrive au TLF-Théâtre du Lycée français de San Francisco le vendredi 9 février.
Le pitch: une bande d’amis se réunit tous les 31 décembre pour célébrer le réveillon. Or, le 31 décembre 1999, on ressort une vieille photo, une dispute éclate et les spectateurs assistent à un véritable retour en arrière jusqu’à la première réunion des protagonistes en 1979.
A travers cette remontée dans le temps, le public grandit avec ces personnages attachants qui se dévoilent et se révèlent en neuf chansons. Les auteurs du show, Gaétan Borg et Stéphane Laporte, sont les fondateurs du collectif « Les funambules » qui regroupe plus de 200 artistes autour de la lutte contre les discriminations anti-LGBT au travers de chansons d’espoir et d’amour.
Le Pentagone planche sur un défilé militaire type 14-Juillet
Donald Trump n’a pas fait secret de son admiration pour le défilé militaire du 14-Juillet en France. Les plans pour en organiser un à Washington pourraient se concrétiser. Selon un article du Washington Post, publié le 6 février, le Pentagone a commencé à plancher sur un grand défilé destiné à “montrer la puissance militaire américaine“.
Selon le quotidien, une réunion censée rester secrète s’est tenue le 18 janvier au sein du ministère de la Défense autour de Donald Trump. “L’ordre était: je veux une parade comme en France“, a confié un militaire au Post. “Les plus hauts niveaux de l’armée travaillent dessus”. Les plans seraient encore embryonnaires. Une source anonyme au sein de la Maison-Blanche, citée par le journal, parle uniquement de “brainstorming” à ce stade.
L’idée d’un défilé militaire a germé dans l’esprit de Donald Trump lorsqu’il a assisté à la traditionnelle parade militaire du 14-Juillet en France en 2017 à l’invitation du président français Emmanuel Macron. Depuis, le leader américain a répété à plusieurs reprises son désir d’organiser un événement similaire. “Aucune date n’a été sélectionnée, même si l’administration dit que Trump aimerait associer cette parade à un jour férié patriotique. L’administration est en train d’étudier les phénomènes météo et les événements concurrents, comme la grande célébration d’Independence Day sur le Mall” à Washington, précise le Washington Post. Le Pentagone aurait une préférence pour “Veterans Day” le 11 novembre, date qui marquerait cette année le centenaire de la fin de la Première guerre mondiale.
Quant au lieu, Donald Trump vise Pennsylvania Avenue, entre le Capitol et la Maison-Blanche. “Les démonstrations américaines de force militaire ne sont pas bon marché. Le coût pour faire venir des tanks Abrams et des équipements high-tech à Washington pourrait atteindre des millions, et les autorités militaires disent qu’il n’est pas clair qui paiera“, indique le journal.
Nathalie Kosciusko-Morizet embauchée par Capgemini à New York
Il y a une vie après la politique. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, elle commence à New York par un poste au sein de Capgemini. Selon le magazine Challenges et le journal Les Echos, l’ancienne ministre de l’écologie rejoindra le géant des services informatiques “dès le mois prochain” à la tête de l’activité “Projet & Consulting” de la division “Cloud Infrastructure” et cybersécurité du groupe aux Etats-Unis.
Battue aux élections législatives à Paris en juin par un candidat d’En Marche!, NKM avait annoncé en janvier son intention de quitter la vie politique et d’explorer de “nouveaux horizons”, rappelle Challenges. Ingénieure de formation, elle a été recrutée pour ses compétences en matière d’économie numérique, selon le groupe. L’élue, qui devrait démissionner prochainement de son siège au Conseil de Paris, avait notamment été Secrétaire d’Etat à la Prospective et au Développement de l’économie numérique de 2009 à 2010 et jouit d’une forte popularité dans les milieux de la tech.
L’ancienne députée, maire de Longjumeau, a des liens personnels avec New York, ville où son oncle Antoine Treuille, figure bien connue de la communauté française locale, a dirigé la French American Foundation (FAF). Le magazine Closer a révélé en 2016 qu’elle fréquentait l’homme d’affaires Ramon de Oliveira-Cezar installé dans la Grosse Pomme. NKM était venue en avril pour soutenir la candidature de François Fillon.
Fabrice Jaumont présente sa "révolution bilingue" à l'Alliance française de L.A.
Fabrice Jaumont a un rêve : démocratiser le bilinguisme dans l’enseignement public américain.
Pendant des années, l’attaché éducatif et linguistique aux Services culturels de l’Ambassade de France à New York a formé les parents, francophones et autres, à faire une “révolution bilingue” dans les écoles new-yorkaises. C’est cette expérience qu’il livre dans The Bilingual Revolution: The Future of Education is in Two Languages (TBR Books, en français et en anglais) qu’il présentera et dédicacera à l’Alliance française de Los Angeles, le jeudi 15 février.
Véritable manuel pratique et détaillé à l’usage des parents désireux de voir leurs enfants bénéficier d’une éducation «bilangue», le livre retrace les parcours, échecs et réussites de parents, français et autres, qui ont voulu ouvrir un programme bilingue dans leur école.