Il y a des choses qui ne valent pas le coup d’être vus. Ce n’est pas le cas de “The Red Sky”, la première exposition personnelle de Louise Bourgeois (1911-2010) à la galerie Hauser & Wirth à Los Angeles. Du samedi 17 février au dimanche 20 mai, elle dévoilera des oeuvres jamais exposées de la légendaire artiste franco-américaine, connue pour ses araignées géantes.
Moins monumentales, ces sept oeuvres sur papier – qui mesurent tout de même 6 m de haut et 2 m de large – ont été réalisées durant les dernières années de la vie de l’artiste. Combinant gravure, dessin, peinture et écriture, ces travaux hybrides sur des tons rouges explorent les thèmes centraux de la philosophie de Louise Bourgeois, comme la mémoire, le traumatisme, la nature et le corps.
Des oeuvres inédites de Louise Bourgeois exposées à Los Angeles
"Un moment d'égarement": secrets et séduction sur TV5 Monde US
Antoine (François Cluzet) et Laurent (Vincent Cassel) passent leurs vacances en Corse avec leurs filles, Louna, 17 ans, et Marie, 18 ans. Les choses se compliquent quand Louna (Lola Le Lann) séduit Laurent. Cette dernière tombe amoureuse, et le confesse à son père, qui cherche à savoir qui est le mystérieux amant.
C’est le pitch d’“Un moment d’égarement”, version Jean-François Richet, qui sera diffusé le dimanche 18 février à 8:30pm (EDT) / 5:30pm PDT. C’est le “remake” de la comédie de 1977 de Claude Berri. Il a été produit par le fils de ce dernier, Thomas Langmann, et Sébastien Delloye.
Une compagnie française ramène Pollock à New York
Derrière chaque grand homme se cache une femme, dit-on. Jackson Pollock, peintre impressionniste du XXe siècle, ne fait pas exception.
Dans l’ombre de l’artiste, maître du « dripping », cette technique qui consiste à laisser couler de la peinture sur une toile, se cache sa compagne Lee Krasner, peintre culte de l’expressionnisme abstrait. Dans une pièce baptisée “Pollock”, mise en scène par Paul Desveaux et traduite en anglais, le dramaturge Fabrice Melquiot et la compagnie française L’héliotrope mettent en lumière cette collaboration torturée entre les deux artistes du 15 au 25 février 2018 au Abrons Arts Center.
« Je ne sais si c’est pour rendre justice à une femme qui a sacrifié une partie de sa carrière au profit, certes, d’un des plus grands peintres américains, ou encore, parce que c’est avec Lee Krasner que Jackson Pollock eut les échanges les plus passionnants, mais je les ai imaginés tous les deux dans l’atelier. Seuls », commente Paul Desveaux. Neuf ans après sa première en France, “Pollock” retrouve son pays natal en collaboration avec les Services culturels de l’ambassade de France. Des discussions entre le public et l’équipe artistique sont prévues les 16 (avec Fabrice Melquiot) et 22 février, en fin de performance.
Un nouveau directeur pour l'International School of Brooklyn
“Je pourrais parler pendant des heures des bénéfices du bilinguisme“, s’exclame Joe Santos dans un grand sourire.
Depuis début janvier, ce globe-trotter est le nouveau directeur de l’International School of Brooklyn (ISB). Il succède à Rebecca Skinner, fondatrice de l’école. Joe Santos arpente les couloirs de l’établissement qu’il connaît par coeur, lui qui y a enseigné et dirigé la middle school. “Bonjour!” annonce-t-il en entrant dans une classe en français de first grade: “Je comprends mieux le français que je ne le parle“, admet-il pudiquement.
Né à Gibraltar, Joe Santos étudie à Londres. En 1995, désireux de découvrir de nouveaux horizons, le Britannique décide de s’envoler pour Mexico City où il enseigne dans une école internationale pendant six ans, avant d’avoir à nouveau la bougeotte et de tenter l’enseignement en Chine, au Brésil et à Barcelone. En 2013, avec sa femme américaine (francophone et francophile), il décide de s’installer à Brooklyn, avec leurs deux enfants.
Passionné de voyages, Joe Santos se sent “parfaitement bien” à l’ISB, une école privée fondée par des parents d’élèves en 2005 et qui rassemble 335 enfants, de la crèche au 8th Grade, dans des programmes en français et en espagnol. Là, 45 nationalités se côtoient. A la maison, les enfants parlent l’anglais, le français ou l’espagnol et apprennent progressivement au cours de leur scolarité à parler les trois langues. “Nous sommes une école qui forme des aventuriers, des élèves engagés et des leaders”, explique Joe Santos. “On leur apprend à apprendre”. Pour le directeur de l’école, la grande force de l’International School of Brooklyn tient aux enseignants, qui travaillent tous dans leur langue maternelle.
“La communauté est très importante, rappelle Joe Santos. Il y a un sentiment d’appartenance et les parents sont très engagés. Ce sont des parents qui partagent une vision globale du monde, qui veulent offrir à leurs enfants l’expérience de la flexibilité et du bilinguisme, voire du trilinguisme”.
Ils sont Français, Américains et fous amoureux
Oubliez La Fayette, Rochambeau ou la Statue de la Liberté. Les vrais symboles des relations franco-américaines, ce sont les couples franco-américains. Des héros du quotidien qui ont su surmonter les galères du “dating”, bravé les visites chez les beaux-parents parlant une langue différente, survécu aux mariages américains qui se terminent tôt ou aux mariages français qui finissent tard.
Charlotte Brelet von Sydow, une Française qui a créé le tumblr Couples Beyond Borders sur les couples franco-américains, a rencontré quinze couples en France et aux Etats-Unis qu’elle a interviewés et dont elle poste les témoignages sur sa plateforme. Faire des généralisations n’a pas de sens. “Pour certains, l’amour dépasse les cultures“, dit-elle, tout en reconnaissant quand même des différences réelles. “Dans le domaine sexuel, une Américaine que j’ai interviewée pensait que le rapport sexuel était un acte de rodéo, alors que les Français sont plus collés-serrés, moins acrobatiques, rit-elle. Par contre, elle a trouvé que les Américains étaient plus romantiques que les Français, qui sont plus machos“.
Mais notre “Frenchy” n’est pas toujours à la hauteur de la réputation nationale. En particulier les 14 février. « Il pense que la Saint-Valentin est une fête capitaliste et factice, alors il ne fait rien de spécial ce jour-là, explique l’Américaine en riant. Il m’a quand même offert une carte la première année, mais depuis, si je n’organise pas quelque chose, on ne fait rien. »
Pour Bruno Yvon, qui a rencontré son épouse Laura à Paris en 2011 par le biais d’amis, la surprise est venue lors du mariage dans le Lot en 2015. Débarquent alors une cinquantaine d’Américains, dont certains visitant la France pour la première fois. A l’occasion de ce D-Day romantique, la Dépêche du Midi a même envoyé un journaliste pour faire un article. “Au moment de la préparation du mariage, la grande différence a été le rehearsal dinner, tradition inconnue en France. Et le brunch du lendemain inconnu aux USA. On a donc décidé de faire les deux!“.
Ce n’est pas la seule différence. “Les mariages américains se terminent tôt alors qu’en France , on fait la fête toute la nuit, souligne Diane Vickroy. On a cherché des lieux en Californie et en France et c’était le jour et la nuit. Aux Etats-Unis, nous devions terminer la soirée à 11pm contre 5am pour la plupart des lieux en France”.
Bastien, pâtissier français de 28 ans basé à Philadelphie, est en couple avec Abbey, une Américaine rencontrée dans un bar parisien lors des vacances de cette dernière. “J’ai toujours adoré les Etats-Unis, j’y ai vécu un an quand j’avais 18 ans. J’avais déjà eu des copines américaines. Mais j’ai été très surpris quand Abbey m’a demandé d’officialiser la relation. Pour moi, c’était évident qu’on était en couple, pas pour elle”.
Malgré ce flou que connaissent bien tous les Français.e.s en couple avec des Américain.e.s, Bastien est séduit. “Elle était beaucoup plus ouverte, avenante dès le début comparé à mes ex françaises. Elle est beaucoup moins prise de tête, glisse-t-il. Dès le lendemain de notre rencontre, on s’est revus direct. Elle a une vraie spontanéité”.
Choisir de s’engager avec une personne de nationalité différente s’accompagne de problématiques auxquelles d’autres couples ne sont pas confrontés, notamment la question du choix du pays quand la relation devient sérieuse.
Pour Félicien Cassan et Darrow Carson, en couple depuis quatre ans, la question s’est posée dès le début. “Nous avons parlé très vite de la possibilité de rentrer en France. Je ne me serais pas engagé s’il en était hors de question pour lui”, assure le Français, qui est reconnaissant que son amoureux ait “pris des cours de français dès qu’on s’est rencontrés” (malgré cela, ils parlent anglais ensemble). “Je me voyais prendre ma retraite en France, reprendre un gîte, mais Félicien voulait voir du pays, il me maintient en activité”, ajoute son mari.

Tout le monde n’a pas la chance d’avoir trouvé réponse à cette question. Pour Eric, qui a souhaité rester anonyme, la décision de rentrer en France après son mariage avec une Américaine a précipité leur séparation. “Elle avait sous-estimé la difficulté de vivre en France. Elle était souvent confrontée à des stéréotypes négatifs sur les Etats-Unis, avait du mal à se faire des amis… Pour que cela marche, il faut obligatoirement que l’un des deux fasse un choix et décide de quitter son pays“, explique-t-il. Ironiquement, il a rencontré depuis une autre Américaine avec laquelle il envisage de revenir aux Etats-Unis. “L’Amérique a retrouvé mon coeur, sourit-il. On vient de deux pays différents, mais ça rend l’aventure encore plus excitante”.
Propos recueillis par Sandra Cazenave (LA), Rémi Gaggioli (Washington), Céline Bruneau, Maxime Aubin et Alexis Buisson (New York)
3 menus pour une Saint-Valentin à la maison
Quoi de plus romantique qu’un petit dîner surprise en amoureux à la maison ? French Morning vous a concocté trois menus Saint-Valentin pour une soirée réussie. Tous les ingrédients en rouge sont disponibles sur Le Marché.
Le Menu Festif : des recettes gourmandes qui font chaud au coeur.
Entrée : toast de foie gras à la truffe
Ingrédients pour deux personnes: foie gras à la truffe (140g), mini toasts.
Plat : cuisse de canard confite au miel épicé et pommes de terre sautées
Ingrédients pour deux personnes : 2 cuisses de canard confites, 2 cuillères à soupe de miel, 1 gousse d’ail, 3 cuillères à soupe de sauce soja, 1 cuillère à café d’épices, 400g de pommes de terre.
Préparation:
Etape 1: la veille, écraser l’ail dans un bol avec le miel, les épices et la sauce soja. Mélanger bien et verser la marinade sur les cuisses de canard, mises au préalable dans une cocotte. Retourner les cuisses et laisser mariner toute la nuit.
Etape 2: le jour J, allumer votre four à 230°C (th. 8). Faire cuire le canard pendant 1h dans sa cocotte, en commençant peau vers le haut. A mi-cuisson, retourner les cuisses.
Etape 3: éplucher, laver et couper les pommes de terre en rondelles. Faire chauffer une sauteuse à feu vif et verser trois cuillères à soupe de graisse de canard. Ajouter les pommes de terre et remuer régulièrement pendant cinq minutes. Saler et poivrer. Couvrir et laisser cuire à feu moyen pendant quinze minutes.
Etape 4: servir très chaud avec les cuisses de canard.
Fromages : voyage aux quatre coins de la France avec notre plateau de 6 fromages
Dessert : sablé aux biscuits roses
Ingrédients pour une quinzaine de sablés : 10 biscuits de Reims, 80g de farine de blé, 40g de beurre, 20g de sucre, 20g d’amandes en poudre, 1g de levure chimique, 1 oeuf.
Préparation:
Etape 1: tamiser la farine avec la levure chimique. Faire un puits et insérer le beurre coupé en petits morceaux.
Etape 2: écraser les biscuits roses pour en faire des miettes. Sabler ensuite farine, levure chimique, beurre, sucre, poudre d’amandes et biscuits roses jusqu’à obtention d’une texture rappelant celle du sablé. Faire une fontaine avec ce mélange et insérer l’oeuf au centre. Mélanger.
Etape 3: écraser la pâte sous la paume de la main pour la rendre lisse et homogène, arrêter l’opération dès que la pâte ne colle plus au plan de travail. Faire une boule, aplatir légèrement, et envelopper dans du film alimentaire.
Etape 4: laisser reposer pendant une heure.
Etape 5: étaler la pâte à 4mm d’épaisseur puis détailler des disques de 5cm de diamètre avec un emporte pièce ou un petit verre. Dorer avec de l’eau et saupoudrer avec les miettes restantes de biscuits roses.
Etape 6: cuire au four à 200°C (th. 6/7) pendant dix minutes. Les sablés sont prêts !
Le Menu Bonne Franquette : simple mais efficace
Entrée : terrine de porc et canard du Périgord avec 20% de foie gras
Ingrédients pour deux personnes : 80g de terrine, pain.
Plat: salade de lentilles vertes du Puy à la truite.
Ingrédients : 160g de lentilles, 2 tranches de truite fumée, quelques feuilles de roquette, quelques groseilles, 1 oignon.
Pour la vinaigrette: moutarde de Dijon, sel, poivre, huile de colza, 1/2 jus de citron, vinaigre de champagne et piment d’espelette.
Préparation:
Etape 1: cuire les lentilles environ vingt minutes.
Etape 2: découper tous les ingrédients en petits morceaux et mélanger avec les lentilles froides.
Etape 3: mélanger la moutarde, l’huile, le jus de citron, le vinaigre et le piment pour la vinaigrette, et ajouter aux lentilles. A déguster très frais.
Dessert : guimauve grillée au feu de cheminée
Ingrédients pour deux personnes : un paquet de chamalows (100g).
Préparation: piquer la guimauve sur une tige en métal et faire griller au dessus de la braise (à environ dix, quinze centimètres) en tournant lentement. Au bout de deux minutes, la guimauve est caramélisée: l’extérieur est donc croustillant et l’intérieur moelleux.
Le Menu Healthy-Veggie : pour lui faire plaisir
Entrée: velouté de marrons
Ingrédients pour deux personnes : 200g de marrons entiers, 1 litre de bouillon de volaille, 20 cl de crème liquide, épices, 1 pincée de noix de muscade.
Préparation:
Etape 1: verser le bouillon de volaille dans une casserole et porter le à ébullition. Egoutter les marrons puis les ajouter dans la casserole contenant le bouillon. Couvrir et laisser cuire vingt-cinq minutes à feu doux.
Etape 2: sortir les marrons et les mélanger avec la crème et une partie du jus de cuisson (mettre du jus au fur et à mesure en fonction de la consistance souhaitée). Saupoudrer d’épices et d’une pincée de muscade râpée.
Plat : couscous aux légumes du soleil
Ingrédients pour deux personnes : 200g de couscous, 3 carottes, 2 navets, 1 gousse d’ail, 1 oignon, 2 courgettes, 2 cuillères à soupe d’Harissa, 1 boîte de tomates pelées, 1/2 cube de bouillon de légumes, herbes et épices(thym, safran, cumin etc).
Préparation:
Etape 1: couper les légumes en petits morceaux. Faire cuire les carottes avec l’oignon, l’ail, le demi-cube de bouillon, les tomates pelées et 1 verre d’eau. Mélanger et couvrir.
Etape 2: au bout d’une quinzaine de minutes (les carottes doivent être tendres), ajouter la courgette et les navets. Ensuite, ajouter les épices et les deux cuillères à soupe d’Harissa. Laisser mijoter à feu doux pendant trente minutes en remuant de temps en temps.
Etape 3: portez un litre et demi d’eau salée à ébullition dans une casserole et verser deux sachets cuisson de couscous Tipiak. Maintenir à feu vif pendant 1 min 30. Sortir le sachet avec une fourchette et laisser égoutter 20 secondes. Verser le couscous dans un plat et ajoutez une noix de beurre ou un filet d’huile d’olive, puis tous les légumes.
Dessert : financier aux amandes
Ingrédients pour deux personnes : 100g de beurre, 90g de poudre d’amandes, 120g de sucre, 1 sachet de sucre vanillé, 60g de farine, 3 blancs d’oeufs, et une pincée de levure chimique.
Préparation:
Etape 1: préchauffer votre four à 200°C (th. 6-7).
Etape 2: faire fondre le beurre et laisser refroidir. Dans un saladier, mélanger la farine avec la poudre d’amandes, et le sucre. Ajouter l’oeuf et mélanger délicatement.
Etape 3: ajouter le beurre noisette ainsi qu’une pincée de levure chimique et continuer de mélanger.
Etape 4: enfourner quinze minutes dans des moules préalablement beurrés. Une fois cuits, démouler les financiers et les laisser refroidir avant de les déguster.
La Nouvelle-Orléans fêtera ses 300 ans avec ou sans Emmanuel Macron
Pour ses 300 ans, la Nouvelle-Orléans espère bien recevoir un invité de marque. Emmanuel Macron pourrait profiter de sa visite d’Etat aux Etats-Unis en avril pour faire un saut à la “Big Easy”. “Il a été invité mais rien n’est confirmé“, indique Michael Hecht, président d’un organisme de développement économique local et responsable de l’un des comités derrière l’organisation des événements du tri-centenaire.
“S’il venait, il serait le troisième président à faire le déplacement dans l’histoire de la ville après Charles de Gaulle et Valéry Giscard d’Estaing, abonde le consul de la Nouvelle-Orléans Vincent Sciama. Ca serait très apprécié“.
Emmanuel Macron ou pas, la Nouvelle-Orléans entend bien laisser les bons temps rouler toute l’année pour souffler ses trois cents bougies. Les festivités ont déjà commencé, avec nombre d’expositions sur l’histoire de la ville, de la présence catholique au rôle joué par les femmes dans la construction et la reconstruction de “NOLA”.
Plusieurs temps forts sont prévus jusqu’en décembre: un symposium en mars sur les peuples variés qui ont habité la ville au fil des siècles, le festival de musique French Quarter Festival, un week-end international en avril en présence de dignitaires du monde entier…
L’organisation des festivités dure depuis deux ans. “Il n’y a pas beaucoup de villes américaines qui peuvent se targuer d’avoir 300 ans. Mais nous faisons plus que de célébrer les trois siècles passés: nous nous interrogeons sur notre raison d’être pour le futur. Cette quête de sens a été renforcée par le passage de l’ouragan Katrina en 2005“, précise Michael Hecht, lointain descendant d’Alsaciens et de Grenoblois.
Les racines françaises de la ville sautent aux yeux (et aux oreilles) de quiconque visite la ville. Elles se retrouvent dans le nom des rues, le “French Quarter”, centre historique de la ville où l’on vient écouter de la musique et boire un verre de trop, mais aussi dans les expressions. “Ici, on dit ‘make our groceries’, et non ‘buy groceries’, en référence au “faire nos courses” des Français. Les locaux se sont appropriés l’héritage français”, poursuit Michael Hecht, qui rappelle que les influences “espagnoles, scandinaves, africaines, afro-caribéennes, allemandes et irlandaises” ont aussi forgé la ville.
“C’est une année importante pour les relations entre la Nouvelle-Orléans et la France“, ajoute le consul de France Vincent Sciama. La France sera représentée pendant les festivités au travers d’événements comme l’exposition “New Orleans, The Founding Era” sur les premières années de la ville fondée par Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville. En octobre, une autre exposition consacrée aux collections d’art de Philippe II, Duc d’Orléans sera inaugurée au New Orleans Museum of Art.
2018 marque également les 50 ans du CODOFIL, l’organisme public chargé de la promotion du français en Louisiane. “Il y a 90.000 touristes français qui viennent tous les ans à la Nouvelle-Orléans, résume le consul. Ça va au-delà de la sympathie“.
La communauté française officielle grandit aux Etats-Unis et au Canada
Le nombre de Français inscrits au registre consulaire continue sa croissance en Amérique du Nord.
Selon des chiffres mis à jour en février par le Quai d’Orsay, la taille officielle de la communauté française aux Etats-Unis a augmenté de 3,71%, passant de 157.849 personnes en 2016 à 163.699 en 2017. L’évolution est similaire au Canada, où elle grandit de 2,39% (de 101.541 en 2016 à 103.967 en 2017).
Le nombre total d’inscrits dans le monde au 31 décembre 2017 s’élève à 1 821 519, soit une progression de 2.2% par rapport à 2016. “Cette augmentation est inférieure à la tendance moyenne d’accroissement de la communauté française à l’étranger au cours des dix dernières années, à savoir une croissance annuelle moyenne de 3,24 %“, fait remarquer le ministère des affaires étrangères.
Les Français restent bien implantés dans les pays européens. Le top 5 des pays accueillant le plus d’inscrits reste inchangé: Suisse, États-Unis, Royaume-Uni, Belgique et Allemagne. Au Royaume-Uni, le nombre d’inscrits a augmenté de 5,19% entre 2016 et 2017 (de 140.224 à 147.506)
Ces chiffres ne signifient pas qu’il y a plus de Français à l’étranger. Ils montrent simplement que plus de Français ont fait la démarche de s’inscrire au registre des Français tenu par les consulats. L’inscription n’est pas obligatoire mais elle est fortement recommandée pour les séjours de plus de six mois.
Pourquoi le subway ne traverse-t-il pas Central Park ?
Si vous aimez imaginer les futures lignes du métro en regardant un plan du subway, vous aurez certainement envie de tracer une belle ligne traversant Central Park d’est en ouest. Parce que vous avez l’esprit pratique, vous vous demandez, en effet, pourquoi vous devriez descendre à Midtown quand vous êtes dans l’Upper West Side pour aller dans l’Upper East ou inversement.
Tout d’abord, rappelons, avant que nos lecteurs ne le fassent pour nous, que plusieurs lignes de bus traversent Central Park au niveau des axes transversaux. Les spécialistes du subway noteront par ailleurs que plusieurs métros passent déjà sous le parc, sans le traverser. C’est le cas des lignes 2 et 3, qui mordent le coin nord-ouest de l’espace vert pour s’élancer vers Harlem et le Bronx, ou encore des Q, F, N, R et W dans le sud-est.
Si plusieurs lignes rentrent dans le parc, pourquoi donc ne pourraient-elles pas le traverser complètement ? Pour Andrew Lynch, un spécialiste du subway auteur du blog Vanshnookenraggen, la raison tient à l’organisation de la ville au moment où le subway a été construit. “95% du subway a été construit entre 1900 et 1940. La ville était très différente à l’époque. Au début du XXème siècle, tous les emplois se trouvaient Downtown, en dessous de la 14ème rue. Le subway permettait aux personnes qui y travaillaient d’y aller et d’en sortir rapidement, explique-t-il. Parce que l’East Side était bien relié, la demande de transports s’est organisée selon un axe nord-sud”. La situation a commencé à changer vers la moitié du siècle avec l’emergence de Midtown Manhattan comme centre d’affaires. “C’est à ce moment-là qu’on a commencé à voir plus de lignes crosstown“, poursuit l’expert.
Les différences entre l’Upper West Side et l’Upper East Side ont également tué toute demande de ligne “crosstown” sous le parc. “L’ouest était plus rural au début du XXème siècle alors que l’est était plus urbain, indique Andrew Lynch. Plus tard, l’Upper East Side est devenu le repaire de l’old money et l’Upper West, celui des nouveaux riches. Ils ne voulaient pas se mélanger”.
Y a-t-il des obstacles géologiques à construire sous le parc ? Selon Andrew Lynch, avec les technologies de forage actuelles, cela ne devrait pas être difficile. “Cela aurait du sens de faire une telle ligne aujourd’hui”, conclut-il, compte-tenu des changements démographiques des dernières décennies. La construction d’une portion du métro de la 2eme Avenue a “prouvé que c’était possible. Mais les problèmes de surcoûts, qu’on a constatés lors de la construction du 2nd Avenue subway, doivent être solutionnés”.
Un spectacle pour rire de l'amour à La Maison Oakland
« Ça commence avec un baiser… ou juste un regard gênant et alcoolisé à l’autre bout du bar ». Parce que les histoires d’amour ne sont pas toutes comme dans les films, la Saint-Valentin est le prétexte parfait pour en pleurer de rire. Et cela tombe bien puisque La Maison Oakland organise un stand-up comedy show, vendredi 9 février, présenté par la comique française Clara Bijl.
Dans le quartier de Fruitvale, à Oakland, le loft d’artistes de Mathilde Froustey, l’étoile française du San Francisco Ballet, accueille pour l’occasion un casting d’humoristes 100 % féminin : Chey Bell (à l’affiche du dernier festival SF Sketchfest), Dom Gelin (finaliste de l’Ultimate Miami Competition), Emily Van Dyke (gagnante du Walk the Plank Competition) et Kelly Anneken (à l’affiche du Women in Comedy Festival de Boston).
Le premier Salon du bilinguisme de San Francisco trouve son public
Dès l’ouverture de la Bilingual Fair de French Morning, les couloirs de l’hôtel Méridien qui accueille l’événement, bruissent dans différentes langues. Un public important – environ 600 personnes au total – surtout des jeunes parents, est venu à la rencontre d’écoles, programmes périscolaires, maisons d’éditions, réseaux d’entraide, auteurs qui défendent avec ferveur le bilinguisme.
Pour les écoles, c’est l’occasion d’expliquer à de futurs candidats à l’admission ce qui les différencie les unes des autres. “De nombreux parents demandent quel type de chinois nous enseignons, et quel curriculum nous suivons”, explique Melissa Morgenstern, directrice des admissions de Shu Ren International School à Berkeley. “Ce genre de salon permet d’éclairer les parents sur l’offre d’éducation que nous proposons. On constate en effet que les différences de curriculum d’une école francophone à une autre ne sont pas toujours évidentes à comprendre”, confirme Laurent Scotto, enseignant à French American International School.

Certaines écoles voient dans le salon une occasion de se faire mieux connaître. Michelle Tager, fondatrice de ALEFB, qui dispense des cours d’arabe, vante les mérites des cours en ligne: “Pour nous, c’est l’occasion de montrer qu’on peut facilement apprendre l’arabe grâce à nos cours sur Skype. C’est un media que les enfants adorent.”

Tout au long de la journée, les conférences autour de l’importance d’une éducation bilingue ont attiré autant les parents que les éducateurs venus y puiser de l’inspiration: de l’impact de l’apprentissage des languages sur le système cognitif aux exemples de classes bilingues créées grâce à l’opiniâtreté de parents d’élèves, sans oublier l’avantage de parler plusieurs langues dans le milieu professionnel, la réflexion est riche d’enseignements et de découvertes pour le public.
Sophie Zugnoni captive particulièrement son audience en décrivant le lancement réussi d’un programme en chinois dans une école publique de Redwood City: “Au départ, nous n’étions qu’un petit groupe de mamans désirant apporter la langue et la culture chinoise à nos enfants. Nous avons bien étudié les programmes similaires, puis avons convaincu de nombreux parents de soutenir notre projet devant le conseil d’administration de l’école qui accueille désormais notre programme. Il faut savoir prendre des risques, un peu comme si vous lanciez une start-up.”
Allemand, français, chinois…le choix est difficile

Jean-Paul Sallat est venu se renseigner sur les lycées qui conviendraient le mieux à ses neveux. “Je suis trilingue (français, espagnol et anglais), et j’ai fait mon lycée à la French Américain International School de San Francisco. Je suis venu faire le tour des écoles francophones, mais elles restent très chères. Grâce à la variété des exposants, j’ai pu découvrir d’autres options, comme la Scuola, que je ne connaissais pas du tout.”

Ann Cai, maman de deux filles de 3 et 5 ans, écoute attentivement les représentants d’Alto International School décrire le curriculum de cette école d’immersion en allemand, située à Menlo Park: “Je parle mandarin, et j’aimerais que mes enfants apprennent une langue européenne en plus de l’anglais et du chinois. Nous aimons voyager, et la maîtrise d’une autre langue est toujours un avantage. Le choix reste très dur: peut-être que si nos filles se destinent à être ingénieurs, nous choisirons l’allemand, mais si elles sont plus portées sur les arts, le français sera sans doute plus indiqué!”
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Le concours d’essai sur le bilinguisme a été remporté par Hirad Marami pour le collège (Lycée Français de San Francisco – 8th Grade) et Yingwei Xu (Balboa High School – 11th Grade) pour le lycée. Ils ont été choisis parmi de nombreux candidats qui ont couché sur papier le fruit de leur réflexion sur le sujet suivant: “En quoi le fait d’être bilingue vous différencie, vous change ou vous définit? “. Bravo à eux!
Une conversation "culottée" avec Pénélope Bagieu à New York
La dessinatrice française la plus célèbre de New York, Pénélope Bagieu, participera à une discussion avec l’auteure Mona Eltahawy le mardi 6 mars à la librairie Albertine. Thème de leur conversation: Culottées, le dernier ouvrage de la Française installée à Brooklyn, qui vient de sortir aux Etats-Unis sous le nom de Brazen.
De la journaliste Nellie Bly à l’astronaute afro-américaine Mae Jemison en passant par Josephine Baker et la militante pour les droits des femmes Naziq al-Abid, Pénélope Bagieu brosse, en dessins, le portrait de femmes rebelles, connues ou moins connues. La conversation, gratuite, sera en anglais. RSVP pas nécessaire.