Plutôt que d’attendre la construction d’une machine à remonter dans le temps, direction le NSU Art Museum de Fort Lauderdale. Jusqu’au 18 octobre, le musée présente des peintures représentant la vie quotidienne dans les deux villes, alors en pleine transformation, dans le cadre de son exposition “Midnight in Paris & New York: Scenes from the 1890s – 1930s”.
L’exposition est centrée sur le travail de William James Glackens, peintre américain de la fin du XIXe siècle qui rejeta les conventions artistiques de l’époque pour représenter des scènes originales de la classe moyenne américaine. Pendant la période couverte par l’exposition, la Tour Eiffel et le Sacré-Coeur ont été terminés, de même que le Flatiron et le Woolworth Building à New York.
Les tableaux de l’Américain sont accompagnées de peintures françaises de la même époque et du même style artistique réalisées par des artistes tels que Alphonse Mucha ou Henri de Toulouse-Lautrec.
En plus de ces différentes œuvres, l’exposition présente de nombreux objets symboliques de la France et des Etats-Unis de l’époque 1890-1910 (meubles, verre, objets en métal et en argent).
Ce qui surprend le plus quand on passe la porte de Soho Places, c’est le calme. Ici, pas de table de ping pong ou de stand de console de jeux pour se détendre entre deux rendez-vous. Virginie Glaenzer, à l’origine du projet, a souhaité un espace différent des co-working “à l’ambiance de fraternité étudiante bruyante“.
Soho Places (Small Office Home Office) a ouvert en décembre dernier, en plein coeur du quartier éponyme. “C’est en fait presque un hasard, sourit Virginie Glaenzer, puisqu’on avait quasiment signé pour un local dans le Chrysler Building”. Au rez-de-chaussée d’une ancienne galerie d’art à l’abandon, la Française a installé 40 postes de travail, répartis dans des alcôves insonorisées et équipées de banquettes confortables. “Le principe de Soho Places est de proposer des places à l’heure que l’on peut réserver“, explique cette Française installée depuis 22 ans aux Etats-Unis. Il existe une formule à 6 dollars pour une heure, un day pass de 4 heures pour 24 dollars et une formule flexible de 20 ou 40 heures par mois.
Pour le moment, les clients sont des free-lancers qui travaillent surtout chez eux mais qui ont besoin de se concentrer quelques heures ou d’un endroit calme pour rencontrer des clients: “Ce sont des personnes qui n’ont pas envie de se retrouver dans un café ou dans un lobby d’hôtel“. Virginie Glaenzer a également identifié des étudiants, des “business on the go” et des “wanna be entrepreneurs” qui viennent en dehors de leurs heures de bureau pour réfléchir à un concept.
La fondatrice de Soho Places a placé un tableau à l’entrée de son espace où chacun est libre de proposer ses compétences en échange de celles d’un autre membre. “Je connecte les gens quand il y a un match“, explique-t-elle. L’entrepreneuse, ancienne directrice marketing, avait observé avec enthousiasme la création des premiers espaces de co-working à San Francisco et New York, mais elle s’est rendue compte que le modèle le plus répandu ne coïncidait pas forcément avec la demande de tous les clients potentiels. “J’aime l’idée d’un espace silencieux où l’on vend du temps, où on peut être concentré”, soutient Virginie Glaenzer. Pour autant, pas question de transformer le lieu en bibliothèque: les coups de fil sont bien entendu autorisés, ainsi que le travail en groupe. “Les alcôves sont phonétiquement équipées pour absorber les sons et garantir la confidentialité”. Après deux mois d’activité, Virginie Glaenzer pense déjà à ouvrir de nouveaux espaces à Manhattan.
Après avoir écumé les salles françaises l’année dernière, le film “L’Amant Double” (“Double Lover” en anglais) sort aux Etats-Unis. Il sera diffusé à Austin le mercredi 21 février à 7:30 pm, au cinéma Alama Drafthouse South Lamar.
Thriller érotico-psychologique, “Double Lover” est une histoire troublante sur le thème du dédoublement et de la gémellité, inspirée d’un roman de Joyce Carol Oates. L’actrice française Marine Vacth y interprète Chloé, une jeune femme fragile et névrosée qui tombe amoureuse de Paul, son psychothérapeute -joué par l’acteur belge Jérémie Renier. Croyant filer le parfait amour avec lui, la jeune femme se rend compte que son amant cache en réalité un lourd secret.
Réalisé par François Ozon, “Double Lover” est co-présenté à Austin par le Ciné-Club de l’Alliance Française, et The All Genders, Lifestyle, and Identities Film Festival, un festival du film LGBT qui aura lieu du 6 au 9 septembre prochain à Austin.
Les places pour “Double Lover” sont disponibles en réservation au prix 12,33$.
Michel Berty, un des artisans de la “success story” du géant des services technologiques Capgemini et figure de la communauté française de New York, est décédé à l’âge de 78 ans. L’annonce de sa disparition a été faite mardi 13 février par la Surgeons of Hope Foundation (SOH), dont il a été membre du conseil d’administration.
Pour l’association, Michel Berty était “la combinaison rare d’un scientifique, un capitaine d’industrie, un investisseur et un philanthrope“. Diplômé de physique et titulaire d’un MBA de la Sorbonne, il a occupé des postes de direction au sein de Capgemini en France et aux Etats-Unis pendant 26 ans. Il a notamment été le fondateur et PDG de la filiale américaine de la multinationale anciennement appelée Cap Gemini-Sogeti.
Selon le site de Capgemini, c’est la première fois qu’une entreprise de technologie française traversait l’Atlantique. Pour lancer la filiale en 1981, il s’était installé avec sa famille dans le Milwaukee, où il a démarré le “Bastille Day” local, qui attire aujourd’hui 250.000 personnes tous les ans sur plusieurs jours. Il avait raconté cette expérience américaine dans un ouvrage intitulé Bastille Day à Milwaukee.
Après son départ à la retraite, Michel Berty est resté impliqué dans plusieurs entreprises du secteur comme consultant ou investisseur. En plus de ces activités, il était investi dans plusieurs associations et causes caritatives. Outre Surgeons of Hope, qui vient en aide à des enfants atteints de problèmes cardiaques en Amérique latine, il avait monté le chapitre de l’Arche USA (soutien aux personnes ayant un handicap mental) sur Long Island, où il résidait avec son épouse Marie-Eve. Il a également été Vice-président de la Chambre de commerce franco-américaine de New York, conseiller du commerce extérieur et membre du conseil d’administration du Center for French Civilization and Culture de l’université NYU.
Ses réalisations lui ont valu d’être nommé Chevalier de la Légion d’Honneur et Officier de l’Ordre National du Mérite.
“C’était un homme plein de vie. Il inspirait la joie. Il avait eu une passion pour la chanson et connaissait les airs des années 70 par coeur. Selon les circonstances, il poussait la chansonnette“, se souvient son ami Michel Longchampt, vice-président à Surgeons of Hope. Les deux hommes se sont rencontrés dans les années 80. “Il a eu une vie professionnelle très active, remplie de succès“. Une vie que sera célébrée lors du prochain gala de SOH en mai.
À chaque grande métropole mondiale, son quartier chinois. Mais le Chinatown de San Francisco est unique en son genre : c’est là que s’est établie la plus grande communauté chinoise hors d’Asie et il s’agit du plus ancien quartier chinois d’Amérique du Nord. French Morning vous fait passer la Dragon Gate, à l’angle de Grant Avenue et Bush Street. Voici cinq activités à l’occasion des festivités du Nouvel An chinois qui célébrera, vendredi 16 février, l’année du chien. L’historique parade illuminée (Crédit : Southwest Airlines Chinese New Year Parade )
Des dragons et des lions dansant multicolores, fanfares, lanternes, acrobates… La parade, véritable point d’orgue des festivités, illuminera, comme chaque année, une partie du centre-ville de San Francisco (voir plan ci-dessous). L’IFEA (International Festivals & Events Association) l’a classée dans le top 10 des meilleures parades au monde. Au total, une centaine de personnes participeront au défilé. Samedi 24 février, de 5:15 pm à 8 pm. Départ : à l’angle de la 2nd Street et Market Street. Lien Eventbrite. Evenement Facebook. L’élection de Miss Chinatown (Crédit : Facebook Miss Chinatown USA Pageant) Qui succédera à Karen Yang, Miss Chinatown U.S.A 2017 ? Pour avoir la réponse, assistez au concours de beauté en marge des festivités du nouvel an lunaire. Depuis soixante ans, des jeunes femmes d’origine chinoise viennent des quatre coins des Etats-Unis défiler à San Francisco pour décrocher le titre de Miss Chinatown. La gagnante deviendra l’ambassadrice de la communauté chinoise pendant toute l’année 2018. Jeudi 22 février, à partir de 7:30 pm. War Memorial Herbst Theater, 401 Van Ness Street, San Francisco. Informations et tickets. Evenement Facebook. Concert de musique chinoise au SF Symphony (Crédit : SF Symphony) Cette année, le concert de musique chinoise organisé par le San Francisco Symphony sera un peu particulier : il rendra hommage à Edwin Mah Lee, le maire de San Francisco décédé brusquement le 12 décembre dernier. La représentation sera précédéé d’une réception dans le Davies Symphony Hall avec un buffet et des animations pour petits et grands. Samedi 24 février, à partir de 2 pm. San Francisco Symphony, 201 Van Ness Ave, San Francisco. Informations et tickets. Evenement Facebook. Une balade au zoo (Crédit : SF Zoo) À quelques mètres de la plage d’Ocean Beach, le zoo de San Francisco propose une chasse au trésor pour découvrir les animaux du zodiaque chinois. En cette année du chien, c’est aussi l’occasion de s’arrêter devant l’enclos du Wolf Canyon pour y observer les loups mexicains (Canis lupus baileyi). Et pour les visiteurs nés une année du chien (1922, 1934, 1946, 1958, 1970, 1982, 1994, 2006, 2018), l’entrée est gratuite ! Samedi 24 et dimanche 25 février, de 10 am à 4 pm. San Francisco Zoo, Sloat Boulevard & Great Highway, San Francisco. Informations et tickets. La course YMCA de Chinatown Rien à voir avec les “Village People”. La course YMCA – 3,1 miles (5K) ou 6,2 miles (10K) selon parcours – est un événement destiné à lever des fonds pour financer Physical Education Program (PEP) de Chinatown. Le parcours, à faire en marchant ou en courant, traverse le quartier de Chinatown, puis de Russian Hill pour finir le long d’Embarcadero avec sa vue imprenable sur la Baie. Dimanche 4 mars, à partir de 7 am. Chinatown YMCA Run, point de départ au croisement de Grant Avenue et Sacramento Street, San Francisco. Informations et tickets. Evenement Facebook.
Avis aux collectionneurs. L’huile sur toile « Le Christ Jardinier » du célèbre peintre français Édouard Manet, estimée à 4,3 millions de dollars, sera présentée pour la première fois aux États-Unis durant la foire d’art contemporain Art Wynwood qui prend ses quartiers du 15 au 19 février à Miami.
Longtemps exposée en Europe, notamment à la Kunsthalle de Hambourg en Allemagne, l’oeuvre du peintre français fait irruption sur la scène artistique américaine. « C’est une grande fierté car les tableaux d’Édouard Manet sont extrêmement rares en collection privée, l’artiste ayant produit peu d’huiles », indique Jean-Marc Michali, galeriste français à West Palm Beach, qui a fait l’acquisition de cette oeuvre il y a plus de dix ans. “Le Christ Jardinier” d’Édouard Manet
« C’est l’une des seules toiles du peintre dont le sujet est lié à la religion, et surtout un bel exemple de la modernité d’Édouard Manet, véritable père de l’art moderne », ajoute le professionnel de l’art qui présentera également des oeuvres de Pablo Picasso et Pierre Soulages.
À l’occasion de la septième édition d’Art Wynwood, les férus d’art pourront par ailleurs découvrir les oeuvres de 180 artistes présentées par près de soixante-dix galeries internationales. Parmi elles, la galerie parisienne de Mark Hachem qui exposera notamment les oeuvres de Michelangelo Bastiani, d’Yves Hayat et de Daniel Samper. Les galeries françaises 55Bellechasse et Frédéric Got font également partie du voyage artistique.
Pas besoin d’habiter la Nouvelle-Orléans pour célébrer un Mardi gras haut en couleurs et en festivités.
Mardi 13 février, après le travail, munissez-vous de votre plus beau masque et participez au défilé de Wharf Street. La parade de chars colorés se tiendra en musique de 6 pm à 6:30 pm au départ de 7th Street SW. Préparez-vous à attraper des perles au passage des véhicules !
Afin de pimenter la parade, tous les spectateurs sont invités à voterpar téléphone pour leurs chars préférés. Une soirée dansante aura lieu au District Pier et un feu d’artifice clôturera la soirée en beauté.
L’appartement new-yorkais de Catherine Cusset s’ouvre sur une large et haute bibliothèque, introduction sans détour à la passion et au métier de cette écrivaine française.
Dans le vaste salon lumineux, un petit bureau en bois attire le regard. C’est ici qu’elle écrit. Elle y a passé des mois à étudier le parcours artistique, les relations sentimentales et, surtout, les doutes de David Hockney, le peintre anglais aux lunettes rondes, auquel le Metropolitan Museum consacre une exposition jusqu’au 25 février. De son côté, elle publie le fruit de son enquête et de son imagination, Vie de David Hockney, son quatorzième roman, pour lequel elle a reçu le prix littéraire Anaïs Nin lundi 12 février à Paris.
L’auteure finaliste du Goncourt 2016 pour L’autre qu’on adorait n’a jamais cherché à rencontrer le peintre des piscines californiennes. “Je voulais garder ma liberté”, dit Catherine Cusset. Si les faits relatés dans le livre sont réels, les dialogues et les émotions ont été imaginés. “J’ai cousu les événements ensemble”, explique-t-elle, en montrant ses carnets de note où elle a retracé avec rigueur la chronologie du parcours du “peintre anglais vivant le plus connu”. Elle admet toutefois redouter la réaction de l’intéressé. “David Hockney va peut-être penser que je suis folle, s’amuse-t-elle. Il est le lecteur impossible de mon livre. Il ne va rien en apprendre.” Parallèles
L’artiste de 80 ans devrait en tout cas y voir un hommage à “sa liberté, sa positivité et sa combativité”, trois aspects de sa personnalité qui ont marqué Catherine Cusset.
“Je peins ce que je veux, quand je veux, où je veux”, avait écrit un jeune David Hockney tout juste sorti du Royal College de Londres. Un crédo qui l’a notamment conduit à faire du figuratif alors que ses contemporains n’avaient d’yeux que pour l’abstrait. Il s’est aussi moqué à plusieurs reprises des effets de mode et de la peur du ridicule, quitte à ne pas être dans les petits papiers des critiques d’art.
À force de coudre des morceaux de vie de David Hockney, Catherine Cusset a identifié des parallèles avec son propre parcours, “la réputation et la richesse en moins”. Comme lui, elle a été attaquée par des critiques et ressent “le désir de ne pas rester coincé(e)” dans un genre, oscillant entre romans et auto-fictions. Comme lui, elle est partagée entre deux continents. David Hockney a fui les mondanités londoniennes pour le soleil de Los Angeles. Catherine Cusset s’éloigne, elle, du microcosme parisien, où elle est prise malgré elle dans un désir de reconnaissance, et se réfugie à New York “où les gens s’en foutent”. “L’éloignement apporte une liberté, observe-t-elle. En se déplaçant, on change notre point de vue.” Une façon de garder les yeux grand ouverts. Derrière des lunettes rondes ou pas.
“Je n’aime pas vraiment les interviews“, prévient-elle d’entrée, un sourire discret, presque gêné. Après avoir crevé l’écran dans “Jeune et Jolie” en 2013 sous la direction de François Ozon, Marine Vacth a choisi de retravailler avec son réalisateur préféré, “parce que j’ai une confiance totale en lui“. Elle est à l’affiche du film “L’Amant Double” (“Double Lover”), sorti en 2017 en France et projeté dans les salles américaines à partir du 14 février.
Thriller érotico-psychologique, “L’Amant Double” est une histoire troublante sur le thème du dédoublement et de la gémellité, inspirée d’un roman de Joyce Carol Oates. Marine Vacth y interprète Chloé, une jeune femme fragile et névrosée qui tombe amoureuse de Paul, son psychothérapeute (joué par Jérémie Renier). Croyant filer le parfait amour avec lui, la jeune femme se rend compte que son amant cache en réalité un lourd secret.
Sulfureux pour les uns, choquant pour les autres, “L’Amant double” nous invite dans la tête et les fantasmes de Chloé, une femme à la sexualité libérée, tantôt dominée et dominatrice. “Je ne suis pas cette femme”, souligne Marine Vacth, heureuse d’avoir eu la liberté de “partir d’une feuille blanche pour fabriquer un personnage de A à Z”.
Certaines scènes de “L’Amant double”, notamment de sexe, sont très explicites. Marine Vacth avoue les avoir tournées “comme des cascades”. “François est très respectueux, nous avons répété en amont sur les différents lieux de tournage avec lui et Jérémie. Nous avons beaucoup ri”. Parmi ses scènes, celle du gode-ceinture se veut symbolique pour le réalisateur François Ozon. “Cette pénétration qui renverse les codes se rapproche d’un cinéma féministe que je revendique”, expliquait-il au Journal des Femmes en mai 2017.
Un thème d’actualité suite aux mouvements féministes initiés sur Twitter par les slogans #MeToo aux Etats-Unis et #BalanceTonPorc en France. Si Marine Vacth n’est pas sur les réseaux sociaux, elle trouve “formidable que des femmes aient pu s’exprimer sur ce qu’elles ont vécues“. Elle évoque cependant un sujet “ni tout noir ni tout blanc qui ne se traite pas en deux minutes” et donne du crédit à Catherine Deneuve -signataire d’une tribune sur “la liberté d’importuner” dans Le Monde avec 99 autres femmes – pour avoir eu “le courage de lancer le débat“.
Avec la sortie de “L’Amant Double” aux Etat-Unis, Marine Vacth a l’occasion de se faire remarquer hors de l’Hexagone. Mais une carrière à la Marion Cotillard ou Jean Dujardin lui plairait-elle ? “Pourquoi pas” répond t-elle laconiquement, avant d’ajouter, “ça n’a jamais été un rêve non plus”.
Les premières projections de “l’Amant Double” (“Double Lover”) auront lieu le 14 février dans les villes suivantes : New York, Los Angeles, San Francisco, San Diego, Philadelphie, Boston, Washington, Miami, Phoenix, Baltimore, Chicago, Cincinnati, Indianapolis, Boca Raton, Pittsburgh, Oklahoma City, Albany, Albuquerque, Knoxville, Charlotte, Ann Arbor et Portland.
“Stupéfaction“, “consternation“… Les huit députés LREM des Français de l’étranger ne sont pas contents et ils l’ont fait savoir.
Dans une lettre envoyée au ministre des comptes publics, datée du 9 février, ils disent avoir découvert avec “stupéfaction” la publication d’un décret augmentant de 1,7 point les cotisations maladies prélevées sur les pensions des non-résidents et sur les revenus d’activités des personnes affiliées à la Sécurité sociale française mais établis et ayant leur résidence fiscale à l’étranger.
Le décret controversé est paru le 30 décembre au Journal Officiel. Il est, semble-t-il, passé complètement inaperçu chez les élus. Leurs administrés, eux, l’ont bien remarqué et leur ont fait savoir.
Selon les élus signataires de la lettre, dont le député des Français d’Amérique du Nord et président de la commission des Affaires économiques Roland Lescure, la mesure pénalise tout particulièrement les petites retraites, qui sont par ailleurs exemptées de la hausse de la CSG-CRDS en France.
La situation est d’autant plus embarrassante qu’aucun représentant des Français de l’étranger n’a été consulté pendant l’étude d’impact du décret en décembre, selon les élus, et qu’une mission d’information pilotée par la députée des Français d’Asie Anne Genetet sur la fiscalité des Français de l’étranger est en cours.
Bercy a indiqué dans un communiqué publié le 12 février que le ministre des comptes publics Gérald Darmanin avait proposé au premier ministre Edouard Philippe de suspendre ce décret, reconnaissant qu’il ne “garantissait pas pleinement l’équité entre les Français résidant à l’étranger et ceux résidant en France“.
“C’est sûr que je préfère parler de mon travail“. Carla Bruni-Sarkozy est en tournée aux Etats-Unis en février. Mais dans les interviews données à la presse américaine, on lui pose beaucoup de questions sur son mari, l’ancien président de la république Nicolas Sarkozy, et son passé de Première Dame. “Ca ne me gêne pas d’en parler. C’était une partie exceptionnelle de ma vie, mais je ne fais pas une carrière politique. Je préfère parler de ma musique“, dit-elle.
La dernière fois qu’elle est venue en tournée aux Etats-Unis, en 2014, Nicolas Sarkozy préparait son retour dans la vie publique, et avait rencontré Hillary Clinton à New York avant le concert de son épouse. Avec son mari en marge de la vie politique, le déplacement actuel de la chanteuse promet d’être plus calme.
La raison de sa tournée ? Son album “French Touch”, qu’elle viendra présenter à Washington le 13 février, Boston le 15, New York le 16, puis Los Angeles et San Francisco les 21 et 23 après petit détour par Montréal et Toronto. L’album, sorti en France l’an dernier, est composé de reprises, chantées avec le timbre doux qui fait la marque de la chanteuse depuis ses débuts.
On trouve notamment un “Highway to Hell” de AC/DC version groovy, un “Enjoy the silence” (Dépêche Mode) envoûtant et d’autres titres re-visités de Rita Hayworth (“Please Don’t Kiss Me”), Abba (“The Winner Takes It All”) ou encore un duo avec Willie Nelson, pape de la country. “French Touch” se conclue par “Moon River” pour les fans de “Breakfast at Tiffany’s”.
L’artiste jouait ces chansons à la guitare “avant d’écrire mes propres chansons“, était adolescente. “Ce sont des classiques magnifiques. Elles sont inscrites dans notre inconscient collectif. On a essayé de les faire nôtres, comme si on les avait écrites“.
L’idée de l’album est née aux Etats-Unis. Le producteur américain de légende David Foster, qui a travaillé avec Michael Buble et Natalie Cole notamment, a approché l’ex-First Lady après son concert à Los Angeles en 2014 et lui a proposé de travailler sur des compositions en anglais. “Ce n’est pas ma langue maternelle. Je n’y suis jamais arrivé, raconte-t-elle. Peut-être que je n’ai pas assez lu en anglais”.
Elle enregistre une vingtaine de chansons pour n’en garder qu’onze. Parmi celles qui sont passées à la trape, “Love Hurts”, popularisée par le groupe écossais Nazareth. Ou encore le “Tu m’appartiens” de Gilbert Bécaud. “Toutes ces chansons portent la personnalité de quelqu’un que j’aime bien“.
Après avoir semé ses boulangeries un peu partout dans le monde depuis son Quartier latin d’origine, la Maison Kayser débarque enfin à Washington. En février, deux magasins feront leur apparition quasi simultanément dans le centre-ville de la capitale fédérale. Le premier (1345 F St. NW) a ouvert le 8 février, et l’autre (650 Massachusetts Ave. NW) en fera de même le 22.
Dans un marché très porteur, Eric Kayser vient avec son savoir-faire, mais aussi une certaine expérience dans l’exportation de la boulangerie française. Du Chili aux Philippines en passant par le Sénégal et l’Arabie saoudite, il est présent sur tous les continents, mais seulement à New York (16 magasins) et à Mexico en Amérique du Nord. « Nous sommes avant tout des artisans, nous faisons la pâte et nous la cuisons sur place, insiste Eric Kayser, lors de l’inauguration du magasin de F St. lundi 12 février, au cas où la taille de son entreprise et de ses machines laisserait penser le contraire. On peut dire que nous sommes post-traditionnels. » Blé du XIXe « Les chefs viennent de France pour transmettre leurs techniques », précise-t-il, mais si le savoir-faire est importé, tous les produits sont locaux. Seule exception : la farine du pain au blé ancien, un pain pour l’instant uniquement disponible à Paris, et donc en exclusivité à D.C. « Il s’agit de blé de Bourgogne dont les graines datent du XIXe siècle, explique Eric Kayser, ça coûte très cher à faire pousser car les rendements sont très faibles, mais nutritionnellement, c’est fabuleux. Et comme il faut un certain savoir-faire pour la farine, on doit l’importer de France. »
Pour le reste, les adeptes des boulangeries françaises ne seront pas dépaysés, avec un vaste choix de baguettes, miches, viennoiseries, pâtisseries… tout est là. « 1.000 emplois créés » Eric Kayser, entouré de l’ambassadeur Araud (à gauche) et de Louis-Jean Egasse, en charge de la Maison Kayser aux Etats-Unis.
Invité à couper le ruban avec le propriétaire, l’ambassadeur français Gérard Araud s’est félicité du succès des boulangeries françaises chez l’oncle Sam. « Près de 1.000 emplois ont été créés par Maison Kayser aux Etats-Unis, s’est-il félicité lors d’un bref discours, on voit que les boulangeries sont des bons business qui correspondent bien avec la revitalisation des centres-villes américains. » “Ville de gastronomie et de culture” selon Eric Kayser, Washington avait donc le profil parfait pour accueillir la maison.
Si le pain tient bien sûr une place importante chez Kayser, la maison s’est aussi adaptée au marché américain. Ouverte sept jours sur sept de 7am à 10pm, la boulangerie fait aussi office de café et de restaurant où l’on peut déguster les très traditionnels bœufs bourguignons, croque-madames et autres gratinées à l’oignon. A la boulangerie Kayser, le pain est payant, mais les sourires sont gratuits.