Dès l’ouverture de la Bilingual Fair de French Morning, les couloirs de l’hôtel Méridien qui accueille l’événement, bruissent dans différentes langues. Un public important – environ 600 personnes au total – surtout des jeunes parents, est venu à la rencontre d’écoles, programmes périscolaires, maisons d’éditions, réseaux d’entraide, auteurs qui défendent avec ferveur le bilinguisme.
Pour les écoles, c’est l’occasion d’expliquer à de futurs candidats à l’admission ce qui les différencie les unes des autres. “De nombreux parents demandent quel type de chinois nous enseignons, et quel curriculum nous suivons”, explique Melissa Morgenstern, directrice des admissions de Shu Ren International School à Berkeley. “Ce genre de salon permet d’éclairer les parents sur l’offre d’éducation que nous proposons. On constate en effet que les différences de curriculum d’une école francophone à une autre ne sont pas toujours évidentes à comprendre”, confirme Laurent Scotto, enseignant à French American International School.
Laurent Scotto, French American International School
Certaines écoles voient dans le salon une occasion de se faire mieux connaître. Michelle Tager, fondatrice de ALEFB, qui dispense des cours d’arabe, vante les mérites des cours en ligne: “Pour nous, c’est l’occasion de montrer qu’on peut facilement apprendre l’arabe grâce à nos cours sur Skype. C’est un media que les enfants adorent.”
Apprendre l’arabe grâce à ALEFB
Tout au long de la journée, les conférences autour de l’importance d’une éducation bilingue ont attiré autant les parents que les éducateurs venus y puiser de l’inspiration: de l’impact de l’apprentissage des languages sur le système cognitif aux exemples de classes bilingues créées grâce à l’opiniâtreté de parents d’élèves, sans oublier l’avantage de parler plusieurs langues dans le milieu professionnel, la réflexion est riche d’enseignements et de découvertes pour le public.
Sophie Zugnoni captive particulièrement son audience en décrivant le lancement réussi d’un programme en chinois dans une école publique de Redwood City: “Au départ, nous n’étions qu’un petit groupe de mamans désirant apporter la langue et la culture chinoise à nos enfants. Nous avons bien étudié les programmes similaires, puis avons convaincu de nombreux parents de soutenir notre projet devant le conseil d’administration de l’école qui accueille désormais notre programme. Il faut savoir prendre des risques, un peu comme si vous lanciez une start-up.”
Allemand, français, chinois…le choix est difficile
Jean-Paul Sallat est venu se renseigner sur les lycées qui conviendraient le mieux à ses neveux. “Je suis trilingue (français, espagnol et anglais), et j’ai fait mon lycée à la French Américain International School de San Francisco. Je suis venu faire le tour des écoles francophones, mais elles restent très chères. Grâce à la variété des exposants, j’ai pu découvrir d’autres options, comme la Scuola, que je ne connaissais pas du tout.”
Ann Cai, maman de deux filles de 3 et 5 ans, écoute attentivement les représentants d’Alto International School décrire le curriculum de cette école d’immersion en allemand, située à Menlo Park: “Je parle mandarin, et j’aimerais que mes enfants apprennent une langue européenne en plus de l’anglais et du chinois. Nous aimons voyager, et la maîtrise d’une autre langue est toujours un avantage. Le choix reste très dur: peut-être que si nos filles se destinent à être ingénieurs, nous choisirons l’allemand, mais si elles sont plus portées sur les arts, le français sera sans doute plus indiqué!”
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Le concours d’essai sur le bilinguisme a été remporté par Hirad Marami pour le collège (Lycée Français de San Francisco – 8th Grade) et Yingwei Xu (Balboa High School – 11th Grade) pour le lycée. Ils ont été choisis parmi de nombreux candidats qui ont couché sur papier le fruit de leur réflexion sur le sujet suivant: “En quoi le fait d’être bilingue vous différencie, vous change ou vous définit? “. Bravo à eux!
La dessinatrice française la plus célèbre de New York, Pénélope Bagieu, participera à une discussion avec l’auteure Mona Eltahawy le mardi 6 mars à la librairie Albertine. Thème de leur conversation: Culottées, le dernier ouvrage de la Française installée à Brooklyn, qui vient de sortir aux Etats-Unis sous le nom de Brazen.
De la journaliste Nellie Bly à l’astronaute afro-américaine Mae Jemison en passant par Josephine Baker et la militante pour les droits des femmes Naziq al-Abid, Pénélope Bagieu brosse, en dessins, le portrait de femmes rebelles, connues ou moins connues. La conversation, gratuite, sera en anglais. RSVP pas nécessaire.
Vos enfants ne sont jamais allés sur Broadway ? Voici l’occasion: l’édition 2018 de Kid’s Night on Broadway aura lieu le 27 février.
Concept de l’événement: les moins de 18 ans peuvent assister à des shows gratuitement s’ils sont accompagnés d’un adulte détenteur d’un ticket payant. L’opération comprend aussi des discounts sur certains restaurants de Times Square et le parking. Plusieurs salles offriront également des cadeaux et autres activités avant les shows pour les spectateurs en herbe.
Seize spectacles participent aux festivités, dont Aladdin, Kinky Boots, Le Roi Lion, le Fantôme de l’Opéra et Chicago.
« La bouillasse avec de la neige fondue et du sel mélangé qui attaque le cuir des chaussures », c’est trop long. Et quand on le prononce on n’entend pas, comme dans « slush » le bruit de la chaussure qui s’enfonce.
2. Les écoles françaises doivent employer 77 mots pour « snow day »
Notez qu’en France, le snow day s’annonce après la chute de neige et non en prévision.
Ceux qui prennent la route disposent aussi d’une formule plus longue.
In French, we don't say "snow day" we say "putain mais c'est bloqué de partout MAIS AVANCE CONNARD TU SAIS PAS CONDUIRE OU QUOI putain mais y en a qui bossent espèce de débile mais avance merde bah bravo c'est rouge maintenant t'es content connard" and I think that's beautiful
Ici, dans le Maryland, on envoie un SMS sur les portables des parents le matin vers 5h00 pour les prévenir de la fermeture des écoles…..je crois qu'en France, on téléphone pour venir récupérer ses enfants dans l'après midi ?
Due to heavy #snowfalls in the @Paris region, the #Tuileries Garden is closed to the public this Wednesday, February 7. We apologize for any inconvenience caused, thank you for your understanding. pic.twitter.com/mWaoFEa0wl
Paris has gotten like 8 inches of snow in two days and none of the streets in my neighborhood are plowed because it snows so rarely here that people aren't even aware they should probably shovel their sidewalks.
« Les Parisiens étaient contrariés par le manque de préparation mais le gouvernement a rapidement formé la population à la science du déblaiement », a expliqué le Washington Post, qu’on sent un poil moqueur quand il signale que le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a indiqué qu’il était impossible de prévoir des chutes de neige précisément («nous sommes en désaccord manifeste avec ce sentiment »).
Evidemment, il est légitime de se demander si ça vaut le coup d’investir en matériel pour un événement qui ne se produit que tous les cinq ans quand on pourrait rester chez soi en attendant que ça fonde. « Il faudrait acheter beaucoup de matériel, qu’on utilise une fois tous les trois ans. Lorsque vous êtes au Canada, il tombe 60 centimètres et tout le monde roule parce qu’ils ont investi des milliards et des milliards», a déclaré Gérard Collomb, ancien maire de Lyon, capitale des embouteillages sur la route du ski. En fait de milliards, à New York, le budget annuel de déblaiement est de 88 millions de dollars pour 689 saleuses et 1.600 camions potentiellement transformables en chasse-neige.
5. Comment voudriez-vous qu’ils soient déneigés, puisque les Parisiens n’ont pas de pelle à neige (et même pas de mot pour « shovel ») ?
Juré, on a vu des gens déblayer la neige avec des balais, avec des râteaux…
I also find it quite amusing how unprepared Paris is for snow. I saw one shovel.. and people using brooms. Now everything is slippery; where is the salt? I really wish they had sidewalk plows here. But it’s so beautiful?
Aux USA la neige n'aurait rien bloqué MAIS : Les riverains seraient équipés de sel, pelles, déneigeuses de trottoirs motorisées, la ville aurait des pick-up chasse-neige… Qui est prêt à payer ça pour 1 jour de neige tous les 5 ans? pic.twitter.com/nyw47afSWA
(Article Partenaire) “Nous avons tous besoin d’un thérapeute. Qui n’a pas de problèmes ?” C’est le leitmotiv de Bérénice Boursier, psychanalyste et sexothérapeute française à New York et Miami. “On ne réalise probablement pas à quel point les problèmes non résolus peuvent pénaliser nos actions, nos relations, notre santé, notre profession, notre vie“, dit-elle.
En tant que professionnelle, Bérénice Boursier aide ses clients à y voir plus clair, en utilisant des méthodes éprouvées. Traitant plus particulièrement les problèmes liés à l’expatriation, ainsi que les traumatismes divers de la vie, elle propose des psychothérapies individuelles, de couple, des thérapies familiales ou pour enfants à partir de 3 ans, ainsi que des thérapies de groupe pour certaines pathologies comme les addictions. “Le suivi d’une thérapie avec un psychanalyste dans sa langue maternelle est indispensable pour être efficace“, dit-elle.
Les sujets abordés par la psychothérapeute sont: les addictions, les divorces et les séparations, les tocs et phobies, les troubles du sommeil, les relations difficiles, les troubles du comportement, les retards scolaires, l’hyper-activité, le désordre de personnalité, la dépression, l’angoisse, les douleurs chroniques ou encore les ruptures familiales ou socio-professionnelles.
Pour traiter toutes les addictions et le stress, elle pratique également l’hypnôse, “technique qui a fait ses preuves pour arrêter de fumer ou encore perdre du poids“, assure-t-elle.
L’hypnôse, qui est un état de relaxation, aide notamment à alléger le stress des enfants, leur hyper-émotivité ainsi que d’autres problèmes. Elle donne aussi des cours de coaching pour avoir confiance en soi, et acquérir une meilleure image de soi.
Bérénice Boursier est disponible sur rendez-vous à son cabinet, mais également à distance par téléphone, sur Skype ou par Facetime.
Elle possède, un diplôme de psychanalyste-psychothérapeute, un diplôme de sexothérapeute, un D.U. en coaching d’entreprise, une certification en analyse transactionnelle, un diplôme de praticien en hypnothérapie ainsi qu’un diplôme de praticien en P.N.L.
Elle est certifiée auprès du World Institute of Therapy Training et propose des formations en P.N.L. et en hypnôse, certifiantes et diplômantes, tous les mois à New York.
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Quand on aime les livres, trouver une bonne librairie indépendante, c’est le bonheur! Malgré la concurrence numérique, Houston possède quelques très belles adresses.
Kaboom Books
Livres d’art, romans, livres d’histoire, albums pour enfants… Près de 100.000 livres s’empilent sur les murs de cette librairie d’occasion située sur Houston Street, à l’est des Heights. Difficile pour le novice de se repérer dans ce labyrinthe de papier, mais John Dillman et sa femme Dee connaissent leur inventaire sur le bout des doigts et vous guideront jusqu’à ce que vous trouviez la perle rare. On adore y passer des heures pour fouiner dans les rayons et dénicher des raretés. Les libraires invitent régulièrement des auteurs à des lectures sur le patio, situé à l’arrière du magasin. 3116 Houston Ave, Houston, TX 77009. (713) 869-7600. Site
Blue Willow Bookstore
Cette librairie fondée en 1973 et reprise il y a une vingtaine d’années par un couple de Houstoniens bibliophiles est devenue une institution pour les familles des quartiers ouest de Houston. Les rayonnages proposent des livres pour les parents mais aussi une belle sélection enfants : vous trouverez ici des ouvrages pour les plus petits (livres cartonnés, pop-ups) et pour les ados mais aussi des jeux, des puzzles… Blue Willow bookshop accueille plusieurs clubs de lecture, dont un réservé aux jeunes collégiennes, et propose également l’heure du conte, tous les jeudis à 10am, pendant laquelle le personnel lit, chante des chansons et anime une activité artistique pour les tout-petits. 14532 Memorial Dr, Houston, TX 77079. (281) 497-8675. Site
La librairie du Museum of Fine Arts
C’est la référence des collectionneurs d’art et de beaux livres à Houston. On y trouve une sélection pointue de nouveautés internationales en matière d’art moderne et contemporain, de graphisme, design et photographie, d’architecture, et bien sûr tous les catalogues d’exposition. La librairie propose également des ouvrages de fiction et documentaires qui s’adressent aux enfants et les éduquent à l’art. L’acheteur étant français, vous trouverez sur les étagères de nombreux éditeurs français et quelques ouvrages en VF. Une large sélection d’articles cadeaux complète l’inventaire des livres. La librairie du MFAH accueille fréquemment des signatures d’auteurs et d’artistes. Entrée libre. 5601 S Main St, Houston, TX 77005. (713) 639-7360. Site
Brazos Bookstore
Les amoureux de littérature s’y retrouvent pour partager leurs derniers ouvrages coups de cœur, écouter de la poésie et parfois de la musique, et rencontrer des auteurs. L’équipe propose une très belle sélection de livres dans presque tous les domaines : romans, essais, documentaires mais aussi livres de cuisine et magazines. Le petit plus : il y a un petit mot manuscrit avec une recommandation personnelle sur les livres qui ont marqué l’équipe. Ici, les enfants sont chez eux : l’espace réservé aux enfants est très cosy et fait la part belle aux albums arty. “Story time” tous les samedi matins et ateliers le dimanche pour les enfants – consultez le programme des activités en ligne. 2421 Bissonnet St, Houston, TX 77005. (713) 523-0701. Site
Murder by the book
Amoureux du polar, de science-fiction et des ouvrages sur le cinéma, faites donc halte ici. Cette librairie de Bissonnet Village fondée dans les années 1980 propose un vaste choix de romans noirs et policiers – plus de 25.000 ouvrages, neufs ou d’occasion. Les libraires sont de très bon conseil et organisent régulièrement des rencontres avec les auteurs. 2342 Bissonnet St, Houston, TX 77005. (713) 524-8597. Site
Carol Getaz et son mari, un couple de Suisses avec deux enfants, avaient acheté en 2014 une maison de vacances à Woodstock, dans l’Etat de New York, alors qu’ils vivaient à Brooklyn.
Pendant deux ans, la famille y allait pour des week-ends jusqu’au jour où Carol Getaz dit avoir eu “un coup de foudre” pendant des vacances. “Être dans cette maison était une bouffée d’air frais énorme. Nos enfants de 5 ans et 9 ans jouaient dans le jardin. Un jour, à la fin de l’été, j’ai déposé mon mari à la gare car il retournait à New York pour travailler (Carol Getaz, ancienne employée dans le secteur du tourisme, ne travaille pas, NDLR). Il y a eu un déclic à ce moment-là. Du jour au lendemain, on s’est décidé à venir habiter dans cette maison de week-end.”
Le couple quitte ainsi New York après 11 ans passés dans cette ville. “On en avait bien profité. On était prêts pour ce grand saut, ajoute Carol Getaz. A Woodstock, on a gagné en qualité de vie. Il y a moins de stress et davantage d’espace. On peut maintenant recevoir nos familles et nos amis. Et en termes financiers, la différence est incroyable lorsque l’on fait les courses ou que l’on va au restaurant.”
Décider de quitter une ville aussi symbolique que New York, avec sa frénésie, son énergie et ses possibilités de sorties infinies, ne va pas de soi pour nombre d’expatriés, pour lesquels le cachet de vivre dans la Grosse Pomme vaut bien quelques sacrifices financiers ou matériels. Cela a pourtant été le choix des Getaz et d’autres immigrés.
Au 1er janvier 2018, 21 % des 36.700 Français enregistrés au consulat de France de New York résidaient dans le Nord de l’Etat. 12 % d’entre eux avaient par ailleurs opté pour la zone du New Jersey située à proximité de la ville, et 9 % pour le Connecticut. Ces chiffres ne prennent cependant pas en compte les Françaisqui ne sont pas inscrits au consulat, dont le nombre s’élèverait à 45.000 dans la circonscription de New York (Etats de New York, New Jersey, Connecticut, Bermudes), selon des estimations. “Immobilier abordable, essence moins chère et adieu la City tax”
Au-delà du coût moins élevé du panier de courses, ce sont surtout les prix de l’immobilier qui attirent les anciens New-Yorkais dans les petites villes aux alentours de la mégapole. Pour Sarah Planchon, jeune femme de 28 ans qui a également déménagé à Woodstock, partir de New York était la solution pour surmonter les difficultés financières.
Il y a deux ans, elle et son mari, tous deux travailleurs indépendants, louaient un appartement à Harlem avec vue sur Central Park pour 3.000 dollars par mois. “C’était beaucoup trop cher. On n’y arrivait plus, on ne gagnait pas assez d’argent“, indique celle qui vivait alors à New York depuis presque neuf ans. Le couple, dont les deux gros chiens les empêchaient de louer un autre appartement dans de nombreux immeubles, décident d’acheter mais déchantent rapidement. “On a été très choqués par les prix. On cherchait un petit 2 pieces vers Bed-Stuy, à Brooklyn, et cela coûtait 600.000, 700.000 voire 900.000 dollars. Ce n’était pas possible pour nous.”
Ils se tournent finalement vers Woodstock, petite ville de 6.000 habitants accessible en bus, où le mari de Sarah Planchon, franco-américain, a de la famille. Ils y font l’acquisition, en juin 2016, d’une maison avec trois chambres, un vaste salon et un grand jardin pour 400.000 dollars.
Severine, une Français de 38 ans qui n’a pas souhaité dévoiler son nom de famille, ne donne pas de détails quant au prix de sa maison située à Suffern, une bourgade de 11.000 habitants dans le comté de Rockland, mais elle estime avoir fait une bonne opération financière en l’achetant. “L’immobilier est abordable. Rien qu’en taxes et en maintenance, je paie moins que pour mon appartement à Chelsea dont j’étais locataire, juge-t-elle. Et je ne paie plus la City tax (l’impôt de la ville de New York, NDLR).” Et ce n’est pas tout. “Ce matin, j’ai vu des biches dans mon jardin enneigé, raconte Severine. Puis je suis arrivée à Manhattan (où elle travaille toujours, NDLR), j’ai pris le métro et j’ai vu des rats…”
Avoir la nature au pas de sa porte a changé les habitudes de Severine. Adepte de la salle de sport à New York, elle a découvert à Suffern les joies de la randonnée. Quant à sa fille, elle s’est mise à l’équitation. Et les amis de New York ? “Avec mon mari, on craignait d’être souvent seuls les week-ends lorsque l’on a déménagé. On pensait qu’on allait moins voir nos amis, mais en réalité, c’est le contraire. Les gens me demandent “t’es là-haut ce week-end?, et ils viennent.” Sarah Planchon : “En quittant New York, j’ai appris à vivre différemment et c’est agréable”. Photo : courtoisie de Sarah Planchon
À Woodstock, Sarah Planchon a elle aussi découvert un nouveau style de vie. Celle qui travaillait autrefois pour des agences de casting s’est désormais créé un atelier dans son garage. Elle a mis sur pied il y a quelques mois “Le pont des arts Woodstock“, des activités pour enseigner le français aux enfants à travers le théâtre et des jeux. Pour elle, fini le rythme “métro boulot métro”, comme elle dit. “Je profite de la nature. Je prends mes chiens et je pars en rando.”
Cette reconnexion avec la nature peut toutefois pâtir du changement des saisons. Audrey Sebbane, une Française de 43 ans et mère de trois enfants, en a fait l’expérience. Elle a déménagé avec sa famille à Rye en septembre 2017, une ville du Comté de Westchester bordant l’océan. Si la proximité de l’eau l’a ravie lors de l’été indien, le premier hiver dans cette ville de 15.000 habitants est un peu rude. “Quand on a emménagé, il faisait beau, on pouvait aller se promener. Mais là, en janvier, c’est différent…“, dit-elle simplement. “Je découvre aussi les petits inconvénients d’une maison quand il fait froid, moi qui ai toujours vécu en appartement.” “New York me manque énormément”
Déménager “upstate” n’était pas dans les projets d’Audrey Sebbane. Il y a plusieurs mois, la situation professionnelle de son mari a changé : il est passé d’un statut d’expatrié à contrat local. “On était jusque-là aidé pour le logement et l’école privée bilingues des enfants. En perdant ces avantages financiers, on a dû accepter de rétrograder notre style de vie“, témoigne-t-elle. Le couple a jeté son dévolu sur Rye en partie en raison du “bon niveau de ses établissements scolaires publics“. Pour cette femme qui veut faire sa vie aux Etats-Unis, ce choix en vaut la peine mais il est pour l’instant vécu comme un sacrifice. Audrey Sebbane : “A Rye, je suis encore en phase d’adaptation”. Photo : courtoisie d’Audrey Sebbane
“New York et son énergie me manquent énormément, avoue Audrey Sebbane, qui ne travaille pas. Pour l’instant, je vois principalement les mauvais côtés de cette nouvelle vie. Par exemple, tout se fait en voiture, or j’adore marcher.” Sa fille de 14 ans a d’ailleurs perdu l’autonomie dont elle commençait à jouir à New York. “Elle pouvait prendre le métro toute seule, désormais elle dépend de moi. Ce n’est plus la même dynamique.” Le mari d’Audrey Sebbane a quant a lui dû avancer l’heure de son réveil : il prend tous les matins le train de 6h15 pour aller travailler à New York.
Durant les trois premiers mois de sa vie à Suffern, Severine aussi se rendait à New York tous les jours. “C’était épuisant”, commente celle qui travaille dans la communication. Elle a donc décidé de reprendre un logement à la location à Manhattan. “Je passe la semaine à New York, où j’ai la majeure partie de ma vie sociale, et les week-ends dans ma maison de Suffern, que je considère comme mon vrai chez moi.” Une solution idéale selon elle.
Pour celles qui n’ont pas cette possibilité, New York reste accessible de manière ponctuelle. Carol Getaz y retourne régulièrement, notamment pour la vie culturelle. Elle ne cache pas une certaine nostalgie par rapport à sa vie new-yorkaise. “Parfois le côté spontané de la ville me manque. Avec mon mari, on ne peut plus par exemple décider au dernier moment de prendre une baby-sitter pour aller à un concert“, regrette-t-elle. Elle aussi a dû faire une croix sur l’enseignement bilingue pour ses enfants, et plus largement sur l’environnement francophone dans lequel elle baignait à Park Slope, le quartier de Brooklyn. “Nous fréquentions beaucoup d’expatriés français, mais ici ils sont très rares. Alors j’essaie de convaincre mes amis de déménager près de moi“, rit-elle.
Pour compenser, cette quadragénaire s’est impliquée localement dans ce nouvel environnement “beaucoup plus américain“, notamment via l’école de ses enfants.Elle est arrivée à Woodstock au moment de l’élection présidentielle de 2016. “Il y a eu un grand mouvement de solidarité envers les réfugiés qui arrivent dans la vallée de l’Hudson, évoque Carol Getaz. J’ai l’impression qu’il y a certaines choses que je ne voyais pas en vivant dans une ville éclectique comme New York. Désormais, j’ai le sentiment de mieux comprendre ce que traverse ce pays.“
(Article partenaire) Dans quel établissement votre enfant fera sa première rentrée scolaire en septembre 2018 ? Il n’est pas trop tôt pour y penser. Et cela tombe bien car l’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley (FASSV) accepte d’ores-et-déjà les dossiers d’inscription des enfants qui n’auront que 2 ans et demi à la rentrée prochaine.
« Dans le système américain, les élèves doivent avoir 5 ans révolus au 31 août pour entrer en grande section. À la FASSV, nous suivons le système français et prenons en compte l’année civile et non scolaire. Nous acceptons donc des enfants qui n’ont pas encore 5 ans le jour de la rentrée en grande section. C’est également le cas pour les enfants de moyenne section qui commencent l’école l’année de leur 4 ans, et ceux qui débutent en petite section l’année de leur 3 ans », explique Pierre-Ludovic Perrot, directeur de l’école.
En plus de cette flexibilité qui permet aux tout-petits d’entrer en classe plus tôt, l’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley met en place, dès la rentrée 2018, un programme à temps partiel. Les familles auront le choix entre 5 jours et 3 jours par semaine. Pour l’option 3 jours, la classe aura lieu les lundis, mercredis et vendredis, toute la journée.
« Certains parents demandent cette flexibilité car ils ne souhaitent pas mettre leurs enfants tous les jours à l’école. Parfois pour des raisons financières mais aussi pour passer plus de temps avec d’eux. Cette nouvelle offre permet également une scolarisation progressive de l’enfant », note le directeur qui précise que « la structure pédagogique de ce programme à temps partiel reste la même que l’offre à temps complet ».
L’école a la particularité d’offrir un modèle unique de bilinguisme dans la Baie : les enseignements sont dispensés en français le matin et en anglais l’après-midi. « La FASSV est l’une des rares écoles à proposer un programme d’immersion complètement bilingue, 50 % français et 50 % anglais. Et du CP au CM2, les élèves bénéficient de 45 minutes de mandarin par semaine ».
Répartis sur huit classes, les 160 élèves profitent également d’un « Enrichment Program », inclus dans les frais de scolarité annuels : des ateliers de céramique en classe de CP, de théâtre en CE1 ou encore un voyage à Québec en CM2.
L’école, qui fête ses 25 ans cette année, esthomologuée par le Ministère de l’Education nationale et la California Association of Independent Schools.
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A quoi ressemblera l’éco-système des transports dans le futur ? C’est une question à laquelle va tenter de répondre la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco le 15 février à 6:30pm.
L’organisation invite six dirigeants de l’industrie automobile et aérospatiale à une discussion sur les conséquences de la mutation des transports, bouleversés par l’intelligence artificielle et la révolution des véhicules autonomes. Parmi eux, Guillaume Peronnet, responsable de la stratégie chez Faurecia, et François Chopard, PDG de Starburst Venture.
Les réservations pour cet événement, qui aura lieu à l’AIE (Applied Innovation Exchange) de Capgemini, doivent être faites à cet e-mail : [email protected]. Tarifs : 10$ pour les membres de la FACC, 25$ pour les autres.
C’est parti pour plus d’un mois-et-demi d’événements, de fêtes, de sorties. Carnaval Miami, vitrine des communautés hispaniques de la ville, reprend ses droits le samedi 10 février. Et accrochez-vous car cela va durer jusqu’au 31 mars.
Plusieurs événements sont au programme des festivités. Le coup d’envoi sera donné comme il se doit à Shots Miami, avec un grand événement de dégustation de bières à partir de 2pm. Autre temps forts: l’élection de Miss Carnaval (36ème du nom cette année) le 17 février, le 20ème “Carnaval on the Mile” avec cuisine, musique et activités pour enfants sur Miracle Mile les 3 et 4 mars, et le 41ème festival de musique Calle Ocho au coeur de Little Havana le 11.
Douze danseurs burkinabés et franco-algériens sur scène. La compagnie de danse Hervé Koubi sera à l’Olympia Theater pour présenter son spectacle “Ce que le jour doit à la nuit” le samedi 10 février. C’est sa première performance à Miami.
Cette oeuvre, saluée par la critique internationale, est inspirée de la réflexion d’Hervé Koubi sur ses racines algériennes. A travers des chorégraphies qui mêlent capoeira, arts martiaux, hip-hop et danse contemporaine, l’artiste s’interroge sur les thèmes universels du retour et du départ, de la mémoire et de la migration. Le spectacle comprend notamment une scène de danseurs tournant sur leur tête telles des toupies et d’autres exploits physiques et artistiques.
Cela fait plusieurs années que le show est joué en France et dans le monde entier. Il a fait ses débuts à Cannes, ville natale d’Hervé Koubi.
Combo, Jaeraymie et Raphael Federici, trois artistes de rue parisiens, sillonnent les États-Unis afin de réaliser leur projet artistique « Excuse My Fresque ». Durant trois mois, les trentenaires apporteront leurs touches, souvent engagées, aux murs américains, espérant ainsi susciter des réactions de la part de la population locale.
Connus pour leurs collages décalés aux slogans loufoques, exposés sur les murs de Paris durant la campagne présidentielle française en 2017, les artistes de rue ont débuté leur aventure américaine en posant leurs valises à Miami. « C’est l’une des villes des États-Unis où l’art contemporain est le plus répandu, notamment dans le quartier de Wynwood, qui est en quelque sorte la Mecque du street art », raconte Combo qui est passé du graffiti à l’art de rue après avoir été diplômé d’une école des Beaux-arts à Nice. « Souvent idolâtrés, les États-Unis sont par ailleurs connus pour être un pays où la liberté d’expression est totale, c’est également ce que nous sommes venus vérifier », ajoute l’artiste plasticien Raphael Federici.
Armés de bombes aérosols, de pinceaux et de pochoirs, les trois Français se sont accaparés certains murs de la ville. Sur une salle de sport notamment, « Black Superman », une fresque colorée mettant en scène Mohamed Ali et Superman, a déjà pris forme. « Je fais référence à un comic book des années 1970 dans lequel le boxeur américain salue le super-héros, sauf qu’ici, c’est Mohamed Ali qui est Superman », explique Jaeraymie, adepte du collage et du pochoir. « Il s’agit d’un message sur la lutte contre les discriminations, saluant le combat politique du sportif en faveur des droits civiques ».
Le racisme, la guerre et les armes, ou encore la place des femmes dans la société sont autant de sujets abordés par ces jeunes street-artistes français. « Nous nous sentons concernés par ce qui se passe aux États-Unis, il était donc important de nous confronter à la réalité de ce pays, insiste Combo. Et au travers de nos actions, nous voulons essayer de transcender l’indifférence de certaines personnes ». Financé grâce au crowdfunding, leur projet « Excuse My Fresque » a ainsi récolté près de 10.000 euros. « Nous avons simplement voulu faire appel à nos proches, sans demander de financement auprès d’institutions, afin de pouvoir garder une liberté de ton et ne pas être censurés », souligne Combo qui indique que leur aventure artistique fera par ailleurs l’objet d’un documentaire. Elle devrait se poursuivre à Los Angeles et à New York.