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Sophie Primas, nouvelle ministre des Français de l’étranger

Sénatrice des Yvelines depuis 2011, Sophie Primas, 62 ans, élue Les Républicains, qui avait récemment quitté la parti, devient ministre déléguée chargée du commerce extérieur et des Français de l’étranger.

Son nom circulait depuis quelques jours, notamment pour le ministère du tourisme, ou encore le commerce extérieur. C’est finalement ce dernier domaine, auquel on a ajouté les Français de l’étranger, qui constitue son premier portefeuille ministériel.

Dans un gouvernement marqué à droite mais surtout à très forte saveur sénatoriale, Sophie Primas bénéficie probablement de sa proximité avec Gérard Larcher, président LR du Sénat, qui a pesé dans la constitution du nouveau cabinet. Entrée en politique en 2001 à la mairie d’Aubergenville, comme adjointe, elle devient suppléante du député Henri Cuq en 2007, et entre au Palais Bourbon en 2010 après le décès du titulaire. Elle entre au Sénat en 2011.

Relativement inconnue du grand public, elle a fait parler d’elle en juin dernier, en claquant la porte des Républicains après l’annonce par Eric Ciotti de son accord avec le Rassemblement National.

Critique du libre-échange

Cette ingénieure en agriculture et diplômée de l’ESSEC s’est spécialisée dans les dossiers économiques, présidant notamment la commissions des affaires économiques du Sénat, de 2017 à 2023, avant de devenir vice-présidente de la Chambre haute.

Au Sénat, elle s’est notamment intéressée aux questions de compétitivité des entreprises françaises, manifestant un certain scepticisme vis-à-vis du libre échange débridé. Elle s’était opposée, avec la majorité du Sénat, au volet commercial du CETA, accord UE-Canada, rejeté en mars dernier. En juillet 2023, elle avait rédigé un rapport intitulé « Cinq plans pour reconstruire la souveraineté économique  », qui alerte sur la dépendance de l’économie française envers les importations.

Elle remplace donc Franck Riester, titulaire du portefeuille depuis seulement février dernier. Outre le commerce extérieur et les Français de l’étranger, il était aussi en charge de la francophonie, domaine qui est attribué cette fois à un secrétaire d’Etat, Thani Mohamed Soilihi, sénateur de Mayotte. C’est la première fois de l’histoire qu’un mahorais siège dans un gouvernement français.

Au quai d’Orsay, Sophie Primas côtoiera un autre ministre délégué, Benjamin Haddad. Il est chargé de l’Europe, mais connaît bien l’univers des Français de l’étranger. Il a en effet vécu à Washington de 2014 à 2022, date de son élection comme député à Paris. Il y était chercheur en sciences politiques, notamment à l’Hudson Institute puis à l’Atlantic Council, deux think tanks américains.

Un chef français représentera les Amériques au Championnat du monde du chou farci

« Et le gagnant de la sélection Amériques de la première édition du championnat du monde du chou farci est … » L’assistance, verre de champagne dans une main, smartphone dans l’autre, suspend son souffle et ses déglutitions mondaines pour le verdict. Face au président du jury, Daniel Boulud, sept cuisiniers professionnels, six hommes et une femme, le fixent, fébriles, intimidés par l’enjeu et le charisme du chef français. « Guillaume Ginther » ! Aux termes d’un processus de sélection par dossier et d’une épreuve de 3 heures et demie dans les cuisines de l’ICE (Institute of Culinary Education) à Manhattan, le cuisinier alsacien, chef du restaurant Bacchus à Brooklyn, remporte les qualifications Amériques pour le Championnat du monde du chou farci qui se déroulera à Limoges le 18 novembre prochain.

De gauche à droite : Michel Bernardaud, Guillaume Ginther et Daniel Boulud. © Christina Holmes

Fier de son exploit et un peu ému, le chouchou (elle était facile… ) du jury s’est vu remettre une assiette Bernardaud spécialement créée pour l’occasion ainsi qu’un vase de la manufacture limousine. Mais l’heureux gagnant se voit surtout convié à la finale internationale en novembre prochain. Un honneur pour le jeune homme et une reconnaissance de ses pairs encore plus précieuse. « Ça me donne confiance en moi et en ma cuisine. Je suis super fier, je remercie ma femme qui a été ma première juge ».

La découpe du chou farci gagnant. © Christina Holmes

Cette finale en novembre sera la première du genre. En effet, le Championnat de chou farci ne se cantonnait jusqu’ici qu’à l’Hexagone. Mais voyant l’engouement autour des plats rustiques se renforcer, Bernardaud, la célèbre entreprise familiale fondée en 1863, y a vu son intérêt (au-delà de la simple promotion de sa marque) et décidé de se greffer au groupement des Artcutiers qui organise la compétition en France depuis 2022, pour l’élargir au monde entier. En tout, cinq régions éliront leur champion cet automne : France, EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), Amériques, Japon et Asie.

La présentation de l’un des choux au jury. © Géraldine Bordère

« J’ai fait partie du jury du concours de pâté en croûte il y a quelques années et j’avais trouvé ça formidable, raconte Michel Bernardaud, cinquième génération à la tête de l’entreprise. J’avais envie de faire connaître Limoges. Et le chou farci est un plat emblématique de cette région. Voilà comment est partie l’idée ».

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Pré-requis du concours : être cuisinier professionnel, avoir plus de 23 ans et… maîtriser l’art délicat de farcir un chou (tous les candidats avaient soumis leur recette et une photo au préalable). Et si certains marqueurs devaient être respectés – servir une pièce entière pesant entre 1,2 kg et 1,6 kg, un minimum de 2% de viande de porc ou de veau à l’intérieur et 0 exhausteur de goût -, pour le reste, les candidats avaient carte blanche.

Daniel Boulud et Amy Thielen, journaliste et auteure. © Géraldine Bordère

D’où la variété des choux proposés. Une version épicée avec une sauce Mole pour l’un des chefs d’origine mexicaine, un chou provençal ou « Lou Fassum » pour la candidate originaire du sud de la France ou encore un ajout de pommes de terre fumées du côté du candidat originaire de Serbie. Mais Cocorico, c’est un cuisinier français qui remporte les qualifications régionales des Amériques avec un chou opulent plutôt traditionnel (foie gras, magret de canard, volaille, lard et pancetta), très bien exécuté et twisté avec un condiment d’inspiration d’Afrique du Nord à base de citron confit, coriandre et cardamome.

Les candidats et le président du jury, Daniel Boulud. © Christina Holmes

Après 15 minutes de délibérations basées sur le calcul de points attribués selon la créativité, la technique, la justesse de la cuisson et le goût, le jury (10 personnalités du monde de la gastronomie) n’a pas eu de mal à trancher. « Les points forts de celui de Guillaume : une harmonie subtile entre les goûts très divers : les viandes, l’assaisonnement poussé, le chou bien présent et une pointe d’originalité », justifie Daniel Boulud, le président du jury. « Ça goûtait le chou farci, et la purée de céleri qui l’accompagnait apportait la sapidité végétale nécessaire à l’équilibre du plat ».

Prochaine étape donc pour Guillaume Ginther : la grande finale le lundi 18 novembre à Limoges. D’ici là, le chef va pouvoir peaufiner sa recette et la tester sur ses clients. « La saison du chou arrive et je pense qu’on va vite mettre cette recette à la carte, j’espère que ça va faire parler de nous ». Rendez-vous donc chez Bacchus à Brooklyn dès la semaine prochaine pour déguster le crucifère primé !

L’attaquant français André-Pierre Gignac va disputer une rencontre brûlante à San Antonio

André-Pierre Gignac à San Antonio ! Non, l’attaquant français du club de foot des Tigres de Monterrey (Mexique) n’a pas signé dans l’équipe du Texas. Mais il va venir y disputer une rencontre, le samedi 19 octobre. Les Tigres affronteront… le CF Monterrey, l’autre formation de la ville, dans un des derbys les plus chauds d’Amérique centrale !

La rencontre aura lieu dans l’immense enceinte de l’Alamodome (73.000 places), en lisière du centre ville de San Antonio, et il reste des places (billets ici). L’an dernier, les deux équipes s’étaient affrontées à Houston, au Shell Energy Stadium devant 22.000 personnes. Monterrey n’est situé qu’à quelques heures de route de la ville texane. Les deux cités sont d’ailleurs jumelles et c’est un beau cadeau que font les deux clubs du championnat mexicain à la ville de Victor Wembanyama, à l’occasion de Fiesta, la grande fête annuelle. C’est aussi l’opportunité pour les deux clubs mexicains d’élargir leurs audiences au-delà de leur base habituelle.

Une occasion en or pour les fans français de foot du Texas d’apercevoir de près l’international français qui avait surpris tout son monde en partant jouer au Mexique, en 2015. Neuf ans plus tard, l’attaquant aux 36 sélections en équipe de France n’a pas bougé et s’éclate dans l’ambiance très passionnée des stades d’Amérique centrale. On ne sait pas, en revanche, si André-Pierre Gignac a prévu de rencontrer Wemby, le Français qui règne sur la ville du Texas…

Un pâtissier colombien décroche le titre de la meilleure tarte tropézienne

C’est une histoire dont seule la ville de Miami à le secret. Qui aurait pu imaginer qu’un pâtissier sud-américain coiffe au poteau quatre chefs français et un Cubain pour décrocher le titre de la meilleure tarte tropézienne ? C’est pourtant bien ce qu’il s’est passé jeudi 19 septembre au restaurant « Le Basilic » à Miami Beach.

La Chambre des métiers et de l’artisanat franco-américaine de Floride (FAACT) y organisait la première édition du concours de la « Best tropézienne pastry 2024 » en présence du maire de la ville, Steven Meiner. Et c’est Cesar Castro, artisan pâtissier originaire de Bogota en Colombie qui a remporté la timbale. Le lauréat lui-même semblait surpris. « J’ai entendu parler de cet évènement il y a une semaine ! J’ai appelé l’association et je me suis inscrit. Je n’avais jamais fait de tropézienne avant. J’ai dû appeler mes amis français pour qu’ils me donnent les recettes, les ingrédients et surtout quelques astuces pour réussir mon gâteau. C’est incroyable d’avoir gagné ! ».

Un novice en tropézienne mais 22 ans de pâtisserie

Car, il le sait, Cesar Castro a réussi à convaincre un jury de renom composé de Laurent Branlard, deux fois titré au World Pastry Championship, qui officie au Hard Rock Hotel et Etienne Le Bastard, qui est à la tête du département pâtisserie du Riviera dining group, propriétaire notamment du restaurant Mila à Miami Beach. « Le niveau est impressionnant. C’était très serré mais c’est le goût et la texture qui l’ont emporté. Je connais plein de chef français dont la tropézienne n’arrive pas à la cheville de celle-ci », reconnaît Laurent Branlard.

Cesar Castro est peut-être novice en tarte tropézienne mais n’est certainement pas un débutant en pâtisserie. Cela fait 22 ans qu’il est aux fourneaux. Il a créé dans son pays « Bakery Lab », une école qui forme les chefs de demain. Il s’est d’ailleurs exporté en créant une antenne de son établissement à Hollywood, au nord de Miami. « C’est une toute petite cuisine commerciale pour l’instant mais je compte bien l’agrandir avec une école ».

Le nouveau dessert au menu du « Basilic »

Outre le concours, Cesar Castro a gagné le droit de voir sa tarte tropézienne au menu du Basilic. De quoi ravir les Floridiens et plus généralement les Américains qui raffolent du gâteau varois. Mais certains Français, puristes, restent mesurés. « Les tartes sont très bonnes mais la crème pâtissière ne vaut pas celle de la boulangerie Micka à Saint-Tropez, du nom de l’inventeur de la tropézienne dans les années 50 », tempère Amandine, habituée du village depuis son enfance. « L’idée de faire un concours, c’est génial, la soirée est vraiment réussie », ajoute-t-elle.

80 personnes s’étaient inscrites pour déguster les tartes tropéziennes. © Gary Schimmel-Bauer

Une fois de plus, lorsqu’il s’agit de mettre en avant le savoir-faire et les produits français, la FAACT, avec à sa tête Corinne Ouelhadj, ne déçoit pas. Toujours soucieuse de promouvoir les artisans, elle compte bien organiser d’autres évènements. Avec pour obsession de faire, dit-elle, acheter aux Américains « un gâteaux le dimanche et du pain tous les jours ».

Isabelle Adjani, épatante en Française dévergondée dans «The Perfect Couple»

« Accrocheur », « Une étude de caractère acide », « du Agatha Christie de supermarché » ou encore une série qui « se vautre dans le glamour factice et le real estate porn »… Sans aucun doute, les avis sont très partagés sur la série américaine Netflix du moment, « The Perfect Couple », qui ne laisse pas indifférent. Déjà parce qu’à l’affiche, le casting est très vendeur : Nicole Kidman en romancière à succès qui pond ses proses aussi rapidement qu’une Amélie Nothomb pour subvenir au train de vie fastidieux de sa famille. Son mari, l’excellent Liev Schreiber, en époux coureur mais amoureux de sa femme, un verre de whisky dans une main et son joint dans l’autre. Mais aussi Dakota Fanning, en bru arriviste et désenchantée, enceinte jusqu’au cou d’un futur héritier. Et Megann Fahy, la blonde sculpturale qui nous avait déjà épaté dans « The White Lotus ».

L’histoire, tirée du best-seller éponyme d’Elin Hilderbrand, commence comme un banal thriller : le fils Winbury s’apprête à se marier en grande pompe avec Amelia, moins bien née que lui, dans le décor somptueux du manoir familial sur l’île de Nantucket, dans la Nouvelle-Angleterre. Mais l’événement se termine en catastrophe avant même d’avoir commencé quand un corps est découvert dans le port, quelques heures seulement avant la cérémonie. Tous les invités deviennent soudainement suspects.

Isabelle Adjani en mondaine aux mœurs légères

Ce scénario à la Agatha Christie donne l’occasion de développer les personnages, qui ont, sans surprise, beaucoup de choses à cacher. Derrière le décor renversant d’un manoir immense en bord de mer et relié par un seul ferry au continent, les membres et amis de cette famille très « WASP » ( White Anglo Saxon Protestant) se découvrent, grâce au travail de deux policiers aguerris et pugnaces (Donna Lynne Champlin et Michael Beach, très juste en flic Noir au milieu de ces puissants Blancs).

Mais surtout, dès le premier épisode apparaît une icône française inattendue : Isabelle Adjani. L’actrice campe le rôle d’Isabelle Nallet, une amie de la famille, personnage secondaire mais qui reste omniprésent jusqu’à l’une des dernières scènes. Elle est drôle en Française d’un certain âge mais encore dévergondée, et qui mène une vie sexuelle débridée. Elle croque le fils Winbury qui s’apprête à devenir papa, sans oublier de lui mentionner qu’elle a aussi bien connu son père. Elle contribue à maintenir auprès des Américains le mythe des Françaises mondaines, stylées aux mœurs légères.

© Netflix

À chacune de ses scènes, Isabelle Adjani apparaît en tenue de soirée, ne fait pas grand cas de la gravité de la situation, marmonne des mots en français lorsqu’elle ne trouve pas leur traduction, davantage préoccupée par son verre de Sancerre et sa prochaine conquête que par ce qu’il se passe autour d’elle. Elle est pourtant très émouvante lorsqu’elle murmure à propos de la victime : « Elle est simplement une jeune fille stupide amoureuse », le regard dans le vague sur sa propre vie.

Certes, la série n’affiche pas la complexité, l’analyse sociologique au vitriol ni la qualité des dialogues de « The White Lotus ». Les personnages sont plus caricaturaux mais très bien joués, et grâce au décor de rêve et à la surprise d’une Isabelle Adjani rafraîchissante, nous avons pris plaisir à la binge-watcher !

[VIDEO] Investir dans l’immobilier à Miami: conseils d’experts

Pour y vivre ou pour y investir, Miami est toujours une destination attractive. Nous vous donnions rendez-vous pour un webinaire dédié à l’investissement immobilier à Miami, avec Betty Benzakein de HSBC, Marc Benarous de Miami Dream Real Estate, et Amélie Deschênes d’OFX. Ces experts nous ont parlé des atouts du sud de la Floride, et plus particulièrement de Miami et ses villes avoisinantes.

Au programme:
– Pourquoi investir à Miami et ses alentours
– Processus d’acquisition et fiscalité
– L’achat, la location et la gestion de votre bien immobilier
– L’investissement locatif via le multifamilly (immeuble de rapport)
– Achat avec ou sans travaux
– Acheter un business
– Le financement
– Transférer de l’argent depuis la France

Retrouvez les coordonnées des speakers ci-dessous :

?️ Amélie Deschenes, Directrice des partenariats pour OFX ? [email protected]
?️ Betty Benzakein, Premier mortgage consultant chez HSBC ? [email protected]
?️ Marc Benarous, Owner Associate de Miami Dream Real Estate ? [email protected]

Regarder le replay ci-dessous ou sur Youtube.

Florian Cardinaux, nouveau Consul à San Francisco, appelle à « resserrer les liens de la circonscription » avec l’Asie Pacifique

En poste depuis le 3 septembre dernier, Florian Cardinaux a multiplié les rencontres avec les acteurs de la communauté française de la Bay Area : cocktails de rentrée à la résidence de France, visites des alliances françaises et écoles bilingues, discussions avec les chercheurs français de Stanford et de Berkeley… Autant d’occasions pour le nouveau Consul général de France de se familiariser le plus rapidement possible avec ses nouvelles responsabilités.

« Les premières semaines sont toujours déterminantes, précise le diplomate de 39 ans, on arrive dans un environnement nouveau, avec des responsabilités différentes de celles de son poste précédent, on travaille avec une équipe qu’on ne connaît pas. Pour ce saut dans l’inconnu, soit on met un orteil dans l’eau, soit on se jette dans le bain, et je suis plutôt un fonceur, partisan de la deuxième école. Ma porte d’entrée ici, ce sont les Français de la circonscription, et grâce à ces rencontres, j’entends sculpter ma feuille de route pour les trois à quatre ans à venir. »

« Élargir les horizons » des acteurs de la circonscription

Originaire de Blois, l’énarque (promotion Jean-Jaques Rousseau), passé par sciences Po Paris et l’université de Princeton, a déjà fait l’expérience de l’étranger par deux fois : de 2015 à 2018, quand il était conseiller politique à l’Ambassade de France en Inde à New Delhi, en charge du partenariat stratégique franco-indien, avant de passer quatre ans au Qatar, de 2018 à 2020, où il était le numéro deux de l’Ambassade de France à Doha. Succédant à Frédéric Jung rentré à Paris, Florian Cardinaux peut s’appuyer sur les actions de ses prédécesseurs et la marque unique que chacun a imprimée à la circonscription, que ce soit le positionnement de la France comme un acteur essentiel de la tech ou la création de la Villa Albertine de San Francisco. Il entend poursuivre leur travail en « décloisonnant », dit-il, les différents domaines de compétence et en favorisant les échanges.

« Le Consul général a un rôle d’ensemblier, qui incarne une certaine vision de la France qui transcende différents secteurs. La France, c’est un art de vivre, une langue, un esprit sportif qu’ont bien montré les Jeux olympiques de Paris, estime le passionné d’aviron et de plongée sous-marine, de l’innovation, un intérêt pour les questions climatiques et la transition énergétique. Les acteurs français de la circonscription n’ont pas besoin de moi pour exceller dans leur domaine, mais je peux me rendre utile en créant des connections entre eux pour élargir leurs horizons ». Il espère également souligner davantage auprès des décideurs français l’importance de la Silicon Valley, et des transformations qui s’y passent, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Intégration régionale

Outre ce décloisonnement de la communauté française au sein de la circonscription, Florian Cardinaux compte « resserrer les liens avec l’Asie Pacifique ». Fort de son expérience en tant que conseiller de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Catherine Colonna, en charge de l’Asie, du Pacifique et des affaires consulaires (2022-2024), le diplomate veut s’inspirer de ses pairs asiatiques, et analyser leur manière de nouer des relations fortes avec les autorités américaines et les acteurs incontournables de la région. « Ma circonscription est la plus vaste des États-Unis, et il est critique de densifier les relations en son sein. Par exemple, pousser pour une meilleure intégration régionale de la Polynésie française avec Hawaï et la côte ouest des États-Unis. De la même manière, j’ai beaucoup œuvré à New Delhi et à Doha pour rapprocher la Réunion de l’Inde et des pays du Golfe, en application de l’agenda ultra-marin que le Président de la République poursuit depuis 2017. »

Le diplomate, marié et père d’un jeune enfant scolarisé au Lycée français, ne cache pas sa fierté d’avoir été nommé à San Francisco. « Je le prends comme une marque de reconnaissance du travail accompli : avant ce poste, j’étais Directeur des opérations de notre centre de crise à Paris, et j’ai géré des situations compliquées en Ukraine, au Sahel et en Ethiopie, ainsi que des affaires individuelles de Français enlevés, disparus ou décédés. C’est aussi une marque de confiance, et je compte bien tout faire pour être à la hauteur. »

Les expositions à découvrir cet automne à Houston

Après les écoles, la culture fait à son tour sa rentrée à Houston, avec de nombreuses expositions et événements à découvrir. Voici le choix de la rédaction de French Morning.

2024 Texas Biennial: The Last Sky

© Blaffer Art Museum

La biennale de l’art contemporain est de retour sur la côte du golfe du Texas, et passe notamment par le Blaffer Art Museum de Houston à partir du 27 septembre. Cette huitième édition interroge notre rapport aux frontières et aux autres, un thème plus que jamais dans l’actualité politique américaine. Les artistes participants sont tous originaires du Texas et présentent une variété importante d’œuvres qui vont de la peinture au tissage, en passant par des installations en trois dimensions. Exposition gratuite. « 2024 Texas Biennial: The Last Sky », 120 Fine Arts Building, University of Houston. Du 27 septembre 2024 au 9 mars 2025.

Navigating the Waves: Contemporary Cuban Photography

© Estate Alberto Korda

Pour une plongée photographique dans l’histoire récente de Cuba, direction The Museum of Fine Arts, situé dans le Museum District. L’exposition documente la révolution cubaine de 1953 à 1959 et la crise économique de 1991, suivant la chute du bloc soviétique. Portraits noir et blanc d’Ernesto Guevara, de Fidel Castro, scènes de manifestation à La Havane… L’exposition présente 100 photos de la collection personnelle de Madeleine et Harvey Plonsker, collectionneurs d’art américains. « Navigating the Waves: Contemporary Cuban Photography », tarif 24$ pour adulte pour l’ensemble du musée, gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Nancy and Rich Kinder Building, 5500 Main Street. Du 29 septembre 2024 au 3 août 2025.

Time and Space

© Artechouse

Concept dédié aux expériences digitales et immersives, Artechouse s’est développé dans plusieurs villes américains dont Houston. L’exposition du moment s’intitule « Time and Space », un voyage jusqu’aux confins de l’univers grâce à des vidéos projetées à 360 degrés dans la salle, mais aussi des lasers et écrans interactifs. On s’installe et on en prend plein la vue pendant deux heures. « Time and Space », tarif 24$ par adulte, 15$ pour les enfants jusqu’à 15 ans. 600 W 6th St.

Sharks! The Meg, The Monsters & The Myths

© The Museum of Natural Science

Pour une sortie culturelle plus familiale, direction The Museum of Natural Science qui propose une exposition passionnante sur les requins. Le musée a réquisitionné un étage entier dédié à ces créatures effrayantes avec des reconstitutions d’espèces éteintes, des vidéos, jeux interactifs et même un bassin où il est possible de toucher certains d’entre eux. Les requins, si dangereux que ça ? « Sharks! The Meg, The Monsters & The Myths », tarif 35$ par adulte, 25 par enfant, 5555 Hermann Park Dr. Jusqu’au 31 décembre.

Michelin NY 2024 : 3 restaurants français entrent dans la sélection

Le B, Eulalie et La Bastide sont les trois nouveaux restaurants français remarqués par le Michelin New York parmi les 12 établissements qui rejoignent le classement cet automne. Si cet ajout n’assure évidemment pas une étoile de facto lors de la prochaine sortie officielle du célèbre Guide Rouge dans quelques semaines, il suscite sans aucun doute la curiosité des aficionados de gastronomie hexagonale.

Eulalie

© Eulalie

Réservations exclusivement par téléphone, menus rédigés à la main en calligraphie et nappes blanches repassées au fer, Eulalie joue la carte grande table au prestige suranné. Sous la houlette de Tina Vaughn en salle et Chip Smith en cuisine (ex the Simone UES), l’établissement situé à TriBeCa attire une clientèle bourgeoise avide d’expérience culinaire singulière loin des petites assiettes instagrammables qui font recette dans les restaurants voisins. Au menu (fixe), également du classicisme parfaitement exécuté : terrine de campagne au foie gras en entrée, tarte aux oignons caramélisés, limande au beurre blanc, ris de veau… Du traditionnel saupoudré de nostalgie plutôt atypique dans ce quartier hautement trendy !

Eulalie, 239 Broadway, menu fixe à 115$. Réservations au 646-476-2380

Le B

Originalité et technique dans l’assiette de Le B. © William Hereford

Opulence. Voilà le mot qui nous vient sur le bout de la langue en découvrant l’atmosphère et la cuisine de la cheffe américaine Angie Mar, déjà récompensée de 4 étoiles dans le Forbes. Dans une ambiance intimiste et chaleureuse au cœur de West Village, Angie Mar propose une célébration de la cuisine française traditionnelle tout en rendant hommage à sas racines chinoises. Dans l’assiette, ça donne une terrine de porc, canard et confit de kumquat, une blanquette de homard soyeuse, une escalope de foie gras et lentilles, une soupe d’ail en croûte ou encore un burger de bœuf vieilli 45 jours uniquement disponible au bar…

Le B, 283 West 12th Street, +1 212 675 2808

La Bastide by Andrea Calstier

La Bastide by Andrea Calstier. © Max Burkhalter

Direction le Westchester – à moins d’une heure en train de Manhattan – dans une ferme moderne tenue par les Français Andrea Calstier et son épouse Elena Oliver. Alors que le rez-de-chaussée (restaurant Cenadou) propose une cuisine bistrotière simple et réconfortante, rendez-vous à l’étage où la magie du chef opère vraiment. Là, un menu en quatre ou six temps vous montrera l’étendue de son talent. Celtuce pochée, jaune d’œuf séché, purée d’ortie et sabayon pour entamer les festivités, un suprême de pigeon cuit en cocotte et aubergines fumées pour recentrer ses papilles avant de terminer en virtuosité avec un dessert en trois temps, la Bastide devrait faire bientôt parler au-delà du comté…

La Bastide, 721 Titicus Road, North Salem. 914-485-1518

Le reste de la sélection

Une fois n’est pas coutume, la sélection du Michelin est éclectique, diverse. À l’image de New York, carrefour des cuisines du monde. Du côté de l’Asie, notons l’ajout d’un restaurant thaï, Tha Phraya, un gastronomique chinois, Yingtao qui mixe plats traditionnels et inspiration occidentale, Sushi Sho, un comptoir à sushi intimiste avec menu omakase par le chef Keiji Nakazawa et plus original, un établissement philippin, Tadhana, dont le chef était autrefois en charge des cuisines de la famille royale des Emirats Arabes Unis.

Il vous faudra rejoindre Brooklyn pour tenter de vous faire une place à LA table qui fait parler depuis plusieurs mois : ILIS. Aux manettes, le danois Mads Refslund, ex-Noma qui délivre des propositions déroutantes et inspirées de la nature comme seuls les Scandinaves savent en délivrer. A tester : le cocktail de clams servi dans son coquillage.

Également : le bistrot américain très en vue Sailor, le bar à fruits de mer Penny, un italien Massara et Blanca, un petit restaurant planqué derrière Roberta’s qui renaît de ses cendres après sa fermeture pendant la pandémie.

Bon appétit

Berthe Weill, la pionnière des galeristes parisiennes, célébrée au Grey Art Museum de New York

Berthe Weill était une femme, juive, qui tenait une galerie d’art dans le Paris du début du XXe siècle. Rien que cela aurait justifié de lui consacrer une exposition un siècle plus tard. Il se trouve que Berthe Weill a aussi été celle qui a révélé un large pan de l’avant-garde européenne de cette époque-là : Picasso, Matisse ou encore Modigliani lui doivent beaucoup pour avoir été exposés en premier chez elle, dans la petite boutique qu’elle tenait d’une main de fer à Montmartre. C’est cette histoire passionnante que propose de revisiter le Grey Art Museum, le musée de la New York University (NYU), à partir du mardi 1er octobre.

L’exposition s’intitule « Make Way for Berthe Weill » et fait ouvertement référence au « Place aux jeunes » que la galeriste française avait fait imprimer au dos de ses cartes de visite. « Pendant que les autres galeries continuaient de promouvoir les impressionnistes, Berthe Weill, elle, mettait en avant ces nouvelles figures qui émergeaient ; elle était la seule à se concentrer sur ces jeunes artistes », rappelle la très francophile Lynn Gumpert, directrice du Grey Art Museum.

Première femme à créer une galerie à Paris

L’exposition mettra en avant plus d’une centaine d’œuvres qui sont ou ont pu passer entre les mains de la galeriste. Juste retour des choses qu’un siècle plus tard on s’intéresse enfin au parcours de cette femme, la première à créer une galerie à Paris, ouverte avec… ses 4.000 francs de dot. « Nous avons voulu donner à voir ce qu’elle a compris avant les autres », éclaire Marianne Le Morvan, la commissaire de l’exposition et chercheuse française, qui est aussi la spécialiste de Berthe Weill après avoir notamment écrit une biographie de la galeriste et fondé les archives Berthe Weill à Paris.

Émilie Charmy, Portrait de Berthe Weill, 1910–14. Montreal Museum of Fine Arts © Alberto Ricci. Photo: MMFA, Julie Ciot

« C’était une femme et elle n’avait pas beaucoup de moyens, développe Marianne Le Morvan. C’est aussi cela qui l’a forcée à découvrir de nouveaux artistes : les plus connus partaient dans les galeries les plus réputées. Ce n’était pas l’argent qui l’intéressait, mais elle voulait faire partie de cette révolution qui se déroulait sous ses yeux, dans le bouillonnement de Montmartre. » Elle en développe un rapport très intime avec les artistes. « On n’imagine pas Picasso vulnérable, et pourtant il a faim et vient manger chez elle à l’œil », relève Marianne Le Morvan.

Berthe Weill a été tellement importante dans leur parcours qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale, quand elle fut ruinée et fragile, 84 d’entre-eux, c’est-à-dire quasiment tous, se mobilisent et organisent une vente aux enchères de leurs œuvres pour lui venir en aide.

Anti-conformiste et indépendante

« Elle s’est levée contre les normes sociétales de l’époque, loue Lynn Gumpert. Elle a quitté très jeune le domicile de ses parents et s’est installée au-dessus de sa galerie. Elle a aussi dû faire face à un antisémitisme très fort. » On est en pleine affaire Dreyfus, et comme elle l’écrit dans sa captivante autobiographie (Pan dans l’œil !, traduit en 2022 sous le titre Pow! Right in the eye), Paris est alors divisé en deux camps. Une section de l’exposition sera d’ailleurs consacrée à cet antisémitisme rampant et à cette déferlante d’œuvres d’art qui l’ont abordé de près ou de loin.

Berthe Weill avait décidé de ne pas se marier car « à l’époque, il fallait l’accord de son mari pour travailler ou ouvrir un compte en banque, et elle a préféré rester libre », complète Marianne Le Morvan. Dans son autobiographie, elle écrit aussi qu’elle était revêche et pas commode. Mais elle n’était pas que ça, elle était aussi d’une infinie générosité. » Elle constitue aussi un enseignement pour notre époque, selon la chercheuse française : « Elle montre qu’il faut être pugnace et faire ce qu’on aime : c’est comme ça qu’on est le meilleur. »

Detail du tableau de Georges Kars, Dans le salon de peinture, 1933. Collection privée. © Grey Art Museum

Laura Pouliquen : Dubaï en famille, loin des clichés

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L’expatriation, qu’elle soit motivée par un projet professionnel, un désir personnel profond ou encore une quête de renouveau, peut se révéler être une aventure exaltante. Cependant, elle n’est pas sans défis. Chaque semaine, notre podcast French Expat explore ces dimensions souvent sous-estimées qui bouleversent le quotidien et les relations familiales, en plongeant dans des récits poignants de Français établis hors de France.

Aujourd’hui, French Expat s’intéresse à l’histoire captivante de Laura Pouliquen, une passionnée des cultures du monde, qui, à un moment décisif de sa vie, a eu l’opportunité de s’installer à Dubaï avec sa famille. Vous vous demandez peut-être : « Encore une créatrice de contenu qui s’installe à Dubaï, ne serait-ce pas un peu cliché ? » C’est vrai qu’on pourrait facilement tomber dans ce stéréotype. Mais Laura échappe à cette idée reçue.

Un défi personnel et professionnel

La transition vers Dubaï ne fut pas des plus simples pour Laura et sa famille. Comme beaucoup d’expatriés, ils ont d’abord été déconcertés par les contrastes saisissants de la ville : ses gratte-ciel impressionnants à côté de traditions séculaires. Mais très vite, ils ont découvert un lieu aux possibilités presque infinies. Pour Laura, cette ville est devenue un terrain d’opportunités, un espace où elle a pu déployer de nombreux projets professionnels.

Installée à Dubaï, Laura a su trouver sa place professionnellement. Toutefois, malgré ses réussites éclatantes, la solitude, l’éloignement familial et les nécessaires ajustements culturels lui ont imposé une véritable introspection. Après plusieurs années dans les Émirats arabes unis, Laura et sa famille ont fait le choix de revenir en France. Une nouvelle phase de la vie de la jeune femme, entre reconstruction et épanouissement personnel. Aujourd’hui, Laura partage les leçons tirées de son parcours, et évoque avec sincérité les défis de l’adaptation à une nouvelle vie après un long séjour à l’étranger. Pour elle, Dubaï n’a pas seulement été un lieu de défis, mais aussi un moteur de croissance personnelle, un espace où elle a appris à redéfinir ses priorités et à concilier vie familiale et ambitions professionnelles.

Et dans un très court bonus, Laura raconte aussi ses autres vies à l’étranger, aux États-Unis et en Asie.

Retrouvez Laura Pouliquen sur son podcast l’Alea, juste ici. Et son podcast Histoires de Dubai par ici.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Le DJ français Mr Tout Le Monde en tournée aux États-Unis

Mr Tout Le Monde est un artiste français révélé fin 2019 avec son titre « Night Time ». DJ, producteur et chanteur, il fusionne la Deep House et la Melodic House pour créer une musique émotionnelle et introspective, où il aborde des thèmes personnels comme l’identité, la santé mentale et l’amour. Autodidacte et multi-instrumentiste, il se distingue par une approche sincère et profondément connectée à son public, offrant une « dance music émotionnelle » qui va bien au-delà des simples rythmes de club.

Son parcours musical s’est intensifié avec la sortie de son premier album HER en 2020, où il explore les émotions liées à une relation amoureuse. Il a poursuivi avec SUN en 2022, un album salué par la critique qui l’a placé parmi les artistes électro français les plus écoutés à l’international. En 2024, son dernier album YOU, inspiré des récits de ses fans, renforce encore cette connexion intime qu’il cultive avec son audience, dévoilant une facette plus personnelle et authentique de son talent.

Voici les dates de la tournée de Mr Tout Le Monde aux États-Unis:

  • le jeudi 19 septembre à Madame Lou’s à Seattle
  • le vendredi 20 septembre au Rickshaw Stop à San Francisco
  • le samedi 21 septembre au The Roxy à Los Angeles
  • le jeudi 26 septembre au Lost Lake à Denver
  • le vendredi 27 septembre au Kingdom à Austin
  • le samedi 28 septembre à la Deep Ellum Art Company à Dallas
  • le mercredi 2 octobre au Soundwell à Salt Lake City (date avancée d’un jour, 3 octobre annoncé initialement)
  • le vendredi 4 octobre au Soundcheck à Washington, DC
  • le samedi 5 octobre au Racket à New York