Petit coin de paradis bétonné, Miami défie l’océan au quotidien. Face à la montée du niveau des eaux provoquée par le changement climatique, les experts doivent s’adapter et redoubler d’ingéniosité. C’est notamment le cas de Nicolas Derouin et Arnaud Luguet, deux entrepreneurs français installés à Miami, qui ont créé Arkup, une société spécialisée dans la conception de maisons flottantes.
« Nous pouvons soit lutter en permanence contre la montée du niveau des eaux en investissant beaucoup de moyens afin de surélever les rues et installer des stations de pompage, ce qui semble être un combat sans fin, soit accepter de vivre en cohabitation avec l’océan », explique Nicolas Derouin, co-fondateur d’Arkup. « La Floride est l’un des États les plus peuplés des États-Unis, c’est donc un moyen de pallier au manque d’espace tout en répondant à la croissance urbaine ».
À mi-chemin entre un yacht et une maison, ce nouveau type d’habitation a surtout été pensé pour pouvoir résister aux phénomènes climatiques extrêmes, fréquents dans la région. « La structure peut faire face à un ouragan de catégorie 4 dont les vents peuvent atteindre jusqu’à 250 km/h”, précise l’ingénieur français, diplômé de Centrale Lille. L’ensemble dispose par ailleurs de quatre pieux hydrauliques permettant de l’élever jusqu’à trois mètres au-dessus des eaux afin qu’il soit totalement protégé des inondations.
Les concepteurs ont aussi mis l’accent sur le respect de l’environnement puisque ces maisons flottantes sont entièrement autonomes en eau via un système de récupération et de purification de l’eau de pluie, ainsi qu’en énergie grâce à des panneaux solaires. « Et avec les heures d’ensoleillement très élevées en Floride, cela permet de vivre en totale autonomie pendant près d’un an », estime le quadragénaire passionné par l’univers marin.
Dotée par ailleurs d’un système de propulsion électrique, l’habitation flottante de 400 mètres carrés peut se déplacer à des vitesses allant jusqu’à 7 noeuds, soit près de 13 km/h. « Vous pouvez ainsi naviguer jusqu’à 20 milles nautiques d’un port afin de mouiller au milieu d’une baie, d’un lac ou d’un canal, en choisissant la meilleure vue pour apprécier le coucher de soleil ».
Comprenant quatre chambres, une cuisine, un salon et une vaste terrasse, ce nouveau type d’habitation, commercialisé en juin 2018 à un prix allant de deux à trois millions de dollars, peut ainsi servir de résidence principale ou secondaire, mais pas seulement. « Le concept est polyvalent et peut aussi être destiné à un lieu événementiel, un restaurant, ou encore un spa », souligne Nicolas Derouin qui présentera son projet lors du Miami International Boat Show du 15 au 19 février en espérant séduire les clients potentiels ainsi que les investisseurs.
« Actuellement, tout repose sur nos fonds propres et sur les investissements d’une petite dizaine d’amis et d’anciens collègues, ajoute-t-il. Pour amener notre concept à un niveau supérieur, nous souhaitons trouver des investisseurs industriels pouvant apporter leur savoir-faire, mais aussi stratégiques afin de développer des projets commerciaux ».
Arkup : deux Français font flotter des maisons à Miami
La maison d'Omar Sy à Los Angeles est à vendre
Si vous cherchez un petit pied-à-terre de rien du tout à Los Angeles, l’affaire pourrait vous intéresser. Omar Sy met en vente sa maison de Hidden Hills, une riche enclave de Los Angeles où se concentrent les célébrités à la recherche d’intimité. Prix de vente : un peu moins de 4,95 millions de dollars, selon Variety, qui révèle l’information. Elle avait été achetée pour 3,5 millions.
La propriété d’une superficie de 0,5 hectare, bordée d’arbres, compte une piscine, un spa, une terrasse, un espace barbecue et un court extérieur pour faire du sport, explique Variety. Construite en 1990, la maison, sur un étage, dispose de cinq chambres et six salles de bain – Omar Sy a cinq enfants, de plusieurs cheminées, d’un cinéma avec fauteuils inclinables et d’une grande salle à manger décorée d’un lustre.
Variety rappelle que l’acteur, qui est apparu dans plusieurs films aux Etats-Unis et a prêté sa voix à l’un des personnages du futur film d’animation “Arctic Justice: Thunder Squad”, réside essentiellement à Montfort-L’Amaury dans les Yvelines, où il fait “pousser des fruits et des légumes”.
"Le Prénom": Bruel, Benguigui et Berling s'invitent à San Francisco
La soirée cinéma de l’Alliance française de San Francisco, le mardi 23 janvier, sera consacrée au film à succès: “Le Prénom”.
Sorti en 2012, le film franco-belge d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte a attiré plus de 3 millions de spectateurs en salles dès sa sortie et est considéré comme l’un des films les plus rentables de ces dernières années.
“Le Prénom”, c’est l’histoire d’un dîner de famille qui dégénère quand un des convives annonce avoir choisi Adolphe comme prénom pour son futur bébé. S’en suit une discussion animée et une série de commentaires sur la vie des uns et des autres. Le casting rassemble Patrick Bruel, Charles Berling, Valérie Benguigui et Guillaume de Tonquédec. Ces derniers ont remporté les César de la meilleure actrice et du meilleur acteur dans un second rôle. Comme mentionné sur l’affiche du film: “Un enfant c’est le début du bonheur, un prénom, c’est le début des emmerdes“
Le jazz de Cyrille Aimée vient caresser New York et Los Angeles
Le Wall Street Journal a salué “son timbre éblouissant” ; le New York Times l’a qualifiée de “one-woman rhythm machine“. La chanteuse de jazz Cyrille Aimée se produira à New York le samedi 13 janvier et à Los Angeles le dimanche 26.
Elle présentera son nouvel opus, “Letʼs Get Lost” (label Mack Avenue) aux tonalités romantiques et mélancoliques. Elle y mêle reprises et compositions, portées par ses guitaristes Adrien Moignard et Michael Valeanu. Vous (re)découvrirez “Three Little Words” (Harry Ruby, 1930), l’un des tout premiers morceaux qu’elle a entendu Ella Fitzgerald chanter.
Cyrille Aimée a étudié au conservatoire de jazz de SUNY Purchase, au nord de New York. En 2013, elle s’est fait remarquer dans le spectacle monté par Wynton Marsalis et Stephen Sondheim, “A Bed and A Chair”.
Une conférence sur la fiscalité des Français du Texas à Austin
Les règles de fiscalité internationale sont un joyeux bazar pour vous ? Pas de panique. Le cabinet Jade Fiducial Houston organise une conférence sur la question le samedi 27 janvier dans les locaux d’Austin International School.
Spécialiste des traités fiscaux franco-américains, l’expert-comptable diplômé Olivier Sureau parlera de la déclaration des revenus du travail et du patrimoine pour les individus expatriés ainsi que les règles qui régissent leurs retraites américaine et française.
Gratuit.
Une journée de cinéma à l'Alliance Française de Pasadena
(Agenda partenaire) Les cinéphiles de Pasadena vont être gâtés. Le 26 janvier, l’Alliance Française de Pasadena accueillera la journée de clôture des Hollywood Arts and Movie Awards.
Toute la journée, dès 11am, auront lieu des projections de films de tous genres (films courts, clips musicaux et expérimentaux, films d’étudiants, courts-métrages d’animation…), ainsi que des rencontres avec les équipes des films. Une exposition de photographies et de peintures accompagnera l’événement, ainsi que plusieurs stands pour découvrir la magie du cinéma.
En fin de journée, le festival et l’équipe de l’Alliance Française remettront une série de prix aux cinéastes et artistes présents suite aux votes d’un jury de professionnels.
Toutes les projections sont gratuites sur simple réservation ici.
Les bureaux du consulat de France à New York ouverts en soirée le jeudi
Au-delà de cette nouvelle tranche horaire, le consulat reste ouvert du lundi au vendredi de 9am à 12:30pm.
"Tartuffe" de Molière sur les planches à Washington
C’est un grand classique du théâtre français qui pose ses valises à Washington. La comédie de Molière “Tartuffe” sera présentée au Trinidad Theater à partir du 25 janvier.
Dans “Tartuffe”, le personnage principal du même nom se fait passer pour un homme d’Eglise pour être accueilli chez Orgon, un bourgeois fortuné à l’âme charitable. Mais Tartuffe n’est en fait qu’un séducteur né et un imposteur, profitant de l’hospitalité de son hôte. La famille d’Orgon tente de lui ouvrir les yeux sur le vrai Tartuffe.
La pièce, jouée en anglais, est mise en scène par l’Américaine Bridget Grace Sheaff. Sept représentations sont prévues jusqu’au dimanche 4 février à 2pm.
Le festival de cinéma en ligne My French Film Festival commence le 19 janvier
Pour sa 8ème édition, MyFrenchFilmFestival revient du 19 janvier au 19 février, pour faire découvrir aux internautes cinéphiles du monde entier une sélection éclectique de films français. Il s’agit du premier festival de cinéma francophone entièrement dématérialisé : tous les films sont proposés en ligne.
Organisé par Unifrance (l’organisme en charge de faire rayonner le cinéma français à l’international), ce festival propose de mettre en compétition dix longs métrages et dix courts métrages français récents. Tous les films sont sous-titrés en dix langues (français,
anglais, allemand, coréen, espagnol, italien, japonais, polonais, portugais et russe). Les internautes seront ensuite appelés à noter les films et à laisser des commentaires.
En compétition cette année : “Noces” de Stephan Streker (2016), “La loi de la jungle” d’Antonin Peretjatko (2016), “Rock’n Roll” de et avec Guillaume Canet (2016) ou “Crash Test Aglaé” d’Eric Gravel (2017), entre autres.
Le président du Jury de cette édition 2018 est le cinéaste Paolo Sorentino. On lui doit notamment “Les Conséquences de l’Amour”, “L’Ami de la famille”, “Il Divo”, “This Must Be The Place”, “La Grande Bellezza” et “Youth”, tous présentés en compétition à Cannes. Sa dernière réalisation est la série “The Young Pope” avec Jude Law, pour HBO.
Les courts-métrages sont gratuits dans le monde entier, tandis que les longs-métrages sont payants (1,99€ par film ou 7,99€ le pack), sauf en Afrique, Amérique latine, Inde, Corée du Sud, Pologne, Roumanie et Russie, où le festival est gratuit.
En complément de la plateforme MyFrenchFilmFestival.com, 40 plateformes relaient le festival, dont iTunes (sur plus de 90 territoires), Google Play, Amazon ou encore MUBI.
Quelques projections seront également organisées aux quatre coins du globe. Les informations sur les lieux et les horaires seront régulièrement mises à jour sur le site.
Les Prix du Public, du Jury des Cinéastes et de la Presse Internationale seront annoncés à l’issue du festival.
L’an dernier, les films proposés lors du festival ont été vus 7 millions de fois. Un record.
Une conférence sur la retraite des expatriés à Washington
Si vous lisez French Morning attentivement, vous savez tout sur la retraite des expatriés français aux Etats-Unis. Pour en savoir encore plus, rendez-vous à la Maison française le lundi 22 janvier pour une conférence sur le sujet, co-organisée par l’Union des Français de l’Etranger-Washington (UFE) et le consulat de France.
Trois experts interviendront pendant cette soirée sur les retraites internationales: Philippe Plantadi, expert-conseil chez Novelvy Retraite, Alexandre Quantin, partenaire du cabinet de gestion privée USA France Financials et Olivier Sureau, expert-comptable.
Inscription gratuite et obligatoire en cliquant ici.
Pour ces sans-papiers français, Donald Trump ne fait "ni chaud, ni froid"
En novembre 2016, Max (prénom changé pour l’article) avait prévenu ses proches en France: “Donald Trump peut être élu“. Le jeune homme avait une bonne raison de suivre l’issue de l’élection américaine: employé dans la restauration à New York, il était sans-papiers depuis plus d’un an quand Donald Trump a battu Hillary Clinton. “Si Clinton avait été élue, il y aurait moins ce climat de violence et d’accusation que l’on connaît aujourd’hui. Après, des expulsions, il y en a eu sous Obama aussi et il y en aura après Trump“, relativise-t-il.
Depuis l’entrée en fonction de Donald Trump le 20 janvier 2017, l’immigration occupe le devant de l’actualité. En un an, le républicain a, pêle-mêle, interdit d’entrer sur le territoire les réfugiés et ressortissants de sept pays à majorité musulmane, remis en cause le programme DACA de protection de personnes arrivées très jeunes illégalement aux Etats-Unis ou encore décidé la fin des statuts spéciaux qui permettaient à des Haïtiens et des Salvadoriens venus après des catastrophes naturelles dans leurs pays de rester sur le territoire. Thomas Homan, directeur d’ICE, l’agence chargée de faire respecter les lois d’immigration, l’a assuré en décembre: “le président a été clair dans ses décrets: toutes les populations sont concernées. Si vous êtes dans ce pays illégalement, nous sommes à votre recherche et nous allons vous appréhender“.
Malgré la réthorique présidentielle, les chiffres de l’année fiscale 2017, qui inclut quatre mois de présidence Obama, montrent que les expulsions sont moins nombreuses que pendant l’année fiscale 2016 (environ 226.000 contre 240.000). Ces chiffres comprennent les interpellations à la frontière et les expulsions de personnes arrêtées à l’intérieur du territoire. En revanche, le nombre de personnes expulsées alors qu’elles étaient déjà dans le pays a, lui, fortement augmenté entre le 20 janvier et le 30 septembre 2017 par rapport à l’année d’avant (62.000 contre 44.000), selon le site de fact checking PolitiFact.
Les chiffres d’expulsions de Français pour 2017 ne sont pas connus, mais selon des statistiques partielles obtenues en juillet, ils pourraient eux aussi augmenter: 51 ont été dénombrés du 1er octobre 2016 au 24 juin 2017, contre 59 du 1er octobre 2015 au 30 septembre 2016.
Charlotte fait partie des Français qui sont venus au beau milieu de la première année de mandat de Donald Trump. Elle travaille aujourd’hui illégalement dans la restauration à San Francisco. « Mes papiers font vraiment faux, ça se voit ! », avoue-t-elle, mais elle dit « ne pas avoir peur du tout des contrôles. »
Le positionnement de Donald Trump ne lui fait « ni chaud ni froid. L’Etat américain ferme les yeux parce nous payons nos taxes comme tout le monde. Et s’ils se mettent à contrôler les travailleurs illégaux, beaucoup de restaurants vont fermer… »
Elle ne se sent « absolument pas visée » quand le président américain tire à boulets rouges sur les travailleurs clandestins. « Je connais tellement de personnes qui font ça et Donald Trump est bien loin de nos réalités propres », poursuit la jeune femme. Elle craint une seule chose : « que quelqu’un me dénonce directement à la police », même si théoriquement, les agents de police ne communiquent pas avec les services de l’immigration car en tant que ville sanctuaire, la Fog City protège ses habitants sans-papiers.
Depuis l’élection de Donald Trump, Léo, qui vit illégalement à San Francisco depuis 2015, envisage de se marier avec sa copine américaine afin de pouvoir rentrer en France rendre visite à sa famille qu’il n’a pas vu depuis quatre ans. « Même si San Francisco est une ville sanctuaire, j’ai peur que les services de l’immigration deviennent plus regardants et que je finisse par me faire épingler. Donald Trump est tellement extrême sur ce sujet! ». Mais au quotidien, le jeune homme vit plutôt bien sa situation sans y « penser en permanence. »
S’il observe la libération de la parole raciste autour de lui, même dans cette New York solidement démocrate, Max s’estime “malheureusement plus protégé” que les clandestins non-blancs. “Il y a un racisme latent qui fait que les autorités iraient davantage demander leurs papiers à un noir, un hispanique ou un beur, comme en France d’ailleurs“. Lui non plus ne pense pas aux risques de son statut tous les jours. “On essaie tous de régulariser notre situation. Après, la vie continue. L’immigration n’est pas un sujet de tous les jours. Il faut bien continuer de vivre. On en a pour quatre ans au moins et voilà“.
Klervi Drouglazet (San Francisco), Alexis Buisson (New York)
Bomb Cyclone: "outrés", des passagers bloqués vont poursuivre XL Airways
(Mis à jour mardi avec le commentaire de XL Airways)
“D’heure en heure, on reçoit de nouvelles adhésions“, lance Me Lorraine Papart. L’avocate parisienne représente les passagers de vols XL Airways entre Paris et New York annulés ou déroutés à cause du “Bomb Cyclone” de début janvier.
“Outrés” par le manque d’information et de prise en charge de la compagnie pendant et après la tempête qui a semé le chaos à l’aéroport JFK, ils ont décidé de lancer une action collective pour obtenir réparation.
L’avocate indique que “400-500 personnes” jusqu’à présent l’ont contactée pour faire partie de la procédure, qui doit être enclenchée courant janvier, le temps de recueillir le nom des plaignants et les pièces justificatives. “Au total, 1.800 personnes sont concernées“.
“Nous n’avons à ce jour aucune demande directe de Madame Papart, il est donc difficile de commenter cette information. Il est important à présent que les passagers nous contactent directement et au plus vite pour que nous puissions prendre en compte leur dossier“, souligne pour sa part Stéphanie Cordier, porte-parole de XL Airways.
Six New York-Paris et Paris-New York (SE041, SE051, SE060, SE061, SE070 et SE071) ont été bloqués en raison du “Bomb Cyclone”, et un vol a été dévié sur Washington, où la compagnie n’a pas de personnel. Résultat: des passagers livrés à eux-mêmes ou bloqués pendant plusieurs jours des deux côtés de l’Atlantique, sans solution d’hébergement et frustrés face aux informations contradictoires. Tendus, certains ont même failli en venir aux mains à la porte d’embarquement à JFK après une nouvelle annulation de leur vol et une nuit à l’aéroport.
Le collectif de passagers reproche à la compagnie low-cost de les avoir “abandonnés” et fustige des “manquements scandaleux à l’ensemble de ses obligations d’information, de prise en charge et d’indemnisation“.
Les naufragés de XL Airways estiment que les solutions d’hébergement et d’indemnisation proposées par la compagnie n’ont pas été à la hauteur et ne respectent pas les obligations prévues par le droit européen. “Il y a des passagers qui sont restés à l’aéroport pendant plusieurs nuits faute de moyens ou de solutions d’hébergement, dormant à même le sol. Ils allaient aux toilettes pour boire de l’eau et mangeaient des chips, raconte Lorraine Papart. Les gens sont énervés, on peut les comprendre. Il y a eu une volonté de les tromper pour limiter les frais d’indemnisation“.