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La famille du Français porté disparu à Arches lance un nouvel appel à témoins

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Le 23 août dernier, les rangers du parc national d’Arches, dans l’Utah, ont découvert la voiture apparemment abandonnée de Francis Userovici. Ce Français de 76 ans était en visite dans le pays pour explorer les célèbres parcs de l’Ouest américain, un voyage aux États-Unis qu’il avait planifié à l’occasion d’une fête de famille. Trois semaines se sont écoulées depuis cette découverte et malgré un appel à témoins lancé par le parc lui-même, beaucoup de fausses pistes et peu d’avancées.

Dès que les rangers ont retrouvé la voiture de location du Français, ils ont cherché à prévenir sa famille. C’est ainsi qu’ils sont entrés en contact avec sa fille unique qui s’apprêtait à rentrer en France. « J’ai prolongé mon séjour d’une semaine, mais je me suis vite rendue compte que ma présence risquait surtout de ralentir l’avancée de recherches », confie-t-elle depuis Paris. Lorsque les autorités ont ouvert la voiture du porté disparu, elles ont découvert plusieurs des effets personnels de Francis Userovici parmi lesquels sa tablette et son sac à dos. « Il n’a pas pris son iPad et ses affaires, ce qui ne colle pas avec ses habitudes. Il était très méthodique et préparé pour ses voyages. », commente sa fille.

Pas d’alerte de l’hôtel

Dès le lendemain, des recherches aux moyens conséquents ont été lancées entre différentes agences gouvernementales parmi lesquelles le National Park Service, le Grand County Search and Rescue, le Moab Interagency Fire Center, ainsi qu’une assistance aérienne de l’hélicoptère du Bureau of Land Management. Malheureusement la superficie très étendue du parc (plus de 310 km2), les températures extrêmes en plein mois d’août et le terrain accidenté, ont sérieusement compliqué les efforts de localisation. À ce jour, Francis Userovici reste introuvable.

Sa fille a retrouvé l’hôtel dans lequel son père avait fait escale à Moab (à quelques kilomètres de l’entrée du parc national). La réservation s’étendait du 14 au 18 août et le fait que l’hôtel n’a pas donné l’alerte en voyant que son père n’avait pas libéré sa chambre questionne la jeune femme.

Francis Userovici essaie un ATV lors d’un de ses nombreux séjours aux Etats-Unis. © Archives personnelles de la famille Userovici.

Un retraité actif

Francis Userovici vivait en région parisienne. Après une carrière d’ingénieur en télécommunications, il avait pris sa retraite et comptait bien dessus pour se dédier pleinement à sa passion pour le voyage. Son voyage actuel à travers les États-Unis était une opportunité pour ce veuf de découvrir de nouveaux paysages et de se recueillir devant des lieux que lui et son épouse ont tant aimé.

« Il n’était peut-être pas un sportif de l’extrême mais il était particulièrement endurant », explique sa fille avant d’ajouter : « On était en vacances à Stockholm au mois de mai, et en moyenne on a fait 25.000 pas par jour. Clairement, j’étais la plus fatiguée des deux ! » Le mental aussi allait bien. « Je peux entendre que l’on s’interroge sur ses intentions mais je n’y crois pas du tout » assure-t-elle, indiquant que son père avait réservé ses hôtels pour la durée entière de ce voyage qui devait s’achever début septembre. « Il était vraiment heureux avec plein de projets » ajoute-t-elle avant de préciser que bien qu’il aimait sortir des sentiers battus, il ne prenait jamais de risques inutiles : « Mon père aimait s’aventurer dans des endroits moins fréquentés, mais il ne le faisait jamais de manière inconsciente. Il savait toujours ce qu’il faisait et évitait les risques inutiles. »

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En dépit des appels urgents à témoins diffusés par le parc fin août et des efforts continus pour recueillir des informations, l’enquête semble au point mort. La famille de Francis Userovici continue d’espérer que des informations cruciales émergeront. « Je me demande si quelqu’un l’a vu dans le parc ou dans les environs. Peut-être que quelqu’un se souvient de lui ».

Les membres de la famille demandent à toute personne susceptible de les aider – si vous êtes passé par le Arches National Park cet été et que vous possédez de possibles informations pertinentes ou des photos à partager – de contacter le service des parcs nationaux américains au (+1) 888-653-0009 ou en ligne en suivant ce lien.

[Vidéo] Financer, gérer et déclarer son investissement en France depuis l’étranger : conseils d’experts

Nous vous donnions rendez vous le mardi 24 septembre 2024 pour un webinaire dédié aux expatriés souhaitant investir dans l’immobilier en France, depuis leur pays d’expatriation.

Au programme :

Introduction: Bien investir
? Les 3 aspects de l’immobilier rentable (financement, rénovation, fiscalité)
? Les spécificités de l’investissement depuis les États-Unis

Focus sur le financement
? Qui peut emprunter, quoi & comment ?
? Comment choisir la bonne banque pour votre profil ?
? À distance, comment ça se passe ?

Focus sur la rénovation
? Comment doubler la valeur d’un bien ?
? Où sont les bonnes affaires ?
? La bonne séquence pour réussir

Fiscalité immobilière et gestion comptable
? État des lieux & introduction à la fiscalité immobilière
? Les leviers pour payer moins d’impôts et les solutions pour gérer sereinement ses revenus locatifs

Regarder le replay ci-dessous ou via Youtube

Avec:
? Jeevanthy Nivert, 15 ans d’expérience, spécialisée en prêt immobilier pour les non-résidents, expatriés et acheteurs étrangers, fondatrice de Societe2courtage. ?? [email protected]
? Prenez rendez-vous avec Mickael Zonta, co-fondateur de la société Investissement Locatif via ce lien.
? Prenez rendez-vous avec Romain Levrini, co-fondateur de Nopillo via ce lien.

JO 2028: Charles-Édouard Catherine, le capitaine breton de l’équipe américaine de cécifoot

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Vous avez peut-être déjà lu ses articles sur French Morning, puisque Charles-Édouard Catherine racontait en 2015 sa préparation pour son premier marathon new-yorkais en tant que non-voyant. Près de dix ans plus tard, ce Breton de 36 ans a délaissé la course à pied pour le cécifoot ou Blind Soccer comme on dit aux États-Unis, une discipline de foot à 5 pour déficients visuels particulièrement mise en valeur aux Jeux Paralympiques de Paris (victoire de la France en finale face à l’Argentine).

Atteint d’une maladie dégénérative

Charles-Édouard Catherine souffre de rétinite pigmentaire, une maladie dégénérative qui lui a fait perdre la vue au fil du temps, jusqu’à la cécité totale en 2012. « J’ai commencé dans la vie avec une vue d’environ 2/10. Je n’ai jamais pu lire un livre ou faire un sport d’équipe, mais ça ne m’a pas empêché de taper dans un ballon de foot avec mon père quand j’étais petit », raconte celui qui a grandi à Rennes. « Je n’étais pas très heureux à l’époque, je passais beaucoup de temps à essayer de cacher mon problème, surtout à l’adolescence ».

Son départ vers New York en 2012 est fondateur, dans une ville et un pays qui lui permettent de repartir de zéro où il reconnecte avec son handicap. « J’ai d’abord fait de la course à pied, ce qui était le plus simple pour moi puisqu’on est aidé par un guide. Ça été une très bonne expérience qui m’a permis de prendre confiance », explique Charles-Édouard Catherine, qui devient rapidement triathlète et marathonien.

Charles-Édouard Catherine, à gauche, lors du marathon de New York en 2015.

Couvert de bleus

Ses performances sportives vont attirer l’attention du comité olympique et paralympique américain (USOC) en mars 2019, alors que Los Angeles a décroché l’organisation des Jeux Olympiques de 2028 deux ans plus tôt, et qui cherche à monter une équipe de cécifoot. « En tant que pays organisateur, l’équipe de cécifoot américaine est d’hors et déjà qualifiée pour 2028. Sauf qu’il reste tout à construire », résume le sportif, appelé à faire des essais au centre d’entraînement olympique de Chula Vista en Californie. « J’avais gardé ma qualité de contrôle et de passes issus du foot traditionnel, mais pour le reste, j’ai dû apprendre une toute nouvelle discipline ».

Le cécifoot se joue à 5 contre 5 sur un terrain entouré de barrières, avec quatre joueurs de champ de chaque côté et deux gardiens voyants. Les équipes se dirigent vers le but adverse grâce à des grelots disposés à l’intérieur du ballon et grâce un guide situé derrière la cage. « Le dribble est très différent que dans le foot traditionnel. On ne pousse pas son ballon devant soi, il faut le garder entre ses jambes », illustre le joueur français, qui a mis plusieurs mois à s’adapter. « C’est très dur de se repérer dans l’espace et il y a beaucoup de chocs entre les joueurs, un peu à l’image du hockey sur glace. Je rentrais couvert de bleus après les entraînements au début ».

L’équipe américaine de cécifoot en blanc, face au Canada.

Développer la pratique aux États-Unis

Charles-Édouard Catherine a rejoint officiellement l’équipe de cécifoot américaine en 2022 après avoir obtenu la nationalité américaine, avant un premier match disputé l’année dernière face au Canada. « On les a gagnés deux fois de suite, et notre prochain tournoi est prévu pour le moins de novembre face à l’Angleterre, le Canada et le Honduras », poursuit celui qui est devenu le capitaine de l’équipe.

Le Rennais a pu assister aux Jeux Paralympiques de Paris cet été, et notamment pu apprécier le succès de l’équipe de France de cécifoot, championne olympique le 7 septembre. « Ça va être dur de faire mieux qu’eux à Los Angeles, et surtout de rivaliser avec le succès populaire des Jeux parisiens ». « J’espère jouer contre la France, bien sûr. Je me défoncerai pour mes gars pendant le match, mais avant et après, c’est sur que j’aurais envie de chanter la Marseillaise » (rires).

Si le trentenaire breton a choisi de représenter l’équipe américaine, c’est aussi pour essayer de développer cette pratique tout neuve sur place, alors que le premier club a vu le jour en 1987 en France, et que l’équipe nationale a été créée en 1998. « Très peu d’enfants font du sport quand ils sont handicapés, et encore moins aux États-Unis. Le « soccer » est en train d’exploser ici, donc c’est le bon moment pour essayer de faire changer les mentalités. »

Charles-Édouard Catherine travaille dans une organisation qui aide à l’inclusion des personnes handicapées dans le milieu professionnel. À terme, il aimerait développer des programmes de cécifoot dans les écoles américaines. D’ici-là, il faudra structurer la pratique puisque lui même s’entraîne avec les moyens du bord à New York. « C’est souvent à la débrouille, avec un ballon et deux sacs par terre pour faire les buts sur les pelouses de Central Park… ».

Chef’s Providence, le « petit bijou » familial de Houston

Le moment du repas, c’est sacré dans la famille. « Ça a toujours été important pour nous de se sentir bien à table et d’apprécier des repas authentiques », racontent Pascal et Sylvie Lucas, des Lillois installés à Houston depuis 2011 et fondateurs de Chef’s Providence. Leur histoire, c’est celle d’une passion pour la gastronomie française transmise de père en fils au-delà des frontières, une success story familiale qui a commencé sur un marché de quartier avant l’ouverture cette année d’une première boulangerie dans la banlieue de Houston.

De l’institut Lenôtre à l’entrepreneuriat

C’est tout naturellement que Pascal Lucas, aujourd’hui le visage de l’entreprise, s’est lancé dans une carrière gastronomique entre la France, l’Angleterre et les États-Unis. Ce professionnel des métiers de bouche est bien connu du milieu à Houston où il a enseigné les techniques de cuisine française à l’institut Lenôtre pendant plus de 12 ans.

Boutique Chef’s Providence Houston © Chef’s Providence

Son fils Maxime, aujourd’hui chef pâtissier et chocolatier derrière les créations culinaires que s’arrachent les habitants de Woodland, décide quant à lui de se former à la boulangerie, la pâtisserie et le chocolat en région lilloise. Sylvie et les deux sœurs de Maxime, Emilie et Sacha, sont elles aussi les piliers de la famille qui s’assurent que Chef’s Providence tourne bien. « C’était un long projet de pouvoir ouvrir ça en famille, une incroyable opportunité », raconte le patriarche avec émotion.

Du statut de cottage à l’ouverture de la boutique  

Pascale et Sylvie Lucas au Woodland Farmers’ Market © Chef’s Providence

En février 2022, la famille décide de s’enregistrer en tant que Cottage Food Product Operations (CFPO), un statut qui lui permet de produire à domicile pâtisseries, viennoiseries et mets salés que les Lucas vendent au Woodlands Farmers’ Market. Au-delà de vouloir régaler le palais de leur clientèle, la famille ambitionne de faire découvrir aux Texans de nouvelles viennoiseries françaises telles que les palmiers ou les financiers. Chez les Lucas, pas question de s’adapter au palais américain. « On a toujours eu à cœur de toucher les gens par notre qualité et notre rigueur et de fabriquer du made in France », relève fièrement Pascal Lucas.

Le succès est tel qu’en quelques mois, la production familiale atteint sa capacité de production à domicile qui lui impose de réfléchir à l’avenir de Chef’s Providence. Une heureuse rencontre avec le propriétaire d’un bâtiment commercial et quelques travaux plus tard, la famille ouvre sa première boutique en avril dernier, un « hidden gem » (un « petit bijou caché ») comme les clients aiment à la décrire. Pour autant, les Lucas n’abandonnent pas le Farmers Market de leurs premiers amours et continuent d’y proposer leurs produits tous les samedis matin. Et nouveauté depuis quelques semaines : on les retrouve également sur le marché de Tomball.

C’est ça l’Amérique, ép. 1 : Kamala Harris est-elle la favorite ?

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Qui dit « élections américaines » dit retour de C’est ça l’Amérique. Réalisé par Alexis Buisson, journaliste que les lecteurs de French Morning connaissent bien et auteur de Kamala Harris, la biographie, pour le journal La Croix en partenariat avec French Morning et le programme universitaire Alliance-Columbia University, le podcast explorera, toutes les semaines jusqu’au 5 novembre, les enjeux des scrutins de novembre en compagnie d’experts francophones établis aux États-Unis.

La campagne pour la présidentielle américaine du 5 novembre est entrée dans une phase imprévisible. En juillet, en l’espace d’un mois, le paysage politique a radicalement changé. Tout a commencé avec la prestation désastreuse lors d’un débat télévisé du président sortant Joe Biden, ce qui a intensifié les doutes sur sa forme physique et mentale. Puis, Donald Trump a réchappé presque miraculeusement à une tentative d’assassinat. Huit jours plus tard, Joe Biden a officiellement renoncé à se présenter, ouvrant la voie à la candidature imprévue de sa vice-présidente, Kamala Harris.

Cette entrée tardive dans la campagne électorale a pris de court Donald Trump, brutalement privé d’une partie de ses arguments. Comme s’il était tombé dans un « guet-apens » politique. Début août, l’investiture de Kamala Harris par le parti démocrate a soulevé un enthousiasme notable dans son camp. Mais cela veut-il dire qu’elle est la favorite de cette élection ? Et pourrait-elle remporter non seulement la Maison-Blanche, mais aussi consolider une majorité dans les deux chambres du Congrès ?

Dans ce premier épisode de la saison 3 de C’est ça l’Amérique, Alexis Buisson interroge Soufian Alsabbagh, auteur de La Nouvelle Droite Américaine. Il analyse les dynamiques de cette campagne électorale extraordinaire.

C’est ça l’Amérique est un podcast original de LA CROIX, en partenariat avec le programme Alliance – Columbia et ses partenaires (Sciences Po, Polytechnique, La Sorbonne), et French Morning, le premier web magazine des Français d’Amérique.

Ménage d’automne : Où et quand se débarrasser des déchets chimiques, médicaux et électroniques à NYC

Vous profitez peut-être des beaux jours de septembre pour faire le grand ménage de rentrée et vous vous retrouvez avec un tas de vieilleries et déchets encombrants à jeter. La ville de New York organise chaque automne, dans chacun des cinq boroughs, une collecte des objets qu’on ne peut jeter dans les poubelles privées : produits chimiques, déchets médicaux et appareils électroniques. Ce programme s’appelle SAFE (Solvents, Automotive, Flammables, and Electronics). Mais attention, il faut déposer ces déchets dans des endroits précis, à une date fixe. Ce service est réservé aux habitants de NYC, il peut vous être demandé une preuve de votre résidence (permis de conduire ou facture d’électricité par exemple). 

Les produits acceptés :

  • articles médicaux (médicaments, seringues, aiguilles…)
  • produits automobiles (antigel, batteries de voiture, essence, huile de moteur, liquide de transmission…)
  • produits électroniques (ordinateurs et accessoires, téléviseurs et équipements vidéo, consoles de jeux…)
  • produits ménagers (détergents, pesticides, vernis à ongles, peinture…)
  • ampoules fluorescentes compactes
  • gaz inflammables, extincteurs
  • piles rechargeables
  • thermostats
  • e-cigarettes, stylos à vapeur

En revanche, les appareils ménagers qu’il faut brancher, comme les vieux micro-ondes, aspirateurs, climatiseurs (AC)… ne sont pas acceptés.

Comment les apporter :

  • étiqueter clairement les produits
  • fermer hermétiquement les conteneurs, surtout les déchets comme les seringues (il faut les mettre dans des sacs ou boîtes étanches et résistants aux perforations).

Lieux et dates :

Queens  

Quand : Samedi 14 septembre, entre 10am et 4pm

Où : Cunningham Park, parking Ball Field
Comment y accéder en voiture : entrer par Francis Lewis Boulevard, entre Union Turnpike et Grand Central Parkway

Manhattan

Quand : dimanche 22 septembre, entre 10am et 4pm

Où : Union Square, North Plaza. Au sud de la 17th Street, entre Park Avenue South et Broadway
Comment y accéder en voiture : passer par Park Avenue South et 20th Street
On peut aussi y accéder à pied 

Brooklyn

Quand : dimanche 29 septembre, entre 10am et 4pm

Où : Brooklyn Army Terminal, parking de Pier 4
Comment y accéder en voiture : entrer dans la ligne prévue à cet effet 63rd Street et 2nd Avenue (suivre les panneaux bleus indiquant le Ferry Parking)

Staten Island

Quand : samedi 19 octobre, entre 10am et 4pm

Où : Parking de Midland Beach, Lot 8, Father Capodanno Boulevard et Hunter Avenue
Comment y accéder en voiture : entrer par Slater Boulevard

Bronx

Quand : samedi 26 octobre, entre 10am et 4pm

Où : Parking de Orchard Beach
Comment y accéder en voiture : au bout de Park Drive

Daniel Pommereulle, un artiste pas comme les autres célébré au Metrograph

Il est davantage connu pour ses peintures et ses sculptures mais Daniel Pommereulle a aussi fait une incursion remarquée dans le cinéma. Il a joué, et tourné, dans des films qui ont recueilli les faveurs de la critique. C’est ce pan-là de l’artiste français que le Metrograph propose de redécouvrir, à partir de ce vendredi 13 septembre.

Sept projections (billets ici) vont couvrir l’ensemble du spectre de cet artiste mort en 2003 à Paris, au cours d’une rétrospective intitulée : « One More Time, The Cinema of Daniel Pommereulle ». On y retrouvera des courts-métrages réalisés par l’artiste lui-même, un film de Rohmer dans lequel il a joué (« La Collectionneuse »), un autre de Godard où il fait aussi une apparition (« Weekend »), ou encore des documentaires sur le groupe dont il faisait partie (« Zanzibar »).

Cette rétrospective coïncide avec l’exposition « Premonition Objects » qui célèbre Daniel Pommereulle, du jeudi 12 septembre au samedi 12 octobre, à la galerie Ramiken (389 Grand St., NY).

Mr. T x François Daubinet, une nouvelle pâtisserie-café française au sud d’Hollywood

Au cœur du Sycamore District aussi appelé Media District, le quartier au sud d’Hollywood couru des galeristes, des gens de la mode et de la musique – s’y trouve notamment le label Roc Nation du rappeur Jay-Z –, le restaurant Mr. T ouvert par Guillaume Guedj vient de s’associer au chef pâtissier François Daubinet autour d’un concept de café et pâtisserie inédit à LA.

Reliftés pendant l’été, chaleureux en habits et parasols terracotta, l’entrée et les jardins de Mr. T changent d’humeur et ouvrent désormais tous les matins dès 8am. Dans les vitrines du long comptoir se dévoilent une collection de viennoiseries à l’élégance française, le classique croissant aux amandes (best-seller de la maison depuis son ouverture), un pain au chocolat comme un bijou, le bon cookie au cœur fondant, des versions sans gluten tous les jours, le tout à déguster sur l’une des plus belles terrasses d’Hollywood.

Révélé aux côtés du chef Christophe Michalak, François Daubinet a passé cinq années à la tête de la création de la maison Fauchon, voyagé dans le monde entier, avant de se convertir en consultant, et de collaborer pour de nombreux événements privés et maisons du luxe. « J’ai toujours rêvé de m’installer à Los Angeles et d’ouvrir un concept nouveau, hybride et vivant, qui ne ressemble pas à une boutique classique où l’on vend simplement ses gâteaux, résume le chef pâtissier. Un voyage de 15 jours un été m’a convaincu définitivement. J’aime tout ici, l’humeur de la ville, le soleil, l’énergie positive. »

L’équipe composée (de gauche à droite) de la cheffe Alisa Vannah, de Guillaume Guedj le fondateur de Mr. T et du chef pâtissier François Daubinet. © François Daubinet

À son arrivée à LA, le Français se rappelle à Guillaume Guedj, rencontré par hasard quelques mois plus tôt à la pâtisserie Lisee à New-York. Les deux échangent sur leur expériences et leurs projets, organisent un premier pop-up dans les murs de Mr. T et finissent par s’associer. « Une association naturelle et bienveillante, reconnaît Guillaume Guedj, qui a même débouché sur une amitié. »

Sur la même longueur d’ondes, supra créatifs tous les deux, et passionnés de musique, ils bûchent quatre mois non-stop, testent tout, sourcent les bons produits et aboutissent à leur concept de « pop-up permanent ». Depuis quelques semaines, François Daubinet et son second Jonas s’invitent donc désormais dans les cuisines de Mr. T dès 4am, branchent la musique et lancent leurs premières fournées de viennoiseries et pâtisseries (prochainement la tarte aux noisettes, fétiche du chef). Aux gourmandises du matin, s’ajoute une carte de cafés, centrée autour de trois latte stars – demander celui à la vanille brûlée ou au pop-corn – et une carte déjeuner à l’esprit brunch où goûter burger, granola bowl, avocado toast et frites au parmesan.

« L’esprit du concept est interactif, certains desserts à l’assiette comme le pain perdu à la vanille brûlée sont préparés et servis à table, ajoute François Daubinet. J’aime les classiques mais aussi le décalage. Mes créations apparaîtront bientôt dans nos vitrines. Des pâtisseries issues de collaborations avec artistes ou maisons devraient également voir le jour en 2025. »

Les croissants dorés du concept Mr. T x François Daubinet. © François Daubinet

Tous les jours à 5pm, la pâtisserie-café Mr. T x François Daubinet ferme ses portes et laisse place aux dîners de Mr. T. La cheffe en place, Alisa Vannah, aux manettes tous les soirs, livre sa cuisine toujours créative. Des soirées y ont lieu régulièrement, la Mr. Tuesdays thématise ses platines en mode Motown ou rap les mardis soirs et les mercredis font déguster le vin à moitié prix.

Julie Chartrou : Retour en France seule, après 10 ans de mariage aux États-Unis

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Parfois le retour dans son pays d’origine, après des années d’expatriation, peut ressembler à des vacances. Du moins au début. Mais ça peut être aussi une étape éprouvante de réadaptation, de redécouverte de soi et de son identité. Il faut se familiariser à nouveau avec un environnement, des habitudes, et même avec une culture devenue, avec le temps, un peu étrangère. 

Dans ce nouvel épisode de French Expat, je vous invite à partir à la rencontre de Julie Chartrou, une Française qui a passé 13 années aux États-Unis et qui est récemment rentrée en France. Aux États-Unis, Julie occupait fièrement un poste de responsable marketing digital. Et après une année pleine de contrastes et de défis, elle a fait le choix plutôt audacieux de retourner dans son pays natal, décision motivée par des raisons professionnelles, mais pas seulement… Un an après son retour, un divorce, un nouveau job, une nouvelle vie, Julie se confie sans filtre. 

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Bien Vivre aux États-Unis : le salon en ligne des expats francophones revient le 16 septembre 2024

— REPLAY — Retrouvez toutes les conférences de cet événement en replay ici

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Immigration, immobilier, patrimoine, santé, credit score… trouvez les réponses à toutes vos questions pour bien vivre votre expatriation.

Rendez-vous du 16 au 20 septembre 2024 pour un salon en ligne dédié aux Français et francophones expatriés – ou préparant une expatriation – aux États-Unis.

Au programme : de nombreuses conférences d’experts sur les thèmes notamment de l’immigration, de la santé, du patrimoine, mais aussi de la vie quotidienne de l’expatrié, le but étant de vous donner les clés pour vivre votre expatriation de la meilleure manière possible.

Le salon en ligne est 100% gratuit. Nous vous demandons simplement de vous inscrire afin de recevoir les rappels par email.

Aperçu des thèmes des conférences :

  • L’arrivée aux États-Unis : conseils d’expats
  • Acheter un bien immobilier à New York
  • S’expatrier en famille : les impacts juridiques
  • Gérer son patrimoine transatlantique
  • Immigrer aux États-Unis en 2024/2025
  • Comprendre le crédit à l’américaine : credit score, credit history
  • Acheter un bien immobilier à Los Angeles
  • La couverture santé pour les Français aux États-Unis
  • Préparer sa retraite entre la France et les États-Unis

[Je m’inscris gratuitement]

Cet événement est sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

Pourquoi le bacon et les œufs s’imposent au petit-déjeuner des Américains ?

En omelette, brouillés, sur le plat ou Bénédicte… Les œufs font partie du petit-déjeuner américain traditionnel. Souvent accompagnés de bacon et de gruau, les breakfasts américains sont la plupart du temps salés. Mais pourquoi le bacon et les œufs sont-ils tellement incontournables ? C’est la question bête de la semaine.

Chaque restaurant américain qui se respecte propose dans son menu des œufs et du bacon. Cette tradition est devenue une norme aux États-Unis. Selon un sondage de Simmons National Consumer Survey, un Américain mange en moyenne 18 pounds (8 kilos) de bacon par an. Si les bienfaits des œufs sur la santé ne font pas de doute, qui se cache sous la tranche de bacon ? Un homme : Edward Bernays.

Inventeur du terme « relation publique » pour éviter que le marketing soit affilié à la « propagande », ce neveu de Sigmund Freud a contribué au façonnement de l’opinion publique américaine tout en inspirant la publicité moderne. Il appelait cela : « la fabrique du consentement ». Il est notamment à l’origine de l’augmentation du tabagisme chez les femmes. Pour une marque de tabac, Edward Bernays avait cyniquement utilisé la cigarette comme un symbole de liberté pour les droits des femmes, alors sujet de société.

Un concept entièrement marketing

En 1920, Edward Bernays est à la tête des relations média de Beech-Nut Packing Company. La compagnie américaine spécialisée dans le commerce de viande lui demande alors d’augmenter leur vente de bacon. À l’époque, les Américains mangent peu de viande et le petit-déjeuner est presque inexistant. Edward Bernays a une idée : convaincre l’opinion publique que le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée.

Manger de la viande et des œufs au petit-déjeuner n’est pas nouveau. Dans l’Ouest américain, les travailleurs et les fermiers en mangent déjà en quantité importante avant leur journée de travail. Edward Bernays veut aller plus loin et lancer une mode. Il se tourne vers des experts et arrive à convaincre 5000 médecins de signer une pétition qui recommande fortement de manger des œufs et du bacon pour le petit-déjeuner. Le publicitaire publie une revue et lance une vaste campagne marketing. Grâce à l’image du travailleur américain et à l’appui des spécialistes médicaux, les Américains en sont convaincus : manger du bacon et des œufs est bon pour la santé. La dernière touche d’Edward Bernays est de convaincre la presse, alors très lue par la population.

La recette parfaite pour un brunch

Au fil des années, le combo œuf et bacon est devenu le petit-déjeuner familial. « Les Américains mangent ce qu’ils ont le temps de cuisiner. Ce genre de petit-déjeuner est plutôt celui que l’on retrouve le week-end. Aujourd’hui, de nombreux Américains ne mangent pas de repas le matin, par manque de temps », tempère Amy Kimberlain, diététicienne.

La multiplication des fast-foods et des restaurants ouverts 24/24 ont aussi augmenté l’intérêt des Américains pour les brunchs, ces repas de fin de matinée salés et sucrés synonymes de week-end aux États-Unis . « Certains restaurants ont même créé le concept de ‘Brinner’, un mélange de ‘breakfast’ et de ‘dinner’», ajoute Amy Kimberlain. Depuis quelques années et avec l’aide des nouvelles technologies, la mode du brunch a révélé de nombreuses recettes : crêpes, gaufres, bagels. Pancake, céréales, doughnuts, céréales… « Les Américains mangent une variété d’aliments différents pour leur petit-déjeuner », précise la diététicienne.

Le talent marketing d’Edward Bernays est tellement fort qu’aujourd’hui, les Américains mangent du bacon et des œufs régulièrement. Le publicitaire n’a pas été le seul à lancer une mode. En 1898, un certain John Harvey Kellogg fabrique les corn-flakes et commence une campagne publicitaire en affirmant que les grains de maïs cuit à la vapeur permettent de lutter contre la masturbation. Plus de cent ans plus tard, la marque est toujours présente dans les supermarchés.

Une première version de cette Question bête a été publiée le 31 mai 2022.

Vie d’Expat : Médecin, j’ai dû apprendre à me vendre

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, le témoignage d’Amélie qui a dû sortir de sa zone de confort pour se trouver un projet.

« Lorsque j’ai vu l’annonce postée par le Consulat, je me suis dit que le job était fait pour moi : une responsable événementielle. Bon, c’était un peu éloigné du métier que j’exerçais en France, médecin anesthésiste, mais j’avais toujours été très bonne pour organiser des anniversaires. C’était bon signe, non ?

Évidemment, en tant que médecin, je n’étais pas exactement rompue à la pratique de la lettre de motivation. Mais je me suis documentée et j’ai rédigé une lettre superbement motivée. “Cliquez sur ‘envoi'”. J’étais sûre d’avoir une réponse dans la semaine.

J’avais suivi mon mari et j’ai vite compris qu’il me manquait un projet. Celui d’améliorer mon anglais, d’accompagner nos trois enfants à leurs activités et de découvrir la ville ne me suffisait pas. J’ai contacté une agence d’intérim et j’ai rapidement obtenu des missions de remplacement à Paris. J’étais ravie. Je gardais un pied dans ma ville et un lien avec ma famille. Sauf que c’était fatigant, ces allers-retours. Et puis, pas très intéressant : en tant qu’intérimaire, vous n’avez presque aucun contact avec le patient. Vous enchaînez les anesthésies.

Je n’avais pas d’équivalence pour exercer ici. Des copains l’avaient passée. Le processus est quand même assez long, avec sa batterie de QCM, ses simulations à l’hôpital. Mon mari et moi n’envisagions pas de rester suffisamment aux États-Unis pour que ça en vaille la peine.
Alors, ce job dans l’événementiel ? Je n’ai reçu aucune réponse du Consulat. J’étais un peu vexée.

Heureusement, l’ONU cherchait un “médecin du travail”. Exactement dans mes cordes. Dans le cadre de nos précédentes expatriations, j’avais exercé des missions assez proches. J’ai postulé en ligne, absolument certaine d’avoir un entretien… que je n’ai pas eu. Cette fois, je n’étais plus vexée. Plutôt désespérée.

Et puis, la magie de New York a opéré. Je faisais partie de l’association Accueil New York qui met en relation les expats français. Quelqu’un m’a donné le contact d’une chercheuse à Columbia qui pourrait peut-être me proposer un stage à l’issue duquel je décrocherais un job de “postdoc” (postdoctorat). Je lui ai envoyé un mail, avec un peu moins de certitudes que mes courriels au Consulat ou à l’ONU, parce que, à la vérité, je n’avais aucune expérience dans la recherche. Et pourtant… j’ai reçu une réponse, un “oui” ! Enfin !

Quelle fierté pour mon premier jour d’arborer fièrement mon badge de Columbia. J’avais l’impression d’entrer dans le Temple de l’Intelligence.
J’ai beaucoup aimé cette expérience, parmi tous ces jeunes chercheurs dans une ambiance très cosmopolite, à l’image de New York, même, ou peut-être surtout, parce que cela m’a demandé de tout recommencer à zéro. Quel temps j’ai passé à essayer de comprendre les protocoles de recherche ! Quel enrichissement ! C’était aussi très intéressant pour moi de participer à la vie des chercheurs sur un campus américain, de comprendre la difficulté pour un directeur de laboratoire d’avoir à trouver des fonds pour financer ses recherches. Cette expérience m’a transformée.

Je crois que c’est essentiel d’avoir un projet quand on vit à New York. Pour moi, le job importait peu. J’étais prête à me lancer dans n’importe quelle activité, parce que c’est ça l’expatriation, c’est ça New York ! Une vie d’opportunités.

Finalement, nous ne sommes pas restés. J’ai dû interrompre mon stage. Nous voici partis pour Saint-Martin où l’hôpital m’a accueillie les bras ouverts (ça fait du bien) sans avoir à passer d’entretien, sur mes seules références.

Je ne m’étais jamais vraiment confrontée au monde du travail ni “vendue”. Je ne suis pas certaine d’être la meilleure à ce genre d’exercice et mon expérience new-yorkaise m’aura, entre autres, servi à ça. »

La réponse de French Morning

Merci pour votre témoignage, Amélie. Vous soulevez la question « d’avoir un projet » lorsque l’on est le conjoint qui accompagne. Sans projet, surtout dans une ville comme New York dans laquelle tout le monde semble tout le temps occupé, on risque de tourner en rond. Mais dans le même temps, passer son temps à se projeter peut également vous faire passer à côté du moment présent.

Il faut donc essayer de trouver un compromis entre les deux, comme nous l’explique Charles Pépin, l’auteur de Les vertus de l’échec, dans un article de Philosophie Magazine.

“Comme l’a montré Jean-Paul Sartre, la conscience humaine se projette naturellement vers demain : être, c’est être un « projet », sans cesse jeté au-devant de soi. Espérer revenant à se projeter vers un avenir plus souriant que le présent, on pourrait craindre que la fin d’une telle projection empêche de vivre. Pourtant, ne plus espérer peut aussi signifier que nous pouvons consentir à notre présent, même imparfait, que nous sommes capables de ce « grand oui à la vie » dont parle Nietzsche. Dire oui à la vie, c’est dire oui au bon comme au mauvais, au bien comme au mal, à nos réussites comme à nos fiascos : c’est dire oui au présent, et c’est peut-être cela, « vraiment vivre ». Une telle puissance affirmative exclut alors l’espoir, puisque nos forces doivent être tournées vers cette approbation de l’ici et du maintenant, non détournées de ce noble but et dirigées vers l’avenir. (…)

Finalement, lorsque nous traversons un moment difficile, nous avons deux ressources : une d’espoir, de projection dans l’avenir, salutaire quand la souffrance est trop grande, et une de joie, pas toujours disponible mais capable de rendre provisoirement l’espoir inutile. La joie est une émotion passagère, imprévisible. Quant à l’espoir, s’il dure un peu plus longtemps, il est également assez capricieux. Ne nous privons donc ni de la première ni du second. Sachons les accueillir lorsqu’ils se présentent. Se sentir capable de dire oui à son sort, même lorsqu’il est pénible, n’empêche pas, l’instant d’après, lorsque notre force vient à manquer, d’espérer une vie meilleure et de trouver dans cet espoir de quoi se réchauffer l’âme et le cœur.”

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