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"Le voyage dans la Lune" des frères Méliès à Miami

Après Thanksgiving, vous aurez envie de revenir sur terre. On vous propose d’aller sur la lune.
Une soirée “Lunars” est organisée par le Miami Science Fiction Film Festival samedi 25 novembre à la KROMA Gallery. Pendant la soirée, le public pourra aller trois fois sur la lune pour seulement 10 dollars, à travers différents films de science-fiction. La projection du “Voyage dans la Lune” de Georges Méliès et de son frère Gaston, sera le point d’orgue. Datant de 1902, ce court-métrage de 14 minutes est considéré comme le premier film de science-fiction. L’histoire: les aventures d’un professeur propulsé avec six autres personnes sur la lune à l’aide d’un canon spatial. On ne vous en dit pas plus.
Le film est inspiré du De la terre à la lune de Jules Verne et Les Premiers Hommes dans la Lune de H. G. Wells.

Thanksgiving: au fait, quelle est la bonne heure pour passer à table ?

Cette année, vous êtes invité à passer Thanksgiving dans une famille américaine… Très bien, mais à quelle heure passer à table au juste ?
Sur cette question essentielle, les Américains sont divisés. Si Thanksgiving est appelé un “dinner”, de nombreuses familles se retrouvent en début d’après-midi pour couper la dinde. En 2013, selon un sondage YouGov/Huffington Post, 35% des 1.000 Américains interrogés déclaraient s’atteler à la dinde entre midi et 3pm, alors que 39% répondaient entre 3pm et 6pm. Certains calent le repas en fonction des matches de foot américain qui ont lieu dans la journée (début des hostilités à 12:30pm EDT). Il suffit de regarder les commentaires laissés sur le site Chowhound pour se rendre compte qu’il n’y a pas une réponse à la question.
Dans Slate, le chroniqueur J. Bryan Lowder plaide carrément pour dîner à 8pm. “Pourquoi nous infligeons-nous cela ? Pourquoi déplace-t-on le plus beau “dinner party” de l’année dans un no-man’s land chrono-culinaire quand tout le monde sait qu’un dîner, surtout un “dinner party”, est servi à 8 pm?“, s’interrogeait-il en 2013.
Si l’on veut respecter la tradition à la lettre, regardons ce qu’ont fait les pèlerins du Mayflower et les Indiens de la tribu Wampanoag. Ils auraient tenu ensemble le premier Thanksgiving en 1621 (même si une théorie affirme que les Français en seraient à l’origine). “A l’époque, l’usage était d’avoir deux vrais repas dans la journée: un le matin très tôt au réveil et un en tout début d’après-midi, avant que la nuit n’interrompe les travaux, rappelle Richard Pickering du musée Plimoth Plantation, une reproduction de la colonie originelle. Une collation, légère et à base de restes, appelée souper, se prenait un peu avant le coucher“.
Au fil des ans, l’heure du dîner a été retardée, en grande partie grâce aux progrès de l’électricité qui a permis aux familles de devenir moins dépendantes du coucher du soleil. Mais Thanksgiving fait exception à la règle, probablement parce qu’il faut laisser aux invités le temps de rentrer chez eux le soir, comme le suggère le site Kitchn qui a trouvé cinq bonnes raisons de manger tôt, ou s’aménager du temps pour ranger et faire la vaisselle.
Puis, il y a le poids des traditions. Ruah Bhay, New-Yorkaise, a décidé de s’épargner la galère de la préparation et du rangement cette année en allant au restaurant, mais ce n’est pas pour autant qu’ils passeront à table à une heure différente. “Dans ma famille, c’est 5pm. 2pm est trop tôt pour nous“, précise-t-elle.
L'”early dinner” présente aussi des avantages digestifs, car manger et boire beaucoup et tard plombera votre estomac et votre sommeil. “L’idéal, recommande la diététicienne Marci Andersen Evans, est de prendre un petit-déjeuner pour ne pas arriver mort de faim au repas de Thanksgiving“.
Autre recommandation de la diététicienne: une marche digestive ou toute autre activité physique. Si vous n’avez pas peur de l’effet sur votre estomac, la course en sac est très prisée par bon nombre de familles américaines. Dans l’Ohio, chez Shea Dean, le sport a lieu le matin de Thanksgiving, quand “toute la famille se retrouve pour participer à une ‘turkey trot’ (course bon enfant de 1 à 5 miles) avec les autres habitants de Miamisburg”.
Et puis, s’il fallait encore un argument pour vous convaincre: commencer le dîner à 2 pm et se coucher repu à 9 pm permet d’être (relativement) en forme le lendemain de Thanksgiving pour affronter Black Friday et sa panoplie de bons plans en tout genre.

Ils sont "Nus et culottés" et sur TV5 Monde US

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Ils n’ont peur de rien. Guillaume Mouton et Nans Thomassey sont deux aventuriers qui parcourent l’Europe avec l’ambition de vivre la vie à fond. Retrouvez-les dans le documentaire “Nus et culottés” chaque samedi du 25 novembre au 9 décembre sur la chaine francophone TV5 Monde US.
Les deux jeunes hommes traversent le continent sans vêtements, argent ou nourriture. Dans l’épisode du 25 novembre, ils font du stop de Haute-Marne jusqu’au Vercors avec l’objectif d’atteindre le Mont Aiguille. Le 2 décembre, cap sur l’Italie pour rencontrer une chanteuse d’opéra et l’entendre chanter. Et le 9, ils tenteront de gagner la Suisse au terme d’une longue randonnée sans chaussures. Les diffusions auront lieu aux alentours de 6:30pm.
 

Les "Américains accidentels", oubliés de la réforme fiscale de Trump

Ils sont nés aux Etats-Unis mais n’y ont vécu que quelques mois. Pas assez pour se sentir Américains, mais suffisant pour être considérés par la loi comme citoyens et contribuables.
Rattrapés par le fisc ces dernières années, ces “Américains accidentels” comptaient sur l’administration Trump pour mettre un terme à leur calvaire fiscal, mais ils ne trouveront probablement pas leur salut dans la très attendue réforme de la fiscalité actuellement examinée par le Congrès.
Il n’y a rien dans le texte de la Chambre des représentants ni dans celui voté vendredi par la commission des finances du Sénat qui aide les Américains expatriés ou les Américains accidentels“, résume Keith Redmond, un défenseur franco-américain de la cause des “accidentels”, devenu une référence dans ce domaine.
Il milite pour la fin de l’imposition sur la nationalité pratiquée par les Etats-Unis et l’abrogation de la loi FATCA, une loi américaine qui impose aux banques étrangères de partager avec les Etats-Unis les informations sur les comptes bancaires, placements et revenus à l’étranger de citoyens américains, sous peine de lourdes sanctions. Cette loi votée par le Congrès en 2010, qui vise à lutter contre l’évasion fiscale, est mise en application en France depuis 2014.
Ces dispositifs pénalisent les Américains accidentels, qui se retrouvent dans la situation “kafkaïenne” de devoir payer des impôts aux Etats-Unis alors qu’il n’y ont vécu que très peu de temps à leur naissance.
Si deux représentants républicains ont plaidé, jeudi 16 novembre, devant leurs collègues pour la nécessité d’instituer un système d’imposition basé sur la résidence, Keith Redmond regrette que “cela ne se retrouve pas dans le projet de loi. Ces prises de position devant la chambre n’ont pas de précédent, mais si cela ne se retrouve pas dans le texte, ça ne change rien”.
À l’heure où le président cherche à expulser des jeunes qui ont passé toute leur vie aux Etats-Unis et qui ne connaissent pas leur pays d’origine, il cherche à retenir dans le système fiscal des gens qui connaissent à peine les Etats-Unis, dit-il en faisant allusion à la fin de DACA, le dispositif qui protège des jeunes immigrés arrivés illégalement aux Etats-Unis.
Recours en France
Cette déconvenue côté américain intervient alors que plusieurs efforts de lobbying contre la loi FATCA et l’imposition sur la base de la nationalité sont en cours aux Etats-Unis et dans le reste du monde. L’effort est menée par des organisations diverses, dont l’association des républicains expatriés Republican Overseas, farouche opposant à la loi FATCA.
En France, l’Association des Américains Accidentels (AAA) a déposé début octobre un recours devant le Conseil d’Etat visant à rendre la loi inopérante.
Elle argue que l’arrêté de 2017 qui a autorisé la transmission des données bancaires au fisc américain et leur stockage a été pris illégalement et que les Etats-Unis n’ont pas mis en oeuvre un échange réciproque de données comme ils s’y étaient engagés. Le groupe travaille avec le cabinet Spinosi-Sureau, spécialiste des recours administratifs. “On a bon espoir, mais le Conseil d’Etat étant un peu politique, il pourrait refuser de se prononcer, explique Fabien Lehagre, président de l’association. Si jamais il botte en touche, on passera au niveau supérieur: la cour de justice de l’Union européenne (CJUE)“.
Les citoyens de tous les pays doivent attaquer FATCA, lance Keith Redmond. Les gouvernements étrangers ont été forcés à mettre en oeuvre cet accord. Ils ont sacrifié leurs citoyens”.
 

L'Occitanie en fête à New York le 6 décembre

Occitans de New York et amis de l’Occitanie, cette soirée est pour vous. Le 6 décembre, l’association Racines Sud, qui regroupe les expatriés du Languedoc Roussillon et de Midi-Pyrénées, organise une rencontre-dégustation-cocktail dinatoire sur les atouts de la nouvelle région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée à la Maison de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.
Participeront à cette soirée de promotion: Gilbert Ganivenq, président de Racines Sud, Emmanuelle Darras-Rivault, fondatrice et directrice de l’association, et Bruno Narchal, président du groupe Crystal Finance.
Inscription obligatoire avant le 1er décembre à [email protected]

Deux recettes de chefs pour briller lors de Thanksgiving

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Pour le “stuffing” de la dinde (Joël Robuchon)

Recette pour 6,5 personnes
Ingrédients
9 pound (3-4 kg. Turkey)
3 ½ oz (100 g) fatty bacon finely diced
3 ½ (100 g) chicken livers, plus the one from the turkey, diced medium
1 black truffle, finely diced
5 ¼ oz (150 g) foie gras (cooked or raw), diced large
Salt and freshly ground pepper
Méthode:
• Very finely dice the bacon and truffle. Dice the livers a bit larger. Set aside.
• In a skillet, gently render the fatty bacon, beginning over very low heat. When it is half rendered, add the livers, season with salt and a generous amount of pepper. Cook about 2 minutes more, removed from heat, and add the diced truffle. Stir to mix well.
• In a large bowl, place diced foie gras and pour contents of skillet over it, including the rendered bacon fat. Mix well.
• Stuff and roast the turkey

Au dessert (Dominique Ansel)

Pour bien conclure un repas d’Halloween, il vous faut une tarte. C’est indispensable. Alors pourquoi ne pas suivre la recette du pape des Cronuts, Dominique Ansel. Pour cette fête, il propose une tarte à la citrouille “extra soyeuse”.
Pour faire la pâte au pain d’épice (pour deux tartes)
Ingredients:

125g light brown sugar
220g AP flour
1 stick butter
1 tsp ground cinnamon
¼ tsp baking soda
2¼ tbsp lemon juice
1 tsbp milk
1tsp ground ginger
Pinch ground nutmeg
1 vanilla bean, seeds scraped
2 tsbp fresh ginger, finely grated
2 tsbp cornstarch
Pinch Maldon sea salt
Méthode:

1. In a stand mixer fitted with a paddle, cream together butter and sugar on medium-low speed until light and fluffy, about 3 minutes. While continuing to mix, stream in lemon juice, followed by milk and vanilla, until evenly combined.
2. In a bowl, whisk together the flour, cinnamon, ground ginger, nutmeg, grated ginger, cornstarch and salt until combined. With the mixer on medium-low speed, add in one-third of the dry ingredient mixture until combined. Repeat with the next third, then the final third.
3. Scrape down the sides of the bowl, and transfer dough onto a sheet of plastic wrap. Form the dough into a rectangle no more than ½ inch thick, wrap in the plastic and chill in the refrigerator for at least 1-2 hours.
4. Remove dough from the fridge. Divide in half (this recipe yields two pie crusts, so you can keep one half wrapped in plastic in the fridge). On a lightly floured surface, roll out the dough into a 14-inch round. Transfer to a pie tin, gently pressing down into the corners and up the sides. Trim away excess dough using a paring knife, leaving a 1-inch overhang around the edge. Fold the edges under, then form a fluted edge around the rim with your fingers. Lightly dock the bottom surface of the dough with a fork. Chill or freeze the pie shell in the pie pan until ready to bake.
5. Preheat the oven to 350°F (180°C).
6. Line the pie shell with a coffee filter and fill with rice or dried beans to blind bake the crust. Bake in the oven for 14-16 minutes, until the bottom of the pie crust is just lightly baked. Remove from oven and discard the coffee filter and rice/beans. Return the crust to the oven and bake until golden brown, approximately 4 more minutes. Remove from oven and let cool.
La crème à la citrouille
Ingrédients:

380g pumpkin puree
380g cream
121g egg yolks
114g granulated sugar
1 tsp ground nutmeg
1½ tsp ground cinnamon
Méthode:

1. Preheat the oven to 325°F (160°C).
2. In a large mixing bowl, combine all ingredients. Blend with an immersion blender until smooth and creamy. (Tip: You’re looking for an even, smooth custard-like filling without any lumps.)
L’assemblage final :

1. Pour the custard into the already-baked and cooled pie crust until just below the top.
2. Bake for 20-35 minutes (check doneness after 20 minutes; the pie is done baking when a paring knife inserted into the center of the pie comes out clean).
3. Let cool on the counter, then chill in the fridge until ready to serve.
4. Serve with a dollop of fresh whipped cream on top.

Après s'être gentiment moqué de lui, Jimmy Fallon reçoit Philippe Katerine

On se souvient des gentilles moqueries de Jimmy Fallon à l’égard de Philippe Katerine. L’animateur du “Tonight Show” a reçu le chanteur iconoclaste dans son émission du 16 novembre. Le Français a joué son titre “Moustache”, accompagné de Fallon et de quatre moustaches géantes.
En juillet, Jimmy Fallon avait intégré “Moustache” dans une séquence “Do Not Play” qui regroupe des morceaux qu’il vaut mieux éviter. “Moustache” est un mélange de paroles et d’éclats de rire. Bref, un morceau très Katerine qui surprend quand on ne connaît pas.

Marché Maman: shopping et volupté à SoHo

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@Pathport est un collectif d’instagrammeurs proposant des carnets de voyage dans le monde entier. Dans “Instagramme-moi New York”, ils partagent chaque semaine leurs bons plans sur notre compte instagram @french.morning

Spotté par Andrea Nuñez @andreannu du collectif @pathport. @_mamannyc_ , c’est un concept de café/ boulangerie imaginé et co-fondé par le couple d’entrepreneurs Elisa Marshall et Benjamin Sormonte avec Armand Arnal, chef étoilé du sud de la France. Inauguré le 13 juillet au 237 Centre Street, le Marché Maman est la toute dernière adresse de l’enseigne qui comprend déjà 3 autres lieux à New York (Soho, Tribeca, Greenpoint) et un à Toronto. On y retrouve toutes les composantes qui font de Maman un endroit chaleureux et hautement “instagrammable”: un beau mobilier en bois, des fleurs, une jolie vaisselle vintage dans les tons bleu et blanc et, cerise sur le gâteau, un superbe patio en plein coeur du quartier branché de Soho. Le truc en plus de cette adresse: on peut y faire son shopping et découvrir de chouettes marques françaises grâce à un espace dédié pour quelques pop-up stores. On aime tout particulièrement @mercibisous , une boutique qui propose une belle sélection de marques françaises pour bébés et enfants, et les produits pour la maison et le corps made in Aix-en-Provence de la marque @bastideofficial . Le must-have d’Andrea: les (fameux) cookies et la découverte de nouvelles marques françaises. L’adresse: 237 Centre St, NY, NY 10013 #pathport . . . . . . . . #what_i_saw_in_nyc #igersnyc #newyork_instagram #travelerinnewyork #theprettycities #theweekoninstagram #inspiremyinstagram #slowliving #seemycity #livelittlethings #allwhatsbeautiful #seekinspirecreate #thesincerestoryteller #abmlifeisbeautiful #découvrirensemble #dametraveler #searchwandercollect #thatsdarling #tellon #abmtravelbug #chasinglight #exploretocreate #thelifestylecollective #allshots_ #cafevibes #coffeeshopvibes #caffeinecouture #coffeefliicks

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Cette Française veut devenir Américaine sans dire "So help me God"

Devenir Américaine est une étape importante pour Olga Perrier-Bilbo. Cette Française, arrivée il y a 17 ans aux Etats-Unis et détentrice d’une carte verte depuis 2004, aime son pays d’adoption et souhaite obtenir la citoyenneté. “Pour pouvoir voter, pour pouvoir faire venir ma maman plus facilement mais aussi parce que je m’inquiète de l’avenir de la carte verte“.
Devenir Américaine: oui. Faire allégeance devant Dieu: impossible pour cette athée convaincue. Or, le serment prononcé par tout nouveau citoyen américain se termine par la formule : “So help me God“. Une phrase de trop pour la Française de 48 ans.
Avec l’aide de son avocat, Olga Perrier-Bilbo a donc intenté une action en justice contre l’Etat fédéral, affirmant que cette phrase viole la constitution américaine. Elle a récemment entamé une procédure devant un tribunal du Massachusetts, où elle réside.
Le premier amendement de la Constitution pose le principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat, en stipulant que “le Congrès n’adoptera aucune loi relative à l’établissement d’une religion, ou à l’interdiction de son libre exercice”. La Française dit que “So Help me God” est une entorse à sa liberté.
En 2009, j’ai fait une première demande de citoyenneté, explique Olga Perrier-Bilbo. On m’a proposé une cérémonie privée au cours de laquelle je n’aurais pas à prononcer cette phrase. Mais j’ai refusé car ça voulait dire qu’on me mettait à part, que je n’avais pas droit à la même cérémonie que les autres. C’est comme si j’étais une sous-citoyenne“.
Le serment actuel viole les 10 premiers mots du premier amendement de la constitution américaine“, mentionne la plainte déposée par Olga Perrier-Bilbo et son avocat, Michael Newdow. Ce dernier est membre de la Secular Coalition for America, un groupe de défense des athées. Lui-même a déjà porté plainte en 2000 contre l’école publique de sa fille pour faire supprimer “under God” du serment d’allégeance au drapeau. Procédure qui a échoué.
Mon but, c’est de défendre la constitution. Si elle disait: il y a un Dieu et il faut le défendre et le respecter, je n’aurais rien à dire. Mais ce n’est pas le cas“, explique Olga Perrier-Bilbo. La Française affirme avoir reçu le soutien de voisins et d’amis dans sa commune de Scituate (Massachusetts). Mais sur les réseaux sociaux, les propos sont violents, les internautes les plus polis l’invitant à rentrer en France par le premier avion.
Ce n’est pas la première fois qu’une plainte au nom du principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat est déposée devant un tribunal fédéral. “Je ne sais pas si ça va aboutir. Je pense que les chances sont minimes surtout dans l’Amérique de Trump, mais je me battrai jusqu’au bout. J’espère que ça va encourager d’autres athées parce que c’est tout simplement une violation du premier amendement de la constitution américaine“.
 

Bohemian, un restaurant secret plus si secret à New York

Allez sur le site de Bohemian, et vous ne trouverez pas de numéro ou de page de réservation. Inutile de vous présenter à la porte: les “walk ins” ne sont pas acceptés. Pour décrocher une table dans ce restaurant bien discret, une seule solution: connaître un client passé (ou le patron).
À New York, on trouve des restaurants cachés un peu partout (dans les étages, au fond de couloirs, dans les caves et mêmes les appartements), mais Bohemian pousse le concept encore plus loin. Ici, contrairement aux faux speakeasies qui peuplent la ville, le bouche-à-oreille est la règle pour entrer. D’ailleurs, au moment de la réservation, on vous demandera qui vous a recommandé. Il est possible d’envoyer directement un e-mail à Bohemian sans bénéficier de la recommandation d’un proche, mais on vous recontactera que “si les étoiles s’alignent“.
Possédé par une société japonaise appelée Play Earth, qui gère plusieurs restaurants dans le monde, Bohemian a ouvert ses portes en 2011 à l’arrière d’une boucherie japonaise haut-de-gamme sur Great Jones Street à NoHo.
Le restaurant se situe au bout d’un couloir. Il faut appuyer sur un “buzzer” pour entrer. Derrière la porte, l’attention se porte immédiatement vers un bar avec six places, orienté vers un espace relativement petit avec une dizaine de tables basses entourées de fauteuils et de sofas où des couples et des groupes bavardent dans une ambiance tamisée. Ici, on se croirait plus dans un appartement avec plein de “beautiful people” qu’au restaurant. Selon le site d’Earth Play, Jean-Michel Basquiat avait un studio dans le bâtiment et Andy Warhol y a habité.
On vous voit venir avec votre esprit suspicieux de Français: Bohemian est bon en marketing, mais savent-ils cuisiner ? La réponse est “oui”. Le soir de notre visite, la carte (japonaise avec une touche occidentale) comprenait un risotto japonais, un mac and cheese avec toast au beurre de tomate et une salade poké. Les prix s’échelonnent de 13 à 53 dollars, avec un menu degustation à 68 dollars par personne. Les plats les plus chers sont en général à partager. On y trouve notamment un succulent poulet grillé, des côtelettes d’agneau néo-zélandais et un steak de boeuf wagyu. Les amoureux de cocktails seront servis aussi. Leur coût, 14 dollars, n’est pas excessif si l’on considère leur qualité et le reste des prix new-yorkais.
Pour profiter de tout cela, il faudra tout de même prendre votre mal en patience et attendre plusieurs semaines pour une table pour deux. C’est tout le paradoxe de Bohemian: il est tellement secret qu’il ne l’est plus.

Des Français créent une plateforme pour signaler le harcèlement sexuel au travail

« J’étais en négociation avec un cadre haut placé des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon, Ndlr). Il semblait hyper intéressé par ma start-up. Il a voulu que l’on se voit dans le cadre privé, autour d’un verre. Quand j’ai refusé, il n’a plus jamais donné suite à nos échanges professionnels ». Elisabeth Mouchy, co-fondatrice de Daylighted, sait qu’elle n’est pas la seule à avoir vécu ce type de mésaventure.
Pour beaucoup d’autres, la situation va plus loin. Selon le Trades Union Congress, 52 % des femmes et 10 % des hommes ont subi du harcèlement sexuel au travail. « Il fallait faire quelque chose ! Nous avons décidé d’utiliser le pouvoir de la tech pour résoudre ce problème sociétal ». Derrière ce “nous”, se cachent trois autres Français installés à San Francisco : Sarah Burgaud, directrice des opérations d’INCO aux Etats-Unis, Baptiste Manson et Vincent Desmares, co-fondateurs respectifs de Matters et de Teamstarters. En unissant leurs compétences, ils ont mis sur pied nomoreinstances.org.
Baptisée Instances, la plateforme confidentielle permet de signaler et de recenser des cas de harcèlements sexuels au travail. Une fois sur le site, la victime ou une tierce personne renseigne le nom de l’agresseur, le nom de l’entreprise et raconte les faits en 60 caractères minimum. « Ces informations restent stockées anonymement et de façon sécurisée dans notre base de données, assure Elisabeth Mouchy. Notre équipe de développement a veillé à bien respecter la confidentialité. »
L’utilisateur a également la possibilité de donner un numéro de téléphone, ce qui permet à Instances de notifier la victime dès lors que l’agresseur est mentionné à plus de trois reprises. « Nous ne voulons pas tomber dans la diffamation », souligne l’entrepreneur. Car dans les cas où les faits ne sont pas avérés, « poster un nom publiquement peut avoir des conséquences catastrophiques pour la carrière de la personne incriminée. C’est en cela qu’Instance se distingue des initiatives contre le harcèlement sexuel telles que #MeToo et #BalanceTonPorc ».
À travers cette plateforme, l’objectif est de « dire aux victimes qu’elles ne sont pas toutes seules et de leur donner les ressources pour lancer une procédure légale », ajoute Elisabeth Mouchy, tout en précisant que dans les cas d’un harcèlement sexuel sur le lieu de travail, c’est l’employeur qui est responsable.
Dans un contexte pollué par de multiples scandales sexistes, Elisabeth Mouchy insiste sur le fait que cette initiative n’a pas vocation à alimenter une quelconque guerre des sexes. « Nous ne voulons pas que ce soit une plateforme réservée aux femmes. Des hommes sont aussi victimes, raconte-t-elle. Ce n’est pas la drague en entreprise qu’il faut interdire, ce sont les relations non-consenties. Même si la frontière est parfois mince… »

Julien Eelsen, un Français dans l'aventure du Legacy Food Hall à Dallas

La mode du “food hall” arrive à Dallas. Sorte de grande halle dédiée à la restauration, le très attendu Legacy Food Hall rassemble vingt-deux stands opérés par des restaurateurs locaux, sept bars, une brasserie et même une scène pour de la musique live.
Parmi les chefs qui participent à l’aventure, le Français Julien Eelsen. Le restaurateur y ouvrira le 15 novembre son Whisk & Eggs. On y retrouvera le mélange de saveurs France-US qui avait déjà prévalu dans son premier établissement, Whisk & Crepes, « un peu français mais pas trop français » comme il tient à le préciser. Il l’a ouvert en octobre 2015.
Car Julien Eelsen a une profonde aversion pour les clichés franchouillards. « Je veux que mon établissement représente ce que je suis, c’est-à-dire un Français au Texas. Avec une base française donc, mais pas seulement.» Il a surtout la volonté de s’inspirer et de respecter l’authenticité de l’endroit où il s’installe : « Je fais en sorte que les recettes puisent dans les traditions et incorporent des spécialités locales comme par exemple les briskets»
Au menu de Whisk & Eggs, des galettes de blé noir, des quiches et des sandwiches aux œufs. « Il y a des œufs dans tous les plats que nous servons d’où le choix du nom. La carte est inspirée du concept du breakfast all day.»
L’accueil de la population locale est l’une des principales raisons qui ont poussé ce Parisien d’origine à s’installer aux Etats-Unis. Julien Eelsen ne se destinait pas à faire carrière dans la restauration. Il vient à Dallas la première fois en 2008, muté par la société de logistique pour laquelle il travaille. Il y reste quatre ans. Après deux ans passés ensuite à Miami, il rentre en France et décide presque immédiatement de repartir pour le Texas.
Ce patron de 14 employés dit se sentir « très honoré d’avoir été choisi pour faire partie de ce projet de grande envergure qu’est Legacy Food Hall et qui bénéficie de beaucoup de moyens et d’une grosse couverture médiatique. Je suis à la fois excité, car c’est un concept ambitieux, mais aussi un peu nerveux à l’idée de gérer un deuxième établissement. C’est comme d’avoir une deuxième enfant. Tout devient plus compliqué. »