Accueil Blog Page 736

Pourquoi le hot dog s'appelle-t-il ainsi ?

« Nous estimons que les Américains mangent 20 milliards de hot dogs chaque année », indique Eric Mittenthal, président du National Hot Dog and Sausage Council (NHDSC). Lors des jours fériés tels que le Memorial Day et Independence Day, « 818 hot-dogs sont mangés chaque seconde ». On le sait: les Américains adorent les hot dogs. Quand ils en mangent, ils ne se demandent pas pourquoi il s’appelle ainsi. Nous, oui. C’est la question bête de la semaine.
« L’origine du mot hot dog suscite autant de débat que l’existence des soucoupes volantes, plaisante le National Hot Dog and Sausage Council. Tout le monde revendique l’invention de ce pseudonyme accrocheur ».  Une chose est sûre: les Américains n’ont pas inventé le hot dog, du moins la saucisse qui le garnit. Il a été créé « au XVIe siècle, à Coburg, par un boucher allemand du nom de Johann Georghehner », rapporte l‘organisation.
Selon elle, les immigrés allemands auraient importé leurs saucisses outre-Atlantique dans les années 1800 ainsi que leurs teckels. Les toutous – longs et courts sur pattes – de cette race originaire d’Allemagne ont très vite été surnommés « Weenie Dog » ou encore « Sausage Dog » (chien-saucisse) par les Américains.
Bruce Kraig, auteur de l’ouvrage Hot Dog: A Global History, explique que le mot hot dog est né d’une boutade: appeler ce sandwich ainsi était une façon d’ironiser sur la provenance de la viande à l’intérieur du pain.
La première trace écrite de ce terme date de la fin du XIXe siècle. L’étymologiste Barry Popik, reconnu pour avoir percé l’origine des surnoms “Big Apple” et “Windy City”, indique que le mot est apparu pour la première fois dans le magazine universitaire, The Yale Record, le 19 octobre 1895 : « Contents, ils ont grignoté des hot dogs pendant tout le service ».
Autre information que l’on retrouve dans le livre de Bruce Kraig : « les étudiants de Yale avaient baptisé “dog wagons” les chariots vendant des hot dogs à l’extérieur de leur dortoir (…) Le plus fréquenté de tous étaient surnommés “The Kennel Club” (le club chenil) ».
Dans son ouvrage, Bruce Kraig ajoute que les premiers hot dogs ont été vendus dans le quartier de Bowery à New York dans les années 1860. Onze ans plus tard, le boucher allemand Charles Feltman a ouvert un petit stand à Coney Island, quartier de Brooklyn connu pour sa fête foraine, avec un menu unique  : une saucisse chaude nichée dans un pain brioché. Le hot dog tel qu’on le connait aujourd’hui est né. 

Lolo-Chatenay: une famille dans le même sac

Chez les Carry, la couture, c’est une affaire de famille. Tout comme l’élégance et les traditions. Quand, en 2013, Laurence Carry décide de créer sa marque de sacs à main, après avoir fait carrière dans la communication dans la région lyonnaise, c’est toute sa famille qui a rejoint l’aventure. Chez Lolo-Chatenay, Laurence, la maman, est en charge de la création, épaulée par son mari. Et c’est la fille, Marlène, qui s’occupe du développement et de la commercialisation.
Le concept: “un sac personnalisable que les femmes peuvent adapter en fonction de leurs tenues, de leurs envies et qui puisse aussi les accompagner dans leurs voyages“, explique Marlène Carry. Pour que le sac à main puisse se décliner à l’infini, Lolo-Chatenay propose un rabat interchangeable et réversible. “Ça permet d’avoir deux sacs en un et de racheter uniquement un rabat quand on veut un nouveau sac“.
La marque lyonnaise décolle en France et séduit aussi à l’étranger. “Ce qui plaît beaucoup aux femmes, c’est la qualité des sacs. Tout est produit en France. Nos tanneurs, nos façonniers et nos lignes de production sont les mêmes que les grandes maisons de couture“.
Au départ pourtant, rien n’était gagné pour Laurence Carry, qui a du se battre pour s’imposer dans ce milieu qui lui était étranger et où personne ne la connaissait. “Ma mère est d’abord allée voir des façonniers avec des prototypes en skay. Ces ateliers travaillent avec de grosses structures dans le luxe et ils étaient étonnés de voir cette petite bonne femme débarquer comme ça!“.
Aujourd’hui, les productions Lolo-Chatenay sont assemblées à Romans, Paris ou Nantes. “Mais notre chouchou est à Lyon, confie Marlène Carry. Il s’agit comme nous d’une mère et de sa fille. Des anciennes d’Hermès qui se sont mises à leur compte. D’abord réticentes, elles ont été séduites et on travaille ensemble depuis quatre ans“.
Depuis quelques mois, Lolo-Chatenay s’exporte aux Etats-Unis, grâce à une présence à New York. “Les sacs Lolo-Chatenay ont très vite attiré la clientèle new-yorkaise via des ventes privées organisées mais aussi une présence dans les concept stores, comme Public Factory à SoHo, des showrooms et des boutiques comme Nora Gardner“, explique Jacqueline Rey, la distributrice sur place.
Lolo-Chatenay avait auparavant testé sa popularité dans les palaces et hôtels de luxe où la marque est vendue. “Les Américains en vacances étaient fans, ça nous a convaincu“.

Instagramme-moi New York: Oficina 1M

Pathport est un collectif d’instagrammeurs proposant des carnets de voyage dans le monde entier. Dans “Instagramme-moi New York”, ils partagent chaque semaine leurs bons plans sur notre compte instagram @french.morning
Oficina 1M (371 Broome St, New York)

Spotté par Andrea Nuñez @andreannu du collectif @pathport A deux pas de Little Italy dans le quartier branché de Nolita se trouve un restaurant italien dans lequel les touristes ne se bousculent pas encore: Oficina 1M. Vous y croiserez en revanche quelques instagrammeuses en plein shooting de leurs assiettes, ne les jugez pas car vous ferez certainement de même. A la carte, une cuisine de marché inspirée de certaines des grandes étapes de la Mille Miglia, ou "mille miles" (1500 km) une course d’endurance lancée en 1926 par deux italiens à Brescia. Les participants concouraient avec leurs voitures Gran Turismo sur les routes du nord de l’Italie entre Brescia et Rome sur un parcours en forme de 8. La course aura lieu 24 fois entre 1927 et 1957. Revenons au restaurant, l’espace est grand et la decoration, superbe, un mix d’industriel urbain et de vintage. Ouvert dès le petit-déjeuner, on y va a toute heure de la journée. A noter que le brunch y est très populaire. Le must-have d’Andrea: les tagliolini al prosciutto. L’adresse: 371 Broome Street New York, NY 10012 #pathport #instagrammemoiny . . . . . . . . #what_i_saw_in_nyc #igersnyc #newyork_instagram #travelerinnewyork #theprettycities #theweekoninstagram #inspiremyinstagram #seekinspirecreate #seemycity #livelittlethings #allwhatsbeautiful #thesincerestoryteller #iamatraveler #gglocalgems #lifeandthyme #searchwandercollect #thatsdarling #interiorwarrior #abmtravelbug #chasinglight #exploretocreate #thelifestylecollective #allshots_ #cafevibes #coffeeshopvibes #caffeinecouture #coffeefliicks

A post shared by French Morning (@french.morning) on

Croyante ou athée ? #SixInTheCity avec Camille

En concert au Poisson Rouge à New York le 16 octobre, Camille venait présenter son nouvel album “OUÏ”. L’occasion pour la chanteuse française de nous parler de ses inspirations musicales américaines, de sa foi et de politique.
Mélange de plusieurs styles (folk, pop, balades, berceuses), “OUÏ” est le 5e opus de la Française et a été décrit par la critique comme l’album de la maturité et de la féminité. Parmi les titres du nouvel album: “Sous le sable”, “Lasso” ou “Seeds” (en anglais).

Marathon de New York: les coureurs français "sereins" et "impatients" malgré l'attentat

Je n’ai pas du tout peur“, prévient Gautier Coiffard. Comme des dizaines d’autres Français, cet ingénieur logiciel de 29 ans prendra le départ du marathon de New York dimanche, cinq jours après l’attaque à la camionnette ayant fait huit morts à TriBeCa. “L’organisation est très bien faite et la sécurité est énorme“, précise le jeune homme qui participait à la course l’année dernière.
Le marathon de New York est devenu, par moments, le symbole de la résilience de la ville. En 2001, deux mois après l’attentat du 11-Septembre, le maire républicain de l’époque Rudy Giuliani l’avait maintenu. Son successeur Michael Bloomberg l’avait annulé en 2012 après le passage destructeur de l’ouragan Sandy au grand dam des coureurs.
Après avoir annoncé le maintien du marathon mercredi, le maire de New York Bill de Blasio a ajouté que la ville prendrait “des mesures de sécurité supplémentaires pour dimanche“. Des mesures détaillées par le chef de la police new-yorkaise Carlos Gomez. “Nous allons ajouter plus de camions de sable et de véhicules bloquants. Nous avons presque doublé nos effectifs de surveillance, nos postes de surveillance sur les toits, ainsi que nos équipes de tireurs d’élite à travers les différents arrondissements“.
De quoi rassurer Sophie et Vincent Toussaint, un couple de Français qui s’apprête à courir son premier marathon à New York. “Je n’ai aucune crainte, on sait que ce sera l’événement le plus sûr“, explique Vincent Toussaint, 30 ans. Si sa femme Sophie avoue parfois “penser au pire quand il y a des regroupements de foule“, cette analyste stratégie de 29 ans se sent “sereine et impatiente d’y être“.
Même enthousiasme chez Thomas Barbe. Habitué à ce type d’événement, le triathlète français de 33 ans est rassuré par la fiabilité de l’organisation. “Il y a de nombreux contrôles à plusieurs points, un système de drapeau de sécurité et nos dossards sont personnels et non-transférables. Toute la ville va un peu s’arrêter pour s’occuper du marathon“.

Lambert Wilson: "Le rêve d'Amérique était fondamental pour Yves Montand"

En septembre 1982, Yves Montand se produisait dans l’antre magnifique du Met Opera. C’était la première fois qu’un “chanteur populaire” montait sur la grande scène new-yorkaise. À l’époque, le New York Times s’interrogeait: “Yves Montand peut-il remplir le Metropolitan Opera lui tout seul ? Et peut-il, seul en face d’un grand auditorium, occuper une scène assez large pour accueillir assez d’éléphants pour Aida?“.
Ce passage au Metropolitan Opera fait partie des moments de vie évoqués par l’acteur-chanteur Lambert Wilson dans son spectacle “Wilson chante Montand”. Après plusieurs dates à Montréal, le show arrive le 7 novembre sur les planches du Florence Gould Hall à New York. On est loin du Met Opera, mais pour Lambert Wilson, la symbolique est là. “Le rêve d’Amérique est fondamental dans le parcours de Montand. En venant aux Etats-Unis, il a assumé le désir du père de quitter l’Italie fasciste. L’Amérique, c’était le rêve de tous les possibles“.
Dans ce spectacle entre théâtre et musique, où “Yves Montand n’est pas nommé“, Lambert Wilson chante une trentaine de chansons, connues et moins connues, issues du répertoire de Montand. Il retrace en musique le parcours de ce fils d’immigré devenu légende française. Une histoire de “dépassement de soi par la culture” particulièrement forte “à une époque où l’on parle d’intégration“.
Contrairement à son père, Georges, qui dirigea le Théâtre national de Chaillot, Lambert Wilson n’a pas rencontré Yves Montand. Il avait eu vent de son spectacle au Met lors du tournage du téléfilm “La Caravane” avec la belle-fille de Montand, Catherine Allégret. “Elle m’a parlé de la préparation de cette tournée américaine, sa difficulté d’apprendre les textes… J’ai été frappé par le courage de cet homme qui a fait face au public américain et à cette salle gigantesque. Il fallait que le chant soit très important pour lui pour qu’il prenne un risque aussi énorme“.


Le chant justement rassemble Yves Montand et Lambert Wilson. Ce dernier a joué dans des films musicaux et des comédies musicales, et enregistré plusieurs disques. “J’avais une formation qui me permettait de chanter baryton. J’ai pris le risque fou de faire une tournée de chant classique et cela a envoyé un message perturbant aux milieux du cinéma. Je me suis aussi rendu compte qu’il me manquait les heures de vol d’un chanteur normal qui a fait ses gammes au conservatoire. J’ai donc décidé de garder le champ classique à distance“.
Dès la première de “Wilson chante Montand”, la presse note des ressemblances vocales et physiques entre les deux hommes. “On a le même amour des mots, de la poésie, qu’elle soit chantée ou parlée“, résume l’acteur-chanteur, qui se défend toutefois “d’imiter” Montand sur scène. “En revanche, je me sers de la souplesse du corps comme lui pouvait le faire“.
Autre point commun entre les deux artistes: leurs rapports ambivalents aux Etats-Unis. Objet de fascination pour Yves Montand, le pays lui a longtemps refusé l’entrée en raison de ses sympathies communistes. Jeune, Lambert Wilson voulait devenir “acteur américain” et a même pris des cours de théâtre en Angleterre pour “devenir bilingue” et conquérir Hollywood. Mais après son rôle dans “Matrix”, il a souvent regretté dans des interviews d’être cantonné par Hollywood à des rôles de Français “méchants, pompeux, de classe supérieure“. “Dans ma construction, le rêve américain était fondamental. J’admirais Dustin Hoffman, Paul Newman ou Robert Redford. Je voulais faire partie de tout ça. Mais dès que je m’en suis rapproché à plusieurs reprises, je me suis rendu compte que je n’étais pas en phase avec les sensibilités américaines. J’adore le cinéma américain mais les réalités d’Hollywood ne me conviennent pas du tout. Je suis très mal à Los Angeles. Je n’aime pas les codes de comportement. Je suis assez casanier“, admet-il.
New York sera son dernier show avant de mettre le spectacle en pause. Lambert Wilson l’acteur profitera aussi de son passage dans la Grosse Pomme pour présenter son film “Corporate” le lundi 6 novembre au FIAF.J’aurais envie de demander à Yves Montand: tu es content de cet hommage ou pas ? J’aurais aimé aussi lui demander si la scène était son lieu de plus grand bonheur“.

Attentat de New York: Donald Trump veut en finir avec la loterie de carte verte

Aujourd’hui, je commence le processus pour mettre un terme à la loterie de la diversité“. Ces paroles sont celles de Donald Trump. Pendant une réunion de son cabinet, mercredi 1er novembre, le président américain a indiqué qu’il avait l’intention de demander au Congrès d'”initier immédiatement des travaux visant à se débarrasser de ce programme“. “La loterie de la diversité, ça sonne bien, ce n’est pas bien. Ce n’est pas bon. Cela n’a pas été bon et nous y sommes opposés“, a-t-il ajouté.
Cette décision marque la remise en cause la plus forte de ce programme par le président depuis le début de son mandat. La “DV Lottery”, communément appelée “loterie de la carte verte”, permet à plus de 50.000 personnes par an d’obtenir un titre de résidence permanente. Des millions de personnes dans le monde entier y participent chaque année.
Avant l’attentat de New York, attribué à un ressortissant ouzbek de 29 ans arrivé aux Etats-Unis en 2010, Donald Trump ne cachait pas son hostilité contre cette loterie. Il a récemment plaidé pour la remplacer par un système d’immigration basé sur le mérite. Mercredi, il a affirmé sur twitter que le tueur présumé était venu sur le sol américain grâce à la loterie, avant de s’en prendre au chef-de-file des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, qu’il semble considérer comme l’inventeur du programme. “Nous nous battons pour un système basé sur le mérite. Plus de systèmes de loteries démocrates. Nous devons être plus durs et plus intelligents“, a-t-il écrit dans un autre tweet.
Chuck Schumer a été l’un des instigateurs de la loterie en 1990, mais il a aussi voulu s’en débarrasser en 2013 dans le cadre d’un compromis avec les républicains. “On dirait qu’il n’est pas trop tôt pour politiser une tragédie“, a-t-il répondu sur twitter à son tour. L’actuelle loterie, pour l’année 2019, est ouverte jusqu’au 22 novembre.

L'art français du XVIIIème siècle en fête à Dallas

Le Dallas Museum of Art aime l’art français et le prouve. Pour sa deuxième “fête” annuelle, le musée met à l’honneur les peintures et sculptures françaises du XVIIIème siècle issues de sa collection Michael L. Rosenberg.

Les festivités dureront de 5 à 9pm le jeudi 2 novembre. L’ensemble de musique de chambre Dallas Chamber Symphony donnera le coup d’envoi des nombreux événements prévus dans le cadre de cette célébration en jouant des morceaux français et européens du XVIIIème siècle dans l’atrium du musée. Des activités de dessins sont également prévues dans les galeries. Une conférence sur les scènes de baignade dans l’art est au programme à 7pm.
Gratuit.

Le Mechanic's Institute dit "au revoir" à Jeanne Moreau à San Francisco

En novembre, le Mechanic’s Institute de San Francisco fait un dernier adieu à la légende Jeanne Moreau en projetant trois de ses films. Toutes les projections auront lieu à 6pm.
Dès le vendredi 3 novembre, retrouvez la star dans “Le Train”, un film de 1964 avec Burt Lancaster sur un train, chargé de trésors d’art français par les nazis, que des résistants tentent d’arrêter. Deuxième film, le 17 novembre: “La vieille qui marchait dans la mer”. Jeanne Moreau partage l’affiche avec Michel Serrault. Le film raconte les escroqueries montées par une aventurière avec l’aide de deux complices. Enfin, “The Last Tycoon” refermera la marche le 1er décembre. Dans ce film inspiré de l’ultime roman de F. Scott Fitzgerald, un producteur de films dans les années 30 se consume dans le travail, quitte à y risquer sa vie. Robert De Niro, Tony Curtis et Robert Mitchum jouent dans cette oeuvre de 1976.

Un Français lance un site pour journalistes menacés à Washington

“On peut arrêter les messagers mais on n’arrêtera pas les messages”, résume Laurent Richard, fondateur de la plateforme Forbidden Stories, lancée ce mardi 31 octobre à Washington. Après plus d’un an de travail, ce journaliste français de l’agence d’investigation Premières Lignes a traversé l’Atlantique pour inaugurer son nouveau projet : un site collaboratif pour sécuriser les données sensibles des journalistes menacés dans le monde.
Concrètement, le site Forbidden Stories, créé en partenariat avec Reporters Sans Frontières (RSF) et l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ), permet aux journalistes qui se sentent en danger de déposer leurs informations sur une plateforme sécurisée, via une technologie de pointe pour chiffrer les messages.
“Ils peuvent déposer des éléments de leur enquête et surtout, donner leurs instructions ‘au cas où’ : s’il leur arrive quoi que ce soit, qui doit-on contacter ? Quelles informations doit-on publier ? Sur quel support ?”, précise Laurent Richard. “Le journaliste a ensuite la possibilité de déclarer publiquement que ses informations sont sécurisées, ce qui peut dissuader les personnes qui le menacent”.
C’est dans de tragiques circonstances que l’idée de cette plateforme est née. “Premières Lignes partageait les locaux de Charlie Hebdo lorsque la rédaction a été attaquée en 2015. Je suis arrivé juste après la fusillade”, raconte-t-il dans l’une des salles de conférence du symbolique Newseum, le musée de la presse à Washington. “J’ai aussi réalisé une enquête en Azerbaïdjan qui a conduit à mon arrestation. Ces événements m’ont montré la fragilité de la liberté de la presse”.
Les premières “histoires” dévoilées par Forbidden Stories parlent d’elles-mêmes : celle de Cecilio Pineda, assassiné le jeudi 2 mars, deux heures après avoir posté une vidéo sur Facebook révélant des liens intimes entre le chef d’un gang mexicain et le législateur local. Ou encore celle de Javier Valdez, abattu lundi 15 mai pour avoir interviewé l’un des prétendants à la succession de Joaquin “El Chapo” Guzman à la tête d’un puissant cartel mexicain, alors que les hommes de main du réseau tentaient d’empêcher la publication de l’article quelques semaines plus tôt.
Avec l’appui du réseau de RSF, l’équipe de trois personnes basées à Paris mise sur la viralité de ces “histoires interdites” par les réseaux sociaux. “Nous avons déjà traduit les premières vidéos dans les neuf langues les plus parlées au monde”, poursuit le fondateur. Alors que “90% des crimes contre les journalistes se font en toute impunité”, Richard Laurent compte aujourd’hui “finir ces histoires” et “les garder en vie”.

Ibeyi présente son deuxième album à Brooklyn

Ibeyi, le duo composé des jumelles franco-cubaines Lisa-Kaindé et Naomi Diaz, revient à New York, le dimanche 5 novembre, pour présenter son deuxième opus à Brooklyn Steel. 
Les soeurs chantent en anglais, en français et en yoruba, une langue parlée par les esclaves africains débarqués à Cuba au XVIIe siècle. D’ailleurs, « Ibeyi » signifie « jumeaux » en yoruba.
Après avoir fait tourner les têtes avec son premier album éponyme, vendu à 65.000 exemplaires en France et 150.000 à l’étranger, Ibeyi revient avec de nouveaux tubes dansants, comme “Away Away”. Ses titres sont nourris de soul, d’électronique, de jazz, de hip-hop, de sonorités captées sur tous les continents, et de rencontres (avec la rappeuse Mala Rodrigue ou le pianiste Chilly Gonzales notamment). Les deux sœurs ont conçu ce second opus pour faire “chanter, danser et suer” leur public.
Et elles ont déjà des fans célèbres comme Iggy Pop ou encore Adele, qui a qualifié leur album de «stupéfiant» sur Twitter.

Guide Michelin : San Francisco devient la capitale gastronomique des États-Unis

Retardé suite aux violents incendies qui ont ravagé la région viticole, le verdict du Guide Michelin San Francisco Bay Area & Wine Country 2018 vient de tomber : la région de San Francisco fait une queue de poisson à New York et devient la capitale gastronomique des États-Unis avec sept restaurants trois étoiles, contre cinq pour la Big Apple.
L’établissement Coi, restaurant de poissons et de fruits de mer situé dans le quartier de North Beach à San Francisco, fait son entrée dans le cercle des trois étoiles Michelin. Les inspecteurs se disent « impressionnés par le talent artistique » du chef Matthew Kirkley.
The French Laundry, le fameux restaurant français de Thomas Keller, conserve ses trois étoiles, tout comme Restaurant at Meadowood (Christopher Kostow), Saison (Joshua Skenes), Manresa (David Kinch), Benu (Corey Lee) et Quince (Michael Tusk).
Deux nouveaux établissements décrochent deux étoiles : SingleThread (Kyle & Katina Connaughton) et Californios (Val Cantu) qui est au passage le premier restaurant mexicain à apparaître dans la liste deux étoiles aux États-Unis. La Bretonne Dominique Crenn, élue “meilleure cheffe au monde” l’an dernier, conserve ses deux étoiles avec son restaurant Atelier Crenn
Un déjeuner au musée ? Le restaurant In Situ (Corey Lee), niché au Musée d’art moderne de San Francisco (SFMOMA), obtient une étoile. Kenzo (Hiroyuki Kanda), restaurant japonais branché de Napa, dégote lui aussi sa première étoile, tout comme Rich Table (Evan & Sarah Rich).
Au total, la région de la Fog City compte 55 établissements distingués par le guide Michelin, soit un peu de moins de la moitié des restaurants étoilés aux USA. L’édition 2018 du guide Michelin San Francisco est en vente depuis le 17 octobre.

Le classement entier

Three stars: “Exceptional cuisine, worth a special journey.”
Benu
Coi
The French Laundry
Manresa
Quince
Restaurant at Meadowood
Saison
Two stars: “Excellent cooking, worth a detour.”

Acquerello
Atelier Crenn
Baumé
Californios
Commis
Lazy Bear
SingleThread
One star: “High quality cooking, worth a stop!”

Adega
Al’s Place
Aster
Auberge du Soleil
Bouchon
Campton Place
Chez TJ
Commonwealth
Farmhouse Inn & Restaurant
Gary Danko
Hashiri
In Situ
Jū-ni
Keiko à Nob Hill
Kenzo
Kin Khao
Kinjo
La Toque
Lord Stanley
Luce
Madera
Madrona Manor
Michael Mina
Mister Jiu’s
Mourad
Octavia
Omakase
Plumed Horse
The Progress
Rasa
Rich Table
Sons & Daughters
SPQR
Spruce
State Bird Provisions
Sushi Yoshizumi
Terra
Terrapin Creek
The Village Pub
Wako
Wakuriya