Accueil Blog Page 738

Une conférence sur l'adaptation du conjoint expatrié à Houston

Accompagner son conjoint dans une expatriation n’est pas toujours une partie de plaisir. Pour ces épouses ou époux “accompagnateurs”, l’association Houston Expat Pro et Houston Accueil proposeront, le 28 novembre, une conférence sur l’adaptation des conjoints d’expatriés au Village Place Clubhouse.
Elle sera animée par Elodie Aquilanti, coach en transition et équilibre de vie, et Aurélie Tur Moreno, life coach et psychologue. Ensemble, elles aborderont les différentes étapes d’adaptation des conjoints suiveurs et les bouleversements émotionnels auxquels ils doivent faire face. Dès janvier 2018, elles animeront un nouvel atelier consacré aux conjoints expatriés.
Inscription obligatoire par e-mail auprès de Houston Accueil.

La Ville de White Plains approuve le projet de campus de la FASNY

C’est très probablement la fin d’un long calvaire pour la French American School of New York (FASNY). Lundi 6 novembre, la ville de White Plains a approuvé son projet de campus à cinq voix contre deux, point d’orgue d’un processus semé d’embûches qui aura duré près de sept ans.
Le projet approuvé porte sur un campus d’une capacité de 640 élèves, contre 950 pour le projet initial présenté en 2011. En plus d’un espace vert public et de différentes infrastructures, le nouveau site accueillera les élèves du 6th au 12th Grade. Les écoles maternelle et primaire ont dû être abandonnées.
Dans un communiqué, la FASNY s’est félicitée de ce vote qui “ouvre la voie à notre campus du collège-lycée à White Plains. Ce vote marque le point culminant d’un processus difficile de sept ans qui montre l’engagement de long terme de la FASNY à offrir à nos élèves les meilleurs expériences et infrastructures possibles, et à faire d’eux de fiers citoyens de White Plains“.
L’école avait dû revoir sa copie après des inquiétudes sur la sécurité et la circulation aux abords du site, qui devait regrouper les campus actuels de la FASNY dans le Westchester. En 2015, le conseil municipal de White Plains avait rejeté le dossier présenté par l’école, au plus grand plaisir des nombreux riverains opposés à la construction de ce campus sur les terres d’un ancien club de golf.
Après de nombreuses péripéties, les sept membres du conseil municipal ont décidé d’approuver en septembre 2016 un accord prévoyant l’abandon de poursuites judiciaires entamées par l’école en l’échange de l’approbation d’un projet réduit.
Nadine Hunt-Robinson, une conseillère municipale qui avait voté contre le projet en 2015, l’a finalement soutenu lors du vote de novembre, jugeant les concessions de la FASNY suffisantes. C’est elle qui a donné le vote gagnant au projet – au moins cinq votes étaient nécessaires pour que le feu vert soit donné.
Malgré cette décision, les opposants au projet, venus en masse assister au vote, n’en démordent pas. “Le conseil d’administration est en train d’envisager nos options“, a écrit John E. Sheehan, président de l’association de riverains Gedney Association, dans un e-mail. “Nous sommes très reconnaissants du soutien financier apporté pendant ce long processus, et surtout pendant ces derniers jours. Nos options légales dépendent du soutien continu du quartier et d’autres habitants de la ville qui ont contribué à cet effort“.

Kinder Surprise arrive aux Etats-Unis sous une autre forme

Kinder a enfin trouvé la parade pour faire venir ses oeufs chocolatés avec jouets aux Etats-Unis.
Interdits sur le sol américain en raison d’un règlement de la FDA (Food and Drug Administration), ces produits qui font le bonheur des gourmands en culotte courte arriveront progressivement dans les magasins américains à partir de “Black Friday”, ce vendredi 24 novembre. Ferrero International, propriétaire de Kinder, l’a annoncé lundi 13 novembre.
Disponible sur le marché noir, Kinder Surprise était interdite aux Etats-Unis à cause d’une réglementation de la FDA datant de 1938 qui prohibe la dissimulation d’un élément non comestible à l’intérieur d’un aliment.
La marque commercialisée aux Etats-Unis ne sera pas Kinder Surprise, mais Kinder Joy. Elle existe depuis 2001. À la différence de Kinder Surprise où l’oeuf enveloppe le jouet, les oeufs de Kinder Joy sont divisés en deux parties distinctes: l’une contenant le jouet et l’autre contenant de la crème et des morceaux de biscuits (qui, ironiquement, représentent aussi un danger d’étouffement pour les plus jeunes, comme indiqué sur l’emballage).
La commercialisation de Kinder Joy commencera dans les magasins Walmart. L’oeuf y sera disponible en exclusivité pendant trente jours, avant d’être mis en vente dans d’autres magasins dans tout le pays.

L'Appart, l'étoilé du District

(Article partenaire) “Ici, les clients se sentent comme à la Maison. Ils ne sont pas simplement des numéros de tables“. Quand le jeune chef Nicolas Abello parle d'”ici“, il évoque L’Appart, le restaurant qu’il dirige au sein du District.

Difficile, en effet, de ne pas se sentir chez soi. L’Appart, comme son nom le suggère, se veut intime. Il ne compte qu’une trentaine de places dans un décor de salon chaleureux. Les clients sont accueillis par un verre de champagne. Et le chef, en plus de s’affairer discrètement derrière la cuisine ouverte avec son équipe, vient aux tables avant le début du repas pour faire connaissance avec les clients et s’enquérir de leurs goûts. “Ils passent un moment relax ici. C’est ça qui fait notre force“.

Ça, et bien entendu la cuisine. Celle-ci a valu au restaurateur et à sa petite équipe de sept personnes de recevoir une étoile au guide Michelin l’an dernier. Tout ceux qui ont franchi la porte de L’Appart savent que c’est une consécration méritée pour ce disciple de Gérard Vié, qui a fait ses armes aux Trois Marches au Trianon.

L’Appart a conservé la distinction cette année. “Avant de pouvoir penser à la deuxième étoile, on doit être capable de consolider la première. L’an dernier, on ne s’attendait pas vraiment à décrocher une étoile. Une fois que c’est arrivé, on a plus envie de la perdre, sourit le chef. On est très content de l’avoir gardée. L’étoile ne récompense pas seulement le chef. C’est celle de toute l’équipe. Tout le monde est mobilisé pour faire en sorte que ça marche“.

À L’Appart, le menu change tous les mois. Ne demandez pas à “chef Nico” ce qu’il a de prévu pour décembre: il ne le sait pas encore. Pour Thanksgiving, L’Appart proposera un menu spécial.C’est du boulot. Le temps passe vite. À peine un menu mis en place qu’il faut penser au prochain. Chaque menu résulte d’un échange d’idées et de possibilités avec mon équipe de cuisine. Ils sont toujours encouragés à mettre le plat de leur souhait en avant pour l’inscrire au menu. C’est une collaboration où chacun est invité à donner son avis”.

————————
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Agnès Varda : "Je suis un objet culturel cinématographique"

Elle a enchaîné quelques pas de danse avec Angelina Jolie, été félicitée par Steven Spielberg, discuté de cinéma engagé avec Jessica Chastain qu’elle admire…
Samedi 11 novembre, la réalisatrice française Agnès Varda était la star de la cérémonie des Governors Awards. Et pour cause, elle a reçu un Oscar d’honneur récompensant l’ensemble de sa carrière. “J’étais dans un rêve. Les légendes du cinéma étaient là, mangeaient à nos cotés !”, raconte Agnès Varda, qui a trouvé ça “très bizarre” d’être au centre de cette soirée “très Hollywood”. “J’étais impressionnée que des jeunes et des femmes réalisateurs me disent que je les inspire; mais aussi que des hommes me disent ‘je connais votre travail'”, ajoute-t-elle, faisant rire l’assemblée conquise à la Résidence de France.
Tout le monde était là, ce dimanche : le directeur de Cannes (et ami de l’artiste) Thierry Fremaux, le président de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences John Bailey, le président de la Cinémathèque française Costa-Gravas, son compagnon dans “Faces, places” JR, mais aussi toute sa famille… “Être aussi entourée me fait me sentir vraiment bien”, lâche la réalisatrice de 89 ans, qui n’a eu de cesse de clamer son bonheur.


Comme l’a rappelé le Consul, Christophe Lemoine, “c’est la première fois qu’une femme réalisatrice reçoit cet honneur”. Et pour Agnès Varda, c’est d’autant plus important qu’elle considère “ne pas faire partie d’Hollywood”, n’avoir jamais été un “bankable“. “Pour cette industrie, je suis un objet culturel cinématographique”, lâche-t-elle. “Mon prix n’a rien à voir avec la compétition. Je fais des films qui font du sens, mais pas d’argent.”
Elle défend le fait d’avoir toujours été “à la marge”, l’importance d’enquêter pour réaliser ses documentaires. “Le cinéma existe pour que l’on s’en souvienne, marquer les esprits”, argue la réalisatrice qui regrette, avec humour, d’être au stade où elle ne reçoit que des prix d'”achievement”. “Un film ne doit pas illustrer mais avoir son propre langage.” Et Agnès Varda se sent d’autant plus touchée que les universités américaines étudient encore son documentaire “Daguerréotypes”.
Agnès Varda prend sa retraite

Même si elle n’a pas perdu sa curiosité, son engagement et sa volonté de s’exprimer, cette artiste est lasse des sorties en salles. “On doit faire la promotion, aller de villes en villes, organiser des projections. Ca me fatigue beaucoup”, admet-elle, en pleine tournée pour “Faces, Places”.“Je ne veux plus faire partie du système de la distribution des films et de la compétition dans les festivals.” Mais incapable de raccrocher, elle a décidé de se consacrer à des projets moins grands publics.


Outre la rétrospective et les éloges, la fête de dimanche fut l’occasion de rappeler l’histoire d’amour entre Agnès Varda et Los Angeles, cette dernière y ayant débarqué avec son mari, le défunt Jacques Demy, dans les années 60. Elle a d’ailleurs déclaré sa flamme à la cité des Anges dans le documentaire “Murs, murs”, sur les peintures murales de L.A.
La réalisatrice espère que le public se souviendra d’elle comme “une Française de petite taille”. Plus sérieusement, “j’aimerais qu’on se souvienne de moi comme quelqu’un de déterminé.”

Metronomy va enflammer le Regent Theater de Los Angeles

Le groupe d’electro-pop anglais Metronomy se produira le jeudi 16 novembre à Los Angeles.
Après deux ans d’absence, le groupe est de retour sur scène pour présenter son cinquième album « Summer 08 ». Ecrit, enregistré et produit par le cerveau de Metronomy, Joseph Mount, cet opus personnel offre un mélange d’électro-disco, de funk et de pop électronique et estivale, hors des styles balisés. Inspiré des années 80, « Summer 08 » a fait éclore quelques titres entêtants à l’instar du single « Old Skool » ou de « Miami Logic ».
Avec « Summer 08 », Joseph Mount se remémore sa jeunesse enfuie, son insouciance, ses amours décevants, ses nuits dans les clubs londoniens, son désir de changer de vie, la folie du succès, sa culpabilité… De la musique parfaite pour rêvasser, improviser une fiesta au bord de la piscine ou se déhancher durant l’automne californien.

Bar Fortuna, le speakeasy pour passer l'hiver à New York

Un feu de cheminée, des cocktails vénitiens, une déco raffinée dans une ambiance tamisée… Pas de doute, on a trouvé LE speakeasy pour passer nos looooongues soirées d’hiver, en refaisant le monde, bien au chaud, à la lumière de bougies vacillantes.
Intime, cosy, discret et élégant, délicieusement baroque avec un je-ne-sais-quoi de décadent, le Bar Fortuna nous a tapé dans l’oeil.
On y accède par le restaurant Casa Apicii, dans le Village.
Entrez, saluez l’hôtesse et d’un pas assuré, empruntez directement l’escalier dérobé derrière elle. Poussez la porte rouge et là, tentez votre chance…
Ici, c’est premier arrivé, premier servi. Pas de station debout possible, le bar est minuscule.
Si l’on vous annonce que c’est complet, souvenez-vous que la chance sourit aux audacieux (c’est la devise du bar) et dirigez-vous, deux par deux, vers la grande salle pour prendre place autour de la majestueuse table d’hôte.
Elle est officiellement prévue pour des discussions en mode “one-to-one only”. C’est la règle pour éviter les éclats de voix et préserver l’intimité de chacun. On respecte. Le mixologiste et les serveurs seront aux petits soins et si une place près du feu se libère, vous serez aux premières loges pour la préempter.
Salute!


Expérience New York, c’est un bon plan par semaine. Un seul. S’abonner ici 
 

Des histoires de migrants à l'Ambassade de France à Washington

Dans le cadre de la série “Films Across Borders – Stories of Migration” qui se déroule jusqu’en décembre à Washington, la Maison française de l’Ambassade de France projettera plusieurs films sur l’immigration.
“Hope” sera montré le mardi 14 novembre. Le film de Boris Lojkine raconte l’histoire d’une Nigériane, Hope, sauvée dans le Sahara par un jeune Camerounais alors qu’ils tentent de gagner l’Europe. Une histoire d’amour va naître de cette rencontre improbable.
Le puissant “Welcome” sera projeté le 28 novembre. Dans ce film de Philippe Lioret, un professeur de natation (joué par Vincent Lindon) enseigne la nage à un jeune Kurde qui veut traverser la Manche pour retrouver sa copine.
Enfin, le documentaire “La Cour de Babel” de Julie Bertuccelli, sur une classe de français réunissant des adolescents du monde entier arrivant en France, refermera la marche le mardi 12 décembre. Une séance de questions-réponses suivra.

"Garden Party", des étudiants français dans la course aux Oscars

Bouilles enchantées, anglais approximatif mais assurément “cute”, et surtout une passion chevillée… Débutants dans l’arène hollywoodienne, les jeunes diplômés Victor Claire, Théophile Dufresnes et Gabriel Grapperon étaient en pleine promotion pour leur court-métrage à Los Angeles en octobre.
“Garden Party”, projet de fin d’année qui leur a assuré une mention “très bien” à l’école du film d’animation de l’image de synthèse d’Arles (Mopa), a été pré-sélectionné pour les Oscars. “Un fait rare pour des étudiants français”, fait remarquer Benoît Berthe, un ancien étudiant de l’école et PDG de The animation Showcase (Londres), qui assure leur promotion bénévolement “par conviction dans le projet”.
Avec leurs camarades Florian Babikian, Vincent Bayoux et Lucas Navarro (restés à Paris), les étudiants ont écrit, réalisé et monté ce film muet durant dix mois. “Garden Party” suit les aventures de crapauds et grenouilles qui se baladent dans une maison de luxe abandonnée, poussés par leurs instincts. “Son architecture fait penser à celles de Beverly Hills”, fait remarquer Théophile Dufresnes.
Leurs références se basent davantage sur les documentaires, et surtout le film d’animation “Minuscule” d’Hélène Giraud et Thomas Szabo. “Nous avons tous un affect pour les images hyper réalistes et le monde animalier”, assure Victor Claire. Ils se sont documentés pour atteindre leur objectif, adoptant même des crapauds comme animaux de compagnie.
Comme ils ne voulaient pas d’un film enfantin, ils ont ajouté un “côté sombre”, voire “hitchcockien”, à cette quiétude animale. “On mélange l’univers du polar et celui de l’innocence animale”, défendent les trois garçons.
Leur film d’animation a fait un bout de chemin, les Français ayant déjà décroché 150 nominations et une trentaine de prix, dont celui du GLAS Animation Festival, le Graal de la profession. Mais, c’est la récompense au festival de Nashville qui leur a permis d’obtenir la pré-nomination aux Oscars. “On a mis du temps à réaliser ce qui nous arrivait”, résume Gabriel Grapperon.
Pour assurer leur campagne à Hollywood, les étudiants ont récolté des fonds via une campagne de crowfunding. “Il est important de faire campagne pour la “short list” (dévoilée fin novembre) car il y a 70 films en compétition pour l’animation. D’habitude, seuls les professionnels le font”, raconte Benoit Berthe. Durant plusieurs jours fin octobre, ils ont organisé des projections à New York et Los Angeles, allant à la rencontre des votants de cette catégorie. Ils en ont également profité pour visiter les studios Dreamworks et Pixar, assurant travailler sur leur “reconversion professionnelle”.
Portant à bout de bras “Garden Party”, la jeune équipe planche déjà sur un prochain court-métrage, cette fois avec des pingouins. Mais avant de se rendre au Pôle nord pour se documenter, les amis croisent les doigts pour la nomination, puis les Oscars en février. Et Benoît Berthe de les encourager : “quand je fais des projections de films d’animation en compétition, les gens me parlent toujours des amphibiens. Je crois en leur chance d’être nominés.”

Gagnez des places pour rire avec Gad Elmaleh à New York

Il est de retour. Gad Elmaleh revient sur scène à New York pour jouer son show “Oh my Gad”. Il sera les 17 et 18 novembre sur les planches de Town Hall. Deux représentations sont prévues le 18 (7pm et 9:30pm).
Pour l’occasion, BureauExport New York propose de gagner une paire de tickets pour l’une des représentations. Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir la fiche ci-dessous.
Dans “Oh My Gad”, le comique préféré des Français raconte en anglais ses observations sur les Américains et les Etats-Unis. Il a joué ce spectacle dans tout le pays. Gad Elmaleh va également jouer dans une nouvelle série qu’il a co-écrite pour Netflix.
[gravityform id=”20″ title=”false” description=”false”]
 

Conseils de patron: comment relancer une entreprise à la dérive

C’est un objet qui décore et parfume de nombreux salons depuis plus d’un siècle. En France mais aussi et surtout à l’étranger.
La Lampe Berger a été inventée en 1898 par Maurice Berger, préparateur en pharmacie, afin de purifier l’air des chambres d’hôpital. La lampe à catalyse a connu un succès immédiat, puis elle a quitté le milieu hospitalier pour passer dans les salons des Français grâce à l’ajout de parfums.
La PME de 150 personnes est aujourd’hui installée dans l’Eure et vend plus de 800.000 bouteilles de parfum par an ainsi que 5 millions de litres de recharges dans 56 pays. Aux Etats-Unis, où Lampe Berger est installée depuis 1990, le succès a été au rendez-vous. Puis les ventes se sont essoufflées, au point de songer à la fermeture du bureau américain.
La marque a finalement décidé d’engager Christophe Risterucci comme président de Lampe Berger USA, en 2010. Le quadra dynamique a relancé la machine et les Etats-Unis sont aujourd’hui le premier marché de la marque à l’international. Christophe Risterucci, qui a redressé par le passé plusieurs boîtes françaises en danger aux Etats-Unis, donne ses conseils pour mieux appréhender le marché américain.
Comprendre le marché américain
Ici, c’est le client qui dicte le marché et les tendances, pas l’inverse“. Si pour Christophe Risterucci, comprendre le marché américain est la base quand on installe une entreprise française aux Etats-Unis, cette étape est souvent négligée, selon lui. Ce qui expliquerait en partie les mauvaises expériences. “En Europe, on est habitué à notre clientèle et on a tendance à lui imposer nos modèles. Aux Etats-Unis, ce sont les clients qui décident. Les Américains peuvent adopter un produit avec passion puis passer à autre chose aussi vite“.

Pour comprendre le naufrage de Lampe Berger, le nouveau président a discuté avec les vendeurs et les détaillants. “Il faut aller sur le terrain, rencontrer le consommateur pour comprendre l’origine du désamour, rencontrer aussi les détaillants (2.000 à travers le pays pour Lampe Berger) pour qu’ils expliquent pourquoi ils ont du mal à vendre, pourquoi les clients délaissent la marque alors qu’ils étaient acheteurs auparavant“. C’est en organisant des “focus groups” de consommateurs avec présentation du produit et questionnaire que le nouveau président de Lampe Berger USA s’est rendu compte qu’une concurrence s’était installée, de moins bonne qualité mais aussi moins chère.
Oublier les business plans français
En arrivant aux Etats-Unis: jetez vos tableaux Excel, vos prévisions de ventes, et toutes les formules qui vont avec“. Qu’on se le dise, l’Amérique est un monde à part. “Ça ne sert à rien d’appliquer les mêmes recettes qu’en France, même quand elles ont bien fonctionné, constate Christophe Risterucci. Souvent les sociétés arrivent avec ce discours: On est 66 millions en France, il y a 300 millions d’Américains, on va tout multiplier et ça va marcher! Mais ça ne marche pas comme ça du tout“. En effet, les Etats-Unis sont grands comme 17 fois la France. Différences culturelles, différences de climat et même parfois de langue, on ne peut pas coller une stratégie française sur ce territoire. Il y a plein de sous-marchés à l’intérieur des Etats-Unis. “Sur le papier, quand on s’installe et qu’on fait des projections, les courbes de vente sont toujours très belles. La réalité est différente“.
Savoir se positionner
Notre positionnement était trop über luxury alors qu’il fallait de l’affordable luxury“. Savoir mettre un prix sur son produit est capital, aux Etats-Unis comme ailleurs. “Mes prédécesseurs, face à des ventes en chute, ont fait le choix d’augmenter les prix, et de diminuer les volumes. Mais ça n’a pas marché“. Christophe Risterucci a donc décidé d’écouter son panel de consommateurs et de repositionner la Lampe Berger en créant une offre spécifique au marché américain. “Le coffret était à 40 dollars. J’en ai créé un à 30 avec une plus petite bouteille“. Une stratégie qui a payé puisque ce coffret est aujourd’hui le numéro 1 des ventes dans le monde. “Ce coffret moins cher nous a permis de capter de nouveaux clients, ce qui est capital pour Lampe Berger“. Christophe Risterucci a appliqué le modèle de Nespresso, imaginant qu’un client ayant acheté une bouteille continuera à acheter des recharges et ne remettra pas le même budget dans un produit concurrent.
Adapter l’offre
A son arrivée aux Etats-Unis, Lampe Berger a vendu les mêmes produits qu’en France. Bouteilles mais aussi fragrances. Or pour le parfum comme pour le vin, Américains et Français n’ont pas forcément les mêmes goûts. Le président USA a donc convaincu le siège de développer des fragrances spécifiques. “On a proposé des parfums plus sucrés, plus épicés et on leur a donné des noms américains“. Le résultat: New Orleans, Charleston, Savory Apple Tart…. Aujourd’hui, Lampe Berger compte cinquante parfums, dont dix spécifiques aux Etats-Unis. “Ça n’a pas été facile de le faire accepter au siège, mais nous y sommes parvenus. Je crois que c’est une des raisons des échecs des entreprises françaises ici: elles ne s’adaptent pas assez“.
Etre patient
Une fois qu’on a une stratégie, il faut persévérer“. Selon Christophe Risterucci, une des erreurs de Lampe Berger a été de changer de patron tous les ans à partir du moment où les ventes ont commencé à ne plus marcher. “Il faut de la continuité et de la persévérance“. Les chiffres ne repartent pas à la hausse du jour au lendemain, il faut laisser du temps à une stratégie de s’installer, de s’adapter. “En cinq ans, notre pari est gagné, la marque est de nouveau présente et notre business est solide“. Les Etats-Unis sont devenus le premier marché de la marque en terme de ventes et rapporte 15 millions de dollars par an à la compagnie normande.
 

"Letter to my great-grandfather"

0

“Letter to my great-grandfather” par Sofia Korotstyshevsky (7th Grade – NEST+m)

Instead of writing an essay, I decided to write a letter to my Great Grandpa who moved to New York from Russia and who I never got to meet. In it, I tell him how much it means to me to be bilingual in Russian and English.  He never learned English, but I know that he tried.

Dear Great Grandpa (Dedushka),

I wish I had gotten a chance to meet you.  I found your diary on a dusty shelf a few weeks ago in your old apartment. My babushka let me have it. There are two pages filled with messy and misspelled English words that I think you were trying to learn. I don’t know if you remember, but you were writing about “Jefferson,” “Washington,” and the “White Hous.” I am bilingual and I wish I could have taught you some English.

I am your eleven-year-old great granddaughter. I started learning English in preschool, but back then I mostly spoke Russian. Sometimes kindergarten was challenging, because I had to speak English, strictly English. It felt like I knew a language and a half, and the half was English. I constantly mixed languages and I would say things like, “Can I please have a salfetka (tissue)?” The teacher would look puzzled and put her hand to her forehead and ask what a sal-fat-ka was? I would take that as a yes, and run up and take a tissue anyway. Eventually, in second grade, I became fluent in English. It was finally possible to properly socialize with my classmates, though I still blurted out Russian words when I got mad. Even now when I lose my temper, I mutter Russian phrases under my breath because they are more creative than exclamations in English and make me feel better. For example, did you ever recite a part of the Russian alphabet when you got frustrated? I like to say “o-puh-arr-seh-teh.”

I am so lucky to be able to share the gift of two cultures. Some kids at school suppress their heritage because they are ashamed of their culture. I, on the other hand, am proud of my ability to speak, read, and write in Russian. It means so much to me because I can communicate with my relatives, including the ones in Russia who live in Samara, as well. I hope I can go to Russia one day and see where you and babushka lived in Samara.

I have loved eating all of the traditional Russian foods ever since I was a baby. My other babushka makes really good borscht from a secret family recipe. Maybe you’ve tried it and you liked it, too. I hope I can learn to make it one day. I also like kartophilnye pelmeni (potato dumplings) and chicken soup, which people think is American but it’s actually Russian because Russians ate it first.

I’m glad you got a preview of what my life is like. I wish you also got the chance to be bilingual so you could understand my perspective as a bilingual Russian-American eleven-year-old girl. I am so happy that you got the chance to live in America and that I am both American and Russian and able to communicate with my Russian family who don’t speak English. I plan to preserve our heritage and to continue speaking Russian and to pass on our language, and the stories of our family and our culture.

S lyubovyu (With love),

Sofia

P.S. “Hous” is spelled “House”- it has a silent “e.”