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Les expositions à ne pas manquer cet automne à New York

La rentrée scolaire approche, les jours commencent à raccourcir, et vous voyez déjà poindre l’angoisse de la rentrée ? Pas de panique, cela signifie aussi que la saison culturelle automnale va battre son plein à New York, et vous pouvez déjà vous réjouir des expositions exceptionnelles que vous allez pouvoir arpenter dans les prochains mois. French Morning a fait le tour des expositions à ne pas manquer en septembre et octobre.

Edges of Ailey au Whitney Museum

Edges of Ailey au Whitney museum. © Whitney

La première exposition de grande ampleur consacrée au chorégraphe Alvin Ailey convoque les arts visuels, des performances en live, de la musique, de nombreux matériaux d’archives et une installation vidéo sur plusieurs écrans qui va projeter les performances de l’Alvin Ailey American Dance Theater et donne à voir un éventail de la vie personnelle et artistique du danseur décédé en 1989 à New York, à l’âge de 58 ans.

Installée au cinquième étage et composée de deux parties, cette exposition immersive met en scène le travail de 80 artistes (dont Jean-Michel Basquiat) et des documents d’archives rares, tels des vidéos, des interviews, des carnets, des lettres, poèmes, programmes de performances et posters tirés de ses représentations. Ils montrent l’histoire d’un artiste Noir né dans le Sud des États-Unis (Texas), influencé par la Caraïbes, le Brésil et l’Afrique de l’Ouest, sa spiritualité, son engagement pour célébrer la culture et l’immigration afro-américaine et la représentation de danseurs Noirs.

La deuxième partie consiste en une série de performances dans le théâtre au troisième étage, dans lequel la compagnie Alvin Ailey sera en résidence une semaine par mois pendant la durée de l’exposition.

Du 25 septembre au 9 février 2025, billets à acheter à l’avance ici.

Robert Frank’s Scrapbook Footage au MoMA 

© Robert Frank

Si le photographe Robert Frank est plus connu pour ses clichés sur l’Amérique de l’après-guerre déchirée par les tensions sociales et politiques, et pour ses films avec la Beat Generation et les Rolling Stones, cette exposition offre un nouveau regard sur l’artiste. Des archives de films retrouvés montrent les coulisses de sa vie et de son travail, et la monteuse Laura Israel et le réalisateur Alex Bingham ont utilisé ces fragments pour en faire un collage de films. Via des projections sur plusieurs écrans, le spectateur peut entrer dans l’intimité et l’immédiateté du regard de Robert Frank sur ses amis, sa famille et ses collaborateurs, des scènes d’intérieurs ou encore de villes et de paysages côtiers.

Du 15 septembre à mars 2025 – Billets ici (le MoMA est gratuit le 1er vendredi de chaque mois, de 5 à 7pm).

Ice Cold : An Exhibition of Hip-Hop Jewelry au Musée d’Histoire Naturelle

Exposition Ice Cold: an exhibition of hip hop jewelry au musée d’Histoire Naturelle @amnh

Le musée d’Histoire Naturelle fait une incursion originale dans l’univers du hip-hop avec l’exposition de bijoux portés par les stars les plus iconiques de ce mouvement musical et culturel né dans le Bronx dans les années 70. Parmi les pièces les plus connues, la couronne étincelante de Slick Rick, la « Jesus piece » légendaire de Notorious B.I.G, le médaillon parsemé de diamants de Roc-A-Fella pour le label cofondé par Jay-Z, le pendentif brillant « Barbie » de Nicki Minaj et des pièces appartenant aux artistes Erykah Badu, A$AP Rocky, Joey Bada$$, FERG, et Tyler, the Creator, parmi d’autres.

La sortie est aussi l’occasion de découvrir la jolie exposition sur les éléphants, « The Secret world of Elephants », l’opportunité de les voir en grandeur réelle et de découvrir les détails de leur anatomie et de leurs habitudes insolites. Enfin, le Robert Gilder Center for Science, Education and Innovation, une nouvelle aile du musée, a enfin ouvert ses portes après plus de dix ans de travaux. Cette superbe architecture sur plus de 18.000 mètres carrés regorge de trésors scientifiques, dont un vivarium de papillons, un insectarium et une expérience immersive à 360 degrés.

Billets ici (contribution libre pour les habitants de l’État de New York).

Lost New York à la New York Historical Society

Plongez dans le New York d’antan ! Cette exposition vous invite à explorer les événements marquants, les panoramas, les monuments, communautés et modes de transport qui ont défini cette ville. Parmi les activités révolues, la nage dans la rivière, le vélo à grandes roues, des voies ferrés perchées en hauteur, la gare originale de Penn Station, le théâtre Chinois, le bidonville de Central Park etc.

Le visiteur pénètre dans ces sites perdus grâce à des voix de leur communauté. Une femme raconte l’opéra du Met en 1939, un charpentier de Broadway donne à voir une photo de son père devant le théâtre de l’Hippodrome. En montrant les trésors de la collection du New York Historical Society, l’exposition Lost New York montre à la fois le dynamisme inégalé de cette ville en constante transformation et l’importance de préserver de précieuses d’un passé disparu.

Exposition jusqu’au 29 septembre, des visites guidées sont organisées le 13 et 25 septembre. Billets ici

Against Time: The Noguchi Museum 40th Anniversary Reinstallation

L’année 2025 marque les 40 ans d’un musée moins connu de Queens, mais tout aussi exceptionnel, le Noguchi Museum (du nom de l’artiste et designer américano-japonais Isamu Noguchi, 1904–1988). Pour l’occasion, le musée a ressorti des pièces du catalogue original de l’artiste, présenté au premier étage de cette maison japonaise dotée d’un jardin zen.

L’exposition « Against Time » consiste en des sculptures réalisées par l’artiste, et qui étaient considérées comme des accomplissements personnels, des œuvres qui représentent des tournants majeurs et revirements dans la démarche cyclique de l’artiste, qui a créé sur plus de six décennies. Elle a pour but de distiller ces différentes phases, disposées comme l’artiste l’avait lui-même envisagé selon les documents d’archives. Une jolie promenade en perspective dans ce quartier en pleine ébullition. Vous pouvez aussi en profiter pour passer à l’annexe du MoMa, le MoMa PS1).

Informations et billets ici (le musée est gratuit les premiers vendredis du mois).

Decreation de Mark Armijo McKnight au Whitney Museum

Decreation au Whitney Museum @Whitney

Le Whitney Museum fait aussi honneur à Simone Veil dans une nouvelle exposition consacrée à Mark Armijo McKnight, qui met en scène des photographies en noir et blanc de cet artiste. « Decreation » explore le concept conçu par la femme philosophe, activiste et politique française, qui décrit une déconstruction intentionnelle du soi, un processus que Mark Armijo McKnight aborde via des images de corps et de paysages dans des états intermédiaires, comme des figures anonymes engagées dans des jeux érotiques au milieu d’un environnement brutal. il en ressort un sentiment à la fois d’extase et d’affliction.

Un nouveau film de 16 mm projeté dans la galerie du rez-de-chaussée joue une cacophonie de métronomes s’effaçant au milieu d’un paysage dramatique de formations géologiques du Nouveau Mexique. Deux grandes sculptures calcaires, qui font aussi office de sièges, rappellent d’anciens cadrans solaires. Le tout évoque le tumulte et la quiétude, la lumière et l’obscurité, l’isolement et l’intimité.

L’exposition, installée dans le lobby du musée, est en accès libre. Informations ici.

Futura 2000: Breaking Out au Bronx Museum

Cette rétrospective consacrée au graffeur américain Leonard Hilton McGurr – connu sous le nom de FUTURA 2000 – étudie l’évolution de son travail, depuis les premiers graffitis jusqu’à sa pratique actuelle d’abstraction contemporaine. Il s’agit de la première exposition consacrée aux 50 ans de carrière de l’artiste dans sa ville natale. Elle donne à voir ses sculptures, dessins, études, collaborations et documents d’archives des années 70 à nos jours, ainsi que de nouvelles installations temporaires.

Pionnier du graffiti abstrait, FUTURA 2000 travaille particulièrement au spray qu’il utilise avec une précision virtuose pour créer ses compositions cosmiques. Parmi ses motifs récurrents, le célèbre Pointman, son personnage emblématique qui rappelle la présence d’extra-terrestres.

Du 8 septembre au 30 mars 2025 – Informations ici

Enfin, l’automne est aussi la saison des foires d’art new-yorkaises. Si vous appréciez l’art, ne manquez pas Art on Paper (5-8 septembre), l’Armory Show (6-8 septembre) et Affordable Art Fair (25-29 septembre).

Frédéric Patto : « On a du lourd pour la nouvelle saison du TLF »

On ne compte plus les récompenses reçues par les spectacles et comédiens que l’on pourra applaudir cette année sur la scène du Théâtre du Lycée français de San Francisco. « Du lourd pour la nouvelle saison », annonce fièrement Frédéric Patto, le directeur artistique du TLF. À commencer par « La grande musique », une pièce écrite par Stéphane Guérin et mise en scène par Salomé Villiers, que l’on avait pu applaudir dans « Le Montespan » en mai dernier. « Hélène Degy a été nommée dans la catégorie Molière de la révélation féminine en 2017 pour “La Peur” de Stefan Zweig, et Brice Hillairet a remporté celui de la révélation masculine en 2020, souligne t-il. Dans ce spectacle de psychogénéalogie, les histoires de Nelly, Georges, Marcel, Esther et bien d’autres s’entrecroisent, de Paris à Mauthausen. J’avais vu “La grande musique” il y a deux ans, et c’est une histoire qui a beaucoup touché le passionné de généalogie que je suis : en effet, j’ai découvert en fouillant dans la vie de mes ancêtres que la famille de mon père était de confession juive et originaire d’Amsterdam. »

« La grande musique », à voir le vendredi 11 octobre.

Toujours en octobre, Vincent Dedienne viendra présenter son deuxième one-man show. « Un soir de gala » a remporté le prix du meilleur spectacle humoristique aux Molières 2022, une confirmation du talent d’humoriste du comédien qui avait déjà raflé ce même prix pour son premier seul en scène, intitulé « S’il se passe quelque chose ». Les billets sont partis si rapidement que le TLF a décidé d’ajouter une deuxième date pour laquelle il reste quelques places.

Vincent Dedienne dans « Un soir de gala », présenté les mardi 22 octobre et mercredi 23 octobre.

Adaptée du roman de Gilles Paris Autobiographie d’une courgette, « Courgette » sera assurément l’événement théâtral de cet automne : « Je veux absolument que la communauté francophone de la Bay Area voit cette pièce, qui a été mon coup de cœur à Avignon l’an passé », affirme Frédéric Patto. Icare, alias Courgette, est un petit garçon qui aime se réfugier dans son grenier pour éviter les coups de son alcoolique de mère. Suite au décès de cette dernière, Icare est envoyé à l’orphelinat où il se reconstruit une nouvelle vie.

La pièce a été nommée sept fois aux Molières et a permis à Vanessa Cailhol de remporter le prix de la Meilleure actrice de théâtre public cette année.

« Courgette », le vendredi 8 novembre 2024.

L’année 2025 commencera par un biopic théâtral sur la vie de la poétesse Maya Angelou. « Je veux qu’on la découvre ou qu’on la redécouvre. Nos élèves ne la connaissent pas, et pourtant, c’est une figure majeure de la littérature américaine contemporaine. Elle a vécu un temps à San Francisco et Oakland, et a même été la première femme conductrice de cable-car ». La pièce « Maya, une voix » aborde des thèmes durs, comme l’inceste, la pauvreté et le meurtre, tout en partageant un message de résilience très fort. La mise en scène est signée d’Eric Bouvron, Molière du meilleur spectacle pour « Les cavaliers » en 2016, et s’appuiera sur un casting franco-américain.

« Maya, une voix », le vendredi 24 janvier 2025.

En mars, la troupe des Funambules, que l’on a pu applaudir au TLF précédemment, reviendra avec un nouveau spectacle-concert intitulé « Elles ». Il met à l’honneur plusieurs figures féminines, telles que George Sand, Simone Veil ou Simone de Beauvoir, ainsi que des faits historiques marquants comme l’accession des femmes au droit de vote, le combat des mères de la place de Mai en Argentine ou encore le sort réservé autrefois aux faiseuses d’anges. « Stéphane Corbin a créé le collectif les Funambules en réponse aux manifestations homophobes contre le mariage pour tous. C’est un musicien extraordinaire et pour ce nouvel album, il a pu compter sur le soutien de plusieurs artistes, dont Andréa Bescond, autrice des Chatouilles, pour écrire les textes. »

« Elles » des Funambules, à découvrir le vendredi 21 mars 2025.

La famille sera à l’honneur en avril avec la pièce « Le bois dont je suis fait », interprétée par Julien Cigana et Nicolas Devort. À la vieille de sa mort, une mère décide de réunir les trois hommes de sa vie, son mari et ses deux fils, afin de les réconcilier. « Ces deux comédiens interprètent tous les personnages d’une même famille, avec pour seul décor un rectangle blanc et deux tabourets. C’est une pièce que j’avais vue il y a cinq ans déjà, et ils sont enfin disponibles pour venir la jouer à San Francisco… »

« Le bois dont je suis fait », sur scène le vendredi 16 mai 2025.

D’autres surprises pourraient venir s’ajouter à cette programmation déjà si riche, avec l’ambition de jouer tous les soirs à guichets fermés : « C’était le cas avant le Covid. Pendant la pandémie, nous sommes tombés à 1700 spectateurs pour une saison. On a vu un beau rebond depuis, avec plus de 3200 spectateurs lors de la dernière saison. Les spectacles font plaisir aux gens, on traite de sujets forts, on rit sans que ce soit de la comédie “pouêt-pouêt”. Certains découvrent le spectacle vivant grâce au TLF, d’autres nous suivent depuis nos débuts, et ça fait déjà dix ans que ça dure… Cette année, on a vraiment du lourd pour la nouvelle saison du TLF. »

Le groupe Air en tournée nord-américaine cet automne

En 1998, le titre « Sexy Boy » inonde les ondes, et on découvre la musique électro planante du duo Air, composé de Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin. Leur premier album, « Moon Safari », bien que majoritairement instrumental, trouve immédiatement son public, et remporte une Victoire de la Musique l’année suivante. En 2000, Air signe la BO du film « Virgin Suicides » de Sofia Coppola, avec notamment le mélancolique « Playground Love » et son solo de saxophone que Pink Floyd n’aurait pas renié.

Vingt-cinq ans plus tard, et après près de dix ans de silence, Air se reforme et sera en tournée en Amérique du Nord cet automne pour interpréter « Moon Safari at 25 » sur de nombreuses scènes canadiennes et américaines. Il se produira notamment

  • le mercredi 25 septembre au Queen Elizabeth Theatre de Vancouver
  • le vendredi 27 septembre au Benaroya Hall à Seattle
  • le dimanche 29 septembre et lundi 30 septembre au Orpheum Theatre de Los Angeles
  • le mercredi 2 octobre au Masonic à San Francisco
  • le vendredi 4 octobre au Bellco Theatre de Denver
  • le dimanche 6 octobre au State Theatre de Minneapolis
  • le mardi 8 octobre à l’Auditorium Theatre de Chicago
  • le jeudi 10 octobre au Fox Theatre de Detroit
  • le samedi 12 octobre au Massey Hall de Toronto
  • le lundi 14 octobre au Place Bell de Montréal
  • le mardi 15 octobre au MGM Music Hall at Fenway de Boston
  • le jeudi 17 octobre au Met de Philadelphie
  • les lundi 21 et mardi 22 octobre au Beacon Theatre de New York
  • le jeudi 24 octobre au Tabernacle d’Atlanta
  • le samedi 26 octobre au Fillmore de Miami Beach
  • le mardi 29 octobre au Music Hall at Fair Park de Dallas

Les billets pour cette tournée seront en vente dès le vendredi 8 mars.

Publié le 7 mars 2024. Mis à jour le 29 août 2024.

Matthieu Stefani (Londres, New York) : Déployer son potentiel depuis l’étranger

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Le French Expat de la semaine, nous l’avons connu il y a quelques années lorsqu’il a lancé son podcast business « Generation Do it yourself ». Depuis, c’est un peu le parrain non-officiel des podcasteurs français. Il a d’ailleurs lancé des formations podcast, créé un label et a même reçu le président Emmanuel Macron dans son podcast il y a quelques semaines. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle nous l’avons invité à se raconter dans French Expat. Matthieu Stefani est un entrepreneur français, qui a vécu aux États-Unis ainsi qu’à Londres. Et des anecdotes sur la vie à l’étranger, il en regorge.

Dans cet épisode au ton léger, Matthieu raconte son parcours professionnel, de ses débuts en tant que télé-marketeur à ses expériences au sein du journal Metro en France comme en Angleterre. Il partage, avec humour, les différences culturelles entre les deux environnements de travail, ainsi que l’influence anglo-saxonne sur sa passion pour les podcasts. Matthieu évoque également des moments surprenants, comme sa recherche de stage aboutissant dans une société de production de films porno, et son expérience à New York. Un épisode authentique qui fait l’apologie de l’ouverture d’esprit et de la resilience dans la vie comme dans le monde des affaires.

Cet épisode est une rediffusion d’une conversation initialement enregistrée en septembre 2021.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Pourquoi autant d’écureuils en pleine ville à New York ?

On ne va pas vous mentir. Comme vous, en arrivant à New York, on a passé notre temps à suivre les écureuils dans Central Park et à les prendre en photo sous toutes les coutures. Et puis, on a fini par se poser la question : pourquoi en y-a-t-il autant en pleine ville ? C’est notre question bête de la semaine.

Ce qui peut sembler normal aux New-Yorkais est une curiosité pour les autres. Comme l’a écrit le New York Magazine, « la plupart d’entre nous les ignore, et ceux qui ne le font pas sont bizarres ». Selon le dernier chiffre de la Central Park Conservancy, estimation datant de 2022., il y aurait à 2 373 écureuils à Central Park.

Etienne Benson, professeur assistant au sein du Département d’Histoire et de Sociologie de UPenn, s’est penché sur la question dans son article « The Urbanization of the Eastern Gray Squirrel in the United States ». Il confirme que les écureuils ne sont pas arrivés en ville par hasard : ils ont été introduits par les humains pour… leur propre plaisir ! En fait, les écureuils gris qui peuplent Central Park ne sont pas du tout originaires de la ville. Ils avaient été pratiquement éradiqués à cause de la déforestation et de l’urbanisation, avant d’être réintroduits à la fin du XIXe siècle pour divertir les promeneurs.

La ville n’oublie pas de leur fournir à manger et de petits abris, notamment pour survivre à la rigueur de l’hiver. Au milieu des années 1880, on estimait à 1.500 le nombre d’écureuils à Central Park. Le chercheur ajoute : « La présence d’écureuils est liée à une idéologie selon laquelle la nature en ville est essentielle au maintien de la santé physique et mentale des habitants ».

Les écureuils avaient également un rôle pédagogique : ils servaient « d’éducateurs mentaux » pour les enfants. Etienne Benson précise: « nourrir les écureuils est rapidement devenu un moyen d’encourager les comportements compatissants (…) et de guérir les enfants de leur tendance à la cruauté ».

Mais dès les premières décennies du XXe siècle, la population grandissante d’écureuils commence à agacer les riverains, sans compter que les petits mammifères deviennent agressifs, s’installent dans le grenier des maisons et effraient les oiseaux lorsque les promeneurs tentent de les nourrir. Dans les années 1960 et 1970, qui correspondent à la montée en puissance des mouvements environnementaux, la présence des écureuils est avant tout considérée d’un point de vue écologique : on admet qu’il faut les laisser vivre leur vie comme la nature l’entend… et donc cesser de les nourrir. « Il y a eu un tournant à la fin du XXe siècle. Nourrir les animaux est presque devenu un crime ou un pêché, tout le contraire d’avant ». À défaut de les nourrir, on peut au moins les regarder. Un spectacle toujours réjouissant, même quand on vit à New York depuis longtemps !
 

Première version publiée le 30 juin 2014. Mise à jour le 28 août 2024.

Livre : « Bien manger aux États-Unis », c’est possible !

Tous les Français le constatent en arrivant aux États-Unis : les fruits et légumes n’ont pas le même goût qu’en France, c’est compliqué de trouver des yaourts natures et tout est trop sucré ou salé. Résultat : les kilos s’accumulent vite sur la balance et les maux de ventre peuvent devenir plus fréquents. Mal manger, c’est facile outre-Atlantique, mais bien s’alimenter, c’est aussi possible. Isabelle Guglielmi le soutient en tout cas, dans « Bien manger aux États-Unis, les bons réflexes pour une alimentation saine », un ouvrage à la fois informatif, pratique, et qui permet de faire le point sur « le pire comme le meilleur ».

Pharmacienne de formation et chroniqueuse régulière pour French Morning, Isabelle Guglielmi vit aux États-Unis avec sa famille depuis 16 ans – à San Francisco puis à Kansas City dans le Midwest. Mais c’est d’un choc vécu en 2015, le burn out de son époux qui s’est reporté sur ses intestins, qu’est né le livre. « Mon mari est devenu complètement intolérant au gluten. Or le gluten est partout, même là où on ne le pense pas : dans les saucisses par exemple, car il est utilisé comme liant ». Modifier son alimentation l’a sauvé, confesse-t-elle. « À partir de ce moment là, j’ai compris qu’il fallait faire vraiment attention et faire les bons choix en matière d’alimentation ».

Lire les étiquettes et comprendre les labels

Au fil des pages, Isabelle Guglielmi explique comment, dans les supermarchés qui « croulent de nourritures toutes aussi variées qu’inconnues », il faut apprendre à connaître les aliments et à lire la composition des produits – en sachant que les ingrédients entrant pour moins de 0,5% dans la fabrication d’un produit ne sont pas listés. « Il y a des choses autorisées aux États-Unis qui ne le sont pas en France, comme les OGM (Organismes génétiquement modifiés), certains pesticides ou encore des additifs qu’on retrouve dans des aliments courants ». Elle donne l’exemple du pain industriel de supermarché « qui peut ainsi contenir quatre ou cinq additifs que l’on ne retrouve pas en Europe ».

Isabelle Guglielmi s’est aussi attachée à l’explication des labels. « Certains sont trompeurs, d’autres non vérifiés par un organisme tiers, d’autres encore ne veulent rien dire et sont de simples arguments marketing. C’est parfois difficile de s’y retrouver ». Pour la viande par exemple, la simple mention Pasture-raised ou Grass-fed ne suffit pas, il faut qu’elle soit associée à une certification reconnue comme l’American Grassfed Association qui garantit une viande d’animaux nourris à l’herbe et au fourrage dans les pâturages, pas aux graines ou maïs transgéniques. Une viande labellisée American Humane Certified peut venir d’animaux en cage nourris aux OGM, alors autorisés.

Autre exemple du quotidien : les œufs. Le cage free peut cacher des poules élevées dans un hangar et nourries au maïs transgénique, alors que le label « pasteurized » garantit des poules élevées dans la nature et qui picorent ce qu’elles trouvent. C’est meilleur mais aussi… très cher, à une période de forte inflation – le prix des œufs ont flambé de 19% en un an, selon les statistiques du gouvernement américain.

Maladies chroniques et alimentation

Aux États-Unis, 9 personnes sur 10 ne sont pas métaboliquement saines, « c’est-à-dire qu’elles n’ont pas un taux de glycémie ou de cholestérol sain » souligne la pharmacienne. Selon le Centers for Disease Control and Prevention (CDC), près de 52% des adultes américains souffrent d’au moins une maladie chronique comme le diabète (27% de plusieurs maladies chroniques). Par comparaison, près de 18% « seulement » des adultes français souffrent d’une maladie chronique – reconnue dans le cadre du dispositif d’affection de longue durée (ALD) de la sécurité sociale -, « des maladies liées à l’alimentation » précise Isabelle Guglielmi.

La bête noire de l’alimentation : le corn syrup qui se retrouve partout aux États-Unis. « C’est un sucre pas cher, à base de fructose, qui vient du maïs et qui est mis dans plus de la moitié des produits transformés. Il vient dérégler le mécanisme de l’insuline », explique l’auteure, qui revient à plusieurs reprises dans son livre sur les effets toxiques du corn syrup. « Et c’est issu de monocultures qui sont souvent cultivées avec énormément de pesticides, dont le glyphosate. 90% du maïs aux États-Unis est OGM, créé pour être résistant au glyphosate. Donc ça commence par les cultures et ça se retrouve dans nos assiettes. »

Éviter le pire et prendre le temps de choisir

Selon les conseils d’Isabelle Guglielmi, « si on élimine tous les aliments contenant du corn syrup, on élimine la plupart des aliments ultra-transformés, nocifs pour la santé. Et si on achète des produits organiques, on évite le corn syrup ». En France, on estime qu’entre 30 et 35% des calories ingérées par les adultes proviennent d’aliments ultra-transformés. Aux États-Unis, ce chiffre atteint les 57%…

Mais se nourrir sainement, ça a un coût. Pour s’en sortir financièrement, Isabelle Guglielmi suggère de hiérarchiser ses courses : éviter les plats préparés, tous les produits ultra-transformés, et se diriger vers « le plus simple » comme elle le décrit dans son livre. Acheter les fruits et légumes de saison, et prendre son temps dans les supermarchés et les commerces. « Chez Trader Joe’s par exemple, ils ont une liste restrictive d’ingrédients qui ne sont jamais dans leurs produits et ils pratiquent des prix plus bas. Whole Foods aussi mais les prix sont élevés. Chez Aldi, on trouve du steak haché “grassfed”, des vaches qui ont mangé de l’herbe et pas du maïs transgénique. Des études montrent que Safeway (dans l’Ouest principalement, en Californie) et Kroger sont beaucoup plus chers pour une qualité équivalente. »

« Bien manger aux États-Unis », c’est donc chronophage au début mais c’est du temps qu’il est nécessaire de consacrer, résume l’auteure. Cuisiner le plus possible afin de « maîtriser ce que l’on fait »; équilibrer son budget en fonction des priorités – « difficile d’acheter tout organique sans dépenser des fortunes donc j’achète les fraises organiques mais prends mes oignons non organiques car il n’y a pas trop de pesticides ». Et prendre le temps de choisir ses magasins car « réfléchir à ce que l’on fait tous les jours pour améliorer son alimentation aura des conséquences (positive) sur la facture médicale ! »

Du rire pour la rentrée 2024 du théâtre Raymond Kabbaz

Sebastian Marx, Vincent Dedienne, Nil Bosca, Léon Hesby… Jeunes talents ou artistes établis, venus de France, de LA, ou du monde entier, ils sont à l’affiche de la saison 2024-2025 du Théâtre Raymond Kabbaz de Los Angeles. French Morning vous parle des spectacles qui vont vous faire vibrer dès la rentrée.

Après New-York et San Francisco en 2023, il débarque à Los Angeles. Vendredi 20 septembre à 8pm, l’humoriste américain Sebastian Marx, qui vit à Paris, présentera son dernier one-man show « On est bien là » (en français non sous-titré en anglais, 45$). Filant la métaphore de la cigale et de la fourmi, le « quarantenaire franco-juif-new-yorkais pacsé avec trois enfants en bas âge » s’y délecte des différences culturelles entre son pays natal et son pays d’adoption depuis plus de 15 ans.

Jeudi 26 septembre à 8pm, place au théâtre avec « Euphrate » (français sous-titré anglais, 30-40$). Une pépite saluée par la critique pour l’énergie singulière de la Franco-Turque Nil Bosca, à la fois autrice, réalisatrice et interprète. Seule en scène, dansant et dialoguant, elle est Euphrate, une lycéenne fâchée avec l’école, qui, en quête d’elle-même, redécouvre ses racines turques. Inspiré de ses propres souvenirs.

Du rire encore, vendredi 25 octobre, avec un artiste très attendu, l’humoriste et chroniqueur Vincent Dedienne. Pour la dernière étape de sa mini-tournée en Californie, il jouera « Un soir de gala » à 8pm sur les planches du théâtre Raymond Kabbaz (français sous-titré anglais, 45$). Dans ce deuxième one-man show foisonnant, le comédien incarne une galerie de personnages pour le moins inattendus. Une performance récompensée aux Molières 2022. 

Jeudi 7 novembre à 8pm, laissez-vous envoûter par les mélodies de Sophie Lukacs, virtuose de la kora, ce majestueux instrument à cordes d’Afrique de l’Ouest (25-35$). La jeune femme, née en Hongrie et basée à Montréal, mêle dans ses compositions le folk hongrois et les grooves mandingues. Une musique cristalline comme un ruisseau de montagne, et une voix chaude qui vous emporte loin vers le Mali.

Rendez-vous jeudi 21 novembre à 8 pm pour la sixième édition du Festival français du film d’animation (en français sous-titré anglais, 17$). Des petits chefs-d’œuvres made in France qui libèrent les réactions du public, à l’entracte, autour d’un verre de vin et d’un plateau de fromages… Avant de voter pour son film préféré.

Vendredi 6 décembre à 8pm, réveillez l’esprit de Noël avec cette grande soirée de musique classique en compagnie du Virtuosi Orchestra de Los Angeles, l’orchestre résident du Lycée français, dirigé par Carlo Ponti (35-45$). Un holiday concert qui fait place aux jeunes avec, sur scène, les petits chanteurs du MUSYCA Junior Chorus et la Chamber Singers.

À presque 19 ans, Léon Hesby, fils cadet de Patrick Bruel et d’Amanda Sthers, qui vit à Los Angeles, lance sa carrière musicale avec son tout premier concert. Ce sera vendredi 13 décembre à 8 pm sur les planches du théâtre du Lycée français de LA, où il a fait sa scolarité (20$). Un concert très pop, dans la tonalité de ses premier titres « 1,2,3 », « Only You » et « Say to me », qui s’annonce comme un événement.

Jeudi 16 janvier à 8pm, le Lula Washington Dance Theatre, une compagnie de danse fondée à Los Angeles il y a bientôt 45 ans, rendra hommage à Martin Luther King sur scène à travers un spectacle qui lui est dédié (25-35$). L’occasion de s’immerger dans l’histoire et la culture de la communauté afro-américaine de LA à travers des chorégraphies vibrantes.

Football : La FFF Academy ouvre ses portes au Texas

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Après un lancement réussi à New York en 2019, puis un autre finalement avorté à Sant Cruz en Californie en 2021, la Fédération française de football vient d’ouvrir une troisième académie, cette fois au Texas, couvrant ainsi les villes de Houston, Dallas et Austin. « On démarre le programme récréatif dès maintenant, avec l’objectif de proposer également bientôt une formation plus compétitive pour nos jeunes, avec des passerelles jusqu’à l’université et au monde professionnel », explique Leo Poteau, le directeur français de l’académie basé à Houston.

« Accueillir 4000 à 5000 jeunes »

Ingénieur de formation et ancien joueur de la PSG Academy en France, Leo Poteau a déménagé aux États-Unis en 2007, où il s’est d’abord mis au coaching en parallèle de son métier principal. « C’était pour accompagner mes enfants qui jouaient à Houston. J’ai passé mes diplômes, puis j’ai rejoint une académie locale », commente ce Parisien. « Quand le Covid est arrivé, j’ai rencontré celui qui avait le projet de lancer la PSG Academy au Texas. J’ai participé au lancement sur le côté business et technique ».

Fort de ses expériences et pas convaincu par le projet du PSG à Houston, « trop business, pas assez orienté sur la formation », Leo Poteau rencontre Zohair Ghenania en 2021, patron de la FFF Academy de New York, qui le met en relation avec la Fédération. « On était alignés sur l’ambition de vouloir avant tout développer des joueurs avec une méthode », commente Leo Poteau, qui a signé un partenariat avec l’instance du football français en septembre 2023. « On a eu près d’un an pour réfléchir et murir le projet. L’ambition est grande au Texas, qui est l’État qui accueille le plus de jeunes footballeurs aux US. L’académie du Houston Dynamo par exemple (club de MLS), c’est près de 8000 licenciés. On espère en accueillir 4000 à 5000 à terme ».

Un directeur technique également français

Le projet de lancer des académies privées aux États-Unis est piloté par François Vasseur, le directeur marketing de la Fédération française de football, et Jean-Claude Lafargue, directeur de la préformation à l’INF Clairefontaine. L’objectif est à la fois de valoriser le savoir-faire français en matière de formation, mais aussi de faire du business, dans un pays où jouer au football coûte cher, jusqu’à 3500$ l’année pour un jeune Américain. « En France, on a des terrains municipaux gratuits partout. Ici, il faut tout développer soi-même, justifie Leo Poteau. Ça ne nous empêche pas d’être alignés sur les valeurs de la FFF. Nous proposerons un système de bourses pour les enfants méritants, et nous aurons des entreprises partenaires qui pourront sponsoriser certains d’entre eux ».

En se lançant à la fois à Houston, Austin et Dallas, l’ambition de la FFF Academy Texas est importante. Pour s’assurer d’un déploiement optimal qui respecte les programmes de formation de la FFF, Leo Poteau a recruté un directeur technique français, Sébastien Mignotte, ancien joueur puis entraîneur professionnel au niveau national. « J’aurai surtout un rôle de formateur. Mon rôle va être de construire les programmes qui seront appliqués. Il y en a de trois types : un récréatif, un compétitif et un élite. L’académie accueillera des jeunes de 4 ans jusqu’à 18 ans », détaillait Sébastien Mignotte en juin à La Dépêche du Midi.

Leo Poteau a également créé une fondation pour soutenir financièrement son académie. L’objectif est de lever des fonds rapidement pour se développer dans l’État du Texas et proposer partout une formation compétitive. « On espère construire nos propres installations, nos salles de foot indoor… Et former des jeunes qui pourront être recrutés à l’université, et aller jouer jusqu’en MLS », conclut l’entrepreneur français.

Baroque to Rock, un concert “éclectique et multi-générations” au Carnegie Hall

C’est une fusion fascinante des genres musicaux que propose le Carnegie Hall, le mardi 22 octobre prochain. Vivaldi, Gluck, Mozart, Beethoven, Chopin et Prokofiev (entre autres) interprétés avec l’énergie brute de la musique rock. « Nous avons voulu créer un événement éclectique, une soirée où nous jouons des musiques de différentes périodes et où nous connectons les différentes générations. Ce sera comme une machine musicale à remonter le temps », s’enthousiasme Christie Julien.

La soirée « Baroque to Rock » met en scène deux musiciens de renom qui se connaissent depuis 25 ans. D’un côté, la pianiste française Christie Julien et le violoniste américain d’origine russe Alexander Markov (et son célèbre violon en or électrique), qui ont composé un programme unique.

Pour le final, ils seront rejoints par un chœur de 180 jeunes venus de La Guardia High School of Music & Art and the Peforming Arts, et de la Sacred Heart University, pour les chansons finales. Cette soirée spéciale invite à un concert musical unique en son genre et à un voyage à travers les siècles. Une première mondiale.

Titulaire des bourses Yamaha et Lavoisier, Christie Julien a obtenu ses premiers prix de piano et de musique de chambre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Elle a ensuite traversé l’Atlantique pour étudier au Peabody Conservatory de l’université John’s Hopkins où elle obtint son diplôme de musicienne soliste « Artist Diploma ». Elle a ensuite fait ses débuts de soliste aux États-Unis avec l’Orchestre symphonique national en interprétant le concerto n° 3 de Bartok au Kennedy Center de Washington. Elle s’est produite depuis dans de nombreuses salles du monde entier.

Le concert se déroulera le mardi 22 octobre à 7pm, au Stern Auditorium. Billets ici à partir de 14$, fee compris. Un concert produit par France Rocks.

Au programme : 

  • GLUCK Melodie from Orfeo ed Euridice (arr. Albert Markov)
  • VIVALDI Selections from « The Four Seasons »
  • MOZART Allegro from « Eine kleine Nachtmusik »
  • BEETHOVEN Adagio sostenuto from Piano Sonata No. 14 in C-sharp Minor, Op. 27, No. 2, « Moonlight » (arr. Amir Awad)
  • SARASATE « Carmen Fantasy »
  • CHOPIN Nocturne in D-flat Major, Op. 27, No. 2
  • CHOPIN Nocturne in B-flat Minor, Op. 9, No. 1
  • PAGANINI Caprice No. 24 in A Minor
  • SCHUBERT « Ave Maria » D. 839 (arr. Wilhelmj)
  • PROKOFIEV « Dance of the Knights » from « Romeo and Juliet »(arr. Alexander Markov)
  • KHACHATURIAN « Sabre Dance » from « Gayane »
  • ALEXANDER MARKOV « The Grand Finale »
  • ALEXANDER MARKOV Selection from « Caesar »
  • ALEXANDER MARKOV « Let’s Have Fun »

Immigrer aux États-Unis en 2024/2025 : webconférence gratuite avec une avocate

Vous préparez votre nouvelle vie aux États-Unis, et souhaitez avoir toutes les informations nécessaires afin que le processus administratif et légal d’immigration soit le plus efficace possible ?

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Cette conférence vous a été proposée dans le cadre du salon en ligne « Bien Vivre aux États-Unis »
[Visionner le replay sur le site de l’événement ou ci-dessous]

Cet événement est sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

Schoolab, l’entreprise française qui aide à « Deplastify the Planet »

Depuis maintenant cinq ans, l’entreprise française Schoolab, implantée à San Francisco et spécialisée dans le conseil en innovation, participe au programme collaboratif appelé « Deplastify the Planet ». En lien avec l’université de Berkeley, l’initiative vise à mettre en relation les étudiants et les entreprises pour trouver des solutions novatrices à la crise du plastique. « Une bonne façon de résoudre les problèmes, c’est de les soumettre à des gens d’horizons divers et de bénéficier d’une forme d’intelligence collective, explique Mathieu Aguesse, le CEO de Schoolab San Francisco. Nous avions déjà testé ce genre de collaboration en France, aussi, lors de notre installation aux États-Unis en 2018, il était évident pour nous d’essayer de mettre en place un programme de ce type ».

170 projets en cinq ans

C’est assez naturellement que l’idée du plastique s’impose : « On voulait une idée originale, qui réponde à la fois à une problématique rencontrée par nos clients et, aux valeurs que nous défendons : innovation éthique, développement durable ». Le plastique, un matériau devenu omniprésent, emblématique des défis liés à la transition écologique auxquels font face de nombreux industriels.

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Mathieu Aguesse encadre donc tous les semestres une cinquantaine d’étudiants de l’université de Berkeley pour mettre fin à ce fléau et, trouver des alternatives avant-gardistes et durables. « Le cours séduit des étudiants de tous les horizons : ingénierie bien sûr, mais aussi business, sciences sociales ou même anthropologie. C’est toute la richesse de ce programme ». Depuis son lancement, « Deplastify the Planet » compte plus de 170 projets, réalisés avec des groupes comme Danone, Nestlé ou encore Samsung.

Innovation et viabilité économique

Une des plus belles réussites, la collaboration avec l’équipementier automobile Faurecia, autour du concept de voiture sans plastique. Elle aura notamment permis de remplacer le plastique présent dans l’intérieur des portières par une fibre naturelle, biosourcée au Mexique, mais aussi de réduire la chaîne d’approvisionnement grâce à une filière plus proche des États-Unis.

Preuve de la qualité du programme, le groupe Forvia (auquel appartient Faurecia) a, depuis, lancé sa propre filiale dédiée à la production et à la commercialisation des matériaux durables, Materi’act.

Autre coopération fructueuse, celle avec les marques Method et Whole Foods Market. Le défi : mettre au point des emballages compostables pour la marque de produits ménagers en utilisant les déchets générés par la chaîne de supermarchés. La solution mise au point par 3 étudiants : transformer des invendus alimentaires et des cartons d’emballage en un bioplastique compostable, le PHA. Le résultat ? Des packagings 100% compostables qui en plus de faire du bien à la planète, permettent de réduire le coût de fabrication d’environ 45%.

« Aujourd’hui, l’un des principaux freins pour les industriels est le coût de production des bioplastiques. En intégrant les principes de l’économie circulaire, comme la réutilisation de matériaux déjà disponibles, on peut diminuer ces coûts », comme le souligne Mathieu Aguesse : « Deplastify the Planet permet de trouver des solutions innovantes, mais qui ont aussi une réalité économique ».

Fort de ces succès, l’entrepreneur français tente maintenant de développer le programme avec d’autres universités, sur la côte Est. « Nous venons de lancer une collaboration avec Columbia Climate School à New York et très prochainement avec le MIT à Boston ». Une belle initiative qui montre qu’innovation et collaboration peuvent faire la différence face aux défis de demain.

Un Français porté disparu à Arches National Park depuis une semaine

Francis Userovici, un ressortissant français de 76 ans, est porté disparu depuis une semaine. Il aurait été vu pour la dernière fois entrant dans Arches National Park à bord d’une voiture de location, le 16 août dernier. Vendredi dernier, le 23 août, son véhicule abandonné a été retrouvé par des rangers du parc sur le parking de Sand Dune Arch, apprend-on d’un communiqué du service des parcs nationaux américains.

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Les recherches ont commencé dans le parc samedi dernier et se concentrent actuellement sur la zone autour de Sand Dune Arch. Les opérations sont désormais menées par plusieurs agences gouvernementales parmi lesquelles des équipes du Service des parcs nationaux, du Grand County Search and Rescue, du Moab Interagency Fire Center, ainsi qu’une assistance aérienne de l’hélicoptère du Bureau of Land Management.

L’homme recherché est de descendance caucasienne, mesure environ 1m68, est de corpulence mince, avec des cheveux gris courts. Il porte des lunettes comme on le voit sur la photo du communiqué officiel, pourrait être chaussé de baskets, et pourrait avoir un petit appareil photo Nikon rouge avec lui.

Le Service des parcs nationaux américains appelle toute personne ayant des informations ou ayant vu une personne correspondant à cette description à contacter la ligne de signalement au (+1) 888-653-0009, ou à soumettre toute information en ligne en suivant ce lien go.nps.gov/SubmitATip.