Lassé de votre décoration intérieure ? Du vendredi 1er au lundi 4 septembre, le Home and Remodeling Show qui se tiendra au Conventional Center de Miami Beach vous donne l’occasion d’y remédier.
Outre la gamme variée de mobilier et de produits d’intérieurs qui vous sera proposée, vous pourrez aller à la rencontre des designers et décorateurs présents sur place pour puiser de l’inspiration et recevoir des conseils en matière de rénovation d’intérieur.
Le salon démarre le vendredi de 6 am à 10:30 pm, se poursuit tout le week-end entre 12 pm et 10:30 pm, jusqu’au lundi, de 12 am à 7:30 pm.
Le Miami Home Show 2017 débute le 1er septembre
Atelier Emmanuel ouvre un deuxième salon à San Francisco
(Article Partenaire) Atelier Emmanuel s’agrandit. Le très réputé salon de San Francisco a désormais un petit frère, sur la frenchy Claude Lane. Venez fêter ça avec nous le 21 septembre: ateliers DIY, promos, rosé et petits fours vous attendent.
Emmanuel Noel, coiffeur français, a fondé son salon en 2003 et est vite devenu une référence à San Francisco. Après 5 ans sur Stockton Street, il ouvre désormais un deuxième salon de coiffure. “Nous ne cherchions pas de local. Une opportunité unique s’est présentée et nous avons décidé de saisir l’occasion”, témoigne le General Manager Felix Moreau. “Cela va nous permettre de faire grandir notre équipe, continuer à développer notre savoir-faire et offrir toujours plus de services à nos clients”.
Situé au 9 Claude Lane, au coeur du French Quarter de San Francisco, Atelier Emmanuel se rapproche ainsi du quartier financier. “Une des différences avec notre salon de Stockton est que cet espace donne sur rue, à un bloc de l’intersection de Bush et Kearny, destination prisée pour la pause déjeuner !”.
Le nouvel espace présente un design épuré, inspiré des salons de coiffures parisiens, des fauteuils à shampoing Shiatsu pour un moment relaxation ultime, et une nouvelle ligne de produits trendy : Evo.
Grand Opening
Après quelques mois de travaux et un soft opening en juillet, l’équipe est prête à vous présenter en grande pompe leur nouveau salon de coiffure le jeudi 21 septembre. Pendant la journée vous pourrez profiter de brushing à 20$ pour les dames et de shampoings et massages crâniens gratuits pour les hommes, entre midi et 2pm. Des mini-ateliers “DIY” vous permettront aussi d’apprendre à faire vous-mêmes des ondulations glamour et une tresse “fishtail” qui en jette.
A partir de 5:30pm, la fête commence: musique live, petits fours et rafraîchissements, installations surprises…
Programme détaillé et RSVP par ici : aeopening.eventbrite.com
Atelier Emmanuel – Salon de Coiffure
9 Claude Lane (@Bush)
San Francisco, CA 94108
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
BZH fête ses 10 ans en beauté
Cela fait maintenant 10 ans que BZH New York, l’association bretonne, bâtit des ponts entre les communautés bretonnes et celtiques de France et de New York. Pour marquer cet anniversaire, BZH New York organise un week-end de festivités les 9 et 10 septembre prochains. Armoricains d’origine, amoureux de la Bretagne ou visiteurs de passage à New York, tous sont conviés.
Le Samedi 9 septembre, le pique-nique traditionnel “Garden Pate Henaff” sera organisé à Central Park entre 12 am et 4pm, où des animations familiales seront mises en place. L’entrée est gratuite sous conditions d’inscription.
Le dimanche 10 septembre, les musiciens du Celtic Social Club – déjà venus dans le cadre du festival de la Bretagne à New York et sur la scène des Vieilles Charrues de Central Park – font leur retour dans la Grosse pomme pour donner un concert en l’honneur de l’association au DROM à 8:30pm. Les portes du club s’ouvriront dès 7pm, où vous pourrez vous délecter des traditionnelles crêpes et galettes bretonnes ainsi que de nombreuses autres spécialités.
Tout savoir pour acheter à New York
Voilà déjà un moment que vous habitez New York, et chaque mois vous vous dites « plutôt que de donner le montant de mon loyer à un propriétaire, pourquoi ne pas être moi-même ce propriétaire ? »
Transformer votre loyer en mensualité et construire votre patrimoine aux Etats-Unis est effectivement une bonne idée. Mais il n’est pas facile de s’y retrouver dans la jungle de l’immobilier à New York.
Pour éviter les pièges de l’immobilier, comptables et administratifs, French Morning organise le jeudi 7 september 2017 à 6:15pm un événement interactif réunissant des experts que vous pourrez écouter et rencontrer:
> Fiscalité et comptabilité: Emmanuel Jaegle, CPA & Expert-comptable, Fiducial Jade
> Juridique: Hervé Linder, Avocat, Ernst & Linder LLC
> Recherche de biens et administratif: Renaud de Tilly, Agent immobilier, Warburg Realty – Barnes International
Les places sont limitées, inscrivez-vous dès maintenant ici.
L'equity crowdfunding: comment ça marche?
Cela commence plutôt bien: en tout juste deux semaines nous avons dépassé le minimum fixé pour notre campagne d’equity crowdfunding et atteint près de 70,000 dollars d’investissement. Merci à tous ces ceux qui nous ont rejoints et vont donc devenir actionnaires de French Morning.
Mais nous ne sommes qu’au début: il reste un peu plus d’un mois et demi pour investir et atteindre les 300,000 dollars qui nous permettront de mener à bien nos projets d’expansion internationale, à Montréal, Londres et ailleurs. Si vous avez envie d’investir mais que vous vous demandez ce que c’est que l’equity crowdfunding, c’est normal: la possibilité est encore toute nouvelle et peu connue. Nous vous expliquons comment ça marche en 5 questions.
- J’ai quoi en échange? Vous devenez actionnaire. Contrairement au “crowdfunding” bien connu (Kickstarter ou Indiegogo par exemple) qui consiste à donner de l’argent pour soutenir un projet en échange d’avantages divers plus ou moins symboliques, l'”equity crowdfuding” consiste à investir en échange d'”equity”. Dans le cas de la campagne de French Morning, ce sont des actions normales qui sont mises en vente. Vous serez donc bel et bien propriétaires d’un morceau de votre site préféré, mais comme nous aimons faire des cadeaux nous avons aussi prévus une longue liste d’avantages, qui diffèrent selon la somme investie (la liste est sur le site de la campagne).
- Que devient mon argent? Au terme de votre inscription sur la plateforme (qui prend 5 minutes), vous réglerez la somme que vous souhaitez investir. Cette somme est ensuite placée sur un compte séquestre géré pour le compte de MicroVentures par Boston Private Bank. Ce n’est qu’à la fin de la campagne que les fonds sont libérés et seulement si le minimum a été atteint. Dans le cas contraire, les sommes sont retournées aux investisseurs. Pour ce qui est de notre campagne, le minimum de 50,000 dollars a d’ores et déjà été atteint.
- Pourquoi me demande-t-on combien je gagne? Lors du processus d’inscription sur la plateforme vous noterez deux questions indiscrètes: “net worth” (patrimoine) et “annual income” (revenu annuel). Pas d’inquisition fiscale ici, mais la règlementation mise en place en 2016 pour autoriser l’equity crowdfunding pour tous impose de distinguer en fonction du revenu. Objectif: protéger les plus faibles revenus contre des investissements risqués excessifs. En dessous de 100,000$ de revenu annuel ou de patrimoine, seuls 5% du revenu ou du patrimoine (le chiffre le plus bas est retenu) peuvent être investis chaque année en equity crowdfunding. Au-dessus de 100,000$, le plafond passe à 10%. Enfin, au-delà de 200,000$ de revenu annuel (300,000$ pour un couple) ou un million de patrimoine, vous êtes un “investisseur accrédité” et pouvez investir librement.
- Combien investir? C’est la beauté de l’equity crowdfunding: il n’y a pas de minimum légal. Dans le cas de French Morning, vous pouvez investir à partir de 100$. Pour l’heure, les 45 investisseurs qui nous ont déjà fait confiance ont investi en moyenne 1500$, mais l’amplitude est grande, de 100$ à plusieurs dizaines de milliers de dollars.
- Faut-il résider aux Etats-Unis pour investir? Non, les campagnes sont ouvertes à tous. Pour les résidents étrangers, MicroVentures a même tout prévu: grâce à l’utilisation de Transferwise, vous pouvez envoyer votre argent avec un minimum de frais en évitant les lourdes commissions de cartes de crédit ou de banques. Vous verrez aussi que le formulaire d’inscription vous demande votre SSN (Social Security Number) ou TIN (Tax Identification Number). Si vous ne résidez pas aux Etats-Unis ou n’y avez jamais investi vous n’avez ni l’un ni l’autre. Dans ce cas vous pouvez simplement indiquer 0000 dans le cadre.
Pour en savoir plus sur les projets de French Morning et pourquoi nous avons décidé de faire cette levée de fonds, rendez-vous sur la plateforme. C’est aussi là que vous pouvez investir. On vous attend!
Nos 6 podcasts américains favoris
Le podcast est une religion aux Etats-Unis. Pourquoi ne pas vous convertir ? Voici quelques-unes des émissions que nous écoutons en ce moment.
S-Town
Une plongée dans une petite ville d’Alabama, surnommée “Shit town” par l’un de ses habitants. Ce podcast par les créateurs des émissions à succès “Serial” et “This American Life” commence en étant une enquête sur un meurtre mystérieux qui n’a en réalité pas eu lieu, et se poursuit par une immersion dans la vie d’un des habitants de cette ville sans perspective, John, qui se suicide. Infos ici
Pod Save America
Si vous aimez la politique, vous aimerez Pod Save America. Animé par l’ancien rédacteur des discours d’Obama et d’autres membres de l’équipe de l’ancien président, l’émission hebdomadaire d’environ une heure apporte un regard – démocrate – sur l’actualité de la semaine et fait intervenir des élus, des leaders associatifs et d’anciens membres de l’administration Obama. Intéressant pour comprendre les rouages de l’administration. Infos ici
Intelligence Squared
Un thème, des gens pour, des gens contre. Bienvenue à Intelligence Squared, une série de de débats passionnants en format “Oxford”. Les sujets sont divers et variés: “les jeux vidéos nous rendront-ils plus intelligents ?”, “les cent premiers jours de Trump”, “le revenu universel” sont quelques-uns des thèmes sur lesquels les intervenants se sont écharpés. Infos ici
The Daily
Un podcast pour les accrocs à l’actu. Tous les jours, en semaine, le journaliste Michael Barbaro revient avec des journalistes du New York Times sur l’actualité marquante du jour. Les interviews sont très pédagogiques et peuvent être facilement comprise de personnes qui ne parlent pas bien anglais. Chaque épisode ne dure qu’une vingtaine de minutes. Parfait pour vous accompagner sur le trajet du travail. Infos ici
Fresh Air
C’est la reine de l’interview aux Etats-Unis. Terry Gross, présentatrice de l’émission de la radio NPR Fresh Air offre à ses auditeurs des entretiens profonds et surprenants sur des sujets très divers (politique, culture, sciences…). Elle interroge le rappeur Jay-Z sur le sens caché de ses chansons, le neurologue Frances Jensen sur la psychologie adolescente et la journaliste du New York Times Maggie Haberman sur Donald Trump. Elle parvient à rendre passionnants des sujets obscurs comme la Réserve mondiale de semences du Svalbard. Les épisodes durent cinquante minutes. Infos ici
Revisionist History
Ecrivain devenu journaliste, Malcolm Gladwell a fait un podcast sur son sujet favori: les événements ignorés. Dans chaque épisode de 35 minutes, il aborde un sujet anodin, comme la ségrégation dans les écoles, le golf ou la satire politique, et le passe au microscope. Résultat: des sujets qu’on pensait connaître sur le bout des doigts prennent une nouvelle dimension. Infos ici.
Camille vient chanter "OUÏ" à New York
En tournée en France pour présenter son dernier album, “OUÏ”, sorti le 2 juin, Camille sera de passage à New York, le 16 octobre au Poisson Rouge.
Mélange de plusieurs styles (folk, pop, balades, berceuses), “OUÏ” est le 5e opus de la Française et a été décrit par la critique comme l’album de la maturité et de la féminité. L’album a été écrit au cœur de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, un ancien monastère reconverti en résidence d’artistes. Parmi les titres du nouvel album: “Sous le sable”, “Lasso” ou “Seeds” (en anglais).
La chanteuse est connue pour des tubes comme “Les Ex”, “Ta douleur” ou encore “Paris”.
Après la mort d'un proche en France, le deuil difficile des expatriés
Français de New York, Auguste a perdu sa mère l’an dernier. Il revient sur les émotions contradictoires auquel il a fait face, en tant qu’expatrié, pendant cette période douloureuse.
La mort
“Perdre un être qui nous est cher, là-bas en France, alors que nous vivons notre vie d’expat est une terrible épreuve.
Nous nous retrouvons soudainement confrontés à une succession d’émotions aussi douloureuses que contradictoires et nous n’avons souvent pas d’autre choix que de les subir une à une jusqu’à ce que le tourbillon s’apaise et qu’une lumière au bout du tunnel apparaisse. Culpabilité, colère, regret, tristesse, mélancolie, remise en question, envie de retour ou certitude de ne plus faire partie d’un pays qui nous a vus naître, sont parmi les émotions les plus déstabilisantes auxquelles tout expatrié doit faire face lors du décès en France d’une personne proche.
J’ai appris la mort de ma mère alors que je venais juste de gagner l’un des plus gros budgets du marché. Tout en admirant l’Empire State Building, je savourais ma victoire les pieds sur mon bureau tandis que mon associé, malgré l’heure matinale, faisait sauter le bouchon d’un magnum de Moët et Chandon. C’est au moment où les coupes de champagne se remplissaient que le téléphone a sonné. Ne me demandez pas pourquoi ou comment, avant de décrocher, je savais déjà. “Maman est partie dans mes bras, il y a un quart d’heure” a murmuré mon frère, effondré à l’autre bout du fil. Le pauvre, je n’avais aucune peine à l’imaginer chez lui à Paris, prostré, le visage défait, perdu, ne sachant que faire.
“Quelle réaction minable!”
Étrangement, alors qu’il me racontait en détail les derniers instants de la vie de notre mère, je me voyais déjà en train de batailler avec Air France sur le prix du billet – “comme je dois partir sur-le-champ, ces salopards vont bien en profiter !” Quelle réaction minable quand j’y repense. Et pourtant, quelques heures plus tard à JFK, c’est bien ce qui se passe – ça vous fera 1850 dollars en classe éco, désolé c’est la règle.
Malgré la gêne évidente de la fille préposée au comptoir, j’étais remonté comme une pendule, pas par radinerie, mais par principe – “faire de l’argent sur le dos de ma mère décédée, ça ne vous dérange pas ?”. Quelle perte de temps. Quelle perte d’énergie. Ma priorité aurait dû être de prendre soin de la tristesse qui m’envahissait petit à petit. Hélas, moi le businessman new-yorkais, intouchable et invulnérable, ne voulait pas lâcher prise si facilement. Quel idiot. Au final, vaincu d’avance, j’avais déposé les armes et payé mon billet plein-pot. Toute la nuit, bercé par le ronron d’un Airbus A380, j’avais ruminé mon désespoir. Et m’étais saoulé au champagne que je n’avais pas bu douze heures auparavant.
La culpabilité
Dans le train qui m’amène à Biarritz où ma famille m’attendait, je ne suis pas au bout de mes peines. Épuisé et perdu à mon tour, je me repasse en boucle le cinéma de ma vie, un mélodrame dont je suis le héros perpétuel et qui me torture insensiblement.
Il y a vingt-cinq ans que je suis parti de France, ou plutôt que je m’en suis enfui. Né pauvre, je n’avais pour ambition que d’être riche, mais mon pays, embourbé dans sa façon étriquée de penser, m’en a empêché. Alors, en colère contre le monde entier, j’ai pris mes cliques et mes claques, sans me retourner. Avec le recul, j’avoue que mon départ impromptu de France était une cruelle façon de faire payer l’addition de mes désillusions à ma famille entière, et en premier à ma mère. Il faut avouer qu’elle avait le chic pour m’exaspérer, que je vive à Paris ou à New York. “Arrête de rêver, y a rien de mal à bosser à l’usine. Tu pars aux États-Unis, ce pays de beaufs racistes ? Ah surtout, ne me ramène pas une Américaine, j’en ferais une jaunisse ! Tu fais fortune, et alors ? Y a pas que l’argent qui compte dans la vie ! Mon poussin, tu es loin de moi, tu me manques et je suis vieille, rentres-tu me voir bientôt ?”
Quand je rentrais, c’était génial et douloureux en même temps. Génial de retrouver mes racines et douloureux de réaliser que de jour en jour je m’en éloignais. Ma vie était bien à Manhattan, nulle part ailleurs. Quand ma mère est tombée malade en septembre dernier, je suis allé la voir en trainant les pieds – maman, arrête de te plaindre, t’es increvable ! Le lendemain, dans le couloir de l’hôpital, le médecin nous apprenait qu’elle n’en avait plus pour très longtemps à vivre. Mon frère pleurait. Moi aussi, mais ça se bousculait tellement dans ma tête, que je ne savais vraiment pas pourquoi.
On vient d’enterrer ma mère et je ne pourrais plus jamais lui parler, la toucher, m’excuser, m’expliquer, goûter à son cake aux olives, tailler son rosier, réparer sa chaudière ou lui demander pourquoi elle m’a profondément emmerdé alors qu’elle m’aimait tant. Face au vide de sa disparition, je n’ai plus rien à quoi m’accrocher, si ce n’est au regret de ne pas avoir été assez à ses côtés. “T’as vu, j’ai réussi, je suis plein aux as, le roi du pétrole c’est ton fiston, t’es fière de moi, maman ?” Six pieds sous terre, enfin elle me sourit.
Rentrer ou ne pas rentrer
Dans l’avion du retour, alors que la tristesse fait place à une douce nostalgie, je griffonne sur une serviette cocktail d’Air France des plans auxquels je ne crois guère. Six mois ici, six mois là-bas ?
Ma famille et mes amis qui m’adorent ne comprennent pas que je rentre si vite à New York. C’est difficile à expliquer. Je les aime aussi et ils me manquent tout les jours, pourtant j’ai un besoin vital de revenir chez moi. “I need my life back” leur ai-je dit maladroitement. Je sais qu’ils souhaiteraient que je m’installe définitivement en France, parfois je leur réponds “pourquoi pas ?”, mais j’ai du mal à y croire. Je suis un expat, un immigré. Je vis ailleurs, loin donc seul, c’est mon ADN, j’y peux rien. Le sang qui coule dans mes veines est français. L’oxygène qu’il transporte est américain. Entre les deux, mon coeur même brisé, continue de balancer.
Se baigner à San Francisco et alentours loin du brouillard
Loin de Karl the fog qui voile souvent le ciel estival de San Francisco, voici notre sélection de piscines et plages où se baigner sans brouillard.
A San Francisco
Le quartier de Mission a la chance de bénéficier d’un micro-climat qui le met à l’abri de la froideur estivale. Ornée d’une belle fresque colorée sur son mur extérieur, Mission Pool est une piscine découverte chauffée de 25 mètres, nichée au milieu d’un pâté de maisons à deux pas de Dolores Park et de la très animée Valencia street. Les heures de baignade sont assez limitées le week-end, surtout si faire des longueurs n’est pas une priorité: 1-2:30pm le samedi, et 12-14pm le dimanche. Mission Pool, 101 Linda St, San Francisco, CA 94110.
Au nord de San Francisco
Et pourquoi pas se prendre pour une star de cinéma, alanguie au bord de la piscine de Francis Ford Coppola? Le domaine viticole du réalisateur du “Parrain” se situe à Geyserville, à environ 1h30 au nord de San Francisco. Outre ses dégustations de vins et son musée dédié aux films du maître, le domaine attire les foules grâce à sa magnifique piscine. Deux possibilités pour y faire un plongeon: soit louer une petite cabine et chaises longues pour quatre (les réservations ouvrent en mars, et s’arrachent généralement en moins de 24 heures, malgré un tarif approchant les 200 dollars), soit se présenter de très bonne heure pour obtenir une entrée journée (35 dollars par personne, 15 dollars pour les enfants), sur la base du “first come, first served”. Francis Ford Coppola Winery, 300 Via Archimedes, Geyserville, CA 95441.
Pour les amoureux de nature, Heart’s desire beach, près de Point Reyes, est une plage confidentielle, ancien territoire des Indiens Miwok. Des tipis en bois, pas d’époque, rappellent cette présence et sont d’excellentes cachettes pour les enfants. On accède à la plage par un petit chemin boisé, prélude au calme et à la sérénité qui bercent l’endroit. Heart’s desire beach, Tomales Bay State Park, 1100 Pierce Point Road, Inverness, CA 94937.
Hamilton Pool à Novato est la piscine familiale par excellence: plusieurs bassins pour nageurs plus ou moins expérimentés, une pelouse ombragée pour pique-niquer et des chaises longues pour se relaxer au soleil. Les enfants adorent le toboggan placé au milieu d’un des bassins. Hamilton pool, 203 El Bonito Dr, Novato, CA 94949.
Dans la East Bay
Un lagon à Castro Valley? La construction d’un barrage dans les années 1960 a donné naissance à un lac artificiel dans Cull Canyon. Sa plage de sable blanc est très appréciée des familles, en particulier les plus petits, qui peuvent patauger en toute sécurité dans les eaux peu profondes. La baignade n’est toutefois autorisée qu’en présence de maîtres-nageurs. Cull Canyon, 18870 Cull Canyon Road, Castro Valley, CA 94546.
A environ une heure de voiture à l’est de San Francisco, le complexe aquatique de San Ramon vaut le détour: une pataugeoire avec toboggan, fontaine et jets d’eau, une piscine pour les enfants, et une piscine olympique. Le “Splash and Dash”, un parcours d’obstacles gonflable est installé dans la grande piscine pour les “ninja warriors” en herbe. Quelques tables de pique-nique, mais peu d’ombre malheureusement: protection solaire, chapeau et lunettes sont donc obligatoires! Entrée à 5 dollars. San Ramon Olympic Pool & Aquatic Center, 9900 Broadmoor Drive, San Ramon, CA 94583.
Le 7e Dîner en blanc de New York s'est invité au Lincoln Center
“Au départ, c’était un simple pique-nique entre potes au Bois de Boulogne, lâche François Pasquier. Il aurait pu être l’un de ces repas entre amis qui tournent mal mais, comme le nôtre s’est bien passé, on a recommencé l’année suivante.”
En 1988, ce Français initie le premier Dîner en Blanc d’une longue série. À l’époque, il n’a d’autre ambition que d’en faire un rendez-vous annuel qui rassemble quelques amis et amis d’amis, tout de blanc vêtus pour se reconnaître parmi les flâneurs du bois parisien. En quelques décennies, le concept est repris par plus de 79 villes à travers le monde dont New York, qui a accueilli sa septième édition ce mardi 22 août au Lincoln Center.
Comme le veut la tradition, le lieu du dîner a été dévoilé aux convives aux alentours de 6:30 pm, soit une heure avant le début des festivités. Après avoir patienté dans les 26 points de ralliements à travers la ville, les 5.000 participants ont convergé vers l’esplanade du Lincoln Center illuminée de lampions, munis de leurs tables, chaises et pique-niques gastronomiques.
Le dîner en blanc est chic et prestigieux, mais pas seulement insiste François Pasquier: “Sa valeur principale est l’élégance du coeur, qui se traduit par l’élégance vestimentaire. Le blanc, c’est l’uniformité, une manière de dire: nous sommes tous égaux.”
“Je suis impressionnée par l’énergie que chacun a mise pour s’habiller, préparer des plats et des décorations. Mais je crois que voir toutes ces personnes de tout âge et de tout milieu profiter ensemble de cette nuit est ce qu’il y a de plus magique”, illustre Ashley, une Américaine qui assiste à son premier Dîner en Blanc.
Du déplacement vers le site “secret”, au cours du repas comme lors de la remise en état du lieu, la spontanéité est restée le maître-mot. “C’est un mode d’organisation très français qui déstabilise beaucoup d’Américains, s’amuse François Pasquier. Passé cela, le Dîner en Blanc est un succès parce que son esprit d’origine est reproductible partout: on est entre copains, et c’est sûrement la chose la plus importante.”
Après la SNCF, Sixième Son donne une identité musicale aux marques US
Il suffit de quatre notes. Quatre notes qui précèdent l’annonce des trains dans toutes les gares de France. Quatre notes que l’on retrouve sur le répondeur du numéro client SNCF ou dans les publicités télévisées. Il suffit de les entendre, et on sait où l’on est et à qui on a à faire. L’exemple parfait d’une identité sonore réussie.
Cette signature musicale a été créée par Sixième Son, une agence d’audio branding fondée à Paris il y a 22 ans par Michaël Boumendil, passionné de musique et jeune diplômé de l’Edhec. “J’avais cette idée en tête avant même mes études. J’ai inventé ce terme d’identité sonore, d’audio branding. A l’époque, c’était quelque chose de nouveau mais les marques ont très vite compris que leur identité musicale était aussi importante que leur nom. C’est quelque chose qui leur est propre“.
Aujourd’hui, Sixième Son représente 400 marques à travers le monde, dont 300 françaises. Autour du fondateur gravitent 40 collaborateurs répartis entre les bureaux de Paris, Moscou, Toronto, Barcelone, Chicago et New York, où s’est installé Michaël Boumendil il y a un an avec sa famille.
“Avant de s’installer aux Etats-Unis, on avait déjà eu des marques américaines comme clientes, mais je me suis dit qu’il ne fallait pas attendre qu’on vienne nous chercher. En venant ici, on va à leur rencontre“, explique l’entrepreneur.
Coca Cola, Huggies, un hôpital de Saint Louis, la ville d’Atlanta… la liste des clients américains s’allonge au fil des mois. “Les marques américaines n’ont pas la même approche du tout. En France, on parle de stratégie sur trois à six ans pour une marque. Ici c’est l’efficacité marketing qui compte. Il faut être très efficace. Le temps aux Etats-Unis est plus court que pour nous“, explique Michaël Boumendil, qui reconnaît avoir mis un peu de temps à se faire à ce deuxième décalage horaire.
Le père de famille se plait beaucoup dans cette nouvelle vie très rythmée. Lui qui composait sa première musique au piano à 11 ans est depuis passé à la guitare, mais a gardé la même passion pour le son et l’impact sur notre vie et nos souvenirs.
“La musique pour une marque est identitaire, elle l’aide à être appréciée, identifiée, comprise. Elle l’aide à émerger“. De son expérience américaine, Michaël Boumendil retient la nécessité permanente d’évaluer son travail. “J’essaie d’appliquer ça en France et dans nos autres bureaux“, explique-t-il, même si Sixième Son est déjà en mesure de présenter à ses clients la différence de perception par le public avant et après leur intervention. “Pour la SNCF par exemple, l’impact est facilement identifiable. Les quatre notes et leurs variables sont connues de tous ceux qui fréquentent les gares“.
Et la SNCF est loin d’être la seule: la Française des Jeux, Carrefour, SFR, Babybel, RATP, les sonneries des téléphones Samsung… Autant de signatures sonores créées par Sixième Son, qu’on a tous déjà entendues.
Si bien que la petite société française est aujourd’hui leader sur le marché de l’identité sonore. Une reconnaissance qui a donné l’idée à Michaël Boumendil de publier cette année Design musical et stratégie de marque, un livre consacré aux relations entre la musique et les marques. L’ouvrage est parrainé par deux légendes dans leurs domaines respectifs: Maurice Levy, PDG du groupe Publicis, et le compositeur Jean-Michel Jarre. “Finalement je suis entre ces deux hommes, un homme de communication et un musicien“.