Seize ans après, ils sont toujours là. “Ils” se sont deux pompiers des Yvelines qui, chaque année, se déplacent à New York sur leurs propres frais pour rendre hommage à leurs confrères américains décédés pendant les attentats du 11-Septembre.
“Nous étions proches de certains d’entre eux, c’est important pour nous d’honorer chaque année leur mémoire“, confie le lieutenant-colonel Sébastien Frémont, qui fait le voyage depuis 2002 comme responsable de l’association de solidarité FDNY-SP78.
Accompagné par le commandant et sauveteur animalier Marc Bidard, il a participé lundi matin à un hommage dans la caserne du Squad 1 à Brooklyn, qui a perdu la moitié de ses hommes pendant l’attentat. Une cérémonie officielle était organisée en fin d’après-midi au pied du One World Trade Center en présence d’autres pompiers internationaux. “La relation de fraternité et d’amitié qui unit les pompiers à travers le monde perdure et perdurera toujours“.
11-Septembre à New York: l'hommage de deux pompiers français
Logement, indemnisation, nettoyage: les démarches à faire après Harvey
Pour les victimes de l’ouragan Harvey, l’heure est à la reconstruction. Le point sur les principales démarches à effectuer.
Trouver un hébergement temporaire
Pour éviter l’hôtel ou un séjour prolongé chez des proches, pensez à Airbnb : certains hôtes ouvrent leur logement gratuitement aux personnes sinistrées. Site ou 855-424-7262.
Les associations francophones Houston Accueil et la Paroisse francophone de Houston proposent également des hébergements temporaires au sein de familles bénévoles. Le consulat renvoie aussi vers les sites de la Croix-Rouge et le programme d’hébergement de la FEMA.
Nettoyer sa maison
Il est impératif de nettoyer et d’effectuer les réparations, y compris si vous ne souhaitez plus l’habiter: la FEMA (Federal Emergency Management Agency) et les assurances l’exigent.
Pour ceux qui n’ont pas d’assurance: une grande partie de la rénovation peut être effectuée sans l’aide de professionnels. N’hésitez pas à demander de l’aide. CrisisCleanup aide à mettre en relation les bénévoles avec ceux qui ont besoin d’aide au nettoyage.
Le programme AgriExtension de l’université Texas A & M a mis en ligne une checklist précise pour vous aider. Elle comporte des conseils et des sites utiles pour que les opérations de nettoyage se passent en toute sécurité.
Demander une aide financière
Au Texas, seules 17 % des maisons sont assurées contre l’inondation. Si vous n’avez pas souscrit d’assurance privée, vous pouvez demander l’aide fédérale pour couvrir vos frais de logement temporaire ou de réparation auprès de la FEMA. Cette aide est accessible aux foyers qui comptent au moins un citoyen américain ou un détenteur de carte verte, même mineur. Vérifiez votre éligibilité en appelant le 800-621-3362.
Même si vous n’avez pas d’assurance inondation, déclarez le sinistre auprès de votre compagnie d’assurance. Une lettre de refus (“denial letter”) sera exigée par la FEMA. Dans les trois semaines qui suivent votre inscription, un inspecteur de la FEMA effectuera une inspection. Les indemnités vous seront ensuite versées dans un délai d’une semaine. Assurez-vous que votre profil soit toujours à jour (coordonnées bancaires, adresse provisoire…) pour ne pas retarder le processus.
Des allègement fiscaux sont disponibles pour les personnes vivant en zone sinistrée: contactez l’IRS pour déclarer votre situation.
Vous pouvez également demander à suspendre votre prêt immobilier, certaines banques l’autorisent.
La U.S. Small Business Administration propose des prêts à taux réduits pour les entreprises et les particuliers. Le “SBA Loan Program” permet par exemple à un propriétaire d’emprunter jusqu’à 200 000 dollars à un taux de 1.75%.
Pensez également à déclarer les dégâts liés à Harvey à votre Appraisal District, pour réduire le montant de votre taxe de propriété.
Se faire assister légalement
L’Association du Barreau de Houston a élargi sa “LegalLine”, son programme de consultations gratuites. Des avocats bénévoles répondent à vos questions au 713-759-1133 ou 866-959-1133.
Pour faire appel à un avocat francophone, consultez la liste publiée par le Consulat Général de France.
Avant de vous lancer dans des procédures, comprenez le calcul économique que vous allez faire. Les frais d’avocats sont souvent élevés et la subrogation autorise l’assureur à se tourner vers le tiers responsable pour récupérer le montant des indemnités versées à l’assuré. Vous ne pouvez donc pas cumuler les indemnités.
Pour les locataires, si votre maison est inhabitable vous pouvez résilier votre bail, si elle est partiellement inhabitable vous pouvez obtenir une réduction de loyer. Passez devant un juge de comté ou de district pour faire valoir vos droits en cas de conflit.
Récupérer ses données numériques
Votre disque dur ou votre téléphone a été endommagé par les inondations ? Drive Savers vous aide à récupérer vos données gratuitement. Appelez le 800-440-1904 ou connectez-vous sur www.drivesaversdatarecovery.com avant le 15 septembre.
Se faire aider psychologiquement
Avec l’aide de volontaires, le Consulat va mettre en place des groupes de paroles. Une permanence téléphonique visant à répondre aux questions pratiques a lieu le lundi et le jeudi de midi à 2pm, au 713-542-2928. Pour les enfants, l’association Texas French Alliance for the Arts mettra en place un accompagnement spécifique à partir du mois d’octobre.
Gilles Bensemoun, un Partouche dans l'imprimerie à Los Angeles
“Ce sont les mêmes choses que je fais à Paris depuis 17 ans.” Gilles Bensemoun, 42 ans, a changé de décor mais il a gardé le savoir-faire. Ce Français a exporté son imprimerie parisienne Magenta Color à Los Angeles, qui a ouvert au 1er août dans le quartier d’Arts District.
Il n’a pas toujours été expert en impression. Une carrière plus prospère s’était offerte à ce membre de la famille Partouche, propriétaire de nombreux casinos en France. Dès son plus jeune âge, il a occupé divers postes dans les casinos du groupe, dont celui de croupier, avant de finir directeur d’un casino à 25 ans. Mais cette vie toute tracée l’a vite ennuyé. Il a alors décidé de rejoindre son frère à Paris, Lionel Bensemoun (le petit-neveu du fondateur des casinos Partouche qui a notamment dirigé le Baron à Paris). Ensemble, les frères deviennent des références dans la réalisation des dépliants pour les soirées. Mais Gilles Bensemoun veut aller plus loin. En 2000, il décide alors de lancer son imprimerie, Magenta, suivie d’une deuxième quelques années plus tard.
Cette affaire devient très vite rentable et confortable. Or, le Parisien a besoin de changement. “Cela faisait 10 ans qu’avec ma femme et mes enfants, nous voulions nous installer à Los Angeles. Nous avions l’habitude d’y aller en vacances, d’autant que j’y ai de la famille”, raconte-t-il. Une annonce envoyée par sa cousine, en mai dernier, pour reprendre une affaire à UCLA, relance cette envie. Même si cette vente ne s’est pas conclue, l’autodidacte a décidé de rester, vendant une partie de ses parts de l’imprimerie parisienne à ses associés, afin de monter sa propre imprimerie à Los Angeles, avec 280.000 dollars.
Un décalage professionnel
Aux Etats-Unis, il est confronté à un milieu très différent, peuplé d’ateliers à l’ancienne proposant de la dorure, et ayant suffisamment d’employés pour proposer du ‘fait main’. “On me demande du gaufrage et de la dorure, il va falloir que je m’équipe”, admet Gilles Bensemoun. Face à cette concurrence, il propose des impressions digitales avec une machine dernier cri.
Mais les différences ne s’arrêtent pas là. “Les clients sont fous, ils veulent la lune. L’un d’eux m’a de construire un mur pour que les passants se prennent en photo devant”, cite-t-il en exemple.
Malgré quelques ajustements, l’imprimerie a bien démarré, grâce au soutien de la communauté française et du voisinage industriel d’Arts District. Il a notamment imprimé la communication de l’Ice Cream Museum et des cartes de visite pour Hyperloop, l’entreprise innovante d’Elon Musk. Le Parisien, d’origine marseillaise, produit principalement des catalogues et des brochures de galeries, de marques de vêtements et de cosmétiques… “Notre spécialité, ce sont les impressions de haute qualité, imprimées à des centaines d’exemplaires.”
Gilles Bensemoun a aussi choisi d’innover et d’accueillir des expositions dans ce lieu insolite, comme celle du photographe Rémy Tortosa, quelques temps avant l’ouverture. Il compte continuer à se diversifier en imprimant des tee-shirts. De quoi ne plus se lasser.
"J'estime être une miraculée": les Français de Floride se remettent d'Irma
Après l’angoisse, le soulagement. En Floride, même si Irma a provoqué la mort d’au moins 12 personnes, l’évacuation de millions d’autres, de nombreuses inondations et a privé des milliers de foyers d’électricité, l’ouragan semble avoir été moins destructeur que prévu.
« J’estime être une miraculée car cela aurait pu être bien pire », confie Marie Blanchard qui habite à Naples sur la côte ouest de la Floride. « Les dégâts se limitent à des arbres déracinés, des débris un peu partout et une absence d’électricité mais cela n’est rien comparé à l’archipel des Keys où au moins un quart des habitations sont détruites, ce qui est épouvantable ».
Un peu plus au nord, la ville de Tampa, qui redoutait l’arrivée d’Irma, a finalement évité le pire, même si les habitants ont vécu un week-end cauchemardesque. « Nous n’avons pas eu le temps de fuir avec ma femme alors nous nous sommes réfugiés dans un centre d’hébergement d’urgence, explique Nicolas Buisson. Heureusement, notre maison n’a pas été impactée par l’ouragan, nous avons simplement eu une grosse frayeur ».
Sur la côte est de la Floride, même si le scénario catastrophe tant redouté n’a pas eu lieu, Irma a tout de même causé quelques inondations et les dégâts sont parfois considérables. « Un chêne centenaire s’est abattu sur le toit de ma maison, raconte Axelle Rayrolles qui réside à Orlando. Le problème maintenant va être au niveau de mon assurance, car je ne suis pas la seule sinistrée et je vais devoir attendre plusieurs jours avant d’être prise en charge ».
Des foyers privés d’électricité
Les vents violents et les pluies ont également laissé sans électricité plusieurs dizaines de milliers de personnes. « Cela fait déjà quatre jours que nous n’avons plus de courant, indique Louise Mariusse qui habite à Hollywood. Sans électricité la situation est assez compliquée car l’air conditionné ne fonctionne pas, il n’est plus possible de cuisiner et je ne peux surtout pas travailler sans internet. Le réseau téléphonique fonctionne également très mal, ce qui ne facilite en rien la situation car je peux difficilement rassurer mes proches qui s’inquiètent ».
Il faudra par ailleurs beaucoup de temps avant que les six millions de personnes évacuées puissent regagner leur domicile. « Nous devons prendre notre mal en patience, souligne Mark Delenclos qui a trouvé refuge avec sa femme et sa fille à Dawson en Géorgie. Nous sommes malgré tout rassurés car nous avons pu joindre par téléphone nos voisins et à priori notre appartement n’a eu aucun dégât », ajoute le père de famille qui s’inquiète davantage concernant le retour à Hallandale. « Nous allons sûrement devoir parcourir plus de 1.000 kilomètres pare-choc contre pare-choc car les routes semblent être embouteillées ».
Certains habitants ont déjà pu regagner leur habitation, non sans crainte. « J’étais terrifiée à l’idée de retrouver ma maison inondée ou le toit arraché mais finalement rien n’a été détruit, précise Barbara Millet qui vit à Coral Gables depuis deux ans et qui traverse pour la première fois un tel évènement. « C’était très impressionnant de retourner dans mon quartier car je ne reconnaissais plus les lieux comme les routes étaient toutes recouvertes de branches et de débris ».
Un élan de solidarité
« C’est l’une des plus grandes menaces jamais rencontrées en Floride, et la plus stressante », insiste Suzanne Stoll, qui réside depuis près de vingt ans à Palm Beach. « Heureusement, plus de peur que de mal et aucun dégât majeur dans le secteur, seulement du sable qui a intégralement recouvert les routes près de la plage. Cela nous fait davantage de place pour bronzer, plaisante-t-elle. Cela devrait surtout être rapidement déblayé car tous les voisins se prêtent main forte ».
Les opérations de nettoyage vont se poursuivre en Floride grâce aux efforts conjugués des habitants et des autorités locales. « L’entraide a été la clé de la réussite pour surmonter cet évènement et le restera encore plusieurs jours », indique Laurent Caravel, co-administrateur avec Benoit Duverneuil du groupe Facebook « Cyclone Irma – Français de Floride » créé quelques jours avant le passage d’Irma. « Nous souhaitions centraliser les informations pour aider en tant réel les personnes en détresse en leur indiquant où acheter de l’eau, s’approvisionner en essence, ou encore trouver une solution d’hébergement ». Le groupe, suivi par plus de 2.000 personnes, devrait aujourd’hui connaître une seconde vie. « Nous souhaitons constituer une association d’entraide afin de gérer les problématiques futures en Floride, et pas seulement cycloniques, ajoute le co-administrateur. Cette catastrophe aura finalement été l’étincelle qui allume la mèche ».
Le secrétaire d'Etat au Numérique présidera la finale du Startup Tour à New York
La pression monte pour les finalistes du Startup Tour, organisé par FrenchFounders et French Morning. Le stade ultime de la compétition de start-ups aura lieu le 18 septembre au BNP Paribas – AXA Auditorium à New York en présence de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du Numérique.
Mounir Mahjoubi sera accompagné de Roland Lescure, député des Français d’Amérique du Nord, Gérard Araud, Ambassadeur de France aux Etats-Unis, et d’Anne-Claire Legendre, consule générale de France à New York.
Sur la quarantaine de startups sélectionnées, huit ont été retenues:
- OWLMO (Miami), une plateforme numérique permettant à des coachs ou des consultants d’interagir facilement et en toute sécurité avec leurs clients.
- Dr Banner (Chicago), une plateforme digitale qui permet aux marques de lancer des campagnes hyper-ciblées et multi-locales, sur desktop et mobile, grâce à plusieurs outils comme le géo-ciblage ou la création de bannières en temps réel.
- Invivox (NYC), une plateforme qui permet aux médecins spécialistes d’accéder aux meilleures formations techniques dans leur domaine de spécialité.
- DiabNext (Boston) a convaincu le jury avec ses outils connectés permettant de faciliter le quotidien des personnes diabétiques.
- WashOS (Los Angeles), une application de car-wash à domicile qui cartonne dans la cité des anges.
- Ava (San Francisco), une application destinée aux malentendants, leur permettant de transcrire en temps réel une conversation.
- Dubdub (Montréal): une plateforme qui permet de réaliser des vidéos professionnelles depuis un smartphone.
- CybelAngel (Paris), détecte les problèmes liés à la cybersécurité dans les entreprises (fuites de données confidentielles et privées de l’entreprise en surveillant le dark web et les objets connectés).
Un jury de professionnels, d’entrepreneurs, investisseurs et de dirigeants d’entreprises, sera chargé de départager ces huit start-ups innovantes.
Trois prix seront remis aux start-ups les plus prometteuses : le Premier Prix d’une valeur totale de 100.000 dollars, le Prix de l’Association des Anciens des Grandes Ecoles de France aux Etats-Unis et le Prix du Public pour la start-up plébiscitée par les votes sur le site du Startup Tour.
Depeche Mode resiste à Irma à Miami
Depeche Mode annule son concert à Tampa. Le groupe a indiqué avoir tenté de déplacer le show de mercredi, prévu au MidFlorida Credit Union Amphitheatre, a un autre endroit. En vain.
Mais que les fans de Miami se rassurent: le concert prévu vendredi 15 septembre à l’AmericanAirlines Arena est, lui, bien maintenu. Ce concert s’inscrit dans le cadre de la tournée Global Spirit Tour du groupe mythique de la scène électro. La tournée a pour but de promouvoir son 14ème album, “Spirit”, sorti en mars. Au total, le groupe emmené par Dave Gahan, Martin Gore et Andy Fletcher a vendu plus de 100 millions d’albums depuis sa création dans les années 80 en Angleterre.
Dîner de chefs français à San Francisco pour les victimes de l'ouragan Harvey
Un repas d’exception au goût de solidarité. Dimanche 24 septembre, sept grands chefs français de la baie de San Francisco cuisineront pour les sinistrés de l’ouragan Harvey.
L’événement aura lieu à La Piperade, restaurant tenu par Gérald Hirigoyen. Au menu: six plats accompagnés de vins, pour 175 dollars. Une somme qui sera reversée à l’association texane, Justin J Watt Foundation. Outre l’hôte, participeront six autres chefs, tous maîtres cuisiniers de France: Claude Le-Tohic (Alexander’s Steakhouse), Laurent Manrique (Blanc et Rouge, Café de la Presse, Aquitaine), Fabrice Marcon (Berkeley City Club), Xavier Salomon (Ritz-Carlton, Half Moon Bay). La consule générale adjointe Sophie Lafitte sera l’invitée d’honneur de la soirée animée par Liam Maycleam.
La soirée est organisée en collaboration avec la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco (FACCSF). Les réservations peuvent se faire par mail [email protected].
Le classique "Jules & Jim" projeté à l'Alliance française de Los Angeles
“Le tourbillon de la vie” : tout le monde a déjà entendu cette chanson, et se souvient de l’interprétation de l’iconique Jeanne Moreau. Ce titre est issu du film “Jules & Jim” (1962), de François Truffaut, qui sera projeté à l’Alliance française de Los Angeles le mercredi 13 septembre. La version originale (en français) du long-métrage, sous-titrée en anglais, précédera une discussion.
Ce n’est pas le premier hommage rendu à l’actrice et chanteuse Jeanne Moreau, décédée le 31 juillet. Sa disparition a suscité une vive émotion à Los Angeles, l’American Cinemathèque et Cinefamily lui ayant déjà rendu hommage. La Française avait séduit Hollywood et reçu un Oscar d’honneur en 1998.
Le film de François Truffaut se déroule à Paris, dans les années 1900. Deux amis artistes, Jules (Oskar Werner) l’Allemand et Jim (Henri Serre) le Français, sont épris de la même femme, Catherine (Jeanne Moreau). Jules l’épouse mais la première guerre mondiale les sépare. Ils se retrouvent à l’Armistice mais Catherine n’aime plus Jules et tombe amoureuse de Jim. Salué par la critique, ce long-métrage est l’un des triangles amoureux les plus captivants du cinéma, ouvrant la réflexion sur la place de la liberté, de la loyauté et la force de l’amour.
Harvey : mise en place d'une permanence téléphonique à Houston
Le Consulat Général de France à Houston a mis en place une permanence téléphonique pour aider les sinistrés.
La permanence aura lieu le lundi et le jeudi de midi à 2pm. Le numéro de téléphone à contacter est le 713-542-2928. Cette permanence a pour but de renseigner les sinistrés et toute personne affectée par Harvey sur les adresses et contacts utiles, les accompagner dans les démarches administratives et donner des conseils pratiques.
Le consulat de France a également mis en ligne une page de contacts et sites utiles pour l’hébergement d’urgence, les centres d’aide aux sinistrés et les demandes d’indemnisation.
Rencontre avec la dessinatrice Pénélope Bagieu à Washington
Pénélope Bagieu à la rencontre de ses fans à Washington. L’auteure et dessinatrice de BD sera l’invitée, le jeudi 21 septembre à 7pm (EDT), de l’Alliance française.
La Parisienne qui habite à New York, connue pour son blog “Ma vie est tout à fait fascinante” et son ouvrage Joséphine, publié en 2008 et adapté au cinéma en 2013, présentera son dernier projet, California Dreamin. Ce dernier raconte l’histoire d’Ellen, un personnage à la voix d’or, boulimique, qui décide de tenter sa chance à New York. La conférence sera en anglais.
Dessinatrice engagée pour l’égalité des sexes, elle publie également en 2017 le deuxième tome de Culottée dans lequel elle dresse le portrait de 30 femmes qui n’ont pas accepté de vivre avec leur temps.
Westchester Open Studios: des artistes chez l'habitant
À Mamaroneck, dans le Westchester, quatre maisons d’artistes ouvriront leur portes les vendredi 13 et samedi 14 octobre, entre 10am et 6pm. Derrière, les curieux pourront découvrir les oeuvres de huit artistes locaux.
Entre les sculptures de bronze d’Anne de Villeméjane, de porcelaine réalisées par Nathalie Khayat, les peintures de Bill Claps, de François Viargues et de Stephan Bassas, les photographies de Laurence Belotti et de Luc Hardy, ou encore les origamis en verre rigide de Nisha Bansil, Westchester Open Studios met en avant des travaux singuliers. Les artistes seront présents.
Une partie des bénéfices générés par les artistes sera reversée à deux associations à but non-lucratif. Cette année, The Boys & Girls Club of Northern Westchester – qui dispense un programme éducatif auprès de 2.000 enfants d’origines sociales diverses -et la French-American School of New York ont été sélectionnées.
Conseils de patron: recruter et garder ses pépites
Datadog est une start-up fondée en 2010 par les Français Olivier Pomel et Alexis Lê-Quôc, installée à New York. Les deux amis, diplômés de Centrale Paris, ont eu l’idée de fournir des solutions de monitoring de données, permettant aux clients de contrôler leur société sur le web en ayant toutes les informations nécessaires.
Un service du “cloud” qui a séduit très vite le marché américain, si bien qu’en 7 ans, la petite start-up est devenue une référence. 148 millions de dollars de levées de fonds plus tard, Datadog occupe aujourd’hui un étage complet du bâtiment du New York Times à Times Square et emploie 400 personnes à travers le monde. Pour French Morning, Alexis Lê-Quôc nous parle du recrutement et de la problématique de la concurrence dans le secteur pour trouver les pépites.
1/ Comment se déroule le recrutement?
“Chez Datadog, la valeur cardinale du processus de recrutement, c’est qu’il doit être identique d’un candidat à l’autre, explique Alexis Lê-Quôc. La première phase est menée par les ressources humaines qui cherchent les personnes intéressantes, et reçoivent les profils“. Ces “people ops” font une première sélection sur CV pour un premier écrémage rapide avant un entretien par téléphone. “L’idée est de se faire une idée de la personne, de s’assurer qu’elle est sociable et capable d’avoir une discussion normale“. Vient ensuite un entretien plus technique, également par téléphone. “Cette fois c’est un professionnel de la branche concernée qui interroge le candidat pour savoir s’il y a une adéquation entre le profil, le poste et le CV“. Puis vient l’étape éliminatoire du homework. Les candidats retenus se voient remettre un exercice type qu’ils pourraient avoir à accomplir au cours d’une journée de travail. “Si la personne postule pour un poste de software engineer, elle devra forcément être capable de coder“, résume Alexis Lê-Quôc. “C’est une étape intéressante car on sait que certaines personnes sont très fortes pour passer des entretiens, c’est donc une manière de filtrer“. Enfin, pour ceux qui ont passé tous les échelons, et notamment les ingénieurs, ils auront droit à un entretien au téléphone avec Alexis Lê-Quôc, avant la validation de l’offre, “pour connaître sa motivation finale et avoir un premier contact privilégié“.
Datadog recrute en permanence mais la start-up ne veut pas d’une croissance exponentielle de sa masse salariale, “pour que la culture du début reste là même, mais aussi parce que dans certains domaines, comme le software engineer ou la data science, on a de plus en plus de mal à trouver des candidats“. La faute au trop peu de diplômés et à une concurrence importante pour capter ces profils. Pour pallier ces problèmes de recrutement, Datadog repère aussi ses stagiaires, imprégnés de la culture de la start-up et dont les managers ont pu vérifier les connaissances sur la durée.
2/ Comment faire face à la concurrence et garder ses bons éléments?
Chez Datadog, on veut que les salariés aiment leur travail. “Je souscris assez à l’idée que quand les gens quittent une entreprise, de manière volontaire, c’est parce qu’ils n’aiment pas ce qu’ils font ou qu’ils ne s’entendent pas avec leur manager“, explique Alexis Lê-Quôc. Les descriptions de poste et la méthode de recrutement permettent d’éviter les erreurs de jugement des deux côtés.
Bien entendu, face à une concurrence prête à tout et à des salariés ultra sollicités, le salaire joue un rôle, même s’il ne fait pas tout. “Si on a bien fait notre travail, si on propose une offre compétitive, les gens ne se lèvent pas le matin en se disant: je ne gagne pas assez, qu’est-ce que je pourrais trouver ailleurs?“. L’évaluation du marché et de la concurrence est donc essentielle pour garder ses salariés.
Mais ce n’est pas tout. Les avantages liés au poste ou à l’entreprise peuvent peser dans la balance. C’est le cas des horaires de bureau par exemple. Chez Datadog, pas de réunionite aigüe: les meetings n’ont jamais lieu très tôt ou en soirée, ou alors de manière très exceptionnelle. “Les gens sont libres de leurs horaires, on les responsabilise juste pour que tout le monde puisse travailler“. Résultat, les bureaux sont tous occupés de 10am à 6pm, les horaires variant pour les postes liés à la vente ou au support, qui dépendent des clients.
Pour les vacances, Datadog applique le principe de l’open policy. “Il y a juste un minimum informel, explique Alexis Lê-Quôc. On ne veut pas voir de salariés rester au bureau toute l’année, c’est contre-productif car on n’est pas efficace“. Les salariés de la start-up prennent entre 3 et 4 semaines de congé par an. Là aussi, il s’agit d’un contrat moral.
Enfin, Datadog offre trois mois de congé maternité et réfléchit à faire évoluer le congé paternité.
3/ Quelle place accorder à l’environnement de travail?
L’environnement est essentiel pour Datadog, qui a choisi d’occuper un étage entier du bâtiment du New York Times en plein cœur de Manhattan. Les cloisons sont limitées et toutes transparentes, la vue est époustouflante et l’open-space circulaire est agréable. “On veut que les salariés aient envie de venir travailler“. Pour Alexis Lê-Quôc, il ne s’agit pas de transformer son bureau en extension de son domicile mais de passer sa journée dans un endroit calme et clair. Dans un coin des fauteuils confortables, des phone booth pour téléphoner tranquillement, une grande cafétéria avec un service de traiteur plusieurs fois par semaine. Mais contrairement aux locaux de certaines start-ups, pas de tables de ping pong ou de poste de réalité virtuelle aux quatre coins du bureau. “Ce n’est pas notre truc, c’est une question de philosophie d’entreprise“, reconnaît Alexis Lê-Quôc. “Ca reflète aussi la démographie de l’entreprise, ajoute-t-il. Le campus d’université au travail, ça peut attirer des jeunes qui sortent d’école mais pas forcément ceux qui ont une vie en dehors du bureau“. Pour autant, pas de costume-cravate chez Datadog, le T-shirt est de mise et les tatouages ne choquent personne. “Ce qui nous intéresse c’est que le travail soit de qualité et que les salariés donnent le meilleur d’eux-mêmes“.
4/ Comment garder une culture d’entreprise quand on grandit si vite?
Garder sa marque de fabrique, l’esprit startup des débuts est primordial pour les deux patrons de Datadog. Pour ne pas se perdre au milieu de l’open space et éviter des premiers jours douloureux, un mentor est attribué à chaque nouveau salarié. “C’est une personne qui va l’aider à naviguer plus facilement“, explique Alexis Lê-Quôc. En plus du mentor, un ‘buddy’, va également accompagner les nouveaux. Il s’agit cette fois d’une personne d’un service différent, à qui poser des questions non professionnelles, comme par exemple le fonctionnement de la cafétéria.
Olivier Pomel et Alexis Lê-Quôc organisent régulièrement des Founder AMA (“Ask me anything”). Destinées aux nouveaux arrivants, ces réunions informelles permettent de se rencontrer et d’aborder n’importe quel sujet. “C’est aussi l’occasion de montrer qu’on reste accessible“, explique Alexis Lê-Quôc, dont le bureau se trouve au milieu de l’open space.
Enfin, Datadog a lancé une nouvelle expérience. Donut.ai, un logiciel lié à la plateforme de discussion Slack. “Donut analyse les forums de discussion sur Slack et propose à deux personnes qui ne sont pas en lien de prendre 15 mn pour prendre un café“. Betty de engineering pourra faire sa pause avec Bob de la compta. L’idée est venue à Alexis Lê-Quôc en réalisant que les employés de Datadog passaient leur temps avec leur équipe, y compris pour la pause déjeuner. “Donut permet aux gens de sortir de leur cercle, et de connaître d’autres collègues“, explique-t-il. Une expérimentation basée sur le volontariat. “On veut que nos salariés soient épanouis, c’est pour nous la marque ultime de la réussite!“.