Si le conte ancestral La Belle et la Bête a connu un nombre astronomique d’adaptations cinématographiques, celle de Jean Cocteau reste peut-être la plus emblématique et la plus célèbre, encore aujourd’hui. Dans le cadre de son Summer Film Series “Once Upon a Time : From Books to Movies”, les services culturels de l’Ambassade de France aux Etats-Unis organiseront le mardi 13 juin à 7pm, à la Maison Française, la projection du long-métrage réalisé en 1946.
Pour rappel, le conte narre l’histoire de la jeune Belle, qui se sacrifie et prend la place de son père, capturé par la Bête, un monstre poilu et repoussant aux pouvoirs magiques. Emprisonnée dans son château enchanté, la jeune femme apprend peu à peu à connaître cet homme aux apparences d’animal, qui, grâce à la sincérité de leur amour, retrouve ses traits de beau prince charmant.
Plus que le récit du film, c’est l’histoire du long-métrage elle-même qui marquera l’histoire du septième art. Jean Cocteau a écrit le scénario spécialement pour son ami et amant, Jean Marais, qui y interprètera la Bête et Avenant, un soupirant de Belle. C’est la première fois que le metteur en scène filma sa muse de théâtre pour le cinéma, faisant définitivement entrer Jean Marais dans la légende.
Après un tournage difficile, et alors que personne ne croyait au potentiel d’un film faisant la part belle à la magie et au mysticisme dans un monde d’après-guerre plutôt enclin au réalisme, le long-métrage est un véritable triomphe dès sa sortie. Il influencera ensuite beaucoup d’autres adaptations du conte, notamment le dessin-animé des productions Disney, réalisé en 1991.
"La Belle et la Bête" de Jean Cocteau ensorcèle Washington
Misterb&b: le Airbnb gay de deux Français séduit les Etats-Unis
C’était il y a quelques années. Matthieu Jost se réjouissait de passer un week-end à Barcelone avec son ami. Plages, terrasses et balades en amoureux. Un programme parfait, jusqu’à l’arrivée dans leur logement réservé via une plateforme bien connue. Quand la propriétaire leur a ouvert les portes, elle a été surprise et leur a demandé s’ils allaient dormir dans le même lit. Ils ont décidé de partir.
De cette expérience malheureuse et humiliante, Matthieu Jost, qui s’occupait de Misterten, un site de bons plans vacances pour la communauté gay, a eu l’idée de lancer une plateforme spécifique, un endroit où les homosexuels n’auraient pas besoin de faire un “coming out” à chaque réservation.
Lors d’une soirée networking à Paris, Matthieu Jost rencontre François de Landes. Ce dernier vient de vendre Sejourning, son site de réservation de vacances. “L’un avait une communauté, l’autre l’expérience de la plateforme de réservation“, résume François de Landes. Trois mois après leur rencontre, fin 2013, le projet “Misterb&b” était monté et le site testé auprès d’une population de 50.000 voyageurs. “Les retours ont été très bons, les gens nous disaient qu’ils n’attendaient que ça“.
“De notre côté, on savait que la cible des voyageurs gays était intéressante. Ils voyagent beaucoup, peuvent improviser. Et quand ils partent en vacances, ils peuvent aussi louer leur appartement“, explique François de Landes, aujourd’hui responsable de l’antenne américaine de Misterb&b.
Reste à trouver le financement pour concrétiser l’expérience, et là, “les choses se sont gâtées“, se souvient François de Landes. Les co-fondateurs contactent une quarantaine d’investisseurs, qui leur répondent par la négative. “Je crois qu’en France la communauté financière est encore très conservatrice. Nos interlocuteurs nous imaginaient en site de rencontre. Il y avait beaucoup de clichés“.
La solution ? Tenter sa chance aux Etats-Unis, ce qu’il font en 2015. “On a fait un pari et on a eu raison. On fait des rencontres très intéressantes à New York et à San Francisco“. Résultat: Misterb&b a reçu 5 millions de dollars d’investissements américains et finalise en ce moment une autre grosse levée de fonds. Le Français est également incubé à 500 Startups, l’un des plus gros accélérateurs de la Silicon Valley. Les Américains ont tout de suite compris le potentiel du tourisme dit LGBT, estimé à 200 milliards de dollars annuels de dépenses.
“On répertorie plus de 100.000 logements dans le monde, les utilisateurs sont satisfaits et vivent cette expérience dans un environnement bienveillant“. Sur la plateforme, dont l’interface est la même que celle d’Airbnb, les réservations apparaissent en temps réel en haut de l’écran: ‘Xavier vient de faire une réservation à Bordeaux’, ‘David vient de faire une réservation à Sunny Isles’. Le visuel et le discours sont destinés à une population homosexuelle, mais le site refuse d’être communautaire. “Quand on a connu la discrimination, il est évidemment hors de question de la faire vivre aux autres“, explique François De Landes. Le site se revendique donc hétéro-friendly. “On veut juste s’assurer que le genre, le sexe des hôtes ne soit pas un sujet“.
Le business model est le même qu’Airbnb. Misterb&b fonctionne sur les commissions: 16% sur chacune des transactions effectuées via le site. Misterb&b propose également des adresses gay friendly à proximité des logements loués, dont certaines sont sponsorisées par des annonceurs. “Le site est très participatif et la touche ‘contacter l’hôte’ est très utilisée car les voyageurs aiment se renseigner sur les quartiers, les habitudes“, explique François de Landes, qui précise que de plus en plus d’homosexuels originaires de pays dans lesquels ils sont persécutés ou forcés de se cacher, utilisent le site de voyage. Misterb&b est aujourd’hui présent sur tous les continents et propose des destinations bien loin des lieux gays de références. Pourtant, certaines villes restent plébiscitée comme Paris, New York, Los Angeles, Londres, Berlin et Barcelone. “Nous remarquons aussi que nos clients sont fidèles: ils voyagent en moyenne trois fois par an en passant par le site“.
La start-up franco-américaine qui compte déjà 25 salariés prévoit d’embaucher encore 15 personnes très prochainement. Les restrictions ou amendes qui touchent le géant Airbnb ne font pas peur aux deux Français. “Il n’y a pas d’agences, pas d’appartements dédiés à la location. Les hébergements proposés sont tous habités par les hôtes, ce qui est une des clés de notre succès“.
"Sous le figuier", une comédie sur la vie sur TV5 Monde US
Une voyante mourante qui rapproche trois amis en pleine crise existentielle. Tel est le “pitch” de “Sous le figuier”. Le film d’Anne-Marie Étienne passe sur TV5 Monde USA le jeudi 15 juin à 8:30pm (EDT).
La comédie sortie en 2013 rassemble Gisèle Casadesus dans la rôle de la voyante de 95 ans, Anne Consigny, Jonathan Zaccaï et Marie Kremer qui jouent les trois amis. Selma, la voyante, leur communique ses derniers souhaits, notamment que le trio fasse une fête puis une sieste sous le figuier de la maison de vacances après sa disparition.
Le film sera rediffusé le 25 juin à 1:30am EDT.
Des Français inaugurent le temple du "high tech art" à Washington
A quelques centaines de mètres du Mall et de son alignement de musées consacrés à l’histoire et à la culture américaine, voilà un nouveau lieu de création artistique qui détonne. La galerie ARTECHOUSE est la première à Washington à mettre en avant l’art numérique ou « high-tech art ». Et les premiers créateurs à exposer dans cet espace unique en son genre sont deux Français, Adrien M & Claire B.
Pour découvrir le travail de ce duo d’artistes installés à Lyon et qui a déjà eu les honneurs du Palais de la Découverte à Paris et de la Brooklyn Academy of Music notamment, il faut descendre dans un espace sous-terrain, à l’abri du tumulte de DC. C’est là que se trouve le cœur d’ARTECHOUSE, une salle d’exposition assez large et surtout haute de plafond pour laisser libre cours à l’art numérique, un genre artistique qui prospère depuis les années 60.
Mais attention, pas question de rester planté à admirer des écrans d’ordinateurs. Dans l’exposition « XYZT: Abstract Landscapes » d’Adrien M & Claire B par exemple, la première installation à l’entrée de la salle capte l’image du spectateur pour mieux la faire danser. Puis vous pouvez vous glisser dans un cube tendu de toile et équipé de capteurs pour envoyer valser des lettres lumineuses autour de vous.
Les deux créateurs français « avaient envie de créer une promenade à l’intérieur d’un lieu d’exposition. L’idée, c’était vraiment d’être dans le jeu et la découverte. A l’époque où cette exposition a été créée, en 2010, cette approche de l’art numérique qui engage le public était très novatrice. Et aujourd’hui, c’est beau de voir que même si les spectateurs sont plus sereins quand ils sont en face de telles créations numériques, ils s’amusent encore beaucoup », constate Joanna Rieussec, qui représente le duo d’artistes lyonnais.
Cette philosophie, c’est aussi celle des créateurs d’ARTECHOUSE, Sandro Kereselidze et Tatiana Pastukhova, connus tout autant de la scène artistique que des noctambules de Washington pour avoir commencé à imaginer il y a quelques années des soirées où des créateurs viendraient se produire en direct, entre deux coupes de champagne. Avec ce nouveau lieu dédié à l’art numérique, ils ont imaginé un espace de presque 1.500m2 où les spectateurs peuvent interagir, jouer, s’approprier les œuvres. Les enfants sont les bienvenus, mais uniquement pendant la journée. A partir de 5pm, le lieu est réservé aux adultes. Attention chers adeptes de selfies et d’Instagram, ce lieu risque de devenir votre résidence secondaire.
Start Up Tour LA: la demi-finale aura lieu le 8 juin
Le grand concours de start-ups organisé par FrenchFounders et French Morning débarque à Los Angeles le 8 juin. Au programme: cinq start-ups sélectionnées seront invitées à pitcher leur concept devant un jury composé de six personnes (investisseurs ou PDG) réunies à la Résidence de France.
Le vainqueur de cette étape locale dont le nom sera annoncé à l’issue de la séance sera invité à la grande finale qui se tiendra en septembre à New York.
A la clé pour la start-up qui remportera le grand concours: un package d’une valeur de 100.000 $ qui permettra d’accompagner son développement aux Etats-Unis.
Startup Tour est organisé avec le soutien de l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial francophone aux Etats-Unis dont les quatre communautés French Tech Hubs aux US, l’Association des Anciens des Grandes Ecoles de France aux Etats-Unis, Business France et les Consulats de France.
4 festivals en plein air à découvrir à Washington
Chaleur étouffante, humidité au plus haut et armée de moustiques en liberté : l’été qui se profile n’est pas forcément la saison la plus plaisante pour les habitants de DC. A moins d’y ajouter une bonne dose de musique, de culture, de fête ? Voici une sélection de festivals en plein air pour profiter des beaux jours dans la capitale fédérale.
1- Au milieu des œuvres d’art
Si vous avez prévu de travailler tout cet été à Washington, voilà votre petite bouffée d’oxygène musicale, votre sas de décompression après une rude semaine, votre porte d’entrée vers le week-end. “Jazz in The Garden” est une vraie pépite. Le festival s’installe tous les vendredis jusqu’à la fin du mois d’août dans les pelouses autour de la National Gallery of Art, au milieu du Jardin des sculptures, au pied du Cheval Rouge de Calder notamment. N’arrivez pas trop tard pour espérer trouver assez de place pour votre nappe, apportez votre propre pique-nique pour éviter la file d’attente au Pavilion Café, qui reste une solution de repli. Et profitez de la sélection qui fait la part belle aux artistes locaux.
Tous les vendredis soirs du 19 mai au 25 août (de 5pm à 8:30pm), à l’angle de 7th street et Constitution Avenue NW, gratuit. Site.
2- Pour les fans de jazz
Et de 12 ! Pour la douzième année, le DC Jazz Festival, version estivale, se tiendra du 9 au 18 juin. Et pour continuer dans l’avalanche de chiffres, sachez que 300 artistes doivent y participer, dans plus de 40 lieux au total. Au-delà de ses têtes d’affiches, c’est d’ailleurs le point fort de ce festival : faire entendre du jazz un peu partout dans DC, à l’historique Howard Theatre, au sein de l’officiel Kennedy Center et dans des lieux insolites disséminés dans une vingtaine de quartiers différents. On aime aussi la scène installée en plein air du côté du Yards Park, au bord du Potomac. Du 9 au 18 juin, 49 dollars pour une journée de concerts au Yards Park, plusieurs lieux de concert. Site.
3 – Pour célébrer la culture, au sens large (et gratuitement)
Du Smithsonian, vous connaissez sans doute les musées, alignés au bord du Mall. Quelques jours à la fin du mois de juin et début juillet, cette institution sort de ses murs pour le « Smithsonian Folklife Festival », une ode à la culture, sous toutes ses formes. Et ça fait 50 ans que ça dure ! Pour l’édition 2017, c’est le cirque qui est à l’honneur avec des artistes venus de tous les Etats-Unis. Mais des « dance parties » sont prévues tous les jours à 5:30pm pour les amateurs de musique. Et comme toujours avec le Smithsonian, c’est gratuit. Les 29 juin, 4 juillet et du 6 au 9 juillet, gratuit, sur le Mall entre 7th et 12th street NW. Site.
4- Chez George Washington
Si vous avez apprécié votre première visite historique de Mount Vernon, la résidence de George Washington située au sud de DC, vous apprécierez forcément de revenir sur les lieux après la fermeture du musée, juste avant la tombée de la nuit, par une belle soirée de début d’été pour le « Summer Escape at Mount Vernon ». La grande pelouse derrière la propriété est toute à vous pour un pique-nique improvisé (sandwichs et bières locales sont vendus sous une tente à proximité). Et la musique dans tout ça ? L’ambiance est assurée par un groupe qui joue de la musique bluegrass. C’est la bande-son parfaite pour regarder le Potomac qui coule doucement vers l’océan là, juste à vos pieds. Vendredi 9 et samedi 10 juin, 25 dollars la soirée, 3200 Mount Vernon Hwy, Mt Vernon (Virginie). Site.
Lefebvre le macroniste boudé par les électeurs d'Amérique du Nord
Le député sortant Les Républicains récolte aux alentours de 14% des voix dans la circonscription Amérique du Nord, un score décevant qui le qualifie au deuxième tour mais très loin derrière Roland Lescure, le représentant de La République en marche (58%).
Confronté à la ferveur macroniste qui a saisi les Français d’Amérique du Nord (45% au premier tour de la présidentielle), Frédéric Lefebvre avait choisi de se placer dans la roue du nouveau président de la République, mais sans bénéficier de l’étiquette La République en Marche, accordée à Roland Lescure. Lors du débat électoral French Morning-Maudits Français du 23 mai, il avait ainsi répété à plusieurs reprises bien connaître Emmanuel Macron, allant jusqu’à l’appeler par son prénom, tactique répétée dans son dernier e-mail de campagne: “Depuis plusieurs années, avec Emmanuel, notre nouveau président, nous partageons la certitude que la seule solution pour réformer la France est d’additionner les gens raisonnables autour d’objectifs communs”.
Le stratégie semble bien s’être retournée contre le député sortant, puisqu’il fait un score inférieur à celui de François Fillon à la présidentielle (15% contre 21%). Chez les militants de droite, l’échec ne surprend pas. “C’était prévisible: vu le positionnement adopté par Frédéric Lefebvre, les gens ont soit décidé de voter pour l’original, c’est-à-dire le candidat officiel d’En Marche!, soit ne se sont pas déplacés”, note Eric Thoby, ancien président du comité de soutien de François Fillon à New York, qui avait critiqué le peu d’implication du député sortant lors de la présidentielle.
Pour autant, la méfiance d’une partie des électeurs de droite vis-à-vis de Frédéric Lefebvre n’a pas bénéficié à Damien Regnard, candidat indépendant qui se revendiquait de la “Majorité pour la France”, le slogan du parti Les Républicains. Alors qu’il avait réussi à atteindre 12% des voix en 2013, il ne rassemble cette fois que 3%. Joint par French Morning lundi matin, il n’a pas souhaité commenté, réservant ses réactions pour “plus tard dans la semaine”. Mais un des ses soutiens, l’élu à l’Assemblée des Français de l’étranger Richard Ortoli confiait dès samedi soir, lors de la soirée électorale de French Morning, sa préférence pour Roland Lescure pour le second tour. Les bisbilles et accusations mutuelles entre MM Regnard et Lefebvre ont sans doute compliqué les perspectives de report vers Frédéric Lefebvre pour le second tour, reports qui seront de toute manière insuffisants.
Pour espérer être compétitif face à Roland Lescure le 17 juin, Frédéric Lefebvre poursuit néanmoins dans sa stratégie macroniste. Sollicité par French Morning, il n’a pas donné suite à nos demandes d’interviews, mais nous a fait parvenir un communiqué de presse où il présente les résultats du premier tour comme une victoire… du camp d’Emmanuel Macron auquel il s’associe. Les Français d’Amérique du Nord “ont été plus de 70% à choisir les deux candidats qui soutiennent le nouveau président de la République Emmanuel Macron” affirme-t-il, additionnant ainsi son score et celui de son adversaire Roland Lescure dans une gymnastique électorale innovante.
Attaquant Roland Lescure qu’il “accuse” de ne pas connaître le nouveau président, il répète ses affirmations d’avant premier-tour: “je suis l’unique candidat à connaître le nouveau président. Ma proximité avec Emmanuel Macron est bien réelle. Nous nous parlons souvent. Nous travaillons ensemble. Nous partageons une même vision.” Objectif affiché: convaincre les Français d’Amérique du Nord qui souhaitent soutenir Emmanuel Macron que voter pour le candidat de son parti, La République en Marche, n’est pas le meilleur moyen de le faire.
Gagnez des places pour une virée dans la musique latine du Bronx
Les organisateurs offrent aux lecteurs de French Morning la possibilité de gagner deux paires de tickets par tirage au sort. Il suffit de remplir le formulaire ci-dessous. Les tours auront lieu les samedis 10 et 24 juin de midi à 2pm.
Le “South Bronx Latin Music Walking Tour” est un voyage à travers plusieurs lieux-phares de la musique en plein cœur du Bronx. En partant de 52 Park puis en poursuivant vers les rues où Eddie Palmieri, Manny Oquendo et Ray Barretto ont développé leurs talents, les participants passeront aussi par le Mike Amadeo’s Store, Casa Amadeo et bien d’autres endroits mythiques.
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Législative en Amérique du Nord: Roland Lescure surfe sur la vague du "renouvellement"
Il y a quelques mois encore, Roland Lescure ne se doutait pas qu’il ferait de la politique. Aujourd’hui, au lendemain du 1er tour de la législative en Amérique du Nord, il est largement favori.
Le candidat de la République en Marche recueille environ 58% sur l’ensemble de la circonscription, qui comprend les Etats-Unis et le Canada, contre 14% pour le député sortant Les Républicain (LR) Frédéric Lefebvre. Arrivée sur le tard dans la course, Clémentine Langlois (France Insoumise) arrive en troisième position et Yan Chantrel (PS) en quatrième avec environ 9% des voix tous les deux. Ces résultats sont provisoires et concernent la quasi-totalité des bureaux de vote de la circonscription. (Voir les résultats complets ici).
“On a été agréablement surpris par les résultats même si nous sommes déçus par la participation, commente le candidat République en Marche!, qui voit dans ce résultat une “volonté de renouvellement des pratiques, des hommes et des femmes politiques“.
Pour ce premier tour, les Français d’Amérique du Nord ont amplifié le vote de la présidentielle. Emmanuel Macron était arrivé en tête dans la circonscription avec 45,17% des suffrages suivi de François Fillon (21,25%), Jean-Luc Mélenchon (17%) et Benoît Hamon (7,1%).
La vague En Marche! n’a pas uniquement frappé l’Amérique du Nord. Selon les résultats provisoires publiés par les consulats dans les autres circonscriptions des Français de l’étranger où l’on votait ce week-end, le mouvement lancé par Emmanuel Macron arrive en tête, comme dans la circonscription Amérique du Sud où la candidate LREM a recueilli 43%, soit environ 20 points de plus que le candidat en deuxième position. Les candidats macronistes s’imposent largement dans les circonscriptions Benelux, en Europe du Nord et en Allemagne.
Homme d’affaires arrivé à Montréal en 2009, Roland Lescure avait été investi tardivement par En Marche!, dans la foulée de l’élection présidentielle, tout comme l’essentiel des candidats du mouvement. Avant d’être candidat, il occupait le poste de numéro 2 de la Caisse de dépôt et placements du Québec, une grande institution financière qui gère plusieurs régimes de retraite et d’assurances publics et parapublics de la province canadienne. Il a laissé derrière lui un salaire annuel de 2 millions de dollars pour présenter sa candidature à la candidature, comme le notait récemment le site économique américain Bloomberg.
Même si Roland Lescure a obtenu la majorité des voix, il y aura bien un second tour pour cette législative car la condition de participation de 25% des inscrits, également requise pour être élu dès le premier tour, n’a pas été remplie (la participation s’élève autour de 17% selon des chiffres provisoires).
Pour lui, cette victoire au premier tour n’est qu’une “première étape“. “On va continuer notre campagne et porter des thèmes importants. Je ne vois pas pourquoi nous changerions quelque chose, indique-t-il. Le second tour aura lieu le 17 juin.
Législative en Amérique du Nord: découvrez les résultats du 1er tour par bureau de vote
Les résultats ci-dessous sont provisoires. Ils sont susceptibles de changer à la marge quand ils seront affinés.
Par bureau de vote (sélectionnez la circonscription consulaire):
Par pays:
Législative en Amérique du Nord: les résultats du 1er tour à Boston
Michel Houellebecq en opération non-séduction à New York
Le temps passe et Michel Houellebecq ne vient pas. Vendredi, 200 personnes étaient aux Services culturels de l’Ambassade de France pour venir écouter le sulfureux écrivain, poète et essayiste français parler de son exposition photographique “French Bashing”, exposée à la galerie Venus Over Manhattan jusqu’au 4 août.
12h45, quarante cinq minutes après le début prévu de la conférence, le couperet tombe devant un public médusé: Michael Houellebecq ne viendra finalement pas. “Il est malade“, indique-t-on, et a décidé rester à son hôtel. Happening calculé pour les uns, caprice de trop pour les autres, les salles pleines à craquer se vident rapidement.
Heureusement pour les fans, l’auteur avait tout de même trouvé la force de venir le soir même, à l’inauguration de son exposition. Entre quelques dédicaces et photos avec les visiteurs, Michel Houellebecq errait entre les deux salles qui composent l’exposition.
Là encore, c’est service minimum. Plutôt réticent à l’idée de parler à la presse, l’auteur s’est fendu de quelques commentaires recueillis par l’AFP, notamment lorsqu’on lui parle de la possible défaite du “French Bashing” avec l’arrivée à l’Elysée d’Emmanuel Macron, très apprécié par les New-Yorkais : “ne vous inquiétez pas, ça reviendra“, répond-t-il.
Inspiré de sa première exposition “Restez Vivant”, présentée au Palais de Tokyo l’été dernier, “French Bashing” décrit deux France, à travers des photographies prises par l’écrivain et des paysages sonore immersifs. La première, dans une salle sombre et anxiogène, est consacrée aux zones périurbaines, tristes et décadentes. On y entend les RER passer au milieu des ombres des visiteurs, tout aussi fantomatiques que ces stations services ou ces immeubles HLM immortalisés par l’auteur. La deuxième salle, dans un blanc et une lumière aseptisés, s’intéresse à la France kitsch. Le sol, recouvert de sets de table souvenirs plastifiés à l’effigie des sites touristiques français, tend à montrer un pays saturé de tour-operators et de publicités en tout genre.
Après avoir passé une semaine à New York, Michel Houellebecq est rentré en France ce samedi. Son exposition “French Bashing” à la galerie Venus Over Manhattan sera présentée jusqu’au 4 août. Voilà donc pour la promotion.