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Mgr Christophe Pierre, le Français qui prépare la rencontre entre Trump et le Pape

Pour trouver la Nonciature apostolique, il suffit de remonter la prestigieuse Massachusetts avenue, de dépasser la statue de Mandela installée devant l’ambassade d’Afrique du Sud et de s’arrêter en face de la résidence du vice-président des Etats-Unis. C’est là, dans une belle bâtisse où flotte le drapeau jaune et blanc du Vatican, que vit et travaille Mgr Christophe Pierre. Cet archevêque français, Breton d’origine, a été choisi par le pape François il y a un an pour être son ambassadeur aux Etats-Unis.
Près de 80 millions de catholiques vivent sur le sol américain. Le nonce apostolique, « c’est le représentant du Pape auprès des autorités d’un pays et auprès de l’Eglise de ce pays. Mon rôle, c’est de l’aider à gouverner l’Eglise», résume Mgr Christophe Pierre. Après des postes dans dix pays dans le monde, sa nomination à Washington est une consécration. « C’est sûr que c’est un poste important mais est-ce que c’est le plus prestigieux ? Ce n’est pas à moi de le dire… », répond-il dans un sourire.
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Sur son bureau, c’est pourtant bien une rencontre de toute première importance que le nonce prépare. Le 24 mai, le Pape François reçoit Donald Trump au Vatican pour leur tout premier tête-à-tête. On se souvient des critiques répétées du souverain pontife pendant la campagne et des répliques abruptes du futur président, on imagine que la tension n’est pas totalement retombée. Mgr Christophe Pierre préfère se montrer optimiste : « le Pape, qui parle toujours de dialogue, va le pratiquer. Et le fait que Donald Trump vienne pour dialoguer est assez positif », analyse-t-il.
A quelques jours du rendez-vous, Mgr Christophe Pierre ne se contente pas de gérer, avec les diplomates basés au Saint-Siège, la logistique et le protocole de cette rencontre au sommet, histoire d’éviter un faux pas devant les caméras. En coulisses, il rassemble surtout toutes les informations nécessaires au Pape pour préparer au mieux la rencontre avec le président américain. Les deux hommes auront notamment un entretien à huis-clos où de nombreux dossiers sensibles seront mis sur la table.
Sur la question des migrants, l’opposition de l’Eglise catholique au Mur voulu par Donald Trump n’a pas faibli. Mgr Christophe Pierre, qui a passé la dernière décennie en poste au Mexique, connaît cette réalité mieux que personne. « On ne part jamais de son propre pays la joie au coeur, c’est un arrachement. Et un pays ne peut pas s’enfermer totalement », maintient-il.
Mais Mgr Christophe Pierre reconnaît aussi « l’aspect positif de la présidence de M. Trump » sur un autre dossier important pour l’Eglise, celui de la liberté religieuse. L’administration Obama avait mis en place lors de la réforme de la santé une directive qui obligeait les employeurs à rembourser les frais de contraception et d’avortement de leurs salariés. Des communautés religieuses risquaient des amendes importantes pour s’y être opposées. Mais Donald Trump a détricoté Obamacare et présenté plusieurs décrets qui vont dans le sens de la liberté religieuse. « Quand deux personnes qui ont d’immenses responsabilités se rencontrent, il y a la possibilité d’ouvrir des portes. Le Pape n’est pas un partisan», conclut donc avant cette rencontre Mgr Christophe Pierre.
Entre deux dossiers, l’homme qui porte une lourde croix autour du cou peut sortir se promener dans la nature étonnamment préservée qui entoure Massachusetts avenue. Mais de DC, il reconnaît dans un sourire qu’il fréquente surtout « la route entre la nonciature et l’aéroport », pour mener à bien sa mission de « pasteur » partout aux Etats-Unis.
Ses vraies racines, elles, restent en France. Après 45 ans de carrière dans la diplomatie vaticane, « où que je sois dans le monde, je ne suis jamais dépaysé. Mais quand j’arrive à Saint-Malo, je suis chez moi ».

Où suivre le Grand Débat de la législative en Amérique du Nord ?

Les candidats sont dans les “starting blocks”. On installe les pupitres et les caméras. Le Grand Débat de la Législative en Amérique du Nord, organisé par French Morning et Maudits Français, aura lieu le mardi 23 mai à Montréal (l’élection se déroule les 3 et 17 juin). Il sera diffusé en direct sur les deux sites via YouTube et sur Facebook Live à partir de 6:30pm heure locale.
Plusieurs retransmissions publiques seront organisées aux Etats-Unis et au Canada pour vivre l’événement entre Français. Ces initiatives sont indépendantes de French Morning:

  • New York

La section new-yorkaise de Français du monde-ADFE organise une retransmission publique du débat à 6:30pm. Le lieu exact, dans l’Upper East Side, sera communiqué aux inscrits le 22 mai. Réservation obligatoire par e-mail adressé à [email protected].
Les militants d’En Marche! à New York invitent tout ceux qui le souhaitent à se retrouver au restaurant Le Baratin (26 Greenwich St) dès 6:20pm. Les places sont limitées. S’inscrire sur Facebook.

  • Chicago

L’équipe de campagne du candidat investi par le PS Yan Chantrel organise une retransmission de 5:30pm à 7:30pm (heure locale) au bar Copper Fox Gastropub (165 E. Ontario St). Inscriptions ici.

  • Washington, DC

En Marche! Washington se retrouvera dans la salle du fond du bar Sign of the Whale (1825 M St NW) dès 6:15pm.

  • Québec (Ville)

Les Français de Québec sont invités à suivre l’émission au Pub Galway (salle du haut), 1112 avenue Cartier.

  • Toronto

Les Français de Toronto sont attendus dès 6pm au Madison Avenue Pub (14 Madison Ave). Contacter Marc Cormier.

Pourquoi le Met est-il gratuit (en principe) ?

Le New York Times révélait récemment des tractations discrètes entre le Metropolitan Museum of Art et la ville de New York. Objet de ces discussions: la possibilité d’une future admission payante et fixe pour les non-résidents de l’Etat de New York. Pour l’instant, la règle qui prime est celle du “prix libre” pour tous. Mais pourquoi le Met laisse à ses visiteurs le libre choix du prix de son entrée ? C’est la question bête de la semaine.
Un peu d’histoire s’impose. Construit en bordure de Central Park en 1870, le Met devait avoir pour mission de rendre populaire et accessible à tous l’étude des beaux-arts à New York. Sur la base de cette philosophie, le ville de New York, propriétaire des murs et du terrain, établit un accord avec le musée. En échange d’un loyer gratuit à perpétuité, le musée doit garantir une entrée libre aux visiteurs le mercredi, jeudi, vendredi et samedi.
Puis en 1893, toujours dans cette même optique de démocratisation de la culture, l’Etat de New York vote une loi attribuant des subventions au musée, en échange d’une ouverture gratuite cinq jours (dont le dimanche), ainsi que deux soirs par semaine, et ce toute l’année.
Mais en 1970, le musée doit faire face à d’importantes dettes et des déficits budgétaires. Il réclame auprès du Parks Department de la ville le droit d’appliquer des frais d’admission pour ses visiteurs. Une demande acceptée par la ville, à la condition que les visiteurs soient totalement libres de payer la contribution qu’ils désirent.
C’est à partir de cette époque que le Met met en place sa stratégie de prix libre, en affichant notamment des contributions recommandées au-dessus des caissiers chargés de délivrer le précieux auto-collant du musée. Une politique qui lui valut deux poursuites judiciaires en 2014 et en 2015, rejetées par la Court Suprême de New York (affaires Saksa vs Metropolitan Museum of Art et Grunewald vs Metropolitan Museum of Art). Les plaignants accusaient l’institution de faire pression et d’inciter ses visiteurs, notamment les touristes peu habitués à ce genre de pratique, à payer les frais suggérés sans leur expliquer la possibilité de payer moins, voire pas du tout.
Des critiques qui ont amené le musée à revoir sa signalétique. Le mot “recommandé” a notamment été remplacé par “suggéré” sur les panneaux du Great Hall, et la mention “the amount you pay is up to you” y a été ajoutée.
Mais avec un déficit atteignant 15 millions de dollars, le Met pourrait bien revoir sa politique d’entrée, notamment en conservant des admissions suggérées pour les New-Yorkais et des billets à prix fixe pour les touristes et non-résidents de l’Etat de New York, selon le New York Times.

Législatives: Rencontres avec Arnaud Dumas de Rauly à New York, Miami, Washington et Montréal

Quatre villes en une semaine. Le chef d’entreprise Arnaud Dumas de Rauly (candidat pour À nous la démocratie!) organise une série de réunions publiques dans le cadre du premier tour de la législative en Amérique du Nord. L’occasion pour ce candidat “citoyen”, qui réside à New York où il dirige une entreprise de produits pour e-cigarettes, de faire connaître sa candidature de “renouvellement“.
Le mardi 23 mai, il sera à Montréal pour une rencontre citoyenne à 9pm au Bistrot de Paris (4536 Rue Saint-Denis) en marge du Grand débat French Morning-Maudits Français du premier tour de la législative.
Le mercredi 24 mai, 6pm, direction Washington, où il organise une rencontre à Bistro Bistro (1727 Connecticut Ave NW). Le jeudi 25 mai, 6pm, il sera au Provençal (266 Miracle Mile) à Miami et le lundi 29 mai à la crêperie By Suzette (494 8th Ave) à New York.
L’élection législative en Amérique du Nord aura lieu les 3 et 17 juin.

Quand la presse américaine découvre Brigitte Macron

La presse du monde entier est fascinée par Brigitte Macron. La presse américaine n’y échappe pas.
Avant l’entrée en fonction du nouveau président, le Washington Post expliquait, graphiques à l’appui, que “quand il sera investi, Emmanuel Macron sera le premier président de la Cinquième République à être plus jeune que sa compagne. Mais ce sera aussi le premier couple présidentiel à avoir une aussi grande différence d’âge”. Le journaliste Adam Taylor ne manque pas de rappeler que “François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy ont tous les deux rompu avec leurs partenaires pendant leur quinquennat. (…) À noter aussi que beaucoup de présidents français se sont retrouvés dans des scandales de relations extra-conjugales”.
Roger Cohen pour le New York Times explique que la France étant un pays de romance, il ne faut pas trop s’étonner de telles situations. “Les Français mènent leur vie sexuelle et leur cuisine avec aplomb. La culpabilité n’est pas vraiment présente”.
Juste avant le second tour, The New Yorker accordait une tribune sur la “modern family” d’Emmanuel Macron qui, selon la journaliste Lauren Collins, a été un atout pendant l’entre-deux tours, surtout lors du débat face aux arguments conservateurs de Marine Le Pen. Dans un autre article, le Washington Post expose le traitement plein de jeunisme et de misogynie qui est réservé à Brigitte Macron. “Cela fait une semaine qu’Emmanuel Macron, l’outsider de 39 ans, a gagné l’élection présidentielle. Mais sa femme de 64 ans, Brigitte Macron, continue d’affronter une litanie de remarques misogynes, surtout à propos de leur différence d’âge de 24 ans”. Et de citer la couverture du dernier numéro de Charlie Hebdo.
Même si la différence d’âge du couple Macron étonne aux Etats-Unis, l’histoire de leur rencontre intéresse fortement les journalistes américains. CNN y a consacré un reportage vidéo en partant à la rencontre d’un ancien camarade du président de la République, photo de classe en bonus. Dans une autre article, CNN affirmait que “cette histoire est plus mignonne quand elle est dite dans le cadre de la campagne présidentielle, que quand on rappelle qu’elle pouvait être le récit d’une affaire criminelle aux États-Unis compte-tenue de l’âge du jeune homme au lycée”.
Début mai, Forbes relatait cette rencontre sur les bancs du lycée façon romance de Woody Allen, après avoir expliqué que Brigitte Macron est “l’indispensable moitié, très impliquée dans la carrière de son mari et citée comme la source d’inspiration de sa campagne présidentielle”. Le New York Timeslui, souligne que la nouvelle Première dame est le principal pilier du nouveau président : “Elle a contribué à humaniser ce banquier technocrate qui a tendance à utiliser un jargon prétentieux, peut-on lire. En France, c’est inédit de voir un candidat et sa compagne coopérer si intensément. Elle est sa principale conseillère. Elle a quitté son poste de professeure de français pour s’impliquer dans la carrière d’Emmanuel Macron quand il est devenu ministre des finances en 2014″. 
Dans un autre article, le quotidien explique qu’elle “était présente à chaque étape de son évolution politique, pour le coacher pendant ses apparitions publiques. Il la considère comme son égale et a déclaré qu’il allait redéfinir son rôle de Première dame”. Les journalistes qui signent cet article, Susan Chira et Lilia Blaise, racontent que Brigitte Macron casse les codes par son rôle important et inédit dans la campagne présidentielle et que sa présence est “une revanche sur l’habitude de voir des hommes politiques qui flattent leur ego avec des compagnes plus jeunes et transparentes”.

Législatives: Retransmission publique du Grand débat French Morning à New York

Voir le Grand débat du premier tour de la législative, c’est bien. Mais avec d’autres personnes, c’est encore mieux. La section new-yorkaise de Français du monde-ADFE organise une retransmission publique du débat, diffusé en direct et en streaming sur French Morning le 23 mai à 6:30pm.
Le lieu exact, dans l’Upper East Side, sera communiqué aux inscrits le 22 mai. Réservation obligatoire par e-mail adressé avant le 21 mai au soir à [email protected]. Cette initiative est indépendante de French Morning.
Le débat French Morning-Maudits Français rassemblera les principaux candidats à l’élection législative en Amérique du Nord des 3 et 17 juin prochains.
 

"Shakespeare in the Park" de retour à Central Park à partir du 23 mai

Shakespeare in the Park revient à Central Park pour une nouvelle saison. Le festival de théâtre en plein air présentera cette année deux pièces du célèbre dramaturge britannique, Julius Caesar et Midsummer Night’s Dream.
La première, jouée du 23 mai au 18 juin, dresse un portrait sombre de l’empereur romain. Populiste et irrévérencieux, Jules César semble bénéficier d’un pouvoir absolu dans la Rome antique. Face à cette menace, un petit groupe souhaitant préserver les traditions démocratiques du pays va décider de s’opposer à lui. “Le chef d’oeuvre politique de Shakespeare n’a jamais semblé aussi actuel“, affirme le théâtre sur son site internet.
Du 11 juillet au 13 août, “Central Park se transformera en forêt enchantée” pour accueillir la pièce Midsummer Night’s Dream (le Songe d’une nuit d’été). Cette comédie fantastique de Shakespeare réunit un roi, une reine, de jeunes aristocrates et une troupe théâtre, dont les amours vont se faire et se défaire sous l’effet d’une potion magique. Un hymne à l’amour et ses folies.
Shakespeare in the Park est organisé au Delacorte Theater à Central Park. Toutes les représentations commencent à 8pm. Des places gratuites sont distribuées sur place le jour des représentations -attendez-vous à faire la queue- et d’autres sont à gagner grâce à une loterie en ligne. Tous les détails ainsi que le programme complet du festival sont disponibles sur le site internet du théâtre.

Le futur de l'Europe en question au Consulat à New York

Pour savoir avant tout le monde comment l’Europe va évoluer, rendez-vous au consulat de France à New York mercredi 24 mai. Dans le cadre de son programme Conférences 934, le consulat organise une conférence gratuite sur le thème de l’avenir de l’Europe.
Cette question a trouvé un nouvel écho depuis le Brexit et dans le contexte de la poussée des populismes et des nationalismes sur le Vieux continent. Seront présents pour animer cette discussion : François Haas, représentant de la Banque de France aux États Unis, Yvonne Bedinger-Rothschild, directrice de l’European American Chamber of Commerce à New York, Gerton Van den Akker, chef des représentants de la délégation européenne aux Nations-Unies et François Carrel-Billiard, co-directeur de l’institut européen de Columbia.
Le consulat prie les curieux d’arriver à l’heure.

CharlElie Couture: "C'est décidé, je rentre en France"

“Je rentre, c’est décidé, je rentre en France”. Vendredi 19 mai, CharlÉlie Couture a posté un nouveau billet d’humeur sur sa page Facebook. Il y annonce son retour en France après 15 ans passés à New York entre ses galeries d’art, ses concerts et son Artelier, l’antre de sa création.
“Je continue de trouver à New York la même énergie folle que celle qui m’a incroyablement inspiré, explique-t-il à French Morning. Pourtant j’ai le sentiment que la ‘nouvelle génération’ d’aventuriers qui y vient, a d’autres aspirations, d’autres références que celles qui m’animaient. Par ailleurs, le coût de la vie est si élevé qu’il n’autorise aucun délai à la réussite. Ça doit être tout, tout de suite. La formule ‘à New York tout est possible’ est malheureusement devenue un slogan pour attirer les touristes dans un rêve qui n’est plus d’actualité”.
La raison de son retour est également politique. Très déçu par l’élection de Donald Trump et rassuré par celle de Macron, il estime que “les comportements honteux et les décisions arbitraires du président américain sont une injure à mes principes moraux. Si je n’habitais pas à New York, jamais je ne choisirais de venir m’installer aux États Unis aujourd’hui”.
Le chanteur semble, en revanche, avoir été convaincu par Emmanuel Macron, qu’il jugeait comme le “moins pire des candidats” au lendemain du premier tour. “Son programme n’était pas ‘clair’ et son manque d’expérience me faisait craindre qu’il ne soit un aérostat gonflé par l’hélium de la com’ financée par les banquiers. Pourtant, la constitution de son gouvernement m’est apparue comme une ouverture intelligente en vue d’une orientation positive. Un bon navigateur doit savoir naviguer. À la différence de positions trop cassantes, trop ‘frontales’, je veux croire que sa ruse peut profiter au pays”.
De son retour en France, il n’attend “rien”, concède-t-il. “J’essaie d’anticiper, de prendre les initiatives. La liberté c’est choisir. Bien sûr il existe un embarras  du choix, mais on est souvent prisonnier de nos propres pensées, ce sont elles qui nous empêchent d’agir. En France, je peux continuer de créer en m’appuyant sur un socle de soutien amical et fidèle que je n’ai pas, du moins dans les mêmes proportions, aux Etats-Unis”. Il confie également qu’il a en projet de se tourner vers l’enseignement, “trouver une chaire où transmettre ce que l’expérience m’a appris”.
CharlElie Couture assure qu’il ne coupera pas pour autant tous ses liens avec New York. “Les proportions seront juste inversées: depuis des années, je rentre en France quand j’ai quelque chose à y faire, désormais ce sera l’inverse. Et il y a toujours une bonne raison pour venir à New York, n’est ce pas?”.

La FACC Floride récompense quatre start-ups à Miami

L’innovation en ébullition au gala annuel de la Chambre de Commerce Franco-Américaine (FACC) de Floride. La cérémonie des « Innovation Awards 2017 » s’est déroulée le jeudi 18 mai dans le cadre prestigieux du Cruz Building à Coconut Grove. 250 convives avaient fait le déplacement, dont Frédéric Lefebvre, député des Français d’Amérique du Nord, Clément Leclerc, consul général de France à Miami ou encore les conseillers consulaires Xavier Capdevielle et Jacques Brion.

Dans la catégorie « Digital », Gary Birnberg, le président de la FACC, a décerné le trophée à la société Prediabaid qui développe une application permettant de dépister les personnes au stade de pré-diabète. « Cela permet d’inverser la vapeur avant qu’il ne soit trop tard, explique le docteur Reginald Allouche, fondateur du concept. Aujourd’hui, seuls 11% des 86 millions d’Américains à risque le savent réellement. Il faut donc amplifier la prévention car, en tant que diabétologue, j’ai le sens de la mission et je veux éviter à toutes ces personnes de développer du diabète ».

Cette année, la lauréate de la catégorie « Environnement » est l’entreprise Miami Atmospheric Water qui collecte de l’eau pure dans l’air ambiant, comparable à la rosée du matin, grâce à un processus de condensation écologique. « C’est de l’eau de l’air pour tous sur terre et nous en sommes très fiers, sourit Jacques Benveniste, le président de la société. Rappelons qu’aujourd’hui encore plus de deux millions et demi de personnes dans le monde meurent chaque année du manque d’accès à l’eau potable et près de la moitié de la population mondiale boit de l’eau contaminée par des bactéries ».
Dans la catégorie « Start-up », c’est la société Foxstream, spécialisée dans le développement de logiciels de gestion de flux, qui a été récompensée. « Nous pouvons donner une estimation du temps d’attente aux différents postes de filtrage des aéroports, en temps réel, afin d’adapter les ressources humaines et matérielles pour réduire l’attente des passagers, explique Pierre-Jean Rivière, le vice-président de la société. Ce prix vient saluer notre travail, c’est très encourageant ».
Enfin, la société Oscar & Gabrielle remporte le trophée dans la catégorie « Art de vivre » grâce à leurs vestes et blousons avec airbag intégré spécialement conçus pour l’équitation permettant de protéger le cavalier en cas de chute.

Gala 2017 FACC Miami
250 personnes ont assisté au gala 2017 de la FACC de Miami

Babylon Farm, un Français crée des fermes urbaines à New York

Imaginez un entrepôt désaffecté comme il en existe tant à New York. Derrière les murs en briques, des pousses, des aromates et même des fraises des bois. Une ferme urbaine dans laquelle les légumes poussent non pas dans la terre mais dans des rigoles d’eau, éclairées par des ampoules led, et alimentées en nutriments grâce à des capteurs qui analysent leurs besoins. Ce ne sont pas les images du prochain film de science-fiction d’Hollywood. Ça s’appelle l’hydroponie, l’agriculture hors-sol, et une start-up française la lance à New York.
J’ai découvert l’hydroponie indoor il y a deux ans au Japon“, raconte Thomas Moreau, fondateur de Babylon Farm. L’ancien publicitaire rêvait à l’époque d’investir dans le secteur alimentaire après avoir vu un reportage sur des agriculteurs désabusés. “J’ai fait des recherches et je me suis rendu compte que les sols sont épuisés depuis 60 ans. On ne fait plus de jachère, et on est obligé aujourd’hui d’utiliser des pesticides. Quant au label bio en France et organic aux Etats-Unis, les critères et les cahiers des charges varient et sont inégaux“.

Babylon Farm
Babylon Farm

L'”hydroponie indoor” permet de repenser l’agriculture. Le principe: plus besoin de sol, les plantes reçoivent directement et en atmosphère contrôlée, la lumière, les nutriments et l’eau qui lui sont nécessaire. “L’avantage, c’est que l’on n’est pas dépendant des saisons, de la météo, des insectes nuisibles et on peut parfaitement reproduire les conditions idéales pour les plantes“.
Dans quelques semaines, Thomas Moreau et ses équipes investiront un entrepôt de Red Hook à Brooklyn. Des “champs” hors sol répartis sur huit étages, soit 800 m2. Au programme: des micro-pousses, des aromates et des fraises des bois. “Nos clients sont ici à New York. Il s’agit de restaurants avec qui nous avons validé notre test et qui sont intéressés par des produits rares, explique Thomas Moreau. Ensuite, nous ciblons les distributeurs et enfin les particuliers“.
Babylon Farm appartient au mouvement de l'”urban farming”: jardins partagés, jardins sur les toits, dans des containers. Une tendance qui vise à faire face aux besoins alimentaires dans les grandes villes. “En 2050, plus de 72 % de la population mondiale habitera en ville, ce qui représentera un nombre inédit de personnes à nourrir“, rappelle le trentenaire. Si l'”urban farming” n’a pas vocation à remplacer l’agriculture traditionnelle, elle permet d’alléger la pression sur les sols dégradés.
Babylon Farm
Babylon Farm

A entendre le fondateur de Babylon Farm, il n’y a que des avantages à l’hydroponie: “On produit localement pour une clientèle locale. Finis les coûts de transports et l’empreinte carbone. On utilise 95% moins d’eau qu’une agriculture traditionnelle. On n’a pas besoin de tracteurs, de pompes, de kérosène“. Pas non plus besoin de pesticides, explique celui qui est devenu passionné par la matière: “Si nos cultures sont attaquées par des pucerons blancs, on peut les combattre avec des insectes auxiliaires comme les coccinelles“. Mais la grande fierté de Thomas Moreau c’est surtout que les produits ont du goût. “Grâce à notre technologie, les plantes reçoivent la dose optimale de nutriments, de lumière, de chaleur et surtout les fruits ou les légumes peuvent être cueillis à maturité et pas encore verts pour leur permettre de supporter un long voyage jusqu’au consommateur“.
Pour le moment la R&D de Babylon Farm est en France, entre Paris et Toulouse où des ingénieurs agronomes spécialisés travaillent sur les nutriments à apporter aux plantes. New York comme site pour leur première ferme urbaine était une évidence pour Thomas Moreau: “les gens ici sont plus matures sur le concept d’urban farming et surtout la qualité de la nourriture ici est encore inférieure à l’Europe“.
Babylon Farm est en ce moment en pleine levée de fonds auprès de business angels français. Ils cherchent 600.000 dollars pour investir dans la ferme de Red Hook mais également dans d’autres projets. Thomas Moreau est en effet en négociation avec la ville de New York pour optimiser des espaces à l’abandon: anciennes gares ou encore sous-sols. “Il existe des tas de possibilités et l’aventure ne fait que commencer“, selon le jeune entrepreneur, qui imagine un jour produire en ville des plantes rares utilisées par l’industrie pharmaceutique.

Législative en Amérique du Nord: Vincent Boileau-Autin lance sa campagne

Vincent Boileau-Autin, connu outre-Atlantique pour être le “premier marié gay de France“, a annoncé le lancement de sa campagne, jeudi 18 mai, pour la législative en Amérique du Nord. Il a nommé sa démarche Go 2017.
Le candidat sans étiquette a publié une tribune dans le Huffington Post pour se positionner comme le candidat de “la vraie vie“. “Je ne suis pas un professionnel de la politique mais un citoyen issu de la société civile, de la “vraie vie” pour être précis, comme la majorité d’entre vous. Un citoyen, qui comme vous, attend depuis trop longtemps maintenant, d’être représenté par ses pairs élu.e.s qui vivent et partagent le même quotidien, écrit-il. Comment changer profondément notre démocratie si les Français.es résidant à l’étranger ont peu d’alternatives aux candidat.e.s issu.e.s des ambassades, des milieux consulaires ou du haut fonctionnariat ?
Militant LGBT de longue date, le président de l’association Fierté Montpellier-Tignes a été propulsé sur le devant de la scène médiatique en 2013 quand il est devenu le premier gay à se marier en France en vertu de la loi Taubira. Depuis, il s’est installé à Montréal où il vit avec son époux Bruno.
Le candidat organisera un 5@7 le 30 mai au bar Renard à Montréal (inscriptions: [email protected]). L’élection du député des Français d’Amérique du Nord aura lieu les 3 et 17 juin.