Qui sera donc le (ou la) huitième président(e) de la 5e République? Macron? Le Pen… Le résultat final sera connu dimanche 7 mai vers 8 pm en France, soit aux alentours de 2 pm sur la côte est des Etats Unis. Voici quelques idées pour suivre la soirée électorale entre Frenchies à Washington.
Le Bar de l’Hotel Sofitel de Washington – Bastion de la communauté française de la région, toutes les télévisions du bar projetteront les résultats en live.
La Jambe – Vous étiez nombreux à suivre les résultats du 1er tour dans ce petit bar à vin de Shaw. La propriétaire a donc décidé de projeter l’annonce des résultats définitifs autour du bar pendant le brunch, à partir de 1:30 pm. Au passage, goûtez les rillettes de saumon, elles sont délicieuses et faites maison!
Blackfinn – le chapitre de Georgetown de European Horizons, une think tank transatlantique dédiée à l’exploration des affaires et de l’identité européenne, se retrouve cette fois à Blackfinn du côté de McPherson Square à partir de 1:00 pm dimanche (cliquez ici pour plus d’information.)
Grand Central – Quelques-uns de nos compatriotes ont pris l’initiative de réserver une petite salle à l’étage de ce bar/restaurant d’Adams Morgan. L’ambiance y sera bon enfant avec des boissons pas chères ($4 le mimosa ou le bloody mary) et un thème tricolore. Alors on ressort les drapeaux et on y va!
Et pour conclure cette période électorale, l’ambassade de France organise une discussion le 11 mai à 6:00 pm pour répondre aux deux questions suivantes: quelle sera la position de la France et du nouveau president(e) de la République face à Donald Trump et à son attitude envers l’Europe et quels sont les nouveaux enjeux pour les relations transatlantiques. La discussion durera une heure, suivi d’un question-réponse d’une demi-heure et d’une petite reception après. Edward Isaac Dovere de Politico, Philippe Gelie du Figaro, Jeff Lightfoot de l’Atlantic Council et Benjamin Haddad du Hudson Institute participeront à cette discussion qui sera modérée (en anglais) par Elise Labott de CNN. L’inscription est gratuite mais obligatoire sur eventbrite.
Élections 2017: où suivre l'annonce des résultats à Washington
"Réparer les Vivants" : Katell Quillévéré filme la vie après la mort
“Partir d’un drame pour aller vers la vie, c’est la trajectoire qui m’intéresse le plus”, confie Katell Quillévéré, en parlant de ses films.
Figure de proue de la nouvelle génération du cinéma français, la réalisatrice vient de faire le tour des festivals d’Amérique du Nord avec “Réparer les Vivants” (“Heal the Living”) adapté du bestseller éponyme de Maylis de Kerangal. Le film entrera en salles à partir du 14 avril à New York et Los Angeles, puis dans le reste du pays dans les semaines qui viennent.
En 2010, Katell Quillévéré crée la surprise avec son premier long-métrage “Un poison violent” présenté à Cannes et salué par la critique. Trois ans plus tard, “Suzanne” vient confirmer le talent de la jeune réalisatrice. Avec “Réparer les Vivants”, elle nous raconte une nouvelle histoire, avec la même authenticité.
“Comme mes films précédents, “Réparer les Vivants” tourne autour de la question de la résilience, explique la cinéaste, Comment se reconstruire après une perte, que ce soit un deuil, une séparation, ou une disparition, quand on est du côté de ceux qui restent, du côté de la vie ?” Une résilience face à la mort, après la mort, qui n’est plus vu comme la fin, mais comme un point de départ.
Dans “Réparer les Vivants”, le personnage principal est un cœur, celui de Simon, lycéen, surfeur, qui se retrouve en état de mort cérébrale après un accident de voiture. Un cœur, synonyme de dernière chance pour Claire (Anne Dorval), insuffisante cardiaque, en attente de greffe.
La première réussite du long-métrage, c’est sa maîtrise du film choral. Katell Quillévéré évite l’écueil du casting trop lourd, trop dense. Au contraire, elle peint une chaîne humaine où chaque maillon interprète brillamment son rôle. “J’avais envie et besoin d’avoir des personnalités fortes dans mon casting. D’aller vers des acteurs qui pouvaient porter un film avec un sujet très dur parce qu’ils représentent quelque chose pour le public”, explique la réalisatrice qui voulait une distribution “à l’image de la diversité de la société”.
Avec Kool Shen, Emmanuel Seigner, Tahar Rahim, Anne Dorval, Alice Taglioni ou Dominique Blanc, “Réparer les Vivants” mélange les genres, les cinémas, les origines. “Je voulais que certains soient très connus et d’autres moins”, comme les nouveaux espoirs prometteurs du cinéma français : Alice de Lencquesaing, Karim Leklou, Finnegan Oldfield et Théo Cholbi. “Cette diversité-là me semblait très importante par rapport à ce que le film racontait”, explique la metteuse en scène.
“Ce que je trouve assez puissant avec le don d’organe et la greffe, c’est que quand on ouvre un corps humain, la question de la survie, de la compatibilité entre deux êtres, n’a plus rien à voir avec la couleur de la peau, avec l’âge, avec le sexe, avec les origines sociales. Les fondamentaux du vivant n’ont rien à voir avec la bêtise de ces questions”, explique Katell Quillévéré.
Et si le long-métrage met en lumière l’univers parfois méconnu du don d’organe, des moyens mis en œuvre ou encore de l’accompagnement du donneur comme tu receveur, loin est l’idée d’en faire une propagande. “Ce n’est pas un film militant, j’aurais trouvé ça extrêmement limité et surtout quand on rentre en profondeur dans ce sujet, on se rend compte déjà à quel point on ne peut pas juger les gens dans leurs décisions personnelles”, affirme Katell Quillévéré.
Laisser le spectateur libre de ses émotions : voilà une des marques du cinéma de la réalisatrice. Livrer des performances brutes, sans excès de pathos ou de misérabilisme, animées par un réel désir de sincérité. “C’est une des raisons qui me poussent vraiment à faire du cinéma. Et c’est quelque chose que j’essaierais toujours de préserver, ne jamais faire un film pour faire un film, mais partir de choses qui me touchent profondément, qui me hantent”, explique la réalisatrice. Elle travaille actuellement sur un projet de série TV avec comme sujet la naissance du hip-hop en France, à travers l’histoire du groupe NTM.
5 idées de week-ends au grand air autour de Washington
Vous avez envie de prendre l’air sans prendre l’avion ? La région autour de Washington a plus d’un atout touristique en poche. Notre défi : trouver 5 idées rafraîchissantes de week-ends, à la montagne ou au bord de l’eau. Une seule contrainte : rester à deux ou trois heures de route environ de DC.
5 – Le parc national de la Shenandoah
La Shenandoah, c’est un trésor de nature brute à 120 kilomètres de Washington. Un parc national immense, couvert d’une épaisse forêt et traversé par une route qui serpente dans la montagne avec des points de vue imprenables sur la Virginie qui s’étale en contre-bas. Au printemps, la nature se réveille et les ours noirs commencent à pointer le nez dehors. Pour les observer, il suffit d’emprunter la route touristique qui traverse le parc (la « Skyline drive ») ou de marcher sur l’un des sentiers de randonnée (dont le mythique « Appalachian trail »). Et de croiser les doigts ! Votre récompense à la fin de la journée : pouvoir écrire où, quand et combien d’ours vous avez repérés sur le registre officiel des rangers du parc.
Où dormir ? Dans un des lodges, auberges rustiques mais accueillantes du parc. « Big Meadows » ou « Skyland Resort » sont les plus proches de Washington.
Où manger ? Dans ces mêmes lodges, bien plus pratiques que de ressortir du parc à la nuit tombée. On y sert des plats simples mais copieux et qui mettent à l’honneur les produits de la région.
Notre activité préférée : écouter des musiciens locaux reprendre « Take Me Home, Country Roads » de John Denver, un hymne à la rivière Shenandoah, à la veillée dans un des lodges du parc.
4 – Chesapeake Bay
Dans la Chesapeake Bay, vous ne sentirez pas tout à fait l’odeur du grand large mais c’est tout aussi dépaysant et rafraîchissant… et à moins de deux heures de Washington. Sur la route, vous pouvez vous arrêter dans deux petites villes animées, St Michaels puis Oxford. Entre les deux, embarquez avec votre voiture, à vélo ou à pied pour une mini-traversée sur le « Oxford Bellevue Ferry ». La Chesapeake Bay est aussi un bon endroit pour chiner, par exemple dans les entrepôts du Oak Creek Sales. Juste en face, une adresse incontournable pour un brunch avec cocktails branchés et assiettes qui mettent en valeur les producteurs locaux : t at the General Store.
Où dormir ? Le Hyatt Regency Chesapeake Bay à Cambridge, avec sa piscine intérieure, son long ponton où se balader et sa cheminée extérieure pour faire griller des chamallows à la nuit tombée, est une bonne adresse, notamment pour les familles.
Où manger ? L’Ocean Odyssey Seafood Restaurant ne paie pas de mine à l’extérieur mais c’est là que les habitants viennent dévorer les traditionnels « blue crabs » par douzaine, armé d’un petit marteau.
Notre activité préférée : Aller observer les pygargues à tête blanche, l’aigle américain, dans le Blackwater National Wildlife Refuge.
3 – Deep Creek Lake
Depuis Washington, il faut compter 3 heures pour rejoindre ce Deep Creek Lake, à deux pas de la station de ski Wisp Resort. Mais l’effort sera récompensé : un lac de carte postale, entouré de verdure, où toutes les activités aquatiques sont possibles (kayak, ski nautique ou paddle). L’endroit est idyllique aussi pour les amateurs de golf avec plusieurs sites aux alentours. Si vous avez envie de vous dégourdir les jambes, le Swallow Falls State Park propose plusieurs sentiers de randonnée pour partir à la découverte de cascades aux environs.
Où dormir ? Si votre rêve est de vivre le temps d’un week-end dans une splendide « cabin » en bois avec ponton personnel sur le lac, allez faire un tour sur ce site de location.
Où manger ? A quelques kilomètres du lac, FireFly Farms Creamery & Market est l’endroit idéal pour acheter fromages de chèvre et charcuteries.
Notre activité préférée : Boire (avec modération) une bière fraîche au Mountain State Brewing Co, une micro-brasserie locale.
2 – Chincoteague et Assateague Islands
Enfin l’océan ! Sur la façade atlantique, Chincoteague et Assateague Islands sont deux bouts de terre arrimés aux confins de la Virginie et du Maryland. Assateague Island, l’endroit le plus préservé, est une barrière naturelle qui protège Chincoteague Island, un peu plus développé. L’image de carte postale : des poneys sauvages en train de brouter, au calme, en pleine nature. C’est l’endroit idéal pour partir randonner ou pour profiter de la plage même si l’eau est très fraîche.
Où dormir ? Pour profiter au plus près de la nature, tentez l’aventure dans un des terrains de camping gérés par le National Park Service.
Où manger ? Sur Chincoteague Island, savourez une glace artisanale au Island Creamery.
Notre activité préférée : Pour observer les poneys sauvages sans trop les déranger, il est possible d’embarquer sur un bateau pour une mini-croisière.
1 – Lancaster
Bienvenue en pays Amish ! Le décor est une jolie campagne verdoyante, certains y voyant une lointaine cousine de la Normandie. Mais les habitants (Amish pour certains, Mennonites donc moins rigoristes pour les autres) vous invitent à un voyage dans le temps avec leurs charrettes noires tirées par un cheval, leurs vélo-trottinettes et leurs costumes traditionnels. Les Amish vivent retirés du monde par conviction, pas toujours facile donc de les rencontrer mais vous pouvez les croiser sur les marchés locaux où ils viennent vendre leurs produits, par exemple à Bird-in-Hand.
Où dormir ? Plusieurs bed and breakfasts installés dans des fermes vous permettent de découvrir d’un peu plus près la vie de ces communautés.
Où manger ? Au Central Market de Lancaster, un beau bâtiment en briques rouges construit au XVIIIe siècle. A l’intérieur, des stands pour manger sur le pouce grâce aux produits de la région.
Notre activité préférée : Un voyage dans la campagne à bord d’un train à vapeur du côté de Strasburg.
Elisez la meilleure baguette de Philadelphie
Vous aimez le pain? Vous aimez Philadelphie? Voici la bonne nouvelle: le concours Best Baguette arrive chez vous. La grande finale aura lieu le mardi 6 juin au restaurant Le Chéri (et vous pouvez d’ores et déjà réserver vos places (-50% pour les 100 premiers!).
Dans un premier temps, habitants de Philadelphie et des environs, il vous faut nominer ci-dessous vos baguettes préférées. Il n’y a aucune restriction: les chaînes, les épiceries et les petites boulangeries de quartier sont admises, à condition qu’elles fassent elles-mêmes leur pain de A à Z. Le concours est ouvert à toutes les boulangeries de l’agglomération.
De cette consultation émergera une liste de finalistes qui seront donc conviés à la finale du 6 juin. Là, un jury d’experts et d’amateurs éclairés désignera la meilleure baguette 2017. Au cours de l’évènement, le public pourra également goûter le pain (avec bien sûr buffet de fromage et de charcuterie et vin).
(Si le formulaire ne s’affiche pas ci-dessous, vous pouvez cliquer ici)
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Le New York African Film Festival : entre révoltes et résilience
Pour sa 24ème édition, le New York African Film Festival résonnera aux échos des révolutions et des protestations de la diaspora africaine. Co-organisé avec la Film Society of Lincoln Center, le festival aura lieu du mercredi 3 au lundi 29 mai.
Pour célébrer “The Peoples’ Revolution”, 25 longs-métrages et 36 courts-métrages réalisés sur l’ensemble du globe seront projetés durant le festival qui débutera à la Film Society of Lincoln Center, puis se prolongera à partir du 10 mai au Lehman College, Maysles Cinema et la Brooklyn Academy of Music.
Parmi les plus attendus, le film franco-tunisien “Zizou” de Férid Boughedir sera projeté pendant cette édition du festival. Le long-métrage raconte les aventures du jeune Aziz, surnommé Zizou. Après avoir quitté son village natal du Sahara pour Tunis où il tombe fou amoureux d’une jeune fille empêtrée dans la mafia locale. A la veille du Printemps arabe, Aziz, sorte de Candide des temps modernes, part à la rencontre d’une Tunisie multiple et divisée, qui lui fait vivre un véritable périple.
Tous deux lauréats du César du meilleur court-métrage en 2017, “Maman(s)” de Maïmouna Doucouré et “Vers la tendresse” (“Towards Tenderness”) d’Alice Diop font partie des films de cette édition. Le premier raconte le quotidien d’Aida, huit ans, qui se voit bouleversé lorsque son père revient à Paris après un voyage au Sénégal. Ce dernier ne revient effectivement pas seul, mais avec Rama qu’il présente comme sa seconde épouse. Pour son court-métrage documentaire, Alice Diop est partie explorer la masculinité auprès d’une bande de jeunes garçons de cité parisienne.
Beaucoup d’autres films sont à découvrir durant le festival. Tous sont sous-titrés en anglais.
Le cinéma européen mis à l'honneur à New York
Le Panorama Europe Festival revient à New York du vendredi 5 mai au dimanche 21 mai. Pour cette neuvième édition, 17 films européens seront projetés au Museum of the Moving Image à Astoria et au Bohemian National Hall.
Chaque année, le festival met en lumière des long-métrages de tous les genres et de tous les pays pour célébrer le cinéma européen. Des réalisateurs et acteurs hongrois, belges, maltais ou danois viendront rencontrer le public new-yorkais durant le festival dédié cette année aux 60ème anniversaire du Traité de Rome.
Côté français, le documentaire “Swagger” d’Olivier Babinet sera présenté au Panorama Europe Festival. Avec son dernier long-métrage, le réalisateur est parti découvrir onze adolescents dans les banlieues défavorisées de Seine-Saint-Denis. Leurs rêves, ou encore leurs analyses cocasses ou plus sérieuses du monde actuel, s’entremêlent sur fond de tableaux musicaux ou séquences de science-fiction scénarisées. Un portrait de la jeunesse de banlieue, qui prend le parti d’en montrer ce qu’elle a de plus drôle et enthousiasmant. Présenté à Cannes en 2016 dans la sélection Acid, le documentaire français fut aussi nommé cette année au César du Meilleur Documentaire. “Swagger” sera projeté le samedi 6 mai à 4pm au Museum of the Moving Image.
"Adama" : un autre regard sur la Première Guerre Mondiale à Washington
Dans le cadre des commémorations du centenaire de l’entrée en guerre des Etats-Unis dans le premier conflit mondial, les services culturels de l’Ambassade de France aux Etats-Unis organisent la projection de “Adama” de Simon Rouby le mardi 23 mai à 7pm.
Sorti en 2015, le long-métrage d’animation raconte l’histoire d’Adama, un jeune ouest-africain vivant avec son frère aîné Samba dans un village isolé. La Première Guerre Mondiale a éclaté deux années plus tôt, et Samba décide de s’engager dans l’armée pour aider financièrement sa famille. Peu de temps avant leur initiation du passage à l’âge adulte, le jeune homme fuit le village en pleine nuit. Contre l’avis de tous, son frère Adama part à sa recherche. Une quête qui va l’amener jusqu’à Verdun puisqu’il va lui aussi s’engager dans l’armée.
Inspiré des contes traditionnels africains, l’histoire de “Adama” est bercée entre réalités historiques et apparitions ou phénomènes magiques. Réalisé en images de synthèses et en stop motion, le film de Simon Rouby a reçu à l’époque un très bon accueil de la presse et fut présenté au Festival International du Film d’Animation d‘Annecy.
Il sera projeté en français et sous-titré en anglais.
Présidentielle 2017 : où regarder le résultat du second tour à New York
On y arrive enfin! Après des mois de conversations enflammées avec vos amis et collègues, de coups de sang et de prises de tête, on connaîtra ce dimanche 7 mai le nom du nouveau (ou de la nouvelle) président(e) de la république, après cette présidentielle hors-norme.
Pour vivre l’annonce des résultats à 2pm – tout en partageant du bon rouge pour mettre tout le monde d’accord – plusieurs restaurants organiseront des retransmissions.
Le politique
En Marche! New York donne rendez-vous aux marcheurs et aux non-marcheurs dès 1pm à Café Tallulah (240 Columbus Ave) dans l’Upper West Side. Boissons et nourriture à commander sur place. L’espace est limité à 100 personnes.
Les non-politiques
Gloo, le restaurant français du West Village (78 Carmine St), a vu débarquer 400 personnes au premier tour, selon son propriétaire Christophe Garnier. Il remet donc ça en déployant un grand écran dans sa grande salle, en plus du bar.
Opia (130 E 57th St) a vu défiler presque toutes les formations politiques. C’est donc tout naturellement que le restaurant français de Midtown retransmettra les résultats avec une formule brunch à 29 dollars et du champagne. Les festivités commenceront à midi.
La Provence en Boite (263 Smith St), le bistrot-pâtisserie de Jean-Jacques Bernat à Brooklyn, sera branché sur TV5 Monde pour suivre les résultats.
Présidentielle: où voter à New York?
Pour les élections présidentielles et législatives, les Français inscrits sur les listes du Consulat Général de France à New York (Etats de New York, New Jersey, Connecticut et les Bermudes) sont répartis dans neuf bureaux de vote différents.
Les Français résidant à Manhattan Centre, Flushing, Long Island City et sur Long Island, devront voter au Service de Coopération et d’Action Culturelle à l’Ambassade de France (972 Fifth Avenue). Pour les habitants de Manhattan Est, le bureau de vote se trouve au Consulat général de France (934 Fifth Avenue).
Manhattan Sud et Staten Island sont rattachés à l’Ecole Internationale de New York (111 East 22nd Street). Pour Manhattan Ouest, Nord et le Bronx il faudra se rendre à la New York French American Charter School (311 West 120th Street). Les électeurs de Brooklyn et Jamaica quant à eux, iront à l’International School of Brooklyn (477 Court Street ).
Pour les Français résidant hors de New York, et plus précisément dans le Westchester, New York Est et le Connecticut, il faudra se rendre à la French American School of New York (Elliot Avenue et Ralph Avenue à Mamaroneck). À New Jersey Nord et Ouest, le bureau de vote se trouve à la French American Academy of Jersey City (209 3rd Street). Pour le Sud, c’est à l’Agence consulaire de Princeton (120 Bouvant Drive) qu’il faudra mettre votre bulletin dans l’urne.
Enfin, les habitants des Bermudes iront voter à l’Agence consulaire des Bermudes (Richmond House, 12 Par-la-Ville Road).
Pour plus d’informations, veuillez consulter le site du consulat général de France à New York.
Le French Butcher a désormais sa boucherie à Los Angeles
Jean-Claude Sétin et sa femme Susan ont le sourire vissé aux lèvres. Depuis cinq mois, ils ont ouvert leur boucherie artisanale Le French Butcher dans le quartier de La Brea. C’est le résultat de deux années de recherches fastidieuses. “Il est très difficile de trouver des endroits assez grands pour pouvoir faire la coupe de la viande, assure le couple. Et les loyers sont prohibitifs.”
Ils n’ont pas pour autant renié leurs habitudes, et continuent de faire les marchés (Larchmont et West Hollywood) le dimanche matin. La seule différence est qu’ils ne préparent plus la viande dans leur cuisine industrielle, mais dans leur propre laboratoire.
Après avoir affronté les obstacles pour s’implanter à Los Angeles, Jean-Claude Sétin a connu le succès lors de Thanksgiving et Noël. Pour en arriver là, il a du débroussailler le terrain. “Je m’aperçois que je suis un pionnier. C’est comme à l’époque du Far West sur certains points. Au niveau de la boucherie, les Américains ont 30 ans de retard sur la France“, assure le sexagénaire niçois, riche d’une expérience de 45 ans.
Dans sa démarche, il a eu la chance de travailler pour la boucherie Lindy and Grundy à son arrivée en 2011 aux Etats-Unis. Les deux propriétaires l’ont alors présenté à de bons producteurs californiens.
Pour faire face aux manques, il a effectué de nombreuses recherches et mis la main à la pâte. Ainsi, il élabore ses propres épices pour les 100 kg de saucisses et merguez produits chaque mois, ses best-sellers. “Je veux me démarquer, célébrer la France, avoir la chance que les gens goûtent mes produits“, assure ce passionné, qui s’est tout de même adapté aux goûts américains sur les conseils de son fils, restaurateur en Floride.
Dans sa boucherie à la décoration industrielle, il confectionne charcuteries, pâtés, rillettes, saucisses. Bref, tout excepté les magrets séchés et salamis concoctés par un Français à Carlsbad. Mais son travail ne s’arrête pas là : “j’essaye de faire découvrir de nouveaux morceaux de viande à mes clients. Il n’y a pas que l’entrecôte dans le boeuf. Je leur donne également des conseils de cuisine“, lâche ce fervent défenseur de la relation boucher-client.
Un savoir-faire à la française
Proposant charcuteries, viandes à la découpe, fromages français et pain, cet ambassadeur se différencie de la concurrence. “Les animaux sont 100% nourris à l’herbe, sans OGM et proviennent de Californie“, vante Susan Dane Sétin. Le savoir-faire diverge également. “Contrairement aux Américains, je ne coupe pas la viande à la scie électrique, mais au couteau. Dépecer la viande à la française, c’est un acte chirurgical“, complète Jean-Claude Sétin qui est accompagné en cuisine par un boucher lyonnais et deux apprentis.
“Je suis également le seul à recevoir la viande directement au laboratoire. Après la découpe, j’utilise plus de 95% de la viande, contre 65% pour les Américains.” Des techniques tricolores qu’il enseigne lors de classes pour apprendre à faire du pâté ou des saucisses.
Le couple a d’autres idées en réserve. En bon cuisinier et grand amateur de persillades, Jean-Claude Sétin aimerait proposer des plats mitonnés à ses clients. “A ma boucherie à Nice, certains habitués me demandaient de leur faire une daube pour le lendemain, et je le faisais“, se souvient le boucher. A Los Angeles, il fera goûter le rôti orloff, la blanquette, le pâté en croûte… “J’aimerais aussi avoir des poissons fumés. Qu’est ce que c’est bon les harengs à l’huile !“, lâche-t-il, la gourmandise dans les yeux. En plus des sandwiches déjà proposés à la demande, il souhaite préparer des “tacos” frais.
Avec sa femme Susan aux commandes du développement, ils aspirent à grandir. “Nous voudrions ouvrir une deuxième boutique à Downtown, ainsi qu’une en Caroline du Nord où il y a de grands consommateurs de viande“, fait-elle valoir, attendant les fonds avant de se lancer. A plus long terme, le couple ambitionne de monter une chaîne de boucheries aux Etats-Unis. Le French Butcher poursuit sa conquête de l’Ouest.
Mlle Sophie, une Française tricoteuse mode à New York
“Le tricot peut être moderne et chic“, assure Sophie Thimonnier allias Mlle Sophie, créatrice de la marque Breaking the wool il y a sept ans.
Aujourd’hui installée à New York, la Française de 35 ans apprend le tricot sur les genoux de sa grand-mère. Passionnée, elle décide d’en faire son métier après une carrière dans la communication. “J’ai toujours voulu travailler pour moi“, confie-t-elle. En 2003, la jeune femme s’expatrie aux Etats-Unis une première fois avec son mari. Elle décide alors de lancer une marque spécialisée dans les accessoires en tricot pour enfants, Paul et Sophie. En 2008, lorsque le couple déménage à San Francisco, Sophie Thimonnier décide de suivre des cours à l’Academy of Art de San Francisco, pour “se perfectionner et approfondir quelques techniques“. Elle crée en parallèle un blog alimenté de tutoriels pour que “les néophytes puissent s’initier au tricot par eux-même”. Un vrai succès qui donne à Mlle Sophie des idées.
En 2010, l’entrepreneuse crée Breaking the wool, une marque à la confluence de la mode et du tricot. Elle y propose des vêtements et accessoires pour femme, enfant et bébé, autour d’un produit phare, le “Trendy châle“, un châle triangulaire moderne décliné en différentes matières et coloris. “Chaque modèle est fabriqué aux Etats-Unis et n’est produit qu’en quantité très limité”.
Loin de vendre de simples produits, Mlle Sophie fait de Breaking the wool “une expérience tricot“. Elle développe des vidéos conseils, organise des workshops et a publié deux livres de modèles d’écharpes et de plaids à tricoter. Un positionnement différent des grandes entreprises du secteur qui font son succès. “C’est gratifiant de voir que les gens sont attachés à Mlle Sophie, à la personne comme au produit. Ils me reconnaissent sur les salons et me suivent beaucoup sur les réseaux sociaux”.
Si le tricot mode reste une niche aux Etats-Unis, où les Américaines sont “plus techniques que créatives“, Mlle Sophie s’est rendue compte qu’ils pouvaient y trouver des avantages. “Les Américaines le vivent aussi comme un moment de relaxation qui permet de se ressourcer, de se vider la tête. Le tricot remplace le yoga”.
Attachée à répondre aux demandes de ses clientes américaines, Mlle Sophie a lancé en avril la Sweet Baby Box, un coffret contenant une couverture à pompons pour bébé. “C’est le cadeau parfait pour les babyshowers, très répandues aux USA“.
Elle-même mère de deux enfants en bas âge, Mlle Sophie avoue devoir jongler entre entreprise et famille. “Je travaille tôt le matin, m’occupe d’eux l’après-midi et me remets au travail le soir quand ils sont couchés. Il faut être Wonderwoman, un peu partout à la fois”. De retour à New York depuis 2016 après un passage à Paris, la Française est très heureuse de s’être réinstallée aux Etats-Unis, un pays dans lequel “il est plus simple de se lancer. On nous laisse notre chance“. A l’avenir, Mlle Sophie souhaite développer le travail de création en collaboration avec des marques et pourquoi pas lancer des concept stores. D’ici-là, elle annonce pour septembre la sortie d’un troisième livre.
Chouchou, du couscous comme à la maison
Sur East 4th Street se cache un tout nouveau restaurant de spécialités marocaines. Il est si bien caché qu’on peut passer plusieurs fois devant avant de remarquer son nom, Chouchou, écrit en fines lettres dorées.
Les propriétaires, Mario Carta et Antonin Brune, deux Français arrivés à New York il y a 17 et 8 ans, continuent sur leur lancée après avoir transformé le restaurant Casimir en Pardon My French.
“Je suis issu d’une famille de pieds-noirs, et tous les dimanches ma mère faisait du couscous, sourit Mario Carta, mais depuis que je suis à New York je n’ai jamais trouvé quelque chose qui me convenait, comme à la maison”. Se doutant bien qu’il n’était pas le seul nostalgique, il a donc créé ce lieu à l’ambiance branchée.
Tagine d’agneau, langouste, végétarien, couscous kefta ou royal: les plats arrivent dans une vaisselle directement venue de Casablanca et sont accompagnés de plusieurs hors-d’oeuvres de saison. “Chouchou est une destination, confie Mario Carta, le lieu est un peu caché, petit, intime, comme une bulle dans l’East Village”.
C’est d’ailleurs un quartier auquel Antonin Brune et Mario Carta sont très attachés. Ce dernier confie que “le coin est ouvert sur le monde, cosmopolite, et je crois que c’est le seul quartier qui a encore son authenticité new-yorkaise. J’adore cette partie de la ville. C’était tout à fait logique d’installer Chouchou ici”.
Mario Carta et Antonin Brune ne sont pas prêts de faire une pause. Ils préparent l’ouverture d’un autre restaurant, le “Nobody’s Perfect” qui, lui, promet un voyage en Italie.