Les révolutions russes, la généralisation du char d’assaut sur le champ de bataille ou encore l’entrée en guerre des Etats-Unis, autant d’événements qui ont fait de l’année 1917 un moment charnière dans l’histoire de la Première Guerre Mondiale.
Le mercredi 1er et jeudi 2 mars, la Texas A&M University de College Station organise un séminaire portant sur cette période décisive du conflit de 1914-18. Huit conférences seront proposées durant les deux jours. Elles aborderont notamment le cas des mutineries, la propagande de guerre, l’émancipation féminine ou encore l’implication progressive de l’armée américaine dans le conflit.
Des spécialistes de l’ensemble du pays feront le déplacement, mais aussi des universitaires français. Stéphane Audoin-Rouzeau, directeur d’études à Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) de Paris, racontera l’histoire de la canne de Claude Burloux. Sculptée sur le front et conservée par le paysan après la guerre, l’objet a une véritable dimension symbolique que l’universitaire tentera d’expliquer. Pour sa part, Nicolas Werth, chercheur au CNRS et spécialiste de l’histoire soviétique, reviendra sur les révolutions de 1917 en Russie et notamment le rôle des soldats dans le soulèvement.
Première Guerre Mondiale: 1917 en question à College Station
Plutôt Gospel ou Strip-club ? Frédéric Beigbeder dans #SixInTheCity
Six questions à une personnalité française sur la culture américaine ou les Etats-Unis en général, un seul choix possible et dix secondes pour le justifier. Tel est le principe de #SixInTheCity, le nouveau format vidéo imaginé par French Morning.
Un contenu court, drôle et informatif inauguré par Frédéric Beigbeder. De passage à la librairie Albertine à New York en janvier, l’auteur présentait Manhattan’s Babe, l’adaptation américaine de son roman Oona et Salinger. L’ouvrage raconte l’histoire d’amour entre l’écrivain Jerry Salinger et Oona O’Neill, fille du plus grand dramaturge américain Eugene O’Neill. Débutée en 1940 à New York, leur idylle est perturbée par le départ de Salinger pour l’Europe en guerre. Pendant ce temps, Oona tente une carrière d’artiste à Hollywood. Loin de l’amour de sa vie, Jerry Salinger deviendra fou de jalousie en apprenant qu’Oona a épousé Charlie Chaplin en 1943.
Madeline Fontaine, la costumière de "Jackie", dans la lumière des Oscars
Isabelle Huppert n’est pas la seule Française à avoir les Oscars en ligne de mire cette année. Fraîchement récompensée à la dernière cérémonie des BAFTA Awards à Londres, la costumière Madeline Fontaine est elle aussi en lice pour la fameuse statuette dorée hollywoodienne.
Depuis la sortie du film franco-américano-chilien “Jackie” réalisé par Pablo Larrain, la costumière française est très sollicitée. Et pour cause, ses créations pour le long-métrage dédié à la légendaire “First Lady”, épouse de JFK, lui ont valu une pluie de nominations et de récompenses. Primée aux BAFTA Awards, aux Satellite Awards, et aux Critics’ Choice Movie Awards, Madeline Fontaine assistera à la prochaine cérémonie des Oscars où elle se verra peut-être récompensée pour la meilleure création de costumes.
Côté français, la créatrice a déjà été nommée sept fois par l’Académie des César. Elle en possède déjà deux sur sa cheminée et en gagnera peut-être un troisième pour ses costumes dans “Une Vie” de Stéphane Brizé lors de la prochaine cérémonie, le 24 février.
Quand on lui parle de ses récompenses, Madeline Fontaine explique qu’elle “ne travaille pas pour ça. C’est plutôt l’exigence de faire les choses au mieux, c’est un but en soi. Cela occasionne des choses positives. On ne peut pas dire que ce n’est pas important d’avoir la reconnaissance de ses pairs”.
Tournée principalement en France, aux studios de Saint-Denis, “Jackie” retrace les jours qui ont suivi l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy en 1963. Le long-métrage se centre sur la préparation des funérailles du Président et donc sur le deuil brutal de la Première Dame.
Pour “Jackie”, Madeline Fontaine a donc recréé les tenues de l’iconique First Lady, notamment le tristement célèbre tailleur rose Chanel porté le jour de l’assassinat de son mari, reproduit en plusieurs exemplaires pour les besoins du tournage. “C’était un joli projet. Un peu délicat aussi parce que travailler sur un film aussi fort, ancré dans la mémoire collective et dans l’histoire américaine, ça aurait pu être casse-gueule”, confie la créatrice.
Le monde du cinéma, Madeline Fontaine y baigne depuis plus de 30 ans. “Je ne viens ni de la couture, ni de la mode. Je viens des écoles d’art. Je suis arrivée dans le cinéma par chance (plutôt que par hasard). J’ai été appelée à aider une costumière sur “L’été meurtrier” en 1983. J’ai découvert un univers dans lequel je me suis dit que j’avais peut-être ma place à gagner. J’ai appris le métier. Je me suis formée auprès d’autres créateurs de costumes et j’ai fini par travailler en mon nom”, raconte Madeline Fontaine.
Dans les années 1990, la costumière rencontre le réalisateur Jean-Pierre Jeunet et crée les costumes pour “La Cité des Enfants Perdus” puis pour “Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain”. “Cela a tout de suite mis mon travail dans une autre dimension et dans une autre vitrine. Cette rencontre a été vraiment fondatrice et un moment clé”, explique Madeline Fontaine. Le réalisateur fera par la suite appel au talent de l’habilleuse pour ses long-métrages.
Jusqu’à “Jackie”, Madeline Fontaine a travaillé quasi-exclusivement sur des films français, mais son avenir américain la laisse perplexe. “Pour l’instant, je n’ai eu aucune proposition qui m’ait vraiment tenté. Ça peut arriver. Jusque-là, les productions américaines ne me connaissaient que de loin […] Si “Jackie” m’ouvre sur des choses intéressantes, sur un plus large éventail des possibles, tant mieux”.
Le 26 février, Madeline Fontaine se rendra donc à Los Angeles pour la 89ème cérémonie des Oscars. En marge de l’événement, la costumière a reçu de nombreuses invitations, notamment à UCLA pour une conférence avec les “costume designers” de l’année. “Même si je repars les mains vides, ces moments là sont forcément riches et intéressants“.
L’occasion aussi pour elle de mettre en lumière les métiers du cinéma, parfois dans l’ombre. “Je trouve que ces métiers sont souvent méconnus. Mais les difficultés qu’il peut y avoir à les pratiquer, la précarité de beaucoup d’entre nous, sont parfois ignorées. Les gens ne perçoivent que le côté visible de l’iceberg » explique la costumière qui préside aussi, depuis sa création, l’Association Française des Costumiers du Cinéma et de l’Audiovisuel (AFFCCA).
Jean-Michel Jarre au Radio City Music Hall pour son premier concert à New York
Il est peut-être l’un des plus grands compositeurs de musique électronique de son temps. Jean-Michel Jarre, connu dans le monde entier, entamera sa première tournée nord-américaine au printemps, et sera de passage à New York le samedi 20 mai. Si les places sont en vente depuis le 24 janvier, des billets sont encore disponibles.
Célèbre pour ces concerts titanesques dans des lieux aussi légendaires que la Cité Interdite à Pékin ou les pyramides de Gizeh, le Français investira cette fois le mythique Radio City Music Hall à Manhattan. Une première pour le compositeur français. En 50 ans de carrière, Jean-Michel Jarre n’a donné qu’un concert aux Etats-Unis. En 1986, pour le 25ème anniversaire de la NASA, l’artiste avait rassemblé plus de 1,3 million de spectateurs à Houston.
Nommé aux dernières cérémonies des Grammy Awards et des Victoires de la Musique, Jean-Michel Jarre a sorti “Oxygène 3” en décembre 2016. L’album studio rend alors hommage au tout premier opus du compositeur (intitulé “Oxygène”) révélé il y a tout juste 40 ans.
Plus tôt et après presque 10 ans d’absence, l’artiste avait fait son retour avec deux opus, sous le nom de “Electronica”, sortis en 2015 puis 2016. Elaborés quasi-exclusivement à partir de collaborations, les deux albums rassemblent les plus grands noms de la scène électro-pop internationale. Depeche Mode, M83, Sebastien Tellier, Hans Zimmer, Air ou encore Cindy Lauper ont enregistré un morceau avec l’artiste français. Même Edward Snowden est au casting de la chanson “Exit” dans laquelle des extraits d’un entretien avec le compositeur sont incorporés.
A 68 ans, le pape de l’électro semble toujours infatigable et n’est pas prêt de s’arrêter en si bon chemin. Dès l’été prochain, le compositeur sera de retour en Europe pour deux concerts au mois de juillet à Cracovie et Gdansk.
Le Prix FAEA 2017 initie sa campagne de crowdfunding
Chaque année, le Club 600, qui rassemble entrepreneurs et PDG francophones aux Etats-Unis, remet le Prix FAEA pour récompenser et encourager les jeunes entreprises françaises ou franco-américaines les plus prometteuses.
En vue de supporter la compétition et les vainqueurs, le French American Entrepreneurship Award (FAEA) propose à la communauté francophile de soutenir l’organisation via une campagne de crowdfunding. Des contreparties seront bien-sûr offertes aux donneurs en fonction des sommes versées. Les plus généreux recevront des sièges VIP, seront invités à un dîner privé ou encore auront leur vote dans le jury des demi-finales.
Depuis 2008, le Club 600 met en lumière des jeunes startups innovantes et méritants, implantées sur le marché américain. En 2016, l’entrepreneur Thomas Marchand avait été distingué par le prix pour sa jeune entreprise Biomodex, spécialisée dans l’impression 3D pour le secteur médical. Kenneth Schlenker avait quant à lui remporté la deuxième place pour sa start-up ArtList, une plateforme qui met en relation directe acheteurs et vendeurs sur le marché de l’art.
La Fournette, sacrée "Best Baguette Chicago 2017"
Les amoureux du pain avaient rendez-vous au Sofitel de Chicago jeudi soir pour la grande finale de la compétition “Best Baguette Chicago 2017” organisée par French Morning et Frenchly. Plus de 250 personnes étaient venues pour déguster les baguettes -et force fromage et charcuterie- et découvrir qui faisait la meilleure.
Le célèbre chef alsacien de Chicago (Everest), Jean Joho, était à la tête du jury d’experts , avec Dominique Tougne (Chez Moi), Greg Biggers (Sofitel), Yves Roubaud (Shaw’s Crab House), Tim Foley (Bits of Swiss, Michigan), Chris Pandel (The Bristol) et Audarshia Townsend (journaliste spécialisée). A l’aveugle, ils ont goûté les huit baguettes présentées par les boulangers, ainsi que huit pains spéciaux. “Le niveau général était excellent, notait Jean Joho. C’est très satisfaisant de voir autant d’excellents artisans apparus ces dernières années!”
Les boulangers étaient tous arrivés motivés et ravis de se retrouver. “Lorsqu’on a commencé la boulangerie en 2007, on trouvait très peu de bon pain ici, raconte Vincent Colombet, propriétaire de La Boulangerie, un des compétiteurs. Depuis beaucoup d’excellents boulangers ont ouvert”. Parmi les compétiteurs, on trouvait autant de Français venus apporter leur passion boulangère aux Etats-Unis, que d’Américains, tout aussi passionnés.
C’est d’ailleurs une boulangère américaine qui a remporté le premier prix de la soirée, celui décidé par le vote du public sur place, le “Fan Prize”, qui est allé à Hewn Bread (à Evanston). Formée à Seattle, avant de travailler dans plusieurs restaurants à Chicago et d’ouvrir Hewn Bread, Ellen King était fière de voir son pain reconnu par le public: “toute notre farine est “organic”, achetée auprès de fermiers locaux; toutes nos méthodes sont traditionnelles”. Formée par un chef français à la cuisine, elle a en revanche appris la boulangerie toute seule: “ça nous a pris quatre ans à faire la baguette que nous voulions, mais nous y sommes arrivés!”.
Une autre boulangère américaine a été récompensée par le prix du meilleur “Specialty Bread”, attribué par le jury à Jordana Downer, de Bennison’s (North Shore). La jeune femme, récemment sortie de la célèbre French Pastry School de Chicago, est l’héritière d’une tradition boulangère très américaine. La boulangerie a été créée en 1938 et Jordana est la troisième génération de Downer à être au fournil.
Mais c’est un Français, arrivé à Chicago il y a seulement cinq ans, qui a triomphé. Pierre Zimmerman, patron de La Fournette (Old Town), a remporté le Prix des lecteurs et surtout le Grand Prix, décerné par le jury. “C’est une récompense précieuse pour nous et pour l’équipe, confiait le boulanger, pourtant habitué aux récompenses puisqu’il avait gagné en 1996 la Coupe du Monde de Boulangerie. L’équipe était très motivée par la compétition, ils vont être ravis, d’autant que je leur avais promis de les emmener tous au restaurant si on gagnait!”. Un dîner qui aura des allures de banquet: La Fournette compte désormais quelque 50 employés. En cinq ans, la petite entreprise familiale a bien grandi. “C’était l’objectif lorsque nous avons décidé de quitter notre village d’Alsace, où notre boulangerie marchait très bien, avec 15 salariés. On voulait tenter une aventure, se remettre en question et réussir au pays de l’entrepreneuriat”.
Dès l’ouverture, Pierre Zimmerman et son épouse Michelle ont découvert le goût des Américains pour les produits artisanaux, en même temps qu’une “taille de marché qui n’existait évidemment pas dans notre village de 400 habitants”. La boulangerie réalise désormais 75% de son chiffre d’affaires dans le gros, en vendant aux restaurants, supermarchés (comme Whole Foods ou Treasure Island) et autres revendeurs. “Mais notre boutique continue d’être très importante pour nous, avec une clientèle très fidèle”. Une clientèle qui pourra désormais admirer ce nouveau diplôme affiché fièrement dans la boutique, celui de la meilleure baguette de Chicago.
Une exposition sur la "Little Syria" oubliée de Manhattan
A la fin du XIXème siècle, au sud de l’actuel emplacement du mémorial du 11-Septembre, les rues du Lower West Side de Manhattan n’étaient pas arpentées par des traders et des touristes mais par des immigrés syriens.
Un siècle plus tard, l’histoire de ce quartier, véritable poumon économique, culturel et religieux de la diaspora syrienne en Occident, est tombée dans l’oubli. Le Metropolitan College de New York y consacre jusqu’au 24 mars une modeste exposition, baptisée « Little Syria ».
Ces immigrés, venus de la région ottomane appelée « Greater Syria » qui englobait des parties de la Syrie actuelle, du Liban, de la Jordanie, d’Israël et des Territoires palestiniens, avaient posé bagages dans les immeubles bon marchés de ce quartier de New York, dans l’espoir de faire fortune. Entre 1899 et 1907, plus de 41.000 Syriens furent admis aux Etats-Unis, indique le département du Commerce américain, cité dans l’exposition, qui parle d’un « véritable exode ». En 1910, cette population comptait près de 57.000 âmes.
Fabricants de kimonos, journalistes, écrivains
« Ces personnes ont d’abord travaillé comme marchants ambulants, vendant produits de mercerie ou objets plus sophistiqués », explique Linda K Jacobs, auteure de l’ouvrage Strangers in the West, qui relate l’histoire de ces immigrés. « Certains ont par la suite créé leur propre entreprise. Ils ont fabriqué des kimonos, ouvert des restaurants syriens. »
L’exposition s’attarde, pour exemple, sur l’histoire des frères Arbeely qui, en 1892, ont fondé le tout premier journal arabophone du pays, Kawkab America (l’étoile de l’Amérique). Cet hebdomadaire s’intéressait à la communauté chrétienne orthodoxe. « A New York, tous les premiers immigrants étaient chrétiens », précise d’ailleurs Linda K Jacobs. En tout, six journaux arabophones virent le jour dans la ville rien que dans les années 1890. D’autres suivront au XXème siècle. En 1916, fut également créée la Pen League, une société d’écrivains, de poètes et d’éditeurs, participant ainsi au rayonnement culturel arabe aux Etats-Unis. Cette communauté syrienne est d’ailleurs à l’origine de la publication des premiers livres en arabe sur le sol américain.
Le quartier a disparu en 1946 suite à la construction du tunnel de Battery Park et ses habitants se sont déplacés à Brooklyn. Il ne reste aujourd’hui quasiment aucune trace de cette époque. Seul vestige encore visible : l’église syrienne St George Chapel. Elle a néanmoins depuis été transformée en bar et renommée St George Tavern.
Pourquoi les vols Etats-Unis-Paris sont-ils aussi peu chers en ce moment ?
Les expatriés qui cherchent des billets d’avion pour la France s’en sont rendu compte. Les prix des aller-retour en partance des Etats-Unis sont particulièrement bas ces jours-ci.
Si l’on en croit les données recueillies par Hopper, un site qui traque l’évolution des prix sur des dizaines de milliers de vols dans le monde, les tarifs les plus bas enregistrés sur les six prochains mois pour des JFK (New York)-Paris CDG s’établissent autour de 510-550 dollars pour les vols avec escale et autour de 520-540 pour les vols directs.
À titre de comparaison, les New York-Paris valaient en moyenne 860 dollars au premier trimestre 2016 contre 510 pour les Paris-New York.
Le constat est le même dans les autres grands aéroports du pays: 680 dollars pour les vols sans escale depuis LAX (Los Angeles), 520-580 depuis Chicago O’Hare, 610-710 depuis SFO (San Francisco), 510-590 depuis IAH (Houston) et 440-470 depuis MIA (Miami). Selon les aéroports d’origine, la mi-février et les mois d’avril et mai se distinguent comme particulièrement avantageux. “C’est le bon moment pour prendre des billets USA-France“, résume Patrick Surry, directeur de recherche à Hopper.
“Il y a eu un déclin important. Traditionnellement, les prix des US-Paris sont plus chers de 50% que les Paris-US. Depuis mai-juin 2016, on dirait que ce surplus s’est évanoui. Les prix sont pratiquement identiques. Nous n’avons pas vu des prix aussi abordables depuis longtemps“, poursuit l’expert.
Cette situation est la conséquence d’un recul de la demande aux Etats-Unis à la suite des attentats en France, mais aussi de facteurs économiques conjoncturels comme le prix du carburant, relativement bas. À cela s’ajoute la concurrence de nouvelles compagnies aériennes se lançant dans le transatlantique low cost, comme Norwegian et Wow Air. “Il y a beaucoup de concurrence en ce moment sur le marché. Les compagnies aériennes traditionnelles ont baissé leurs prix pour s’aligner“, observe Patrick Surry.
“Ces prix bas continueront tant que l’image de l’Europe ne s’améliorera pas dans les médias américains, qu’il n’y aura pas une vague de consolidation dans le secteur aérien ou que le prix du pétrole ne remontera pas“, poursuit-il.
“C’est un très bon moment pour être un voyageur, renchérit Henry Harteveldt, fondateur de Atmosphere Research Group, un société de consulting spécialisée dans l’industrie du voyage. Il va y avoir de bons deals au printemps et cet été“.
Laurent Le Gall, le Français qui brûle pour Burning Man
Attention spoiler. À la fin, un temple majestueux brûle au milieu du désert. Les flammes se reflètent dans les pupilles larmoyantes des festivaliers assis autour… Être réduit en cendre, telle est la destinée de cette oeuvre monumentale, construite chaque année pour le festival Burning Man, par une centaine de « burners » sous la houlette de l’artiste américain David Best.
Le réalisateur français Laurent Le Gall, raconte cette expérience humaine à travers The Temple, un web-documentaire de huit épisodes de sept minutes disponible sur Youtube.
« Il y a vingt ans, quand je suis arrivé à San Francisco, je n’avais jamais entendu parler de Burning Man », se souvient Laurent Le Gall. Le réalisateur, originaire du Finistère, apprend l’existence de ce festival du désert, dans les airs. « J’étais dans un avion lorsque j’ai vu un reportage sur Burning Man avec des photos sidérantes. À l’époque, les médias en parlaient comme un sous-Woodstock, sexe, drogue, rock’n’roll… ». Burning Man a vu le jour sur la plage de Baker Beach, à San Francisco, en 1986 avant d’être délocalisé dans le désert de Black Rock dans le Nevada.
Installé à San Rafael, dans la baie de San Francisco depuis 1999, Laurent Le Gall décide de goûter à l’expérience Burning Man en 2002, avec « une glacière et une caméra » sous le bras. « En arrivant sur cet immense lac préhistorique asséché, surnommé la playa, j’ai proprement halluciné. Ça a eu l’effet d’une retraite sur moi », se remémore-t-il, encore les yeux écarquillés.
Au pied du temple
La rencontre entre le réalisateur et la playa de Burning Man, est empreinte d’une grande émotion. « J’étais en plein deuil de mon père avec qui je faisais beaucoup de films et j’avais perdu l’envie d’en faire », confie le réalisateur qui a signé une série de 30 reportages intitulée L’Amérique dans tous ses États, avec Gerard Klein.
« Un matin très tôt, je me promenais sur la playa et je suis tombé sur ce temple d’une beauté incroyable ». Le temple est l’une des multiples structures éphémères érigées à l’occasion du festival. Laurent Le Gall fait alors la connaissance de David Best, le maître de cette œuvre qui « récupère des morceaux de bois pour en faire de la dentelle de bois ». « David Best commence à me raconter la signification du temple et m’explique qu’il est destiné aux êtres chers disparus. Là je commence à comprendre pourquoi je suis venu dans ce désert. Il m’a dit de prendre ma caméra et de le filmer. C’est le point de départ de mes reportages sur Burning Man. »
Le cœur spirituel de Burning Man
Voilà quinze ans que Laurent Le Gall se rend à Burning Man, en famille. Son fils Lhassa, 13 ans, construit des temples depuis l’âge de 3 ans. « J’ai fait six films sur Burning Man et je vais continuer à en faire jusqu’au bout ». À ceux qui considèrent que le festival est devenu un repère de hipster, le réalisateur répond que « en trente ans, Burning Man est devenu une marque qui a résisté aux sirènes du capitalisme. Ce festival n’a été récupéré, ni sponsorisé par personne ». Et cette indépendance a un prix : il faut compter près de 1 500 $, ticket et nécessaire de survie compris !
À travers son premier web-documentaire, le Français s’est penché sur la dimension spirituelle de Burning Man à travers ce temple. « Les gens viennent mettre des cendres de leur proche dans ce temple, certains amènent le piano de leur grand-père, d’autres des chaussures de bébé qui n’ont pas survécu. C’est toute la détresse du monde qui se retrouve là, en même temps. » Une détresse qui se meurt chaque année dans les flammes du temple.
Le Lycée International de Houston ouvrira ses portes cet été
Et voici une preuve de plus que l’éducation bilingue français-anglais a le vent en poupe à Houston. Le Lycée international de Houston, qui accueillera des enfants de la petite section maternelle jusqu’à la Terminale, doit ouvrir ses portes le 21 août. Les inscriptions sont ouvertes.
Le projet est ambitieux. Avec 10 acres, les infrastructures sont taillées pour accueillir jusqu’à 2 000 élèves. L’école pense en avoir autour de 200 la première année. « On est déjà proche d’avoir assez d’inscrits pour remplir une classe sur chacun des quatorze niveaux», précise Karine Pousset, la directrice de ce nouvel établissement.
Dans tous les cas, les classes seront limitées à un maximum de quinze élèves par classes. « Nous mettons l’accent sur l’excellence et notre philosophie est de mettre l’enfant, et non l’élève, au cœur de la pédagogie. » Et cela se traduit dans le matériel innovant mis à disposition. L’école inclut au sein de ses programmes l’utilisation de supports numériques variés (iPads, portables…) « A la place des tableaux blancs interactifs, nous utilisons les peintures interactives qui ont des surfaces illimitées au sein des classes et dont les projecteurs spécifiques sont utilisés à leur plus haute capacité. » Une première au Texas.
Le projet est dans les cartons depuis longtemps. « C’est une idée qui se murît sur des décennies. » Conseillère pédagogique, professeur des écoles, formatrice de l’Education Nationale, enseignante à l’université Paris XII, Karine Pousset est dans le circuit depuis 24 ans. On lui a déjà proposé de créer une école dans un autre Etat il y a une dizaine d’années. « Mais j’ai attendu d’avoir un peu plus d’expérience. »
La demande pour ce nouvel établissement est venue de nombreux parents mais aussi de professeurs et d’investisseurs. Car un tel projet nécessite forcément de gros moyens et permet, outre la rentabilité financière, de participer à la construction d’un héritage. « Je leur propose de faire de cette école un pôle cultuel pour toutes nos communautés. Les salles de classes et les espaces seront ouverts pour des évènements. »
Côté pédagogique, l’école suivra un modèle de bilinguisme progressif. L’anglais devient de plus en plus présent au fur et à mesure de la scolarité. « De 80% d’exposition à la langue française en maternelle, on passe à 50% à partir du CM1 ». Les maths et les sciences sont enseignées dans les deux langues tandis que seuls l’éducation civique et le sport sont totalement en anglais. Un enseignement doux de l’espagnol commence dès le CM1 avec deux heures par semaine.
L’établissement propose le programme scolaire du Ministère de l’Education Nationale complété par les programmes américains. Le tout enseigné en français et en anglais. « On prend le meilleur des deux mondes. L’Education Nationale demande de faire le programme mais ne spécifie pas dans quelle langue.»
Tous les professeurs de français sont natifs et certifiés par l’Education Nationale. « Avec un maximum de 50% des classes en anglais, nous prônons un bilinguisme équilibré car notre objectif principal reste le français». D’ailleurs, l’école s’adresse uniquement à des élèves de langue française à partir du CP. Elle proposera au terme du cursus le baccalauréat et le bac franco-américain (BFA). Ce dernier permet à leur titulaire d’intégrer plus facilement une université américaine.« L’école sera seulement la quatrième du pays préparant à la fois au Bac et au Bac franco-américain (BFA) », se félicite la directrice.
Une réunion d’information est prévue dans le courant du mois de mars.
L'Orchestre national de Lyon se met à l'heure américaine
Du Roxbury Innovation Center de Boston au prestigieux Carnegie Hall de New York, l’Orchestre national de Lyon va mettre la musique française à l’honneur.
Du 16 février au 1er mars 2017, le chef d’orchestre américain Leonard Slatkin emmènera ses musiciens pour une grande tournée de neuf concerts à travers la côte Est américaine. Après quatre années de collaboration et des dizaines de représentations en France et à l’étranger, c’est la toute première fois qu’ils se produiront ensemble aux États-Unis. “C’est particulièrement intéressant pour moi de pouvoir offrir au public américain un aperçu des qualités de l’orchestre de Lyon, de lui montrer à quel point il est fantastique”, s’enthousiasme Leonard Slatkin.
Fondé en 1905 par la compositeur français Georges Martin Witkowski, l’Orchestre national de Lyon fut le premier orchestre européen à se rendre en Chine, où il est retourné en 2013 et 2014. Ses tournées le mènent régulièrement dans le monde entier. Il est également pionnier en matière d’action culturelle, étant le seul orchestre français à développer deux orchestres de jeunes.
La tournée débutera à Boston par un concert de musique de chambre organisé au Roxbury Innovation Center le jeudi 16 à 6:45pm. (Bolling Building, 6th Floor Community Room, 2300 Washington St, Roxbury). L’Orchestre se produira ensuite respectivement à Storrs (Connecticut) le 18, Newark (New York) le 19, New York le 20, Winston-Salem (Caroline du Nord) le 23, Athens (Géorgie) le 24, West Palm Beach (Floride) le 26, Gainesville (Floride) le 27 et Sarasota (Floride) le 1er mars. La liste complète des lieux et horaires des concerts est disponible sur le site de l’Orchestre national de Lyon.
Le concert new-yorkais, organisé au Carnegie Hall, sera l’un des moments forts de la tournée. L’orchestre lyonnais y présentera des compositions de Ravel, Rimski-Korsakov et Guillaume Connesson. Deux grandes voix américaines s’associeront à cette représentation: la soprano de légende Renée Fleming et le charismatique baryton Thomas Hampson.
Le public du Carnegie Hall aura également la primeur américaine d’une pièce nouvelle de Guillaume Connesson, compositeur français associé de la saison 2016-2017. “Ce sera une ouverture d’orchestre, au caractère très festif et très virtuose. Elle aura l’allure d’un mini concerto pour orchestre. L’idée étant de montrer les différentes couleurs de l’orchestre et de mettre en valeur les différents pupitres”.