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Pourquoi les vols Etats-Unis-Paris sont-ils aussi peu chers en ce moment ?

Les expatriés qui cherchent des billets d’avion pour la France s’en sont rendu compte. Les prix des aller-retour en partance des Etats-Unis sont particulièrement bas ces jours-ci.
Si l’on en croit les données recueillies par Hopper, un site qui traque l’évolution des prix sur des dizaines de milliers de vols dans le monde, les tarifs les plus bas enregistrés sur les six prochains mois pour des JFK (New York)-Paris CDG s’établissent autour de 510-550 dollars pour les vols avec escale et autour de 520-540 pour les vols directs.
À titre de comparaison, les New York-Paris valaient en moyenne 860 dollars au premier trimestre 2016 contre 510 pour les Paris-New York.
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Le constat est le même dans les autres grands aéroports du pays: 680 dollars pour les vols sans escale depuis LAX (Los Angeles), 520-580 depuis Chicago O’Hare, 610-710 depuis SFO (San Francisco), 510-590 depuis IAH (Houston) et 440-470 depuis MIA (Miami). Selon les aéroports d’origine, la mi-février et les mois d’avril et mai se distinguent comme particulièrement avantageux. “C’est le bon moment pour prendre des billets USA-France“, résume Patrick Surry, directeur de recherche à Hopper.
Il y a eu un déclin important. Traditionnellement, les prix des US-Paris sont plus chers de 50% que les Paris-US. Depuis mai-juin 2016, on dirait que ce surplus s’est évanoui. Les prix sont pratiquement identiques. Nous n’avons pas vu des prix aussi abordables depuis longtemps, poursuit l’expert.
Cette situation est la conséquence d’un recul de la demande aux Etats-Unis à la suite des attentats en France, mais aussi de facteurs économiques conjoncturels comme le prix du carburant, relativement bas. À cela s’ajoute la concurrence de nouvelles compagnies aériennes se lançant dans le transatlantique low cost, comme Norwegian et Wow Air. “Il y a beaucoup de concurrence en ce moment sur le marché. Les compagnies aériennes traditionnelles ont baissé leurs prix pour s’aligner“, observe Patrick Surry.
Ces prix bas continueront tant que l’image de l’Europe ne s’améliorera pas dans les médias américains, qu’il n’y aura pas une vague de consolidation dans le secteur aérien ou que le prix du pétrole ne remontera pas“, poursuit-il.
C’est un très bon moment pour être un voyageur, renchérit Henry Harteveldt, fondateur de Atmosphere Research Group, un société de consulting spécialisée dans l’industrie du voyage. Il va y avoir de bons deals au printemps et cet été“.
 

Laurent Le Gall, le Français qui brûle pour Burning Man

Attention spoiler. À la fin, un temple majestueux brûle au milieu du désert. Les flammes se reflètent dans les pupilles larmoyantes des festivaliers assis autour… Être réduit en cendre, telle est la destinée de cette oeuvre monumentale, construite chaque année pour le festival Burning Man, par une centaine de « burners » sous la houlette de l’artiste américain David Best.

Le réalisateur français Laurent Le Gall, raconte cette expérience humaine à travers The Temple, un web-documentaire de huit épisodes de sept minutes disponible sur Youtube.

« Il y a vingt ans, quand je suis arrivé à San Francisco, je n’avais jamais entendu parler de Burning Man », se souvient Laurent Le Gall. Le réalisateur, originaire du Finistère, apprend l’existence de ce festival du désert, dans les airs. « J’étais dans un avion lorsque j’ai vu un reportage sur Burning Man avec des photos sidérantes. À l’époque, les médias en parlaient comme un sous-Woodstock, sexe, drogue, rock’n’roll… ». Burning Man a vu le jour sur la plage de Baker Beach, à San Francisco, en 1986 avant d’être délocalisé dans le désert de Black Rock dans le Nevada.

Installé à San Rafael, dans la baie de San Francisco depuis 1999, Laurent Le Gall décide de goûter à l’expérience Burning Man en 2002, avec « une glacière et une caméra » sous le bras. « En arrivant sur cet immense lac préhistorique asséché, surnommé la playa, j’ai proprement halluciné. Ça a eu l’effet d’une retraite sur moi », se remémore-t-il, encore les yeux écarquillés.

Au pied du temple

La rencontre entre le réalisateur et la playa de Burning Man, est empreinte d’une grande émotion. « J’étais en plein deuil de mon père avec qui je faisais beaucoup de films et j’avais perdu l’envie d’en faire », confie le réalisateur qui a signé une série de 30 reportages intitulée L’Amérique dans tous ses États, avec Gerard Klein.

« Un matin très tôt, je me promenais sur la playa et je suis tombé sur ce temple d’une beauté incroyable ». Le temple est l’une des multiples structures éphémères érigées à l’occasion du festival. Laurent Le Gall fait alors la connaissance de David Best, le maître de cette œuvre qui « récupère des morceaux de bois pour en faire de la dentelle de bois ». « David Best commence à me raconter la signification du temple et m’explique qu’il est destiné aux êtres chers disparus. Là je commence à comprendre pourquoi je suis venu dans ce désert. Il m’a dit de prendre ma caméra et de le filmer. C’est le point de départ de mes reportages sur Burning Man. »

Le cœur spirituel de Burning Man

Voilà quinze ans que Laurent Le Gall se rend à Burning Man, en famille. Son fils Lhassa, 13 ans, construit des temples depuis l’âge de 3 ans. « J’ai fait six films sur Burning Man et je vais continuer à en faire jusqu’au bout ». À ceux qui considèrent que le festival est devenu un repère de hipster, le réalisateur répond que « en trente ans, Burning Man est devenu une marque qui a résisté aux sirènes du capitalisme. Ce festival n’a été récupéré, ni sponsorisé par personne ». Et cette indépendance a un prix : il faut compter près de 1 500 $, ticket et nécessaire de survie compris !

À travers son premier web-documentaire, le Français s’est penché sur la dimension spirituelle de Burning Man à travers ce temple. « Les gens viennent mettre des cendres de leur proche dans ce temple, certains amènent le piano de leur grand-père, d’autres des chaussures de bébé qui n’ont pas survécu. C’est toute la détresse du monde qui se retrouve là, en même temps. » Une détresse qui se meurt chaque année dans les flammes du temple.

Le Lycée International de Houston ouvrira ses portes cet été

Et voici une preuve de plus que l’éducation bilingue français-anglais a le vent en poupe à Houston. Le Lycée international de Houston, qui accueillera des enfants de la petite section maternelle jusqu’à la Terminale, doit ouvrir ses portes le 21 août. Les inscriptions sont ouvertes.
Le projet est ambitieux. Avec 10 acres, les infrastructures sont taillées pour accueillir jusqu’à 2 000 élèves. L’école pense en avoir autour de 200 la première année. « On est déjà proche d’avoir assez d’inscrits pour remplir une classe sur chacun des quatorze niveaux», précise Karine Pousset, la directrice de ce nouvel établissement.
Dans tous les cas, les classes seront limitées à un maximum de quinze élèves par classes. « Nous mettons l’accent sur l’excellence et notre philosophie est de mettre l’enfant, et non l’élève, au cœur de la pédagogie. » Et cela se traduit dans le matériel innovant mis à disposition. L’école inclut au sein de ses programmes l’utilisation de supports numériques variés (iPads, portables…) « A la place des tableaux blancs interactifs, nous utilisons les peintures interactives qui ont des surfaces illimitées au sein des classes et dont les projecteurs spécifiques sont utilisés à leur plus haute capacité. » Une première au Texas.
Le projet est dans les cartons depuis longtemps. « C’est une idée qui se murît sur des décennies. » Conseillère pédagogique, professeur des écoles, formatrice de l’Education Nationale, enseignante à l’université Paris XII, Karine Pousset est dans le circuit depuis 24 ans. On lui a déjà proposé de créer une école dans un autre Etat il y a une dizaine d’années. « Mais j’ai attendu d’avoir un peu plus d’expérience. »
La demande pour ce nouvel établissement est venue de nombreux parents mais aussi de professeurs et d’investisseurs. Car un tel projet nécessite forcément de gros moyens et permet, outre la rentabilité financière, de participer à la construction d’un héritage. « Je leur propose de faire de cette école un pôle cultuel pour toutes nos communautés. Les salles de classes et les espaces seront ouverts pour des évènements. »
Côté pédagogique, l’école suivra un modèle de bilinguisme progressif. L’anglais devient de plus en plus présent au fur et à mesure de la scolarité. « De 80% d’exposition à la langue française en maternelle, on passe à 50% à partir du CM1 ». Les maths et les sciences sont enseignées dans les deux langues tandis que seuls l’éducation civique et le sport sont totalement en anglais. Un enseignement doux de l’espagnol commence dès le CM1 avec deux heures par semaine.
L’établissement propose le programme scolaire du Ministère de l’Education Nationale complété par les programmes américains. Le tout enseigné en français et en anglais. « On prend le meilleur des deux mondesL’Education Nationale demande de faire le programme mais ne spécifie pas dans quelle langue
Tous les professeurs de français sont natifs et certifiés par l’Education Nationale. « Avec un maximum de 50% des classes en anglais, nous prônons un bilinguisme équilibré car notre objectif principal reste le français». D’ailleurs, l’école s’adresse uniquement à des élèves de langue française à partir du CP. Elle proposera au terme du cursus le baccalauréat et le bac franco-américain (BFA). Ce dernier permet à leur titulaire d’intégrer plus facilement une université américaine.« L’école sera seulement la quatrième du pays préparant à la fois au Bac et au Bac franco-américain (BFA) », se félicite la directrice.
Une réunion d’information est prévue dans le courant du mois de mars.
 

L'Orchestre national de Lyon se met à l'heure américaine

Du Roxbury Innovation Center de Boston au prestigieux Carnegie Hall de New York, l’Orchestre national de Lyon va mettre la musique française à l’honneur.
Du 16 février au 1er mars 2017, le chef d’orchestre américain Leonard Slatkin emmènera ses musiciens pour une grande tournée de neuf concerts à travers la côte Est américaine. Après quatre années de collaboration et des dizaines de représentations en France et à l’étranger, c’est la toute première fois qu’ils se produiront ensemble aux États-Unis. “C’est particulièrement intéressant pour moi de pouvoir offrir au public américain un aperçu des qualités de l’orchestre de Lyon, de lui montrer à quel point il est fantastique”, s’enthousiasme Leonard Slatkin.
Fondé en 1905 par la compositeur français Georges Martin Witkowski, l’Orchestre national de Lyon fut le premier orchestre européen à se rendre en Chine, où il est retourné en 2013 et 2014. Ses tournées le mènent régulièrement dans le monde entier. Il est également pionnier en matière d’action culturelle, étant le seul orchestre français à développer deux orchestres de jeunes.
La tournée débutera à Boston par un concert de musique de chambre organisé au Roxbury Innovation Center le jeudi 16 à 6:45pm. (Bolling Building, 6th Floor Community Room, 2300 Washington St, Roxbury). L’Orchestre se produira ensuite respectivement à Storrs (Connecticut) le 18, Newark (New York) le 19, New York le 20, Winston-Salem (Caroline du Nord) le 23, Athens (Géorgie) le 24, West Palm Beach (Floride) le 26, Gainesville (Floride) le 27 et Sarasota (Floride) le 1er mars. La liste complète des lieux et horaires des concerts est disponible sur le site de l’Orchestre national de Lyon. 
Le concert new-yorkais, organisé au Carnegie Hall, sera l’un des moments forts de la tournée. L’orchestre lyonnais y présentera des compositions de Ravel, Rimski-Korsakov et Guillaume Connesson. Deux grandes voix américaines s’associeront à cette représentation: la soprano de légende Renée Fleming et le charismatique baryton Thomas Hampson.
Le public du Carnegie Hall aura également la primeur américaine d’une pièce nouvelle de Guillaume Connesson, compositeur français associé de la saison 2016-2017. “Ce sera une ouverture d’orchestre, au caractère très festif et très virtuose. Elle aura l’allure d’un mini concerto pour orchestre. L’idée étant de montrer les différentes couleurs de l’orchestre et de mettre en valeur les différents pupitres”.

Les débuts de Claude Monet exposés à San Francisco

À 16 ans, le commun des mortels fait sa crise d’ado. Claude Monet, lui, peint déjà les paysages du nord de la France ou de Normandie et initie, sans réellement le savoir, un des plus importants mouvements artistiques de l’histoire.
Le Legion of Honor propose de revenir sur les jeunes années du peintre à travers son exposition “Monet: The Early Years“. Du 25 février au 29 mai, plus de 60 œuvres réalisées par Monet de 1858 à 1872 seront visibles.
Empruntés au Musée d’Orsay, au MoMA ou encore à des collectionneurs privés du monde entier, les ouvrages de la collection mettent en lumière des aspects parfois oubliés de son parcours. Reconnu notamment pour ses paysages, Monet s’est aussi essayé à ses débuts au portrait et aux scènes de genre par exemple.
L’exposition présente les premiers succès du jeune peintre, qui l’ont propulsé dans les Salons de l’Académie des Beaux-Arts à l’époque. “La pointe de la Hève” notamment a reçu un accueil très positif auprès des critiques en 1865.

Thierry Lasry, le lunetier français qui tape dans l’œil des stars américaines

En plein SoHo, le showroom de Thierry Lasry est à l’image de ses créations qui y siègent impérialement. Cabriolets Louis XV, une imposante bibliothèque remplie de fashion books, BD et magazines, l’ensemble décoré de figurines des années 1980: l’antre du designer mêle époques, chic et sophistication.
Devant un panneau taggé des noms du créateur et de ses modèles, un immense sofa anthracite donne instantanément l’envie d’imaginer quelles icônes ont bien pu s’y asseoir. Jennifer Lawrence, ou peut-être Kate Moss, si ce n’est Gwyneth Paltrow ou Rihanna ?
Prisé à Hollywood comme dans la plupart des rédactions mode de la planète, le Français gère depuis plus d’une dizaine d’années sa marque éponyme de lunettes de soleil de luxe, devenues quasi-incontournables.
Fils d’opticien et d’une mère designer, Thierry Lasry est dans les lunettes depuis 2000. “J’ai commencé comme ça, dans les lunettes d’optique, et progressivement je me suis aperçu que mon truc c’était la mode, donc plutôt les solaires”, confie le designer. A l’époque, le marché est dominé par les licences. Les grandes marques n’apposent que leur logo sur la monture. Le pari de Thierry Lasry: lancer sa propre marque et proposer une gamme de solaires loin des standards qui régissent le marché. Il monte son entreprise en 2006. “La meilleure des solutions pour raconter une histoire est que la marque soit très personnelle, qu’elle porte mon nom”, explique le lunetier.
Au lieu de démarcher les opticiens, je suis plutôt allé attaquer la mode. Assez rapidement, la styliste du Vogue UK fait une demande pour un shoot. En pleine Fashion Week de février, on a trois pleines pages. C’est vraiment le début d’une visibilité”, raconte Thierry Lasry. Ses créations apparaissent dans des magasins pointus comme Henri Bendel à New York et sont demandés par la plupart des stylistes mode.
Le vrai premier coup d’éclat de Thierry Lasry se passe à Los Angeles. “On travaillait avec un magasin de LA qui s’appelait Confederacy. Et par ce magasin, la Kim Kardashian de l’époque, c’est-à-dire Nicole Richie, découvre les lunettes et décide de façon spontanée de porter mes modèles tous les jours pendant un an. Ce qui n’arrive jamais d’habitude, encore moins aujourd’hui“, raconte le créateur. La machine est alors lancée. Thierry Lasry devient incontournable à Hollywood. Eva Mendes ou encore Anne Hathaway suivent le mouvement lancée par “Nikki” et tout s’enchaîne très vite. De plus en plus de boutiques contactent le créateur. Des collaborations avec Acne Studios et Colette voient le jour. “C’est vraiment le début d’un rêve américain pour une petite marque qui vient de naître à Paris”.
En septembre 2010, il reçoit un coup de téléphone : l’assistant de Madonna est au bout du fil. La Ciccone veut qu’on lui envoie quelques modèles. “Au début, on ne croit pas tellement à l’histoire, mais on envoie les lunettes quand même”, se souvient le designer. Mais l’icône va bel et bien porter une paire de Thierry Lasry. En deux jours, 3 000 photos de la chanteuse vont propulser ses créations sur le devant de la scène. “Et il se trouve que le modèle qu’elle porte (ndlr : Lively) est celui qui va devenir iconique dans la collection, parce qu’il a le mérite de convenir à toutes les femmes. La paire devient notre signature”.
Par effet boule de neige, de nombreuses stars achètent elles-mêmes les créations du Français qui en parallèle s’implantent progressivement dans les boutiques les plus en vue de Manhattan et des Etats-Unis : Opening Ceremony, Bergdorf Goodman, Barney’s et de nombreux opticiens haut de gamme ouvrent leur portes aux fameuses Thierry Lasry.
Mais en 2013, on arrive rapidement au constat, qu’aux Etats-Unis, une des choses les plus importantes, c’est le service. Le niveau qui est attendu sur le marché américain n’est pas quelque chose que l’on peut fournir de France. Un magasin américain, s’il a besoin de quelque chose, il n’est pas question qu’il décroche son téléphone et qu’il appelle la France. Il n’accepte pas que le paquet ait du retard ou soit bloqué en douane. En plus, nous sommes sur des solaires, considérées comme ‘medical devices’. Elles doivent donc passer par le contrôle de la Food and Drug Administration. Ce qui veut dire que le temps de passage en douane est incontrôlable. Ça peut durer une journée comme une semaine”, explique le lunetier.
Un constat qui l’amène à déménager et ouvrir un bureau et un dépôt à Manhattan il y a trois ans. L’antenne new-yorkaise gère alors toute la distribution nord-américaine et australienne ainsi que la partie création. A Paris, son frère gère tout le reste de la distribution et la production des modèles fabriqués en France.
Si la marque n’a jamais vraiment été exclusivement tournée vers la France, le produit reste 100% français. “Dans la lunette, on est vraiment dans un produit où le made in France veut dire quelque chose. Il y a un savoir faire en France, notamment sur les lunettes en acétate. Un savoir-faire inégalé sur la planète […] On a fait en sorte que la qualité de nos produits soit perceptible assez facilement. Ce qui est un gros avantage”.
Fabriqués dans plusieurs ateliers en France, les lunettes de Thierry Lasry sont principalement composées en acétate et assemblées à la main. Quant à leur design et ses inspirations, le créateur est clair : “j’ai grandi dans les années 1980 et je suis resté un grand enfant”. Très graphiques, ses modèles s’inspirent de l’univers lego, ou encore des motifs confettis ou marbrés de l’époque. On est dans le “futuristic vintage“.
Avec une collaboration avec Fendi qui “positionne la marque au niveau d’une marque de luxe” et l’ouverture de leur e-shop en 2015, les créations Thierry Lasry sont aujourd’hui établies dans le milieu. Après avoir ouvert sa première boutique en propre à Paris, un projet similaire est en cours d’examen à New York. “On veut trouver un concept plus particulier, qui change, explique le créatueur. A SoHo le nombre de boutiques de lunettes de soleil est complètement délirant […] Ici, il faut qu’on fasse quelque chose qui soit différent, que les gens puissent dire : on n’a jamais vu ça”.
Mais le succès a aussi son lot de déconvenues. En 2012, lorsque le chanteur coréen Psy choisit de porter les modèles du Français pour son “Gangnam Style”, une vague de copies et de contrefaçons surgissent an Asie. “Mais ça fait partie du jeu aussi, confie le créateur, le but c’est plutôt d’avoir une longueur d’avance sur ceux qui nous copient ou s’inspirent de nous. C’est ça la mode”.

Avec oOlala, Guillaume Zarka déride le "hangout"

De la création d’écrans pour les taxis français à une application de Hangout, il y a un monde. Surtout pour Guillaume Zarka. “Combien de fois je me suis moqué des gens qui faisaient des applications ! “, s’amuse ce trentenaire aux allures de gourou-surfeur.
Et pourtant, début 2016, il lance oOlala, une app de rendez-vous instantanés qui permet à des inconnus de se rencontrer pour faire une randonnée, bruncher ou surfer. Celle qu’il surnomme “le snapchat du hangout” permet d’échanger de façon originale avec les personnes qui se trouvent autour de vous. Mais Guillaume Zarka refuse que l’on compare oOlala à une application de “dating”. “Ce concept est has been, lâche-t-il. oOlala peut supporter des vidéos. On filtre les personnes via Facebook, suivant les liens, l’âge, la distance, le sexe. Cela permet de rencontrer des gens dans son périmètre, et de créer des interactions locales.
Les plusieurs vies de Guillaume Zarka
Avant d’en arriver là, l’homme à la barbe folle a eu plusieurs vies. Alors qu’il est devenu le spécialiste des écrans et du “dispatching” (distribution digitale) de courses pour les taxis à l’âge de 20 ans, le retard de la 3G en France et les grèves des syndicats court-circuitent son nouveau projet de radio-taxi. 
Lassé, il décide de tout quitter pour se réinventer à Los Angeles. Mais une proposition de l’Oréal va bouleverser ses plans en 2005. “Ils m’ont demandé de développer un nouveau produit : des écrans de publicité sur les lieux de vente. 70.000 unités ont été produites. Pendant sept ans, ça a été le rodéo. Je faisais l’inspecteur des travaux finis dans les usines en Asie“, raconte cet autodidacte. 
Alors que tout lui réussit (côté amour également), Guillaume Zarka change de vie. “J’ai eu un choc lors de la visite d’une usine en Chine, j’y ai vu l’horreur. Faire de l’argent c’est bien, mais je voulais être en harmonie avec moi-même.
Pas le temps de méditer. En 2013, le Parisien décide de tout arrêter pour suivre ses aspirations : les Etats-Unis. “Mon meilleur ami était en train d’ouvrir de nouveaux salons de coiffure à Los Angeles ( Twist by Olivier). Il m’a demandé de l’aider dans la logistique et le commercial.” Il démarre alors cette nouvelle vie, durant un an et demi. “Ca m’a beaucoup amusé”. Cette réincarnation lui aura surtout permis de confirmer son coup de foudre pour Los Angeles.
“Cherche copain pour surfer”
Los Angeles, c’est comme se tremper dans un bassin d’acide chlorhydrique. Quand tu en sors, il ne reste que ce que tu es vraiment”, s’exclame Guillaume Zarka. Malgré cette connexion incroyable avec la ville, il n’en est pas autant avec la population. “Je cherchais à rencontrer du monde. Mais j’ai un accent, une culture, je ne suis pas accro à la gym et je ne rêve pas d’être acteur“, ironise-t-il. Par curiosité, il essaie les applications. Sans succès. “Les réseaux sociaux créent de la frustration et nous déconnectent de la réalité. Alors quand il y a un manque, il faut l’inventer.
Il réfléchit alors à une application de “hangout”. Avec un ami, ils dessinent quatre mock-ups (prototype d’interface utilisateur). Par hasard, il entame une discussion avec un inconnu dans les toilettes d’un restaurant et lui présente ses prototypes. L’homme en question n’est autre que le directeur d’une entreprise de logiciels prospère, et deviendra le principal investisseur de Guillaume Zarka.
Les choses s’enchaînent : le Français s’entoure de développeurs qu’il invite à vivre en communauté sous son toit, et travaille sur oOlala. A l’automne 2015, une première version pour IoS sort, suivie de la définitive en janvier 2016. Pour ce lancement, l’application réalise une levée de fonds de 500.000 dollars. “Aujourd’hui, la boîte est valorisée à 5 millions de dollars“, argue Guillaume Zarka, qui va réaliser une deuxième levée de fonds dans les mois à venir.
Avec une centaine de milliers de téléchargements et 25 % d’utilisateurs réguliers, cette application bénéficie de bonnes vibrations. Mais c’est davantage son interface sphérique, pour laquelle Guillaume Zarka a déposé un brevet, qui pourrait lui ouvrir les portes du septième ciel. “Le co-fondateur d’Apple, Steve Wozniak, l’a adorée.” Car elle révolutionne la manière de lire l’information. “Depuis 1973, on scrolle nos ordinateurs de haut en bas, comme un journal. Il était temps que cela change“.
 

La nature selon Annabelle Arlie à Houston

Pour sa première exposition solo aux Etats-Unis, Annabelle Arlie présente ses œuvres au sein de la galerie de Jonathan Hopson à Houston. La dernière série de la Française, intitulée “Chlorophylle”, sera présentée jusqu’au 5 mars.
Pour cette nouvelle collection, la jeune artiste s’inspire directement de la nature, de la photosynthèse et donc de la chlorophylle. Ce pigment vert est le principal capteur de lumière chez la plupart des végétaux.
Le travail d’Annabelle Arlie s’inscrit comme un pont entre archéologie et art conceptuel. Depuis les dessins préhistoriques de Lascaux, l’Homme n’a cessé de représenter la nature qui l’entoure. Aujourd’hui, l’artiste montre et dénonce notre monde surpeuplé d’images et de représentations de la nature qui n’ont finalement plus grand sens. L’artiste utilise notamment le cas des animaux en voie d’extinction, dont la “survie” dans nos banques d’images laisse inaudible leur véritable sort.
Originaire du Pays Basque, Annabelle Arlie habite et travaille à Guéthary, à côté de Biarritz. Ses œuvres ont fait le tour du monde via des expositions collectives.

Pourquoi tourner ses roues en stationnement à San Francisco ?

Dans les rues pentues de San Francisco, il y a toujours quelque chose de travers. Les gens ? Les maisons ? Les pancartes ? Non ! Les roues des voitures garées sur le côté de la rue. En regardant de plus près, ce refus de parallélisme avec le trottoir pourrait laisser penser que ce créneau est l’oeuvre d’un conducteur peu expérimenté ou alors légèrement enivré. Mais en réalité, cette pratique de stationnement est tout simplement dictée par la loi.

Ce travers ne date pas d’hier. Braquer ses roues lorsque l’on stationne dans une rue en pente est inscrit dans le code de la route de Californie depuis 1959. Le manuel du Department of Motor Vehicles californien explique aux futurs conducteurs : « dans une rue en pente, il faut tourner ses roues afin que le véhicule ne dévale pas la rue en cas de rupture du frein à main. »

De travers dans quel sens ?

C’est une question de bon sens. Il faut toujours se demander : « si le frein à main lâche, dans quelle direction part la voiture ? ». La San Francisco Municipal Transportation Agency indique qu’il est « interdit de se garer dans le sens inverse de la circulation » donc cette règle implique que vous soyez toujours garés dans le sens de la circulation, sur la droite de la chaussée.

Si vous vous vous garez dans le sens de la descente, il faut braquer ses roues avant vers la droite, de façon à ce que l’avant de votre pneu droit touche le trottoir. À l’inverse, si vous stationnez dans le sens de la montée, les roues doivent être tournées vers la gauche.

Et s’il n’y a pas de trottoir ? Le code de la route indique : « en l’absence de trottoir, tourner vos roues de façon à ce que le véhicule ne roule pas vers le centre de la chaussée, si le frein à main rompt ». Cette règle s’applique dans toutes les pentes dont l’inclinaison est supérieure ou égale à 3 % (1,7 degrés). Si vous n’avez pas la règle à niveau dans l’oeil, pas de panique, le “Parking Guide” de la Municipal Transportation Agency de San Francisco met un lien à disposition. Il s’agit d’une carte du Department of Public Works, plutôt pratique, pour connaître l’inclinaison d’une rue.

Applicable à toutes les collines de Californie, c’est à San Francisco que cette façon de se garer déroute le plus les conducteurs. D’une part parce que la ville est truffée de rues abruptes mais aussi parce que les amendes de stationnement pleuvent. Selon le barème en vigueur depuis le juillet 2015, un conducteur qui ne tourne pas ses roues dans une pente est passible d’une amende de 62 $ (le montant était de 60 $ en 2014).

Cette règle, bien connue des San-Franciscains, est loin d’être évidente pour les nouveaux arrivants. Sur Reddit, Yelp ou encore Tripadvisor, des centaines de commentaires débattent de cette pratique de stationnement. Certains s’offusquent à la suite d’une amende, allant jusqu’à partager une capture d’écran de Google Maps pour justifier que la rue n’était pas si pentue que cela. Ce à quoi, de nombreux habitants de la Fog City répondent : « Tournez toujours vos roues à San Francisco, peu importe l’inclinaison de la pente ! ».

Dominique Ansel se lance à Los Angeles: "Je n'ai pas de limite"

Cronut, Frozen S’more ou Cookie Shots… Depuis un peu plus de cinq ans, les New-Yorkais attendent des heures pour pouvoir déguster les douceurs du célèbre chef français Dominique Ansel. Après Tokyo et Londres, c’est Los Angeles qui pourra bientôt en profiter.
Le chef ouvrira à l’automne prochain une boulangerie-pâtisserie, la Dominique Ansel Bakery, à laquelle sera rattachée un restaurant, détaille-t-il, notant que de nombreux Angelinos font partie de sa clientèle à New York. “On a eu la chance d’avoir une grande surface, ce qui est difficile à New York.” Ne comptez pas sur lui pour en révéler l’adresse: il garde l’emplacement secret.
Aux fourneaux, il proposera ses célèbres pâtisseries, ainsi qu’une cuisine qui mélange les saveurs, sublimée par des techniques françaises. “Comme je le fais avec la pâtisserie, je miserai sur la créativité pour le restaurant“, assure celui qui va élaborer son menu dans les semaines à venir.”C’est une chance de m’exprimer dans le salé. J’ai commencé ma carrière comme cuisinier“.
Le menu sera inspiré par Los Angeles : “la ville est ouverte culturellement, et les gens sont passionnés par les pâtisseries. J’adore cette destination, sa culture et sa nourriture“, affirme-t-il. Inspirés par ses voyages, les plats seront développés en fonction des produits frais locaux, comme c’est le cas au Japon où 80 % de la carte est constituée de créations originales. “A Los Angeles, il y a des fruits et légumes fantastiques. Le menu changera toutes les 6 à 8 semaines, et variera en fonction des fêtes françaises et américaines.” Il multipliera les déplacements dans la cité des anges pour superviser les travaux et l’ouverture.
Le pâtissier est devenu célèbre grâce à ses créations hybrides, dont le cronut, qui a fait parler de lui pour les files d’attente de plusieurs heures qu’il déclenchait devant la boulangerie de Dominique Ansel à New York. En plus du cronut, il apportera à Los Angeles son DKA, un kouign-amann allégé. Les mini-madeleines, cuites en quelques minutes sous le nez des clients, devraient également faire partie du voyage.
Dominique Ansel ne compte pas s’arrêter là. “Je vais créer des cocktails, des plats salés… Je n’ai pas de limite.

Shepard Fairey et d'autres stars du street art à Miami Art Wynwood

Très en vogue sur le marché de l’art actuellement, le street art brillera de mille feux à Miami Art Wynwood. Du 16 au 20 février, la foire d’art contemporain exposera de nombreuses œuvres issues de l’art urbain underground, présentant les travaux de jeunes talents et d’artistes reconnus.
La foire mettra notamment en lumière le travail de Shepard Fairey. Le graffeur s’est surtout fait connaître en 2008 pour son célèbre “HOPE” représentant Barack Obama. A l’époque, le poster était devenu une image iconique de la campagne présidentielle.
Du côté des galeries, de nombreux Français seront présents. C’est le cas de la Parisienne Boulakia Fine Art qui proposera, entre autres, un dessin au crayon et pastel de Pablo Picasso. La galerie de Frédéric Got sera aussi présente avec des œuvres d’Annie Leibovitz ou encore du sculpteur Jacques Le Bescond. Enfin, la galerie Mark Hachem et 55Bellechasse délaisseront aussi la capitale française pour la foire d’art de Wynwood.

5 façons d'occuper ses enfants quand il fait froid à New York

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C’est vrai: la neige sur Central Park, c’est sympa. Les chocolats chauds-marshmallow au coin du feu, aussi. Mais ça ne marche pas tous les jours de grand froid. Voici quelques plans pour que vos enfants archi-dynamiques se défoulent, et pas dans votre salon.
5- Créer au Children’s Museum of Arts (CMOM)
musee enfant
Ici, les plus petits pourront faire de la peinture, du collage, du découpage dans un espace qui leur est dédié. Vous trouverez aussi un atelier “fluber” (pâte gluante fabriquée par le musée) qui fait le bonheur des enfants (et des parents, avouons-le). Pour les plus de 5 ans, le musée propose un atelier “stylisme” et différents ateliers de dessins (auto-portrait, peinture projetée). Très demandé: le clay bar (pâte à modeler) où des animateurs aident les enfants à fabriquer toutes sortes de figures. Et puis, pourquoi ne pas fabriquer son propre dessin-animé au media lab? Children’s Museum of Arts, 103 Charlton Street. Ouvert 7/7. Entrée: 12 $ par personne (+1 an)
4- Escalader au Brooklyn Boulders
escalade
Grimper sur des murs d’escalade, sauter comme des fous sur les matelas de protection en mousse, en voilà une bonne idée pour se défouler! Le Brooklyn Boulders est situé dans le quartier de Gowanus (Brooklyn), dans un ancien garage. Les murs sont changés toutes les deux semaines pour qu’on ne se lasse pas trop vite. Les enfants et les parents peuvent y prendre des cours et louer les chaussures adéquates. Le samedi matin est réservé aux familles. Escalade à partir de 5 ans. Brooklyn Boulders, 575 Degraw Street, Brooklyn.
3- Patiner à Chelsea Piers Sky Rink
patinoire
À Chelsea Piers, la patinoire est couverte et ouverte toute l’année, sept jours sur sept. Elle dispose de deux espaces de glisse, ce qui évite la bousculade sur la glace. Pour que les petits puissent participer, elle dispose des chaises-luges, ce qui évite aussi aux parents de se casser le dos. Et puis comme la glisse, ça creuse, vous trouverez toujours de quoi grignoter pour repartir du bon pied. Consulter notre guide des patinoires pour plus d’options. The Sky Rink, 61 Chelsea Piers. Entrée: 11$
2- S’encanailler à Bowlmor Lanes
bowling interieur
De quoi épater vos pré-ados et enchanter les petits. Il existe plusieurs bowlings à New York, dont certains avec des horaires ou des pistes prévus pour les plus jeunes joueurs. Si le patins à glace de Chelsea Piers ne fait pas l’unanimité, vous pouvez faire un saut à Bowlmor, le bowling qui se trouve juste à côté. Il propose 48 pistes et des ambiances différentes. Précision importante: les gouttières qui encadrent la piste sont bloquées pour qu’aucune balle ne soit perdue et éviter les pleurs (bien vu!). Au Bowlmor vous trouverez aussi un parcours à cordes et un laser game. Ouvert 7/7, 60 Chelsea Piers. Entrée: 11$
Parmi les autres bowlings adaptés aux enfants:
Le Brooklyn Bowl, 61 Wythe avenue, Williamsburg
Le Melody Lanes, 461 37th street, Sunset Park
1- Escalader, sauter, glisser, danser et crier au Twinkle Playspace
twinkle
Chez Twinkle, les chaussures sont interdites! Dans cet espace couvert de 420 m2, vos enfants vont pouvoir se lâcher. Pont suspendu, arbres géants, camion de pompier avec grande échelle toboggan, salon de coiffure, épicerie pour jouer à la marchande ou au marchand, jeux d’eau et bac à sable géant… Vous êtes sûrs de mettre vos enfants au lit en arrivant! En attendant vous pourrez (évidemment) goûter sur place. Prévoir des boules quies! Twinkle Playspace est ouvert tous les jours mais seulement le matin les samedis et dimanches. Twinkle Playspace, 144 Frost street, Brooklyn. Entrée: 35$ pour un adulte et un enfant (5$ par adulte supplémentaire et 10$ par enfant supplémentaire). La première visite est moins chère.