Accueil Blog Page 839

Mon visa F-1, c'est "beaucoup et pas grand chose"

En ce moment, j’ai l’impression d’être un funambule qui avance les yeux bandés. Et avec du vent en pleine face en plus“. Matthieu Cognet a le sens de la formule pour décrire son statut actuel. Le Français lauréat ou finaliste de plusieurs concours réputés, qui terminera en mai un doctorat de piano à l’université Stony Brook (Long Island), fait surtout référence à son visa: le F-1. “Un cadeau empoisonné, dit-il. C’est à la fois beaucoup et pas grand chose. Il m’a permis de découvrir les Etats-Unis mais, en même temps, il a plein de contraintes“.
On confond facilement le J-1, utilisé pour des séjours d’échanges notamment, avec le F-1. Ce dernier est attribué aux étrangers qui étudient dans un établissement académique américain, que cela soit une école primaire, une université ou un conservatoire. Obtenir le F-1 est “facile“, selon Matthieu Cognet. Pour le décrocher, il faut être inscrit dans un programme ou une école reconnue par le gouvernement américain et offrant, au terme du cursus, un diplôme ou une certification.
Les Etats-Unis étaient un rêve distant pour le jeune homme originaire de Fresnes (Val-de-Marne). À l’âge de 9 ans, après avoir entendu un morceau de piano lors d’une visite chez le médecin, Matthieu Cognet se lance dans les cours. “C’est relativement tard dans l’univers du piano“. Rapidement, il se découvre des prédispositions. En 6ème, il entre au conservatoire de sa ville et saute des classes. “Je n’étais poussé par personne. J’ai travaillé très naturellement mon instrument. Personne dans ma famille n’est musicien“. À 13 ans, il joue le Carnaval de Vienne de Schumann et le premier Impromptu de Chopin, deux morceaux connus pour leur complexité, et, à 15 ans, sort du conservatoire avec “une médaille d’or“.
Mais, malgré ses talents, il s’oriente vers la médecine et intègre la prestigieuse fac Necker à Paris avec un bac S en poche. Comme de nombreux étudiants, il redouble sa première année – “Je voulais sauver le monde sans apprendre la chimie organique!“, s’amuse-t-il. Il décide alors de se consacrer à la musique plutôt que de rempiler.
Après le Conservatoire de Paris, il entre au Conservatoire royal de Bruxelles, d’où il sort premier de sa promotion. Les Etats-Unis sont dans un coin de sa tête. “J’ai toujours eu le rêve impossible d’étudier aux Etats-Unis, mais je n’ai pas eu le cran. J’étais timoré et introverti“.
Le virtuose croise le chemin du visa F-1 en 2008. “À l’époque, j’ai connu un frein dans ma carrière. J’avais fini mes études à Bruxelles, fait des concerts, puis j’étais retourné en France où j’enseignais dans un conservatoire de banlieue miteux, se souvient-il. Je me suis dit que j’allais tenter un perfectionnement aux Etats-Unis car je ne savais pas où aller. Je voulais vivre le rêve américain dans toute sa naïveté et sa splendeur“.
Il frappe à la porte de plusieurs établissements, dont la fameuse Juilliard School à Manhattan où il est admissible mais finalement pas admis, et rejoint Indiana University Bloomington pour obtenir un “Performer Diploma” en piano. “J’avais envie d’être sur la côte est mais je finis dans le midwest!, plaisante-t-il. J’ai vécu la vie de ‘college’ américain à 26 ans“.
S’il est facile à obtenir, le F-1 ne vient pas sans contraintes. La première année, les titulaires ne sont pas autorisés à travailler en dehors du campus. Après, ils peuvent accepter du travail hors université dans le cadre de deux programmes: le CPT (Curricular Practical Training) et l’OPT (Optional Practical Training), qui s’étendent tous deux sur un an maximum. Le premier est une autorisation de travail à temps plein ou partiel destinée à acquérir une expérience professionnelle avant l’obtention du diplôme, tandis que le second, plus connu, peut être réalisé avant ou/et après la “graduation”.  “Il faut que ça soit directement lié à votre “major”. Pour ma part, je ne pouvais pas travailler au Starbucks ou faire du violon par exemple“.
Une histoire d’amour aidant, Matthieu Cognet décide de s’envoler pour New York pour effectuer son OPT. Il travaille comme pianiste-accompagnateur dans des écoles de musique, enchaîne les concerts, ses premiers aux Etats-Unis… L’aventure dure un an.
Puis, il rentre en France pour mieux revenir un an plus tard. Il doit ce retour à un nouvel F-1 attribué, cette fois, pour un doctorat à l’université Stony Brook sous la supervision de Gilbert Kalish, pianiste réputé dans le milieu, trois fois nommé aux Grammy. “Je voulais être docteur en médecine. Je serai docteur en autre chose, sourit-il. Le département de musique est très riche car le corps enseignant est exceptionnel. Ce sont tous des lauréats de Grammy Awards. C’est l’anti-chambre de toutes les meilleures écoles de musique“.
En attendant son recital de fin d’année, qui fait office de soutenance, le Français prépare déjà sa vie post-F-1. En plus de concerts, il a fait une transcription de “La Valse” de Ravel qui, certes, “n’est pas Harry Potter en termes de royalties“, mais qui permet d’associer son nom à une publication. Utile pour faire, par exemple, une demande de visa d’artiste O-1, tremplin vers la carte verte. “Il me manque ce statut de résident pour me permettre de me développer encore plus“, lance celui qui rêve de concerts en Europe tout en étant basé aux Etats-Unis. “J’ai atteint un point de non retour”, dit-il. La faute au F-1.

Comment se passe une transaction immobilière en ligne ?

(Article partenaire) La révolution de la procédure d’achat est en marche. Les solutions innovantes autorisant la dématérialisation des transactions immobilières ouvrent la voie à des échanges largement simplifiés pour les acheteurs comme pour les vendeurs : moins de paperasse, une communication plus rapide et la possibilité de conclure l’ensemble des démarches à distance !

Preuve de l’importance de la mutation en cours dans l’immobilier : le nombre croissant de start-ups qui investissent le secteur. Avec, à la clé, des gains de temps et d’argent non négligeables. Et surtout, la possibilité de trouver le bien qui correspondra véritablement à ses besoins.

L’optimisation de l’utilisation des données, la “data”, concrétise cela par le biais de nouveaux services en ligne. On s’y renseigne avant toute démarche sur le prix du bien visé en comparant si le prix affiché correspond aux valeurs réelles du marché. Quelques clics supplémentaires, et on en apprend plus sur l’ensoleillement, le bruit, la pollution, les services de proximité et la tranquillité du quartier du bien convoité.
Cette tendance correspond à l’évolution des comportements des usagers. Les données internes de Google indiquent que les recherches immobilières en ligne ont explosé au cours des dernières années. En octobre 2015, plus de 7 millions d’annonces immobilières ont été publiées sur Internet. Et 90 % des recherches de biens se font désormais en ligne.

Les étapes de la transaction

A chaque moment de la procédure d’achat, la dématérialisation facilite et accélère les échanges. Plusieurs banques proposent déjà des offres qui peuvent être conclues totalement à distance. Les sommes proposées restent pour l’instant encore plafonnées, mais cela permet de faire l’impasse sur l’intégralité des frais de dossier !

Grâce à la signature électronique, la promesse de vente peut, elle aussi, être réalisée par voie numérique. L’ensemble des documents nécessaires à la constitution du dossier n’ont plus besoin d’être imprimés et le vendeur comme l’acheteur – qui doivent tous les deux être d’accord sur le recours à la dématérialisation – attestent de leur identité avec leur signature électronique.

Même procédé devant le notaire. L’acte de vente est authentifié par la signature électronique des co-contractants qui signent directement sur une tablette, après lecture et d’éventuelles modifications du notaire. Celui-ci valide finalement l’acte avec sa clé « Real » (clé informatique cryptée contenant l’identification et la signature du notaire). Le conseil supérieur du notariat a annoncé que la signature électronique serait prochainement réalisable à distance.   

La plateforme My expat

La dématérialisation est une réponse particulièrement efficace lorsqu’il s’agit de réaliser des opérations à distance. C’est pourquoi My expat a développé une plateforme pour rester en contact avec ses conseillers durant toutes les étapes de la transaction immobilière.

La plateforme est un lieu privilégié où l’on communique avec son conseiller My expat. D’abord pour prendre connaissance des biens disponibles avec des photos, des rapports de visite détaillés ou de la rentabilité à attendre de l’investissement. Mais aussi de façon plus active pour faire des offres et négocier le prix de vente. Les échanges deviennent plus réactifs. Une application mobile connectée à la plateforme notifie en effet chacune des dernières actualités du dossier et les différentes échéances à remplir en temps réel.

Dans cet espace sécurisé, vous pouvez transmettre l’ensemble des pièces nécessaires à la constitution de votre dossier. Sans vous déplacer, vous êtes en mesure de réaliser le compromis et l’acte de vente du bien que vous avez choisi. Devenir propriétaire devient plus simple, plus efficace et plus sûr grâce à la dématérialisation, il vous suffit d’en saisir les opportunités !   

>Contactez-nous<<

—————-

Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

La discrète campagne d'Isabelle Huppert pour les Oscars

Une nomination dans la catégorie “Best actress” : la Française Isabelle Huppert l’espérait, et avait lâché un optimiste “tout est possible” après les Golden Globes, lors d’une réception au consulat de France à LA. Mais pour décrocher la précieuse statuette, sa prestation dans “Elle” de Paul Verhoeven ne suffit pas.
Si on a du talent, mais que personne ne voit le film, cela ne sert à rien. Les acteurs doivent soutenir le film. Même Meryl Streep est obligée de le faire“, décrypte Scott Feinberg, spécialiste des Oscars pour le magazine Hollywood Reporter. Pour convaincre les votants de l’Académie des Oscars (composés de producteurs, réalisateurs et directeurs de casting), il faut miser sur un véritable travail de lobbying.
Beaucoup de gens s’amusent du fait que la plupart des 6.687 votants n’ont pas le temps de voir beaucoup de films. La campagne sert à leur rappeler de le regarder avant de voter“, clame Tim Gray, journaliste chez Variety et spécialiste des Oscars.
Une campagne marathon

A l’instar d’une campagne électorale, Isabelle Huppert bat le terrain depuis plusieurs mois. Un terrain qui se compose de tapis rouges, soirées, plateaux télévisés et festivals. Pour l’arpenter sans relâche, elle a posé ses valises aux Etats-Unis jusqu’au soir d’élection.
Depuis septembre 2016, quand elle a interprété “Phèdre” sur les planches du BAM à Brooklyn, un véritable appareil médiatique s’est développé autour de sa “candidature”.
Son distributeur américain Sony Pictures Classics n’a pas beaucoup de moyens, comparé aux autres. Mais ils envoient leur prétendante partout, multipliant les séances de questions-réponses et les soirées dans les festivals : Toronto, Palm Springs, Santa Barbara, AFI Fest… Cela lui permet de “construire un public”, d’autant que les films étrangers ne représentent que 1% du box office“, remarque Tim Gray.
Pour séduire les votants, la Française vend “un programme” : l’histoire d’une actrice qui mérite cette récompense. Une étape importante de sa promo fut l’AFI Fest à Los Angeles, où elle a rencontré l’industrie cinématographie et a pu nouer des liens avec la presse. Le festival lui avait rendu un hommage qui a permis de retracer sa filmographie.
Cela fait plusieurs éditions que nous avions envie de la faire venir. Nous sommes honorés qu’elle ait accepté l’invitation, d’autant qu’elle a livré deux performances extraordinaires en 2016 (“Elle” de Paul Verhoeven et “L’avenir” de Mia Hansen-Love)“, raconte Jacqueline Lyanga, la directrice de l’AFI Fest, qui cite ses prestations mémorables dans “Le pianiste”, mais aussi dans des films américains comme “I heart Huckabees” de David O. Russell.
Un budget promo de 1,8 million de dollars

Pour l’accompagner dans sa conquête de l’Oscar, Sony Pictures Classics a investi 1,8 million de dollars, selon Vanity Fair. Le distributeur (qui refuse de communiquer sur le sujet) a notamment recruté une attachée presse spécialisée, une “Award publicist”. “C’est une pratique classique“, assure Tim Gray. Loin d’être une novice dans cette arène, l’attachée Melody Korenbrot multiplie les opérations séduction, ayant même créé des badges “I love Isabelle Huppert” lors de la soirée UniFrance à l’AFI Fest. Son rôle: faire connaître l’actrice, et créer des liens entre les équipes du film et les votants aux Oscars.
Le distributeur Sony Pictures Classics aurait payé 80.000 dollars pour que l’actrice soit en Une de Variety (selon Vanity Fair) et 20.000 dollars pour placer une gigantesque affiche d'”Elle” sur un boulevard fréquenté de Los Angeles.
En bonne candidate, Isabelle Huppert n’a pas ménagé sa peine. Elle enchaîne jusqu’à trente interviews par jour, se prêtant au jeu avec sourire et humour. Pour s’attirer les faveurs de la presse américaine, elle manie la langue de Shakespeare avec aisance. On est loin du temps où son anglais était vertement critiqué. Alors qu’elle jouait dans “Les bonnes” de Jean Genet à New York, le Washington Post et le Hollywood Reporter moquaient son accent “trop prononcé” qui rendait “ses répliques incompréhensibles“.
Désormais, elle brille lors des émissions. Elle a notamment usé de ce charme lors du “Late Show” de Stephen Colbert. Comparée à Meryl Streep par l’animateur, elle s’est prêtée à ce passage obligé, lâchant “I love America“. “Isabelle est très accessible pour la presse, toujours souriante et disponible. Elle a travaillé son anglais, même s’il est un peu rouillé. Tout le monde veut lui parler“, raconte Tim Gray, qui a été séduit par la personnalité de l’actrice. “Elle est très respectée“, complète Scott Feinberg.


Un avantage de notoriété pour la Française

Son succès aux Golden Globes, l’antichambre des Oscars, a accéléré sa campagne. “Elle voyage beaucoup, fait connaître son nom et son visage. Elle ne parait jamais fatiguée“, ajoute Scott Feinberg, qui compare le rythme de sa campagne à celui de la favorite, Emma Stone.
L’actrice fait également son auto-promotion, comme une politique, en investissant les réseaux sociaux. Depuis mi-janvier, elle a créé un compte Instagram. Elle y poste régulièrement des selfies avec des stars hollywoodiennes comme Jessica Chastain ou Leonardo DiCaprio, et partage des moments d’intimité.
Sa campagne est souvent comparée à celles de Marion Cotillard pour “La vie en rose” (2008) et Jean Dujardin pour “The Artist” (2012). “C’était plus difficile pour eux car ils étaient méconnus aux Etats-Unis. Même si Jean Dujardin était très accessible durant sa campagne, son anglais était moins bon“, rappelle Tim Gray. A l’instar de Sony Pictures Classics pour Isabelle Huppert, la Weinstein Company avait mis les bouchées doubles pour l’acteur français. Les petites filles de Charlie Chaplin l’avaient notamment accompagné lors de projections du film. Et comme la candidate, il avait écumé les plateaux, dont celui du “Late Show” où son imitation de Robert De Niro est restée dans les annales.
Malgré la brièveté de la campagne, l’actrice a mis toutes les chances de son côté. “Elle pourrait devenir le Mark Rylance de 2017. Alors que Sylvester Stallone était favori, c’est l’acteur britannique qui a remporté le Prix “Actor in a supporting role” en 2016“, rappelle Scott Feinberg. Le journaliste est même tellement séduit qu’il s’engage et se risque à un pronostic: 30% des voix pour Emma Stone et 40% pour Isabelle Huppert.

Rendez-Vous with French Cinema 2017: des stars et des films français à New York

Comme chaque année, “Rendez-Vous with French Cinema” investit le Lincoln Center pour présenter la crème de la crème du cinéma français de l’année passée.
Du mercredi 1er au dimanche 12 mars, 23 films seront projetés au Walter Reade Theater, avec de nombreux invités de marque. Cécile de France, Emmanuelle Bercot, Agnès Varda, Marina Foïs, François Ozon et bien d’autres encore viendront rencontrer le public new-yorkais.
Parmi les temps forts :
L’ouverture du festival le mercredi 1er mars à 6pm et 8:30pm, avec la projection en avant-première de “Django“, réalisé par Etienne Comar. Le biopic est centré sur la vie du légendaire guitariste de jazz, Django Reinhardt. Pour l’occasion, les acteurs Reda Kateb, qui interprète l’artiste, et Cécile de France accompagneront le réalisateur pour présenter le film.
Le jeudi 2 mars, François Ozon et Katell Quillévéré se prêteront au jeu des questions réponses avec le public. Le premier viendra présenter “Frantz“, le récit d’une jeune allemande (Paula Beer) qui fait la rencontre, après la Première Guerre Mondiale, d’un jeune et mystérieux français (Pierre Niney). Le long-métrage oscille entre traumatismes de guerre, non-dits et secrets à déterrer.
La jeune Katell Quillévéré, qui s’était notamment fait connaître pour “Suzanne” en 2013, viendra présenter “Réparer les vivants” (“Heal the Living”). Adapté du roman de Maylis de Kerangal, le long-métrage médical narre les réactions en chaîne provoquées par la mort cérébrale du jeune Simon après un accident de la route.
A ne pas manquer : La projection de “La fille de Brest” (“150 Milligrams”) en présence de sa réalisatrice Emmanuelle Bercot, le samedi 4 mars à 3:15pm. Cette dernière dépeint le récent scandale du Mediator et notamment la détermination du médecin qui déclencha toute l’affaire, Irène Frachon (Sidse Babett Knudsen). Un récit façon David contre Goliath, jubilatoire et captivant, qui fait parfaitement écho à l’une des conférences du festival intitulée “Cinema as a Political Tool or Weapon” le vendredi 3 mars à 5pm.


Marina Foïs sera elle aussi de la partie. Le dimanche 5 mars à 6:30pm, L’actrice viendra effectivement présenter “Irréprochable” (“Faultless”) en compagnie de Sébastien Marnier, réalisateur de ce thriller psychologique. Salué par la critique, autant pour la prestation de la comédienne que pour son scénario très bien ficelé, le long-métrage est centré sur le personnage de Constance. Une femme dangereuse, en chute libre mais prête à tout pour obtenir ce qu’elle veut.


Autre temps fort du festival, la projection et discussion autour de “La Danseuse” (“The Dancer”) avec Stefanie di Gusto, réalisatrice, le lundi 6 mars à 9:30 pm. Premier long-métrage de la jeune femme, “La Danseuse” retrace l’histoire de l’américaine Loïe Fuller, pionnière de la danse moderne au début du XXème siècle. Un long-métrage aussi puissant par son esthétique que par le jeu de ces acteurs principaux : Soko, Gaspard Ulliel, Mélanie Thierry et Lily-Rose Depp, tous nommés à la prochaine cérémonie des César.
La projection des “Malheurs de Sophie” (“Sophie’s Misfortunes”) le samedi 4 (12:30pm) et mercredi 8 mars (2pm), ravira petits et grands. Christophe Honoré, réalisateur du film, sera présent aux deux projections. Dans son dernier long-métrage, le cinéaste s’est attaqué à l’œuvre de la Comtesse de Ségur et offre une adaptation touchante et novatrice, sur les sons électro-pop de son comparse Alex Beaupain.


Enfin, peut-être l’un des points culminants de cette édition : une discussion avec Agnès Varda le vendredi 10 mars à 6pm. Avec plus de 60 ans de carrière, Agnès Varda est un symbole du cinéma de la Nouvelle Vague mais aussi une artiste qui manie aussi bien la photographie ou l’écriture littéraire que le cinéma. Elle sera interrogée par le critique de cinéma Melissa Anderson.

César 2017: Jean Dujardin et George Clooney se paient Donald Trump

George Clooney a profité de la remise d’un César d’Honneur, vendredi, à Paris pour critiquer le nouveau président américain Donald Trump. Avec l’aide de son ami français Jean Dujardin.
Traduisant en français les propos de la star d’Hollywood, Jean Dujardin a pris quelque libertés. “Donald Trump est un danger pour le monde et je ferai tout mon possible pour m’opposer à la peur et à la haine qu’il tente d’instaurer“, a-t-il dit devant un public hilare alors que Clooney rendait hommage aux réalisateurs qui l’ont aidé dans sa carrière.
Les choses vont être un peu difficiles pendant quatre ans mais je vous promets que les choses vont changer en 2020 quand Kanye West sera président“, a poursuivi Dujardin un peu plus tard, tandis que Clooney remerciait la salle.
http://www.dailymotion.com/video/x5d3c60_george-clooney-recoit-le-cesar-d-honneur-et-il-doit-tout-a-jean-dujardin_tv

À Apartment by the line, on fait son shopping dans un appartement

Pas facile d’aller dans un loft à Soho, sauf si vous avez des copains qui y habitent. Mais bon, ce n’est pas donné à tout le monde.
Alors, si on n’est pas copain de Leo Di Cap’, on fait comment ?
On file sur Greene Street, au numéro 76. C’est l’adresse d’Apartment by the Line.
On ouvre la porte dans la rue, on tombe direct sur un ascenseur. On monte au 3ème. Et paf ! On arrive dans un superbe loft, comme ça, tout simplement.
C’est en fait une boutique-appartement-show room avec salon, cuisine, immense dressing (forcément), chambre et salle de bains.
Un loft délicieusement décoré où tout est à vendre : les meubles, les habits, les sacs à main, les photos sur les murs. Une sélection pointue de vêtements et souliers*, très haut de gamme, évidemment, simplement magnifiques. Pour une expérience shopping en toute intimité.
Il y a aussi des objets de déco, des livres et des cosmétiques très niche, de la lessive, même, comme celle, mythique, de Francis Kurkdjian, parfumeur de renom, à 45 $ la bouteille. Mais quelle odeur ! On est dans la catégorie beautiful people ici. Tide ou Ariel, on ne connaît pas.
On se sent comme chez soi (mais en mieux) et on a envie de s’installer dans un canapé et lire un bouquin.
C’est un peu l’expérience “crème de la crème”, vous l’aurez compris, mais c’est ça aussi, New York. Et c’est ouvert à tout le monde. Et ça, c’est fou.
*ici, on ne dit pas “chaussures” mais “souliers” (Si on parlait français)
Et après ?
En sortant, vous avez faim comme toujours (on vous connaît maintenant). Envie de poisson frais ? L’excellent resto Seamore’s (390 Broome Street). Envie de déjeuner plutôt “Frenchy” ? La Tartinery (209 Mulberry Street)

La pétillante Jain à la conquête du public de Santa Ana

C’est un miracle: il reste encore des places pour aller écouter Jain le mardi 21 mars à l’Observatory à Santa Ana.
Révélée en 2015, la Toulousaine a présenté son univers avec son album “Zanaka” (qui signifie “enfance” en malgache) à New York et Los Angeles en octobre dernier. Après avoir enthousiasmé les petites salles, elle part à la conquête du public de 16 villes américaines. Pour lancer les hostilités, cette tornade a chanté en live son hit “Come” dans “The Late Show with Stephen Colbert” diffusé sur CBS.
Sacrée artiste féminine de l’année aux Victoires de la musique, la compositrice-interprète se transforme en femme-orchestre sur scène, tapotant sur son beatmaker, et enregistrant sa voix pour recréer un choeur. Reconnaissable à sa robe noire à col Claudine, elle chante en anglais des airs d’électro-pop aux rythmes africains hérités de son enfance passée à voyager.
https://www.youtube.com/watch?v=nIbEqKGxPLI

La mode française des années 60 se montre au FIT

La Fashion Week est terminée, mais la mode continue de s’afficher à New York.
Le musée du Fashion Institute of Technology dédie jusqu’au 15 avril une exposition à la mode française des années 1960. Un tailleur rouge en mohair signé Pierre Cardin (ensemble qui avait à l’époque frayé son chemin jusque dans les pages du célèbre magazine américain Vogue), un peignoir en soie aux imprimés floraux imaginé par Christian Dior ou encore une robe en vinyl pensée par André Courrèges : les pièces de nombreux créateurs français sont représentées pour l’occasion dans un décor minimaliste. Toutes les tenues ont été créées entre 1957 et 1968, une période fondamentale pour la mode française, précise la curatrice de l’évènement, Colleen Hill.

Un peignoir en soie aux imprimés floraux. Christian Dior, 1957
Un peignoir en soie aux imprimés floraux. Christian Dior, 1957

C’est une période au cours laquelle la mode a été bouleversée”, explique-t-elle. Pour preuve, l’exposition présente un ensemble veste-pantalon pour femmes d’Yves Saint-Laurent datant de 1967. “J’ai remarqué que Londres était souvent considérée comme la capitale de la mode. En ce qui concerne la France, les gens parlent de Courrèges ou de Saint-Laurent mais ils oublient des créatrices comme Emmanuelle Khanh ou Michèle Rosier. Je veux montrer à quel point la mode française a été innovante et influente.
Une influence toujours vive
A travers cet hommage rendu à l’habillement à la française, l’exposition souligne l’influence de cette mode sur les États-Unis. “A l’époque, l’impact de la mode française était particulièrement visible à New York sur la 7e avenue, où se trouvaient créateurs et magasins de prêt-à-porter”, explique Colleen Hill. “Les vêtements de la boutique haut de gamme Réal ont été vendus aux États-Unis sous la marque Mademoiselle Arlette (en référence au nom de la créatrice de Réal, Arlette Nastat). De la même manière, les fameux pulls de la marque Dorothée Bis ont eux été commercialisés par l’entreprise new-yorkaise Albert Alfus.
Aujourd’hui encore, ce style français des années 1960 reste source d’inspiration aux États-Unis. Le designer français Jean-Michel Cazabat, qui a fait fortune à New York, a récemment présenté sa dernière collection de chaussures directement inspirée de cette époque.
La mode française a toujours énormément d’influence“, poursuit Colleen Hill. “Il n’y a qu’à voir le buzz que crée la présentation d’une nouvelle collection Chanel par Karl Lagerfeld pour comprendre à quel point elle compte toujours de nos jours.

French Rebellion: un incubateur mode très "Frenchy" à New York

Des portants de vêtements répartis sur quasiment toute la surface d’un loft. Sur un mur blanc en briques, un rayonnage de chapeaux aux couleurs d’automne et au look 70’s. C’est l’univers de French Rebellion, devenu en très peu de temps un showroom prisé et un incubateur mode de référence à New York.
French Rebellion est né il y a trois ans après un coup de foudre professionnel entre la brune Julia Simon et la blonde Murielle Bourdette-Menaut. “On a débuté en créant des concept stores au milieu des salons de mode américains. On représentait une vingtaine de marques françaises qui voulaient se faire connaître aux Etats-Unis, raconte Murielle Bourdette-Menaut. Ça marchait très bien et puis les marques nous ont demandé de les représenter à plein temps. On avait les contacts, le savoir-faire, on s’est lancé!“.
Si French Rebellion s’est élargi a plusieurs marques internationales, la structure reste attachés aux sociétés françaises, comme Parme Marin, une styliste installée à New York, MKT Studio ou encore les lunettes See Concept, rebaptisées Izipizi pour le marché américain. Les collants Le Bourget ou Vanessa Bruno sont aussi passés par le showroom.
L’originalité de French Rebellion: présenter des marques coup de coeur dans le showroom mais aussi les incuber, en leur proposant une collaboration globale. “On réfléchit à la stratégie, on fait du conseil, on propose des business plans si besoin, on travaille sur le style, sur le site internet, sur les réseaux sociaux“. C’est dans cet objectif que les deux partenaires ont décidé de créer une nouvelle entité, Cinq, un studio de création qui propose notamment des books, des photos de campagne aux marques qui n’en ont pas encore. “Le visuel est indispensable pour vendre dans ce métier“, insiste Murielle Bourdette-Menaut. L’entrepreneuse sait de quoi elle parle: mannequin dès l’âge de 6 ans, elle n’a jamais vraiment quitté la mode, travaillant comme consultante puis styliste pour sa propre marque de vêtements.
Vendre, c’est bien entendu le but de French Rebellion. Les clients ne sont pas des particuliers, mais des grands magasins américains haut de gamme comme Saks, Macy’s, Anthropologie ou Opening Ceremony. “On doit faire rêver l’acheteur, le séduire avec une collection“, confie Murielle Bourdette-Menaut. Dans le loft, les visiteurs en repérage sont aussi parfois les stylistes qui travaillent pour une actrice ou une chanteuse en vue. “L’idéal c’est la photo d’une star avec un de nos vêtements dans un magazine“, reconnaît la jeune entrepreneuse. Dernièrement Meryl Streep a fait la Une du Wall Street Journal Magazine coiffée d’un chapeau Littledoe, représenté par French Rebellion. Des chapeaux également sélectionnés récemment par les stylistes de Sienna Miller et de Beyoncé.
Pour sa part, Julia Simon vit et travaille depuis 15 ans dans la mode à New York, où elle a dirigé une marque française de chaussures avant de créer son premier showroom Edité, qui existe toujours à côté de French Rebellion. “On s’est laissées porter par la magie, par l’énergie de New York. Je sais pas si on aurait pu créer French Rebellion ailleurs qu’ici. Aux Etats-Unis, tout le monde nous encourage par rapport à la France où les gens sont plus sceptiques”. Si les deux partenaires sont grisées par la ville, elles revendiquent aussi leur nationalité. “On joue beaucoup de notre côté français, explique Murielle Bourdette-Menaut. Notre vision est clairement différente, plus esthétique, plus indisciplinée que celle des Américains qui sont pragmatiques. On a choisi de prendre le meilleur des deux mondes“.

Trois potlucks "fiscalité internationale" dans la Baie de San Francisco

C’est toujours le moment de s’inquiéter de vos impôts, mais encore plus en ce moment, lors de “tax season”. Le cabinet d’experts-comptables Jade Associates participe à trois potlucks “fiscalité internationale” en mars pour renseigner les expatriés sur différents points fiscaux franco-américains.
Dans la tradition du potluck, les participants sont invités à apporter quelque chose à partager avec les autres.
Le 20 mars, le co-fondateur de Jade Associates Olivier Sureau sera à Palo Alto pour parler des règles qui s’appliquent aux donations et aux successions en France et en Californie. L’avocat Paul Tour-Sarkissian participera aussi à la discussion et évoquera l’intérêt des trusts. Lieu: All Saint Episcopal Church.
La rencontre du 21 mars aura lieu dans les locaux du Community Center de Mill Valley et portera sur les comptes à l’étranger, les déclarations à faire en cas d’arrivée aux Etats-Unis et de retour en France ainsi que la fiscalité des retraites. Elle sera animée par Olivier Sureau.
Le 22 mars, il sera une nouvelle fois question de succession, mais à Napa cette fois-ci. La rencontre prendra place à l’Hôtel Senza autour d’Olivier Sureau.

Une soirée Mardi Gras à Bagatelle avec French Morning

Chez nos amis de Bagatelle, on ne dit jamais “non” à une bonne soirée. Et à French Morning non plus.
Le 28 février, le restaurant français du Meatpacking organise sa traditionnelle soirée “Allons enfants de la partie” avec baby foot et danseuses de cancan. Des menus spéciaux avec tartine de chèvre, blanquette de veau et couscous de poulet sont prévus par la maison.
Une raison de plus de se réjouir ? Un verre de rosé gratuit sera offert à tous les lecteurs de French Morning qui se seront pré-inscrits via le formulaire ci-dessous. Si vous souhaitez réserver une table pour dîner, indiquez-le dans le formulaire aussi.
[gravityform id=”4″ title=”false” description=”false”]

France Pavilion: les artistes français débarquent en force à Houston

Après New York, Miami, Washington et Raleigh, France Pavilion s’apprête à faire escale à Houston.
Au programme de cet événement prévu du 2 au 5 mars: près de 300 œuvres recouvrant peinture, photographie, sculpture et installations média, par une sélection de près de trente artistes français sélectionnés par le consultant en art Sébastien Laboureau.
« L’initiative de France Pavilion est née du constat que les artistes français étaient très peu représentés à l’étranger. L’idée était aussi de sortir des villes traditionnelles et d’aller à la rencontre d’un autre public. L’accueil y est d’ailleurs vraiment extraordinaire » confie Sandrine Kukurudz, co-fondatrice de l’agence d’événementiel French Touch Events, qui organise l’exposition.
« C’est une excellente vitrine  car elle permet de mettre la France sur la carte en la faisant davantage connaître à Houston», affirme le Consul de France, Sujiro Seam, qui a œuvré, avec son épouse Jane, à la mise en place de cette édition, notamment en mettant son réseau à disposition des organisateurs. Le maire de Houston, Sylvester Turner, sera l’invité exceptionnel de la soirée d’ouverture.
L’exposition se déroulera dans les studios d’artistes Winter Street Studios sur une surface de près de 1200 mètres carrés. Y participeront des artistes de renommée internationale comme Maurice Renoma ou le sculpteur Richard Orlinski ainsi que des talents émergents comme Capucine Safir , Erick Artick ou Le Closier, qui ont exposé cette année pendant Art Basel Miami Beach; Lo Breillat à l’origine d’œuvres immenses en Espagne; Joelle Kem Lika qui expose ses nénuphars à la Galerie Saatchi; Nadine Debien dont les humanoïdes colorés viennent de faire les beaux jours de l’hôtel Sagamore de Miami Beach ou encore Cedrick Cavalier qui rendra hommage aux “maîtres éternels de l’art“.
Près des deux tiers d’entre eux vivent déjà aux Etats Unis et profitent de l’exposition pour accroître leur notoriété sur le territoire américain. Pour le reste des artistes, qui vient majoritairement de France, ce sera un premier pas aux Etats-Unis.
L’évènement,  ouvert de 10am à 8pm, est entièrement gratuit. D’autres créneaux sont possibles pour des groupes constitués ou des acheteurs potentiels. « Notre mission première est vraiment de défendre les artistes pour qu’ils soient vus et achetés », insiste Sandrine Kukurudz.
Certains billets sont également disponibles à la vente pour des animations privées, comme la soirée d’ouverture (lors de laquelle sept chefs pâtissiers de Bordeaux proposeront une version revisitée des cannelés) ou la nuit du champagne le 3 mars.
Cette soirée célèbrera également les 30 ans de carrière de Sébastien Boileau, alias MrD. de son nom d’artiste. Ce Français, pionnier du street art, est un des artistes les plus en vue de Houston. Il est notamment l’auteur de la plus grande peinture murale (et aussi la plus connue) de la ville, qu’il a mis à jour spécialement pour le dernier Super Bowl. Dimanche 5 mars sera le jour des familles: les enfants pourront s’initier à l’art au travers d’ateliers animés par une dizaine d’artistes.
France Pavilion marquera le début du mois de la francophonie au Texas. « C’est une excellente plateforme de lancement et l’occasion de mettre Houston sur la carte au sein de la communauté française aux Etats Unis» poursuit Sujiro Seam, qui accueille dans la résidence du Consul une déclinaison de France Pavilion depuis fin janvier. Certains artistes y seront exposés jusqu’à l’été.