Accueil Blog Page 843

Yann LeCun, le Français qui invente le Facebook du futur

Quand on fait la connaissance de Yann LeCun, on est surpris par le visage presque enfantin du chercheur, au CV plus long que la page Facebook de Kim Kardashian. Peut être parce que, quand on travaille dans l’Intelligence artificielle, on doit pouvoir rester jeune et continuer à rêver.
A 56 ans, après une carrière dans les meilleures universités en France et aux Etats-Unis, Yann LeCun est depuis trois ans à la tête de FAIR, le programme d’intelligence artificielle de Facebook, qui travaille à l’amélioration des services mais aussi à l’innovation. “Avant l’offre de Facebook j’avais été contacté par Google, mais je n’aurais pas eu la même liberté car il y avait déjà une R&D en place. Zuckerberg m’a permis d’avoir carte blanche pour créer FAIR de toute pièce de la manière qui me semblait la plus efficace“.
Lui et ses équipes travaillent actuellement sur le Facebook du futur: un profil comme celui que l’on connaît, au détail près qu’il sera équipé d’un assistant personnel intelligent, qui lira, traduira, réservera des billets d’avion. Bref, un super assistant virtuel. “Dans dix ans promet Yann LeCun, on aura aussi amélioré le traitement des photos, de la vidéo et des traductions de post dans n’importe quelle langue“.
Aujourd’hui déjà, l’intelligence artificielle est largement utilisée par Facebook, sans que les utilisateurs le sachent. “Sans l’algorithme de tri du fil d’actualité par exemple, 2 à 3 000 informations arriveraient chaque jour sur une timeline: des nouvelles des amis ou des actualités… C‘est beaucoup trop, explique le chercheur. Le système automatique de Facebook basé sur l’apprentissage va donc analyser les contenus et faire des choix en fonction de nos goûts et des choses qui sont susceptibles de nous intéresser“.  Exit les photos de chats du vieil ami de fac dont on n’ouvre jamais les publications, et “welcome” l’article partagé par un ami proche.
La technologie va aussi classer vos photos, sous-titrer des vidéos pour ne pas déranger les voisins de métro. Pour les non-voyants, Facebook a également développé un système de description des photos. “Le système vocal va décrire l’image: il y a trois personnes, un voilier, il fait beau, les enfants sourient, ce qui permet vraiment de se faire une idée“, explique Yann LeCun avec enthousiasme. Aux Etats-Unis et dans de nombreux pays, l’IA identifie aussi les visages sur une photo et peut “taguer” les personnes. Un service qui n’est pas présent en Europe où “ni la législation ni le public ne sont prêts“.
Si Facebook est en pointe en matière d’intelligence artificielle, c’est en partie grâce au chercheur français, passé par l’université Pierre et Marie Curie. Dans les années 80, Yann LeCun est l’un des rares à croire en l’avenir du “deep learning”, l’apprentissage profond pour les machines: “On parle de deep learning depuis cinq ans mais ça fait trente ans que ça existe, explique le chercheur. L’architecture de ces machines est inspirée du cortex humain. Ce sont des neurones artificiels qui sont stimulés et il peut y en avoir des milliards“.
Grâce au “deep learning”, la machine peut apprendre et corriger ses erreurs, ce qui intéresse au plus haut point Facebook, Google, Amazon mais aussi le secteur industriel. Cela permet à la machine de battre l’homme aux échecs ou de conduire seul une voiture. Le chercheur travaille d’ailleurs sur les voitures sans chauffeur dans son autre vie: chercheur au sein de l’Université de New York (NYU).

Une machine moins défaillante, toujours plus intelligente et parfois plus que l’homme ? On pense à Terminator et à Skynet, le super ordinateur qui finit par anéantir l’humanité. Un scénario pris très au sérieux par une partie de la communauté scientifique, y compris parmi des éminences comme le physicien Stephen Hawking ou encore Bill Gates.
Pour Yann LeCun, ça reste de la pure science-fiction: “Personnellement, je ne suis pas inquiet. Tout simplement parce qu’on est très loin d’avoir la technologie qui permettrait d’avoir un super robot intelligent. Il existe des machines très intelligentes mais sur une seule tâche comme conduire une voiture ou prévoir la météo“. A en croire l’expert donc, Alexa, l’assistant personnel développé par Amazon, ne risque pas de se rebeller de sitôt. “On a tendance à trop projeter des sentiments humains sur la machine, explique Yann LeCun. Un robot n’a pas d’instinct de survie ou de désir de pouvoir“.

Quatre-vingt personnes travaillent pour FAIR (Facebook Artificial Intelligence Research), réparties sur trois sites: Menlo Park en Californie, New York et Paris où un laboratoire a été ouvert en 2015. “Il existe de très nombreux talents en Europe et notamment en France dans les domaines des mathématiques appliquées par exemple. Il y a des Européens qui travaillent pour Facebook aux Etats-Unis mais certains ne sont pas intéressés par l’aventure américaine, explique le directeur du programme. En s’implantant à Paris, on se rapproche de ces chercheurs, de ces ingénieurs et on évite ainsi qu’ils soient captés par la concurrence“.
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les ténors du secteur comme Google, Facebook, Amazon et IBM pratiquent la recherche ouverte. Chaque société publie donc ses travaux et les autres s’en nourrissent. “Chez Facebook, on a influencé les autres dans ce sens car on a très vite compris que pour avancer, la recherche doit être collaborative, explique le Français. Il est très difficile d’attirer les meilleurs chercheurs si on ne leur permet pas de publier leurs résultats car c’est ce qui fait la réputation d’un chercheur, rappelle Yann LeCun. De plus, quand des résultats sont publiés, ils sont souvent plus fiables, de meilleure qualité“.
À Facebook, Yann LeCun travaille avec des moyens importants. L’universitaire a été convaincu par Mark Zuckerberg. “Je suis arrivé en 2013 et Facebook venait de fêter ses 10 ans. Zuckerberg se demandait comment évoluer et il a identifié l’intelligence artificielle comme développement naturel. Sa vision pour le rôle futur de l’IA était très claire et ambitieuse. Il a compris l’impact qu’elle aurait sur notre société“.

Westlight, pour prendre un verre (et de la hauteur) à Williamsburg

Si vous aimez les rooftops (et boire de bons cocktails), vous avez déjà entendu parler du William Vale.
Cet hôtel, qui a ouvert ses portes dans un bâtiment futuriste dressé dans le nord de Williamsburg, abrite un secret de moins en moins bien gardé: son rooftop, Westlight, au 22ème étage. On pourrait s’attendre au pire: un bar très “busy” et bruyant, comme il y en a beaucoup à New York. Mais nous avons été agréablement surpris: lors de notre visite, un dimanche en fin d’après-midi, l’endroit était relativement calme et on pouvait s’entendre parler.
Westlight se compose d’un bar avec quelques tables hautes et d’un espace restaurant entouré d’une baie vitrée pour admirer la vue tout en picorant autour de tables pour deux, quatre ou plus. L’environnement, un brin retro, mêle des touches de jaune, gris et bleu. Très agréable. Tout autour, une terrasse permet de faire un tour quasiment à 360 degrés pour admirer la vue, qui n’a pas de rivale dans le nord de Brooklyn, où les rooftops restent peu nombreux et surtout peu élevés.
Les curieux peuvent utiliser des jumelles pour scruter la skyline de Manhattan ainsi que tous les ponts qui enjambent l’East River jusqu’au Bronx. Le pauvre Wythe Hotel, à côté, jusque-là le chouchou des afterworkers, paraît tout petit vu de là-haut.
Les cocktails sont dans la moyenne des prix new-yorkais: autour de 15 dollars. Les plats, en revanche, sont dans la fourchette haute. Comptez jusqu’à 22 dollars pour de petites assiettes à partager. On vous conseille le humus au butternut squash à 11 dollars, c’est encore le meilleur rapport quantité-qualité-prix sur la carte. Le burger est à 18 dollars.
Le William Vale, qui compte près de 200 chambres, une piscine et un petit parc, dispose aussi de plusieurs endroits pour se restaurer, dont le sud-italien Leuca où l’on peut trouver des pizzas et des pâtes. Il est supervisé par le légendaire chef new-yorkais Andrew Carmellini (Locanda Verde, Bar Primi…), dont le groupe hôtelier NoHo Hospitality a conçu le William Vale. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour passer une bonne soirée.

À New York, une Française transforme des mines en bijoux

0

Recycler des mines du Laos pour en faire des bijoux: c’est le concept surprenant d’ARTICLE22.

A l’origine de cette initiative, une collaboration entre une New-Yorkaise de naissance, Elizabeth Suda, et une New-Yorkaise d’adoption, Camille Hautefort. Celle-ci a commencé son parcours bien loin du Laos : après des études en finance, à Paris puis Madrid, elle est arrivée à New York en 2006, où elle a commencé une carrière dans la banque d’investissement chez BNP Paribas. En 2012, c’est la rencontre avec sa collaboratrice d’aujourd’hui qui va tout changer : « La banque, ce n’était pas du tout fait pour moi », sourit-elle. C’est sans hésitation qu’elle a rejoint le projet déjà entamé par Elizabeth Suda.

Victime collatérale de la guerre du Vietnam, le Laos est le pays le plus bombardé au monde. Des 250 millions de bombes larguées par les Etats-Unis entre 1963 et 1974, 80 millions n’ont pas explosé et provoquent toujours des accidents, quarante ans après la fin du conflit. « Le Laos est un pays agricole, les paysans sont contraints de travailler dans les champs malgré les risques d’explosion, explique Camille Hautefort. Les enfants, curieux de tout, sont les premières victimes ».

Lorsque les bombardements cessent, en 1974, les Laotiens retrouvent leurs villages dévastés et couverts de débris de guerre. A Ban Naphia, un homme apprend à transformer ces vestiges de l’horreur en petites cuillères en faisant fondre l’aluminium des bombes. ARTICLE22 s’inspire de cette démarche dès 2010, en mettant les artisans du village à contribution dans la création du bracelet PeaceBOMB, sur lequel est gravée la formule “Dropped + Made in Laos”.

Ces bijoux et accessoires ne se contentent pas de sensibiliser le grand public aux conséquences catastrophiques des bombardements : « Chaque artisan gagne au moins cinq fois le salaire minimum, parfois bien plus lorsqu’il conçoit une pièce complexe ». Une partie de l’argent des ventes est par ailleurs reversée au village, permettant le développement d’infrastructures. ARTICLE22 remet également un pourcentage des ventes à l’ONG Mine Advisory Group, qui a détruit plus de quatre millions de bombes dans tout le pays. Autrement dit, chaque pièce vendue contribue au déminage du Laos. 

Si l’histoire a commencé avec un simple bracelet, ARTICLE22 propose désormais toute une gamme de pièces vendues dans 40 pays, certaines très travaillées, serties d’or et de diamants, comme des bagues de mariage. Et le projet continue à prendre de l’ampleur : « On vient d’obtenir l’autorisation du gouvernement laotien de travailler avec les vrais fragments de bombes, non transformés. C’est un marché complètement nouveau car chaque bijou va être différent. » En parallèle, une collection d’objets pour la maison est en développement en collaboration avec la créatrice allemande Beatrix Ost, déjà à l’origine de nombreux bijoux. « On veut transformer l’horreur de la guerre en quelque chose de positif, quelque chose qui procure du bonheur ».

Vanessa Richard

Au MoMA, l'art contre le décret anti-musulman de Trump

Le MoMA proteste à sa façon contre le décret anti-musulman de Donald Trump. Le jeudi 2 février, le célèbre musée d’art moderne new-yorkais a ressorti de ses collections plusieurs oeuvres d’artistes issus des sept pays à majorité musulmane concernés par l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis.
Sept oeuvres d’artistes tels que le peintre soudanais Ibrahim el-Salahi, l’architecte d’origine irakienne Zaha Hadid et l’artiste vidéo iranienne Tala Madani ont été installées dans les galeries du cinquième étage du MoMA, en lieu et place d’oeuvres de Picasso, Matisse ou Picabia. A côté de chacune d’entre elles se trouve un texte précisant les intentions du musée: “Ce travail est réalisé par un artiste d’une nation dont les citoyens se voient refuser l’entrée aux Etats-Unis, selon un décret présidentiel publié le 27 janvier 2017. Cette oeuvre, parmi d’autres issues des collections du musée, est installée à travers les galeries du cinquième étage afin d’affirmer des idéaux d’accueil et de liberté chers au musée et aux Etats-Unis en général“.
Le MoMA ne compte pas s’arrêter là en exposant de nouvelles oeuvres dans les prochaines semaines. Le musée a également programmé ce mois-ci quatre projections de films de réalisateurs soumis à l’interdiction provisoire d’entrer aux Etats-Unis.

5 expositions à ne pas rater en février à New York

D’Iggy Pop nu aux lèvres d’Andy Warhol, il y en aura pour tous les goûts.
“A Revolutionary Impulse: The Rise of The Russian Avant-Garde”

Organisée à l’occasion du centenaire de la révolution russe au Museum of Modern Art, l’exposition “A Revolutionary Impulse: The Rise of The Russian Avant-Garde” célèbre jusqu’au 12 mars la période d’innovation artistique bolchévique de 1912 à 1935. Imposé en Union Soviétique pendant cette période, le Réalisme socialiste exige des artistes de dépeindre la réalité sociale en accord avec l’idéologie communiste. Une oeuvre d’art doit alors représenter la vérité de la vie, aussi pénible qu’elle puisse être.
De cette doctrine émerge de nombreux courants avant-gardistes comme le Suprématisme, le Constructivisme ou le Cubo-futurisme, tous représentés dans cette exposition, à travers des projets innovants de peinture, de dessin, de sculpture ou de cinéma. Le MoMA est ouvert tous les jours de la semaine de 9:30am à 5:30pm et le vendredi jusqu’à 8pm. L’entrée adulte coûte 25$, étudiants 14$ et est gratuite pour les moins de 16 ans. Museum of Modern Art (11 West, 53 street)
“Iggy Pop Life Class”

Crédit photo: Sarah DeSantis, Brooklyn Museum
Crédit photo: Sarah DeSantis, Brooklyn Museum

Iggy Pop représenté sous toutes ses coutures et dans son plus simple appareil. C’est ce que propose le Brooklyn Museum jusqu’au 26 mars à l’occasion de l’exposition Iggy Pop Life Class, une oeuvre collaborative regroupant 53 dessins du musicien créée par une classe de la New York Academy of Art. Imaginée par l’artiste Jeremy Deller, lauréat du prix Turner, l’exposition met en avant les dessins d’Iggy Pop et des oeuvres issues des collections du musée représentant le corps masculin. Elle examine ainsi les représentations changeantes de la masculinité à travers l’histoire.
Pionnier du rock, Iggy Pop est connu pour ses performances de scène imprévisibles et excessives qui ont marqué son corps. Des attributs qui ont fait de lui un modèle idéal pour l’exposition, comme l’explique Jeremy Deller. “Iggy Pop a l’un des corps les plus reconnaissables de la culture populaire. Un corps essentiel à la compréhension de la musique rock, et qui a été montré, célébré et scruté à travers les années d’une manière inhabituelle pour un homme“. Le Brooklyn Museum est ouvert le mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 10am à 6pm et le jeudi de 10am à 10pm. L’entrée adulte coûte 16$ étudiants 10$ et est gratuite pour les moins de 19 ans. Brooklyn Museum (200 Eastern Parkway)
“Fast Forward: Painting from the 1980s”

Si les années 80 ont vu l’art contemporain surfer sur l’essor de la photo et de la vidéo, le Whitney Museum of American Art explique sur son site internet que “de nombreux artistes de cette période ont opté pour la peinture, explorant librement sa hardiesse et sa capacité unique d’expression et d’innovation“. L’exposition “Fast Forward: Painting from the 1980s“, compilation d’oeuvres tirées des collections du musée, présente à partir du 24 janvier le travail avant-gardiste de peintres de cette période comme Jean-Michel Basquiat, Sherrie Levine ou David Salle.
Leurs oeuvres explorent les traditions d’art figuratif et historique tout en offrant de nouvelles interprétations grâce à l’abstraction. “Beaucoup abordent des questions fondamentales sur l’art, alors que d’autres ont choisi des questions politiques, comme le sida, le féminisme, la gentrification ou la guerre“, ajoute le musée. Le Whitney Museum of American Art est ouvert le lundi, mercredi et dimanche de 10:30am à 6pm, et le jeudi et samedi de 10:30am à 10pm. L’entrée adulte coûte 22$, étudiants 18$ et est gratuite pour les moins de 18 ans. Whitney Museum of American Art (99 Gansevoort St).
“Andy Warhol – Lips”

La fascination d’Andy Warhol pour les lèvres est-elle l’expression d’un besoin sublimé d’amour, de sexe ou de communication ? C’est une des questions posées par l’exposition “Andy Warhol – Lips”, qui présente une centaine de tableaux d’imprimés et de collages de lèvres réalisés par l’artiste en 1975. Exposé à la Danziger Gallery jusqu’au 25 février, le travail de Warhol est issu de l’un de ses trois albums sur le même thème.
Le processus de création utilisé est inhabituel. Les lèvres sont sérigraphiées sur des bandes de ruban adhésif ou de scotch, puis placées et collées sur une page. En raison de leur faible largeur, les bandes sont superposées, parfois de manière inégale. “La nature très artisanale de chaque collage représente un contrepoint intéressant entre l’intérêt proclamé de Warhol pour l’oeuvre artistique fabriquée par la machine et l’approche manuelle qu’il a de plus en plus adoptée au long de sa carrière“, explique le directeur de la galerie James Danziger. Reprenant et variant la forme entre le figuratif et l’abstraction, “chaque pièce singulière raconte sa propre histoire et présente sa propre identité séduisante dans le pur style Warhol“. Bonne nouvelle si vous souhaitez acquérir une oeuvre, elles sont en vente. Il vous faudra en revanche mettre la main au portefeuille, entre 12 000 et 40 000$ selon le tableau. La Danziger Gallery est ouverte du mardi au samedi de 11am à 6pm, le dimanche de 1pm à 5pm et le lundi sur rendez-vous. Son accès est gratuit. Danziger Gallery (95 Rivington Street).
“Native American Masterpieces”

The Met Fifth Avenue célèbre jusqu’au 19 mars l’héritage autochtone nord-américain avec l’exposition “Native American Masterpieces”. Les oeuvres présentées, parmi lesquelles vêtements traditionnaux, objets du quotidien et dessins, sont issues de la collection privée de Charles et Valerie Diker. Attirés par l’esthétique abstraite de l’art natif américain et du modernisme, les collectionneurs ont cherché à rassembler 18 siècles d’oeuvres d’art.
Leur présentation au Met cette saison célèbre le retour de la collection à New York suite à sa tournée nationale dans le cadre de l’exposition “Indigenous Beauty” organisée par l’American Federation of Arts. Présentée à la Gallery 359, l’exposition est relativement courte. Profitez-en pour vous balader dans les allées voisines. The Met Fifth Avenue est ouvert du dimanche au jeudi de 10am à 5:30pm, et le vendredi et samedi de 10am à 9pm. L’entrée adulte coûte 25$, étudiants 12$ et est gratuite pour les moins de 12 ans. The Met Fifth Avenue (1000 Fifth Avenue).

"L'auberge espagnole" s'installe à l'Alliance Française de San Francisco

Avis au cinéphiles nostalgiques de leurs années Erasmus et autres amateurs de grands classiques du cinéma français. “L’Auberge espagnole” de Cédric Klapisch sera projeté le mardi 7 février à 7pm à l’Alliance Française de San Francisco.
Le long-métrage sorti en 2002 raconte les aventures de Xavier (Romain Duris), venu étudier un an à Barcelone. Très vite, le jeune homme s’installe en colocation avec des étudiants de l’Europe entière. Entre amourettes, chocs culturels et vie étudiante, Xavier apprend à mieux se connaître et se lance dans sa véritable passion: l’écriture.
Emblématique pour toute une génération, le film de Klapisch a révélé Romain Duris, Kelly Reilly et Cécile de France (César du Meilleur Espoir Féminin). Premier opus d’une trilogie, “L’auberge espagnole” a été suivi par “Les Poupées russes” en 2005 et “Casse-tête chinois” en 2013.

Le festival de l'huître à la Légation française d'Austin

Et si vous cédiez à l’appel du grand large ? Le 25 février, l’Austin Oyster Festival célèbrera sa cinquième édition à la Légation française.
De 12pm à 6pm, découvrez de nombreuses recettes plus originales les unes que les autres. Huîtres chaudes, crues ou frites seront accompagnées par différents vins de qualité, des cocktails et des bières.
Côté ambiance, trois groupes de musique animeront la journée. Deux tarifs sont proposés: un à $45 et un VIP à $100.

Un Français de Google parle management multiculturel à San Francisco

Comment gérer ses équipes quand les nationalités et les cultures sont multiples? Comment conclure des contrats avec des partenaires étrangers aux coutumes différentes? Ce sont les questions que FrenchFounders, le réseau des cadres et dirigeants français, va poser à Emmanuel Sauquet.
Le vice-président de gTech chez Google reviendra sur son parcours entre plusieurs pays. Chez le géant du web, Emmanuel Sauquet a un rôle clé: rassembler les services techniques et assister les ventes des produits Google. Cinq mille personnes, venues d’horizons très différents, travaillent sous sa direction.
Cette rencontre est réservée aux membres de FrenchFounders. Les non-membres doivent faire une demande de participation.
 

Rugby: USA vs Uruguay à San Antonio

Les amateurs de rugby à San Antonio peuvent se réjouir. L’Americas Rugby Championship 2017, sorte de tournoi des Six nations à l’échelle des Amériques, arrive chez eux.
Le samedi 4 février, pour leur premier match du tournoi, les USA Eagles affronteront l’Uruguay au Toyota Field. L’an dernier, l’équipe américaine était arrivée en deuxième place derrière l’Argentine.
Ce tournoi rassemble chaque année le Brésil, l’Argentine, le Canada, le Chili, l’Uruguay et les Etats-Unis. Fanzones et afterparties sont au programme.
 

"Le client" d’Asghar Farhadi, une course à l'amour et à la vengeance

Nommé dans la catégorie Meilleur film en langue étrangère pour son film “The Salesman” (“Le Client”), Asghar Farhadi ne se rendra pas aux Oscars – le réalisateur iranien ne pourrait certainement pas entrer sur le sol américain depuis le décret anti-immigration signé par Donald Trump. Son film, en revanche, est bien arrivé.
Production franco-iranienne, “The Salesman” (“Le Client”) est actuellement projeté à l’Angelika Film Center et aux Lincoln Plaza Cinemas.
Dans ce dernier long-métrage, le réalisateur oscarisé pour “Une Séparation”, conte l’histoire d’Emad, un professeur, et de sa femme Rana. Une nuit, un tremblement de terre les force à évacuer leur appartement de Téhéran. Sur les conseils d’un ami, ils trouvent un nouveau logement, mais une part d’ombre entoure vite l’ancienne locataire des lieux. Cette dernière est en fait une prostituée. La vie du couple bascule lorsqu’un soir, Rana, restée seule à l’appartement, est agressée et violée par un ancien client de la jeune femme.
“The Salesman”, récompensé du prix du scénario au dernier Festival de Cannes, creuse donc la thématique du viol, de son traumatisme et de sa guérison dans un pays aussi pudique et pieux que l’Iran. Entre honte et culpabilité, Rana ne peut et ne veut pas parler de son agression. A l’inverse, Emad veut se venger. Pour lui, justice doit être rendue d’une manière ou d’une autre.
Dès lors, Asghar Farhadi nous embarque dans une traque du coupable, pleine de non-dits et de déroutes. Mais au delà du thriller sur les travers d’une société iranienne en pleine évolution, “The Salesman” est l’histoire d’un couple et de ses épreuves. Le duo captivant par son humilité oscille entre moments de crise et de grâce. Taraneh Allidousti (Rana) et Shahab Hosseini (Emad), prix d’interprétation masculine à Cannes, livrent une interprétation bouleversante et authentique de ce jeune couple iranien qui tente comme il le peut de survivre au choc.

Au dîner des Femmes avec Fillon à New York, "Penelopegate" n'était pas invité

On va continuer à regarder le but. Il ne faut pas se laisser arrêter par ces revers qui sont normaux dans une campagne électorale. J’aimerais que nous nous en tenions là sur ce sujet ce soir“. Devant la cinquantaine de convives réunis mercredi 1er février à Bistrot Vendôme pour le dîner-débat du mouvement Les Femmes avec Fillon, Jacques Brion a annoncé la couleur: “Penelopegate” ne serait pas au menu du repas.
Le conseiller consulaire à Miami, référent du candidat Les Républicains aux Etats-Unis, avait fait le déplacement à New York pour accueillir Muriel Réus. Cette porte-parole de François Fillon est la fondatrice du mouvement Les Femmes avec Fillon, dont la marraine se trouve être Penelope Fillon. “Elle a fait une dizaine de déplacements pour parler aux femmes, parler du rôle des femmes, a expliqué Muriel Réus à l’auditoire assis autour de tables. Le mouvement s’est très vite développé. Trois cent comités ont été créés. C’est le plus grand mouvement de la société civile aux côtés de François Fillon“.
Il est extrêmement affecté par la situation mais extrêmement déterminé à devenir Président“, a-t-elle ajouté.
Le repas, qui intervenait sur fond d’enquête préliminaire du parquet financier sur l’emploi de Penelope Fillon comme assistante parlementaire et de sondages en berne pour son mari, était monté par le comité de soutien new-yorkais de François Fillon. Les Femmes avec Fillon agit comme un levier de mobilisation autour du programme du candidat mais aussi comme un “think tank faisant remonter les informations du terrain”.
Parmi les propositions du collectif: un grenelle sur l’égalité homme/femme, un gouvernement paritaire, un accès prioritaire dans les crèches pour les familles monoparentales et “zéro sexisme en politique“. “Je ne me suis jamais engagée en politique. Je l’ai fait parce que j’ai aimé l’homme avant le programme. Son engagement, sa détermination, sa vision pour la France“, explique Muriel Réus.
Loin de la faire douter, le “Penelopegate” “consolide les équipes, ça les soude dans cette mobilisation et dans cette volonté de le faire élire Président de la République, a-t-elle confié en marge du dîner. “Les gens qui ont voté pour lui sont très heurtés par ce qu’il se passe […] mais je ne vois pas beaucoup de gens en France qui doutent”, dit-elle, dénonçant “une véritable campagne de déstabilisation qui porte atteinte au vote démocratique de plus de 4 millions de personnes” .
“Après, je comprends qu’on puisse s’interroger sur la légitimité de faire travailler sa femme ou ses enfants. En tout cas, c’est légal aujourd’hui et ce que l’on reproche à François Fillon est complètement légal”.
 

L'école bilingue Tessa ouvre ses portes à Hoboken

0

(Article partenaire) Bienvenu Tessa ! Tessa International School a ouvert le mois dernier à Hoboken, dans le New Jersey. La première école maternelle internationale d’Hoboken a accueilli le 4 janvier ses premiers élèves de 2 ans et demi et trois ans, inscrits à ses programmes bilingues immersifs en français et en espagnol.
Comme le confie Isabelle Bonneau, fondatrice de Tessa, « ouvrir une nouvelle école n’est pas une mince affaire ». Elle a dû composer avec de multiples obstacles et retards et l’école occupe des locaux temporaires.
Mais le plus important était de pouvoir enfin offrir une éducation bilingue aux enfants d’Hoboken et des villes environnantes dès le plus jeune âge. Cette localité du New Jersey, nommée ville la plus « cool » des Etats-Unis en 2016 par Findthebest.com (référencé dans un article de CBS New York) a vu arriver depuis quelques années de nombreuses familles qui fuient les loyers exorbitants de Manhattan et de Brooklyn, attirées par un cadre de vie dynamique, familial et décontracté, où se multiplient cafés, parcs et activités pour les enfants. Sans oublier la vue imprenable sur Manhattan et surtout l’accès rapide à Midtown et au nouveau quartier d’Hudson Yard situé juste en face.
Tessa vient donc répondre à la demande de plus en plus forte de ces jeunes parents qui savent que l’apprentissage précoce d’une langue augmente les chances de devenir parfaitement bilingue. Ils connaissent aussi les bénéfices, prouvés par de nombreuses études scientifiques, d’une éducation bilingue sur le cerveau et les capacités de communication et d’empathie.
Les progrès des enfants parlent d’eux-mêmes. Après un mois de cours où ils ont commencé à apprendre les règles du vivre ensemble, tous savent ce qu’il faut faire quand Amy, leur institutrice française, leur demande en français de se mettre en rang deux par deux. Et ils étonnent déjà leurs parents en leur disant « Bonjour » quand ils entrent en classe le matin et en répétant fièrement à la maison les nouveaux mots qu’ils ont appris dans la journée.
Préparer les enfants à un futur global
Qu’ils soient américains ou binationaux, les parents de l’école ont été séduits par la vision de sa fondatrice, Isabelle Bonneau, qui a pour ambition de faire de Tessa une école maternelle et primaire, répondant aux plus hauts critères de qualité en matière d’éducation.
L’école est d’ores-et-déjà candidate à l’accréditation pour l’International Baccalaureate (IB) et le programme a été soigneusement conçu pour être en conformité avec ces standards, ainsi qu’avec ceux de l’Education nationale.
tessa
Sa différence avec les autres écoles bilingues ? L’école est résolument tournée vers l’innovation pédagogique et le transculturel, en intégrant à ses programmes les meilleures pratiques éducatives internationales. Elle vise à faire de ses élèves des citoyens du monde, ouverts et adaptables, parfaitement préparés pour un futur mondialisé. « Nous voulons que Tessa prépare nos élèves à être les leaders du XXIe siècle et devienne une des meilleures écoles de la métropole new-yorkaise», explique sa fondatrice.
C’est pourquoi l’équipe pédagogique, sous l’impulsion du directeur, Robert Mullins, travaille sans relâche pour adopter des pratiques ou disciplines de pointe, comme la robotique ou l’apprentissage socio-émotionnel, d’après le programme RULER développé par le Yale Center for Emotional Intelligence. Les élèves bénéficient également d’une initiation au mandarin et de cours d’arts plastiques.
De nouvelles classes en septembre 2017
Les petits effectifs permettent aux professeurs de développer une véritable pédagogie différenciée qui peut tenir compte des particularités de chaque enfant, qu’ils soient surdoués (comme ce petit garçon du programme bilingue français qui sait presque lire à 3 ans) ou qu’ils rencontrent des difficultés d’apprentissage.
Aux deux classes de petite section déjà ouvertes viendront s’ajouter à la rentrée prochaine deux classes de moyenne section pour les enfants de 4 ans et un programme de mandarin. L’école propose d’ailleurs dès maintenant la gratuité des frais d’inscription pour les nouveaux élèves (soit environ $1,950) pour toute inscription avant le 15 avril 2017.
Des portes ouvertes auront lieu les samedis 4 et 25 février. Il est aussi possible de prendre des rendez-vous individuels pour visiter l’école. Pour vous inscrire ou en savoir plus, vous pouvez visiter le site de Tessawww.tessais.org, appeler l’école au 201 755 5585, ou contacter directement Isabelle Bonneau ([email protected]).

—————-

Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.