Alors que la campagne des Oscars et des César bat son plein, Olivier Barrot propose aux cinéphiles new-yorkais de découvrir ou redécouvrir les grands classiques du cinéma français à la FIAF. Dès mardi 7 février, de 12pm à 3pm, l’animateur de télévision présentera “Ma nuit chez Maud”, un des six films des “Contes moraux” d’Éric Rohmer.
Le long-métrage raconte les aventures et mésaventures de Jean-Louis (Trintignant), Maud (Françoise Fabian) et Françoise (Marie-Christine Barrault) quelques jours avant Noël. Sorti en 1969, le film fut à l’époque nommé pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.
Deux autres projections sont prévues dans les mois à venir. “La nuit américaine” de François Truffaut le 7 mars, et “Coup de torchon” de Bertrand Tavernier le 18 avril.
"Ma nuit chez Maud" et d'autres classiques au CinéClub du FIAF
Lu dans la presse US: "Pourquoi la France est-elle aussi corrompue ?"
Le constat du New York Magazine est clair. “Nous ne sommes pas seuls. La politique française est aussi chaotique que la nôtre“. En cause, la récente polémique française autour du “Penelopegate” qui n’a pas manqué de faire couler de l’encre aux Etats-Unis.
“Penelopegate menace de réduire les ambitions d’un homme qui, il y a à peine une semaine paraissait quasiment certain de devenir le prochain Président de la République” explique le New York Times. Mais loin de débattre de la véracité ou non de l’emploi de Mme Fillon, le scandale n’est que le symptôme d’un pays à la classe politique corrompue, pour le quotidien américain. “La culture politique dorée de l’immunité et des privilèges ne peut plus être acceptée en France […] La perception d’un système politique dirigé par et pour les élites qui l’utilisent pour s’enrichir elles-mêmes – légalement ou illégalement, là n’est pas la question – fait simplement gagner du terrain à Marine Le Pen […] En France, devenir un membre éminent de la classe politique, c’est entrer dans un système euphorique où cela est acceptable de convoquer un cireur de chaussure professionnel à l’Elysée“.
Une maison corrompue jusqu’à la moelle selon le quotidien. “Ce que Penelopegate nous raconte, c’est que les décennies de non renouvèlement de la classe politique ont submergé la France d’un establishment immoral et impur, incapable de remplacer le candidat à l’élection. L’ancien Premier Ministre Alain Juppé, vaincu aux primaires de novembre, a été lui-même condamné dans une affaire d’emplois fictifs. L’ancien Président Nicolas Sarkozy, lui aussi, est l’objet de multiples enquêtes financières“.
Pour Foreign Policy, “François Fillon est rattrapé par le manque d’éthique” de la vie politique française. Et d’ironiser en invoquant Charles de Gaulle comme l’avait fait François Fillon durant la campagne des primaires: “le Général semble plus seul que jamais”. “La France n’est pas un pays particulièrement corrompu, mais pour un pays occidental c’est aberrant” explique alors le magazine qui cherche ouvertement à savoir “Pourquoi la France est-elle si corrompue ?”
Toujours selon Foreign Policy, le cas Fillon n’est pas isolé, mais plutôt une tradition française. “Alors que le népotisme est interdit aux Etats-Unis, cela n’est pas le cas en France. Plus d’un député sur cinq emploie au moins un membre de sa famille en tant qu’assistant”. “Employer un membre de sa famille ‘témoigne de la culture de caste ou d’oligarchie qui rend absolument naturelle l’envie pour les hommes politiques de profiter au maximum de leur pouvoir’”, argue le New York Times en citant les propos de l’historien Jean Garrigues.
Leonid Bershidsky compare la situation en France et aux Etats-Unis pour Bloomberg. Son constat est simple: “La France et les Etats-Unis ont tous deux un problème avec le népotisme“. A Washington, “les lois anti-népotisme s’appliquent aussi bien aux fonctionnaires du gouvernement qu’aux législateurs : ils ne peuvent pas rémunérer un membre de leur famille avec l’argent du contribuable […] même la First Lady se voit attribuer un budget mais ne reçoit aucun de salaire“.
Mais pour le journaliste, cela n’empêche pas les Etats-Unis d’avoir “une des cultures politiques les plus en proie au népotisme […] les lois anti-népotisme sont en grande partie hypocrites […] les dynasties présidentielles en sont le meilleur exemple”. A l’inverse,Leonid Bershidsky rappelle “qu’un parlementaire français se voit attribuer 9 516 euros pour engager des assistants. La moitié peut être utilisée pour rémunérer un membre de sa famille. Beaucoup de parlementaires tirent avantage de ces règles pour augmenter leur revenus familiaux“.
Dans un cas comme dans un autre, des crispations se font ressentir et le népotisme génère “l’apparence d’un conflit“, mais le journaliste interroge : “Si ces familles pouvaient officiellement et directement travailler pour leurs pairs, il y aurait probablement moins de dissensions et de rancoeur : circonscriptions et ministères seraient dirigés comme des entreprises familiales“.
Alain Mabanckou, un écrivain "tricontinental" à New York
Rien n’est banal dans le parcours d’Alain Mabanckou, qui ne m’en voudra pas, je l’espère, de pointer d’abord son physique, tout à fait digne de celui d’un pivot de NBA.
Je me souviens précisément de notre première rencontre à Bamako, au Mali : notre athlète travaillait encore dans l’industrie et venait de publier son premier roman aux Editions du Seuil, Verre cassé (2005). La truculence de son style avait frappé chacun, et sa personne même, bienveillante, ironique m’avait saisi d’emblée.
Alain Mabanckou est né à Pointe-Noire au Congo-Brazzaville, pays de forte tradition littéraire. Elevé par une mère attentive qui l’envoie étudier en France, il obtient les diplômes qui lui permettent une carrière prometteuse en entreprise. En même temps, il écrit des poèmes, donne ses premiers essais romanesques à de modestes maisons, et atteint d’un coup au succès et à la renommée avec ce Verre cassé, lauréat de plusieurs prix. Alain Mabanckou entre alors de plain-pied dans la carrière, et se consacre uniquement à l’écriture et à l’enseignement : succès ininterrompu.
Cet écrivain français, puisque c’est en cette langue qu’il s’exprime, connaît une évolution qui s’apparente à un destin. Lauréat du Prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic en 2006, professeur aux Etats-Unis, à Ann Harbor puis à UCLA où il traite des littératures francophones, il est nommé en 2016 au Collège de France, l’une des plus prestigieuses institutions du pays.
Sa mémorable “leçon inaugurale”, empreinte de sa révérence envers les poètes de la “négritude” Césaire et Senghor, résonne en profondeur. C’est que cet homme porte en lui une sensibilité tricontinentale : l’Afrique des origines, l’Europe de l’expression, l’Amérique de la transmission. Nul doute qu’il passionnera son public, les jeunes en particulier.
Olivier Barrot
Yann LeCun, le Français qui invente le Facebook du futur
Quand on fait la connaissance de Yann LeCun, on est surpris par le visage presque enfantin du chercheur, au CV plus long que la page Facebook de Kim Kardashian. Peut être parce que, quand on travaille dans l’Intelligence artificielle, on doit pouvoir rester jeune et continuer à rêver.
A 56 ans, après une carrière dans les meilleures universités en France et aux Etats-Unis, Yann LeCun est depuis trois ans à la tête de FAIR, le programme d’intelligence artificielle de Facebook, qui travaille à l’amélioration des services mais aussi à l’innovation. “Avant l’offre de Facebook j’avais été contacté par Google, mais je n’aurais pas eu la même liberté car il y avait déjà une R&D en place. Zuckerberg m’a permis d’avoir carte blanche pour créer FAIR de toute pièce de la manière qui me semblait la plus efficace“.
Lui et ses équipes travaillent actuellement sur le Facebook du futur: un profil comme celui que l’on connaît, au détail près qu’il sera équipé d’un assistant personnel intelligent, qui lira, traduira, réservera des billets d’avion. Bref, un super assistant virtuel. “Dans dix ans promet Yann LeCun, on aura aussi amélioré le traitement des photos, de la vidéo et des traductions de post dans n’importe quelle langue“.
Aujourd’hui déjà, l’intelligence artificielle est largement utilisée par Facebook, sans que les utilisateurs le sachent. “Sans l’algorithme de tri du fil d’actualité par exemple, 2 à 3 000 informations arriveraient chaque jour sur une timeline: des nouvelles des amis ou des actualités… C‘est beaucoup trop, explique le chercheur. Le système automatique de Facebook basé sur l’apprentissage va donc analyser les contenus et faire des choix en fonction de nos goûts et des choses qui sont susceptibles de nous intéresser“. Exit les photos de chats du vieil ami de fac dont on n’ouvre jamais les publications, et “welcome” l’article partagé par un ami proche.
La technologie va aussi classer vos photos, sous-titrer des vidéos pour ne pas déranger les voisins de métro. Pour les non-voyants, Facebook a également développé un système de description des photos. “Le système vocal va décrire l’image: il y a trois personnes, un voilier, il fait beau, les enfants sourient, ce qui permet vraiment de se faire une idée“, explique Yann LeCun avec enthousiasme. Aux Etats-Unis et dans de nombreux pays, l’IA identifie aussi les visages sur une photo et peut “taguer” les personnes. Un service qui n’est pas présent en Europe où “ni la législation ni le public ne sont prêts“.
Si Facebook est en pointe en matière d’intelligence artificielle, c’est en partie grâce au chercheur français, passé par l’université Pierre et Marie Curie. Dans les années 80, Yann LeCun est l’un des rares à croire en l’avenir du “deep learning”, l’apprentissage profond pour les machines: “On parle de deep learning depuis cinq ans mais ça fait trente ans que ça existe, explique le chercheur. L’architecture de ces machines est inspirée du cortex humain. Ce sont des neurones artificiels qui sont stimulés et il peut y en avoir des milliards“.
Grâce au “deep learning”, la machine peut apprendre et corriger ses erreurs, ce qui intéresse au plus haut point Facebook, Google, Amazon mais aussi le secteur industriel. Cela permet à la machine de battre l’homme aux échecs ou de conduire seul une voiture. Le chercheur travaille d’ailleurs sur les voitures sans chauffeur dans son autre vie: chercheur au sein de l’Université de New York (NYU).
Pour Yann LeCun, ça reste de la pure science-fiction: “Personnellement, je ne suis pas inquiet. Tout simplement parce qu’on est très loin d’avoir la technologie qui permettrait d’avoir un super robot intelligent. Il existe des machines très intelligentes mais sur une seule tâche comme conduire une voiture ou prévoir la météo“. A en croire l’expert donc, Alexa, l’assistant personnel développé par Amazon, ne risque pas de se rebeller de sitôt. “On a tendance à trop projeter des sentiments humains sur la machine, explique Yann LeCun. Un robot n’a pas d’instinct de survie ou de désir de pouvoir“.
Quatre-vingt personnes travaillent pour FAIR (Facebook Artificial Intelligence Research), réparties sur trois sites: Menlo Park en Californie, New York et Paris où un laboratoire a été ouvert en 2015. “Il existe de très nombreux talents en Europe et notamment en France dans les domaines des mathématiques appliquées par exemple. Il y a des Européens qui travaillent pour Facebook aux Etats-Unis mais certains ne sont pas intéressés par l’aventure américaine, explique le directeur du programme. En s’implantant à Paris, on se rapproche de ces chercheurs, de ces ingénieurs et on évite ainsi qu’ils soient captés par la concurrence“.
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les ténors du secteur comme Google, Facebook, Amazon et IBM pratiquent la recherche ouverte. Chaque société publie donc ses travaux et les autres s’en nourrissent. “Chez Facebook, on a influencé les autres dans ce sens car on a très vite compris que pour avancer, la recherche doit être collaborative, explique le Français. Il est très difficile d’attirer les meilleurs chercheurs si on ne leur permet pas de publier leurs résultats car c’est ce qui fait la réputation d’un chercheur, rappelle Yann LeCun. De plus, quand des résultats sont publiés, ils sont souvent plus fiables, de meilleure qualité“.
À Facebook, Yann LeCun travaille avec des moyens importants. L’universitaire a été convaincu par Mark Zuckerberg. “Je suis arrivé en 2013 et Facebook venait de fêter ses 10 ans. Zuckerberg se demandait comment évoluer et il a identifié l’intelligence artificielle comme développement naturel. Sa vision pour le rôle futur de l’IA était très claire et ambitieuse. Il a compris l’impact qu’elle aurait sur notre société“.
À New York, une Française transforme des mines en bijoux
Recycler des mines du Laos pour en faire des bijoux: c’est le concept surprenant d’ARTICLE22.
A l’origine de cette initiative, une collaboration entre une New-Yorkaise de naissance, Elizabeth Suda, et une New-Yorkaise d’adoption, Camille Hautefort. Celle-ci a commencé son parcours bien loin du Laos : après des études en finance, à Paris puis Madrid, elle est arrivée à New York en 2006, où elle a commencé une carrière dans la banque d’investissement chez BNP Paribas. En 2012, c’est la rencontre avec sa collaboratrice d’aujourd’hui qui va tout changer : « La banque, ce n’était pas du tout fait pour moi », sourit-elle. C’est sans hésitation qu’elle a rejoint le projet déjà entamé par Elizabeth Suda.
Victime collatérale de la guerre du Vietnam, le Laos est le pays le plus bombardé au monde. Des 250 millions de bombes larguées par les Etats-Unis entre 1963 et 1974, 80 millions n’ont pas explosé et provoquent toujours des accidents, quarante ans après la fin du conflit. « Le Laos est un pays agricole, les paysans sont contraints de travailler dans les champs malgré les risques d’explosion, explique Camille Hautefort. Les enfants, curieux de tout, sont les premières victimes ».
Lorsque les bombardements cessent, en 1974, les Laotiens retrouvent leurs villages dévastés et couverts de débris de guerre. A Ban Naphia, un homme apprend à transformer ces vestiges de l’horreur en petites cuillères en faisant fondre l’aluminium des bombes. ARTICLE22 s’inspire de cette démarche dès 2010, en mettant les artisans du village à contribution dans la création du bracelet PeaceBOMB, sur lequel est gravée la formule “Dropped + Made in Laos”.
Ces bijoux et accessoires ne se contentent pas de sensibiliser le grand public aux conséquences catastrophiques des bombardements : « Chaque artisan gagne au moins cinq fois le salaire minimum, parfois bien plus lorsqu’il conçoit une pièce complexe ». Une partie de l’argent des ventes est par ailleurs reversée au village, permettant le développement d’infrastructures. ARTICLE22 remet également un pourcentage des ventes à l’ONG Mine Advisory Group, qui a détruit plus de quatre millions de bombes dans tout le pays. Autrement dit, chaque pièce vendue contribue au déminage du Laos.
Si l’histoire a commencé avec un simple bracelet, ARTICLE22 propose désormais toute une gamme de pièces vendues dans 40 pays, certaines très travaillées, serties d’or et de diamants, comme des bagues de mariage. Et le projet continue à prendre de l’ampleur : « On vient d’obtenir l’autorisation du gouvernement laotien de travailler avec les vrais fragments de bombes, non transformés. C’est un marché complètement nouveau car chaque bijou va être différent. » En parallèle, une collection d’objets pour la maison est en développement en collaboration avec la créatrice allemande Beatrix Ost, déjà à l’origine de nombreux bijoux. « On veut transformer l’horreur de la guerre en quelque chose de positif, quelque chose qui procure du bonheur ».
Vanessa Richard
Au MoMA, l'art contre le décret anti-musulman de Trump
Le MoMA proteste à sa façon contre le décret anti-musulman de Donald Trump. Le jeudi 2 février, le célèbre musée d’art moderne new-yorkais a ressorti de ses collections plusieurs oeuvres d’artistes issus des sept pays à majorité musulmane concernés par l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis.
Sept oeuvres d’artistes tels que le peintre soudanais Ibrahim el-Salahi, l’architecte d’origine irakienne Zaha Hadid et l’artiste vidéo iranienne Tala Madani ont été installées dans les galeries du cinquième étage du MoMA, en lieu et place d’oeuvres de Picasso, Matisse ou Picabia. A côté de chacune d’entre elles se trouve un texte précisant les intentions du musée: “Ce travail est réalisé par un artiste d’une nation dont les citoyens se voient refuser l’entrée aux Etats-Unis, selon un décret présidentiel publié le 27 janvier 2017. Cette oeuvre, parmi d’autres issues des collections du musée, est installée à travers les galeries du cinquième étage afin d’affirmer des idéaux d’accueil et de liberté chers au musée et aux Etats-Unis en général“.
Le MoMA ne compte pas s’arrêter là en exposant de nouvelles oeuvres dans les prochaines semaines. Le musée a également programmé ce mois-ci quatre projections de films de réalisateurs soumis à l’interdiction provisoire d’entrer aux Etats-Unis.
5 expositions à ne pas rater en février à New York
D’Iggy Pop nu aux lèvres d’Andy Warhol, il y en aura pour tous les goûts.
“A Revolutionary Impulse: The Rise of The Russian Avant-Garde”
Organisée à l’occasion du centenaire de la révolution russe au Museum of Modern Art, l’exposition “A Revolutionary Impulse: The Rise of The Russian Avant-Garde” célèbre jusqu’au 12 mars la période d’innovation artistique bolchévique de 1912 à 1935. Imposé en Union Soviétique pendant cette période, le Réalisme socialiste exige des artistes de dépeindre la réalité sociale en accord avec l’idéologie communiste. Une oeuvre d’art doit alors représenter la vérité de la vie, aussi pénible qu’elle puisse être.
De cette doctrine émerge de nombreux courants avant-gardistes comme le Suprématisme, le Constructivisme ou le Cubo-futurisme, tous représentés dans cette exposition, à travers des projets innovants de peinture, de dessin, de sculpture ou de cinéma. Le MoMA est ouvert tous les jours de la semaine de 9:30am à 5:30pm et le vendredi jusqu’à 8pm. L’entrée adulte coûte 25$, étudiants 14$ et est gratuite pour les moins de 16 ans. Museum of Modern Art (11 West, 53 street)
“Iggy Pop Life Class”
Iggy Pop représenté sous toutes ses coutures et dans son plus simple appareil. C’est ce que propose le Brooklyn Museum jusqu’au 26 mars à l’occasion de l’exposition Iggy Pop Life Class, une oeuvre collaborative regroupant 53 dessins du musicien créée par une classe de la New York Academy of Art. Imaginée par l’artiste Jeremy Deller, lauréat du prix Turner, l’exposition met en avant les dessins d’Iggy Pop et des oeuvres issues des collections du musée représentant le corps masculin. Elle examine ainsi les représentations changeantes de la masculinité à travers l’histoire.
Pionnier du rock, Iggy Pop est connu pour ses performances de scène imprévisibles et excessives qui ont marqué son corps. Des attributs qui ont fait de lui un modèle idéal pour l’exposition, comme l’explique Jeremy Deller. “Iggy Pop a l’un des corps les plus reconnaissables de la culture populaire. Un corps essentiel à la compréhension de la musique rock, et qui a été montré, célébré et scruté à travers les années d’une manière inhabituelle pour un homme“. Le Brooklyn Museum est ouvert le mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 10am à 6pm et le jeudi de 10am à 10pm. L’entrée adulte coûte 16$ étudiants 10$ et est gratuite pour les moins de 19 ans. Brooklyn Museum (200 Eastern Parkway)
“Fast Forward: Painting from the 1980s”
Si les années 80 ont vu l’art contemporain surfer sur l’essor de la photo et de la vidéo, le Whitney Museum of American Art explique sur son site internet que “de nombreux artistes de cette période ont opté pour la peinture, explorant librement sa hardiesse et sa capacité unique d’expression et d’innovation“. L’exposition “Fast Forward: Painting from the 1980s“, compilation d’oeuvres tirées des collections du musée, présente à partir du 24 janvier le travail avant-gardiste de peintres de cette période comme Jean-Michel Basquiat, Sherrie Levine ou David Salle.
Leurs oeuvres explorent les traditions d’art figuratif et historique tout en offrant de nouvelles interprétations grâce à l’abstraction. “Beaucoup abordent des questions fondamentales sur l’art, alors que d’autres ont choisi des questions politiques, comme le sida, le féminisme, la gentrification ou la guerre“, ajoute le musée. Le Whitney Museum of American Art est ouvert le lundi, mercredi et dimanche de 10:30am à 6pm, et le jeudi et samedi de 10:30am à 10pm. L’entrée adulte coûte 22$, étudiants 18$ et est gratuite pour les moins de 18 ans. Whitney Museum of American Art (99 Gansevoort St).
“Andy Warhol – Lips”
La fascination d’Andy Warhol pour les lèvres est-elle l’expression d’un besoin sublimé d’amour, de sexe ou de communication ? C’est une des questions posées par l’exposition “Andy Warhol – Lips”, qui présente une centaine de tableaux d’imprimés et de collages de lèvres réalisés par l’artiste en 1975. Exposé à la Danziger Gallery jusqu’au 25 février, le travail de Warhol est issu de l’un de ses trois albums sur le même thème.
Le processus de création utilisé est inhabituel. Les lèvres sont sérigraphiées sur des bandes de ruban adhésif ou de scotch, puis placées et collées sur une page. En raison de leur faible largeur, les bandes sont superposées, parfois de manière inégale. “La nature très artisanale de chaque collage représente un contrepoint intéressant entre l’intérêt proclamé de Warhol pour l’oeuvre artistique fabriquée par la machine et l’approche manuelle qu’il a de plus en plus adoptée au long de sa carrière“, explique le directeur de la galerie James Danziger. Reprenant et variant la forme entre le figuratif et l’abstraction, “chaque pièce singulière raconte sa propre histoire et présente sa propre identité séduisante dans le pur style Warhol“. Bonne nouvelle si vous souhaitez acquérir une oeuvre, elles sont en vente. Il vous faudra en revanche mettre la main au portefeuille, entre 12 000 et 40 000$ selon le tableau. La Danziger Gallery est ouverte du mardi au samedi de 11am à 6pm, le dimanche de 1pm à 5pm et le lundi sur rendez-vous. Son accès est gratuit. Danziger Gallery (95 Rivington Street).
“Native American Masterpieces”
The Met Fifth Avenue célèbre jusqu’au 19 mars l’héritage autochtone nord-américain avec l’exposition “Native American Masterpieces”. Les oeuvres présentées, parmi lesquelles vêtements traditionnaux, objets du quotidien et dessins, sont issues de la collection privée de Charles et Valerie Diker. Attirés par l’esthétique abstraite de l’art natif américain et du modernisme, les collectionneurs ont cherché à rassembler 18 siècles d’oeuvres d’art.
Leur présentation au Met cette saison célèbre le retour de la collection à New York suite à sa tournée nationale dans le cadre de l’exposition “Indigenous Beauty” organisée par l’American Federation of Arts. Présentée à la Gallery 359, l’exposition est relativement courte. Profitez-en pour vous balader dans les allées voisines. The Met Fifth Avenue est ouvert du dimanche au jeudi de 10am à 5:30pm, et le vendredi et samedi de 10am à 9pm. L’entrée adulte coûte 25$, étudiants 12$ et est gratuite pour les moins de 12 ans. The Met Fifth Avenue (1000 Fifth Avenue).
"L'auberge espagnole" s'installe à l'Alliance Française de San Francisco
Avis au cinéphiles nostalgiques de leurs années Erasmus et autres amateurs de grands classiques du cinéma français. “L’Auberge espagnole” de Cédric Klapisch sera projeté le mardi 7 février à 7pm à l’Alliance Française de San Francisco.
Le long-métrage sorti en 2002 raconte les aventures de Xavier (Romain Duris), venu étudier un an à Barcelone. Très vite, le jeune homme s’installe en colocation avec des étudiants de l’Europe entière. Entre amourettes, chocs culturels et vie étudiante, Xavier apprend à mieux se connaître et se lance dans sa véritable passion: l’écriture.
Emblématique pour toute une génération, le film de Klapisch a révélé Romain Duris, Kelly Reilly et Cécile de France (César du Meilleur Espoir Féminin). Premier opus d’une trilogie, “L’auberge espagnole” a été suivi par “Les Poupées russes” en 2005 et “Casse-tête chinois” en 2013.
Le festival de l'huître à la Légation française d'Austin
Et si vous cédiez à l’appel du grand large ? Le 25 février, l’Austin Oyster Festival célèbrera sa cinquième édition à la Légation française.
De 12pm à 6pm, découvrez de nombreuses recettes plus originales les unes que les autres. Huîtres chaudes, crues ou frites seront accompagnées par différents vins de qualité, des cocktails et des bières.
Côté ambiance, trois groupes de musique animeront la journée. Deux tarifs sont proposés: un à $45 et un VIP à $100.
Un Français de Google parle management multiculturel à San Francisco
Comment gérer ses équipes quand les nationalités et les cultures sont multiples? Comment conclure des contrats avec des partenaires étrangers aux coutumes différentes? Ce sont les questions que FrenchFounders, le réseau des cadres et dirigeants français, va poser à Emmanuel Sauquet.
Le vice-président de gTech chez Google reviendra sur son parcours entre plusieurs pays. Chez le géant du web, Emmanuel Sauquet a un rôle clé: rassembler les services techniques et assister les ventes des produits Google. Cinq mille personnes, venues d’horizons très différents, travaillent sous sa direction.
Cette rencontre est réservée aux membres de FrenchFounders. Les non-membres doivent faire une demande de participation.
Rugby: USA vs Uruguay à San Antonio
Les amateurs de rugby à San Antonio peuvent se réjouir. L’Americas Rugby Championship 2017, sorte de tournoi des Six nations à l’échelle des Amériques, arrive chez eux.
Le samedi 4 février, pour leur premier match du tournoi, les USA Eagles affronteront l’Uruguay au Toyota Field. L’an dernier, l’équipe américaine était arrivée en deuxième place derrière l’Argentine.
Ce tournoi rassemble chaque année le Brésil, l’Argentine, le Canada, le Chili, l’Uruguay et les Etats-Unis. Fanzones et afterparties sont au programme.