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Un gala "Mille et une Nuits" pour la FIPA à Miami

“Mille et une Nuits”. Tel est le thème du gala 2017 de la FIPA, l’association de promotion de l’enseignement français à Miami.
Le rendez-vous aura lieu le 25 février à la Résidence consulaire. Les tickets sont en vente jusqu’au 21 février. FIPA (French International Program Association) gère les programmes français de cinq écoles publiques de la ville (Coconut Grove ElementarySunset ElementaryGW Carver Middle SchoolISCHSISPA).
Le gala permettra de lever des fonds pour financer les missions de l’association, comme la formation des enseignants, l’achat de matériel pédagogique et l’organisation d’évènements notamment.

San Francisco célèbre le centenaire de la mort de Rodin

Le 17 novembre 1917, Auguste Rodin meurt à Meudon, à l’âge de 77 ans. Alma de Bretteville Spreckels, qui fit cadeau du musée Legion of Honor à la ville de San Francisco en 1921, rencontra le sculpteur dans son studio à Paris en 1915, et commença à collectionner ses oeuvres.

A l’occasion du centenaire de la mort de l’artiste, “Auguste Rodin: The Centenary Installation” retrace la carrière du maître en une cinquantaine de sculptures en marbre ou en bronze et moulages, issus de la collection permanente du musée. La particularité de cette exposition, qui se tient jusqu’au dimanche 9 avril, est de ne présenter que des oeuvres réalisées du vivant de Rodin.

Un apprentissage difficile

L’exposition se veut très didactique, avec de nombreux panneaux explicatifs et s’organise logiquement de façon chronologique. La première salle, dédiée aux oeuvres de jeunesse, retrace les difficultés rencontrées par Rodin dans son apprentissage: très myope, c’est un élève peu brillant. Il se montre toutefois doué pour le dessin. Il tente par trois fois la concours d’entrée aux Beaux-Arts, sans succès. Ses choix déroutent ses contemporains, comme en témoigne “L’homme au nez cassé”, qui est loin des canons de beauté de l’époque.

Rodin passe plusieurs années chez le sculpteur Carrier-Belleuse, et voyage en Italie. La reconnaissance de son travail arrive enfin en 1877, avec “L’Age d’Airain”, une statue qui rend hommage à “L’esclave mourant” de Michel-Ange. Rodin a déjà 37 ans. Il est accusé d’avoir créé son moule directement sur son modèle, car les détails sont saisissants de vérité. Il répond aux critiques en créant des oeuvres aux proportions plus grandes que nature, prouvant qu’il sculpte bien ses moules: son “Saint Jean-Baptiste” est dépeint marchant et parlant, une révolution à l’époque. Rodin utilise différents produits chimiques pour mettre en valeur ici la rondeur des mollets ourlés de vert, là les saillies mordorées des abdominaux. Le gouvernement lui achète l’oeuvre, Rodin obtient enfin la reconnaissance qu’il espérait.

L'Age d'Airain
L’Age d’Airain

Saint Jean-Baptiste
Saint Jean-Baptiste

La consécration d’un artiste prolifique

La deuxième salle est celle de la consécration: on y trouve, entre autres, “Le Baiser” et “Les trois ombres”. La relation tumultueuse entre Rodin et son élève la plus brillante est brièvement évoquée à travers deux bustes: un moulage en plâtre de Camille Claudel réalisé par Rodin en 1880, et une tête de bronze du maître créé par son élève et muse.

Camille Claudel par Rodin
Camille Claudel par Rodin

Rodin par Camille Claudel
Rodin par Camille Claudel

Grande absente de l’exposition, et pourtant omniprésente, “La Porte de l’Enfer” est le point de départ de nombreux chefs d’oeuvre. Jamais terminée du vivant de Rodin, “La Porte de l’Enfer” est une commande de l’Etat: Rodin doit réaliser une porte monumentale pour un futur musée d’arts décoratifs à Paris. Entre 1880 et 1900, Rodin va modeler plus de 220 personnages. Certains finiront par devenir des sculptures indépendantes: “Le Penseur”, dont l’une des sept sculptures réalisées du vivant de Rodin se trouve au Legion of Honor; “Les Trois Ombres”, qui surmontent “La Porte de l’Enfer” et qui occupent une place de choix dans la salle Rodin du musée, ou encore “Le Baiser”.

Le Penseur
Le Penseur

Le Baiser, avec Les Trois Ombres en arrière-plan
Le Baiser, avec Les Trois Ombres en arrière-plan

Une renommée internationale

Rodin continue d’exécuter des commandes officielles: la ville de Calais lui demande de représenter le sacrifice de six notables de la ville, qui se livrèrent aux Anglais en 1346, pour épargner le reste de la ville. Dans la dernière dédiée à l’exposition, des miniatures des “Bourgeois de Calais”, réalisées en même temps que les originaux, sont exposées. On apprend que Rodin aimait sculpter ses personnages nus avant de les habiller, comme en témoigne le moulage d’un des bourgeois dont la jambe est visible sous sa bure.

Les Bourgeois de Calais
Les Bourgeois de Calais

Détail du moulage d'un des Bourgeois de Calais
Détail du moulage d’un des Bourgeois de Calais

A l’Exposition universelle de Paris de 1900, Rodin expose ses oeuvres dans un pavillon qui lui est consacré. Des milliers de visiteurs les découvrent, lui assurant une gloire internationale. Il commence à diversifier ses matériaux, et s’intéresse au marbre. Sont exposés un visage de Victor Hugo, que Rodin admirait beaucoup, et une allégorie de “La Nature”, sous la forme d’Eve Fairfax, une Anglaise qui lui servit de modèle de 1901 à 1909.

Eve Fairfax
Eve Fairfax

Le centenaire de la mort de Rodin sera célébré durant toute l’année, avec une succession d’expositions, outre celle-ci: deux artistes contemporains, Urs Fisher (22 avril-9 juillet) puis Sarah Lucas (15 juillet-1er octobre), viendront éclairer les oeuvres de Rodin de leurs créations; et du 14 octobre 2017 au 28 janvier 2018, vingt tableaux de Klimt, dont on fêtera aussi les cent ans de la mort, seront exposés.

La Silicon Beach, nouvelle Mecque de la réalité virtuelle

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Le casque sur les yeux, armé de deux contrôleurs, nous voilà plongés dans la peau d’Iskender, un prince en quête de la “fleur d’immortalité”, navigant à 360 degrés, au milieu des esprits d’un monde oublié fantasmagorique. L’objectif: capturer des pétales virtuels contenus dans des créatures magiques qui dansent autour de nous, tout en se laissant porter par une musique envoutante, inspirée du compositeur Paul Dukas.

Création du studio parisien Innerspace, spécialisé dans la réalité virtuelle, “Firebird” mêle  musique, chorégraphie, narration et jeu. “C’est une nouvelle forme de divertissement qui se développe. Ce que l’on appelle la Virtual Reality (VR) experience. A mi-chemin entre le film et le jeu interactif”, explique Marc Jackson.

Ce business angel franco-américain est le fondateur de Seahorn Capital Group, un accélérateur de start-ups européennes, basé à Venice, spécialisé dans le domaine des contenus de réalité virtuelle et augmentée (VR/AR). Innerspace est l’une des jeunes pousses prometteuses avec lesquelles travaille Marc Jackson. 

“J’aide plusieurs entreprises européennes – françaises, allemandes, suisse … – à atteindre le “niveau supérieur”, en établissant des bureaux et holdings aux Etats-Unis, afin qu’elles puissent y construire des relations stratégiques dans l’industrie du VR/AR  (notamment parce que le fait d’être implanté aux Etats-Unis est souvent perçu comme un gage de sérieux), explique Marc Jackson. Mon but est aussi de les aider à lever des capitaux auprès de Venture Capitalists américains. En Europe, il n’y a pas beaucoup de VC qui soient prêts à investir massivement dans les entreprises de contenu de VR/AR”.

Détecter les tendances en avance

A Los Angeles, en revanche, les capitaux affluent pour financer ce domaine en plein essor dans la Cité des Anges. En 2014, le rachat d’Oculus (une start-up basée à Irvine, spécialisée dans le domaine de la réalité virtuelle) par Facebook, pour 2 milliards de dollars, a marqué un véritable tournant. “Grâce notamment à l’influence d’Hollywood, Los Angeles est actuellement la ville leader dans le domaine du contenu de VR/RA, estime Marc Jackson. Son avance va probablement se confirmer et s’étendre petit à petit à d’autres disciplines que le divertissement, comme l’architecture et l’immobilier”.

Implanté en plein coeur de la Silicon Beach de LA, où sont présents tous les géants de la Tech (de Google à Facebook en passant par Snapchat), Marc Jackson partage ses locaux avec la multinationale française Havas. Baptisé “Havas 18”, ce bureau a été ouvert en 2013 “dans le but d’être pro-actif dans de nouveaux domaines en plein développement comme celui de la VR”, raconte Thomas Jorion, responsable de la stratégie et de l’innovation.

“Nous faisons de la recherche universitaire, travaillons avec des start-ups, des VC. Notre but: détecter avec 18 mois d’avance, les nouveaux sujets qui émergent, les comprendre et les activer en aidant les marques avec lesquelles nous travaillons à comprendre  ce qu’elles peuvent faire avec ces nouveaux outils”. Havas a créé d’autres bureaux de ce type à Seoul et Tel Aviv. Aux Etats-Unis, le choix de Los Angeles a été une évidence. “LA, c’est un marché-test, très centré sur le consommateur. Mais c’est surtout la convergence de la Tech, du contenu et de la culture”.

Isabelle Huppert, une "reine du cinéma" à Santa Barbara

Denzel Washington, Jeff Bridges, Viola Davis, Emma Stone, Casey Affleck, Michelle Williams ou encore Ryan Gosling: la 32e édition du Santa Barbara International Film Festival (SBIFF), qui aura lieu du 1er au 11 février, accueillera du beau monde.
Toutefois, lors de la présentation du programme, le directeur exécutif a tenu à souligner que l’événement ne serait autre que la venue d’Isabelle Huppert : « Cela fait plusieurs années que nous rêvions de la faire venir, indique Roger Durling. Selon moi, elle représente la reine du cinéma mondial. Elle est l’essence même de ce qui se fait de mieux, sans avoir besoin d’Hollywood. J’espère que le public mesure la chance que nous avons de l’accueillir».
Récemment récompensée lors des Golden Globes, l’actrice française recevra le mercredi 8 février un nouveau prix,  le « Montecito Award », pour son interprétation dans le film « Elle ». La soirée lui sera entièrement dédiée, à l’Arlington Theatre. « Nous évoquerons sa carrière, son travail, ses projets et sa vision du cinéma américain. Ce sera une conversation ‘intime’ avec les 2 000 spectateurs.»
Isabelle Huppert suivra ainsi les traces d’autres comédiens hexagonaux honorés par le passé à Santa Barbara, dans d’autres catégories, à l’image de Jean Dujardin, Bérénice Béjo, Julie Delpy, Adèle Exarchopoulos ou Omar Sy.
Comme lors de l’édition 2015, le réalisateur franco-américain Damien Chazelle, omniprésent grâce au succès de son film « La la land », devrait quant à lui être sur le tapis rouge le mardi 7 février, lors de la soirée consacrée aux réalisateurs.
Dernier grand rendez-vous avant les Oscars, le SBIFF à la réputation de couronner à l’avance les acteurs en lice pour la prestigieuse statuette américaine.
Reste à savoir pour Isabelle Huppert si cette « tradition » se confirmera le 26 février, lors de la 89e cérémonie des Academy Awards.

8 choses à savoir pour passer pour un pro devant le Super Bowl

La 51ème édition du Super Bowl se déroulera le dimanche 5 février, au NRG Stadium de Houston. Elle opposera les New England Patriots, vainqueurs de la conférence américaine (AFC), aux Falcons d’Atlanta, vainqueurs de la conférence nationale (NFC).
Evénement sportif de l’année aux Etats-Unis, il donne lieu à de nombreuses “watch parties” où chacun y va de son commentaire sur le match et (surtout) sur ses coulisses. Alors, que vous soyez fan de foot US ou non, voici quelques infos stratégiques qui vous aideront à faire sensation.
1. « C’est seulement la troisième fois que Houston accueille le Super Bowl, la quatrième fois pour le Texas. »
Quand on connait l’amour des Texans pour le football américain, avec leurs stades tous plus immenses les uns que les autres, on est en droit de se dire que cela ne fait pas beaucoup. Sur cinquante éditions, Houston a été la ville hôte des Super Bowls VIII et XXXVIII. La quatrième fois fut au Cowboys Stadium de Dallas en 2011. Pour comparaison, la Nouvelle-Orléans et Miami détiennent le record avec dix organisations chacune.
2. « C’est la meilleure attaque face à la meilleure défense. »
Les Patriots n’ont encaissé, en moyenne, que 15,6 points par match pendant la saison régulière alors que les Falcons ont, quant à eux, marqué 33,8 points par match soit un total de 540 points (huitième meilleure performance de l’histoire). Ça promet une belle opposition.
3. « Est-ce qu’il y a un responsable qui vérifie si les ballons sont bien gonflés maintenant ? »
Les Patriots de Tom Brady étant de la partie, il est probable que l’affaire du “Deflategate” soit au cœur des débats. Pour mémoire, un scandale avait secoué la NFL en janvier 2015, quand on avait découvert que le quarterback star avait utilisé des ballons (volontairement) dégonflés, lors de la finale de conférence, pour qu’ils soient plus faciles à capter. Il a clamé l’ignorance, mais la controverse lui a coûté quatre matches de suspension au début de la saison. Toujours est-il que Tom Brady disputera, à 39 ans, son 7eme (et probablement dernier) Super Bowl (un record). Et, en cas de victoire, “TB12” serait le premier quarterback à gagner cinq fois le trophée Lombardi.
4. « Quelle seront les pubs de Sneakers, Intel et Wix ? »
Tout le monde sait que le Super Bowl est également (surtout ?) un évènement publicitaire. Avec 112 millions de téléspectateurs aux USA en 2016, le Super Bowl est la cible privilégiée des annonceurs, qui redoublent d’inventivité pour proposer des spots publicitaires plus incroyables les uns que les autres. Pas plus mal quand on sait que les prix de diffusion se négocient aux alentours de 5 millions de dollars les 30 secondes. Cette année, en diffusant des teasers la semaine précédant le match, Sneakers Intel et Wix font déjà monter la pression
https://www.youtube.com/watch?v=-nM32jrBITA
https://www.youtube.com/watch?v=nTw7eten1no


5. « Ils auraient dû garder Beyonce pour cette année plutôt que l’an dernier »
Originaire (et icône) de Houston, nul doute que cela aurait été très spécial de voir “Queen Bee” faire son show à domicile. La NFL aurait peut-être pu y penser et l’inviter cette année plutôt que l’année dernière où elle officiait aux côtés de Coldplay et Bruno Mars. A la place, on aura Lady Gaga, originaire de l’Upper East Side de Manhattan…
6. « Il y a cinquante ans, le billet pour le Superbowl ne coûtait que $12
Grosse inflation du prix des billets en cinquante ans. Pour assister au premier Super Bowl, le 15 janvier 1967 à Los Angeles, il fallait débourser la modique somme de 12 dollars. Aujourd’hui, selon USA Today, le prix moyen du ticket vendu sur le site StubHub.com est de $6 000. Un record !
7. « Le Super Bowl est le deuxième jour ou l’on consomme le plus de nourriture aux Etats-Unis après Thanksgiving. »
Qui a dit que le sport faisait maigrir ?
8. « Chaque année, le trophée Lombardi est réalisé à la main par Tiffany & Co et coûte la bagatelle de $12 500. »
A chaque Super Bowl, la NFL prévoit deux trophées dans le cas où le premier serait abîmé lors de la célébration.
Et pour être certain de profiter du match, French Morning vous fournit gratuitement le rappel des règles.

Cassoulet War: la troisième édition aura lieu le 20 février à New York

Tremblez! Cassoulet War fait son retour à New York, et ça va faire du bruit!
Le 20 février, pour la troisième année consécutive, la marque D’Artagnan, qui fournit les grandes tables américaines en canard et autres délices, organise une bataille entre chefs autour d’un des plats les plus consommés en France: le bon vieux cassoulet. Il serait d’ailleurs de plus en plus populaire aux Etats-Unis.
Ce rendez-vous est l’occasion de déguster les meilleurs plats au canard et haricots, tout en faisant une bonne action puisque l’argent récolté sera reversé à Action contre la Faim.
Et comme le cassoulet, ça donne soif, la dégustation des différentes recettes sera accompagnée par des vins du Sud-Ouest: Madiran, Cahors, Armagnac…
Vingt-cinq chefs participeront à la compétition qui s’étend cette année aux cuisiniers de Boston, Chicago, Philadelphie et au New Jersey. Alors qui pour détrôner le vainqueur de la dernière édition, Pierre Landet de Félix Restaurant? En compétition cette année: Hervé Riou de Naturally Delicious à Brooklyn, Laetitia Roubah de Benoit ou encore Alexander Burger de Bar Boulud. Dans le jury, on notera la présence de l’acteur John Lithgow, un des grands méchants dans Dexter, qui se trouve être un grand amateur de cassoulet.

FrenchFounders se penche sur l'introduction en bourse des AdTech

Comment réussir son introduction en bourse ? Faut-il le faire ?
Pour répondre à ces questions, le réseau des patrons et cadres dirigeants français aux Etats-Unis FrenchFounders vous propose de réfléchir, lors d’une conférence, au succès de The Trade Desk, une AdTech américaine introduite en septembre dernier et qui cote aujourd’hui à 26,58 dollars sur le Nasdaq, soit près de 50 % au-dessus de la valeur d’introduction du titre.
Pour parler de cette introduction réussie, FrenchFounders a invité Jesse Beyroutey, du fonds d’investissement IA Ventures, qui a mis des billes dans The Trade Desk.
The Trade Desk pourrait ouvrir la voie à d’autres sociétés d’AdTech comme App Nexus, DataXu ou MediaMath, attirées par le succès de cette start-up californienne qui aide les agences de publicité dans le domaine programmatique.
Cet évènement est réservé aux membres de FrenchFounders. Les non-membres doivent faire une demande de participation. 

"Les Femmes avec Fillon" organisent un dîner-débat à New York

Alors que la polémique autour du rôle de Pénélope Fillon bat son plein en France, Muriel Reus, porte-parole de François Fillon et fondatrice du mouvement “Les Femmes avec Fillon“, animera un dîner-débat le 1er février à New York.
Ce groupe de soutien compte 50 comités en France, selon les organisateurs. Lors du dîner, monté par le Comité de soutien new-yorkais du candidat Les Républicains, Muriel Reus parlera des propositions de l’ancien premier ministre pour les femmes.
L’évènement aura lieu à Bistrot Vendôme dès 7pm. Un menu prix fixe de $55 est proposé. RSVP avant le lundi 30 janvier. Les places sont limitées.

Trois jours sur la côte du Connecticut

Le Connecticut est un vaste Etat aux paysages très variés. A quelques kilomètres seulement de New York, il offre de multiples possibilités de balades pour le week-end. French Morning vous propose une escale sur la côte, escarpée et découpée, entre grandes plages de sable fin et petites criques.
Jour 1: Sur la route de Madison

Madison
Madison

En fait, l’histoire d’amour entre Clint Eastwood et Meryl Streep n’a pas été tournée à Madison, Connecticut, mais à Madison Iowa. Qu’importe, Madison vaut le détour. Cette petite ville qui fait face à Long Island se situe exactement entre New York et Boston.
Le premier établissement européen remonte ici à 1641 et vous pourrez encore admirer la Meigs-Bishop House dont la construction remonte à 1690, ce qui en fait l’un des plus vieux bâtiments du Connecticut.  Côté shopping, les boutiques sympa se regroupent le long de la Boston Post Road. Que vous soyez ornithologue confirmé ou du dimanche, ne manquez pas de faire un tour par Audubon Shop.
La Scranton Library vaut aussi le détour. Le bâtiment a été offert à l’association des amis des livres de Madison par Mary Eliza Scranton en 1901 et c’est l’architecte new-yorkais Henry Bacon (à l’origine du Lincoln Memorial) qui l’a construit.
L’intérêt de Madison, c’est aussi (et surtout) ses plages ! Hors saison, elles sont ouvertes mais pas les services. Il existe trois plages municipales mais notre préférence ira hésiter à la Surf Club Beach avec son aire de pique-nique quasiment les pieds dans l’eau, les jeux pour les enfants et le petit bar avec vue sur l’océan, où l’on trouve des sandwiches et des plats basiques. Attention, c’est un BYOB (“Bring your own booze”). A noter le prix exorbitant du parking pour les non-résidents: 40 dollars la journée.
Pour éviter ça, seule solution: la plage publique de Hammonasset. Le parking y est deux fois moins cher et la plage a très bonne réputation.
Jour 2: Stony Creek et les Thimble Islands
thimble island
Thimble Islands

Ambiance petit village de bord de mer, Stony Creek a gardé son authenticité. Ici pas de chaînes de magasins, pas de chaînes d’hôtels, c’est plutôt B&B et petite épicerie du coin. On se croirait dans le Golfe du Morbihan avec les dizaines d’îles au large qui constituent l’archipel des Thimble. Certaines, minuscules, abritent juste une maison et un ponton, d’autres sont des réserves naturelles comme Horse Island, propriété de Yale University.
Stony Creek
Stony Creek

Pour faire le tour des îles en bateau, il existe plusieurs compagnies (Thimble Island Tours ou Thimble Islands Cruise notamment) qui proposent la même chose: 45 minutes de croisière avec des commentaires avisés sur l’histoire de l’archipel et ses légendes. Il parait que Captain Kidd, un pirate d’origine écossaise, y a caché un fabuleux trésor avant son exécution à Londres en 1701.
Si vous voulez déjeuner sur place, le Stony Creek Market jouit d’une vue imprenable sur les îles. On y mange de très bonnes salades (celle au crabe est un régal), des sandwiches, et les desserts maisons sont délicieux.
Jour 3: Mystic, Stonington et Noank
Mystic Seaport
Mystic Seaport

Mystic est une petite cité balnéaire typique, avec sa Main Street remplie de petites boutiques locales et son pont à bascule.
Pour connaître l’histoire de la ville et de son port, dirigez vous vers le Mystic Seaport, qui comprend un quartier du XIXe siècle avec de vrais bâtiments d’époque et un baleinier du début du XXe siècle, à la grande époque de la chasse au cétacé au large du Connecticut.
Mystic Aquarium
Mystic Aquarium

Ne pas manquer non plus l’aquarium avec son couple de bélugas. Les enfants adoreront le bassin tactile pour caresser les raies manta. Petit conseil: l’entrée est moins chère sur internet ou en passant par l’office du tourisme.
Enfin, impossible de ne pas faire une pause à Mystic Pizza, immortalisée en 1988 par le film éponyme avec Julia Roberts en jeune serveuse provinciale. Le film est diffusé en boucle sur différents écrans et les photos du tournage sont sur tous les murs, mais on y mange très bien et pour pas très cher.
Mystic pizza
Mystic pizza

A quelques kilomètres sur la côte, se trouve le village de Stonington au bout d’une presqu’île. Ses deux rues principales donnent sur le vieux phare et une très jolie petite plage. Les maisons en bois datent toutes de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe et ont appartenu à des capitaines ou des négociants. Pour se restaurer, on vous conseille Indulge Coffee sur High Street, pour ses canapés au coin du feu en hiver. Pour un déjeuner en terrasse, préférez le Breakwater.
Stonington
Stonington

Enfin, vous ne pouvez pas quitter Mystic et sa région sans passer par le port de Noank qui s’est spécialisé au début du XXème siècle dans la pêche au homard.
Ford's Lobster
Ford’s Lobster

Trois institutions font la renommée du petit village aujourd’hui: Abbott’s Lobster in the rough et Costello’s clam Shack sont ouverts de mai jusqu’à Labor Day. Ford’s Lobster (15 Riverview Ave, Groton) est lui ouvert toute l’année et le personnel est particulièrement sympathique. Les trois établissements sont BYOB et proposent des terrasses sur la mer et les côtes de Mason’s Island juste en face.

Fresh Baguette à l’assaut de Washington

Même avant de recevoir le Prix public du concours de la meilleure baguette de Washington, Fresh Baguette s’était fait une place spéciale dans le coeur des amateurs de pain de la Capitale.
Ouverte il y a tout juste trois ans à Bethesda, la boutique produit aujourd’hui jusqu’à 800 baguettes par jour, se félicite Florent de Felcourt, le propriétaire. « On avait une clientèle française à 40% la première année, rappelle-t-il. Aujourd’hui, comme les Américains viennent de plus en plus, les Français ne représentent plus que 10% de la clientèle même s’ils sont toujours aussi nombreux. »
Outre les particuliers, les entreprises sont elles aussi friandes de pain français. Le Hyatt, Peets Coffee & Tea, le Watergate, Dean & DeLuca… la liste des hôtels, cafés et restaurants clients de Fresh Baguette s’allongeant au fil des années, la boulangerie de Bethesda est désormais bien trop petite pour satisfaire tout le monde.
« On vient de signer un bail pour un espace de 650 mètres carrés à Rockville, annonce l’heureux entrepreneur, les travaux viennent de commencer, et on espère ouvrir au premier semestre 2017. »

Une vendeuse de Fresh Baguette
Aminata Cissé, une des 23 employés de Fresh Baguette. (crédit : R.G.)

Constatant un attrait croissant pour le pain et les viennoiseries françaises, Florent de Felcourt voit plus loin et recherche déjà d’autres emplacements à travers l’agglomération. « Je voudrais ouvrir une dizaine de boulangeries sur Washington et les environs, annonce-t-il. J’aimerais m’installer à Arlington, Alexandria, Friendship Heights… mais tout dépendra des opportunités, ce n’est pas facile de trouver des lieux. »
A priori, rien ne disposait cet ancien militaire à finir derrière les fourneaux. Pilote d’hélicoptère et officier de marine pendant plus de 20 ans, il quitte l’uniforme en 2009 avec une forte « envie d’entreprendre ». Il rachète d’abord Celsius, une PME dijonnaise spécialisée dans l’équipement des boulangeries. « C’était après la crise boursière, se souvient-il, et je me suis dit que le domaine alimentaire était une bonne idée puisque c’est peut-être la dernière chose qu’on sacrifie… »
De la pétrisseuse au pain, il n’y a finalement qu’un pas, que Florent de Felcourt franchit en 2013 en lançant Fresh Baguette avec trois autres actionnaires. « J’avais déjà passé trois ans à Washington en tant qu’attaché militaire, rappelle l’ancien pilote, et quand un ami de D.C. est venu me voir en France, on a rapidement évoqué la boulangerie et comment projeter ce modèle aux USA… »
Le boulanger de Fresh Baguette
Quentin Bastien-Thiry, le boulanger en chef de Fresh Baguette. (crédit : R.G.)

Dans un pays où le pain de mie industriel est roi, Florent de Felcourt décide malgré tout de miser sur la qualité. « Nous faisons notre propre levain, nous avons du matériel français et nous enfournons une pâte froide qui a levé pendant 24 à 48 heures dans le frigo, c’est un procédé que seuls 3% des boulangers français utilisent et qui permet au pain d’avoir une certaine consistance », précise l’entrepreneur.
Autre avantage de ce procédé, on peut lancer des fournées à toute heure de la journée, et assurer ainsi au client une « fresh baguette » de 7am à 7pm.
 

À New York, La Librairie des Enfants met les jeunes aux livres français

Devanture boisée peinte en rouge et enseigne à l’ancienne: quand on aime les livres, on ne peut pas passer devant la Librairie des Enfants sans s’arrêter, piqué par la curiosité. Une fois à l’intérieur, la première impression est confirmée: on s’y sent bien, et on sait qu’on risque d’y passer un peu de temps.
La Librairie des Enfants a ouvert ses portes en décembre dans une rue tranquille de l’Upper East Side. Et comme son nom l’indique, elle est principalement une librairie jeunesse. L’idée trottait depuis un moment dans la tête de la fondatrice, Lynda Ouhenia, Franco-Algérienne mariée à un Américain.

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Credit: Thomas Chesseboeuf

Mes enfants ont grandi à New York et j’avais du mal à trouver des livres en français pour eux“, se souvient-elle. Il y a quelques mois, quand elle découvre un local à louer à quelques pas de chez elle, elle saute sur l’occasion. “J’ai couru après l’agent immobilier pendant quatre mois avant qu’il accepte!“. Une amie lui présente un Français, Matthieu Eveillard, bibliothécaire en Bretagne, aussi passionné qu’elle par les livres et très intéressé par l’aventure.
Dans la librairie, les murs bleu roi sont recouverts d’étagères de livres pour tous les âges. Les adolescents trouveront des manga et les romans d'”heroic fantasy” qui cartonnent en France. Leurs parents ajouteront sans doute à la liste, des classiques de la littérature française. Pour les plus jeunes, des documentaires, des BD, des imagiers bilingues. Et pour les plus petits, les livres sonores si populaires en France. Au fond du magasin, La Librairie des Enfants propose un fonds de bibliothèque, accessible sur abonnement mensuel ou annuel.
Finalement, le plus difficile a été le côté logistique comme l’importation des livres commandés à des éditeurs français ou encore les frais de port”, explique le libraire. Aujourd’hui, la librairie dispose d’un stock de livres conséquent, situé au sous-sol de la boutique. “Avant, c’était un restaurant italien et l’ancienne chambre froide nous sert maintenant à stocker“, rigole Lynda Ouhenia.
Matthieu Eveillard et la fondatrice partagent la même passion pour la littérature enfantine et les beaux livres. Impossible de les coller sur un ouvrage: ils les connaissent tous pour les avoir choisis eux-mêmes. Pour la partie jeux, les deux collègues fonctionnent également au coup de cœur, comme pour “Les Jouets Libres”, une marque 100% made in France, les posters de villes à colorier ou les loisirs créatifs.

Dans un autre espace, un tapis confortable, des tables et chaises miniatures accueillent les “Petites Histoires”, des activités proposées tous les matins de la semaine et prochainement le week-end. Les enfants sont répartis par groupe d’âge de 18 mois à 8 ans. “On lit des histoires avec une thématique différente chaque semaine, le plus souvent liée à la saison“, explique Matthieu Eveillard qui s’occupe de ces sessions de 45 minutes autour d’une lecture animée, de chansons et d’activités manuelles. Et si les lectures sont en français, les libraires ne veulent pas oublier les petits Américains. La narration est suffisamment théâtralisée pour que les non francophones comprennent et participent. D’ailleurs, des livres en anglais sont aussi en vente: “On s’est rendu compte que les parents du voisinage aiment aussi venir ici”, explique Lynda Ouhenia.
Dernier projet pour la libraire: un théâtre de marionnettes. “J’ai été bercée par les pièces de Guignol au Jardin du Luxembourg, confie-t-elle, et j’ai vraiment envie de le faire découvrir aux enfants d’ici !”
 

"Les Etoiles avaient déserté le ciel": dans les coulisses des missions de l'ONU

Célhia de Lavarène est chez elle dans le bâtiment en verre des Nations unies. Assise dans le salon réservé à la presse accréditée, elle enchaîne les sourires, les signes de la main, les hochements de tête.
Ici, tout le monde ou presque la connaît. Il faut dire que la journaliste, ancienne de Jeune Afrique qui couvre aujourd’hui l’ONU pour Mediapart, est dans les murs depuis plus de 20 ans, dont 15 sur le terrain. Pas comme journaliste mais comme travailleuse humanitaire pour l’organisation. L’ONU, elle la connaît par coeur et elle la raconte dans son livre sorti en France Les étoiles avaient déserté le ciel.
Célhia de Lavarène est directe et ne mâche pas ses mots. Dans son livre, elle dénonce les abus dont elle a été témoin, comme certains fonctionnaires “qui considèrent l’ONU comme une vache à lait“.
Elle dénonce aussi l’exploitation sexuelle qui apparaît avec chaque guerre, et chaque mission. “En 2001, en Bosnie j’étais en charge de la lutte contre le trafic des êtres humains, raconte-t-elle. On a libéré de nombreuses femmes qui étaient forcées de se prostituer, mais sans recevoir le soutien des Nations-Unies. On m’a même dit à l’époque que j’empêchais les soldats d’exercer leurs droits de l’Homme“. Son combat contre l’exploitation sexuelle lui vaudra d’ailleurs de voir son nom rejoindre, selon elle, la liste noire de l’ONU, “là où on classe ceux qui ont osé critiquer en public l’institution“, explique-t-elle.
Malgré tout, quelques années plus tard, elle est rappelée sur une mission au Libéria, où elle se bat de la même façon. “Un jour, on a réussi à sortir d’un bordel une gamine de 15 ans et on lui a rendu son passeport qui avait été confisqué. Quand elle a lu son nom dessus, elle a changé de visage, elle était plus forte. Elle avait retrouvé une identité, un nom, un âge. J’ai beaucoup appris d’elle et de toutes ces femmes qui ont vécu des choses terribles. Elles m’ont donné foi en la vie“, confesse Célhia de Lavarène.
Certaines missions laissent des traces plus difficiles à estomper. Pour la journaliste, ce sera la région croate de Slavonie orientale en 1997. “J’ai mis six mois à m’en remettre, raconte Célhia de Lavarène. J’y ai vu des gens humiliés, exécutés. On nous appelait la nuit parce que des Croates avaient mis le feu à une maison serbe avec une famille entière dedans. Je n’étais pas préparée et l’ONU n’avait rien prévu pour nous soutenir moralement“.
Si Célhia de Lavarène est critique vis-à-vis de l’organisation internationale, elle n’a pas l’impression que ses missions aient été vaines. Pour preuve, son passage en Afrique du Sud en 1994. “C’était une mission courte d’encadrement des premières élections libres. J’ai eu le sentiment de vivre un moment historique et que sans l’ONU, ça n’aurait pas été possible“. Parmi ses souvenirs, une très vielle dame noire qui arrive le matin du vote poussée dans une brouette. “Elle avait 104 ans, ne savait ni lire ni écrire, se souvient la journaliste. Elle voulait voter avant de mourir. On a tous été marqués par cette femme. Depuis, je ne manque pas une élection. On ne se rend pas compte de la chance qu’on a de vivre dans des pays comme les nôtres“.
Impossible de parler de l’ONU avec cette observatrice privilégiée sans aborder la situation en Syrie. En six ans de conflit, les résolutions, dénonciations et réunions d’urgence se sont enchaînées sans aucun résultat. “L’ONU est paralysée par son système, sa bureaucratie et un Conseil de sécurité inadapté. La Russie est partie prenante et alliée du régime de Bachar al Assad. Elle a un droit de veto qu’elle exerce évidemment!
La journaliste garde pourtant espoir et salue l’élection du Portugais Antonio Gutteres au poste de secrétaire général. “C’est quelqu’un qui a du caractère, beaucoup plus que Ban Ki Moon qui n’a rien fait. Gutteres ne manie pas la langue de bois et a promis des réformes“. Mais que pourra-t-il faire face aux blocages du Conseil? “Lui aussi va faire face à un mur. Espérons qu’il ne va pas changer et se fondre dans le moule“.