On dit souvent que les “sequels” au cinéma sont voués à l’échec. Cette règle ne s’applique pas aux films que montrera le Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive (BAMPFA) dans le cadre de sa série “World Trilogies” .
À partir du 9 décembre, “Bleu”, “Blanc” et “Rouge”, un triptyque communément appelé “Trois couleurs” et signé par le Polonais Krzysztof Kieslowski, sera projeté. Ces oeuvres sont des co-productions franco-polonaises qui dépeignent chacune les trois termes de la devise française “Liberté, égalité, fraternité” . Elles rassemblent des acteurs célèbres comme Irène Jacob qui joue le personnage principal dans “Rouge”, Julie Delpy qui assure le premier rôle dans “Blanc” ou encore Juliette Binoche pour “Bleu”.
Ce dernier sera montré le 9 décembre à 7pm, “Blanc” le 11 à la même heure et enfin “Rouge” sera projeté le 14 toujours à 7pm. Si vous préférez un visionnage plus rapide, “Bleu” et “Blanc” seront diffusés à la suite le samedi 17 à partir de 6pm. Quant à “Rouge” , il faudra attendre le dimanche 18 à 7pm.
La trilogie "Bleu" "Blanc" "Rouge" affiche ses couleurs à San Francisco
Jean-Loup Chrétien, un astronaute-organiste à Houston
Vous connaissiez le Jean-Loup Chrétien astronaute, voici le Jean-Loup Chrétien organiste. Le premier Européen à faire une sortie extra-véhiculaire dans l’espace, a en effet une seconde passion : l’orgue.
Il s’est pas fallu de peu qu’il n’embrasse une carrière d’organiste plutôt que celle qu’on lui connait. « Les deux sont arrivés au même moment, à l’adolescence ». Il y a d’ailleurs selon lui un parallèle entre l’orgue et l’aéronautique. « J’ai réalisé récemment que l’orgue, avec toutes ses commandes, pouvait s’apparenter à une cabine de pilotage. On y est enfermé un peu comme dans un cockpit, coupé du public comme une commandant de bord est coupé de ses passagers.»
Il a réussi à conjuguer ses deux passions au travers d’un spectacle qu’il a imaginé. Il présentera “Rêves d’Etoiles” (“Gone With The Stars”) ce jeudi 8 décembre à la Methodist Research Institute de Houston. C’est la deuxième fois que ce récital-conférence est donné aux Etats-Unis. Avec son complice Jean-Philippe Le Trevou, organiste professionnel, le Français interprète, tour à tour, des pièces de musique, improvisées ou écrites, qui serviront d’illustration sonore à des projections de films spatiaux (dernières images du télescope Hubble, vols dans l’espace…). Le tout agrémenté des commentaires de l’astronaute-organiste.
« Je ne sais pas lequel des deux éléments, la musique ou les images, passe avant l’autre mais les deux fonctionnent formidablement bien ensemble, dit-il. L’orgue est un instrument d’une souplesse infinie et se marie avec n’importe quoi. C’est d’ailleurs pour cela qu’on l’appelle le roi des instruments » Un roi particulièrement adapté aux images grandioses de l’espace. « Lorsque la toute-puissance de l’orgue accompagne les images du décollage de la navette, ça marche à tous les coups » .
Jean-Loup Chrétien l’organiste fut, jeune, l’élève de Pierre Brandon à la basilique de Saint Maximin mais sa carrière de pilote le força à laisser la musique de côté. Ce n’est que ces dernières années qu’il a redécouvert l’instrument. Depuis 2014, il suit même des cours au conservatoire de Brest. Pas toujours simple à gérer sachant qu’il passe une grande partie de son temps à Houston. Il est Vice-Président de Tietronix, société américaine qui réalise 70% de ses activités avec la NASA. « Je prends mes leçons par Skype. »
Mais Jean-Loup Chrétien se dit avant tout amateur. Ce qui le rend d’ailleurs quelque peu nerveux. « Je suis beaucoup plus à l’aise aux commandes d’un Soyouz que derrière un orgue. » C’est d’ailleurs à cause de cela que lui est venue l’idée d’associer des images spatiales à son jeu. Une première représentation de “Rêves d’Etoiles” en France a été suivie par près de quinze autres représentations, dans des cathédrales ou des auditoriums, et elles ont fait salle comble à chaque fois. « Les spectateurs sont toujours très nombreux au rendez-vous. L’orgue ou les images spatiales seules n’attirent plus trop les foules mais les deux ensemble, ça marche. Les gens en ressortent très contents. »
"Happily Imperfect", l'art d'Agnès Bourely à Houston
L’art abstrait d’Agnès Bourely débarque à Houston. Dès le vendredi 9 décembre, la Zoya Tommy Gallery accueillera les œuvres de l’artiste française, lors d’une exposition intitulée “Happily Imperfect” . L’exposition durera jusqu’au samedi 7 janvier.
Les tableaux exposés racontent l’influence de la ville de Houston sur le travail d’Agnès Bourely. Elle y vit depuis un peu plus d’un an. Sa particularité: elle peint plusieurs toiles en même temps, pour laisser à son travail le temps d’arriver à maturation et de révéler ses résultats. L’artiste croit que les œuvres interagissent entre elles.
Agnès Bourely a obtenu un Diplôme d’Art Plastique de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Angers en 1986. En 1988, elle a obtenu la Silver Medal du Rocky Mountain College of Art and Design de Denver. Depuis 2012, son travail a fait l’objet d’expositions à Paris, au Texas et au Venezuela, des endroits où elle a vécu.
Pénélope Bagieu fait des bulles à New York
Pénélope Bagieu est parisienne. Telle que les Américains la fantasment : classe, directe, qui sait ce qu’elle veut et le fait savoir.
La dessinatrice vit depuis deux ans à Brooklyn. C’est là que nous la rencontrons, dans un coffee shop. Elle s’est installée presque sur un coup de tête. “C’était le moment pour moi de bouger, d’aller voir ailleurs. Je suis venue en vacances à New York, explique-t-elle. Et ça m’a beaucoup plu” .
C’est son personnage, “Joséphine” , qui a d’abord fait connaître Pénélope Bagieu. Les trentenaires françaises ont quasiment toutes lu ses péripéties, et beaucoup sont devenues fans, du personnage et de sa créatrice. Les hommes, eux, se sont rendus compte qu’une BD écrite par une femme pouvait être drôle.
Après “Joséphine” , Pénélope Bagieu n’a pas chômé. “Cadavre exquis” , “La Page Blanche” , “Stars of the Stars” , “California Dreamin'”, et récemment “Les Culottées” . Sans compter tous les dessins pour les journaux ou magazines et les collaborations.
Pénélope Bagieu aime les odeurs de Paris, les cafés de sa ville, les terrasses de sa ville, le bordel de sa ville. Mais à New York elle aime la civilité, le sens de la communauté, l’entraide. “En France, on aime bien se moquer des Américains, gras et bêtes, mais c’est loin d’être ça. Ici il y a plein de belles choses et de belles personnes” . C’est d’ailleurs à New York qu’elle a écrit ses derniers albums. “C’est une ville qui me plaît. Très graphique, fascinante. Je ne me lasse pas des escaliers de service, des immeubles en briques. Et je suis toujours béate devant la vue quand je passe en métro sur le pont de Manhattan” .
Un jour peut-être Pénélope Bagieu écrira sur Hillary Clinton: “Même si elle n’a pas été élue, elle a montré que c’était possible. Dans la liste des métiers qu’écriront les petites filles, il y aura entre vétérinaire et acrobate: présidente des Etats-Unis. Elle a mis le pied dans la porte pour que plein de filles et de femmes s’engouffrent derrière elle. Elle a changé la donne pour toute une génération” .
En février, “California Dreamin'” sortira aux Etats-Unis. Un processus long explique-t-elle, pour un livre déjà paru en France. Car il ne s’agit pas seulement de traduire les textes, il y a aussi tout un travail de ciblage du lecteur à faire avec l’éditeur américain. “Ici il faut définir son public, réfléchir en amont pour s’avoir à qui on veut s’adresser. Par exemple un langage cru ou la nudité ferment les portes de la littérature jeunesse” , explique la dessinatrice.
Pour “California Dreamin'” , malgré quelques gros mots de l’héroïne, Pénélope Bagieu est passée entre les gouttes. Mieux, elle a même été sélectionnée par la guilde américaine des bibliothécaires jeunesse. Pas sûr que ce sera le cas pour “Les Culottées” , deux tomes dédiés à des portraits de femmes, à des époques, dans des milieux et des situations différentes. Il doit lui aussi sortir aux Etats-Unis. “Par exemple dans le tome 1, on voit un sein de Joséphine Baker. Ça ne passera pas aux Etats-Unis à moins de se couper d’une grande partie du lectorat. Je pense que pour la version américaine, elle aura un peu de strass dessus pour masquer la nudité” . Une petite concession sans gravité pour la dessinatrice. Mais quelle décision prendra-t-elle pour Thérèse Clerc, la militante féministe, avorteuse clandestine du tome 2 ? “Couvrir des seins d’accord, mais je ne veux pas édulcorer, changer mon propos, ce serait grave” .
Elle conçoit son séjour aux Etats-Unis comme une longue parenthèse, avec “la certitude d’un retour à la fin” . “J’avoue que j’ai du mal à couper” , raconte celle qui écoute France Inter tous les jours en podcast. Ce lien viscéral à Paris et la France lui a valu, comme à tous les Français vivant à l’étranger, une douleur profonde au moment des attentats. “Le 13 novembre, pour nous, c’était la fin de l’après-midi, il faisait déjà nuit. Quand j’ai su ce qui se passait en France mais qu’ici, la vie continuait comme d’habitude, j’ai eu envie d’arrêter les gens dans la rue, de les secouer et leur dire: il y a des gens qui meurent chez moi!” .
Pénélope Bagieu n’a rien oublié de ce sentiment d’impuissance. “D’un côté, on avait cette chance arrogante d’être épargné et de l’autre l’envie d’être en France, avec la famille et les amis” . La peine, la colère, le deuil se sont traduits chez elle par une BD pour une édition spéciale du Monde des Livres.
La dessinatrice n’a pas encore puisé dans son expérience américaine pour alimenter ses BD, mais ce ne sont pas les idées qui manquent. “Un moment j’ai pensé écrire sur la Food Coop (de Park Slope, ndr) parce que c’est une expérience assez unique. Ou sur le planning familial américain qui fonctionne comme une ONG. J’ai des tas d’idées mais ça tient plus du documentaire” .
Le Cirque du Soleil vient enchanter Miami Gardens avec Kurios
Parce que Noël ne serait pas complet sans lui, le Cirque du Soleil viendra bientôt enchanter Miami Gardens. Dès le 10 décembre (et jusqu’au 29 janvier), la compagnie de cirque jouera son show “Kurios-Cabinet of Curiosities” au Hard Rock Stadium.
Vous avez envie de vous échapper de la réalité un moment ? Venez rencontrer “le Chercheur”, personnage au cœur de cette représentation. Ce rêveur croit qu’un monde caché existe dans son cabinet de curiosités. Et il a raison. Le spectacle met en scène des personnages magiques pendant un peu plus de deux heures. Quarante-six artistes provenant de quinze pays font vivre ce monde invisible, peuplé de personnages étranges et bienveillants.
Les 44 visages de Barack Obama à Miami
Barack Obama devient un objet d’art à Miami. L’exposition “Visions of Our 44th President” se tiendra jusqu’au 28 février au Historic Lyric Theater. Une exposition collective de sculptures organisée pour fêter l’importance historique du premier Président afro-américain des Etats-Unis alors que celui-ci termine son mandat.
Cette exposition, présentée en collaboration avec le Charles H. Wright Museum of African American History, est le fruit du travail de 44 artistes afro-américains contemporains. Quarante-quatre sculptures en taille réelle seront présentées.
Cette exposition rejoindra la collection permanente du Wright Museum. En attendant, elle voyagera dans des musées, universités et bibliothèques du monde entier.
Pourquoi French Morning lance "Le Marché"
La grenadine va couler à flots! French Morning lance Le Marché, un site d’e-commerce où vous trouverez les produits français qui vous manquent.
Sur cette place de marché en ligne, vous pourrez acheter en un click et vous faire livrer partout aux Etats-Unis la moutarde Amora, le chocolat Côte d’Or, le sel de Guérande qui vous manquent. Et le foie gras bien sûr! Les produits frais (saucisson of course!) arrivent au début d’année prochaine et le rayon mode-design est pour très bientôt.
Pourquoi lancer Le Marché nous direz-vous? D’abord pour répondre à une demande: à l’occasion de notre sondage du printemps dernier, vous étiez 50 % à nous dire que la nourriture était ce qui vous manquait le plus de la France. Une large majorité d’entre vous nous disait aussi que vous seriez prêts à acheter des produits vendus par French Morning. Nous sommes honorés par cette confiance et avons donc décidé de nous lancer dans l’e-commerce.
L’autre raison derrière ce lancement, c’est l’avenir de French Morning. Comme tous les medias, il nous faut diversifier nos sources de revenus, pour ne pas dépendre seulement de la publicité. De nombreux sites d’information se sont lancés dans l’e-commerce, parfois avec des succès spectaculaires. C’est le cas en France de My Little Paris qui a fait exploser son chiffre d’affaires en se lançant dans les “boîtes” d’échantillons mensuels. Ici aux Etats-Unis, Thrillist, une newsletter pour jeunes hommes, est devenu un poids lourd de l’e-commerce. A notre modeste échelle, l’idée est ici la même: permettre à French Morning de grandir et d’assurer son avenir grâce au commerce en ligne, tout en rendant un service utile à ses lecteurs.
Bien entendu, French Morning n’abandonne pas le journalisme de proximité pour l’épicerie… Les revenus tirés de l’e-commerce ne sont guère différents, sur le fond, de ceux venus de la publicité. La logique est la même: il s’agit de faire financer le coeur de notre activité -le journalisme- par des revenus tirés indirectement de notre audience.
En faisant vos courses sur Le Marché de French Morning, vous contribuerez donc à payer la vingtaine de journalistes qui contribuent à votre web magazine. Si ce n’est pas une bonne raison de recommencer à manger un rocher Suchard, ça!
Marina Foïs en maman indigne sur TV5 Monde
Alors que le numéro 2 sort dans les salles françaises ce mois-ci, TV5 Monde vous offre “Papa ou Maman”, sorti en 2015, une comédie très réussie avec Marina Foïs et Laurent Lafitte.
Le film avait créé le surprise à sa sortie en salle, attirant près de 3 millions de spectateurs. Si l’histoire est celle d’un couple divorcé, c’est bien l’alchimie entre Marina Foïs et Laurent Lafitte qui saute aux yeux et fait la réussite du film. Pour son premier long-métrage, le réalisateur Martin Bourboulon avait fait le pari du mauvais esprit (les parents se battent ici pour NE PAS avoir la garde des enfants) pour cette satire sur l’arrivisme social des temps moderner. Pari réussi.
Dimanche 11 décembre à 8:30pm (ET).
Pitch de deux start-ups dans la beauté au Consulat de France à New York
Le concept de ce rendez-vous mensuel organisé par FrenchFounders: deux start-ups à des stades différents de développement, viennent pitcher leur projet, autour d’un petit déjeuner au Consulat de France, auquel participent des investisseurs et d’autres start-ups.
Le 14 décembre, France Crespin, PDG de MôMe Care (produits de soins et beauté pour enfants) et Stéphane Siboni, co-fondateur et CEO d’Ardency Inn Corp (maquillage) auront l’opportunité de présenter leur concept, leurs produits et leur business modèle pendant une dizaine de minutes. S’en suivra une séance de questions / réponses qui sera l’occasion pour tous les participants de partager leurs retours d’expérience.
L’événement est réservé aux membres de FrenchFounders, réseau de cadres et de patrons français aux Etats-Unis. Les non-membres doivent faire une demande de participation.
Les Anges de la télé-réalité reviennent à Miami
Ils sont de retour. La neuvième saison de l’émission de télé-réalité “Les Anges” sera tournée à Miami. Le principe reste inchangé : réunir d’anciens candidats d’émissions de télé-réalité et les envoyer dans une destination paradisiaque pour qu’ils assouvissent leur rêve professionnel.
La région de Miami avait déjà été choisie lors de la saison 2 et la saison 5 de l’émission. Cette dernière édition tournée en Floride a d’ailleurs été celle de tous les records d’audience et rendue célèbre notamment par le fameux « allô, non mais allô quoi » prononcé par la candidate Nabilla.
Le casting complet de cette nouvelle saison à Miami n’a pas été annoncé mais le tournage devrait débuter dès janvier. Avec un tel retour aux sources, les producteurs de l’émission espèrent sans doute que la nostalgie s’emparera des téléspectateurs. Réponse attendue lors de la diffusion de l’émission sur NRJ12 en mars.
À New York, Emmanuel Macron ne marche pas derrière Donald Trump
Regroupés lundi dans une minuscule salle du Kimmel Center à NYU pour une conférence de presse, les journalistes avaient beaucoup de questions à poser à Emmanuel Macron. Mais l’intéressé avait choisi de ne pas donner dans la petite phrase.
La déclaration de candidature de Manuel Valls ? “Je ne vais pas ici faire de commentaire de politique nationale.” Une femme premier ministre ? “Il ne m’appartient pas de rentrer dans ce débat” . Son fundraising new-yorkais ? “J’ai crée un mouvement politique. La seule façon que j’ai (de faire campagne, ndr), en respectant les lois françaises et le Code électoral, c’est de lever de l’argent auprès de particuliers. Il n’y a rien de problématique dans cela” .
Pour son premier déplacement aux Etats-Unis en tant que candidat à la présidentielle, l’ex-ministre de l’Economie avait une mission affichée: “réaffirmer la nécessité de maintenir un dialogue transatlantique vivace” à l’heure où l’Europe et les Etats-Unis font face à des défis communs – lutte contre le réchauffement climatique, contre l’extrémisme islamiste ou maîtrise des transformations liées à l’économie numérique… Un message qu’il a martelé lors d’une conférence à Columbia intitulée “Reforger le lien transatlantique” puis, pendant plus d’une heure, lors d’une rencontre avec la communauté française de New Y0rk à NYU.
“Le choix qui nous est posé à l’Europe comme aux Etats-Unis est de savoir si nous voulons continuer à travailler ensemble ou pas. Le choix qui sera le mien est de continuer à travailler ensemble et de développer les liens sur le plan stratégique, sur le plan de notre politique aux Nations Unies, du digital, de l’environnement, des valeurs que nous avons en commun et évidemment de la bataille climatique, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à NYU. Si les Etats-Unis devaient décider de mener une autre politique internationale, l’Europe se retrouverait en quelque sorte la seule dans le camp occidental, ce qui est à mes yeux une vraie préoccupation” .
Cette visite, la première du fondateur d’En Marche! sur le sol américain depuis l’élection surprise de Donald Trump, intervient dans un climat d’incertitude des Européens face au futur locataire de la Maison blanche. Pendant la campagne, ce dernier a taxé l’OTAN d’ “obsolète” , conditionné le soutien militaire américain aux autres Etats membres à leur contribution financière, et dit qu’il reviendrait sur l’accord de Paris sur le climat – il a depuis laissé entendre qu’il serait “ouvert d’esprit” sur ce dossier brûlant.
Donald Trump a suivi Emmanuel Macron pendant toute la journée de lundi. Dès le matin, en visite à la charter school bilingue NYFACS à Harlem, il a demandé aux élèves rassemblés au sous-sol, africains et afro-américains pour la majorité, ce qu’ils changeraient en France. Une jeune fille lui a répondu, au milieu de la centaine d’enfants surexcités: “pouvez-vous construire une grand avion pour qu’on puisse tous aller en France en janvier quand Donald Trump deviendra notre président ?” Sourires dans l’assemblée.
Lors de sa conférence devant les étudiants de Columbia, après une petite marche dans Morningside Park avec une ribambelle de journalistes, il a dit son “inquiétude” de ne pas voir les Etats-Unis respecter l’Accord de Paris et a rappelé que “le combat pour la liberté est l’ADN des relations entre l’Europe et les États-Unis” . “La nouvelle administration américaine devra décider si elle veut continuer à partager ces valeurs” , a-t-il mis en garde.
@EmmanuelMacron répond aux questions de l'assemblée pic.twitter.com/5eqcxaUFUZ
— French Morning (@FrenchMorningNY) December 5, 2016
Un peu plus tard, devant les 400 Français réunis au Kimmel Center, il est allé plus loin sur l’éventualité d’un retrait américain sur la COP 21, estimant que “M. Trump va à l’envers de l’Histoire”. “Il y a une course entre l’Europe et la Chine (dans le domaine de la lutte contre le changement climatique, ndr). Celui qui sera le leader sur les technologies et la lutte contre ce changement sera un leader économique et moral. ”
S’il était élu à l’Elysée, quelle approche aurait-il vis-à-vis de Donald Trump ? “La première chose que je proposerai à M. Trump, répond-t-il, c’est de poursuivre dans le dialogue et les relations historiques qui existent entre la France et les Etats-Unis” .
“Des contacts ont été établis” avec la nouvelle administration, précise Emmanuel Macron, qui promet qu’il aura les relations “qu’il convient d’avoir avec l’équipe établie de M. Trump” , une fois que la période de transition sera achevée.
Candice Manto (à Columbia) et Alexis Buisson