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BHL: “La situation des juifs aux US n’est pas moins inquiétante qu’en Europe”

Le dernier livre de Bernard-Henri Lévy sort aux Etats-Unis le 10 janvier sous le titre The genius of judaism. Interview.

French Morning: Vous consacrez la première partie de votre livre à l’antisémitisme contemporain, ce que vous appelez cette “nouvelle religion planétaire”, mais le contexte n’est-il pas différent ici, aux Etats-Unis, de ce qu’il est en France?

Bernard-Henri Lévy: Non je ne crois pas. C’est même, de plus en plus, le même contexte. Dans le livre, j’identifie les trois piliers de l’antisémitisme nouveau.  1/L’antisionisme (les juifs seraient les amis d’un « Etat assassin »). 2/ Le négationnisme (les juifs seraient des « trafiquants de mémoire », ils se serviraient de leurs martyrs pour « intimider » le monde). 3/ La compétition victimaire (les juifs monopoliseraient le capital mondial de compassion en empêcheraient de s’émouvoir sur le sort d’autres victimes). Or, c’est aux Etats-Unis que ces trois piliers sont le plus solidement bétonnés. La Mecque du négationnisme, c’est là, dans de soi-disant « Instituts scientifiques » de la côte Ouest, qu’elle se trouve ; la concurrence victimaire, c’est là qu’elle s’exprime avec le plus de véhémence (cf. Nation of Islam, Louis Farrakhan, etc); quant à l’antisionisme, c’est sur les campus américains que le mouvement BDS (Boycott, Divestment, Sanctions) connaît la plus grande ferveur. Bref, la situation aux Etats-Unis ne me paraît pas moins inquiétante pour les juifs qu’en Europe.

Mais ce sont les juifs de France qui parlent de quitter le pays. Aux Etats-Unis il y a une façon de vivre en communauté, décomplexée d’une certaine manière, qui rassure beaucoup de juifs…

Oui, mais la façon de vivre l’antisémitisme y est tout aussi décomplexée. Voyez le discours de Trump devant la Coalition Juive républicaine, en décembre 2015 : “vous ne voterez pas pour moi, car je ne veux pas de votre argent”. Ce genre de propos aurait été totalement impossible en France!

N’y-a-t’il pas tout même l’idée qu’il est plus facile de vivre son judaïsme plus pleinement avec le communautarisme à l’américaine ?

C’est tout aussi possible en France de vivre “en communauté”. Mais ce n’est pas ça qui m’intéresse. Le judaïsme, ce sera le cœur de mon intervention au « 92th Y », n’est pas un communautarisme. Ce n’est pas un « entre soi », c’est le contraire! Le judaïsme est chez lui dans son rapport à l’autre. Prenez Jonas et sa baleine. C’est quand il va à Ninive que Jonas est au plus près de son message. C’est dans les lieux de l’altérité qu’il assume sa mission prophétique. Le Talmud ne dit rien d’autre avec sa métaphore des tribus d’Israël quittant l’Egypte, non pas délestées de leurs richesses antérieures, mais les emportant avec elles. Cela signifie qu’on entre dans le judaïsme avec son histoire. Etre juif c’est conserver le monde d’avant et le recréer en lui donnant un sens encore plus riche.

Des trois piliers de l’antisémitisme que vous décrivez, celui de la concurrence victimaire est le plus nouveau et peut-être le plus efficace parce qu’il oppose les victimes, leur légitimité…

Il est surtout débile et mensonger. Je démontre dans le livre, et je le répéterai au 92th Y, que l’on se mobilise d’autant mieux contre le tort fait aux hommes et femmes d’aujourd’hui que l’on a en tête et dans le coeur le souvenir du tort qui leur a été fait hier. Ce sont ceux qui avaient la Shoah au coeur qui ont dénoncé les premiers Sarajevo, le Darfour, le Rwanda… A l’inverse, il n’y a pas un exemple, ces quarante dernières années, où l’on n’observe pas ceci : les négationnistes de la Shoah sont toujours les premiers à pratiquer le négationnisme des crimes nouveaux.

Si vous décrivez longuement l’antisémitisme du monde, vous assurez aussi, et cela en surprendra plus d’un, que la France est “une des raisons de ne pas désespérer”. Est-ce que vous pensez que ce discours finalement positif sur la France et les juifs est audible aux Etats-Unis?

Je m’en fiche! Ce que je dis c’est que, oui, la culture française est imprégnée d’antisémitisme. Mais j’ajoute qu’il y a deux différences avec autrefois. Premièrement, les élites ont appris : il n’y a plus d’antisémitisme d’Etat. Deuxièmement, jadis les juifs rasaient les murs : aujourd’hui, ils relèvent la tête ; ils font front ; ils ont enfin compris que c’est en se cachant qu’on se désarme et en s’affirmant qu’on se renforce.

Mais est-ce qu’on n’est pas là dans le repli identitaire, tant décrié en France? Peut-on célébrer le port de la kippa et déplorer d’autres signes ostensibles d’autres religions?

D’abord, la kippa n’est pas essentielle au judaïsme : il est bien plus important, essentiel, d’étudier, de travailler, que de porter ou non une kippa. Deuxio : la kippa n’a rien à voir avec un signe « ostentatoire » et il serait absolument scandaleux de la comparer avec, par exemple, le voile intégral imposé aux femmes par l’islamisme radical. Et puis, enfin, je vous le répète : le judaïsme ce n’est pas une « identité », c’est une « altérité » et un rapport à l’universel.

Il y aurait donc une différence de nature entre l’affirmation de la religion juive et l’affirmation d’autres religions?

Ma thèse est, en effet, que le judaïsme n’est pas une religion.

La laïcité est-elle une spécialité française, inconnue aux Etats-Unis ?

Pas du tout. Il y a, aussi, une laïcité américaine. Sauf qu’elle dit l’inverse de la laïcité française. Aux Etats-Unis, elle protège les églises des empiètements de l’Etat. En France, elle protège l’Etat, qui ne doit pas être touché par le religieux.

En tout cas, pour vous, il n’y a pas d’impossibilité majeure à être Juif et Français ?

Je sais qu’un certain nombre de mes concitoyens se demandent s’ils ne doivent pas quitter la France. Ma conviction c’est que ce n’est pas à eux, mais aux antisémites, ces « crânes rasés de la pensée », de la quitter.

Trophées des Français de l'étranger: l'appel à candidatures est lancé

Il y a du talent chez les Français expatriés. Pour les récompenser, le site d’information des Français hors de France, le Petit Journal, a lancé “Les Trophées des Français de l’étranger”. L’appel à candidatures pour l’édition 2017 vient d’être lancé.
Sept trophées seront attribués en mars 2017 lors d’une soirée au Quai d’Orsay:

  • Culture/art de vivre
  • Education
  • Entrepreneur
  • Jeune espoir (moins de 30 ans)
  • Social et humanitaire
  • Prix du public
  • Ancien-ne élève des lycées français de l’étranger (catégorie ouverte à toutes les nationalités).

Pour participer, il faut résider hors de France, être âgé de plus de 18 ans et pouvoir témoigner d’une expérience significative. Les candidatures doivent être déposées avant le 16 janvier.

8 adresses où trouver du fromage à raclette à New York

Qui dit hiver dit raclette. Ce repas presque rituel pour un Français est moins répandu aux USA, encore plus quand il s’agit d’acheter du fromage pour en faire chez soi. French Morning est allé écumer les fromageries de New York pour vous trouver sept adresses qui proposent le fromage tant prisé.
Zabar’s
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On sait faire les choses à Zabar’s, le repaire des foodies de l’Upper West Side: des fromages du monde entier vous tendent les bras dès l’entrée. Le fromage à raclette français pointe le bout de son nez au milieu d’autres fromages venus d’Europe. Il est relativement bon marché, à 8,98 la livre. 2245 Broadway
Murray Cheese Bar

Murray's Cheese Bar
Murray’s Cheese Bar

Le Murray’s Cheese Bar, temple du fromage dans le West Village, vend ses fromages depuis 1940. C’est seulement en 2012 qu’ils décident de s’agrandir afin de proposer un espace pour manger. Vous pouvez y déguster raclettes, fondues (un peu décevantes) mais aussi de la viande et du saucisson. Le magasin propose aussi un large choix de fromages importés du monde entier. Le fromage à raclette est vendu à 14,99$ la  livre. 264 Bleecker Street
French Cheese Board
French Cheese
French Cheese Board

À SoHo, le French Cheese Board, vitrine de la fromagerie française à New York, propose un large choix de fromages importés. Camembert, brie, mimolette, bleu d’auverge: les amoureux de bons fromages se sentiront chez eux ici. Ici, les 10 onces (environ 300 grammes) de fromage à raclette coûtent 10$. 41 Spring Street
Saxelby Cheesemongers
Saxelby Cheesemongers
Saxelby Cheesemongers

Cette fromagerie se trouve au coeur de l’Essex Street Retail Market, un marché couvert de légende situé dans le Lower East Side). C’est ici que la fondatrice de Saxelby Cheesemongers a lancé sa fromagerie en 2006 après s’être découvert une passion pour l’art de transformer du lait en fromage. Bien que la fromagerie ne tienne qu’un stand modeste, elle fournit une bonne partie des restaurants de la Big Apple. Ici, la livre de fromage à raclette est à 17,99 dollars. Différents accompagnements (saucisson, miel) sont proposés. 120 Essex Street
East Village Cheese
East Village Cheese
East Village Cheese

Sur Cooper Street, entre East 9th et East 10th Street, se trouve East Village Cheese. Le choix de fromage est large et les prix abordables. Ici vous ne payerez que 5,99$ la livre de fromage à raclette.
Lamazou
Lamazou
Lamazou

Cette fromagerie est implantée dans le quartier de Gramercy depuis plus d’une décennie. Vous y trouverez une sélection de fromages du monde entier. Le magasin propose aussi un bon nombre de viandes, allant du salami italien au chorizo d’Espagne en passant par du bacon irlandais et même du foie gras. Pour accompagner votre repas, biscuits, olives, chocolats ou encore du thé sont aussi exposés dans les rayons. Au Lamazou, votre livre de fromage à raclette est à 19,99$. 370 3rd Ave
Ideal Cheese Shop
Ideal Cheese Shop
Ideal Cheese Shop

Cette fromagerie de Midtown East est née il y a soixante ans en ne proposant que des oeufs et du beurre. Depuis, le magasin s’est transformé en fournisseur de fromages pour tout le pays. Leur offre couvre plus de 250 fromages différents venus de 17 pays et ils ont été intronisés World’s Best Cheese Shop par Forbes. La livre de fromage à raclette est vendue à 18.98$. 942 First Ave
Food Emporium
Food Emporium
Food Emporium

On trouve aussi son bonheur dans quelques grandes surfaces, comme Food Emporium. On a déniché le fromage à raclette pour 14,99 dollars la livre dans le magasin d’Union Square. 10 Union Square East.

Jean-Michel Pilc et Richard Bona mettent l'ambiance à Club Bonafide

Le pianiste français Jean-Michel Pilc donnera un concert à Club Bonafide le vendredi 23 décembre. Un beau cadeau de Noël pour les amateurs de piano.
Sur scène, le musicien sera accompagné du légendaire Richard Bona à la basse et Obed Calvaire à la batterie. Jean-Michel Pilc est un pianiste autodidacte. Né en 1960 à Paris, il a acquis la nationalité américaine.  Il a joué aux côtés de géants du monde de la musique, tels que Roy Haynes, Michael Brecker ou encore Dave Liebman. Après son arrivée à New York en 1995,  il a formé un trio avec François Moutin et Ari Hoenig. En 2004, Jean-Michel Pilc a sorti son premier album solo, intitulé “Follow Me”.

Le Français Placemeter racheté par Netgear

On est très content de cette évolution“, explique Florent Peyre, l’un des deux fondateurs de Placemeter. L’accord entre le géant américain Netgear – et plus particulièrement son pôle vidéo Arlo – avec la start-up française vient d’être annoncé mais s’est conclu en toute discrétion il y a quelques semaines. Le montant du rachat reste confidentiel.
On s’est rencontré il y a quelques mois et il y a eu un bon feeling. On s’est approché, on s’est dragué, et ça a pris!”, sourit Florent Peyre. Netgear s’est imposé depuis sa création en 1996 comme l’un des pionniers des réseaux informatiques pour les particuliers et les petites et moyennes entreprises. L’année dernière, la société américaine lançait avec succès sa caméra de sécurité à domicile, baptisée Arlo. C’est une caméra sans fil, fonctionnant sur batterie, qui est aujourd’hui le leader incontesté du marché des caméras de sécurité à domicile.
Placemeter, lancée en 2012 à New York par Florent Peyre et Alexandre Winter a, pour sa part, développé une technologie pour transformer et analyser des flux vidéo. Deux ans après son lancement, la start-up avait levé 6 millions de dollars. Les applications touchent des domaines divers allant de l’affichage urbain aux transports publics. Le système permet par exemple à des commerçants de savoir combien de personnes passent devant leur boutique ou combien y entrent sur une période définie. Les agents immobiliers spécialisés dans le commercial peuvent aussi s’en servir pour connaître les passages dans un quartier donné. “On a une technologie efficace mais il nous manquait un hardware. Netgear a de son côté sorti une petite caméra Arlo, très efficace mais sans outil d’analyse” , explique Florent Peyre.
En intégrant le pôle Netgear-Arlo, Placemeter va pouvoir étendre sa couverture. Le Français conserve ses bureaux à New York et à Paris, où travaillent jusqu’à quinze personnes.

Pourquoi les chants de Noël sont-ils aussi populaires aux Etats-Unis?

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Impossible d’y échapper en cette période de Fêtes. Les chants de Noël sont partout: dans les magasins, à la radio, au bureau… Pourquoi ces chants sont-ils aussi répandus aux Etats-Unis ? C’est la question bête de la semaine.
Il faut remonter très loin pour retrouver l’origine de cette tradition. Pendant l’Antiquité, les peuples païens avaient l’habitude de chanter lors de la fête du solstice d’hiver. Lorsque le christianisme s’est imposé en Europe, les chants païens ont petit à petit disparu afin de laisser place à des chants religieux.
Selon James Cooper, fondateur du site Why Christmas spécialisé dans les traditions de Noël, les chants de Noël se sont étendus aux Etats-Unis avec l’immigration. “Beaucoup de vieilles chansons et cantiques ont rejoint les Etats-Unis avec les immigrés venus de différents pays à différents moments” . La diffusion de ces chants a été facilitée par “la baisse du coût de l’imprimerie. Les chansons sur papier sont devenues très populaires. Par ailleurs, de plus en plus de gens avaient des instruments comme le piano à la maison et donc pouvaient apprendre les partitions ensemble” .
James Cooper rappelle aussi que “plusieurs cantiques populaires ont une origine française” . “Les paroles de “O Holy Night” ont été écrites en France en 1847. Elle est devenue la première musique de Noël à être diffusée à la radio la veille de Noël en 1906” , développe-t-il.
Pour Anne-Julia Audray, fondatrice de la French American Choir of New York et présidente de la Long Island Opera Company, si cette tradition perdure aujourd’hui aux USA “c’est parce que les Américains sont très chrétiens. L’immigration est très importante ici et beaucoup de ceux qui arrivent sont chrétiens aussi” .
On a donc un matelas de culture très important ici contrairement à la France. Aux Etats-Unis, on est encore au sein d’une ère dans laquelle on était en France il y a cinquante-soixante ans. On reste un état d’esprit général très traditionnel, où l’on ne regarde pas les choses populaires de haut, poursuit-elle. Rien que dans les écoles, même publiques, on chante des chansons de Noël à la fois chrétiennes et juives, alors que les élèves ne sont pas nécessairement pratiquants. Il y a un esprit de fête qui n’existe plus en France” .
À noter aussi que les Américains adorent chanter. Une étude de 2003 de l’organisme Chorus America a chiffré à 23,5 millions le nombre d’adultes américains qui chantent au moins une fois par semaine dans une chorale ou un choeur. Un chiffre qui dépasse 28 millions quand on y ajoute les enfants. A votre tour de pousser la chansonnette cette année.
 

Deux films français à voir cette semaine à Washington

Ca n’arrive pas souvent: il y a deux films français à l’agenda des cinémas de la region cette semaine. Profitez-en!
Le premier, c’est «Elle » qui passe à 9:45PM tous les soirs de cette semaine (du 16 décembre 2016 au 22) au Landmark Bethesda Row ainsi qu’au cinema AFI de Silver Spring. Le film de Paul Verhoeven vient de recevoir deux nominations pour l’édition 2017 des Golden Globes: une pour meilleur film étranger et l’autre pour meilleure actrice pour Isabelle Huppert.  Il a par contre été snobbé pour les Oscars puisqu’il n’a pas été retenu dans la shortlist des 9 films pré-selectionnés dans la catégorie de meilleur film en langue étrangère.
Le deuxième c’est « Le Tout Nouveau Testament » (bande annonce), une co-production franco-belge-luxembourgeoise de Jaco Van Dormael, qui avait été nominé aux Golden Globes l’année dernière. Il passe cette semaine (du 16 décembre 2016 au 22) au cinéma Landmark de E Street. Grand gagnant de la sixième édition des Magritte du cinéma de 2016 où il avait emporté le prix de Meilleur Film, Meilleur Réalisateur, Meilleur Scénario Original et Meilleure Musique Original, le film a un casting de star avec notamment Catherine Deneuve, Benoît Poelvoorde, François Damiens et Yolande Moreau.
A noter absolument sur vos calendriers cette semaine!
 

Rochambeau, The French International School (école privée homologuée)

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Dans la classe de CM2 de Marie Comninos, trois élèves profitent de la récréation pour terminer des pancartes. Demain, elles participeront à une mobilisation pour les sans-abris et rencontreront un homme venu leur raconter son parcours dans la rue. Une école internationale mais qui se vit comme une communauté très soudée et ouverte sur la société qui l’entoure : c’est l’image que défend aujourd’hui Rochambeau.
Autrefois « Lycée Rochambeau », cet établissement regroupe en réalité trois campus qui accueillent les élèves dès deux ans et jusqu’à la terminale. Un système de bus et de navettes permet de transporter les enfants sans trop d’encombres. Même si l’objectif à terme reste de fusionner au moins deux des campus.
Rochambeau, établissement privé, tient une place à part quand on parle d’enseignement du français en immersion dans la région de Washington. C’est le seul à être « homologué », c’est-à-dire « reconnu et validé par le ministère de l’Education nationale, ce qui garantit la poursuite d’étude dans n’importe quel établissement de France ou homologué dans le monde sans passer d’examen », précisent les services de l’ambassade de France à Washington. Y compris quand il s’agit de changer d’école en cours d’année scolaire. Pour les parents français, insiste de son côté la directrice en charge des admissions Valérie Meriot-Burn, c’est aussi la tranquillité d’esprit de retrouver un « cadre » qu’ils connaissent déjà : des salles de classe avec des chronologies historiques accrochées au mur au découpage des vacances scolaires par exemple en passant par le soin apporté à la qualité… des snacks !
Au passage, cette homologation permet aussi aux familles françaises de demander un soutien financier sous forme de bourse auprès du consulat pour prendre en charge une partie des frais de scolarité. Une bourse « Rochambeau » est également envisageable, en fonction des revenus des parents et indépendamment de leur nationalité cette fois.
Mais Rochambeau s’inspire aussi des établissements américains qui l’entourent. Et pas seulement pour les lunch-box que les élèves transportent avec eux pour leur repas de midi ! « Il y a une proximité avec les enseignants qui n’existe pas nécessairement en France », note par exemple Valérie Meriot-Burn. Qu’il s’agisse de préparer la fête de fin d’année ou de participer aux campagnes de philanthropie pour doter les salles de classe d’iPads, les parents sont aussi sollicités et invités à faire partie de cette communauté.
Rochambeau accueille des élèves de presque 80 nationalités différentes et 45% d’entre eux ont plusieurs nationalités. Une diversité qui facilite grandement l’intégration. En classe de “toute petite section” de Marianne Vidal Ignasiak, la plupart des enfants ne parlent pas français à la maison. Tout son programme tourne donc autour du langage, y compris via l’art ou le sport. A la veille des vacances de la Toussaint, l’enseignante constate avec plaisir que ses élèves commencent à chanter en français. De son côté, Santiago, un lycéen arrivé d’Argentine alors qu’il parlait espagnol et français mais pas anglais, témoigne : « C’est toujours compliqué de se faire des amis mais j’adore la diversité de cette école, il y a des gens qui viennent de partout dans le monde ».
A la fin de leur cursus, les élèves passent à la fois le baccalauréat français et le « High school diploma » américain. Avec des taux de réussite dont l’établissement ne peut que s’enorgueillir : en 2016, 98,5% des élèves de terminale ont obtenu leur baccalauréat français, la moitié d’entre eux avec une mention « très bien ». Après Rochambeau, 30% vont retourner en France poursuivre leurs études tandis que 60% prendront la direction des Etats-Unis ou du Canada. Deux conseillers d’éducation sont d’ailleurs là pour les aider à poursuivre leur formation.
LES PLUS
Calqué sur le système français, membre du réseau Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), proximité avec les enseignants, richesse des installations (gymnase avec mur d’escalade, stade en extérieur, salle de spectacle, CDI avec des ouvrages en plusieurs langues)
LES MOINS
Trois campus éloignés les uns des autres, tarifs qui restent ceux d’une école privée, l’éloignement par rapport au centre de Washington qui oblige souvent les familles à s’installer près de l’établissement.
INSCRIPTIONS
« Pour intégrer Rochambeau, il faut avoir la volonté d’être là et aller jusqu’au bout de cette démarche qui reste particulière. C’est un investissement, un projet pour l’ensemble de la famille, il faut y croire », insiste Valérie Meriot-Burn, directrice en charge des admissions. C’est pour cela que le dossier d’inscription comprend une pièce essentielle : une lettre de motivation rédigée par les parents. Des lettres de recommandation de professeurs peuvent aussi être demandées si l’enfant a déjà été scolarisé dans une autre école. A la rentrée 2016, 25 enfants sont restés sur liste d’attente pour la maternelle. La priorité est donnée aux fratries. Mieux vaut postuler le plus tôt possible, dès l’ouverture des applications en janvier.

Kent Gardens Elementary (école publique à programme bilingue)

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Comme chaque année au début du mois de novembre, Kent Gardens Elementary organise sa « National French Week ». Une semaine pour mettre à l’honneur toutes les cultures francophones, avec des concours d’écriture de biographies ou de création d’affiches.
Dans cette grande école, qui accueille autour de 900 élèves, seule une minorité d’élèves est inscrite dans le programme d’immersion en français mais tous les enfants vont participer à cette manifestation. « Il suffit de se promener dans les couloirs pour voir que le français est bien partout dans cet établissement. On évite de mettre des barrières, cette école est une vraie communauté», confirme Beatrix Preusse-Burr, la spécialiste des programmes d’immersion dans le Fairfax County.
Dans le détail, Kent Gardens Elementary accueille chaque année 75 nouveaux élèves en Kindergarten dans le programme d’immersion en français. 60% d’entre eux sont choisis sur critère géographique, parce qu’ils habitent dans la zone définie autour de l’établissement. Les 40% restants sont donc choisis en dehors de ces frontières, avec 10% de places réservées aux enfants déjà bilingues dans leur famille. Ce qui en fait l’une des écoles publiques les plus « ouvertes » en matière d’admission dans la région de Washington.
Les enseignants, eux, sont originaires de l’Hexagone, du Québec, d’Afrique francophone ou des Etats-Unis s’ils sont bilingues. Des stagiaires de l’université de Lyon viennent aussi pendant deux mois à Kent Gardens. « C’est une chance parce que ça expose nos élèves pas seulement à l’accent parisien (rires) ou à celui du sud de la France mais à une vraie diversité linguistique et culturelle », argumente Beatrix Preusse-Burr.
Du côté de l’enseignement, « les élèves du programme d’immersion en français suivent exactement le même programme, avec les mêmes objectifs, le même contenu et les mêmes exigences, que tous les autres enfants du Fairfax County », insiste Beatrix Preusse-Burr. « En apprenant le français, notre objectif à terme est de les rendre capables de lire, écrire et parler. Et évidemment, on essaie de développer l’interculturalité, c’est-à-dire que nous voulons que nos élèves aient des connaissances sur les pays francophones, sur les coutumes françaises et la vie en France, au Canada ou en Afrique francophone en général ».
Autre particularité de cette école : dans les programmes, y compris ceux après la classe, l’accent est mis en grande partie sur les matières scientifiques rassemblées dans l’acronyme STEAM (« science, technology, engineering, art and maths) et enseignées en français.
Après Kent Gardens, les élèves du programme d’immersion en français peuvent intégrer Longfellow Middle School, à moins de cinq minutes de là en voiture, toujours dans le Fairfax County. « Comme nos élèves se sont beaucoup focalisés sur les mathématiques et les sciences ainsi que sur l’apprentissage du français, ils bénéficient d’un programme de transition plus centré sur la grammaire et la structure de la langue », détaille Beatrix Preusse-Burr.
LES PLUS
Sens de la communauté très développé, possibilité d’intégrer l’école en dehors des critères géographiques si l’enfant est bilingue dans sa famille, accent mis sur l’enseignement des sciences
LES MOINS
Ecole de grande taille avec 900 élèves, l’établissement n’est pas à 100% immersion en français
INSCRIPTIONS
Pour faire sa rentrée à Kent Gardens Elementary, il faut participer au système de loterie mis en place par le Fairfax County. Il débute en général chaque année à la mi-janvier, reste ouvert pendant un mois environ et fonctionne ensuite sur plusieurs « rounds » avant d’obtenir définitivement une place. Il faut donc faire preuve de patience. « Si vous êtes bien placé sur la liste d’attente, vous avez une bonne chance d’intégrer l’école », assure Beatrix Preusse-Burr.

Herndon Elementary & Middle School (école publique à programme bilingue)

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Depuis 2013, cette école a décidé de supprimer graduellement son programme d’immersion en français et n’accueille plus de nouveaux inscrits. Il doit disparaître totalement à l’horizon 2019 quand la dernière promotion d’élèves aura atteint le 6th grade. Un programme d’immersion en espagnol, jugé plus conforme aux attentes et aux besoins des familles de cette zone du Fairfax County, a été mis en place pour prendre le relais.

À SoHo, un petit coin de Miss Paradis

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L’emplacement était dingue. Et comme c’était dingue, on s’est dit c’était peut-être pour nous” . C’est cette réaction qu’a eue Claude Louzon lorsque sa fille Julie a dégoté le site de leur nouveau restaurant, Miss Paradis, au coin de Mulberry Street et Prince. Il aura fallu quatre ans de planification et de construction, mais leur bébé est bel-et-bien sorti de terre en lieu et place d’un ancien parking. Il tourne à plein depuis son ouverture en décembre.
Père et fille se décrivent comme les “co-créateurs” de cette nouvelle adresse pesco-végétarienne qui fait la part belle au rosé, comme le trahissent d’énormes bouteilles de six litres qui accueillent les visiteurs dans l’entrée.
Si c’est le premier restaurant qu’ouvre Julie Louzon, qui travaillait dans l’immobilier jusqu’à présent, son père n’en est pas à son coup d’essai. Pionnier du manger (et boire) sain, on lui doit des tablées renommées comme la chaîne Paradis du Fruit, dont la carte centrée sur le fruit était complètement inédite à sa création en 1982. “Quand on a lancé le Paradis du Fruit, on trouvait du coca et des boissons sucrées partout à Paris. Dans les salades niçoises, les olives se battaient en duel avec les olives. Quand on est arrivé avec notre concept, on était ado. On avait envie de faire chier un peu le monde, leur dire que c’était possible, se souvient Claude Louzon. Maintenant, je veux créer des concepts en famille. L’idée de Miss Paradis, c’est de transmettre. De poursuivre l’aventure avec les idées de Julie” .

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Photo credit Miachel Breton

Pour cette première adresse new-yorkaise, le tandem n’a pas fait les choses à moitié. C’est Philippe Starck, le célèbre designer, avec lequel Claude Louzon a travaillé sur la rénovation du Paradis du Fruit et son restaurant Miss Kō, qui a conçu l’espace de deux niveaux, coiffé par une gigantesque pomme. Plusieurs tables sont alignées au rez-de-chaussée, entre une baie vitrée et une longue table communale, tandis que l’étage offre une ambiance plus intimiste.
La carte, concoctée par un chef israélien (Adir Cohen) et californien (Alejandro German), est un mélange de poissons (saumon, morue, loup de mer…) et de légumes essentiellement locaux. Les clients peuvent être intrigués par le mystérieux Piaf Bread, un pain noir à base de… charbon. “On voulait sublimer les fruits de la mer et de la terre” , résume Claude Louzon.
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Photo credit Miachel Breton

Miss Paradis est une table de partage, équilibrée, qui ne va pas dans la frustration. On laisse nos chefs s’exprimer” , renchérit sa fille. Pour le tandem, qui a acquis la nationalité américaine, c’est aussi une manière de rendre hommage à “la ville extraordinaire dans laquelle on vit” .
Plusieurs artistes ont contribué à la décoration du restaurant, ce qui lui donne un aspect coloré et animé. “On a voulu intégrer la richesse de New York dans le concept” , explique Julie Louzon, venue aux Etats-Unis il y a onze ans pour ses études. “J’ai grandi dans le business de mon père. Petite, je dessinais des menus et des restaurants peu réalistes, se souvient la jeune femme. J’ai vécu à travers les histoires extraordinaires de mon père qui a connu un American Dream en France. J’ai toujours voulu réaliser ce rêve. On le vit ensemble maintenant” .
 

"Le jour des Corneilles" sur TV5 Monde "on demand"

Pour les fêtes, le service “on demand” de TV5 Monde offre une sélection de films à regarder en famille.
A l’affiche notamment “Le jour des Corneilles”, un dessin animé belge mêlant conte traditionnel et univers “fantasy”.
L’histoire est celle d’un nourrisson enlevé par un homme qui vit seul dans la forêt et qui l’élèvera. Le garçon commerce avec des êtres aux corps humains et aux têtes d’animaux, dont on comprend bientôt qu’ils sont l’incarnation des âmes des disparus. Malgré l’interdit érigé par son père, le garçon croise un humain qui le mènera hors de la forêt, où remontera à la surface la raison qui a poussé son père à s’exiler.
 
A retrouver sur TV5 “On demand”