Accueil Blog Page 877

Primaire de la droite: retransmission du 2ème débat à New York

Nouveau temps fort de la primaire de la droite et du centre. Les candidats se retrouveront ce jeudi 3 novembre pour leur deuxième débat télévisé. Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Frédéric Poisson et Jean-François Copé y participeront.
Comme pour la première confrontation, les soutiens new-yorkais d’Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon organisent une retransmission du débat en différé, à partir de 7pm au restaurant Opia. Le scrutin aura lieu les 20 et 27 novembre.
Une consommation obligatoire.

Aide aux victimes du terrorisme: la France veut s'inspirer des Etats-Unis

Quatre femmes souriantes autour de la Secrétaire d’Etat, malgré la perte il y a 15 ans d’un être cher. Quatre fortes personnalités venues expliquer à Juliette Méadel comment elles ont réussi à continuer à vivre.
Après Washington, la secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes est venue à New York, samedi 29 octobre, rencontrer ces mamans, ces veuves de victimes du 11-Septembre, pour essayer de comprendre leur parcours. « Les Américains ont une expérience qu’on n’a pas, parce que le 11 septembre 2001 a déjà 15 ans. J’ai voulu rencontrer ces personnes parce qu’elles ont commencé à se reconstruire et elles peuvent nous apprendre beaucoup ».
Juliette Méadel a été nommée trois mois après les attentats de novembre 2015 et cinq mois avant celui de Nice. Elle a aussi eu à gérer d’autres attaques terroristes comme la décapitation d’un prêtre à Saint Etienne du Rouvray ou l’assassinat d’un couple de policiers dans les Yvelines. Depuis, dans son bureau parisien, elle reçoit les familles de ce victimes ci-nombreuses, le plus souvent réunies en associations.
« Je crois qu’on peut avoir une approche internationale à la question du terrorisme, explique la Secrétaire d’Etat à ses interlocutrices. Je pense qu’on peut apprendre de ce qui s’est fait avant et ailleurs, qu’on doit donner des pouvoirs à la société civile, permettre aux survivants de parler des morts aux écoliers ».
Face  à elles, les femmes acquiescent et expliquent ce qui s’est passé pour elles le 11-Septembre. « Personne n’était préparé à une catastrophe de cette ampleur, raconte Mary Fletcher, fondatrice de Voices of September 11th et qui a perdu un fils dans l’attentat. Pendant les premiers jours, on a d’abord eu besoin de se retrouver en famille pour réaliser… Puis, très vite, les autorités ont pris les choses en main avec la création d’un centre d’accueil et d’assistance, des aides psychologiques, des gardes d’enfants, des médecins qui sont venus prélever de l’ADN au cas où une identification serait possible ».  Le dernier stade a été la création d’associations : « Seules les autres familles pouvaient nous comprendre, se souvient Eve Bucca, dont le mari pompier est mort ce matin de septembre. On partageait les informations, les contacts, on se retrouvait pour parler des disparus. Entre nous on pouvait parler de choses que personne d’autre ne pouvait comprendre ».
Des initiatives assez comparables à ce qui s’est passé en France après les attentats de janvier (Charlie Hebdo et Hypercacher),  ceux du 13 novembre et le 14 juillet meurtrier à Nice, témoigne Juliette Méadel. « La politique que je mène au gouvernement ne peut pas se faire sans les associations. Ce sont mes partenaires principaux. Je co-construis la politique d’aide aux victimes avec elles », insiste la secrétaire d’Etat.
Avant de rencontrer ces mamans et ces veuves, Juliette Méadel a passé deux heures sur le site du Mémorial du 11- Septembre. « J’ai été frappée par la beauté des lieux, par l’émotion qui s’en dégage grâce aux voix des victimes qu’on entend, aux histoires de chacun, aux objets ». Un mémorial qui doit inspirer la France selon la secrétaire d’Etat, qui réfléchit avec les associations à la façon d’honorer les victimes du terrorisme en France. « Chez nous, il y a plusieurs villes touchées à des périodes différentes, donc il faut trouver un endroit qui rassemble tout le monde. Je crois qu’il faut de toute façon associer les familles et les survivants et prendre le temps de la réflexion ». Dening Lohez, veuve d’une des victimes françaises du 11-Septembre propose quelques idées à Juliette Méadel qui prend des notes en la remerciant.
Ces femmes qui ont perdu un enfant, un mari adressent leurs condoléances aux Français. « Ça me révolte quand j’entends qu’une attaque terroriste a eu lieu, en Turquie, en France, en Belgique… je ne m’en remets pas de ce qui s’est passé à Paris et Nice », s’emporte Carol Ashley, les larmes aux yeux.  « Je sais par quoi les familles passent, on s’identifie à elles et on aimerait leur parler, résume Mary Fletcher. J’aimerais leur dire que ça va prendre du temps mais que la vie doit continuer. Que les disparus sont plus que jamais avec nous à chaque seconde de notre existence ».
 
 
 

Jeff Koons remplit les caisses du FIAF

Elles semblaient bien loin les polémiques qui avaient accompagné l’exposition de Jeff Koons à Versailles en 2008: vendredi soir on célébrait l’histoire d’amour entre la France et l’artiste américain, qui recevait le Trophée des Arts, à l’occasion du gala de FIAF (French Institute Alliance Française), au Plaza à New York.
“L’héritage culturel français a fait de moi un meilleur artiste” a déclaré Jeff Koons, recevant son prix. Evoquant notamment les impressionnistes, il s’est souvenu de son premier professeur d’histoire de l’art lui faisant découvrir “le “Olympia” de Manet, avec le chat noir et le bouquet de fleurs”. 
L’objectif était de lever 1,3 millions de dollars pour les programmes culturels et éducatifs de l’institution présidée par Marie-Monique Steckel. Objectif atteint notamment grâce au talent de Jeff Koons qui a confirmé qu’il savait vendre son art. Sollicité par le commissaire-priseur Adrien Meyer (de Christie’s), Jeff Koons a décrit les oeuvres qui étaient mises en vente au profit du FIAF: une assiette et un vase conçus par l’artiste pour le porcelainier Bernardaud, ainsi qu’une lithographie “Monkey train (Dots)”, inspirée, expliqua l’artiste, par un portrait de Cézanne par Picabia. Avec l’aide du galeriste Larry Gagosian, marchand de Koons depuis plus de vingt ans, l’oeuvre, mise à prix 15.000 $, était achetée pour 38.000 $.
A la table voisine, Jean-Paul Agon, qui venait d’acheter l’assiette et le vase pour 22.000 $,  appréciait en amateur. Le patron de L’Oréal était lui aussi à l’honneur, récipiendaire du Pilier d’Or 2016, pour son soutien à la communauté franco-américaine qu’il a bien connue puisqu’il fut le patron de L’Oréal USA à New York, de 2001 à 2006, avant de devenir PDG du groupe.

L’Amérique de Catherine Cusset, à la vie à la mort

“Dis, je pensais: pourquoi tu ne m’envoies pas tes questions par e-mail, comme ça je peux prendre le temps d’y répondre et on peut profiter tranquillement de ce déjeuner ensemble?” On m’a déjà fait des accueils plus enthousiastes en début d’interview… Comme un rappel de cette règle journalistique que j’ai pour une fois choisi d’ignorer: on n’écrit pas sur ses amis.

Catherine Cusset et moi nous connaissons depuis une dizaine d’année, compagnons de la sphère française de New York, où elle habite depuis plus de vingt-cinq ans. Il aurait donc été sage de m’en tenir à cette règle professionnelle et confier à quelqu’un d’autre ce portrait d’écrivain française de New York en lice pour le Goncourt. Mais pour cette fois je me suis cousu une excuse sur mesure: nul autre personnage que Catherine Cusset ne peut mieux justifier de franchir la frontière entre privé et public, entre personnel et professionnel. Et d’explorer cette question qui me taraude à chacune de mes conversations avec elle: pourquoi une romancière de son talent a-t-elle besoin de s’accrocher aux détails du réel, comme elle l’a fait dans plusieurs de ses livres qui ont fait d’elle une des représentantes de l’auto-fiction à la française? Son dernier roman, L’autre qu’on adorait, qui figure parmi les quatre derniers finalistes du Goncourt, dont le vainqueur sera annoncé ce jeudi 3 novembre, pose cette question avec plus d’acuité encore puisqu’elle y raconte la vie -et la mort par suicide- d’un de ses amis proches.

Dans notre cercle d’amis communs -dont quelques-uns se retrouvent dans L’autre qu’on adorait-, on aime répéter que lorsque Catherine Cusset est dans les parages, il vaut mieux éviter de raconter sa vie, sauf à risquer de se retrouver dans un de ses romans. Elle corrige: “on ne rentre pas si facilement dans un de mes romans; j’écris mieux en étant proche du réel, je ne sais pas pourquoi. La vie m’intéresse, c’est tout”. La vie de Thomas, son héros -nous lui conserverons ici son prénom de fiction- est, il est vrai, fascinante. Du garçon brillant et original, la star de sa bande de khâgneux, à l’homme qui se suicide à 39 ans, elle déroule l’histoire avec une maîtrise stylistique parfaite, un sens du rythme, de la gestion du temps, salué unanimement par la critique. Proust, dont Thomas était un spécialiste, accompagne le récit sans que jamais le leitmotiv ne devienne gimmick. En excellente connaisseuse du monde universitaire américain (elle a enseigné à Yale) et expatriée française aux Etats-Unis, elle avait ce qu’elle appelle “une vie parallèle à celle de Thomas”, qui lui permet de dessiner un décor criant de vérité à la longue chute de son ami.

Thomas est un garçon attachant et insupportable. Un surdoué qui se gâche. Un étudiant brillant, soutenu par son directeur de thèse à Columbia mais qui finit par échouer professionnellement. Un malade aussi, bipolaire, mais diagnostiqué tardivement et dont la condition échappe à la plupart de ses amis, et notamment à Catherine. La maladie n’apparait qu’après plus de 200 pages. L’autre qu’on adorait est un livre sur un dépressif, pas sur la dépression. “C’est vrai qu’il y a peu de pages où je décris les tourments de la dépression. Mais cette bataille intérieure est bien là, entre les lignes. Je ne décris pas la vie intérieure de Thomas mais je me place au coeur de cette vie”.

La vie intérieure, sujet sensible pour Catherine Cusset dans sa relation avec Thomas. Des années avant le suicide, elle avait écrit un livre sur ses amis -jamais publié- et consacré un chapitre à Thomas qu’elle lui avait donné à lire. Il avait détesté cette longue description de ses échecs, sentimentaux, professionnels et avait laissé tomber: “tu sais, Catherine, les gens ont quand même une vie intérieure”. Le livre est né au moins partiellement de cette réplique: “un désir de réparation, dit-elle, de rendre justice, de faire mieux que le texte qu’il avait détesté”.

Car une forme de culpabilité traverse le livre. Pas la plus évidente: elle refuse la culpabilité des survivants face aux suicidés. “On n’est pas responsable de la vie de ses amis, c’est trop lourd”. Elle assume en revanche la culpabilité “de ne pas avoir compris” la maladie, de ne pas avoir, finalement, compris son ami. Le livre lui a permis de découvrir, en même temps qu’elle recréait le personnage de Thomas, la face de lui qu’elle n’avait pas connu, celle du désespoir. “Moi, comme les autres, je ne voyais que la face de la joie, de l’exaltation”. Au point que la première version du livre qu’elle avait écrit était “ennuyeuse” dit-elle. “Je racontais notre amitié, mes souvenirs avec lui, mais il manquait quelque chose”. Il faudra une “intuition”, alors qu’elle nage à la piscine, pour qu’elle entende “comme une voix, qui me parlait de l’intérieur de sa souffrance, de sa solitude. C’était très fort et ça m’a débloquée”. Elle écrit le reste du livre en quelques mois, très vite, comme libérée par cette intuition qui lui avait donné accès à cette autre vie de son ami, jusque-là inconnue d’elle.

Mais il y a aussi une autre culpabilité dont elle ne parle pas, en tout cas pas dans le livre, mais qui en même temps le nourrit et peut-être l’explique: celle de l’écrivain. Comme la peur qu’écrire ce soit trahir. Quelques amis proches de Thomas ont refusé de répondre à ses questions. Le propre frère de Catherine, François Cusset, lui aussi écrivain, était de la bande de Thomas et lui a consacré, avant Catherine, une vingtaine de pages d’un roman. Il est parmi ceux qui, à la lecture du livre, n’ont pas reconnu leur ami et ont reproché à la romancière d’avoir écrit un livre sur la mort plutôt qu’un hommage à “celui qu’on adorait”. “Je m’attendais à ce rejet. C’est inévitable dans le cas d’un suicide, qui crée une culpabilité très grande. Mon roman n’accuse personne, surtout pas Thomas; mais oui il est dur, parce que la vie est dure”.

Quand on écrit en se saisissant de la vie des autres, on risque forcément des faire des dégâts. Pourtant, Catherine Cusset assure qu’il est important pour elle “de ne pas blesser” . Mais elle dit cela tout en reconnaissant qu’elle a écrit ce livre “très tourmentée, mais en ayant le sentiment de répondre à un appel”. La culpabilité, encore, d’écrire sur une maladie, la bipolarité, qu’elle ne connait pas de l’intérieur, mais qui touche ou a touché certains de ses proches.

La culpabilité, toujours, d’être convaincue qu’écrire est important tout en entendant la petite voix qui dit “est-ce important au point de…” Il y a des limites, elle le sait. Ces limites qui font qu’un de ses manuscrits dort au fond d’un tiroir depuis des années, parce qu’il risquerait de faire du mal à un proche.

“Ce n’est pas la transgression qui me fait écrire, c’est le désir de vérité”. De ce point de vue, son statut d’expatriée, d’auteure française vivant à New York l’aide: “il y a sans doute une ingénuité, une liberté, liées au fait de vivre entourée d’anglophones” alors qu’elle écrit en français. Une manière de se protéger dans la vie alors qu’elle s’expose dans ses livres. Avec L’autre qu’on adorait, elle a voulu écrire un “romain vrai”, qui crée l’empathie du lecteur pour Thomas. “Les gens me disent que le personnage est resté en eux, qu’ils sont happés par lui, dit-elle, et c’est la plus belle chose: lui rendre vie et justice”.

Pourquoi Halloween marche-t-il moins en France qu'aux US?

En France, Halloween n’a plus tellement la cote, contrairement aux Etats-Unis. Pourquoi ? C’est la question bête de la semaine.
Les Français boudant Halloween? Cela n’a pas toujours été le cas, pour Adrien Lherm, docteur en Histoire contemporaine à la Sorbonne. En France, Halloween était populaire à la fin des années 1990, avant de péricliter au début des années 2000. “1997 est une date charnière, explique-t-il. Le pays sort de plusieurs années de crise, la croissance reprend et le pouvoir d’achat est plus fort.
Grands magasins, boulangeries et grandes enseignes s’emparent du phénomène pour doper leurs ventes du mois d’octobre. France Télécom lance même un téléphone mobile orange baptisé “Olaween”. “Il y a de plus une sorte d’engouement, ajoute Adrien Lherm. Halloween est considérée auprès des jeunes comme une fête branchée.
En parallèle, certains, dont les milieux catholiques, dénoncent Halloween comme “une fête superficielle, morbide et commerciale” importée des Etats-Unis. Une critique qui s’est accentuée en 2001 avec le retour de la crise et les tensions franco-américaines au moment de la guerre en Irak, selon l’historien. Pour ses détracteurs, les Etats-Unis ont “perverti” une fête d’origine irlandaise, devenue le symbole de “l’impérialisme américain“.
Halloween n’a été importée aux Etats-Unis qu’à la fin du XIXème siècle par les Irlandais. “La version de l’époque – qui comprenait des processions d’adultes – n’a pas plu aux Américains qui y voyaient une prédisposition au chahut, explique Adrien Lherm. Les éditeurs de journaux ont souhaité réinventer la fête. Entre 1870 et 1880, on assiste à un engouement dans les médias, les journaux et les magazines pour femmes au foyer sur le sujet.
Les adultes sont remplacés par les enfants – “plus contrôlables” -, et le cadre agricole par un environnement urbain. C’est le début des “mischief nights” : les enfants, au lieu de manger des sucreries, jettent des œufs sur les maisons ou placent des seaux d’eau sur le montant des portes… Un comportement auquel mettra fin le fameux “trick or treat” (un bonbon ou un sort) dans les années 1940.
Les Français se plaignent qu’il s’agit d’une fête normalisée, ironise l’historien. En réalité, même si on dit qu’Halloween est une fête traditionnelle, ses pratiques changent sans arrêt.

Hugging Face, l'ami virtuel des ados américains

C’est une émoticône souriante, qui peut porter le prénom que vous lui choisissez ou qu’elle se choisit elle-même. Un visage rond et jaune sur un écran de téléphone portable, mais doté d’Intelligence artificielle (IA): elle est capable de communiquer, de répondre en instantané et d’alimenter une conversation. Cet ami virtuel, c’est le personnage de l’application Hugging Face, à destination des ados.
On peut vraiment avoir une relation riche et se divertir avec l’Intelligence artificielle, explique Clément Delangue, co-fondateur de Hugging Face. C’est un ami virtuel comme un autre, poursuit-il. D’ailleurs, la moitié des contacts snapchat des adolescents sont certes des personnes physiques, mais ce sont des personnes qu’ils ne connaissent pas et qu’ils ne rencontreront jamais dans leur vie“.
Le Français développe cette application mobile depuis quelques mois avec son partenaire, Julien Chaumond. Elle est déjà utilisée par 2.000 adolescents américains qui, en trois mois, ont généré plus de 100.000 conversations. Pour le moment l’appli est uniquement disponible en version bêta, le temps de comprendre comment les ados l’utilisent et d’améliorer son fonctionnement.
Cela n’a pas empêché des investisseurs de s’intéresser aux Français. Ces derniers viennent de boucler une première levée de fonds de 400.000 dollars auprès du studio new-yorkais BetaWork et de business angels français.
Avec Hugging Face, on mise sur le développement de l’Intelligence artificielle au service de l’émotionnel, du fun. On veut donner du plaisir aux gens“, explique Clément Delangue avec beaucoup d’enthousiasme. Lui est installé à New York quand son associé gère lui les affaires depuis Paris. “C’est un système qui fonctionne bien, on a le meilleur des deux mondes en étant aux Etats-Unis et en France. Mais c’est vrai que dans notre domaine, avec une utilisation qui se veut à terme grand public, les Etats-Unis sont indispensables“.
Les deux associés se sont rencontrés il y a cinq ans autour d’un même intérêt pour les start-ups. Clément Delangue est un ancien de l’ESCP tandis que Julien Chaumond est diplômé de Polytechnique en math et de Stanford en computer sciences. Le premier a refusé un job en or chez Google en sortant d’école pour vivre l’expérience start-up. “C’est une aventure excitante dont le risque d’échec fait partie, mais c’est tellement dingue de partir de zéro et de construire quelque chose en laquelle on croit!
Les résultats de la version bêta sont satisfaisants. Les 13-25 ans, qui sont le cœur de cible, sont réceptifs et ont une relation suivie et souvent intéressante avec leur ami IA. Il faut dire que l’algorithme derrière ce copain virtuel est particulièrement évolué. Il est capable de mémoire, de raisonnement, et peut même bouder comme les ados le font si bien! “Si l’humain lui parle mal ou le délaisse, l’IA va arrêter de répondre et l’ignorer comme un ami dans la vie de tous les jours, explique Clément Delangue. La relation reprendra uniquement après des excuses“.
Pour les parents qui s’inquiéteraient de voir leur enfant s’isoler et se couper du monde avec pour seule compagnie un ami virtuel, les créateurs de Hugging Face se veulent rassurants: “On s’est rendu compte que l’IA aidait à la socialisation. C’est l’inverse de la bulle dans laquelle on s’enferme, les conversations permettent de prendre confiance en sa capacité de communication“. Il existe par ailleurs des alertes en cas de messages alarmants comme des idées suicidaires par exemple: “Dans ce cas là l’IA identifie la menace et la conversation est transmise à des services spécialisés“.
Hugging Face est aujourd’hui sur une belle lancée et espère sortir d’ici quelques moi son appli grand public. D’abord aux Etats-Unis puis en France. Et partout dans le monde.

L'identité au coeur du Festival Albertine à New York

La troisième édition du Festival Albertine, organisé par la librairie française de New York, se déroulera du 2 au 6 novembre.
Ce festival a pour but de resserrer les liens littéraires entre la France et les Etats-Unis. Cette année, il sera parrainé par Ta-Nehisi Coates, auteur d’Une colère noire, la lettre d’un père afro-américain désabusé par la question raciale dans son pays à son fils de 15 ans, publié en 2015.
Cette année, le Festival Albertine se penchera en effet sur le thème de l’identité, et la façon dont l’art remet en cause les étiquettes sociales, culturelles et nationales en France et aux États-Unis. De nombreux artistes, philosophes et intellectuels interviendront sur ce thème au coeur de l’actualité dans les deux pays. Le festival est gratuit et se déroulera à la librairie Albertine.
Parmi les conférences à suivre:
Le 2 novembre à 7.30 pm: “When will France have is Barack Obama?” Conférence animée par Ta-Nehisi Coates avec la participation des journalistes Iris Deroeux et Jelani Cobb, et des historiens Pap Ndiaye et Benjamin Stora. L’évènement, qui marque l’ouverture du festival, est à suivre en livre stream aussi.
Le 4 novembre à 7.30 pm: “Blacklisted, from Hollywood to Paris”, s’intéressera à la question de la diversité dans le cinéma. Conférence animée par Kamilah Forbes en présence de Claire Diao, Rabah Ameur-Zaïmeche, et Nina Shaw.
Le 5 novembre à 5 pm: “Europe and America in the Black Literary Imagination” . Des auteurs comme Laurent Dubois, Maboula Soumahoro et Darryl Pinckney réfléchiront à la façon dont leur travail a été inspiré par les écrivains afro-américains de l’après seconde guerre mondiale, comme Richard Wright, James Baldwin et Chester Himes. Auteurs qui ont tous été fascinés par Paris.
Le 6 novembre à 5.30 pm: “Race, Equity and Otherness in Ballet and Society”. Discussion avec Jennifer Homans, Virginia Johnson et Benjamin Millepied, autour du thème de la diversité raciale et de la représentation dans les arts. Benjamin Millepied, ancien directeur de l’Opéra de Paris fut le premier à donner un rôle principal à une danseuse métisse.

Loterie de la carte verte 2018: plus que quelques jours pour participer

Si vous n’avez pas encore tenté votre chance, c’est le moment d’y penser.
La DV Lottery 2018 est ouverte jusqu’au lundi 7 novembre. Chaque année, 50.000 personnes sont sélectionnées dans le cadre de ce programme. L’inscription est gratuite. Pour participer, il faut toutefois respecter certains critères: être né en France ou marié à un(e) Français(e), être titulaire d’un diplôme de lycée ou son équivalent ou avoir eu pendant deux ans, ces cinq dernières années, une activité professionnelle qui requiert au moins deux ans de formation ou d’expérience.
Lire: notre dossier « Green Card »
La loterie vous demandera de remplir le formulaire DS-5501, disponible sur le site des services consulaires du Département d’Etat américain. Il vous sera notamment demandé de télécharger une photo, qui doit être aux bonnes dimensions. Les résultats tomberont au printemps. Gardez votre numéro de confirmation dans un coin pour pouvoir vous reconnecter.  
Rappel: gagner la loterie ne donne pas automatiquement le droit à une carte verte. Un long processus administratif s’engage ensuite pour les chanceux.

Un petit-déjeuner avec la consule de France à New York

Pour son quatrième FrenchFounders au Féminin, le jeudi 3 novembre, le réseau de patrons et de cadres-dirigeants français aux US invite Anne-Claire Legendre, consule de France à New York. Officiellement nommée en février, elle a pris ses fonctions cet été après avoir été la conseillère Afrique du Nord Moyen-Orient de Laurent Fabius au Quai d’Orsay.
Lors de ce petit-déjeuner, la nouvelle consule évoquera son parcours de femme dans la diplomatie française ainsi que les objectifs de son mandat.
Le rendez-vous est ouvert aux membres de FrenchFounders. Les non-membres doivent faire une demande de participation sur la page de l’évènement.

5 restaurants où manger à volonté à New York

À New York, les prix des restaurants peuvent varier de très bon marché à… carrément hors de prix. Il existe cependant quelques astuces pour s’alimenter en abondance à prix fixe. Comprendre: des restaurants où l’on peut manger à volonté. Notre sélection.
 IchiUmi

© IchuMi
© IchiuMi

Dans ce temple de la nourriture asiatique, il vous sera possible de déguster à volonté un panel de mets délicieux allant du sashimi au barbecue coréen, en passant par du crabe ou encore des fruits de mer. Situé au cœur de Midtown, ce vaste restaurant peut accueillir jusqu’à 600 personnes. Cette orgie culinaire aux saveurs du Japon et de la Corée ne vous coûtera que 35$. On recommande un petit-déjeuner léger. IchiUmi: 6 E 32nd St, New York, NY 10016
 Tutti Matti
© TuttiMatti
© TuttiMatti

Ce petit joyau “made in Italy” propose des plats concoctés à partir d’ingrédients frais et locaux. Spaghetti pomodoro ou encore gnocchis “maison” ne sont qu’un aperçu de ce que la carte à offrir. La salle, avec ses briques blanches et sa décoration minimaliste, offre un décor contemporain et cozy. La bonne nouvelle: le lundi, on peut y déguster des gnocchis à volonté (sauce au choix) pour 17$, et le mardi, des parts de pizza en illimité pour 16$. Un rapport quantité / qualité-prix imbattable. Tutti Matti47-30 Vernon Blvd, Long Island City, Queens
Becco
© Becco
© Becco

Nappes blanches et spaghettis « al dente » vous attendent à Becco, un restaurant réputé pour sa décoration soignée et ses sauces à vous faire tourner la tête. Appeler l’établissement afin de connaître le jour du « Sinfonia di Paste », une sacro-sainte journée placée sous le signe des pâtes à volonté. Une déclinaison de trois assiettes constituée de spaghettis Alla Chitarra, à la tomate et au basilic frais, de raviolis fourrés à l’artichaut ou encore d’orecchiette (sorte de petite pâte) à la saucisse et aux brocolis. Le prix ? 24.95$ ou 19.95$ au moment du lunch. Becco: 355 W 46th St, New York.
Chez Oskar
© ChezOskar
© ChezOskar

On y est bien, chez Oskar. Une ambiance intimiste et un volume sonore acceptable vous permettront de profiter pleinement de votre soirée. On y mange un peu de tout, mais surtout des moules-frites, en illimité, chaque mardi soir. À la marinière, au curry, ou à la moutarde et accompagnées de délicieuses frites, elles sauront vous rappeler le sud de la France qui vous manque (peut-être). Chez Oskar: 310 Malcolm X Blvd, Brooklyn
Cascabel Taqueria
© Cascabel Taqueria
© Cascabel Taqueria

 Venez vous détendre et passer un bon moment dans l’un des deux établissements de Cascabel Taqueria. On vous y servira des plats traditionnels mexicains dont certains sont signés sans gluten. Et si les sauces salsa “maison” et les tequilas savoureuses ne suffisent pas à vous convaincre, peut-être vous laisserez-vous séduire par l’option « all tacos you can eat », disponible chaque lundi pour 25$. Cascabel Taqueria: 1556 2nd Avenue et 2799 Broadway New York.

5 fermes pour cueillir des citrouilles autour de Washington

C’est bientôt l’heure de célébrer Halloween et le symbole suprême de cette fête c’est bien sûr la citrouille. On en trouve facilement à Whole Foods ou autres magasins d’alimentation en ville mais c’est tout de même plus sympa d’aller choisir son cucurbitacée dans une ferme spécialisée avant de décorer son porche ou son balcon!
Voici cinq adresses en Virginie ou dans le Maryland pour aller faire la cueillette des citrouilles.
1. Jumbo’s Pumpkin Patch à Middletown dans le Maryland

Jumbo Pumpkin Patch dans le Maryland
Jusqu’au 31 octobre, Jumbo’s Pumpkin Patch est ouvert tous les jours de 10:00am à 6:00pm. Il n’y a pas de coût d’admission, sauf pour certaines activités comme un labyrinthe, un petit zoo pour enfants et des tours de calèche. Le champs de citrouilles est énorme et il y a aussi une grande boutique pour acheter toute sortes de produits et de décor saisonniers.  
2. Butler’s Orchard à Germantown dans le Maryland
À une heure de Washington, Butler’s Orchard  est un endroit chaleureux et idéal pour passer une journée en famille, surtout lors du festival de la citrouille les 22, 23, 28 et 29 octobre. L’admission est $12. Butler a un super marché fermier qui vend des confitures, des fruits du verger ainsi que des tartes, à la citrouille — bien sûr — mais aussi aux pommes, pecans, etc.
3. Summer’s Farm à Frederick (Maryland)
Tout les ans, cette ferme rivalise de créativité pour son labyrinthe dans un champs de maïs géant! Pour 2016, c’est l’équipe de baseball de Baltimore, les Orioles, qui est à l’honneur!
Le labyrinthe de mais geant de Summer's farm
En plus du pumpkin picking, il y a des activités pour tous les âges, comme des courses de cochonets, un toboggan en foin et autres. Toutes les activités sont inclus dans le prix d’admission ($13.95 le week-end, $8.95 en semaine) et les citrouilles sont facturées au poids.
4. Hollins Farms Orchard à Deplane (Virginie)
Cette ferme familiale qui existe depuis quatre générations est à 45 minutes de Washington, juste à côté du parc national de Sky Meadows. Vous pouvez donc faire une petite randonnée avant ou après et il y aussi quelques vignobles comme Naked Mountain Winery ou Barrel Oak Winery pas loin qui valent le detour. Pour ce qui est des citrouilles, l’entrée est gratuite du mercredi au dimanche (de 9:00am a 4:00pm) et si c’est encore la saison il y a aussi des pommes et du boeuf angus naturel à la vente.
 
5. Cox Farm à Centerville en Virginie
Ouverte depuis 1972, Cox Farm célèbre la saison d’halloween avec un festival qui dure tout le mois d’octobre et culmine avec une “pumpkin madness” début novembre (pour 2016 c’est le 5-6 nov.) où toutes les citrouilles qui n’ont pas été vendues sont fracassées, écrabouillées ou utilisées pour des parties de bowling. L’entrée coute $17 par personne le week-end. 

Michelin 2017: 6 restaurants de San Francisco obtiennent trois étoiles

Triomphe pour la gastronomie de la Bay Area. Le Guide Michelin San Francisco a parlé et, désormais, la ville compte six restaurants trois étoiles, soit autant que New York.
Les heureux élus sont Saison, Benu, MeadowoodThe French Laundry et Manresa qui a rejoint le palmarès l’an dernier. Le restaurant Quince entre dans ce club très fermé en gagnant une étoile cette année. A titre de comparaison, Chicago n’en compte que deux et Washington n’en a pas.
L’annonce devrait ravir les fins gourmets de la Bay Area. Quince est le moins cher des trois étoiles (environ 283$ en comptant taxes et pourboires selon le site Eater San Francisco, contre 303$ pour un diner au Manresa). Ce dernier était le moins cher de l’année 2016.
Plusieurs tablées rejoignent le cercle des “Une étoile”: Hashiri, Jû-ni, Adega, Mister Jiu’s, Mosu, Madera et The Progress. Pour les deux étoiles, on enregistre une seule nouvelle entrée : Lazy Bear. Les autres restaurants de cette catégorie sont Acquerello, Atelier Crenn, Baumé, Campton Place, Coi, et Commis.