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Rétrospective sur l'oeuvre de Frank Stella à San Francisco

Le maître de la peinture minimaliste débarque dans la Bay Area. Le De Young Museum accueille une retrospective exceptionnelle sur l’oeuvre du peintre américain Frank Stella du 5 novembre 2016 au 26 février 2017.
Cette exposition met en avant l’intérêt de longue date du peintre pour les images planes en présentant ses premières oeuvres, inspirées par son environnement privé et professionnel. Elles dénotent une utilisation révolutionnaire des couleurs, des ombres, du volume et surtout de la technologie pour donner une nouvelle conception de l’espace.
Il s’agit de la rétrospective la plus complète dédiée à l’oeuvre de Frank Stella aux Etats-Unis depuis les années 1970. Elle viendra prendre ses appartements au De Young après avoir été exposée au Whitney Museum de New York et au Kimbell Museum de Fort Worth.

La FASNY fait sa foire aux livres du 11 au 13 novembre

Parents, si vos enfants aiment les livres, la FASNY a prévu de quoi les occuper. L’école franco-américaine de Westchester organise ce mois de novembre l’édition 2016 de sa “Book Fair”.
Rendez-vous les vendredi 11 novembre de 10:30am à 2:30pm, samedi 12 novembre de 2pm à 6pm et dimanche 13 novembre de 12pm à 5pm sur le campus de Larchmont. Cet événement gratuit est ouvert à tous.
Cette année, il propose plus de 8.000 livres en anglais et en français, neufs et de seconde main. L’occasion de jeter un oeil aux derniers livres français primés et à certains manuels scolaires en anglais, à des prix abordables.
Last but not least, certains auteurs seront présents et participeront à des séances de dédicaces.

Burgerliscious, le burger en fête à Coral Gables

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Avis aux amoureux des hamburgers. La sixième édition du Burgerliscious Festival aura lieu à Coral Gables ce jeudi 3 novembre. Les tickets sont en vente.
De 6pm à 10pm, les amateurs pourront savourer des hamburgers préparés par plus de 20 restaurants locaux. Parmi eux, le Bricktop’s Restaurant, le Bulla Gastrobar, Christy’s Restaurant ou encore le Johnmartin’s Irish Pub. Lancé en 2011, cet événement attire chaque année les foules venues profiter de l’occasion pour déguster des hamburgers dans une ambiance festive et détendue.  A l’issue d’une soirée riche en musique et en divertissements, six juges décideront quel hamburger remportera la palme pour 2016.
 

1,3 million de dollars d'amende pour un restaurant de Daniel Boulud

Mis à jour avec le commentaire du Dinex Group
C’est un coq au vin qui a du mal à passer. Selon le New York Post, un jury à Manhattan a condamné db Bistro Moderne, un des restaurants du chef français Daniel Boulud, à verser 1,3 million de dollars de dommages et intérêts à un client ayant avalé un fil métallique de brosse à nettoyer lors d’un repas. Les avocats du restaurant ont indiqué qu’ils feraient appel de la décision.
À l’origine de la plainte: un ancien avocat nommé Barry Brett, qui a avalé le fil de 2,5 cm en février 2015 alors qu’il consommait un coq au vin. Son avocate a précisé devant le tribunal que son client, opéré aux urgences, aurait pu mourir de l’infection résultant de l’ingestion. Selon le New York Post, les jurés ont accordé, jeudi 27 octobre, 300.000 de dollars à Barry Brett pour les dommages causés à son oesophage et un million de dollars en guise d’avertissement “pour le restaurant et d’autres établissements qui utilisent des brosses métalliques bon marché pour nettoyer les assiettes” . Ce, alors que le Center for Disease Control avait déconseillé l’usage de telles brosses dans les cuisines en 2012.
Devant le tribunal, P.J. Bottarri, l’avocat de db Bistro Moderne, a fait valoir qu’il n’y avait pas de règlement encadrant l’utilisation d’une brosse “sur un grill où le poulet n’est même pas préparé” (le coq au vin est cuisiné dans un récipient séparé du grill où la brosse a été utilisée). Et le chef du restaurant de la 44e rue, Kendall Linhart, a affirmé à la barre qu’il ne savait pas comment ce fil métallique avait pu atterrir dans le plat.
Mardi 1er novembre, le Dinex Group, le groupe de Daniel Boulud, a fait savoir dans un communiqué que “la santé et la sécurité de nos clients sont notre plus grande préoccupation. Nous sommes toujours vigilants sur la sécurité de notre nourriture et nous continuerons à l’être. Nous sommes en train d’examiner les détails de ce cas” .
 

Les Français de Mod's Hair décoiffent à Los Angeles

Qui aurait pensé que quelques coups de ciseaux auraient pu entraîner le développement d’une franchise de salon de coiffure aux Etats-Unis ?
Je me faisais rafraîchir la barbe à Marseille chez Mod’s Hair; et mon ami, le patron Frédéric Darmon, m’a suggéré de monter cette institution à Los Angeles” , se remémore Thibaut Foulquier, qui s’est récemment installé dans la cité des anges avec sa famille. Cette conversation de salon n’en est pas restée là. Le 23 juin 2016, Mod’s Hair ouvrait en exclusivité son premier salon américain sur Beverly Boulevard, non loin du Grove.
Un troisième salon dans un centre commercial
Dans cette aventure, ils sont quatre Français avec une chevelure plus ou moins étoffée et des parcours divers : Laurent Rizzo, qui dirige une entreprise dans les technologies et services de l’information; David-Pierre Pappalardo, un coiffeur expatrié qui fut directeur du salon Frédéric Fekkai à Melrose; Frédéric Darmon, un franchisé Mod’s Hair à Marseille; et son client Thibaut Foulquier, directeur associé à l’Agence Télécom.
La Chine et les Etats-Unis étaient deux territoires inexplorés. Or, dans le monde entier, quand on parle de coiffure, on évoque la France” , affirme Thibaut Foulquier, un entrepreneur expérimenté qui s’est passionné pour la coiffure depuis que sa femme a ouvert le salon-concept store “Misstinguettes” à Malibu.

Le salon situé sur Beverly Boulevard.
Le salon situé sur Beverly Boulevard.

Les quatre hommes ont tous été séduits par l’idée de développer la marque Mod’s Hair aux Etats-Unis. Un projet qui s’est concrétisé par une première rencontre en novembre 2015.
Aujourd’hui, ils sont en train d’ouvrir leur deuxième salon à Downtown. Quant au troisième, qui ne devrait pas tarder, il se veut radicalement différent. “On souhaite en ouvrir un dans un “mall” (centre commercial), mais pas dans Los Angeles même, plutôt la Valley ou San Clemente. Ces trois salons seront des showrooms pour montrer notre diversité.
Pour cela, les quatre associés se sont réunis sous la structure MHUSA, qui va développer la franchise dans tout le pays, recruter des commerciaux et de futurs investisseurs. “On a listé Seattle et l’Arizona à court terme. D’ici 18 mois, nous voudrions ouvrir une douzaine de salons“, stipule Thibaut Foulquier, précisant qu’il existe plus de 250 salons dans le monde.
Le lancement est ambitieux. Ils ont implanté leur premier salon sur plus de 200 m2, à Beverly Boulevard. Pour faire un clin d’oeil aux origines de Mod’s Hair, spécialisé dans la coiffure studio pour les podiums, ils ont installé un “espace shooting” .
Raffiné et moderne, le salon compte entre 500 et 600 clients mensuels. “Ce sont les prémices” , commente David Pappalardo, le manager. Ce dernier est chargé de recruter les professionnels. “Pour conserver la “french touch”, il y aura un coiffeur venu de France dans chaque salon.” Installé depuis sept ans aux Etats-Unis avec sa femme, elle aussi coiffeuse, le Français a déjà coiffé Anna Wintour et Max Ehrich ( “Under the Dome”).
Pour ce salon qui propose “du haut de gamme accessible” , l’investissement a été de près de 250.000 dollars. Le coût du “rêve américain” des coiffeurs.

Une plateforme pour trouver un tuteur francophone à New York

Vous cherchez des cours de maths, de curling ou même de pêche mais l’anglais n’est pas votre fort ? Une nouvelle plateforme de mise en relation avec des tuteurs francophones vient de voir le jour à New York.
My Tutor Speaks French est une initiative de Lorene Hourcade, ancienne conseillère en finances et en ressources humaines, venue à New York il y trois ans pour suivre son mari. “Je me suis rendue compte qu’il y avait un fort besoin de mise en relation entre professeurs et élèves, explique-t-elle. Ici, pour trouver de bons professeurs particuliers, il faut avoir un réseau ou s’en faire conseiller” .
Une experience qu’elle a vécue aussi: “Mon fils voulait faire de la guitare mais je n’ai pas trouvé de prof parlant le français, c’est là que j’ai eu le déclic, poursuit Lorene Hourcade. J’avais envie de changement, j’ai fait un véritable virage professionnel en me lançant dans ce projet en septembre 2015. Je ne pensais pas que ça prendrait autant de temps mais je suis satisfaite du résultat” , se félicite-t-elle.
Le concept est simple. Les utilisateurs ont accès gratuitement aux profils des tuteurs mais ils doivent débourser 30$ pour pouvoir contacter autant de profils qu’ils veulent pendant un mois. Le coût de l’heure de cours est déterminée par chaque tuteur. “Pour l’instant, on a un bon nombre de tuteurs pour les disciplines scolaires mais on s’attend aussi à en avoir dans la musique ou même le sport. On reste ouverts à tout type de propositions du moment que le professeur parle français” , explique l’entrepreneuse.
Les tuteurs sont sélectionnés selon une procédure définie. La Française va d’abord évaluer leurs expériences et leurs méthodes d’enseignement. Pour verifier ces informations, MyTutorSpeaksFrench demande une copie des diplômes et des certifications des candidats (les tuteurs qui sont étudiants devront fournir la preuve qu’ils vont à l’université). La verification des antécédents judiciaires est systématique pour ceux qui demandent à travailler avec des élèves de moins de 18 ans. À la suite de ça, elle procède à un entretien téléphonique pour s’assurer du niveau de français du candidat. Les utilisateurs du site sont ensuite encouragés à évaluer leur tuteur.
La plateforme est en ligne depuis fin septembre pour les tuteurs et depuis le 15 octobre pour les élèves. Le démarrage se fait en douceur. “J’ai déjà une base de professeurs. Maintenant, il faut que je leur apporte les élèves et aussi que je contacte tous les professeurs d’écoles bilingues” . Avis aux amateurs.

Les Québécois de Collectif9 secouent la musique classique à LA

La musique classique peut-être “fun”, comme l’atteste le groupe Collectif9. Ces musiciens québécois présenteront leur univers lors de leur spectacle “Volksmobiles” au Théâtre Raymond Kabbaz, le vendredi 4 novembre.
Après plus de 50 concerts à travers le Canada et un passage par la Chine, le groupe fait sa première aux Etats-Unis. L’ensemble de cordes montréalais offre un véritable show, multipliant les coups de folie pour un rendu inattendu.
Méconnu et peu accessible, leur répertoire classique s’étend d’André Gagnon à Johannes Brahms, en passant par Osvaldo Golijov et Alfred Schnittke. Mais ne vous attendez pas à l’écouter de manière ordinaire. Collectif9 choisit une mise en scène digne des plus grands concerts de rock, avec l’amplification des instruments et l’éclairage.

Les Amazones d'Alexandre Debanne débarquent en Californie

This is girl power” , clame Alexandre Debanne, le fondateur et présentateur du Raid Amazones. Du 12 au 20 novembre, pour la quinzième édition, il débarque avec 263 femmes dans un lieu qu’il apprécie particulièrement : la Californie. “Ici, les gens deviennent des stars. Je veux que cette aventure en devienne une.
Depuis 15 ans, les participantes du Raid Amazones se sont dépassées sur plusieurs territoires : Kenya, Sri Lanka, Mayotte, Cambodge… “Normalement, nous amenons les filles dans des pays exotiques. C’est la première fois que nous le faisons dans un pays moderne” , reconnait Alexandre Debanne qui sera entouré d’une équipe technique de 60 personnes.
Mais le programme n’en sera pas moins spectaculaire. Durant 8 jours, les 98 équipes vont enchaîner les épreuves : trek à Pioneertown, VTT dans le canyon d’Anza Borrego, canoë à Salton Sea, course dans Joshua Tree… “Anza Borrego, ça t’évite le voyage sur Mars” , glisse Alexandre Debanne. Bref, des litres de sueur vont être déversés par ces compétitrices qui se préparent depuis un an. ” Les participantes vont aussi apprendre à jouer au baseball et faire du “line dancing”” , ajoute le présentateur.
Pour pouvoir profiter de ces vues imprenables, l’équipe organisatrice a dû redoubler d’efforts, l’accès aux parcs d’Etat et nationaux nécessitant des dérogations. Ils ont notamment obtenu les autorisations nécessaires pour pouvoir privatiser le campement de Joshua Tree, et offrir une nuit à la belle étoile aux participantes. “Mais il n’y aura pas de compétition dans le parc national. Les participantes vont courir au profit d’associations” , stipule le présentateur, qui officie désormais sur Motors TV où il anime une émission sur les voyages motorisés. “Depuis mon accident de moto il y a plusieurs années, je ne fais que ce que j’aime.
C’est pour cela qu’il organise le Raid Amazones. Il en a eu l’idée après avoir participé à un raid aventure mixte, ouvert aux jeunes des cités. “Nous les avons amenés dans la jungle de la Guyanne française. Au bout de quelques jours, les fortes têtes nous imploraient de rentrer. Et ce sont les filles qui ont pris les devants. Elles m’ont épaté” .
Organisée en collaboration avec l’office Visit California, cette aventure sera une première aux Etats-Unis pour la majorité des participantes. “La France est un marché stable, avec 441.000 visiteurs en 2015” , se félicite Caroline Beteta, la directrice de Visit California. “Cette émission va permettre à nos pays de mieux se connaître” , complète Christophe Lemoine, le consul général de France, qui accueillait la conférence de presse de présentation de l’évènement la semaine dernière à LA.
Ce n’est pas Alexandre Debanne qu’il faudra convaincre : “quand j’étais petit garçon, je rêvais des Etats-Unis. J’étais bercé par les films américains et les cowboys. Même si je viens souvent aux Etats-Unis, cette aventure va me reconnecter à mes souvenirs.
Diffusé sur BFMTV toutes les semaines, le Raid Amazones met en avant des femmes fortes. “Il y a une véritable entraide entre les filles, pas de plaintes. Elles sont comme des Marines” , compare Alexandre Debanne, qui connaît toutes les fidèles de l’aventure. Il espère bien que ses Amazones voleront la vedette aux stars de Hollywood.

À l'abordage du Fort Lauderdale International Boat Show

Le Fort Lauderdale International Boat Show, c’est le rendez-vous incontournable des passionnés de la mer et du bateau. La 57ème édition fait escale du 3 au 7 novembre dans la capitale mondiale du nautisme.
Comme chaque année, les amateurs de nautisme vont pouvoir acheter, vendre, équiper leur bateau, ou tout simplement passer une journée en famille. Du yacht de luxe d’une quarantaine de mètres jusqu’au canoë en passant par le catamaran, chacun pourra trouver la perle rare parmi plusieurs centaines d’embarcations en tout genre.
Au programme également, des conférences sur la photographie sous-marine et les différentes espèces de poissons, des démonstrations techniques de rénovation et d’entretien de bateaux, sans oublier tous les stands d’accastillage et de motorisation. Les plus jeunes pourront également s’amuser grâce à différentes activités comme des cours de pêche proposés gratuitement chaque jour du salon.

Le BAM se perd dans les cordes d'Aurélien Bory

Une danseuse qui évolue sur une scène pleine de cordes tendues. Du 9 au 13 novembre, le Brooklyn Academy of Music (BAM) accueille “Plexus” , un spectacle saisissant du Français Aurélien Bory. C’est la première fois que la pièce sera montrée outre-atlantique.
“Plexus” est une commande de la chorégraphe et danseuse japonaise Kaori Ito. Le spectacle met en scène cette dernière dans une ambiance sombre et envoutante, où la danseuse se meut sur une scène traversée de haut en bas par quelque 5.000 fils de nylon noir.
Le spectacle a vu le jour en 2012 sur la scène du Théâtre Vidy-Lausanne et a connu un franc succès dans la presse française. Ce type d’oeuvre est une spécialité du chorégraphe Aurélien Bory, connu pour avoir développé un “théâtre physique” avec La compagnie 111, sa troupe fondée en 2000. “Plexus” aura lieu dans le cadre du Next Wave Festival 2016, organisé par le BAM depuis 1983.


 

Primaire de la droite: retransmission du 2ème débat à New York

Nouveau temps fort de la primaire de la droite et du centre. Les candidats se retrouveront ce jeudi 3 novembre pour leur deuxième débat télévisé. Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Frédéric Poisson et Jean-François Copé y participeront.
Comme pour la première confrontation, les soutiens new-yorkais d’Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon organisent une retransmission du débat en différé, à partir de 7pm au restaurant Opia. Le scrutin aura lieu les 20 et 27 novembre.
Une consommation obligatoire.

Aide aux victimes du terrorisme: la France veut s'inspirer des Etats-Unis

Quatre femmes souriantes autour de la Secrétaire d’Etat, malgré la perte il y a 15 ans d’un être cher. Quatre fortes personnalités venues expliquer à Juliette Méadel comment elles ont réussi à continuer à vivre.
Après Washington, la secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes est venue à New York, samedi 29 octobre, rencontrer ces mamans, ces veuves de victimes du 11-Septembre, pour essayer de comprendre leur parcours. « Les Américains ont une expérience qu’on n’a pas, parce que le 11 septembre 2001 a déjà 15 ans. J’ai voulu rencontrer ces personnes parce qu’elles ont commencé à se reconstruire et elles peuvent nous apprendre beaucoup ».
Juliette Méadel a été nommée trois mois après les attentats de novembre 2015 et cinq mois avant celui de Nice. Elle a aussi eu à gérer d’autres attaques terroristes comme la décapitation d’un prêtre à Saint Etienne du Rouvray ou l’assassinat d’un couple de policiers dans les Yvelines. Depuis, dans son bureau parisien, elle reçoit les familles de ce victimes ci-nombreuses, le plus souvent réunies en associations.
« Je crois qu’on peut avoir une approche internationale à la question du terrorisme, explique la Secrétaire d’Etat à ses interlocutrices. Je pense qu’on peut apprendre de ce qui s’est fait avant et ailleurs, qu’on doit donner des pouvoirs à la société civile, permettre aux survivants de parler des morts aux écoliers ».
Face  à elles, les femmes acquiescent et expliquent ce qui s’est passé pour elles le 11-Septembre. « Personne n’était préparé à une catastrophe de cette ampleur, raconte Mary Fletcher, fondatrice de Voices of September 11th et qui a perdu un fils dans l’attentat. Pendant les premiers jours, on a d’abord eu besoin de se retrouver en famille pour réaliser… Puis, très vite, les autorités ont pris les choses en main avec la création d’un centre d’accueil et d’assistance, des aides psychologiques, des gardes d’enfants, des médecins qui sont venus prélever de l’ADN au cas où une identification serait possible ».  Le dernier stade a été la création d’associations : « Seules les autres familles pouvaient nous comprendre, se souvient Eve Bucca, dont le mari pompier est mort ce matin de septembre. On partageait les informations, les contacts, on se retrouvait pour parler des disparus. Entre nous on pouvait parler de choses que personne d’autre ne pouvait comprendre ».
Des initiatives assez comparables à ce qui s’est passé en France après les attentats de janvier (Charlie Hebdo et Hypercacher),  ceux du 13 novembre et le 14 juillet meurtrier à Nice, témoigne Juliette Méadel. « La politique que je mène au gouvernement ne peut pas se faire sans les associations. Ce sont mes partenaires principaux. Je co-construis la politique d’aide aux victimes avec elles », insiste la secrétaire d’Etat.
Avant de rencontrer ces mamans et ces veuves, Juliette Méadel a passé deux heures sur le site du Mémorial du 11- Septembre. « J’ai été frappée par la beauté des lieux, par l’émotion qui s’en dégage grâce aux voix des victimes qu’on entend, aux histoires de chacun, aux objets ». Un mémorial qui doit inspirer la France selon la secrétaire d’Etat, qui réfléchit avec les associations à la façon d’honorer les victimes du terrorisme en France. « Chez nous, il y a plusieurs villes touchées à des périodes différentes, donc il faut trouver un endroit qui rassemble tout le monde. Je crois qu’il faut de toute façon associer les familles et les survivants et prendre le temps de la réflexion ». Dening Lohez, veuve d’une des victimes françaises du 11-Septembre propose quelques idées à Juliette Méadel qui prend des notes en la remerciant.
Ces femmes qui ont perdu un enfant, un mari adressent leurs condoléances aux Français. « Ça me révolte quand j’entends qu’une attaque terroriste a eu lieu, en Turquie, en France, en Belgique… je ne m’en remets pas de ce qui s’est passé à Paris et Nice », s’emporte Carol Ashley, les larmes aux yeux.  « Je sais par quoi les familles passent, on s’identifie à elles et on aimerait leur parler, résume Mary Fletcher. J’aimerais leur dire que ça va prendre du temps mais que la vie doit continuer. Que les disparus sont plus que jamais avec nous à chaque seconde de notre existence ».