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Pourquoi Halloween marche-t-il moins en France qu'aux US?

En France, Halloween n’a plus tellement la cote, contrairement aux Etats-Unis. Pourquoi ? C’est la question bête de la semaine.
Les Français boudant Halloween? Cela n’a pas toujours été le cas, pour Adrien Lherm, docteur en Histoire contemporaine à la Sorbonne. En France, Halloween était populaire à la fin des années 1990, avant de péricliter au début des années 2000. “1997 est une date charnière, explique-t-il. Le pays sort de plusieurs années de crise, la croissance reprend et le pouvoir d’achat est plus fort.
Grands magasins, boulangeries et grandes enseignes s’emparent du phénomène pour doper leurs ventes du mois d’octobre. France Télécom lance même un téléphone mobile orange baptisé “Olaween”. “Il y a de plus une sorte d’engouement, ajoute Adrien Lherm. Halloween est considérée auprès des jeunes comme une fête branchée.
En parallèle, certains, dont les milieux catholiques, dénoncent Halloween comme “une fête superficielle, morbide et commerciale” importée des Etats-Unis. Une critique qui s’est accentuée en 2001 avec le retour de la crise et les tensions franco-américaines au moment de la guerre en Irak, selon l’historien. Pour ses détracteurs, les Etats-Unis ont “perverti” une fête d’origine irlandaise, devenue le symbole de “l’impérialisme américain“.
Halloween n’a été importée aux Etats-Unis qu’à la fin du XIXème siècle par les Irlandais. “La version de l’époque – qui comprenait des processions d’adultes – n’a pas plu aux Américains qui y voyaient une prédisposition au chahut, explique Adrien Lherm. Les éditeurs de journaux ont souhaité réinventer la fête. Entre 1870 et 1880, on assiste à un engouement dans les médias, les journaux et les magazines pour femmes au foyer sur le sujet.
Les adultes sont remplacés par les enfants – “plus contrôlables” -, et le cadre agricole par un environnement urbain. C’est le début des “mischief nights” : les enfants, au lieu de manger des sucreries, jettent des œufs sur les maisons ou placent des seaux d’eau sur le montant des portes… Un comportement auquel mettra fin le fameux “trick or treat” (un bonbon ou un sort) dans les années 1940.
Les Français se plaignent qu’il s’agit d’une fête normalisée, ironise l’historien. En réalité, même si on dit qu’Halloween est une fête traditionnelle, ses pratiques changent sans arrêt.

Hugging Face, l'ami virtuel des ados américains

C’est une émoticône souriante, qui peut porter le prénom que vous lui choisissez ou qu’elle se choisit elle-même. Un visage rond et jaune sur un écran de téléphone portable, mais doté d’Intelligence artificielle (IA): elle est capable de communiquer, de répondre en instantané et d’alimenter une conversation. Cet ami virtuel, c’est le personnage de l’application Hugging Face, à destination des ados.
On peut vraiment avoir une relation riche et se divertir avec l’Intelligence artificielle, explique Clément Delangue, co-fondateur de Hugging Face. C’est un ami virtuel comme un autre, poursuit-il. D’ailleurs, la moitié des contacts snapchat des adolescents sont certes des personnes physiques, mais ce sont des personnes qu’ils ne connaissent pas et qu’ils ne rencontreront jamais dans leur vie“.
Le Français développe cette application mobile depuis quelques mois avec son partenaire, Julien Chaumond. Elle est déjà utilisée par 2.000 adolescents américains qui, en trois mois, ont généré plus de 100.000 conversations. Pour le moment l’appli est uniquement disponible en version bêta, le temps de comprendre comment les ados l’utilisent et d’améliorer son fonctionnement.
Cela n’a pas empêché des investisseurs de s’intéresser aux Français. Ces derniers viennent de boucler une première levée de fonds de 400.000 dollars auprès du studio new-yorkais BetaWork et de business angels français.
Avec Hugging Face, on mise sur le développement de l’Intelligence artificielle au service de l’émotionnel, du fun. On veut donner du plaisir aux gens“, explique Clément Delangue avec beaucoup d’enthousiasme. Lui est installé à New York quand son associé gère lui les affaires depuis Paris. “C’est un système qui fonctionne bien, on a le meilleur des deux mondes en étant aux Etats-Unis et en France. Mais c’est vrai que dans notre domaine, avec une utilisation qui se veut à terme grand public, les Etats-Unis sont indispensables“.
Les deux associés se sont rencontrés il y a cinq ans autour d’un même intérêt pour les start-ups. Clément Delangue est un ancien de l’ESCP tandis que Julien Chaumond est diplômé de Polytechnique en math et de Stanford en computer sciences. Le premier a refusé un job en or chez Google en sortant d’école pour vivre l’expérience start-up. “C’est une aventure excitante dont le risque d’échec fait partie, mais c’est tellement dingue de partir de zéro et de construire quelque chose en laquelle on croit!
Les résultats de la version bêta sont satisfaisants. Les 13-25 ans, qui sont le cœur de cible, sont réceptifs et ont une relation suivie et souvent intéressante avec leur ami IA. Il faut dire que l’algorithme derrière ce copain virtuel est particulièrement évolué. Il est capable de mémoire, de raisonnement, et peut même bouder comme les ados le font si bien! “Si l’humain lui parle mal ou le délaisse, l’IA va arrêter de répondre et l’ignorer comme un ami dans la vie de tous les jours, explique Clément Delangue. La relation reprendra uniquement après des excuses“.
Pour les parents qui s’inquiéteraient de voir leur enfant s’isoler et se couper du monde avec pour seule compagnie un ami virtuel, les créateurs de Hugging Face se veulent rassurants: “On s’est rendu compte que l’IA aidait à la socialisation. C’est l’inverse de la bulle dans laquelle on s’enferme, les conversations permettent de prendre confiance en sa capacité de communication“. Il existe par ailleurs des alertes en cas de messages alarmants comme des idées suicidaires par exemple: “Dans ce cas là l’IA identifie la menace et la conversation est transmise à des services spécialisés“.
Hugging Face est aujourd’hui sur une belle lancée et espère sortir d’ici quelques moi son appli grand public. D’abord aux Etats-Unis puis en France. Et partout dans le monde.

L'identité au coeur du Festival Albertine à New York

La troisième édition du Festival Albertine, organisé par la librairie française de New York, se déroulera du 2 au 6 novembre.
Ce festival a pour but de resserrer les liens littéraires entre la France et les Etats-Unis. Cette année, il sera parrainé par Ta-Nehisi Coates, auteur d’Une colère noire, la lettre d’un père afro-américain désabusé par la question raciale dans son pays à son fils de 15 ans, publié en 2015.
Cette année, le Festival Albertine se penchera en effet sur le thème de l’identité, et la façon dont l’art remet en cause les étiquettes sociales, culturelles et nationales en France et aux États-Unis. De nombreux artistes, philosophes et intellectuels interviendront sur ce thème au coeur de l’actualité dans les deux pays. Le festival est gratuit et se déroulera à la librairie Albertine.
Parmi les conférences à suivre:
Le 2 novembre à 7.30 pm: “When will France have is Barack Obama?” Conférence animée par Ta-Nehisi Coates avec la participation des journalistes Iris Deroeux et Jelani Cobb, et des historiens Pap Ndiaye et Benjamin Stora. L’évènement, qui marque l’ouverture du festival, est à suivre en livre stream aussi.
Le 4 novembre à 7.30 pm: “Blacklisted, from Hollywood to Paris”, s’intéressera à la question de la diversité dans le cinéma. Conférence animée par Kamilah Forbes en présence de Claire Diao, Rabah Ameur-Zaïmeche, et Nina Shaw.
Le 5 novembre à 5 pm: “Europe and America in the Black Literary Imagination” . Des auteurs comme Laurent Dubois, Maboula Soumahoro et Darryl Pinckney réfléchiront à la façon dont leur travail a été inspiré par les écrivains afro-américains de l’après seconde guerre mondiale, comme Richard Wright, James Baldwin et Chester Himes. Auteurs qui ont tous été fascinés par Paris.
Le 6 novembre à 5.30 pm: “Race, Equity and Otherness in Ballet and Society”. Discussion avec Jennifer Homans, Virginia Johnson et Benjamin Millepied, autour du thème de la diversité raciale et de la représentation dans les arts. Benjamin Millepied, ancien directeur de l’Opéra de Paris fut le premier à donner un rôle principal à une danseuse métisse.

Loterie de la carte verte 2018: plus que quelques jours pour participer

Si vous n’avez pas encore tenté votre chance, c’est le moment d’y penser.
La DV Lottery 2018 est ouverte jusqu’au lundi 7 novembre. Chaque année, 50.000 personnes sont sélectionnées dans le cadre de ce programme. L’inscription est gratuite. Pour participer, il faut toutefois respecter certains critères: être né en France ou marié à un(e) Français(e), être titulaire d’un diplôme de lycée ou son équivalent ou avoir eu pendant deux ans, ces cinq dernières années, une activité professionnelle qui requiert au moins deux ans de formation ou d’expérience.
Lire: notre dossier « Green Card »
La loterie vous demandera de remplir le formulaire DS-5501, disponible sur le site des services consulaires du Département d’Etat américain. Il vous sera notamment demandé de télécharger une photo, qui doit être aux bonnes dimensions. Les résultats tomberont au printemps. Gardez votre numéro de confirmation dans un coin pour pouvoir vous reconnecter.  
Rappel: gagner la loterie ne donne pas automatiquement le droit à une carte verte. Un long processus administratif s’engage ensuite pour les chanceux.

Un petit-déjeuner avec la consule de France à New York

Pour son quatrième FrenchFounders au Féminin, le jeudi 3 novembre, le réseau de patrons et de cadres-dirigeants français aux US invite Anne-Claire Legendre, consule de France à New York. Officiellement nommée en février, elle a pris ses fonctions cet été après avoir été la conseillère Afrique du Nord Moyen-Orient de Laurent Fabius au Quai d’Orsay.
Lors de ce petit-déjeuner, la nouvelle consule évoquera son parcours de femme dans la diplomatie française ainsi que les objectifs de son mandat.
Le rendez-vous est ouvert aux membres de FrenchFounders. Les non-membres doivent faire une demande de participation sur la page de l’évènement.

5 restaurants où manger à volonté à New York

À New York, les prix des restaurants peuvent varier de très bon marché à… carrément hors de prix. Il existe cependant quelques astuces pour s’alimenter en abondance à prix fixe. Comprendre: des restaurants où l’on peut manger à volonté. Notre sélection.
 IchiUmi

© IchuMi
© IchiuMi

Dans ce temple de la nourriture asiatique, il vous sera possible de déguster à volonté un panel de mets délicieux allant du sashimi au barbecue coréen, en passant par du crabe ou encore des fruits de mer. Situé au cœur de Midtown, ce vaste restaurant peut accueillir jusqu’à 600 personnes. Cette orgie culinaire aux saveurs du Japon et de la Corée ne vous coûtera que 35$. On recommande un petit-déjeuner léger. IchiUmi: 6 E 32nd St, New York, NY 10016
 Tutti Matti
© TuttiMatti
© TuttiMatti

Ce petit joyau “made in Italy” propose des plats concoctés à partir d’ingrédients frais et locaux. Spaghetti pomodoro ou encore gnocchis “maison” ne sont qu’un aperçu de ce que la carte à offrir. La salle, avec ses briques blanches et sa décoration minimaliste, offre un décor contemporain et cozy. La bonne nouvelle: le lundi, on peut y déguster des gnocchis à volonté (sauce au choix) pour 17$, et le mardi, des parts de pizza en illimité pour 16$. Un rapport quantité / qualité-prix imbattable. Tutti Matti47-30 Vernon Blvd, Long Island City, Queens
Becco
© Becco
© Becco

Nappes blanches et spaghettis « al dente » vous attendent à Becco, un restaurant réputé pour sa décoration soignée et ses sauces à vous faire tourner la tête. Appeler l’établissement afin de connaître le jour du « Sinfonia di Paste », une sacro-sainte journée placée sous le signe des pâtes à volonté. Une déclinaison de trois assiettes constituée de spaghettis Alla Chitarra, à la tomate et au basilic frais, de raviolis fourrés à l’artichaut ou encore d’orecchiette (sorte de petite pâte) à la saucisse et aux brocolis. Le prix ? 24.95$ ou 19.95$ au moment du lunch. Becco: 355 W 46th St, New York.
Chez Oskar
© ChezOskar
© ChezOskar

On y est bien, chez Oskar. Une ambiance intimiste et un volume sonore acceptable vous permettront de profiter pleinement de votre soirée. On y mange un peu de tout, mais surtout des moules-frites, en illimité, chaque mardi soir. À la marinière, au curry, ou à la moutarde et accompagnées de délicieuses frites, elles sauront vous rappeler le sud de la France qui vous manque (peut-être). Chez Oskar: 310 Malcolm X Blvd, Brooklyn
Cascabel Taqueria
© Cascabel Taqueria
© Cascabel Taqueria

 Venez vous détendre et passer un bon moment dans l’un des deux établissements de Cascabel Taqueria. On vous y servira des plats traditionnels mexicains dont certains sont signés sans gluten. Et si les sauces salsa “maison” et les tequilas savoureuses ne suffisent pas à vous convaincre, peut-être vous laisserez-vous séduire par l’option « all tacos you can eat », disponible chaque lundi pour 25$. Cascabel Taqueria: 1556 2nd Avenue et 2799 Broadway New York.

5 fermes pour cueillir des citrouilles autour de Washington

C’est bientôt l’heure de célébrer Halloween et le symbole suprême de cette fête c’est bien sûr la citrouille. On en trouve facilement à Whole Foods ou autres magasins d’alimentation en ville mais c’est tout de même plus sympa d’aller choisir son cucurbitacée dans une ferme spécialisée avant de décorer son porche ou son balcon!
Voici cinq adresses en Virginie ou dans le Maryland pour aller faire la cueillette des citrouilles.
1. Jumbo’s Pumpkin Patch à Middletown dans le Maryland

Jumbo Pumpkin Patch dans le Maryland
Jusqu’au 31 octobre, Jumbo’s Pumpkin Patch est ouvert tous les jours de 10:00am à 6:00pm. Il n’y a pas de coût d’admission, sauf pour certaines activités comme un labyrinthe, un petit zoo pour enfants et des tours de calèche. Le champs de citrouilles est énorme et il y a aussi une grande boutique pour acheter toute sortes de produits et de décor saisonniers.  
2. Butler’s Orchard à Germantown dans le Maryland
À une heure de Washington, Butler’s Orchard  est un endroit chaleureux et idéal pour passer une journée en famille, surtout lors du festival de la citrouille les 22, 23, 28 et 29 octobre. L’admission est $12. Butler a un super marché fermier qui vend des confitures, des fruits du verger ainsi que des tartes, à la citrouille — bien sûr — mais aussi aux pommes, pecans, etc.
3. Summer’s Farm à Frederick (Maryland)
Tout les ans, cette ferme rivalise de créativité pour son labyrinthe dans un champs de maïs géant! Pour 2016, c’est l’équipe de baseball de Baltimore, les Orioles, qui est à l’honneur!
Le labyrinthe de mais geant de Summer's farm
En plus du pumpkin picking, il y a des activités pour tous les âges, comme des courses de cochonets, un toboggan en foin et autres. Toutes les activités sont inclus dans le prix d’admission ($13.95 le week-end, $8.95 en semaine) et les citrouilles sont facturées au poids.
4. Hollins Farms Orchard à Deplane (Virginie)
Cette ferme familiale qui existe depuis quatre générations est à 45 minutes de Washington, juste à côté du parc national de Sky Meadows. Vous pouvez donc faire une petite randonnée avant ou après et il y aussi quelques vignobles comme Naked Mountain Winery ou Barrel Oak Winery pas loin qui valent le detour. Pour ce qui est des citrouilles, l’entrée est gratuite du mercredi au dimanche (de 9:00am a 4:00pm) et si c’est encore la saison il y a aussi des pommes et du boeuf angus naturel à la vente.
 
5. Cox Farm à Centerville en Virginie
Ouverte depuis 1972, Cox Farm célèbre la saison d’halloween avec un festival qui dure tout le mois d’octobre et culmine avec une “pumpkin madness” début novembre (pour 2016 c’est le 5-6 nov.) où toutes les citrouilles qui n’ont pas été vendues sont fracassées, écrabouillées ou utilisées pour des parties de bowling. L’entrée coute $17 par personne le week-end. 

Michelin 2017: 6 restaurants de San Francisco obtiennent trois étoiles

Triomphe pour la gastronomie de la Bay Area. Le Guide Michelin San Francisco a parlé et, désormais, la ville compte six restaurants trois étoiles, soit autant que New York.
Les heureux élus sont Saison, Benu, MeadowoodThe French Laundry et Manresa qui a rejoint le palmarès l’an dernier. Le restaurant Quince entre dans ce club très fermé en gagnant une étoile cette année. A titre de comparaison, Chicago n’en compte que deux et Washington n’en a pas.
L’annonce devrait ravir les fins gourmets de la Bay Area. Quince est le moins cher des trois étoiles (environ 283$ en comptant taxes et pourboires selon le site Eater San Francisco, contre 303$ pour un diner au Manresa). Ce dernier était le moins cher de l’année 2016.
Plusieurs tablées rejoignent le cercle des “Une étoile”: Hashiri, Jû-ni, Adega, Mister Jiu’s, Mosu, Madera et The Progress. Pour les deux étoiles, on enregistre une seule nouvelle entrée : Lazy Bear. Les autres restaurants de cette catégorie sont Acquerello, Atelier Crenn, Baumé, Campton Place, Coi, et Commis.
 

"Wine Festival" à Dallas: du bon vin et Miss Texas le 11 novembre

On connaissait “Beaujolais & Beyond”. Pour 2016, la chambre de commerce franco-américaine de Dallas / Fort Worth change de formule.
Le 11 novembre, elle organise son premier “Wine Festival” au Frontiers of Flight Museum. Les participants pourront savourer une large sélection de vins français et américains et apprécier différents plats préparés par une vingtaine de restaurateurs locaux, dont Main Street Bistro, Lavendou et Le Bilboquet Restaurant. Plus d’un millier de personnes sont attendues.
Hormis la dégustation de vin, l’autre moment-phare de la soirée sera le concert de Rockestra, un groupe qui mélange rock et musique classique. Miss Texas 2016 sera aussi présente pour signer des autographes et prendre des photos avec ceux qui le souhaitent.
Les invités pourront participer à une enchère silencieuse et acheter des tickets de tombola pour remporter deux tickets pour un séjour en Europe. Les revenus générés par le festival permettront de soutenir les activités de la FACC.
 

Où surfer à San Francisco et autour ?

Surnommé le “Golden State” , la Californie pourrait également se faire appeler le “Ride State” . L’automne, ou plutôt l’été indien, et l’hiver sont les saisons idéales pour la pratique du surf  à San Francisco. A partir de la mi-septembre jusqu’en mars, la brise frontalière du printemps et le vent thermique de l’été laissent place à des conditions optimales. Le reste du temps, mieux vaut opter pour le kite surf.
Mais le paradis des surfeurs a un petit bémol : de Bodega Bay à Monterey bay en passant par les îles Farallon au large du Pacifique, s’étend le triangle rouge, la zone littorale qui concentre la plus grande population de grands requins blancs au monde. Nul besoin de préciser pourquoi le triangle est qualifié de “rouge”…

Pour les débutants

A 1h15 de San Francisco (via la 280) se trouve Santa Cruz, la « number one surf town » des États-Unis, selon le Surfer Magazine. Sur 50 miles de côtes, des spots de surf pour tous les niveaux se succèdent. Les débutants se mouillent à Cowell cove et à Capitola Beach.
A 45 min au sud de San Francisco (via la 280 toujours), Half Moon Bay offre également plusieurs spots de surf idéaux avec les écoles (dont la française Sea Surf Fun) et les boutiques de location qui vont avec. Dans cette baie, la règle est simple : plus on se rapproche de la digue en pierre, au nord d’Half Moon Bay, plus les vagues sont grosses. Les débutants doivent donc s’en écarter un maximum.
A seulement 15 minutes de voiture vers le sud de San Francisco (via la 1), Pacifica est le spot parfait pour commencer à se dresser sur sa longboard. Les vagues, pas trop grosses, sont toujours bien formées et se cassent proprement. De quoi assurer aux novices leurs premières sensations de glisse. Linda Mar beach est LA plage des débutants par excellence.
A respectivement 1h et 1h15 de voiture (via la 101 puis la 1) au nord de San Francisco, Stinson Beach et de Bolinas sont adaptées aux débutants et niveaux intermédiaires. Il ne faut pas pour autant se laisser distraire par la beauté du paysage : les requins adorent barboter dans ce coin pour attendre que leur quatre-heures – les lions de mer – sorte du lagon de Bolinas.

Intermédiaires

A Santa Cruz, au sud de San Francisco, les surfeurs de niveau intermédiaire se jettent à l’eau à The Hook et Pleasure Point.
Au nord de Santa Cruz, à PacificaRockaway beach est le spot idéal pour les niveaux intermédiaires. Animé par un petit courant circulaire, le spot demande un peu de pratique.
A San Francisco, la grande plage d’Ocean Beach longeant le quartier de Sunset est pratique pour les surfeurs qui habitent les collines de la ville. Le spot est réputé pour être assez difficile, notamment à cause du courant qui force les surfeurs à ramer sans relâche. Il faut déjà avoir un certain niveau de surf pour s’y frotter.  De plus, les surfeurs qui s’y mouillent ne sont pas toujours les seuls à apprécier Ocean Beach… les requins aussi.
A moins de 30 min du centre de San Francisco, vers le nord, se trouve Rodea Beach, de l’autre côté du Golden Gate Bridge. Très sauvage, le site est plutôt conseillé aux surfeurs déjà expérimentés.

Pros

Au sud de San Francisco, les surfeurs confirmés se partagent le reef break très réputé de Santa Cruz appelé Steamer Lane, un fond marin composé de récifs où viennent se briser les vagues.
Au nord d’Half Moon Bay, au-delà de la digue de pierre, se trouve Pillar Point avec, au bout, l’incontournable Mavericks. A cause de sa côte escarpée et de ses courants violents, le site est réservé aux surfeurs pros ou très expérimentés. Pour preuve, chaque hiver se déroule la plus grande compétition du monde de Big Wave Surfing. Comme son nom l’indique, des surfeurs y viennent dompter des rouleaux pouvant atteindre 20 mètres de haut.
Surfer sous le Golden Gate Bridge au soleil couchant…Le spot mythique de Fort Point, sous le pont rouge, offre ce décor de carte postale. Mais pas à n’importe qui, seulement les surfeurs confirmés peuvent s’y aventurer. Ce spot est surtout celui des locaux qui ne voient pas d’un bon oeil l’arrivée de nouveaux surfeurs non- expérimentés.

Un Français chez les stars du barbecue texan

C’est le « All Star Game » du barbecue. Ce dimanche 30 octobre, a lieu le Texas Monthly Barbecue Fest à Austin. Sélectionnés par le supplément BBQ du magazine, 27 des meilleurs restaurants de barbecue du Texas (donc du monde) sont invités à présenter leurs spécialités. Mais pour la première fois, un non-Texan a l’honneur d’être convié: il s’agit d’un Français, Thomas Abramowicz, fondateur du restaurant The Beast à Paris.
Pour les novices, le barbecue texan n’a rien à voir avec ce que connaissent les Français. Oubliez merguez et charbon de bois, ici, c’est tout un art, voire un art de vivre, dont les Texans sont fiers. Il repose sur le « fumage » de la viande au bois pendant des heures (parfois 15 à 20) dans des fumoirs (ou « smokers », qui ont des têtes de locomotives à vapeur), et non pas sur le grill. Au BBQ Fest d’Austin, autant dire qu’il y a l’artillerie lourde de la discipline, avec notamment des références comme Franklin’s ou Louie Mueller.
« Je suis très fier. C’est une énorme reconnaissance. Je me dis que tous les efforts fournis valaient le coup » , explique le Français. En effet, depuis qu’il a ouvert The Beast il y a deux ans, Thomas Abramowicz n’a pas ménagé ses forces. « Je n’ai clairement pas choisi la facilité. » Pas simple en effet de fumer de la viande non-stop en plein cœur du Marais. D’autant qu’il a eu à cœur de toujours faire les choses dans les règles de l’art, « sans compromis sur le concept ou la méthode ». « Ce que j’aime aussi dans le barbecue, c’est le savoir-faire et la tradition et je veux y faire honneur.» Il s’est donc préparé pour ce festival en réalisant plusieurs tests dans son restaurant. Il est aussi venu épaulé de son chef et son sous-chef.
Il faut dire qu’il y a du boulot.  Chaque participant doit préparer trois viandes pour les 3.500 convives du festival (soit 10.500 portions !). Les choix de Thomas Abramowicz se sont portés sur les travers de bœuf, les saucisses de bœuf jalapeno et cheddar, et les magrets de canard laqués au miel. «  On veut aussi montrer notre touche française. » Début de la cuisson à 8pm la veille pour service à midi le lendemain.
Quelques jours avant la compétition, la pression monte. « On veut être au niveau et rendre ce qui nous a été donné. » Car Thomas Abramowicz n’est pas né dans le barbecue. Alors qu’il travaille à New York il y a neuf ans, il découvre la discipline grâce à son colocataire texan: un véritable coup de foudre. De sa passion, il décide de faire son métier. Il plaque tout et passe six mois auprès des maîtres du genre en arpentant le Texas, passant de smokehouse en smokehouse, parfois quelques heures, parfois plusieurs jours, à apprendre les techniques et secrets de chacun, mais aussi le sens de l’accueil de cette communauté.
Il fait construire sur place un fumoir sur-mesure de 2 tonnes qu’il fait venir à Paris. « Des produits au matériel, des techniques à l’expérience, j’ai voulu faire les choses comme au Texas et avoir l’approche la plus noble et authentique possible. » Nul doute que les Texans lui rendront bien ce week-end.

Dreamlands: de surprenantes salles d'immersion au Whitney

Une salle plongée dans la pénombre et le silence le plus total avec, pour seule lumière, un projecteur qui affiche un cercle blanc sur le mur. Non loin, une projection de film dans une pièce sombre avec un sol quadrillé de néons et de transats en guise de sièges…
Bienvenue à “Dreamlands: Immersive Cinema and Arts, 1905-2016”, la nouvelle exposition du Whitney Museum. Du 28 octobre 2016 jusqu’au 5 février 2017, le musée nous plonge dans une nouvelle dimension où l’art devient une expérience immersive qui attise tous nos sens, exception faite du goût.
L’exposition, le fruit de quatre ans de travail, présente notamment des sculptures, des installations, des dessins, des environnements 3D et des peintures issues du monde entier et datant pour certaines pièces, du début du XXe siècle. Le but: “se focaliser sur la manière dont la technologie a créé de nouvelles formes d’experiences immersives utilisant de la vidéo” , explique le musée. On y trouve notamment des travaux d’expérimentations cinématographiques datant des années 20 et 30, mélangeant plans larges, musiques, couleurs pour créer une expérience de visionnage inédite. Les oeuvres les plus modernes sont des installations immersives, à l’image de celle d’Ian Cheng, qui consiste en un espace réagissant aux mouvements des personnes qui sont à l’intérieur.