Avec ses yeux en amande et ses longs cheveux blonds, Laura Weissbecker n’a rien d’une Chinoise. Et pourtant, elle considère ce pays comme sa patrie adoptive. C’est ce que l’actrice française, installée à Los Angeles depuis quatre ans, raconte dans son livre Comment je suis devenue chinoise, paru aux éditions Tchou le jeudi 6 octobre en France, Suisse et Belgique.
Avec émotion, un peu de poésie et d’humour, elle revient sur sa carrière, de ses débuts comme comme mannequin – « un job alimentaire » – jusqu’à ses rôles dans « Versailles, le rêve d’un roi » ou « Malgré-elles », qui retrace un pan de l’histoire de l’Alsace, d’où l’artiste est originaire.
Mais sa vie prend son envol dès le casting de “Chinese Zodiac” , réalisé par Jackie Chan. “J’ai auditionné devant le réalisateur en personne. J’ai dû jouer en anglais, d’abord. Puis, j’ai refait la scène sans texte à la main. Il voulait que je sois capable de mémoriser rapidement.” L’actrice strasbourgeoise a dû faire mouche puisqu’elle décroche un rôle important, celui d’une comtesse caustique.
L’écriture d’une poésie comme point de départ
Débuté fin 2011 en France, le tournage se poursuit en Chine. « Ce fut très difficile à Pékin où on dormait peu et il faisait très froid (-30 degrés) ». Mais le séjour à Taïwan fut aux antipodes. Au gré des prises, elle découvre aussi un réalisateur-acteur sans ego, qui pour donner l’exemple, “passe l’aspirateur” ou “ramasse des déchets à l’éprouvette dans un port” . Ces anecdotes, elle les consigne par écrit entre deux scènes.
Un déclic va survenir lorsque Jackie Chan lui demande de réciter une poésie en français dans le film. « Comme j’écris depuis toujours, je lui ai proposé de faire une composition personnelle. » Prenant plaisir à jouer avec les alexandrins et les rimes, elle décide d’écrire des poèmes pour tout le staff de la production.
Dans son ouvrage, Laura Weissbecker raconte aussi sa découverte de la culture asiatique par les arts martiaux et la langue. « J’ai commencé à apprendre le chinois durant le tournage, le staff ne parlant pas anglais. Et l’été suivant, j’ai effectué une Summer Class sur la côte est américaine» . Résultat: elle brille durant la promotion du film, sorti en 2012, s’exprimant en mandarin.
« Cela a fait la différence. Quand j’ai reçu le prix de « Best Global Emerging Actress » (meilleur espoir féminin) du jury des prestigieux “Huading Awards” de Macao, j’ai prononcé un discours en chinois. Ils m’ont adopté quand ils ont vu que je parlais leur langue », assure-t-elle, toujours émerveillée. Cela lui vaut toujours d’être invitée à remettre des Prix ou d’être juré dans des festivals chinois.
“Comment devenir chinois” en prose
Le coup de coeur est réciproque, puisque Laura Weissbecker évoque une “soeur d’adoption“ et de nombreuses invitations à venir chanter en Chine. Cette culture l’a énormément influencée durant les trois années d’écriture. La preuve: le livre se découpe en cinq parties, représentant les cinq éléments (le métal en fait partie dans la culture chinoise). Il comprend notamment un guide humoristique pour devenir chinois.
Depuis ce tournage, Laura Weissbecker s’est consacrée à l’écriture, et a mis sa carrière entre parenthèses à cause de sa grossesse et d’ennuis de santé. Aujourd’hui, elle s’essaye notamment à la littérature pour enfants. « Je travaille également sur un livre en anglais. Pour cela, j’ai débuté un workshop à UCLA », précise-t-elle. Outre la promotion de son livre en France, elle prépare la production d’une comédie chinoise, qui sera tournée entre la France… et la Chine bien sûr.
Laura Weissbecker, de Strasbourg à LA en passant par Jackie Chan
Le Dîner en Blanc se remet à table à Los Angeles
La date se rapproche, et les devinettes sur le lieu vont bon train… Le Dîner en Blanc de Los Angeles revient pour sa troisième édition, le vendredi 4 novembre. Le lieu de ce repas éphémère sera annoncé aux convives quelques minutes avant le début des festivités.
Il y a deux ans, Rodeo Drive et les rues environnantes avaient été privatisées. L’an dernier, les participants installaient nappes blanches et couverts à Pershing Square. Ces «flash mob» culinaires se tiennent tous les ans à Paris depuis 1988 avec quelque 15.000 convives. Les Dîners en Blanc se sont multipliés dans le monde entier ces dernières années, et notamment aux Etats-Unis.
Pour la tenue, on laisse libre cours à son imagination. Seule condition: il faut qu’elle soit blanche. Une touche de folie sera appréciée pour coller au thème: “Mascarade Party” . Le principe de l’événement : chacun doit venir avec sa table, ses chaises, son argenterie, son panier de victuailles et ses serviettes en tissu. Un concours récompensera la présentation la plus élégante.
Les inscriptions ont lieu en plusieurs phases. Après celle des membres de 2015 et de leurs invités, c’est maintenant au tour des novices : la liste d’attente est ouverte depuis le mardi 18 octobre.
Un Breton à la conquête du semi Ironman de Miami
Tanguy Fablet est dans les starting-blocks. Le Breton de 33 ans, originaire de Saint-Brieuc, s’apprête à disputer le prochain Ironman 70.3 de Miami, ce dimanche 23 octobre. Il va prendre le départ de ce triathlon, qui correspond à un semi Ironman, aux côtés de plus de 2.500 participants afin d’enchaîner 1,9 km de natation, 90 km de cyclisme puis un semi-marathon.
En véritable athlète, lorsqu’il ne travaille pas, Tanguy Fablet enfile ses baskets, fait quelques brasses ou enfourche son vélo. Cet adepte de la course à pied est installé depuis plus de cinq ans à Miami et participe chaque année au marathon de la ville. « J’ai toujours aimé le sport, l’effort me stimule et m’entraîner ne m’a jamais fait peur, et puis je pèse 69 kilos pour 1,79 m, j’ai la morphologie idéale du coureur », dit-il en plaisantant.
En perpétuelle recherche de sensations nouvelles, Tanguy Fablet s’est essayé depuis peu au « swim, bike, run » : le triathlon. « J’aime tester mes limites physiques et mentales tout en me lançant des défis, explique-t-il, cette compétition pluridisciplinaire est parfaite pour ça ». La préparation pour une telle épreuve ne doit pas être laissée au hasard. « Quand on fait un triathlon, on sollicite de nombreux muscles et on perd souvent l’équilibre quand on passe de la position assise en vélo à debout en course à pied, il faut vraiment habituer son corps à l’effort, indique-t-il. Lors de mon premier triathlon, après être descendu de mon vélo et avoir enfilé mes baskets, j’ai été incapable de courir, c’est une vraie claque pour un passionné de course à pied comme moi ».
Depuis, pour améliorer ses résultats, Tanguy Fablet surveille son alimentation et s’impose un programme exigeant en multipliant les séances d’entrainement. « Natation, cyclisme et course à pied font maintenant partie de mon quotidien, je m’entraîne plus de 15 heures par semaine”, précise-t-il.
Tenir la distance
S’inscrire à une telle compétition demande par ailleurs un certain budget. « J’ai dû débourser près de 400 dollars pour mon dossard, c’est très cher, donc autant y aller pour prendre du plaisir et ne pas souffrir », souligne Tanguy Fablet qui, dans un souci de confort, n’utilise pas un vélo de triathlon, mais possède un vélo de route auquel il a apporté quelques aménagements.
Le Breton, qui a avalé le dernier semi-marathon de Bogota en Colombie en moins de deux heures, ne vise pas le podium pour le prochain Ironman de Miami mais espère terminer l’épreuve en moins de six heures. « Quitte à le faire, je veux aller jusqu’au bout de l’épreuve, même s’il faut que je fasse de la brasse, que je pousse mon vélo ou que je marche pour atteindre la ligne d’arrivée, sourit Tanguy Fablet, j’irai à mon rythme pour garder l’envie d’y retourner l’an prochain afin de battre mon propre record ».
M83 en concert chez lui le 28 octobre à Los Angeles
C’est un concert “à la maison” que prévoit Anthony Gonzalez, plus connu sous le nom de M83.
Installé dans le quartier branché de Silverlake, le Français fera un concert non loin, sur la scène ouverte du Greek Theatre de Los Angeles, le vendredi 28 octobre.
Il montera également sur la scène du Soma à San Diego, le samedi 29 octobre.Ce sera l’occasion de (re)découvrir son nouvel album ultrapop “Junk” . Devenu incontournable aux Etats-Unis depuis son tube “Midnight City”, bande-originale du blockbuster “Oblivion” , M83 dévoile dans ce dernier opus son amour pour les bandes originales des années 60 ainsi que les tubes des années 70.
C’est “Hurry up, We’re Dreaming” qui a propulsé cet Américain d’adoption sur le devant de la scène internationale, en 2011.
French Weeks Miami 2016: le programme
Les French Weeks Miami approchent à grands pas. L’édition 2016 du grand rendez-vous des Français et francophiles de Miami aura lieu du 27 octobre au 10 novembre.
Le coup d’envoi des French Weeks, 9ème du nom, sera donné à la résidence consulaire à 6pm. La chambre de commerce franco-américaine de Floride, organisatrice de l’évènement, promet des “trésors gastronomiques français” . Rien que ça. La clôture aura lieu au restaurant Marion.
Entre les deux, plusieurs rendez-vous business sont au programme. A commencer par une discussion, le vendredi 28 octobre, autour de la question: “Miami est-elle l’hôte du prochain French Tech Hub ?” . Direction Venture Hive (1010 NE 2nd Ave. Miami) à 6pm. L’implication des entreprises françaises pour faire de Miami une ville “intelligente” : ce sera le thème d’un autre rendez-vous business, un déjeuner le 4 novembre. Puis, le 7 novembre à 5pm, des experts plancheront sur un autre sujet: “pourquoi la France est toujours et restera une super-puissance” dans le monde monde du parfum.
Il ne sera pas uniquement question de business. Des élèves de FIU partageront avec les curieux ce qu’ils ont appris lors de leur séjour en France (1er novembre, 2pm) lors d’une conférence gratuite dans les locaux de l’école des affaires internationales de l’université (rsvp: [email protected]). Si d’anciens étudiants américains en France lisent ces lignes, ils sont invités à participer au lancement, le 7 novembre, du réseau France Alumni USA à Miami. L’évènement est sur invitation uniquement mais il est possible d’en faire la demande.
Les cinéphiles aussi trouveront leur compte: la projection du film “Les Garçons et Guillaume, à table!” le 5 novembre à 4pm à la Multilingual Society de West Palm Beach et d’ “Un moment d’égarement” le même jour au Fort Lauderdale Internation Film Festival figurent aussi au programme. Cette dernière projection sera suivie d’une “French Party” .
D’autres événements sont prévus dans le cadre des French Weeks, mais ne sont pas ouverts au grand public. Les membres de la FACC bénéficient d’un tarif préférentiel. Il est aussi possible d’acheter un pass pour accéder à huit événements.
Justice et La Femme à Santa Ana
La musique française a la cote. Justice, SebastiAn et La Femme sont programmés pour la cinquième édition du Beach Goth Festival, aux côtés de James Blake, TLC et Patti Smith. Les trois groupes seront sur scène le dimanche 23 octobre, au nouveau QG du festival, The Observatory Grounds à Santa Ana.
On ne présente pas la tête d’affiche du festival Justice, le duo composé de Gaspard Michel André Augé et Xavier de Rosnay, depuis son célèbre remix de “Never Be Alone” du groupe Simian. Cette figure de proue de la scène électro française sortira le 18 novembre un troisième album intitulé ” Woman ” (dont est extrait ” Randy “), aux influences venues des années 80.
Quatre ans après sa dernière sortie solo, le DJ français Sebastian Akchoté-Bozovic, alias SebastiAn, est de retour. Cette pépite du label Ed Banger s’est récemment illustrée en composant la bande-originale du défilé Saint-Laurent. Il a également collaboré sur le dernier Frank Ocean et le prochain album de Charlotte Gainsbourg.
Avant de donner un concert à Los Angeles, les extravagants membres du groupe La Femme viendront surprendre le public du Beach Goth avec leur deuxième opus “Mystère” , sorti en septembre. Avec leur style décalé, Clémence et les garçons (Marlon, Sacha, Nunez, Sam et Noé) ne laisseront personne indifférent.
Programme bilingue à Houston: les inscriptions pour 2017 sont ouvertes
C’est déjà l’heure de penser à la prochaine rentrée. L’école élémentaire publique Mark White à Houston indique que les inscriptions pour les classes de pre-kindergarten, kindergarten et son futur 1st Grade de son nouveau programme bilingue sont ouvertes. Elles se termineront le 9 décembre. Les résultats seront transmis en mars 2017.
Le programme propose actuellement deux classes de pre-kindergarten et deux de kindergarten, soit un total de 40 élèves par niveau. Chaque nouvelle année, les classes supérieures seront ouvertes à mesure que les élèves changeront de niveau. À la rentrée, l’école lancera donc son 1st Grade. « Cela constitue une opportunité unique pour les enfants de Houston de suivre un cursus bilingue gratuitement », résume Bénédicte Fievet-Blondeau, vice-présidente de l’association des parents d’élèves (PTO).
Dès cette année, le succès a été tel que l’école a dû recourir à un système de loterie pour attribuer les places. En 2017-2018, l’école ouvrira 50 places en pre-K. Le nombre de places disponibles en kindergarten et 1st grade dépendra du nombre d’élèves actuels qui passeront en classe supérieure à la fin de l’année.
Le programme est destiné aux enfants francophones et anglophones. Cette année, environ 70% des élèves inscrits au programme sont issus de familles non-francophones. Par ailleurs, contrairement à la majorité des écoles publiques, l’école Mark White n’est pas « zonée ». Toutes les familles de Houston peuvent donc s’y inscrire.
L’école Mark White est la première école publique à proposer un tel programme au Texas. Pour Martina Nerrand, présidente de l’association Education Française Greater Houston (EFGH) et porteuse du projet depuis le début, « une ville aussi importante et cosmopolite que Houston, avec une communauté française aussi large, se devait de proposer cette opportunité d’un cursus bilingue français-anglais gratuit à l’école ». Le Houston Independent School District (HISD, équivalent du rectorat) avait déjà autorisé des programmes similaires en mandarin et en arabe.
Tribe, l'app de messagerie française, lève 3 millions de dollars
Un an après son lancement, Tribe, l’application de messagerie vidéo de Cyril Paglino, annonçait le 13 octobre une seconde levée de fonds de 3 millions de dollars grâce à l’américain Sequoia Capital.
Un investisseur bien connu de la Silicon Valley et respecté pour ses choix: le fonds a participé au développement d’entreprises comme Apple, Google, Paypal, WhatsApp ou encore Airbnb. “Ils sont les meilleurs, déclare Cyril Paglino. Ils ne passent qu’un ou deux contrats par an et, en 40 ans, c’est la première fois qu’ils misent sur une boîte française. Ça confirme que l’approche et l’exécution de l’appli sont les bonnes” .
Le principe de Tribe: proposer une communication à base de vidéos de courte durée (15 secondes) que les utilisateurs peuvent enregistrer et s’envoyer en un clic. Depuis son lancement, 500.000 personnes utilisent l’app. La levée de fonds permettra de financer les futurs développement de la plateforme, comme le lancement le sous-titrage pour pouvoir visionner une vidéo sans le son, en toute discrétion.
Tribe est installé depuis ses débuts à San Francisco et emploie aujourd’hui dix personnes. Le recrutement se poursuit avec l’arrivée prévue d’une à deux personnes par trimestre.
Les Petits Poussins ouvrent une maternelle bilingue à Harlem
Les parents de Harlem connaissaient la crèche Les Petits Poussins sur la 126ème rue. Ils découvrent à présent Les Petits Poussins Too, une structure pour les enfants de 3 mois à 5 ans qui fait à la fois crèche et école maternelle.
“Aux Petits Poussins 1, le modèle est celui d’une crèche familiale où l’on se sent à la maison. On prépare les repas dans la cuisine et on s’occupe des enfants dans le salon. Les Petits Poussins Too sont vraiment une école où les enfants sont dans des classes et apportent leur lunch box” , résume la directrice Vanessa Handal-Ghenania. Des portes-ouvertes sont prévues d’octobre à décembre (dates en encadré).
C’est la troisième structure qu’ouvre cette maman quadrilingue de trois enfants, diplômée en éducation bilingue à Columbia et ex-enseignante au Lycée français. En 2014, elle a lancé la preschool Arc en Ciel dans l’Upper East Side. “A la base, je voulais ouvrir autre chose à Harlem. Un an après avoir démarré la crèche sur la 126ème rue, j’ai eu l’opportunité de commencer Arc en Ciel. Mais je voulais revenir à l’ouest, précise-t-elle. Quand nous avons ouvert les Petits Poussins 1, on a eu beaucoup de demande. On avait une liste d’attente de plus d’un an. L’idée était d’avoir un local où l’on pourrait accueillir plus d’élèves. Avoir une petite école était mon rêve” .
Elle déniche un local spacieux sur Frederick Douglass Boulevard et 120th Street, à quelques pas de la charter school franco-américaine NYFACS. Cinq niveaux sont répartis dans deux salles au rez-de-chaussée: les nourrissons de 3-14 mois et les “toddlers” de 14-24 mois. À l’école maternelle, les classes sont divisées en trois groupes : Toute Petite section (2 ans), Petite section (2,5-3,5 ans) et Moyenne section (3,5-5 ans). Capacité totale: “35 à 40 élèves” , dont “une vingtaine” pour la pre-school. Les élèves seront encadrés par jusqu’à huit enseignants en fonction des effectifs.
Objectif pour la directrice: “L’important, c’est qu’ils sachent écrire leur nom, reconnaître l’alphabet, qu’ils soient curieux de la lecture en français et en anglais. On essaye de trouver la bonne combinaison entre le programme français et le cursus américain pour que les élèves soient prêts à aller dans une école publique ou privée, bilingue ou pas” .
Lancement du réseau France Alumni à Miami
Lancé en grande pompe par le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault à New York en septembre, le réseau France Alumni USA arrive à Miami.
Cette plateforme s’adresse aux Américains qui ont étudié en France. Après New York, San Francisco, Chicago et Miami, elle sera déployée à Houston et Washington DC. Environ 300.000 étrangers étudient en France chaque année, selon le Quai d’Orsay.
Le lancement du réseau sera accompagné d’une réception organisée par la Chambre de commerce franco-américaine de Floride le lundi 7 novembre. Invitations disponibles sur demande: [email protected] . L’évènement s’inscrit dans le cadre des French Weeks Miami, du 27 octobre au 10 novembre.
Zoé Deleu, une ex-graphiste en cuisine
Zoé Deleu n’a pas de temps à perdre. Après l’interview, elle doit filer faire les courses pour un dîner chez elle. “On devait être quatre, on doit être douze maintenant” .
Multiplier les assiettes ne fait pas peur à cette Parisienne qui adore recevoir. D’ailleurs, elle a fait de la cuisine son métier. Après une carrière dans le graphisme, cette diplômée de l’ESAG, école réputée pour les arts graphiques, a décidé de se réinventer dans le “catering” . En 2013, elle a monté sa propre société, Zoé Deleu Catering, et assure le service aussi bien de réceptions privées à 15 personnes que de grandes conférences à plusieurs centaines de participants. “Je faisais du graphisme en freelance à New York, mais c’était payé sous la table. Je travaillais de moins en moins. Je perdais confiance. J’en avais marre de faire du packaging pour des produits à la noix. Au bout de 15 ans, je n’y croyais plus” , explique-t-elle.
Elle avait commencé sa première vie avec l’ambition de devenir architecte, avant de se spécialiser dans le graphisme. Au gré des affectations de son mari, elle travaille une première fois à New York (au sein de l’agence Desgrippes Gobé) pendant cinq ans, puis Londres, puis Paris. Avant de revenir à New York il y a sept ans. “Mon mari avait un visa O-1 lorsque nous sommes revenus. Je ne pouvais pas travailler. Cela a précipité mon changement de boulot“. Autre problème pour la jeune femme: elle avait attrapé le virus de la cuisine par sa mère qui “cuisinait beaucoup et bien” . “Elle sortait toujours des recettes de sa tête, il n’y avais pas un seul livre de recettes à la maison, se souvient-il. Adolescente, je l’accompagnais le samedi au marché, alors que beaucoup d’enfants de mon âge auraient envoyé leur mère promener” .
En manque de motivation à New York, elle ne pense pas tout de suite à se reconvertir dans la restauration – “j’avais 36 ans, pas fait d’école culinaire, deux enfants en bas âge…” . Cela change, en 2011, quand une amie lui demande de servir 70 couverts pour une réception privée organisée par son mari. “Ça a été comme Cupidon qui m’a balancé sa flèche. Comme graphiste, je stressais au moment de rendre des travaux. Là, j’ai servi 70 personnes sans aucun stress. Comme si j’avais fait ça toute ma vie. Le lendemain, je me suis réveillée en me disant que c’était ce que je voulais faire” .
Elle est embauchée comme stagiaire par un traiteur de son quartier, qu’elle quitte après l’obtention d’une carte verte grâce à l’emploi de son époux. Après un an dans une autre société, elle décide de se mettre à son compte. “La chambre de mes enfants s’était remplie de frigos, de casseroles jusqu’au plafond. Mon proprio commençait à me regarder de travers…”
Lancer une entreprise n’est jamais facile, mais dans le monde du “catering”, l’investissement initial est important. Zoé Deleu a acquis une cuisine dans l’ancien Pfizer Building de Williamsburg pour la coquette somme de 50.000 dollars. A cela s’ajoute le coût des licences et des assurances car “c’est un métier à risque” , rappelle-t-elle.
Au-delà du coût, il y a aussi tous les autres tracas. “Il y a des gens qui peuvent se lancer dans la profession parce qu’ils adorent faire à manger en oubliant la partie cachée: le stress, la gestion des équipes, la recherche des clients… Aussi, on peut commander 40 livres de chou-fleur vert et c’est 40 livres de chou-fleur blanc qui arrive. Il faut laisser de la place à la marge d’erreur” .
Pour l’heure, la dynamique cheffe n’a pas fait chou blanc. C’est elle qui a assuré le service pendant le WIN Forum de la Française Catherine Barba à New York (400 couverts) en avril. Son credo: “commencer petit. Chaque job est une nouvelle étape. Après un nouveau coup de stress à 150 couverts, je me dis que je peux faire 300, puis 400″ , glisse-t-elle.
Elle a beau avoir revêtu la toque de cheffe, elle garde une part de graphiste en elle. Dans ses assiettes, elle aime jouer avec “les couleurs, les détails de la présentation” . Seule employée à temps plein de sa petite entreprise, elle aimerait recruter pour pouvoir “retourner en cuisine, visiter des fournisseurs, trouver des fermiers…” “Je suis dans ma cuisine à 3h du matin en écoutant France Inter. Je vois le soleil se lever. Puis les coups de fil commencent. J’aime l’adrénaline. On bosse comme un chien. On ne dort pas pendant quatre jours. Puis, on fait notre job et c’est comme un spectacle. Les clients viennent vous voir à la fin pour vous remercier, comme un artiste auquel on jette des fleurs. Ça n’a pas de prix” .
Une croisière pour fêter l'anniversaire de la Statue de la Liberté
Cet évènement est annulé
Cent-trente ans, ça se fête. Pour célébrer l’anniversaire de la Statue de la Liberté, le Mouvement des Français de l’Étranger (MDFDE) et la Fondation Jérôme Lohez s’associent pour organiser une croisière sur l’Hudson le mercredi 26 octobre. Embarquement à 6:30pm.
Le Comte Gilbert de Pusy de la Fayette, descendant du célèbre marquis, sera l’invité d’honneur de ce rendez-vous qui célèbrera aussi les cent ans du National Park Service (NPS). Groupe de jazz et buffet gourmet avec open bar sont aussi au programme. Outre la croisière, plusieurs évènements auront lieu dans le cadre des festivités.
Le 26 octobre, de 10:30am à 12:15pm, une discussion gratuite aura lieu à la New York Law School sur le thème de l’investissement étranger aux Etats-Unis. Intitulée “Guiding Foreign Investors Through US Law”, elle rassemblera les avocates Sophie Raven et Pascale Longuet, ainsi que le conseiller en gestion financière Patrick Bourbon. Dès le 27, 9am, se tiendra une réception au 9/11 Tribute Center suivie d’une visite du Mémorial du 11-Septembre.
Puis, le 28 octobre à 7:30pm, rendez-vous à la paroisse Calvary-St. George’s pour une soirée musique-cocktail gratuite organisée notamment par l’Union Alsacienne pour honorer le papa alsacien de Lady Liberty, Auguste Bartholdi.