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Si vous aussi, vous rêvez de passer sur écran géant à Times Square

« Je m’voyais déjà en haut de l’affiche. En dix fois plus gros que n’importe qui mon nom s’étalait. Je m’voyais déjà adulé et riche. Signant mes photos aux admirateurs qui se bousculaient… » Qui n’a pas un jour rêvé d’avoir son moment de gloire comme Charles Aznavour l’a autrefois chanté ? Pas les 15 minutes of fame mais au moins… 15 secondes. Plusieurs sociétés permettent cette façon plutôt originale de faire une annonce ou de s’auto-promouvoir sur l’un des giga-écrans qui éclairent jour et nuit ce micro-quartier symbole de la City. Il y a Welcome to Times Square qui vous promet d’afficher votre photo ou vidéo pendant 15 secondes toutes les heures pendant 24 heures à la date choisie. Le prix de cette gloire express : 150$.

Autre solution plus récemment mise à la disposition des aficionados de selfies géants : l’écran de TSX Broadway. Ici, pour “seulement” 40$ (soit  9600$ l’heure tout de même), vous pouvez diffuser votre court montage vidéo ou photo sur l’un des giga-écrans qui éclairent jour et nuit ce micro-quartier, symbole de la City ! Imaginez votre demande en mariage diffusée devant des milliers de touristes interloqués, un message d’anniversaire pour les 80 ans de Mémé Marcelle qu’elle pourra regarder avec ses copains de l’Epadh, ou des images de Croquette, votre hamster affiché sur l’équivalent de 10 étages de murs de néons ! Des idées déclinables à l’infini et en infiniment grand pour des souvenirs à garder toute la vie. 

D’un restaurant de Bourg-en-Bresse à l’AS Saint-Étienne

Certains Français se sont déjà laissés tentés. C’est le cas de David Lachavannes et sa femme Mathilde, restaurateurs dans l’Ain qui ont pu mettre un coup de projecteur plutôt original sur leur établissement gastronomique, le Domaine du Lac-Racines

« Quand on en a entendu parler, on a pensé à une arnaque. Mais bon, à 40$, on ne risquait pas grand-chose. Une semaine avant notre départ, on a donc improvisé cette vidéo avec un ami. Sans aucune intention commerciale. C’était plus un clin d’œil à l’équipe. On a été hyper étonné quand on s’est rendu sur place au jour et à l’heure sélectionnés que nos images soient diffusées. C’était incroyable de voir notre restaurant à Times Square ! » se souvient David Lachavannes. Les médias locaux se sont vite emparés de l’histoire. « On a posté la vidéo sur nos réseaux sociaux, puis un journal local a reris notre histoire puis BFM, Le Figaro, CNews… Et finalement, ce qu’on pensait être juste un délire s’est transformé en véritable coup de projecteur ! ». 

Au début du mois de mai, c’est un influenceur fan de l’AS Saint-Étienne qui a fait diffuser le magistral but d’Irvin Cardona face à Bordeaux lors de la 33e journée du championnat de Ligue 2. 

Capture écran du but diffusé à Times Square

Et puis, il y a les influenceurs qui se servent de ce gigantesque média pour donner un coup de pouce à leurs réseaux sociaux à l’image de Camille alias @camille_lvqu sur Instagram qui a publié une vidéo en direct après avoir expliqué le processus. 

Comment ça marche ?

Rien de plus facile. Téléchargez l’application TSX sur TSX.LIve, choisissez un jour et un créneau horaire, uploadez vos 15 secondes d’images et réglez en ligne. Le tarif minimum est de 40$ et augmente en fonction de l’heure et de l’affluence ce jour-là. À l’heure choisie, vous serez averti de la diffusion de votre vidéo sur l’écran. Notez que la diffusion peut être programmée dans un créneau de 15 minutes autour de l’heure choisie. Rendez-vous ensuite au pied de l’écran (juste en face des célèbres marches de Times Square) pour regarder votre contenu en direct sur écran géant. 

S’il n’y a aucune limite à votre imagination, certaines règles de modération sont (heureusement) prévues. Ainsi sont bannis les liens de sites web, les QR codes, les numéros de téléphone, les adresses postales, les messages à caractère politique et religieux ou encore les contenus protégés par le droit d’auteur.

Législative Amérique du Nord : Les meetings de campagne cette semaine à DC

La campagne législative commence en Amérique du Nord avec les premiers meetings organisés par les candidats. Ils sont 9 cette année à se présenter au premier tour de scrutin, qui se déroulera du 25 au 27 juin sur internet et le 29 juin à l’urne aux États-Unis (et au Canada).

  • Le Nouveau Front Populaire, mené par l’écologiste Oussama Laraichi et sa remplaçante socialiste Morgane Rolland -résidente de DC depuis près de 15 ans-, organisent un webinaire pour la Côte Est des États-Unis ce mercredi 19 juin à 7pm. Le candidat vit à Chicago depuis 10 ans et compte présenter son programme de gauche pour les Français de le circonscription. Inscription Zoom ici.
  • Le député sortant Roland Lescure et son suppléant Christopher Weissberg organisent de leur côté une réunion publique en personne le vendredi 21 juin à 6:30pm au City Spiders, 1529 Wisconsin Ave. NW. Le candidat de la majorité présidentielle dressera le bilan de son action depuis sa première élection dans la circonscription en 2017 et présentera ses projets pour la communauté française, de DC et de la circonscription. Réservation ici.
  • Le candidat Les Républicains et du Nouveau Centre Olivier Piton (Washington), et sa suppléante Héloïse Brunier (Montréal), organisent une réunion en ligne « Côte-Est » des États-Unis et du Canada le vendredi 21 juin à 6:30pm EST (Lien Zoom ici) et une autre réunion « Centre et Côte-Ouest » le lundi 24 mars à 5pm PST (Lien Zoom ici).

Bénéficier des avantages de la Sécurité sociale française, même en expatriation avec la CFE

[Article sponsorisé] Lorsque l’on part vivre à l’étranger, l’un des aspects primordiaux est la question de l’assurance santé. La Caisse des Français de l’Étranger (CFE) permet aux expatriés de conserver leurs droits à la Sécurité sociale et d’être couverts tout au long de votre expatriation. Présentation de l’offre FrancExpat Santé.

À quoi sert l’offre FrancExpat Santé ?

Expatriés, vous revenez fréquemment en France pour des raisons variées ou vous avez besoin de vous faire soigner dans l’Hexagone ? L’offre FrancExpat Santé de la CFE vous rembourse tous les frais de santé que vous engagez en France pour vous ou vos ayants droit, selon les mêmes règles que celles de la Sécurité sociale. 

Ces frais de santé incluent les hospitalisations, les consultations chez le médecin, les médicaments, les analyses… À partir de 24 euros par mois, cette offre est faite pour vous si :

  • si vous avez déjà une couverture locale dans le pays où vous êtes installé ;
  • si vous revenez régulièrement en France et/ou si vous préférez vous y faire soigner.

Pourquoi choisir l’offre FrancExpat Santé ?

En choisissant l’offre FrancExpat Santé, vous bénéficiez de nombreux avantages tels que :

  • l’accès au système de santé français même en expatriation ;
  • des économies en réalisant vos soins en France si les soins sont trop coûteux dans votre pays d’expatriation ;
  • conserver vos professionnels de santé qui pourront continuer à assurer votre suivi médical.

Quelles sont les conditions pour adhérer à la CFE et l’offre FrancExpat Santé ?

Vous pouvez adhérer à la CFE à tout moment, et ce, sans questionnaire médical.

Pour adhérer à la CFE, vous devez remplir l’un de ces conditions, décrites notamment dans le guide d’adhésion.

  • Être français et résider à l’étranger,
  • Être ressortissant d’un pays appartenant à l’Espace Économique Européen (EEE) ou de la Suisse et être expatrié en dehors de ces pays,

Vous devrez fournir les pièces justificatives suivantes :

  • Copie de la pièce d’identité du client en cours de validité,
  • Copie du livret de famille ou d’un document d’état civil pour les bénéficiaires,
  • Attestation de droits à la Sécurité sociale française si exonération du ticket modérateur pour une affection de longue durée,
  • RIB (Relevé d’Identité Bancaire) pour le versement des remboursements.

Vous pouvez commencer votre adhésion en ligne via le site internet de la CFE.

Quand ma prise en charge sera-t-elle effective ?

Si vous adhérez à la CFE avant votre départ ou dans les trois mois qui suivent votre installation à l’étranger, la prise en charge de vos soins débutera immédiatement.

Sinon, vos soins seront pris en charge après un délai de trois mois si vous avez moins de 44 ans. Pour les personnes de plus de 45 ans, le délai de carence sera de 6 mois. Pour retrouver le schéma explicatif de délai de carence, rendez-vous à la page 9 du guide d’adhésion de la CFE.

Attention : une carence d’un an est applicable en cas de nouvelle adhésion au produit FrancExpatSanté, après une radiation non liée à un retour en France.

Comment se passe mon hospitalisation en France ?

-> Dans un établissement conventionné : en France, il est possible de ne pas faire l’avance des frais, si l’établissement dans lequel vous effectuez des soins est conventionné par la Sécurité sociale française. Vous pouvez retrouver la liste d’établissement sur le site Ameli de la Sécurité Sociale.

-> Hors établissement conventionné : l’assuré CFE doit faire l’avance des frais et envoyer à la CFE la feuille de soins remise par l’établissement, ainsi que la facture détaillée et acquittée.

Pour en savoir plus sur l’offre FrancExpat Santé et sur les autres produits de la Caisse des Français de l’Étranger, rendez-vous sur le site Internet.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Les meilleures plages à New York et dans ses environs

Les températures montent ces derniers jours, et avec la canicule, vous avez probablement envie de vous échapper du bitume des rues new-yorkaises pour quelques heures, et d’aller vous baigner sur une des nombreuses plages autour de la ville. Certes, l’eau est encore fraîche (16ºC environ), mais se rafraîchir fait du bien ! Voici un tour d’horizon des plages à moins de 2 heures de New York en fonction de vos envies. Gardez en tête qu’il est toujours conseillé d’y aller avant midi pour vous garer si besoin, et arriver avant le gros des foules.

À New York

Rockaway Beach: « Ce n’est pas loin, pas difficile à atteindre, allons en stop à Rockaway » chantaient les Ramones à la fin des années 70. La plage qui est desservie par le métro depuis Manhattan (ligne 1 puis S, environ 1 heure de route depuis Downtown) reste l’une des plus accessibles de la ville. Longue de près de 10 kilomètres, elle permet de s’initier au surf (des cours sont disponibles avec le New York Surf School ou le Rockaway Beach Surf Club en saison), mais aussi de s’allonger au soleil. Pour plus de tranquillité, éloignez-vous de la station de métro vers les 80ème ou 110ème rues.A noter, 15 blocs de la plage seront fermés cet été en raison des travaux de l’Army Corps of Engineers.

Jacob Riis : Juste à l’ouest de Rockaway Beach, la plage publique encore peu connue de Jacob Riis a des atouts à faire valoir, en particulier des infrastructures de jeu (aire de jeux pour enfants, terrains de basket) et des toilettes, ainsi qu’une baignade surveillée rassurante pour les familles. L’est de la plage est favorisé par la communauté LGBTQ. Le parking est payant à partir de Memorial Day (20 dollars pour la journée), arrivez assez tôt pour ne pas faire la queue et subir les plaintes d’enfants excités par la perspective d’une journée de plage.

Jacob Riis Park. © Shutterstock

Fort Tilden : Jouxtant Jacob Riis, une des plages les plus anonymees de la ville, sans sauveteurs ni de foule à l’horizon, même en plein été. Elle s’étend sur 5 kilomètres de dunes parsemées d’herbes sauvages et de sable propre, agrémentée de quelques arbres. Seul inconvénient : s’y rendre, dans la mesure où elle est inaccessible en voiture ou métro. Nous vous conseillons de vous y rendre en vélo depuis Jacob Riis.

Robert Moses State Park : Robert Moses fait aussi la part belle au calme et à la relaxation, puisque les radios et autres ghettoblasters ne sont pas autorisées sur les Fields 3 et 4. Il bénéficie aussi d’infrastructures comme des douches en plein air, des barbecues et tables de pique-nique en très bon état. Pour encore plus de tranquillité, prolongez vers le Field 5, qui borde la côte sauvage de Fire Island et son phare. Si vous avez le courage de grimper les 192 marches, vous serez récompensés par une vue imprenable sur le littoral.

Long Beach : Très facile d’accès, vous pourrez rejoindre Long Beach en seulement 1h de train depuis Penn Station. Une jolie promenade borde 3 kilomètres de plage où le vélo est aussi roi. Certes l’entrée est payante pour tous les adultes de plus de 13 ans (15$ le day pass), mais elle vous donnera accès à la plage la plus propre du littoral, selon l’Association de protection de l’environnement (National Resources Defense Council).

Jones Beach : Cette grande étendue de sable est une destination privilégiée des familles, avec un minigolf, des terrains de basket et foot, des tables de shuffleboard et même une piscine publique et des playgrounds pour les enfants. Elle peut aussi être victime de son succès, il est conseillé de s’y rendre tôt.

La plage de Jones Beach à Long Island, NY. © Shutterstock/Joe Trentacosti

Fire Island : Fire Island est accessible en ferry depuis la ville de Bay Shore sur la côte de Long Island (25$ l’aller-retour par adulte, 13$ par enfant). La plage de Cherry Groves sur l’île est le repère de la communauté gay et lesbienne depuis les années 60. Accessible seulement via un chemin de bois, elle offre la même plage idyllique, mais dans une ambiance plus décontractée que sa voisine des Pines. Des restaurants et bars vous permettront de vous désaltérer et vous sustenter après plusieurs heures sous le soleil, et vous pourrez admirer de jolies peintures murales dans le village.

Orchard Beach : Seule plage publique du Bronx, Orchard Beach est connue pour sa plage en forme de croissant et sa vue imprenable sur City Island, en face. Elle est réputée des New-Yorkais pour son bord de mer calme et familial, loin des rouleaux parfois déchaînés de Rockaway. Ici, pas de restaurant de bord de mer mais des tables de pique-nique, des stands de nourriture simples et pas moins de 26 terrains de basket, volley et handball.

Dans le New Jersey 

Sandy Hook : Une simple traversée avec le ferry Seastreak vous amènera à Sandy Hook et ses six plages, lieu privilégié de relaxation mais aussi de nudisme sur Gunnison Beach, pour ceux qui veulent privilégier la tenue d’Adam. Cette langue de terre au nord de la Jersey Shore est particulièrement hors des sentiers battus, donc prévoyez un pique-nique et des boissons.

La plage le long d’Asbury Park dans le New Jersey. © Shutterstock/Andrew F. Kazmierski

Asbury Park : Un endroit très prisé des New-Yorkais en ce moment. Pour vous y rendre, prenez le train NJ Transit (avec un changement à Long Branch) pour moins de 2 heures. Vous arriverez sur une belle promenade, des concerts de rock au Stone Pony, des restaurants pintus de foodies, et même le Asbury Hotel flambant neuf, et son incontournable rooftop, le favori des locaux.

Ocean Grove :Le lieu de prédilection de ceux qui préfèrent une sortie plage à l’ancienne sur le Jersey Shore, sans foule ni concerts mais une plage propre et à perte de vue, à seulement 1h30 de la ville. Le lieu est calme et ressourçant, et vous pourrez déambuler sur la promenade, cornet de glace à la main, ou prendre l’air au bord des deux lacs des alentours.

French Expat: Le marché immobilier new-yorkais, avec Yann Rousseau de BARNES (2/2)

Dans cet épisode, nous retrouvons notre invité, un expert du marché immobilier new-yorkais, pour une discussion approfondie sur les récentes évolutions du secteur de l’immobilier de luxe à New York. Quelques mois après notre dernière rencontre, il nous offre un panorama actuel du marché, en abordant les principales tendances et dynamiques observées au cours du dernier trimestre tout en nous dévoilant les dessous et les clés du métier d’agent immobilier. Yann Rousseau revient aussi sur son expérience en tant que Français établi à l’étranger depuis plus de 10 ans et partage ses conseils pour s’intégrer dans un nouvel environnement.

Cet épisode offre une vision complète du marché immobilier de luxe new-yorkais, enrichie par des réflexions sur les compétences professionnelles requises et des conseils avisés pour les nouveaux arrivants à New York.

Cet épisode a reçu le soutien de Barnes New York. Retrouvez le premier épisode auquel cet épisode fait référence en suivant ce lien : https://www.frenchmorning.com/french-expat-le-marche-immobilier-dans-la-region-de-new-york-avec-yann-rousseau-de-barnes/

Pour contacter Yann Rousseau et ses équipes :
[email protected]
Site web

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Les expos à ne pas manquer cet été à New York

Ça y est c’est parti, il fait chaud à New York, on est content de profiter de la ville et de passer nos journées dehors, mais on a aussi parfois besoin de se rafraîchir. Alors pourquoi pas dans un musée ? Voici notre sélection de cinq expositions à découvrir pendant l’été.

Paul McCartney Photographs 1963–64: Eyes of the Storm – Brooklyn Museum

Alors que les Beatles capturaient le cœur de millions de personnes, le membre fondateur Paul McCartney capturait tout avec son appareil photo Pentax. Eyes of the Storm nous emmène dans la frénésie de la Beatlemania en 1963-1964, lorsque la première tournée américaine du groupe les a propulsés au rang de superstar. Plus de 250 photos de McCartney, récemment redécouvertes dans ses archives, révèlent son point de vue singulier au centre de ce tourbillon d’attention et d’adoration. De nombreuses gravures bourdonnent de l’électricité de la ville de New York des années 1960, qui entretient depuis lors une histoire d’amour avec les Beatles. Des clips vidéos et documents d’archives viennent compléter l’exposition. Brooklyn Museum, 200 Eastern Parkway, jusqu’au 18 août.

Paul McCartney Brooklyn Museum

The Harlem Renaissance and Transatlantic Modernism-MET

Cette très belle exposition explore la manière complète et approfondie avec laquelle les artistes noirs ont représenté la vie moderne quotidienne. C’est la première fois à New York depuis 1987 qu’un musée d’art se penche sur le sujet. « The Harlem Renaissance and Transatlantic Modernism » établit la renaissance de Harlem et son développement radicalement nouveau du sujet noir moderne, épicentre de l’art moderne international, à travers quelque 160 œuvres de peinture, sculpture, photographie et films. On peut explorer les nouvelles villes noires qui ont pris forme dans les années 1920 et 1940, à New York et dans tout le pays au cours des premières décennies de la Grande Migration, lorsque des millions d’Afro-Américains ont commencé à s’éloigner du Sud rural où sévissait la ségrégation. MET, 1000 5th Ave, jusqu’au 28 juillet.

Harlem Renaissance-MET ©Olivia Garcin
Harlem Renaissance-MET. © Olivia Garcin

Vivian Maier- Unseen Work -Fotografiska

C’était l’un de nos coups de cœur à Paris, l’exposition Vivian Maier du Musée du Luxembourg, artiste new-yorkaise légendaire de la Street Photography dont la vie est passée inaperçue dans le monde de l’art jusqu’en 2007. C’est à cette date que son corpus photographique de plus de 120.000 pièces a été découvert. L’exposition « Unseen » se concentre sur l’ensemble de son œuvre, du début des années 1950 au milieu des années 1980, à travers environ 200 tirages, vintage ou modernes, couleurs ou noir et blanc, films super 8 et bandes sonores. Une rétrospective offrant une vision complète de l’univers dense, riche et complexe de la photographe, un témoignage fascinant sur l’Amérique d’après-guerre. Fotografiska museum, 281 Park Ave, jusqu’au 29 septembre. 

Vivian Maier. © Olivia Garcin

Melissa Cody- Webbed Skies -MOMA PS1

On adore se rendre dans cette ancienne école publique en plein cœur de Long Island City dans Queens, transformée en un lieu d’expérimentation et de créativité artistique affilié au MOMA ou l’ambiance y est tellement différente. En ce moment se tient la première grande présentation solo de textiles produits par les Navajos de la région des Four Corners (Utah, Arizona, Colorado, Nouveau Mexique), présentant plus de 30 tissages et une nouvelle œuvre majeure produite pour l’exposition. En utilisant des techniques de tissage établies de longue date et en incorporant de nouvelles technologies numériques, Cody assemble et réinvente des motifs populaires en superpositions géométriques sophistiquées, incorporant des teintures et des fibres atypiques. C’est très beau. MOMA PS1,  22-25 Jackson Ave, Queens, jusqu’au 9 septembre.

Melissa Cody ©MOMA PS1

Anselm Kiefer: Punctum – Gagosian

C’est la première exposition aux États-Unis exclusivement centrée sur la photographie de l’artiste plasticien Anselm Kiefer, plus connu pour ses magistrales peintures ou installations, assez dark, et essentiellement centrées sur les thèmes tels que la ruine et la destruction. On se souvient d’avoir eu une grosse claque en découvrant son travail lors d’une exposition à la White Cube de Londres. Cet artiste allemand, qui vit et travaille en France, a axé son travail, tout au long de sa vie, sur la catastrophe et les destructions de la seconde guerre mondiale. La photographie constitue un aspect important mais sous-reconnu de sa pratique depuis 1968, lorsqu’il a commencé à utiliser l’appareil photo 35mm de son père. Punctum offre de nouvelles perspectives sur son exploration des matériaux et des processus, ainsi que sur les potentiels symboliques et expressifs de la photographie. « Plus vous restez devant mes tableaux, plus vous découvrez les couleurs. Au premier coup d’œil, on a l’impression que mes tableaux sont gris mais en faisant plus attention, on remarque que je travaille avec la matière qui apporte la couleur ». Gagosian, 976 Madison Avenue, jusqu’au 3 juillet.

Anselm Kiefer. © Gagosian

Où célébrer la Fête de la musique à Houston, Dallas et Austin ?

Envie de danser et de célébrer l’arrivée de l’été ? Bloquez vos calendriers pour la Fête de la musique qui sera célébrée dans une quinzaine de villes au Texas par des centaines d’événements musicaux gratuits en plein air le vendredi 21 juin. Voici notre sélection de festivités à Houston, Dallas et Austin, du Make Music Houston qui s’emparera des rues de H-town à un évènement haut en couleurs à la librairie fétiche de Dallas, Bishop Arts, en passant par une célébration franco-américaine rythmée sur South Congress à Austin.

Make Music à Houston

À Houston, la musique retentira dans toute la ville à l’occasion de la 4e édition de l’évènement « Make music Houston », organisé par le service culturel de la ville de Houston (MOCA). Ici, chaque artiste avéré ou en devenir est appelé à être acteur plutôt que spectateur tandis que chaque lieu, public ou privé, est invité à se transformer en scène le temps de la soirée. Le résultat, c’est une fête de la musique telle qu’on la connaît en France, des centaines de mélodies qui retentissent dans les endroits les plus insolites de la ville jusqu’au bout de la nuit.

Pour participer : rendez-vous sur le site houston.makemusicday.org/account/create sur lequel vous créez votre compte, soit en tant qu’artiste, soit en tant que lieu d’accueil. Une fois votre compte créé, l’algorithme se chargera de vous trouver un match pour organiser l’évènement parfait. Le site va même plus loin en proposant des modèles de posters et de messages pour les réseaux sociaux floqués aux couleurs de l’évènement pour assurer la promotion de votre concert.  

Make Music Houston

La participation est ouverte à toutes et tous et l’évènement se déroulera le jour de la fête de la musique, le vendredi 21 juin. Rendez-vous sur le site de Make Music Houston pour découvrir la liste des concerts.

Soirée éclectique chez Wild Detectives à Dallas

À Dallas, c’est l’Alliance Française qui va nous faire bouger dans le cadre intime de Wild Detectives, à Bishop. Et c’est parmi ses élèves que l’Alliance est allée recruter des artistes qui couvriront des registres variés :

Poppy Xander : la pianiste, compositrice et chanteuse originaire de Dallas est connue pour ses performances énergiques et son large éventail de registres musicaux, du classique à la country, en passant par le rock et l’improvisation avant-gardiste.

Catherine Swindle, une chanteuse soprano, connue pour son timbre riche et coloré, et habituée des opéras du pays. Catherine Swindle a passé les saisons 2020-2022 en tant qu’artiste en résidence à l’Opera Colorado de Denver avant de rejoindre l’opéra de Sarasota, en Floride. Elle a récemment pu être aperçue sur la scène de l’Opéra Ellie Caulkins de Denver dans les rôles de Frasquita et de Micaëla de Carmen de Bizet. De retour au Texas depuis 2023, elle fait désormais partie du chorus de l’Opera de Dallas.

DJ Elkin Pautt & El Nick © Alliance Française de Dallas

Direction la piste de danse pour finir cette soirée éclectique sur un set Afro Perreo des DJ Elkin Pautt & El Nick, respectivement colombien et mexicain. Rejoignez-les dans un voyage rythmé qui transcende les continents, « de mama Africa à l’Amérique Latine ».

Rendez-vous le vendredi 21 juin de 6pm à 10pm à the Wild Detectives pour fêter la musique à la belle étoile et vous délecter de crêpes de Whisk qui sera sur place pour l’occasion. Plus d’infos sur le site de l’évènement organisé en partenariat avec l’Alliance Française.

Austin aux accents d’Angers

Le comité de jumelage entre Austin et Angers, Austin Sister Cities International, donne rendez-vous le 21 juin, de 6pm à 10pm, à The Colton House sur South Congress, pour une célébration franco-américaine rythmée, de la cuisine française, un cocktail sera même créé spécialement pour l’occasion. Réservation des billets ici. C’est gratuit pour les enfants de 10 ans et moins.

Make Music au Texas

Si vous ne résidez dans aucune de ces trois villes, pas de panique, des évenements Make Music sont prévus dans ailleurs au Texas. Pour retrouver la liste complète des villes concernées et des concerts organisés, rendez-vous en bas de page du site Make Music.

Vote par internet pour les législatives : le 16 juin, date limite pour mettre à jour vos coordonnées

Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé dimanche 9 juin la tenue d’élections législatives anticipées. Une décision faisant suite aux résultats du scrutin des Européennes. Les deux tours de scrutin seront organisés les dimanches 30 juin et 7 juillet prochains en France, les samedis 29 juin et 6 juillet sur le continent américain. Si vous pourrez voter en personne à l’urne ou par procuration, il sera aussi possible, comme en 2022, de voter par internet.

Trop tard pour s’inscrire, sauf cas exceptionnels

Exceptions

Mais pour cela, il faudra être inscrit sur les listes consulaires. Pour celles et ceux qui ne l’ont pas fait avant le 10 juin dernier, c’est trop tard, sauf cas exceptionnel : jeune de 18 ans sans recensement citoyen, déménagement récent, récente acquisition de la nationalité française, droit de vote récemment recouvré. Il sera alors possible de s’inscrire jusqu’au 19 juin pour voter sur le continent américain, et jusqu’au 20 juin pour voter dans le reste du monde.

S’inscrire à FranceConnect

Pour cela, il faut s’identifier via FranceConnect, l’identité numérique qui permet d’effectuer les démarches administratives en ligne. Quand on vit à l’étranger, on peut se créer un compte à l’aide du numéro fiscal ou du numéro de sécurité sociale. Si on ne possède aucun de ces numéros, on peut utiliser le service l’Identité Numérique du groupe La Poste. Un compte facile à créer : il suffit d’un scan pris avec son smartphone de sa pièce d’identité (passeport par exemple), une vidéo en ligne pour bien confirmer son identité, et en 24 ou 48 heures, on a accès à tous les sites du service public français via FranceConnect. C’est une procédure qu’il faut anticiper de quelques jours mais, une fois réalisée, elle facilite bon nombre de démarches administratives. Si le doute persiste, ne pas hésiter à contacter votre consulat.

Mais pas trop tard pour mettre à jour vos informations

Les délais

Bonne nouvelle pour celles et ceux déjà inscrits mais qui souhaitent actualiser leurs coordonnées : le ministère des Affaires étrangères donne jusqu’au dimanche 16 juin minuit, heure française (6pm EST, 5pm CST, 3pm PST), pour effectuer cette démarche.

Des coordonnées à jour doivent inclure une adresse électronique et un numéro de téléphone valides. Ces informations permettront à chacun de recevoir les identifiants et mot de passe nécessaires pour pouvoir se connecter à la plateforme lors de l’ouverture du vote en ligne, qui aura lieu du mardi 25 juin (à midi, heure française) au jeudi 27 juin (à midi, heure française) pour le premier tour, et du mercredi 3 juillet (à midi, heure française) au jeudi 4 juillet (à 6pm, heure française) pour le second tour.

Comment actualiser

Il suffit de se rendre sur service-public.fr, cliquer sur la rubrique « Comment mettre à jour votre dossier d’inscription au registre des Français hors de France ? », puis cliquer sur « Registre des Français de l’étranger – Actualisation ». Cela dirigera les internautes vers la page pour accéder à la démarche. Il faudra alors s’identifier via FranceConnect, l’identité numérique qui permet d’effectuer les démarches administratives en ligne (voir plus haut S’inscrire à FranceConnect). Une fois sur la page, apparaissent alors l’adresse mail et le numéro de téléphone indiqués lors de l’inscription sur les listes consulaires. À changer donc si nécessaire.

Anne Biscaldi (Texas) : Sommes-nous les mêmes personnes à l’étranger ?

Marcel Proust a dit que « le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. » Cette semaine, nous vous présentons Anne Biscaldi, une Française expatriée aux États-Unis, qui incarne parfaitement cette quête de découverte à travers ses voyages et ses nombreuses adaptations. Ayant vécu dans cinq pays et déménagé 17 fois, Anne a fait de la diversité culturelle et de l’ouverture d’esprit les piliers de sa vie.

Son parcours l’a menée de l’Irlande à la Floride, en passant par Londres, l’Allemagne, la Californie, le Colorado et, depuis peu, le Texas. Chaque lieu apporte ses défis spécifiques : s’adapter à de nouveaux systèmes éducatifs, surmonter des obstacles linguistiques, et recréer un foyer à chaque nouvelle destination.

En arrivant aux États-Unis, Anne s’est interrogée sur ce que signifiait vraiment « créer un foyer ». Après une carrière dans l’hôtellerie puis dans la tech, elle a ressenti, une fois installée en Floride avec sa famille, le besoin de changement. Les États-Unis, terrain fertile pour l’expérimentation et les passions, l’ont conduite vers l’un de ses premiers amours : le sport. Elle souligne l’impact positif du sport dans sa vie et compare les mentalités sportives entre la France et les États-Unis. Devenue coach sportive, le sport est devenu le ciment de son couple et a porté sa famille à travers le pays.

Aujourd’hui au Texas pour suivre l’un de ses enfants, Anne évoque avec un recul fascinant la culture propre à chaque État américain et cette sensation de redécouverte constante, comme un besoin de se remettre en jeu pour cette passionnée de sport.

L’histoire d’Anne Biscaldi est un témoignage de résilience et d’adaptabilité. Elle nous rappelle que chaque déplacement est une opportunité de voir le monde avec des yeux neufs et d’embrasser les changements avec courage et curiosité. Mais en parlant d’adaptabilité… sommes-nous les mêmes chaque fois que l’on s’installe dans un nouvel endroit ?

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Roland Lescure, candidat en Amérique du Nord pour combattre « une extrême droite prête à tout pour arriver au pouvoir »

Dans le cadre de la campagne des législatives anticipées, French Morning a interviewé les candidats (ceux qui ont accepté d’échanger de vive voix, pas par écrit) en Amérique du Nord. Le premier tour du scrutin commencera dès le mardi 25 juin (midi, heure de Paris) pour le vote en ligne, et se tiendra le samedi 29 juin dans les bureaux de vote (le 30 juin en France).

Il dit ne pas avoir réfléchi longtemps, reconnaît volontiers avoir été « surpris » par la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale – apprise peu de temps avant son annonce dimanche à la télévision, suite aux résultats des européennes et la victoire du Rassemblement National – mais avoir été, « évidemment », tout de suite mobilisé. « Je suis à fond », confie Roland Lescure à French Morning, peu après avoir déclaré sa candidature aux législatives des 29 juin et 6 juillet (30 juin et 7 juin en France), pour le siège de député des Français d’Amérique du Nord. Un poste qu’il a occupé un peu plus de cinq ans avant sa nomination rue de Bercy en août 2022. Le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie ne quittera pas le gouvernement, mais promet une campagne combative et de terrain avec Christopher Weissberg « à ses côtés », son suppléant qui l’a remplacé durant vingt-deux mois.

« Une extrême droite à plus de 35% aux élections européennes, prête à tout pour arriver au pouvoir, ça nous force à agir et à réagir », explique Roland Lescure. Il veut aller vite : la campagne sera courte – moins de trois semaines dans l’une des plus grandes circonscriptions – et le scrutin serré. Même si aux européennes, la liste macroniste menée par Valérie Hayer est arrivée en tête aux États-Unis –au Canada, c’est la  liste socialiste de Raphaël Glucksmann qui l’a emporté-, Roland Lescure sait qu’il va devoir convaincre. Au premier tour des législatives de 2022, il ne l’avait emporté que de deux points et demi sur sa rivale NUPES Florence Roger, avant d’être réélu pour un deuxième mandat au second tour. « Mais depuis, les masques sont tombés, s’exclame le candidat Renaissance. On sait que cette gauche, c’est le chaos organisé de manière systématique à l’Assemblée nationale, ce sont des compromissions avec des groupes qui sont loin de la République, c’est la volonté d’essentialiser un conflit qui, évidemment, nous concerne tous mais qui n’est pas un conflit français (celui du Moyen-Orient), une France Insoumise dont les ambiguïtés poutiniennes se sont exprimées depuis deux ans ». Le ton de la campagne est donné, même si les adversaires politiques qui se présenteront face au ministre de la majorité présidentielle ne se sont pas encore déclarés.

Roland Lescure compte défendre son bilan, comme l’instauration du vote électronique mis en place durant son premier mandat de député et qui sera ouvert, rappelle-t-il, pour ces élections, mais aussi celui de son parti et le choix d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale. « On se trompe rarement quand on demande aux Françaises et aux Français de se prononcer via le suffrage universel » assure-t-il, balayant d’une main l’impression, par son retour en campagne pour la députation, d’aveu d’échec de la majorité avec la possibilité d’une arrivée du Rassemblement National au pouvoir. « J’étais en quelque sorte, depuis deux ans, loin des yeux, près du cœur. Je serai à nouveau près des yeux et près du cœur » dit-il avec le sens de la formule qui le caractérise. « Je souhaite représenter, à l’Assemblée nationale, la voix et la voie des Français d’Amérique du Nord qui portent ces valeurs de liberté, d’ouverture sur le monde – qui leur sont si chères, eux qui ont vécu ce que c’était d’avoir une extrême droite au pouvoir avec la présidence de Donald Trump – et de lutte contre les discriminations. »

« Face à l’histoire, conclut le candidat macroniste en promettant de sillonner les États-Unis et le Canada pour rencontrer des Français de la circonscription, soit on ferme la porte et on rentre se cacher sous ses draps pour pleurer, soit on se lève et on va au combat. J’ai évidemment choisi la deuxième option ».

Vie d’Expat : J’ai perdu ce qui était le plus important à mes yeux, une vie de famille 

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, Valérie nous raconte son mariage et sa séparation.

« Avec Dave, on s’est rencontrés au bar d’un restaurant. On attendait nos tables. Je vivais à LA depuis cinq ans, mon rêve d’adolescente. J’avais commencé par un stage dans l’entertainment et j’y suis resté. Dave était musicien. Pas le genre tatoué et cheveux longs. Plutôt homme des bois, bûcheron. Il composait de la musique électronique et jouait dans des festivals. C’était assez sexy et en même temps, je n’avais pas envie d’un copain qui dépende de moi financièrement. Ma carrière progressait bien. J’avais de l’ambition. Je croyais en l’égalité homme/femme. Je voulais quelqu’un comme moi. 

Mais Dave était différent des hommes que j’avais rencontrés auparavant. Il était curieux, cultivé, il connaissait un tas de choses. J’avais besoin de ça. Mes parents sont des intellos, professeurs en université. Dès la première rencontre, ils sont tombés sous son charme. Le fait qu’il plaise à ma famille a beaucoup contribué à mon envie d’aller plus loin. 

Je ne voulais pas particulièrement me marier, mais un jour de Saint-Valentin, alors que je me moquais d’une pub pour une bague en disant « Non, mais… qui demande en mariage un jour pareil ? », il m’a répondu « Moi » et m’a tendu la petite boîte. J’ai dit oui. 

Le jour de mon mariage, les gens m’ont trouvé maigrie, mauvaise mine. « Tu es malade ? » « Non. Enceinte. » Une surprise pour tout le monde, nous en premier. André est né. On habitait un one bedroom. On a déménagé et pris une nounou. 

L’argent a vite été un problème. Sa carrière de musicien n’a pas vraiment décollé et comme il était diplômé d’une bonne université, il est devenu consultant dans l’audit. Il choisissait ses missions pour s’aménager du temps, avec des périodes très intenses, souvent avant l’été. Les week-ends, il jouait ou composait. Il m’avait promis de m’écrire une chanson. Il ne l’a jamais fait. 

J’ai perdu un deuxième enfant. Ça a été très dur. J’avais une grosse pression au boulot. David ne m’a pas aidé. J’ai perdu ma foi dans l’égalité homme/femme. C’était une utopie. Dès le premier jour de nos règles, nous nous différencions des hommes. Nous apprenons à planifier, prévoir, anticiper, penser à mille choses. David m’appelait pour tout. « André a vomi. Qu’est-ce que je dois faire ? » Il ne pensait pas aux vacances, aux vaccins, à trouver une école. Je me mettais en colère. Lui, disait que je n’étais pas assez reconnaissante pour ce qu’il faisait. 

Car il préparait à manger. Tous les jours. Repas du quotidien comme dîners d’amis. C’était extraordinaire pour moi. Je n’en revenais pas de ma chance. 

Je voulais une fille, une petite sœur pour André. Lorsque je me découvre de nouveau enceinte, l’hôpital procède à plein d’examens stressants et fatigants, à cause de ma précédente grossesse. On me considère à risques. Il fallait absolument qu’ils trouvent quelque chose ! Mais ils ne trouvent rien et Charlotte est née. Notre couple disparait sous les couches. Nous ne faisions plus rien ensemble, David et moi. Et moi, beaucoup plus que lui. 

Ensuite, j’intègre un studio d’animation français. Au départ, ma double culture me gêne. Mon boss est français. Il est exaspéré par mon optimisme en toutes circonstances. Je fais une petite crise d’identité. Je consulte un pédopsychiatre pour Charlotte qui pousse de grosses colères… comme son père. La professionnelle nous suggère de passer nos repas en famille, si bien que, lorsque l’on se retrouve tous les deux, mari et femme, on ne sait pas quoi se dire. Il n’y a plus rien de naturel. David me reproche de tout critiquer. « Mais non ! Je ne critique pas ! J’observe ! Je constate! » En bonne Française, quoi !

Entre-temps, on a déménagé et on s’est séparés de notre nounou qui prenait en charge tellement de tâches du quotidien… Qui me reviennent. Je râle, je me plains, et en même temps, je fais. C’est plus simple que d’avoir à répéter mille fois : « Tu as inscrit André aux after-schools ? » 

La vraie dépression arrive quand on sort du Covid. J’avais tenu jusque-là. Je m’effondre. Impossible de trouver un psy à cette époque. J’aurais dû insister. Je me limite aux antidépresseurs. On entame quand même une thérapie de couple pendant un an. On se reproche la même chose, David et moi : « Tu ne vois pas tout ce que je fais pour toi ! »

David est de plus en plus irritable. L’alcool commence à être un problème. Sa mère meurt. Je comprends que c’est dur. Il décroche une mission de trois semaines assez loin de la maison. Je lui propose de vivre chez des amis qui ont une maison de campagne, juste pour qu’il me dise non. Et il me dit oui. Il parle même de « pause dans notre relation ». Je suis prise de cours. Mais il a le deuil de sa mère à faire. Je prends sur moi. Il part pour sa mission. André tombe malade. Il n’arrête pas de vomir. 

À son retour, David m’annonce qu’il me quitte. Quoi ? Sans même en parler ensemble ? Comme ça ? Oui ! Comme ça. Décision unilatérale. Je perds ce à quoi je tenais le plus : une vie de famille avec un papa et une maman pour mes enfants. Eux non plus n’ont rien vu venir. « Mais vous ne vous disputez jamais ! Pourquoi ? » « Parce que papa n’est plus heureux. Parce que papa a besoin de vivre seul ». Il prend un appartement à dix minutes. 

Nous avions prévu avec des amis un été tous ensemble sur un bateau. « Invite David, proposent-ils. C’est trop bête. » La pire idée du monde, coincés en mer. Mais j’accepte. Pour les enfants. Et puis, un matin, au beau milieu de l’océan, ma fille qui demande « C’est qui ? » en me tendant le téléphone de son père. Un texto de l’autre. L’amoureuse de papa. Il m’avait pourtant juré que non. Yeux dans les yeux. Tout le monde m’avait prévenue, pourtant. Ma mère. Mes amies. J’étais persuadée que non. Je n’étais pas seulement quittée, mais trompée aussi. 

J’entame la procédure de divorce en prenant une avocate musclée. Mon conseil : si vous trompez votre conjoint, faites attention à vos factures de carte de crédit. Vous devrez rembourser la moitié des montants que vous avez dépensés avec l’autre. La procédure n’en finit pas. Je croyais que la loi serait de mon côté, mais c’est 50/50. Torts partagés. Vraiment ? Qu’est-ce que j’ai fait ?

Avec du recul, je pense que j’aurais dû ne rien dire à l’époque où je me plaignais de tout faire. J’aurais dû accepter le déséquilibre. Quitte à ne pas être heureuse, puisque ma famille était ce à quoi je tenais le plus. Dave n’aurait pas été aussi malheureux et il ne m’aurait pas quittée. 

Voilà pour mon histoire que j’ai pu écrire sans pleurer. Je suis fière de moi, du chemin que j’ai parcouru. 

Depuis vingt ans, je n’ai jamais envisagé retourner en France. Et pourtant, ma mère m’a tellement manqué ! Mais là, j’attends le résultat du divorce. Alors, peut-être, je reviendrai. J’ai 45 ans. Toute une vie devant moi. Mais sans doute pas avec un Américain. » 

La réponse de French Morning

Merci, Valerie pour ce récit de vie. Nous espérons que la suite sera des plus heureuses. En conclusion de son livre, Les renoncements nécessaires, Judith Viorst nous délivre un message plein de sagesse.

« Voici ce que j’ai appris dans l’exploration souterraine de ma vie  :

Que tout au long de notre vie nous quittons, nous sommes quittés et nous renonçons à une grande part de ce que nous aimons. La perte est le prix de la vie.

C’est aussi la source de presque tous nos progrès et nos gains. Faire son chemin de la naissance à la mort, c’est aussi faire son chemin à travers la douleur de devoir renoncer et renoncer encore à une partie de ce qui nous est cher. Nous devons composer avec nos pertes nécessaires. Nous devrions comprendre comment ces pertes se rapportent à nos gains.

Car, en quittant la béatitude aux délimitations floues de l’unicité mère/ enfant, nous devenons un être conscient, unique et séparé, échangeant l’illusion de refuge et de sécurité absolus contre les glorieuses angoisses de l’autonomie.

En nous inclinant devant l’interdit et l’impossible, nous devenons un être moral, adulte et responsable, qui fait la découverte – à l’intérieur des limites imposées par la nécessité – de ses libertés et de ses choix.

En renonçant à nos folles espérances, nous devenons un être capable de connexions amoureuses, troquant ses visions idéales de l’amitié, du mariage, des enfants et de la vie de famille impeccable contre les imperfections savoureuses de ces rapports qui ne sont qu’humains.

Puis en nous retrouvant confrontés aux pertes nombreuses qu’amènent la mort et le temps, nous devenons un être capable de prendre le deuil et de s’adapter, trouvant à chaque étape des occasions de transformations créatrices. » 

? Retrouvons-nous dans 15 jours.

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Avec «Kooza», le Cirque du Soleil prend ses quartiers d’été à Laguna Hills

Il arrive à point nommé pour les vacances ! Jusqu’au dimanche 4 août, « Kooza », l’étonnant spectacle du Cirque du Soleil, pose son Grand chapiteau à Laguna Hills, dans le Comté d’Orange (avant Santa Monica, d’octobre à décembre). Acrobaties époustouflantes au sol et dans les airs, costumes et maquillages travaillés jusque dans les moindres détails, surprises, rires et frissons… Tous les ingrédients sont là pour embarquer petits et grands dans un univers foisonnant, aux costumes inspirés aussi bien de l’Inde que de «Mad Max».

« Kooza » -inspiré du mot sanscrit « koza », qui signifie « boîte », ou « coffre »- démarre dans une boîte d’où surgit, tel un diable à ressort, l’un des personnages principaux, le Trickster. C’est le début d’une suite de rebondissements orchestrés par les 54 artistes de la célèbre troupe québécoise. Pendant 100 minutes, acrobates, clowns, musiciens, équilibristes, contorsionnistes, funambules, et personnages loufoques se succèdent sur scène, accompagnés par six musiciens et deux chanteuses, dans des numéros à couper le souffle.

Créé en 2007, « Kooza » est la 20e création originale du Cirque du Soleil. Le spectacle a déjà rassemblé 8 millions de spectateurs à travers 65 villes dans plus d’une vingtaine de pays. À Laguna Hills, les représentations ont lieu en semaine (mercredi, jeudi et vendredi soir) et le week-end, l’après-midi et le soir. Les tickets, en vente à partir de 55$ (25$ pour les enfants), sont disponibles ici, avec des offres spéciales pour les familles.