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Les expos à ne pas manquer cet été à New York

Ça y est c’est parti, il fait chaud à New York, on est content de profiter de la ville et de passer nos journées dehors, mais on a aussi parfois besoin de se rafraîchir. Alors pourquoi pas dans un musée ? Voici notre sélection de cinq expositions à découvrir pendant l’été.

Paul McCartney Photographs 1963–64: Eyes of the Storm – Brooklyn Museum

Alors que les Beatles capturaient le cœur de millions de personnes, le membre fondateur Paul McCartney capturait tout avec son appareil photo Pentax. Eyes of the Storm nous emmène dans la frénésie de la Beatlemania en 1963-1964, lorsque la première tournée américaine du groupe les a propulsés au rang de superstar. Plus de 250 photos de McCartney, récemment redécouvertes dans ses archives, révèlent son point de vue singulier au centre de ce tourbillon d’attention et d’adoration. De nombreuses gravures bourdonnent de l’électricité de la ville de New York des années 1960, qui entretient depuis lors une histoire d’amour avec les Beatles. Des clips vidéos et documents d’archives viennent compléter l’exposition. Brooklyn Museum, 200 Eastern Parkway, jusqu’au 18 août.

Paul McCartney Brooklyn Museum

The Harlem Renaissance and Transatlantic Modernism-MET

Cette très belle exposition explore la manière complète et approfondie avec laquelle les artistes noirs ont représenté la vie moderne quotidienne. C’est la première fois à New York depuis 1987 qu’un musée d’art se penche sur le sujet. « The Harlem Renaissance and Transatlantic Modernism » établit la renaissance de Harlem et son développement radicalement nouveau du sujet noir moderne, épicentre de l’art moderne international, à travers quelque 160 œuvres de peinture, sculpture, photographie et films. On peut explorer les nouvelles villes noires qui ont pris forme dans les années 1920 et 1940, à New York et dans tout le pays au cours des premières décennies de la Grande Migration, lorsque des millions d’Afro-Américains ont commencé à s’éloigner du Sud rural où sévissait la ségrégation. MET, 1000 5th Ave, jusqu’au 28 juillet.

Harlem Renaissance-MET ©Olivia Garcin
Harlem Renaissance-MET. © Olivia Garcin

Vivian Maier- Unseen Work -Fotografiska

C’était l’un de nos coups de cœur à Paris, l’exposition Vivian Maier du Musée du Luxembourg, artiste new-yorkaise légendaire de la Street Photography dont la vie est passée inaperçue dans le monde de l’art jusqu’en 2007. C’est à cette date que son corpus photographique de plus de 120.000 pièces a été découvert. L’exposition « Unseen » se concentre sur l’ensemble de son œuvre, du début des années 1950 au milieu des années 1980, à travers environ 200 tirages, vintage ou modernes, couleurs ou noir et blanc, films super 8 et bandes sonores. Une rétrospective offrant une vision complète de l’univers dense, riche et complexe de la photographe, un témoignage fascinant sur l’Amérique d’après-guerre. Fotografiska museum, 281 Park Ave, jusqu’au 29 septembre. 

Vivian Maier. © Olivia Garcin

Melissa Cody- Webbed Skies -MOMA PS1

On adore se rendre dans cette ancienne école publique en plein cœur de Long Island City dans Queens, transformée en un lieu d’expérimentation et de créativité artistique affilié au MOMA ou l’ambiance y est tellement différente. En ce moment se tient la première grande présentation solo de textiles produits par les Navajos de la région des Four Corners (Utah, Arizona, Colorado, Nouveau Mexique), présentant plus de 30 tissages et une nouvelle œuvre majeure produite pour l’exposition. En utilisant des techniques de tissage établies de longue date et en incorporant de nouvelles technologies numériques, Cody assemble et réinvente des motifs populaires en superpositions géométriques sophistiquées, incorporant des teintures et des fibres atypiques. C’est très beau. MOMA PS1,  22-25 Jackson Ave, Queens, jusqu’au 9 septembre.

Melissa Cody ©MOMA PS1

Anselm Kiefer: Punctum – Gagosian

C’est la première exposition aux États-Unis exclusivement centrée sur la photographie de l’artiste plasticien Anselm Kiefer, plus connu pour ses magistrales peintures ou installations, assez dark, et essentiellement centrées sur les thèmes tels que la ruine et la destruction. On se souvient d’avoir eu une grosse claque en découvrant son travail lors d’une exposition à la White Cube de Londres. Cet artiste allemand, qui vit et travaille en France, a axé son travail, tout au long de sa vie, sur la catastrophe et les destructions de la seconde guerre mondiale. La photographie constitue un aspect important mais sous-reconnu de sa pratique depuis 1968, lorsqu’il a commencé à utiliser l’appareil photo 35mm de son père. Punctum offre de nouvelles perspectives sur son exploration des matériaux et des processus, ainsi que sur les potentiels symboliques et expressifs de la photographie. « Plus vous restez devant mes tableaux, plus vous découvrez les couleurs. Au premier coup d’œil, on a l’impression que mes tableaux sont gris mais en faisant plus attention, on remarque que je travaille avec la matière qui apporte la couleur ». Gagosian, 976 Madison Avenue, jusqu’au 3 juillet.

Anselm Kiefer. © Gagosian

Où célébrer la Fête de la musique à Houston, Dallas et Austin ?

Envie de danser et de célébrer l’arrivée de l’été ? Bloquez vos calendriers pour la Fête de la musique qui sera célébrée dans une quinzaine de villes au Texas par des centaines d’événements musicaux gratuits en plein air le vendredi 21 juin. Voici notre sélection de festivités à Houston, Dallas et Austin, du Make Music Houston qui s’emparera des rues de H-town à un évènement haut en couleurs à la librairie fétiche de Dallas, Bishop Arts, en passant par une célébration franco-américaine rythmée sur South Congress à Austin.

Make Music à Houston

À Houston, la musique retentira dans toute la ville à l’occasion de la 4e édition de l’évènement « Make music Houston », organisé par le service culturel de la ville de Houston (MOCA). Ici, chaque artiste avéré ou en devenir est appelé à être acteur plutôt que spectateur tandis que chaque lieu, public ou privé, est invité à se transformer en scène le temps de la soirée. Le résultat, c’est une fête de la musique telle qu’on la connaît en France, des centaines de mélodies qui retentissent dans les endroits les plus insolites de la ville jusqu’au bout de la nuit.

Pour participer : rendez-vous sur le site houston.makemusicday.org/account/create sur lequel vous créez votre compte, soit en tant qu’artiste, soit en tant que lieu d’accueil. Une fois votre compte créé, l’algorithme se chargera de vous trouver un match pour organiser l’évènement parfait. Le site va même plus loin en proposant des modèles de posters et de messages pour les réseaux sociaux floqués aux couleurs de l’évènement pour assurer la promotion de votre concert.  

Make Music Houston

La participation est ouverte à toutes et tous et l’évènement se déroulera le jour de la fête de la musique, le vendredi 21 juin. Rendez-vous sur le site de Make Music Houston pour découvrir la liste des concerts.

Soirée éclectique chez Wild Detectives à Dallas

À Dallas, c’est l’Alliance Française qui va nous faire bouger dans le cadre intime de Wild Detectives, à Bishop. Et c’est parmi ses élèves que l’Alliance est allée recruter des artistes qui couvriront des registres variés :

Poppy Xander : la pianiste, compositrice et chanteuse originaire de Dallas est connue pour ses performances énergiques et son large éventail de registres musicaux, du classique à la country, en passant par le rock et l’improvisation avant-gardiste.

Catherine Swindle, une chanteuse soprano, connue pour son timbre riche et coloré, et habituée des opéras du pays. Catherine Swindle a passé les saisons 2020-2022 en tant qu’artiste en résidence à l’Opera Colorado de Denver avant de rejoindre l’opéra de Sarasota, en Floride. Elle a récemment pu être aperçue sur la scène de l’Opéra Ellie Caulkins de Denver dans les rôles de Frasquita et de Micaëla de Carmen de Bizet. De retour au Texas depuis 2023, elle fait désormais partie du chorus de l’Opera de Dallas.

DJ Elkin Pautt & El Nick © Alliance Française de Dallas

Direction la piste de danse pour finir cette soirée éclectique sur un set Afro Perreo des DJ Elkin Pautt & El Nick, respectivement colombien et mexicain. Rejoignez-les dans un voyage rythmé qui transcende les continents, « de mama Africa à l’Amérique Latine ».

Rendez-vous le vendredi 21 juin de 6pm à 10pm à the Wild Detectives pour fêter la musique à la belle étoile et vous délecter de crêpes de Whisk qui sera sur place pour l’occasion. Plus d’infos sur le site de l’évènement organisé en partenariat avec l’Alliance Française.

Austin aux accents d’Angers

Le comité de jumelage entre Austin et Angers, Austin Sister Cities International, donne rendez-vous le 21 juin, de 6pm à 10pm, à The Colton House sur South Congress, pour une célébration franco-américaine rythmée, de la cuisine française, un cocktail sera même créé spécialement pour l’occasion. Réservation des billets ici. C’est gratuit pour les enfants de 10 ans et moins.

Make Music au Texas

Si vous ne résidez dans aucune de ces trois villes, pas de panique, des évenements Make Music sont prévus dans ailleurs au Texas. Pour retrouver la liste complète des villes concernées et des concerts organisés, rendez-vous en bas de page du site Make Music.

Vote par internet pour les législatives : le 16 juin, date limite pour mettre à jour vos coordonnées

Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé dimanche 9 juin la tenue d’élections législatives anticipées. Une décision faisant suite aux résultats du scrutin des Européennes. Les deux tours de scrutin seront organisés les dimanches 30 juin et 7 juillet prochains en France, les samedis 29 juin et 6 juillet sur le continent américain. Si vous pourrez voter en personne à l’urne ou par procuration, il sera aussi possible, comme en 2022, de voter par internet.

Trop tard pour s’inscrire, sauf cas exceptionnels

Exceptions

Mais pour cela, il faudra être inscrit sur les listes consulaires. Pour celles et ceux qui ne l’ont pas fait avant le 10 juin dernier, c’est trop tard, sauf cas exceptionnel : jeune de 18 ans sans recensement citoyen, déménagement récent, récente acquisition de la nationalité française, droit de vote récemment recouvré. Il sera alors possible de s’inscrire jusqu’au 19 juin pour voter sur le continent américain, et jusqu’au 20 juin pour voter dans le reste du monde.

S’inscrire à FranceConnect

Pour cela, il faut s’identifier via FranceConnect, l’identité numérique qui permet d’effectuer les démarches administratives en ligne. Quand on vit à l’étranger, on peut se créer un compte à l’aide du numéro fiscal ou du numéro de sécurité sociale. Si on ne possède aucun de ces numéros, on peut utiliser le service l’Identité Numérique du groupe La Poste. Un compte facile à créer : il suffit d’un scan pris avec son smartphone de sa pièce d’identité (passeport par exemple), une vidéo en ligne pour bien confirmer son identité, et en 24 ou 48 heures, on a accès à tous les sites du service public français via FranceConnect. C’est une procédure qu’il faut anticiper de quelques jours mais, une fois réalisée, elle facilite bon nombre de démarches administratives. Si le doute persiste, ne pas hésiter à contacter votre consulat.

Mais pas trop tard pour mettre à jour vos informations

Les délais

Bonne nouvelle pour celles et ceux déjà inscrits mais qui souhaitent actualiser leurs coordonnées : le ministère des Affaires étrangères donne jusqu’au dimanche 16 juin minuit, heure française (6pm EST, 5pm CST, 3pm PST), pour effectuer cette démarche.

Des coordonnées à jour doivent inclure une adresse électronique et un numéro de téléphone valides. Ces informations permettront à chacun de recevoir les identifiants et mot de passe nécessaires pour pouvoir se connecter à la plateforme lors de l’ouverture du vote en ligne, qui aura lieu du mardi 25 juin (à midi, heure française) au jeudi 27 juin (à midi, heure française) pour le premier tour, et du mercredi 3 juillet (à midi, heure française) au jeudi 4 juillet (à 6pm, heure française) pour le second tour.

Comment actualiser

Il suffit de se rendre sur service-public.fr, cliquer sur la rubrique « Comment mettre à jour votre dossier d’inscription au registre des Français hors de France ? », puis cliquer sur « Registre des Français de l’étranger – Actualisation ». Cela dirigera les internautes vers la page pour accéder à la démarche. Il faudra alors s’identifier via FranceConnect, l’identité numérique qui permet d’effectuer les démarches administratives en ligne (voir plus haut S’inscrire à FranceConnect). Une fois sur la page, apparaissent alors l’adresse mail et le numéro de téléphone indiqués lors de l’inscription sur les listes consulaires. À changer donc si nécessaire.

Anne Biscaldi (Texas) : Sommes-nous les mêmes personnes à l’étranger ?

Marcel Proust a dit que « le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. » Cette semaine, nous vous présentons Anne Biscaldi, une Française expatriée aux États-Unis, qui incarne parfaitement cette quête de découverte à travers ses voyages et ses nombreuses adaptations. Ayant vécu dans cinq pays et déménagé 17 fois, Anne a fait de la diversité culturelle et de l’ouverture d’esprit les piliers de sa vie.

Son parcours l’a menée de l’Irlande à la Floride, en passant par Londres, l’Allemagne, la Californie, le Colorado et, depuis peu, le Texas. Chaque lieu apporte ses défis spécifiques : s’adapter à de nouveaux systèmes éducatifs, surmonter des obstacles linguistiques, et recréer un foyer à chaque nouvelle destination.

En arrivant aux États-Unis, Anne s’est interrogée sur ce que signifiait vraiment « créer un foyer ». Après une carrière dans l’hôtellerie puis dans la tech, elle a ressenti, une fois installée en Floride avec sa famille, le besoin de changement. Les États-Unis, terrain fertile pour l’expérimentation et les passions, l’ont conduite vers l’un de ses premiers amours : le sport. Elle souligne l’impact positif du sport dans sa vie et compare les mentalités sportives entre la France et les États-Unis. Devenue coach sportive, le sport est devenu le ciment de son couple et a porté sa famille à travers le pays.

Aujourd’hui au Texas pour suivre l’un de ses enfants, Anne évoque avec un recul fascinant la culture propre à chaque État américain et cette sensation de redécouverte constante, comme un besoin de se remettre en jeu pour cette passionnée de sport.

L’histoire d’Anne Biscaldi est un témoignage de résilience et d’adaptabilité. Elle nous rappelle que chaque déplacement est une opportunité de voir le monde avec des yeux neufs et d’embrasser les changements avec courage et curiosité. Mais en parlant d’adaptabilité… sommes-nous les mêmes chaque fois que l’on s’installe dans un nouvel endroit ?

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Roland Lescure, candidat en Amérique du Nord pour combattre « une extrême droite prête à tout pour arriver au pouvoir »

Dans le cadre de la campagne des législatives anticipées, French Morning a interviewé les candidats (ceux qui ont accepté d’échanger de vive voix, pas par écrit) en Amérique du Nord. Le premier tour du scrutin commencera dès le mardi 25 juin (midi, heure de Paris) pour le vote en ligne, et se tiendra le samedi 29 juin dans les bureaux de vote (le 30 juin en France).

Il dit ne pas avoir réfléchi longtemps, reconnaît volontiers avoir été « surpris » par la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale – apprise peu de temps avant son annonce dimanche à la télévision, suite aux résultats des européennes et la victoire du Rassemblement National – mais avoir été, « évidemment », tout de suite mobilisé. « Je suis à fond », confie Roland Lescure à French Morning, peu après avoir déclaré sa candidature aux législatives des 29 juin et 6 juillet (30 juin et 7 juin en France), pour le siège de député des Français d’Amérique du Nord. Un poste qu’il a occupé un peu plus de cinq ans avant sa nomination rue de Bercy en août 2022. Le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie ne quittera pas le gouvernement, mais promet une campagne combative et de terrain avec Christopher Weissberg « à ses côtés », son suppléant qui l’a remplacé durant vingt-deux mois.

« Une extrême droite à plus de 35% aux élections européennes, prête à tout pour arriver au pouvoir, ça nous force à agir et à réagir », explique Roland Lescure. Il veut aller vite : la campagne sera courte – moins de trois semaines dans l’une des plus grandes circonscriptions – et le scrutin serré. Même si aux européennes, la liste macroniste menée par Valérie Hayer est arrivée en tête aux États-Unis –au Canada, c’est la  liste socialiste de Raphaël Glucksmann qui l’a emporté-, Roland Lescure sait qu’il va devoir convaincre. Au premier tour des législatives de 2022, il ne l’avait emporté que de deux points et demi sur sa rivale NUPES Florence Roger, avant d’être réélu pour un deuxième mandat au second tour. « Mais depuis, les masques sont tombés, s’exclame le candidat Renaissance. On sait que cette gauche, c’est le chaos organisé de manière systématique à l’Assemblée nationale, ce sont des compromissions avec des groupes qui sont loin de la République, c’est la volonté d’essentialiser un conflit qui, évidemment, nous concerne tous mais qui n’est pas un conflit français (celui du Moyen-Orient), une France Insoumise dont les ambiguïtés poutiniennes se sont exprimées depuis deux ans ». Le ton de la campagne est donné, même si les adversaires politiques qui se présenteront face au ministre de la majorité présidentielle ne se sont pas encore déclarés.

Roland Lescure compte défendre son bilan, comme l’instauration du vote électronique mis en place durant son premier mandat de député et qui sera ouvert, rappelle-t-il, pour ces élections, mais aussi celui de son parti et le choix d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale. « On se trompe rarement quand on demande aux Françaises et aux Français de se prononcer via le suffrage universel » assure-t-il, balayant d’une main l’impression, par son retour en campagne pour la députation, d’aveu d’échec de la majorité avec la possibilité d’une arrivée du Rassemblement National au pouvoir. « J’étais en quelque sorte, depuis deux ans, loin des yeux, près du cœur. Je serai à nouveau près des yeux et près du cœur » dit-il avec le sens de la formule qui le caractérise. « Je souhaite représenter, à l’Assemblée nationale, la voix et la voie des Français d’Amérique du Nord qui portent ces valeurs de liberté, d’ouverture sur le monde – qui leur sont si chères, eux qui ont vécu ce que c’était d’avoir une extrême droite au pouvoir avec la présidence de Donald Trump – et de lutte contre les discriminations. »

« Face à l’histoire, conclut le candidat macroniste en promettant de sillonner les États-Unis et le Canada pour rencontrer des Français de la circonscription, soit on ferme la porte et on rentre se cacher sous ses draps pour pleurer, soit on se lève et on va au combat. J’ai évidemment choisi la deuxième option ».

Vie d’Expat : J’ai perdu ce qui était le plus important à mes yeux, une vie de famille 

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, Valérie nous raconte son mariage et sa séparation.

« Avec Dave, on s’est rencontrés au bar d’un restaurant. On attendait nos tables. Je vivais à LA depuis cinq ans, mon rêve d’adolescente. J’avais commencé par un stage dans l’entertainment et j’y suis resté. Dave était musicien. Pas le genre tatoué et cheveux longs. Plutôt homme des bois, bûcheron. Il composait de la musique électronique et jouait dans des festivals. C’était assez sexy et en même temps, je n’avais pas envie d’un copain qui dépende de moi financièrement. Ma carrière progressait bien. J’avais de l’ambition. Je croyais en l’égalité homme/femme. Je voulais quelqu’un comme moi. 

Mais Dave était différent des hommes que j’avais rencontrés auparavant. Il était curieux, cultivé, il connaissait un tas de choses. J’avais besoin de ça. Mes parents sont des intellos, professeurs en université. Dès la première rencontre, ils sont tombés sous son charme. Le fait qu’il plaise à ma famille a beaucoup contribué à mon envie d’aller plus loin. 

Je ne voulais pas particulièrement me marier, mais un jour de Saint-Valentin, alors que je me moquais d’une pub pour une bague en disant « Non, mais… qui demande en mariage un jour pareil ? », il m’a répondu « Moi » et m’a tendu la petite boîte. J’ai dit oui. 

Le jour de mon mariage, les gens m’ont trouvé maigrie, mauvaise mine. « Tu es malade ? » « Non. Enceinte. » Une surprise pour tout le monde, nous en premier. André est né. On habitait un one bedroom. On a déménagé et pris une nounou. 

L’argent a vite été un problème. Sa carrière de musicien n’a pas vraiment décollé et comme il était diplômé d’une bonne université, il est devenu consultant dans l’audit. Il choisissait ses missions pour s’aménager du temps, avec des périodes très intenses, souvent avant l’été. Les week-ends, il jouait ou composait. Il m’avait promis de m’écrire une chanson. Il ne l’a jamais fait. 

J’ai perdu un deuxième enfant. Ça a été très dur. J’avais une grosse pression au boulot. David ne m’a pas aidé. J’ai perdu ma foi dans l’égalité homme/femme. C’était une utopie. Dès le premier jour de nos règles, nous nous différencions des hommes. Nous apprenons à planifier, prévoir, anticiper, penser à mille choses. David m’appelait pour tout. « André a vomi. Qu’est-ce que je dois faire ? » Il ne pensait pas aux vacances, aux vaccins, à trouver une école. Je me mettais en colère. Lui, disait que je n’étais pas assez reconnaissante pour ce qu’il faisait. 

Car il préparait à manger. Tous les jours. Repas du quotidien comme dîners d’amis. C’était extraordinaire pour moi. Je n’en revenais pas de ma chance. 

Je voulais une fille, une petite sœur pour André. Lorsque je me découvre de nouveau enceinte, l’hôpital procède à plein d’examens stressants et fatigants, à cause de ma précédente grossesse. On me considère à risques. Il fallait absolument qu’ils trouvent quelque chose ! Mais ils ne trouvent rien et Charlotte est née. Notre couple disparait sous les couches. Nous ne faisions plus rien ensemble, David et moi. Et moi, beaucoup plus que lui. 

Ensuite, j’intègre un studio d’animation français. Au départ, ma double culture me gêne. Mon boss est français. Il est exaspéré par mon optimisme en toutes circonstances. Je fais une petite crise d’identité. Je consulte un pédopsychiatre pour Charlotte qui pousse de grosses colères… comme son père. La professionnelle nous suggère de passer nos repas en famille, si bien que, lorsque l’on se retrouve tous les deux, mari et femme, on ne sait pas quoi se dire. Il n’y a plus rien de naturel. David me reproche de tout critiquer. « Mais non ! Je ne critique pas ! J’observe ! Je constate! » En bonne Française, quoi !

Entre-temps, on a déménagé et on s’est séparés de notre nounou qui prenait en charge tellement de tâches du quotidien… Qui me reviennent. Je râle, je me plains, et en même temps, je fais. C’est plus simple que d’avoir à répéter mille fois : « Tu as inscrit André aux after-schools ? » 

La vraie dépression arrive quand on sort du Covid. J’avais tenu jusque-là. Je m’effondre. Impossible de trouver un psy à cette époque. J’aurais dû insister. Je me limite aux antidépresseurs. On entame quand même une thérapie de couple pendant un an. On se reproche la même chose, David et moi : « Tu ne vois pas tout ce que je fais pour toi ! »

David est de plus en plus irritable. L’alcool commence à être un problème. Sa mère meurt. Je comprends que c’est dur. Il décroche une mission de trois semaines assez loin de la maison. Je lui propose de vivre chez des amis qui ont une maison de campagne, juste pour qu’il me dise non. Et il me dit oui. Il parle même de « pause dans notre relation ». Je suis prise de cours. Mais il a le deuil de sa mère à faire. Je prends sur moi. Il part pour sa mission. André tombe malade. Il n’arrête pas de vomir. 

À son retour, David m’annonce qu’il me quitte. Quoi ? Sans même en parler ensemble ? Comme ça ? Oui ! Comme ça. Décision unilatérale. Je perds ce à quoi je tenais le plus : une vie de famille avec un papa et une maman pour mes enfants. Eux non plus n’ont rien vu venir. « Mais vous ne vous disputez jamais ! Pourquoi ? » « Parce que papa n’est plus heureux. Parce que papa a besoin de vivre seul ». Il prend un appartement à dix minutes. 

Nous avions prévu avec des amis un été tous ensemble sur un bateau. « Invite David, proposent-ils. C’est trop bête. » La pire idée du monde, coincés en mer. Mais j’accepte. Pour les enfants. Et puis, un matin, au beau milieu de l’océan, ma fille qui demande « C’est qui ? » en me tendant le téléphone de son père. Un texto de l’autre. L’amoureuse de papa. Il m’avait pourtant juré que non. Yeux dans les yeux. Tout le monde m’avait prévenue, pourtant. Ma mère. Mes amies. J’étais persuadée que non. Je n’étais pas seulement quittée, mais trompée aussi. 

J’entame la procédure de divorce en prenant une avocate musclée. Mon conseil : si vous trompez votre conjoint, faites attention à vos factures de carte de crédit. Vous devrez rembourser la moitié des montants que vous avez dépensés avec l’autre. La procédure n’en finit pas. Je croyais que la loi serait de mon côté, mais c’est 50/50. Torts partagés. Vraiment ? Qu’est-ce que j’ai fait ?

Avec du recul, je pense que j’aurais dû ne rien dire à l’époque où je me plaignais de tout faire. J’aurais dû accepter le déséquilibre. Quitte à ne pas être heureuse, puisque ma famille était ce à quoi je tenais le plus. Dave n’aurait pas été aussi malheureux et il ne m’aurait pas quittée. 

Voilà pour mon histoire que j’ai pu écrire sans pleurer. Je suis fière de moi, du chemin que j’ai parcouru. 

Depuis vingt ans, je n’ai jamais envisagé retourner en France. Et pourtant, ma mère m’a tellement manqué ! Mais là, j’attends le résultat du divorce. Alors, peut-être, je reviendrai. J’ai 45 ans. Toute une vie devant moi. Mais sans doute pas avec un Américain. » 

La réponse de French Morning

Merci, Valerie pour ce récit de vie. Nous espérons que la suite sera des plus heureuses. En conclusion de son livre, Les renoncements nécessaires, Judith Viorst nous délivre un message plein de sagesse.

« Voici ce que j’ai appris dans l’exploration souterraine de ma vie  :

Que tout au long de notre vie nous quittons, nous sommes quittés et nous renonçons à une grande part de ce que nous aimons. La perte est le prix de la vie.

C’est aussi la source de presque tous nos progrès et nos gains. Faire son chemin de la naissance à la mort, c’est aussi faire son chemin à travers la douleur de devoir renoncer et renoncer encore à une partie de ce qui nous est cher. Nous devons composer avec nos pertes nécessaires. Nous devrions comprendre comment ces pertes se rapportent à nos gains.

Car, en quittant la béatitude aux délimitations floues de l’unicité mère/ enfant, nous devenons un être conscient, unique et séparé, échangeant l’illusion de refuge et de sécurité absolus contre les glorieuses angoisses de l’autonomie.

En nous inclinant devant l’interdit et l’impossible, nous devenons un être moral, adulte et responsable, qui fait la découverte – à l’intérieur des limites imposées par la nécessité – de ses libertés et de ses choix.

En renonçant à nos folles espérances, nous devenons un être capable de connexions amoureuses, troquant ses visions idéales de l’amitié, du mariage, des enfants et de la vie de famille impeccable contre les imperfections savoureuses de ces rapports qui ne sont qu’humains.

Puis en nous retrouvant confrontés aux pertes nombreuses qu’amènent la mort et le temps, nous devenons un être capable de prendre le deuil et de s’adapter, trouvant à chaque étape des occasions de transformations créatrices. » 

? Retrouvons-nous dans 15 jours.

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Avec «Kooza», le Cirque du Soleil prend ses quartiers d’été à Laguna Hills

Il arrive à point nommé pour les vacances ! Jusqu’au dimanche 4 août, « Kooza », l’étonnant spectacle du Cirque du Soleil, pose son Grand chapiteau à Laguna Hills, dans le Comté d’Orange (avant Santa Monica, d’octobre à décembre). Acrobaties époustouflantes au sol et dans les airs, costumes et maquillages travaillés jusque dans les moindres détails, surprises, rires et frissons… Tous les ingrédients sont là pour embarquer petits et grands dans un univers foisonnant, aux costumes inspirés aussi bien de l’Inde que de «Mad Max».

« Kooza » -inspiré du mot sanscrit « koza », qui signifie « boîte », ou « coffre »- démarre dans une boîte d’où surgit, tel un diable à ressort, l’un des personnages principaux, le Trickster. C’est le début d’une suite de rebondissements orchestrés par les 54 artistes de la célèbre troupe québécoise. Pendant 100 minutes, acrobates, clowns, musiciens, équilibristes, contorsionnistes, funambules, et personnages loufoques se succèdent sur scène, accompagnés par six musiciens et deux chanteuses, dans des numéros à couper le souffle.

Créé en 2007, « Kooza » est la 20e création originale du Cirque du Soleil. Le spectacle a déjà rassemblé 8 millions de spectateurs à travers 65 villes dans plus d’une vingtaine de pays. À Laguna Hills, les représentations ont lieu en semaine (mercredi, jeudi et vendredi soir) et le week-end, l’après-midi et le soir. Les tickets, en vente à partir de 55$ (25$ pour les enfants), sont disponibles ici, avec des offres spéciales pour les familles.

La liste macroniste de Valérie Hayer en tête des européennes aux États-Unis

Le « pari à haut risque » d’Emmanuel Macron ne vous a pas échappé dans la presse française et américaine ce lundi 10 juin, après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Si le chef de l’État vient de subir une défaite cuisante en France avec la victoire du Rassemblement national aux élections européennes, les résultats du vote des Français de l’étranger devraient lui mettre un peu de baume au cœur puisque la liste menée par Valérie Hayer arrive en tête dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis.

La liste macroniste a en effet recueilli 29,75% des voix dans l’ensemble des dix circonscriptions consulaires, avec des scores bien plus élevés dans celles de San Francisco et d’Atlanta (38 % des voix récoltées dans chacune d’elles), ainsi que dans celles de New York et Boston (35% des voix).

Comme en France, la percée des socialistes a marqué le scrutin européen aux États-Unis : la liste emportée par Raphaël Glucksmann arrive en deuxième place avec 17,9% des suffrages. C’est à la Nouvelle-Orléans (26,8%) et à Washington (25,8%) que les socialistes enregistrent leurs scores les plus élevés.

Viennent ensuite les listes des écologistes menée par Marie Toussaint (9,14%), des Républicains de François-Xavier Bellamy (7,2%) et des Insoumis de Manon Aubry (6,5%). À l’extrême droite, la liste de Reconquête emportée par Marion Maréchal réunit 5,9% des voix. Comme pour les précédentes élections, ce sont les électeurs de la circonscription de Miami qui ont le plus voté pour la liste Reconquête avec 19,6% des suffrages enregistrés, et ceux de la circonscription de Houston avec 12% des voix. Elle devance celle de Jordan Bardella pour le RN qui n’arrive qu’en sixième position avec 4,8% des voix (17% à Miami, 9% à Houston).

Le taux de participation frôle les 16% aux Etats-Unis pour ces Européennes avec 23.421 suffrages exprimés, à peine plus qu’en 2019. C’est dans la circonscription de New York que la mobilisation des électeurs a été la plus forte : elle a atteint 17%. Pour connaître les résultats au Canada, l’article de Maudits Français.

Scrutins les 29 juin et 6 juillet en Amérique du Nord

Il s’agit des sixièmes élections législatives anticipées décidées sous la Ve République, les premières convoquées à l’issue d’un scrutin européen. Elles se dérouleront en France les dimanches 30 juin et 7 juillet mais la veille aux États-Unis, le samedi 29 juin pour le premier tour et le samedi 6 juillet pour le second tour.

Le vote électronique (décret ici) sera ouvert pour permettre à de nombreux électeurs des États-Unis, qui n’avaient pas prévu de se trouver sur le lieu de leur bureau de vote à cette période, de choisir leur député. Il sera accessible du 25 au 27 juin pour le premier tour, et du 2 au 4 juillet pour le second tour. « Pour pouvoir voter en ligne, votre adresse e-mail et votre numéro de téléphone mobile doivent être à jour dans votre dossier consulaire » précise la conseillère des Français de l’étranger Pascale Richard sur ses réseaux sociaux. À vérifier donc sur le site service-public.fr.

Que vous soyez aux États-Unis ou en vacances, le vote mode d’emploi pour ces législatives anticipées : notre article ici.

Un ticket Lescure-Weissberg pour l’Amérique du Nord

C’est confirmé, Roland Lescure retourne en campagne. Le ministre délégué Renaissance chargé de l’Industrie et de l’Énergie l’a confirmé à French Morning : il se représente au siège de député des Français d’Amérique du Nord avec, comme en 2022, Christopher Weissberg pour suppléant. Ce dernier l’avait remplacé quand il avait été appelé au gouvernement. Roland Lescure a occupé ce poste de député durant près de 5 ans, de 2017 à 2022. a accordé à French Morning sa première interview depuis l’annonce de sa candidature : article ici.

Les candidatures pour ces législatives anticipées devront être déposées entre les mercredi 12 et dimanche 16 juin 18h, heure française. La campagne électorale pour le premier tour débutera le lundi 17 juin.

Les résultats aux États-Unis

Participation par circonscription consulaire : 

Résultats du scrutin par liste :

  • Valérie Hayer, Renaissance – MoDem – Horizons : 29,75%
  • Raphaël Glucksmann, Parti socialiste – Place publique : 17,9%
  • Marie Toussaint, Europe Ecologie – Les Verts : 9,4%
  • François-Xavier Bellamy, Les Républicains : 7,2%
  • Manon Aubry, La France insoumise : 6,5%
  • Marion Maréchal, Reconquête : 5,9%
  • Jordan Bardella, Rassemblement national : 4,8%
  • Les résultats pour les 31 autres listes ici 

Yann Librati (Francophonia) : Tisser des liens entre les enseignants de français à travers le monde

Dans cet épisode de Révolution Bilingue, Fabrice Jaumont s’entretient avec Yann Librati sur Francophonia, une initiative qu’il a lancée à Nice pour réunir chaque année plus de mille enseignants de français de 70 pays. Francophonia, plus qu’un simple centre de formation, est un pont culturel qui utilise la langue française pour unir les peuples autour de valeurs telles que l’éducation, l’interculturalité, la solidarité et le partage communautaire. 

‌La vision de Francophonia, « Apprendre de tous, savoir ensemble », vise à tisser des liens étroits entre les enseignants de français à travers le monde, enrichissant ainsi l’éducation et la culture partagée. Yann Librati, actif dans la communauté niçoise, aspire par son action à construire un espace économique francophone uni, ancré dans les principes de l’économie sociale et solidaire.

Brèves new-yorkaises : Venez fêter votre embonpoint à la plage!

L’actualité de la semaine à New York a largement été consacrée à un de ces coups de théâtre dont la ville est familière, dès qu’il est question d’argent : l’abandon du péage pour entrer sous la 60e. Pendant ce temps, les moustiques ont commencé leur rush sur nos jolies peaux et un gros serpent a tenté de rentrer dans un appartement de l’Upper West Side. Bonne semaine !

? Coup de théâtre ! Kathy Hochul a repoussé sans date la mise en place du péage à 15$ qui devait taxer tout automobiliste entrant à Manhattan sous la 60e. C’était pourtant une question de jours. La gouverneure de NY a estimé que le coût de la vie avait suffisamment augmenté – on ne peut pas dire le contraire – et qu’un tel péage ralentissait la reprise économique de la ville. Alors, longue vie aux SUV à Manhattan ! 

❌ L’homme qui avait frappé « au hasard » des rues de New York l’acteur Steve Buscemi – et un autre passant moins connu dans les dix minutes qui ont suivi -, a été inculpé. 

? Un python d’un bon mètre cinquante a été capturé dans un jardin de l’Upper West alors qu’il tentait d’entrer dans un appartement situé en basement. La police enquête pour déterminer les raisons de sa présence. 

Ⓜ️ L’argent apporté par le péage urbain pour entrer sous la 60e aurait servi à financer l’accessibilité des stations – presque aucune ne l’est pour les personnes en chaise roulante ou trop âgées pour prendre les escaliers – mais aussi la continuation de la ligne 2 jusqu’à East Harlem sur la 106e, 110e et 125e. Les projets sont gelés dans l’attente de nouveaux financements. Mais la gouverneure a un plan : augmenter les impôts. 

? Ne montrez surtout pas cette carte aux moustiques : elle indique où le département de la Santé et de l’Hygiène mentale prévoit de pulvériser en masse des insecticides – principalement autour des marais et des zones humides du Bronx, de Queens et de Brooklyn. 

? Et encore une incroyable innovation à New York qui lance le programme “Ur In Luck“* pour améliorer l’accès aux toilettes publiques, avec 46 nouvelles toilettes et 36 rénovations prévues sur cinq ans ! Le tout, soutenu par Google Maps désignant les emplacements de ces fameuses toilettes publiques. C’est fou, non ?

* Merci à Alexis Buisson de m’avoir expliqué le jeu de mots « Ur In = Urine ». 

? 250.000 New-Yorkais à faible revenu louent leurs appartements grâce à des bons d’achat qui limitent leur participation à un maximum 30% de leurs revenus, le reste étant payé par le gouvernement.

Ⓜ️ Une légende urbaine lie le prix d’une part de pizza à celui du métro. Pendant des années, il était possible de prévoir l’augmentation de l’un en suivant l’évolution de l’autre. Mais c’est terminé. Aujourd’hui, une part de pizza coûte entre 3$ et 4$ et un ticket de métro moins de 3$. Mais qui sait ce que la MTA nous réserve pour l’été…

✅ New York est susceptible de devenir le premier État du pays à empêcher Meta et TikTok d’utiliser des algorithmes addictifs à destination des enfants et des adolescents.

? Les législateurs de New York ont conclu un accord cette semaine pour obliger les entreprises à réduire de 30% en 12 ans la quantité de plastique qu’elles utilisent pour emballer leurs produits. Mais alors, que vont devenir les tomates étiquetées et emballées individuellement ?

? Après la mort du petit Reimi Miguel Gomez Fernandez, en 2021 dans un incendie de maison dû, selon les enquêteurs, à une batterie défectueuse utilisée dans le scooter électrique de son père, la famille du garçon a tenté de poursuivre le détaillant et fabricant de batteries. Mais la société qui possédait le magasin où son père avait acheté le scooter a été dissoute le mois suivant le dépôt de la plainte. Par ailleurs, le fabricant qui semble avoir fabriqué la batterie était basé en Chine et n’a pas pu être tenu responsable.

? L’enseigne « Le Printemps » ouvrira sa première succursale à New York l’été prochain. Il ne manque plus que l’ouverture d’un Monoprix pour que les Parisiens vivant ici arrêtent de se plaindre. 

? Saviez-vous que vous pouvez acheter de véritables Charentaises made in France dans la boutique du MoMa ?

?‍? La beauté sauvera peut-être le monde, mais pas Verōnika : le surnommé « plus beau » restaurant de New York est sur le point de fermer en raison du déménagement du centre photographique Fotografiska qui l’abrite.

? Si elle est votée, la loi « sur les voyages dans la dignité » rendra obligatoires d’ici 2030 les tables à langer pour adultes âgés ou porteurs de handicap. Réglables en hauteur, ces tables devront être proposées dans les lieux publics d’une capacité supérieure à 2 500 personnes. 

? La police de New York a confisqué l’an dernier 18.430 scooters, vélos et VTT motorisés illégaux et non enregistrés, et déjà 13.000 cette année. 

? La chaîne de restaurants RedLobter doit faire face à une dette d’un milliard de dollars et prévoit de fermer une centaine d’établissements dont celui de Times Square. 

? Le tueur en série présumé Rex Heuermann est accusé de deux autres meurtres. L’incroyable histoire du Long Island Killer racontée par l’auteur de ces brèves ici

? Le nombre de caméras filmant les intersections des carrefours dangereux devrait passer de 150 à 600. La présence de caméras aurait réduit de 73% les infractions. 

? Vous êtes toutes et tous invités à célébrer votre embonpoint le samedi 22 juin sur la plage de Jacob Riis, lors de la premières « Fat Beach Day » de New York. 

? Vous ne saviez pas très bien comment parler de vos armes à feu à vos enfants ? Heureusement, l’école est là pour vous aider à trouver les bons mots. 

? Si, comme nous, vous avez raté la journée du donut, le 7 juin dernier, vous pouvez toujours vous rattraper avec cette liste de restaurants. 

? Et pour finir, les bons plans de French Morning : Yoko Ono – 91 ans – vend sa maison de Soho pour un peu plus de 5 millions de dollars. Et s’il vous reste un peu d’argent, Christie’s met en vente un rare diamant rose provenant de l’Afrique du Sud. Pour 10 millions de dollars, il sera à vous ! 

Le violoniste Virgil Boutellis-Taft au Carnegie Hall le 12 juin

Ce seront des retrouvailles particulières pour Virgil Boutellis-Taft ce mercredi 12 juin à New York. Le violoniste jouera à nouveau au Carnegie Hall avec toute sa dextérité et sa pleine liberté de mouvement. Car pendant trois ans, suite à une mauvaise chute lors d’un cours de Krav Maga, il a alterné les périodes de travail et de repos forcé, entre opérations à l’épaule et séances de rééducation. « J’ai retrouvé toutes mes sensations, assure l’artiste avec enthousiasme, de retour d’un concert à la Philharmonie de Berlin, et je savoure chaque instant de pouvoir jouer de nouveau ».

Ne plus pouvoir pratiquer l’instrument qui l’accompagne depuis son plus jeune âge, et apprendre à le maîtriser à nouveau, fut éprouvant reconnaît le musicien, mais de cette séparation est né un plaisir de jouer encore plus intense. « J’ai l’impression d’avoir ajouté des couleurs à ma palette, le spectre sonore est plus large, confesse-t-il. Toutes les émotions sont à vif : ce que je n’ai pas pu dire musicalement pendant cet arrêt du violon, je peux enfin l’exprimer. »

La salle du Zankel Hall. © Carnegie Hall

Le violoniste retrouvera le pianiste JuYoung Park, son partenaire de concert et ami depuis leur rencontre à New York fin 2015, juste après les attentats du Bataclan, lors d’un concert en hommage aux victimes au Carnegie Hall. En près d’une décennie, les deux artistes ont noué une complicité musicale très forte. « Nous pourrions jouer dans le noir, nous nous comprendrions », assure Virgil Boutellis-Taft. Le duo interprètera la Danse macabre de Saint-Saëns, Nigun de Bloch, Kol Nidrei de Brunch, Sérénade mélancolique de Tchaikovsky, ainsi que deux sonates – l’une des dernières composées par Schumann (sonate pour violon n° 1 en la mineur), et, la seconde, de Janáček.

Plusieurs pièces seront extraites d’« Incantation », le dernier album de Virgil Boutellis-Taft enregistré avec le Royal Philharmonic Orchestra à Londres. Après avoir fait ses débuts au Weill Recital Hall il y a près de dix ans, le violoniste jouera cette fois au Zankel Hall. Le concert commencera à 7:30pm.

Le ferry à New York, mode d’emploi

De l’East River à la Hudson River en passant par différentes baies et criques, les voies navigables sont nombreuses à New York. Alors, autant se jeter à l’eau et essayer le ferry, le moyen de transport le plus méconnu de la ville.

En plus d’être utile car il permet dans certains cas un gain de temps non-négligeable, c’est une option très agréable, surtout pendant l’été. Il n’y a rien de tel que de se mettre sur le pont supérieur, les cheveux au vent, et se laisser enlacer par l’air chaud des beaux jours. C’est aussi une belle manière de redécouvrir la ville sous un angle nouveau : depuis les « autoroutes bleues » qui l’entourent. Quand New York s’illumine à la nuit tombée et que vous filez à vive allure sur l’East River, cela fait son petit effet. Promis !

Le réseau

Le réseau de ferries n’est pas encore très étendu, mais il s’est étoffé depuis son lancement en 2017. Les lignes existantes relient surtout les deux rives de l’East River (Williamsburg, Greenpoint, Long Island City, Midtown Manhattan et Lower Manhattan) mais il y en a d’autres. La « Saint George Route » s’étend ainsi de Midtown West jusqu’au nord de Staten Island. La « Rockaway Route » connecte, elle, Wall Street aux plages des Rockaways dans le sud de Queens. Les bateaux sont relativement confortables et propres et équipés de points de vente de boissons et de snacks. En terme d’animaux de compagnie, seuls les chiens d’assistance sont autorisés à bord.

Si vous souhaitez organiser un « day trip » en ferry, le blog de NYC Ferry donne régulièrement des idées d’activités à faire près des docks ainsi que de commerces à visiter (foires de rue, festivals de films, marchés, magasins…).

Le prix

À 4 dollars, le prix du ticket est plus élevé que de celui du subway (2,90 dollars), à moins d’en acheter dix, ce qui fait descendre le coût unitaire à 2,75. Il est gratuit pour les enfants de moins 1,10 mètre. Chaque arrêt est équipé de bornes d’achat, mais on vous recommande de télécharger l’application « NYC Ferry » car on s’est retrouvé plus d’une fois face à des points de vente défectueux ou très lents. L’app est gratuite et très facile d’utilisation. Une fois acheté, le billet devra être activé avant l’embarquement. Il sera valable 90 jours et pourra être utilisé pour les transferts vers d’autres ferries dans les 120 minutes suivant son entrée en service.

Les vélos sont autorisés à bord, mais gardez à l’esprit que l’espace dédié est restreint. Il se peut que le personnel vous refuse l’embarquement s’il n’y a plus de place.

Les horaires

L’app a aussi l’avantage de vous donner des horaires mis à jour et de montrer la localisation des ferries en temps réel. C’est particulièrement utile quand on sait que les retards sont fréquents et qu’il peut s’écouler une bonne heure avant de revoir le prochain bateau. Hornblower, le gestionnaire du ferry, a trouvé que les retards étaient plus fréquents pendant la période estivale du fait de la hausse de la fréquentation. En plus, il n’y a pas toujours de toilettes publiques près des quais. Autant éviter d’attendre quand c’est possible.

Aller à la plage

Entre Memorial Day et Labor Day (du 25 mai au 2 septembre), les passagers qui veulent se rendre aux plages des Rockaways peuvent réserver leur place à travers le programme « Rockaway Reserve ». Celui-ci vous garantit une place sur le ferry et un accès prioritaire pendant les heures de pointe au départ de Wall Street ou du Brooklyn Army Terminal (Sunset Park) et au retour. Le coût : 10 dollars. Il n’est proposé que sur l’application. 

En juillet et août, NYC Ferry proposera aussi son « Rockaway Rocket », une liaison directe jusqu’aux Rockaways en partance de Greenpoint et de Long Island City. Les billets seront mis en vente prochainement.