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Speak Easy LA: le 22 septembre, j'aide un Américain à parler français

On sait que c’est un peu tard pour prendre une bonne résolution. Mais qu’importe. Le 22 septembre, faites une bonne action et aidez un Américain à progresser en français.
Comment ? French Morning organise un nouveau Speak Easy, nos soirées de speed-speaking franco-américain, dans les locaux de l’Alliance française de Los Angeles. Le principe est simple: la moitié des participants est de langue maternelle française, l’autre moitié de langue anglaise. Des paires sont formées par les organisateurs (c’est nous).
Les sept premières minutes de conversation se passent en anglais, les sept suivantes en français. Puis on change de partenaire. Au total, cinq sessions de quatorze minutes se succèdent, autour d’un verre de vin et de petites choses à grignoter.
A la fin, vous avez parlé en anglais et en français, et discuté avec des gens d’horizons et d’âges très différents. Et si la mayonnaise a pris, les participants peuvent poursuivre la discussion, ou échanger des numéros pour prolonger l’expérience.

Hubert Joly invité d'honneur du gala de la FACC Foundation à New York

Hubert Joly, PDG français du géant américain de l’électronique Best Buy, sera l’invité d’honneur du gala annuel de la Fondation de la chambre de commerce franco-américaine de New York (FACC), jeudi 15 septembre.
Le Français a été recruté par Best Buy en 2012 pour redresser un groupe alors à la limite de la faillite. « L’action de Best Buy était tombée à 11 dollars en 2012. Les investisseurs ne croyaient pas en l’avenir de la sociétéIl y avait chez Best Buy un tableau très complet de défis, et moi j’aime bien les défis ! » confiait-il à French Morning l’an dernier.
Le gala annuel de la fondation de la FACC, organisé au TriBeCa Rooftop, est l’occasion de célébrer l’entrepreneuriat et les relations franco-américaines. La fondation présentera également son programme de bourses d’études Serge Bellanger pour les étudiants français et américains qui souhaitent poursuivre leur cursus en France et aux Etats-Unis. La soirée débutera à 7pm par un dîner et se terminera à 12am. Les réservations sont ouvertes sur le site de la FACC.
 

Combien ça coûte un studio à New York ?

Avec ses arrivées et ses départs, le mois de septembre est synonyme de grand chassé-croisé immobilier pour les expatriés à New York.
Pour ceux qui sont tentés par un studio, il faudra mettre la main à la poche. Le loyer moyen pour un tel espace “de Harlem au Financial District est de 2.700 dollars, selon Christophe Bourreau, agent immobilier chez Warburg Realty-Barnes à New York, et les studios représentent 7% de l’inventaire disponible” . Alors, dans quel quartier cela vous coûtera-t-il un bras, et dans quel autre un pied ?
En business class: plus de 3.500 dollars par mois
Selon Christophe Bourreau, les studios les plus chers se trouvent “en dessous de la 30eme rue, jusque dans certains bâtiments du Financial District” . Dans ces quartiers, il faut compter 4.500-5.000 dollars par mois pour une surface d’environ 100 mètres carrés, d’après l’agent. Selon le rapport de l’agence CitiHabitat daté de juin, SoHo et TriBeCa sont les quartiers de Manhattan les plus chers pour les studios, avec un loyer moyen de 3.100 dollars. Ils sont suivis de près par Battery Park City, au bord de l’Hudson, et le Financial District (3.006 dollars en moyenne).
Ces prix donnent accès à différents services comme un rooftop, des salles de gym, un doorman, une piste de bowling, un terrain de basket et un pressing, explique-t-il. Quand on pense à des petites surfaces à Manhattan, on pense à des colocations dans des placards. Mais, ces dernières années, les nouvelles constructions comportent des appartements plus grands. Dans ces immeubles-là, on peut trouver des studios haut-de-gamme de 100 mètres carrés. ” L’expert conseille en particulier de viser les immeubles de locations (“rental buildings”) de luxe à Midtown Manhattan par exemple, où l’on trouve des unités pour 3.500 dollars par mois.
Brooklyn n’est pas en reste. Selon le Brooklyn Rental Report de l’agence immobilière MNS pour juin, les studios les plus chers se trouvent dans le quartier de DUMBO. Comptez en moyenne 3.268 dollars dans cette zone entre les ponts de Brooklyn et Manhattan. Williamsburg, qui connaît un regain d’intérêt ces dernières années, approche de ces prix (3.041 dollars en moyenne).
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En classe éco: autour de 2.700 dollars
Si vous voulez trouver des loyers dans cet ordre de prix, concentrez vous sur l’Upper West Side et l’Upper East Side, mais il faudra faire une croix sur le court de basket et la salle de yoga. Selon Christophe Bourreau, il est possible de dénicher des options sous la 14eme rue. “Pour un studio non meublé dans un immeuble qui n’est pas flambant neuf, on peut trouver des choses à SoHo ou Nolita” . Si vous préférez vivre à Brooklyn, visez Greenpoint dans le nord, Downtown ou encore le charmant quartier de Park Slope.
Toujours dans cette fourchette de prix, vous pourrez vous offrir un studio à Long Island City (Queens), où de nouveaux immeubles sont sortis de terre récemment. Loyer moyen dans le quartier : 2.430 dollars en juin selon MNS.
Low cost: moins de 2.000 dollars
Si l’on en croit cette carte établie par le site local DNAInfo, un New-Yorkais qui gagne le revenu médian de 52.259 dollars par an pourra vivre confortablement (c’est-à-dire sans mettre plus de 30% de son salaire dans son loyer) à Inwood (extrémité nord de Manhattan) et Sugar Hill, où les loyers médians sont respectivement de 1.300 et 1.295 dollars. Il peut aussi aller dans le Bronx, certains quartiers du sud de Brooklyn et de Queens.
La carte est basée sur les chiffres de StreetEasy pour 2014, mais la cartographie reste la même aujourd’hui. “Pour Manhattan, on aura du mal à trouver des biens agréables à moins de 1.700 dollars au sud de Harlem. C’est un luxe de ne pas avoir de colocation, d’avoir de la liberté, d’être bien desservi et d’avoir une vue . Le studio le moins cher atuellememt sur le marché est au sud de Harlem et coûte 1.300 dollars mensuels, mais il est sur une rue bruyante, raconte Christophe Bourreau, et à ce prix-là la salle de bain se partage sur le palier” .
En mode débrouille
Un très bon ami vous prête son studio avec vue sur Central Park.

Gagnez des tickets pour voir "Mon Roi" de Maïwenn à New York

French Morning et Film Movement vous font gagner deux paires de tickets pour “Mon Roi” (“My King”), le film de Maïwenn sorti à New York le 12 août.
Quatrième long-métrage de Maïwenn, il raconte l’histoire d’amour torturée entre un pervers narcissique nommé Giorgio (Vincent Cassel) et Tony (Emmanuelle Bercot), sa proie. Pour son rôle, l’actrice a reçu le Prix d’interprétation féminine à Cannes en 2015.
Les heureux gagnants seront tirés au sort. Il suffit de remplir le formulaire ci-dessous. Le tirage au sort ne concerne que les projections qui ont lieu au Lincoln Plaza Cinema.
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Myriam Blanckaert transforme Taix Restaurant en cabaret

Par sa voix, Myriam Blanckaert invite son public à un retour dans le temps, celui où les cabarets rythmaient les rues parisiennes. Accompagnée de son pianiste, cette chanteuse et actrice française fera découvrir son univers le vendredi 26 août à 10pm au  restaurant Taix à Los Angeles.
Avec son répertoire rétro, celle qui partage son temps entre les Etats-Unis et la France transmet la nostalgie et la tradition du cabaret parisien. Acclamée par la critique, sa performance “Myriam chante Paris-New York” raconte son histoire, celle d’une Française qui a couru le quartier de Ménilmontant durant un an.
Déjà apparue dans de nombreux programmes comme la série culte “Sex and the City”, Myriam Blanckaert a notamment chanté avec l’Opéra de Los Angeles dans “Einstein On The Beach”, de Robert Wilson et Philip Glass.

Le Wall Street Journal se plaint des Français qui se plaignent aux JO

Les Français remportent la médaille d’or de la rouspétance” . Le Wall Street Journal publie, le 17 août, un article au vitriol contre les Olympiens français qui se plaignent, même quand ils gagnent. Du “French Bashing” ? À vous de juger.
Avec un total de huit médailles d’or au 12e jour des compétitions, “la France ne connaît pas ses meilleurs jeux”, affirme le quotidien américain. Pire encore, “il reste une discipline où les Français remportent la compétition haut-la-main: se plaindre”. Il enfonce le clou: “L’équipe olympique française a excellé dans l’art de ronchonner contre ses adversaires et rouspéter sur ​​les résultats”.
Et d’énumérer les différents moments où les Français l’ont ouverte, comme lorsque le perchiste Renaud Lavillenie a comparé la manière dont le public brésilien l’a traité à la situation du Noir Jesse Owens aux JO de Munich en 1936. “Les Français ont même râlé quand ils ont gagné” , ironisent les auteurs de l’article, faisant allusion au match de handball contre le Qatar et la mini-polémique soulevée par le coach français sur la naturalisation de joueurs étrangers par le pays arabe.
“Se plaindre n’est pas un sport olympique, au grand dépit de l’équipe française. Mais cela ne prendrait certainement pas longtemps pour que cela ne le devienne: Paris est candidate pour accueillir les Jeux olympiques 2024”, tacle le Wall Street Journal. Qu’est-ce qui est mieux ? Se plaindre ou mentir, comme l’ont fait quatre nageurs olympiques américains accusés d’avoir monté une histoire de braquage pour dissimuler leurs agissements peu glorieux lors d’une soirée bien arrosée ? A chacun ses vices.

4 nouveaux restaurants à faire à New York

Des restaurants, il s’en ouvre tous les jours à New York. Pour vous aider à faire le tri – et pimenter vos sorties restos – nous avons sélectionné quatre nouvelles adresses.
L’Appart (Downtown)
l'appart
French Morning vous parlait en mai du nouveau restaurant du District, le marché français de Downtown. Ici, vous êtes invités à manger chez des amis. En l’occurence, le jeune chef français Nicolas Abello et le chaleureux maître D’ George Thomas. Entre la fraîcheur de la cuisine d’Abello, un disciple de Gérard Vié, Pierre Gagnaire et Daniel Boulud dont l’Appart est le premier restaurant, et l’expérience de Thomas, qui a officié seize ans chez Bouley, le client passe un moment délicieux dans tous les sens du terme. L’ambiance se veut intimiste et décontractée dans ce petit resto d’une trentaine de places décoré comme un salon. Le chef s’affaire dans une cuisine ouverte à côté des tables et prend le temps de discuter avec les clients quand ils arrivent, s’asseyant même à leur table. Le menu change toutes les semaines – un tour de force. Un endroit à découvrir, où le temps suspend son vol. L’Appart. Le District, Brookfield Place, 225 Liberty Street (West Street), 212-981-8577. Site
City Vineyard (Hudson River Park)
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C’est l’une des nouveautés les plus excitantes de l’été 2016. City Winery a ouvert fin juillet City Vineyard, un restaurant-jardin de vins sur les bords de l’Hudson River. L’établissement se trouve sur Pier 26. Si vous voulez avoir une vue encore plus dégagée de la rivière, montez à l’étage sur le rooftop. La carte offre quelques snacks (hummus, plateau de fromages et de viandes, et un ceviche qui change tous les jours) en plus de vins américains, français et italiens, et de quelques bières. Si vous voulez prendre une table, on vous conseille de réserver en gardant à l’esprit qu’il vous faudra attendre parfois plusieurs jours. Sinon vous serez redirigé vers le bar au rez-de-chaussée ou à l’étage. Attention: les hôtesses limitent l’accès à ce dernier quand il y a trop de monde. 233 West Street (Pier 26), 646-677-8350. Site

BKW (Crown Heights)

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credit: BKW

L’offre de restaurants dans le quartier de Crown Heights ne cesse de s’étoffer. Ouvert en juin par l’équipe de la Brooklyn Winery, BKW est porté par le Michael Gordon, un ancien de Bouley. Au menu: des vins américains et une carte très “bar à vins” avec des snacks et des plats plus conséquents (on vous recommande le plateau de charcuterie) pour accompagner votre verre. Le lieu comporte un restaurant et un bar capables d’accueillir une petite soixantaine de personnes. Il est conseillé de réserver. Heureusement, les vins sont de meilleure qualité que la déco, qui fait un poil lugubre. BKW, 747 Franklin Ave., 718-399-1700. Site

Le Coucou (SoHo)

daniel rose
credit: Le Coucou

Ouvert en juin, Le Coucou est le bébé du chef américain Daniel Rose qui a la particularité d’avoir fait ses armes à Paris (on lui doit Spring et La Bourse et la Vie) avant de décider de revenir au bercail. Au Coucou, le jeune chef à l’oeil rieur, parti en France pour étudier la philo, veut refaire à New York la formule de son succès parisien : une carte française simple et de saison, et qui mise tout sur la qualité des ingrédients. Le Coucou, 138 Lafayette st., New York (212) 271-4252. Site

Burkini: pour la presse US, la France nage en plein délire

Après Cannes, Mandelieu-La-Napoule et Villeneuve Louvet, six autres communes de la Côte d’Azur ont décidé d’interdire le port du burkini sur leur plage, cette tenue de bain recouvrant tout le corps portée par certaines femmes musulmanes. Une décision soutenue par le premier ministre Manuel Valls mais qui suscite un tollé dans la presse américaine.
Le New York Times a réagi le premier samedi 13 août avec un titre railleur en « Une » de son édition internationale : « La France identifie la dernière menace en date pour sa sécurité : le burkini ». “Cannes ferme ses plages au maillot de bain intégral, stigmatisant les musulmans”. Le site Slate se montre plus sévère: “les interdictions du burkini en France sont irresponsables, islamophobes et terribles pour les femmes” .
Le journaliste  du New York Times Roger Cohen en rajoute une couche le jeudi 18 août, critiquant la position de Manuel Valls. “Le burkini n’est pas un “projet politique” en soi, le symbole d’une contre-société ou de l’asservissement des femmes, comme Valls l’a déclaré. Non, c’est un choix de robe qui reflète une croyance religieuse protégée par la constitution française. Le burkini est un “contre-bikini”, tout au plus” .
“Des maires sans vision”
Les interdictions du burkini sur certaines plages françaises ont également fait réagir l’édition américaine du Huffington Post, qui les a qualifiées de “stupides et sexistes” samedi 13 août. La journaliste Kathleen Parker estime quant à elle dans le Washington Post que l’interdiction du burkini est le “produit d’une islamophobie nourrie par les attentats terroristes et d’une politique de stigmatisation soutenue par des maires sans vision” .
Elle ajoute que le burkini est devenu “le drapeau des confédérés de la France” , devenant plus important pour ce qu’il représente dans l’esprit des personnes que pour ce qu’il est réellement. “Comme le drapeau [confédéré], le burkini signifie des choses différentes pour les gens, mais il est devenu le symbole puissant de l’affrontement culturel entre patriotes français et immigrés musulmans”.
Enfin, le Washington Post retrace dans son édition du 17 août les origines du maillot de bain tant décrié. “Le burkini a été conçu en Australie pour les plages de sable blanc de Sydney. Et bien que le vêtement soit source de divisions en Europe, sa créatrice confie l’avoir créé dans un désir d’intégration sociale” . Aheda Zanetti explique au média américain avoir créé le burkini en 2004. Constatant qu’il n’y avait pas de tenue de sport adaptée aux femmes voilées, l’Australienne d’origine libanaise a souhaité “trouver un nouveau symbole islamique que le voile” qui puisse “être compatible avec le style de vie australien” . Et le français ?
 

Le Dîner en Blanc New York 2016 aura lieu le 15 septembre

C’est désormais une tradition de l’été. Le Dîner en Blanc de New York est de retour. Le lieu de ce repas éphémère sera annoncé aux convives quelques minutes avant le début des festivités. Cette année, il aura lieu le 15 septembre.
C’est la sixième année consécutive que le Dîner en Blanc dresse la table à New York. L’an dernier, les participants installaient nappes blanches et couverts à Pier 26 sur la rive de l’Hudson River. Pour la tenue, on laisse libre court à son imagination, à condition qu’elle soit blanche. Une touche de folie (accessoires fantaisistes, chapeaux, bijoux et foulards) est la bienvenue. Chacun doit venir avec sa table, ses chaises et ses victuailles.
Les inscriptions ont lieu en plusieurs phases. Dès les 22 août, les membres de 2015 pourront s’inscrire. Le cercle sera élargi progressivement aux invités des membres (le 25) puis la liste d’attente sera ouverte à une date inconnue. Pour ce nouveau Dîner en Blanc, le chef Todd English concoctera des menus spéciaux pour ceux qui ne veulent pas cuisiner.

Brooklyn Bike Rave: tous à vélo à Brooklyn

Tous en selle pour le Brooklyn Bike Rave. Cet événement annuel offre aux participants la chance de découvrir Brooklyn de nuit et à vélo. Le rendez-vous est donné à 6:30pm et le grand départ est prévu à 7:30pm tapantes le samedi 27 août.
Vélos “customisés” avec des lumières fluorescentes, déguisés ou non, soyez prêts à pédaler les onze kilomètres du circuit le long de la Brooklyn Waterfront Greenway. Au départ de Greenpoint, une centaine de cyclistes pédaleront dans les rues de Williamsburg, en passant par le Brooklyn Navy Yard, DUMBO, Brooklyn Bridge Park avant de terminer leur course sous l’emblématique arche du Manhattan Bridge.
Les écouteurs ne sont pas autorisés et le port du casque est fortement conseillé. Petite note: pensez à prendre votre carte de métro pour le retour au cas où.

San Francisco Aerial Arts Festival: un festival qui s'envoie en l'air

Organisé par le Zaccho Dance Theatre du 19 au 21 août, le San Francisco Aerial Arts Festival est le premier événement consacré aux arts aériens à San Francisco.
Au programme: trois jours de performance de cirque, d’acrobaties, de danse aérienne et d’athlétisme au Fort Mason Center for Arts & Culture. Les performances auront lieu les vendredi 19 et samedi 20 août de 7pm à 8:30 pm à l’intérieur du bâtiment, tandis que deux autres shows seront organisés en extérieur les samedi 20 et dimanche 21 de 3pm à 4:30pm.
Les organisateurs invitent également les visiteurs à une rencontre avec un des artistes le samedi 20 entre 4:30pm et 7pm.

Pourquoi le drapeau français fait-il partie des six drapeaux du Texas ?

Si vous avez déjà visité le Capitol du Texas à Austin, peut-être avez-vous été surpris de découvrir le drapeau français sur le sceau officiel de l’Etat incrusté dans le sol en marbre sous la coupole.  Alors pourquoi notre drapeau fait-il partie des six drapeaux officiels du Texas (avec les drapeaux espagnol, mexicain, texan, confédéré et américain)? C’est la question bête de la semaine.
Nous connaissons tous l’histoire de la présence française en Louisiane. L’héritage français dans cet Etat du Sud est parfaitement palpable aujourd’hui encore. Ce que nous connaissons moins, en revanche, c’est l’histoire de la présence française au Texas.
Car oui, notre grande et belle nation a, en effet, bien été souveraine de cet Etat. Et par deux fois s’il vous plaît. Tout d’abord en 1684, quand l’explorateur français René-Robert Cavelier de La Salle, alors à la recherche de l’embouchure du Mississippi, fit construire le Fort Saint Louis et établit une colonie française sur les bords du Golfe du Mexique (aujourd’hui au sud-ouest de Victoria, Texas). Mais, face à l’hostilité des indigènes et touchée par des épidémies venant s’ajouter à de rudes conditions climatiques, la colonie ne survit pas à l’assassinat de La Salle et fut abandonnée en 1690.
Puis, en 1800, lorsque l’Espagne céda la Louisiane à la France par le traité de San Ildefonso, la partie Nord du Texas devint française pendant trois ans. Car ce que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Louisiane fut, en fait, un territoire bien plus vaste que les limites actuelles de l’Etat.
Quand en 1803, Napoléon, en besoin urgent de liquidités pour financer sa campagne contre les Anglais, accepta de vendre aux Etats-Unis et à Thomas Jefferson, pour 15 millions de dollars, ce qu’on appelait alors la Louisiane (la fameuse “Louisiana Purchase”), il ne céda pas « que » l’embouchure du Mississippi: il se sépara en fait d’un territoire de plus de 2,1 millions de km2 allant de la Nouvelle Orléans au sud au Canada au nord, du Mississippi à l’est aux Rocheuses à l’ouest. Soit quinze Etats et près du quart des Etats-Unis actuels. Jefferson paya 10 millions pour la Nouvelle Orléans et 5 millions pour le reste (soit 3 cents par acre).
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Avec cet achat, souvent appelé « the Real Estate Deal of the 19th Century », il mit les Etats-Unis sur la route de la toute-puissance économique et cela reste aujourd’hui l’une des plus grandes réussites de sa présidence. Avec le recul, ce n’est, en revanche, peut-être pas la meilleure affaire réalisée par la France. Mais l’histoire retiendra que le Texas fut français avant d’être américain. Une raison de plus de se sentir ici comme à la maison. Témoin de cette époque: le musée de la Legation française d’Austin, l’ancienne résidence du représentant de la France au Texas. Construite en 1841, elle fête cette année ses 175 ans.