Une jeune styliste française vient de lancer sa marque de vêtements pour enfants, en remettant à l’honneur des coupes classiques et des tons chics.
Du seersucker bleu pâle, des rubans gros grain, des matières naturelles comme le coton et le lin…La collection de vêtements pour enfants Maison Pointu, officiellement lancée fin juin, joue la carte de la layette bon chic bon genre. “Je voulais créer de vrais vêtements de bébé, sans le côté sportswear, les couleurs parfois criardes ou très marquées fille/garçon, et les gros logos que l’on trouve souvent ici”, explique Charlotte Ravouna, la créatrice et styliste de Maison Pointu.
Originaire de Lyon, Charlotte Ravouna est arrivée à San Francisco en 2013, pour suivre son mari expatrié pour son travail. Forte d’une formation à l’ESMOD et à l’Institut Français de la Mode, et de son expérience chez Carven et Kitsuné, Charlotte Ravouna est engagée comme styliste chez Amour Vert à son arrivée à San Francisco. A l’expiration de son visa, elle décide de lancer sa propre marque: “L’annonce de ma grossesse en novembre 2015 m’a donné la légitimité qui me manquait pour lancer une ligne pour enfants.”
La conception de sa ligne et son lancement lui auront pris presque tout le temps de sa grossesse: “J’ai d’abord cherché quel style je voulais donner à Maison Pointu, puis j’ai mis du temps à trouver des fournisseurs. Même si j’avais déjà des contacts, il fallait les convaincre de me fournir en petites quantités.”
Charlotte Ravouna apporte un soin tout particulier au choix des matières: les tissus viennent pour la plupart du Japon, les rubans et les boutons d’Italie: “Chez Amour Vert, je travaillais avec beaucoup de matières bio et naturelles. Pour ma collection, je ne veux pas de matières synthétiques, seulement du coton et du lin.” Les tissus sont une source d’inspiration pour la styliste, qui s’est consistué une petite bibliothèque d’échantillons: “Je peux avoir l’idée d’un modèle et rechercher le tissu pour le réaliser, ou me laisser guider par la matière pour dessiner mon modèle.”
Toute la confection de la collection Maison Pointu est faite en Californie: après des heures passées à dessiner, Charlotte Ravouna crée les patrons en collaboration avec une couturière qui réside à Ferndale, au nord de la Californie. La digitalisation des patrons et la coupe des vêtements se font à Oakland, et la couture à San Francisco. Charlotte Ravouna brode elle-même ses créations pour les personnaliser.
Citant Oeuf, Bobo Choses, Bonpoint ou Monoprix comme ses marques préférées pour enfants, Charlotte Ravouna tient à une gamme de prix raisonnables: “Je me mets dans la peau d’une maman qui doit habiller son enfant ou qui doit offrir des vêtements: même si la layette peut se transmettre, on sait qu’elle va être portée peu de temps.” Maison Pointu taille pour l’instant du 0 au 18 mois, mais sa créatrice souhaiterait étendre sa gamme jusqu’au 8-10 ans, et proposer une nouvelle collection toutes les 6 à 8 semaines.
Grâce à Instagram et ses connections avec des mamans blogueuses, Charlotte Ravouna commence à faire connaître ses vêtements. “Je voulais absolument lancer le site avant la naissance de ma fille”, confie-t-elle. Mission accomplie, avec quelques semaines d’avance…
Une Française de San Francisco lance la layette "made in Californie"
Prix réduits pour Le Bourgeois Gentilhomme de Podalydès à New York
Les Français connaissent Le Bourgeois Gentilhomme de Molière. Ceux de New York s’apprêtent à découvrir celui de Denis Podalydès.
Encensé par tout ce que Paris compte de critiques, ce grand classique de la comédie-ballet revisité par le pensionnaire de la Comédie française (avec costumes de Christian Lacroix) sera joué du 20 au 24 juillet dans le cadre du Lincoln Center Festival. Produit par le célèbre théâtre des Bouffes du Nord depuis 2012, le spectacle sera intégralement en français avec sur-titrage anglais.
Si le show est “pratiquement complet” , selon les Services culturels de l’Ambassade de France, qui soutiennent le projet, il reste des places aux premiers rangs. Les surtitres ne sont pas visibles depuis ces rangées. Idéal donc pour les francophones qui souhaitent profiter du spectacle. Et en plus, elles sont moins chères (45-65$). Les Services culturels invitent donc la communauté francophone à contacter la billetterie du Lincoln Center Festival au 212.721.6500 et à demander des places aux rangs A à D, en mentionnant qu’ils parlent français.
Les 5 meilleurs endroits pour se baigner autour d'Austin
Ah l’été au Texas… La joie des températures à trois chiffres… Une seule échappatoire possible : passer un maximum de temps dans l’eau. Bonne nouvelle, les environs d’Austin regorgent d’endroits où faire trempette. Voici nos cinq points d’eau préférés. Idéal pour une escapade d’une journée…
5. Hamilton Pool Reserve
Le site (ci-dessus) est magnifique. Pour peu on se croirait à Hawaii. Imaginez un lagon au fond d’un cirque rocheux dans lequel se jette une chute d’eau. Situé à une heure à l’ouest d’Austin, l’endroit est parfait pour un pique-nique. Il faut marcher dix à quinze minutes pour arriver jusqu’au bassin. Alors munissez-vous de chaussures appropriées. Réservation obligatoire en été. 24300 Hamilton Pool Rd, Dripping Springs, Texas. 9am-6 pm. $15 par véhicule (cash seulement). Plus d’infos ici
4. McKinney Falls State Park

A seulement 13 miles au sud-est d’Austin, le site regorge de sentiers pour s’aventurer à pied ou à vélo et vous rafraichir le temps d’un plouf dans les piscines naturelles. La pêche est autorisée à tous. Pour les campeurs, 81 espaces sont aménagés. 5808 McKinney Falls Parkway 8am-10pm. $6 pour adultes, gratuit pour les – de 13 ans. Plus d’infos ici
3. Wimberley’s Blue Hole
Idéale pour les nageurs, cette oasis ombragée offre suffisamment d’espace pour faire des longueurs ou se laisser flotter librement, et de profondeur pour se balancer des cordes installées à cet effet sur les arbres. Une grande pelouse est aussi disponible pour les plus jeunes. 100 Blue Hole Rd., Wimberley, Texas. 10am-6pm. $9 adultes $5 pour – de 13 ans. Plus d’infos ici
2. Jacob’s Well

Comme son nom l’indique, Jacob’s Well est un puits, une cavité naturelle creusée dans la roche de 4m de large sur 10m de profondeur. La pureté de l’eau en fait un endroit unique et fascinant. Il vous faudra planifier et réserver un créneau de deux heures via the site web du Hays County. Seulement 300 places par jour. 1699 Mt. Sharp Rd., Wimberley, 10 am-8 pm. $9 adultes; $5 pour les 5-12 ans. Plus d’infos ici
1. Pace Bend Park

Situé dans le Hill Country, Pace Bend Park offre une vue imprenable sur Lake Travis et propose de nombreuses activités : balades à cheval, à pied ou à vélo pour observer la faune, escalade, camping… Pour la baignade, nous vous recommandons la partie est du parc qui a les plages les plus accessibles. 2201 N. Pace Bend Rd., Spicewood, Texas. $10 par véhicule (cash seulement). Plus d’infos ici
A voir aussi
- Hippie Hollow sur Lake Travis (en particulier si vous aimez vous baigner dans le plus simple appareil)
- Krause Springs dans le Hill Country.
Le ciné-club d'Austin fête son premier anniversaire avec un film, naturellement
Un an, ça se fête ! A l’occasion de son premier anniversaire, le 17 juillet, le ciné-club d’Austin organise une projection familiale et conviviale. Snacks et boissons sont prévus pour les petites fringales.
Petits et grands pourront découvrir « Le Jour des corneilles », film d’animation français à l’ancienne, aux images dessinées à la main. C’est l’histoire d’un jeune garçon de 10 ans et de son père, un ogre tourmenté par le passé qui lui interdit de quitter la forêt dans laquelle ils vivent. Remarquable visuellement, le film a été réalisé en 2012 par Jean-Christophe Dessaint, avec les voix de Jean Reno, Claude Chabrol, Lorànt Deutsch et d’Isabelle Carré.
Le ciné-club se retrouve d’ordinaire le troisième dimanche de chaque mois. Il présente, à petits prix, des films classiques et contemporains en français, sous-titrés en anglais. Une courte présentation de l’histoire et une discussion auront lieu avant et après la projection. Cinquante places sont disponibles. Pensez à réserver vos tickets à l’avance.
Gad Elmaleh à Miami en février 2017
L’humoriste préféré des Français s’offre l’Olympia, mais pas celui qu’on croit. Il sera à l’Olympia Theater de Miami le samedi 4 février 2017. Les tickets seront mis en vente le 15 juillet.
Considéré aux Etats-Unis comme le « Jerry Seinfeld de la comédie française » , Gad Elmaleh veut réussir au pays du stand up. Depuis septembre 2015, il fait rire les foules en anglais. Son spectacle « Gad Elmaleh: All in English » cartonne aux US. Après avoir fait salle comble dans 16 grandes villes américaines en 2015, il a joué son show au Joe’s Pub de New York jusqu’à la mi-juin. A guichets fermés.
A Miami, et dans d’autres villes américaines sur le chemin de la tournée qu’il entamera le 1er septembre, il jouera son nouveau show “Oh my Gad”.
Avec Dolce Brooklyn, Pierre Alexandre passe de Wall Street au gelato
A Wall Street, les traders ne sont pas les seuls à faire des reconversions acrobatiques. La preuve avec Pierre Alexandre.
Vétéran de l’information financière, ce journaliste qui a couvert le Stock Exchange pour LCI, France 24, Europe 1 et bien d’autres, s’est reconverti en marchand de sorbets et de gelati. Avec son épouse, Kristina Frantz, il a ouvert Dolce Brooklyn début juillet non loin de l’imposant centre artistique Pionnier Works à Red Hook.
“Ma femme et moi étions arrivés à un tournant professionnel. Elle travaillait dans le secteur de la technologie et de l’internet. C’était très prenant, surtout avec des enfants. On est devant un ordinateur en permanence. Elle voulait quelque chose de plus concret et d’ancré dans la communauté. J’étais aussi arrivé à une espèce de saturation. Je cherchais un nouveau défi entrepreneurial” , explique celui qui a monté en 2005 sa société de production de vidéos financières, New York Financial Press.
Le couple part à la recherche d’un concept. Bar, restaurant, crêperie, magasin de produits artisanaux français… “On avait une nouvelle idée par jour” se souvient-il. Ils s’arrêtent sur les gelati, plus légers et moins gras que les glaces traditionnelles. Et pour cause, Kristina Frantz est italo-américaine et la petite famille (ils ont deux enfants) se rend régulièrement en Italie. “Là-bas, on mange des gelati au dîner. C’est un rituel.”
Pour transformer un rituel en business, ils se sont retroussés les manches. Kristina Frantz a suivi une formation d’une “dizaine” de jours auprès d’un chef italien en Caroline du Nord, puis en Italie. Ils ont acheté une machine – “c’est le prix d’une voiture” – placée dans l’arrière-boutique du petit local déniché sur Van Brunt Street.
Outre les traditionnels parfums chocolat, caramel, noisette, noix de coco, la cheffe explore d’autres saveurs: thé vert-chocolat blanc ou un étonnant fraise-basilic. Objectif: développer une marque de gelati “premium” en misant sur une préparation à base de produits frais et de lait organique. “On est en face de professionnels qui mettent des stabilisateurs et des conservateurs pour faire durer leurs produits et les distribuer au niveau national. Notre produit est plus cher mais de meilleure qualité. Nous avons fait le choix de contrôler le produit du début à la fin” , explique Pierre Alexandre, pour lequel le marché des crèmes glacées va connaître “une révolution comparable à celle du café ici” .
Dans l’immédiat, ils parient davantage sur la transformation de Red Hook pour leur amener des clients. De nouveaux projets résidentiels sont dans les cartons. Des entreprises et des commerces s’y installent. Tesla, la marque d’automobile électrique, vient d’y ouvrir un showroom. “Le quartier explose. On a beaucoup de touristes le week-end. Et les prix de l’immobilier ne sont pas encore ceux de Manhattan.” Pour l’heure, l’aventure est entièrement auto-financée. “Notre objectif numéro 1, c’est de tester le concept. On veut créer une habitude, installer la marque. Après, tout est permis” .
La Résistance, le restaurant français clandestin qui veut régaler Los Feliz
L’insurrection se passe aussi dans l’assiette, surtout si elle est savourée dans un lieu secret et intime. Lancée le 18 juin, date symbolique de l’Appel du général de Gaulle, la Résistance n’est pas un restaurant comme les autres. Il ouvre ses portes chaque week-end chez une Française qui se fait appeler “Aurélia Blanc” .
“Ce n’est pas un restaurant professionnel mais clandestin, avec une vraie expérience française” , résume la cheffe pétillante, installée à Los Angeles depuis trois ans. Pour s’y rendre, il faut suivre les instructions. Tout commence par un courriel avec la destination. Arrivé devant l’élégante demeure du quartier de Los Feliz, on frappe à la porte. “Mot de passe ?”, demande une voix derrière la grille. Une fois la formule donnée, vous pouvez pénétrer dans la bâtisse en passant par la cuisine, où vous découvrez la cheffe aux fourneaux, en train de faire flamber les crèmes brûlées ou de goûter le pot-au-feu qui mijote.
Vous pourrez découvrir l’arrière-cour, propice à une partie de pétanque ou de fléchettes, en savourant un apéritif aux accents du Sud, avant de vous installer à l’une des cinq tables portant le nom de ses auteurs préférés (Honoré Balzac, Molière, Voltaire, Victor Hugo, Emile Zola). “Mon grand-père était pâtissier chocolatier. Petite, je faisais mes confitures maison et je testais des recettes comme le lapin à la moutarde.”
En grandissant, “Aurélia Blanc” s’est orientée vers une autre passion, la musique, tout en continuant à cuisiner. L’arrivée dans sa demeure actuelle à Los Feliz lui a donné l’envie d’aller plus loin. “L’idée m’est venue alors que je jardinais. Je me suis dit que le patio était joli et qu’il ressemblait à un restaurant. Alors pourquoi ne pas en ouvrir un ? Ce n’est pas conventionnel, mais j’ai l’âme d’une résistante” , raconte-t-elle, en évoquant le passé résistant de son grand-père. Son entourage, habitué à savourer sa cuisine, l’a encouragé à se lancer dans ce projet.
Le concept n’est pas sans rappeler les restaurants clandestins qui se sont multipliés à New York pendant la crise de 2008, ouverts par des restaurateurs amateurs passionnés ou des individus à la recherche d’une manière créative de payer leur loyer. On ne peut pas ouvrir un espace commercial n’importe où, mais à La Résistance, les repas sont assimilés à des événements privés.
Sur place, ne vous attendez pas à de la cuisine moléculaire. “J’aime la cuisine traditionnelle, comme la blanquette de veau. A Los Angeles, il y a beaucoup de restaurants français américanisés. J’avais envie de faire découvrir les plats de grand-mères dans ce havre de paix.”
Jusqu’au mois d’octobre, Aurélia Blanc propose dîners (49 dollars) et brunches (35 dollars) le week-end, avec des plats aux goûts familiers: ratatouille, tartine provençale, quiche-lorraine, madeleines, pot-au-feu… “Je mise sur la qualité et l’authenticité. Je prépare le chocolat chaud à l’ancienne: à la casserole et remué avec une cuillère en bois” , assure celle qui a grandi entre Aix-en-Provence et Paris. De la vaisselle “Le Creuset” au café moulu par la cheffe en passant par la musique de fond (Gainsbourg, Brassens, Vanessa Paradis), la Résistance offre un retour en France le temps d’un repas.
Suivez le Tour de France sur TV5 Monde
Froome, Matthews, Sagan: le Tour de France bat son plein. Suivez-le sur TV5 Monde USA. Les cyclistes se disputeront le maillot jaune jusqu’au 24 juillet, date de leur arrivée en fanfare sur les Champs-Elysées.
Ce Tour de France – 103eme du nom – passera par trois pays limitrophes: l’Espagne, la Principauté d’Andorre et la Suisse. On suivra tout particulièrement les neuf étapes de montagne, marquées par quatre arrivées en altitude (Andorre Arcalis, Mont Ventoux, Finhaut-Emosson et Saint-Gervais Mont Blanc). Au total, les coureurs parcourront plus de 3.500 kilomètres lors de la compétition. TV5 Monde USA retransmettra toutes les 21 étapes de la Grande Boucle à partir de 2:35pm (EST).
Renaud Jerez et ses étranges créatures à Miami
Elles ressemblent à des squelettes ou des robots inachevés. Les créatures extraordinaires de l’artiste Renaud Jerez seront exposées à l’ICA de Miami jusqu’au 30 octobre.
C’est la première fois que l’artiste montre ses drôles de personnages aux Etats-Unis. Les mannequins, aux formes squelettiques, ont été travaillés avec divers matériaux tels que le caoutchouc, le tissu ou encore l’aluminium. Renaud Jerez a voulu offrir aux spectateurs sa vision du genre humain, où les créations s’apparentent à des montres issus de films de science-fiction, aussi bien amputés que difformes.
Né en 1982, ce diplômé des Beaux-Arts vit et travaille à Berlin. Il a exposé à la National Gallery de Prague, au GAMeC de Bergamo et à l’Autocenter de Berlin. En 2015, il a participé à une exposition collective dans le cadre du New Museum Triennial de New York. L’artiste est représenté par la Galerie Crève-cœur à Paris.
Après l'Euro 2016, la France brisée, la France martyrisée, mais la France unie
La France a perdu face au Portugal en finale de son Euro, dimanche 10 juillet. Mais en dehors du terrain, c’est une autre histoire, selon plusieurs titres américains.
Le New York Times considère ainsi que “la France a perdu un championnat de football mais a réalisé un rare moment d’unité nationale” . Interrogeant plusieurs supporters réunis au sein de la fan zone au pied de la Tour Eiffel, il note que “beaucoup ne voulaient pas qu’on leur rappelle la menace terroriste le jour de la finale. Plutôt, ils voyaient dans le match l’opportunité d’effacer le souvenir d’une période douloureuse” , référence aux attaques terroristes de janvier et novembre 2015. Et de poursuivre: “Même si cela aurait été mieux de gagner, beaucoup de personnes au sein de la fan zone ont dit que le tournoi de foot, qui a eu lieu en France, était un rare moment d’unité dans un moment de divisions et qu’ils pouvaient se sentir fiers d’être arrivés en finale” .
Considérant que l’Euro pouvait représenter une “catharsis” pour le peuple français, The Washington Post écrivait dans son édition du 10 juillet – le jour de la finale – qu’ “une victoire peut très occasionnellement apporter un vrai boost au moral collectif et le sentiment de surmonter une tragédie, comme la victoire des New Orleans Saints au Super Bowl seulement quatre ans après les ravages de l’ouragan Katrina” . Le journal ajoute que les drapeaux français déployés un peu partout à travers le pays pendant l’Euro “prouvent que les liens entre le public français et l’équipe de France se sont renforcés depuis la coupe du monde de 2010” .
Pour sa part, l‘Associated Press met en avant le volet sécuritaire, précisant que “la France a perdu l’Euro 2016 mais peut célébrer la victoire de la sécurité” . L’agence de presse américaine précise que l’Euro n’a pas connu de problème majeur, “malgré l’état d’urgence et un risque d’attentat élevé dans le pays” . L’Associated Press conclut en affirmant qu’un “nouveau défi attend les forces de l’ordre, avec le Tour de France et les départs en vacances d’été” .
Même son de cloche pour le San Francisco Chronicle qui vante les mesures de sécurité prises par la France pendant l’Euro. “Le tournoi s’est déroulé pendant 31 jours à l’abri de toute menace terroriste” .
Pour le site internet de la chaîne sportive ESPN enfin, l’Euro laisse “un sentiment de fraternité et de respect” . Le média félicite tout particulièrement les forces de l’ordre françaises qui “ont agi avec calme et courtoisie malgré la pression” . “L’Euro fut un tournoi international de premier plan organisé dans un pays encore traumatisé par le terrorisme et opérant sous le couvert de l’état d’urgence, et heureusement, nos pires craintes ne se sont pas concrétisées” . Mieux, ESPN a découvert le TGV. “Peu de peuples se plaignent autant des transports que les Anglais, donc imaginez leur surprise quand ils ont découvert un réseau de transports impressionnant. Les prix des trains n’étaient pas exorbitants. Les trains étaient propres, confortables et aussi rapides que l’éclair. Paris est à plus de 400 miles de Marseille, mais vous pouvez faire le trajet en un tout petit peu plus de trois heures. Whooooosh! ” Vivement la coupe du monde.
Pain de Sucre, des maillots sexy dans le grand bain américain
“J’étais plutôt scientifique. Ma filière était la physique-chimie” . Si on avait dit à Christian Keusseyan qu’il serait un jour le patron d’une marque internationale de maillots de bain, il ne l’aurait certainement pas cru.
Et pourtant, le Français dirige aujourd’hui Pain de Sucre, une marque marseillaise bien connue des Français pour ses produits sexy à mi-chemin entre le prêt-à-porter, la lingerie et le maillot de bain. Après avoir conquis l’Europe, la société vise aujourd’hui les Etats-Unis. En janvier, peu après avoir fêté ses trente ans, elle a ouvert un showroom à Miami et dévoilera sa collection 2017 au Hammock Show (du 16 au 18 juillet au W Hotel South Beach) dans le cadre de la Swim Week. “Dès le début, nous avions des ambitions internationales. J’ai toujours vu ma famille rester autour de Marseille et ne pas aller plus loin que la Côte d’Azur. L’idée, c’était de pouvoir faire vivre le produit en dehors de France”.
Christian Keusseyan a été rattrapé par l’univers de la mode grâce à ses parents, créateurs d’une entreprise de prêt-à-porter dans le sud de la France. Forcé de remplacer son père pendant plusieurs mois, le jeune homme se découvre une passion pour les vêtements. Il lance Pain de Sucre en 1985 avec son beau-frère. Leur pari: un concept de maillots de bain féminins “qui se portent et se montrent” , à la fois élégants et confortables. “On a apporté la mode dans le maillot de bain. Ça n’existait pas à l’époque. Le succès a été immédiat” .
La marque ouvre des boutiques dans l’Europe entière, les Caraïbes et même l’Australie. Elle dispose aujourd’hui d’un réseau de 25 magasins et 600 distributeurs. “Dans les années 80, nous étions trois-quatre dans l’entreprise. On était ignorant sur la gestion. Par contre, nous étions de gros bosseurs. On avait la volonté d’arriver à nos fins, sans faire de compromis.” Quitte à sortir les gros bras. En 2012, la marque a fait condamner le géant La Redoute pour “contrefaçon”, s’estimant “sauvagement copiée” sur la commercialisation d’un de ses modèles.
L’intérêt de Pain de Sucre pour les Etats-Unis n’est pas nouveau. Christian Keusseyan avait déjà fait une tentative d’implantation en 1992. “C’était pendant la Guerre du Golfe. Le climat économique n’était pas bon pour les distributeurs. Ça n’a pas marché. On est reparti déçus. Mais je me suis rendu compte de l’ampleur du marché”. Le patron ne baisse pas les bras. Et de pointer le succès de ses boutiques à Saint-Martin et Saint-Barth. “Les Américains représentent la majorité des nationalités dans ces boutiques. Ce sont des clients très fidèles. On a bien ressenti l’affinité avec le produit” .
L’ouverture d’un showroom à Miami “n’est pas un hasard” . “La Floride, c’est la mer. La destination est évidente” . C’est aussi là qu’est basé le distributeur de Pain de Sucre, Finaben. La marque ne veut pas ouvrir de boutiques pour le moment, privilégiant la distribution dans les grands magasins. “Le but est de se faire distribuer, pas d’ouvrir des boutiques”, résume Christian Keusseyan, bien conscient de la concurrence féroce de ce côté-ci de l’Atlantique. Les Etats-Unis sont le premier marché pour le maillot de bain, et il générera quelque 19 milliards de dollars d’ici 2019, selon une récente étude de Technavio. “Personne ne nous attend ici. Nous sommes sur un produit de niche, haut-de-gamme. Le marché américain m’a toujours fait rêver. C’est un grand marché. Quand je vois le consommateur apprécier le produit, je me dis qu’on a notre place. Après, il faut y entrer” .