Une semaine après la France, c’est au tour de la Belgique. Le Belgian Club of Greater Houston, association culturelle et de loisirs belge de Houston, célèbrera comme il se doit la fête nationale du Plat pays ce jeudi 21 juillet.
Le groupe vous donne rendez-vous au Cafe Brussels à 7:30 pm où un buffet dinatoire comprenant une bière vous sera proposé au prix de 35$. Les réservations sont ouvertes jusqu’au 14 juillet en envoyant un e-mail à [email protected].
Des informations concernant les prochains événements organisés par le club sont disponibles sur le site de l’association.
Fêtez la Belgique à Houston le 21 juillet
Les énigmatiques soldats de Watteau squattent la Frick Collection
Une exposition sur l’armée et ses soldats, mais sans la guerre. La Frick Collection présente du 12 juillet au 2 octobre “Watteau’s soldiers” , sur les scènes de vie militaires dessinées et peintes par le célèbre peintre français Jean-Antoine Watteau au XVIIIème siècle.
Marqué par la guerre de Succession d’Espagne entre 1701 et 1714, l’artiste ne s’intéresse qu’au quotidien des soldats. Selon Aaron Wile, le commissaire de l’exposition – pour qui Watteau représente “le plus grand artiste français du XVIIIème siècle” – “l’artiste présente les soldats en tant qu’individus. Il les humanise. Il s’en dégage une vraie intimité” .
Une vingtaine de tableaux et dessins sont exposés dans la petite salle au niveau inférieur de la Frick Collection. Le travail de Watteau sur le mouvement y est mis en valeur, avec des dessins représentant des soldats dans différentes postures. On y trouve aussi sa plus célèbre peinture, “La Porte de Valenciennes”, mettant en scène quatre soldats dont les échanges et les discussions semblent énigmatiques.
Martin Eidelberg, historien américain spécialiste de Watteau, estime que l’exposition met en valeur “le mystère Watteau” . “On ne comprendra jamais vraiment Watteau. Ses travaux sont très suggestifs. Ils évoquent beaucoup de choses, de la rêverie à la mélancolie” .
"Beyond the Game" à Miami : une expo sur comment le sport a fait la Floride
L’exposition photographique Beyond the Game: Sports and the Evolution of South Florida, organisée au HistoryMiami Museum, retrace l’histoire d’un Etat façonné par le sport. Elle vous fera voyager dans le temps en vous présentant en images les infrastructures et les événements sportifs qui ont marqué l’histoire de la Floride, comme le Miami Marine Stadium, le premier stade construit sur le front de mer pour les courses de bateaux dans les années 1960. Ou le 5th Street Gym, le club de boxe où s’entraina Mohammed Ali et où Noirs et Blancs cohabitaient sans problème, dans un pays alors en pleine ségrégation raciale.
L’exposition débute samedi 16 juillet et se terminera 15 janvier 2017. L’entrée est gratuite le 16 juillet à l’occasion de l’ouverture de l’exposition.
Scripts, costumes, photos: l'univers de Stanley Kubrick exposé à San Francisco
« Orange mécanique », « Shining », « 2001, l’Odyssée de l’espace »… Qui n’a jamais vu ou entendu parler des chefs d’oeuvre du réalisateur Stanley Kubrick ? Après le Los Angeles County Museum of Art en 2013, c’est au tour du Contemporary Jewish Museum de San Francisco de mettre à l’honneur le célèbre cinéaste.
Dans l’exposition « Stanley Kubrick: The Exhibition », le visiteur retrouvera une collection exhaustive de documents et d’objets privés du fameux réalisateur. Au total, plus de 800 éléments – des scénarios, scripts, photos de tournage, posters, caméras, maquettes de décors – sont exposés. Les amateurs apprécieront tout particulièrement les costumes issus de ses seize films, de « Fear and Desire » en 1953 (son premier) à « Eyes Wide Shut », son petit dernier sorti en 1999 juste après son décès à l’âge de 70 ans.
Avant d’être scénariste et producteur de films à succès, l’Américain était aussi photographe. Ses clichés pris, adolescent, pour Look Magazine dans les années 1940 sont aussi au menu. En complément, l’exposition revient sur les avancées technologiques que son équipe et lui ont développées et sur “Napoleon” et “Aryan Papers” , deux projets jamais achevés.
5 "farmers markets" où trouver des produits locaux à New York
Vous avez forcé sur la pizza et les hamburgers ? Il est temps de manger sain et responsable. French Morning a sélectionné pour vous cinq marchés bio de producteurs locaux à travers New York.
Manhattan
L’Union Square Green Market (1 Union Square W) est le marché le plus connu et le plus touristique de New York. Fondé il y a 40 ans, il accueille en haute saison plus de 140 producteurs locaux les lundis, mercredis, vendredis et samedis de 8am à 6pm. Que vous cherchiez des fruits et légumes frais, du fromage, des confitures “maison”, du vin ou encore du cidre, l’offre est riche. Les prix donnent en revanche moins le sourire. Comptez par exemple 7$ pour une barquette de myrtilles ou de fraises du New Jersey, 25 $ la bouteille de rosé de King Ferry, et 46$ pour du whisky distillé à Beacon. Le marché, ouvert toute l’année, voit défiler en moyenne 60.000 clients par jour.
Sur la place historique de Bowling Green dans Lower Manhattan, le Bowling Green Market ressemble à un marché de village. Un boulanger, deux marchands de fruits et légumes et un fromager vous accueillent toute l’année les mardis de 8am à 2 pm et les jeudis de 8 am à 5 pm. Comptez 5$ pour une barquette de fraises ou d’haricots, 12$ pour une tarte aux pommes. Les jus de fruits Red Jacket, sans eau ou sucre ajouté, sont plus abordables. Comptez 2,5$ la bouteille de 33cl. Celui à la cerise est particulièrement délicieux.
Brooklyn
Le Grand Army Plaza Greenmarket (Prospect Park West & Flatbush Av) est le deuxième plus gros marché fermier de New York. Tous les produits proposés, des fruits et légumes frais au cidre de pomme en passant par le miel bio proviennent de producteurs du New Jersey ou de l’Etat de New York. Une botte de radis vous coûtera 3$, un whisky distillé à Goshen, 24$. Ouvert tous les samedis de l’année de 8am à 4pm, le marché organise chaque semaine des cours de cuisine et des démonstrations culinaires, pour enfants comme pour adultes.
A New York aussi, il est possible d’acheter ses produits directement à la ferme. A l’Eagle Street Rooftop Farm (44 Eagle St) précisément. Comme son nom l’indique, cette ferme est située sur le toit d’un bâtiment de Brooklyn et vous offre une vue imprenable sur la skyline. La ferme ouvre ses portes au public tous les derniers dimanches de chaque mois, de 1pm à 4pm, de mai à octobre.
Queens
Situé dans un des quartiers les plus cosmopolites de New York – Jackson Heights -, le Jackson Heights Greenmarket (34th Ave at 78h St) est ouvert tous les dimanches de l’année de 8 am à 3 pm. Une trentaine d’exposants vous accueillent dans une ambiance familiale et autour d’une cuisine à l’image de la population du quartier, très diverse. C’est le marché le plus grand et le plus animé de Queens.
Ginkgoa, une rencontre franco-américaine musicale atypique, à Los Angeles
Un condensé de chansons françaises saupoudré de “vibe” américaine, et relevé d’une touche ultra-vitaminée : c’est ainsi que l’on pourrait définir Ginkgoa. Fondé à Paris en 2010, le groupe franco-américain poursuit sa tournée estivale, en passant par Los Angeles. Il sera sur la scène du festival Grand Performances, parrainé par France Los Angeles Exchange, le samedi 22 juillet, à partir de 8 pm (gratuit).
Ginkgoa, c’est l’histoire d’une rencontre entre deux personnes, deux cultures. Originaire de New York, Nicolle Rochelle chante, danse et joue. De son côté, le Parisien Antoine Chatenet est auteur-compositeur. L’histoire raconte qu’après quatre ans de tournée avec Jérôme Savary, Nicolle Rochelle a découvert la musique du Français sur internet, et l’a rencontré le soir même par accident dans un club de jazz parisien. L’alchimie a directement pris, et le groupe est né.
Un premier album prévu fin 2016
Accompagné de trois musiciens (violoncelle, clarinette et batterie), Ginkgoa mélange influences et époques, alliant la pop au swing new-yorkais, en passant par les beats électro. Cela donne un son unique, entre le jazz et la bossa nova, rehaussé par la voix volcanique de Nicolle Rochelle.
Repérés aux Francofolies où ils ont obtenu le prix “Coup de coeur” en 2011, ils travaillent sur leur premier album, dont la sortie est prévue en cette fin d’année. Leur titre phare “De New York à Paris” a déjà séduit le grand public, en devenant l’hymne des parfum Rochas.
La musique sans frontières de Jessica Fichot le 14 juillet à Brooklyn
Si vous passez le 14 juillet à Prospect Park, vous croiserez le chemin de Jessica Fichot. Accompagnée de quatre musiciens, la chanteuse, compositrice et accordéoniste jouera en ouverture de la soirée “Triplettes de Belleville” qui aura lieu dans le parc de Brooklyn ce soir-là. Le film sera projeté après sa performance. Un orchestre live et le guitariste Benoît Charest assureront la bande-son.
Née à New York, Jessica Fichot déménage à Paris avec ses parents à l’âge de 3 ans. A 7 ans, elle apprend le piano, puis à 14 ans monte un groupe. Après le lycée, elle part étudier la musique au Berklee College of Music de Boston: “A l’époque, il n’y avait pas trop de formations pour la musique moderne en France”, explique-t-elle. A la fin de ses études, elle déménage à Los Angeles. “C‘est à partir de ce moment que j’ai commencé à écrire des chansons en anglais”.
A la formation de son groupe en 2007, elle commence à jouer de l’accordéon et tombe sous le charme de l’instrument. “Aujourd’hui, je ne joue presque plus de piano, j’ai trouvé un instrument plus portable qui correspond bien à la musique folk que je chante dans différentes langues.” A la fois Française, Américaine et Chinoise, Jessica Fichot cultive sa différence: un mélange de “chanson française, jazz de Shanghai et folk internationale, comme elle le décrit, influencé aussi par le jazz manouche.”
Pour ce concert à Brooklyn, elle va interpréter des chansons originales en Français et quelques-unes inspirées du Shanghai des années 1940: “J’aime ce mélange car, mis à part la différence de langues, je trouve qu’il y a pas mal de similarités entre ces deux styles musicaux.” Rendez-vous jeudi 14 juillet à Prospect Park Bandshell pour voir l’artiste à l’oeuvre. Et pour ceux qui ne peuvent pas, session de rattrapage le lendemain à Barbès de Park Slope, de 8pm à 9:30pm.
Les Beatles s'exposent au Grammy Museum de Los Angeles
“Yesterday, all my troubles seemed so far away…“, ces paroles sont indémodables. Cinquante-deux ans après leur tournée américaine, les Beatles sont de retour sur le continent américain, le temps d’une exposition. Du vendredi 1er juillet au lundi 5 septembre, l’antenne de Los Angeles du Grammy Museum accueille “Ladies and Gentlemen… The Beatles!”.
Après avoir enchanté New York, Miami ou encore Austin, cette exposition itinérante propose un retour dans les années 60, et plus exactement à partir de 1964, date où les quatre Britanniques débarquent à New York pour donner un concert mémorable. Couvrant la période de 1964 à mi-1966, elle nous refait vivre une époque rock’n roll où John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr ont radicalement influencé la pop culture.
A travers près de 400 objets (perruques, costumes, affiches, instruments, photos, enregistrements ou une lunch box contenant des paroles), les visiteurs (re)découvrent l’impact du groupe sur la mode, l’art, la musique ou les médias. Interactive, l’exposition propose une description sonore des vestiges de la Beatlemania, ainsi qu’une série de projections. L’occasion de vibrer à nouveau sur “Help” ou “Ticket to ride”.
Diaporama: les Français des Etats-Unis ont vibré devant France-Portugal
Jusqu’au bout, on y a cru. Des milliers de Français aux quatre coins des Etats-Unis ont vibré jusqu’au bout des prolongations, dimanche, croyant que les Bleus allaient égaliser face au Portugal (avant de les ratatiner aux tirs au but). Voici des photos glanées partout aux Etats-Unis qui montre une communauté derrière son équipe, malgré la distance.
- Manhattan
Le French Institute Alliance Française (FIAF) avait monté un écran géant pour l’occasion. La finale tombait le même jour que son traditionnel Bastille Day. Au moins 2.000 personnes ont fait le déplacement.
- Brooklyn
Dans le “Little Paris” de Brooklyn aussi, on fêtait Bastille Day. Et le restaurant Provence en boîte avait organisé une “fan zone” aussi. Le match valait bien d’interrompre le tournoi de pétanque au programme.
- Governors Island
Sur les pelouses de la petite île au sud de Manhattan, c’était aussi la foule des grands jours. “Entre 1.500 et 2.000 personnes” , selon les organisateurs, se sont réunies autour d’un grand écran pour encourager les Bleus
- Buffalo (New York) – crédit: Martine Maio
- San Francisco
Cent-quarante personnes ont encouragé les Bleus à The Myriad à l’invitation de Bread Xpress.
- Washington DC
L’Ambassade de France s’est aussi transformée en “fan zone”
#AllezLesBleus ! 400 fans from DC at the French Embassy for the #Euro2016 Final #FRAPOR@equipedefrancepic.twitter.com/QAbG46XTVI
— French Embassy U.S. (@franceintheus) July 10, 2016
- Los Angeles
Les Français de LA se sont retrouvés au Britannia Club de Santa Monica à l’invitation du PSG Club LA.
#Euro2016Final ⚽️?? Allez les bleus ! Cheers from Los Angeles pic.twitter.com/mY6pi1ldqE
— French Consulate L.A (@FranceinLA) July 10, 2016
credit: Jeremy Da, PSG Club LA
- Seattle
- San Diego
Ambiance au Parfait Paris
- Miami
Miami bars all mobbed with people watching Euro Soccer finals pic.twitter.com/HqkE53ctyM
— Kendo McAlpine (@KennyMcalpin7) July 10, 2016
Au Spring Brothers Irish Pub
- Houston
Au Galway Hooker, il y avait une “belle foule” , selon un des participants. (Crédit: Tho M. Lam – Houston French Gang)
- Austin
Au Haymaker aussi.
- Boston
At least we had a HUGE Marseillaise! #boston #FRAPOR pic.twitter.com/yy2ZEw2672
— Arthur Michaut (@a_michaut) July 11, 2016
Gabin, Ventura et Belmondo, des "durs" au Film Forum à New York
Ils s’appellent Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo et Lino Ventura. Pendant le festival “Les Durs”, du 15 juillet au 2 août, trente-deux films avec ces trois monstres sacrés du cinéma français seront présentés au Film Forum.
Le festival s’ouvrira “À bout de souffle” (“Breathless”) de Jean-Luc Godard. Sorti en France en 1960, ce film rassemble Jean-Paul Belmondo et l’actrice américaine Jean Seberg. Lui est un fugitif, auteur d’un meurtre contre un policier. Elle est une jeune Américaine qui veut devenir journaliste. Il va tenter de la séduire pour faciliter sa fuite. Également en tête d’affiche, “Les Tontons Flingueurs” (“Monsieur Gangster”) du réalisateur français Georges Lautner. Cette comédie franco-germano-italienne, sortie en 1963, est un film culte. Mourant, un ancien truand confie la gestion de ses biens ainsi que la garde de sa fille à Fernand Gaudin (Lino Ventura). Celui-ci est alors loin de se douter de toutes les mésaventures qui vont lui arriver (dimanche 17 à 2:10pm, mardi 19 à 9:20pm et le lundi 25 juillet à 7:15pm).
Enfin, les fans de Jean Gabin pourront le retrouver dans “Pépé le Moko”, de Julien Duvivier. Pépé, un malfrat qui tente d’échapper de la police, se réfugie à Alger où il fait la rencontre de Gaby, une jeune femme dont il tombe amoureux. À cela s’ajoute Inès, maîtresse de Pépé. Le trio amoureux est suivi de près par Slimane, un inspecteur de police (jeudi 21 à 7:20pm, vendredi 22 à 5:10pm, dimanche 31 juillet à 6:50pm).
“Le Magnifique”, “Moderato Cantabile” avec Jean-Paul Belmondo ou encore “Motive” avec Gabin sont également au programme.
Concours de pronostics Euro 2016: le vainqueur est…
Vous avez été très nombreux à participer au concours de pronostics de l’Euro 2016, organisé par French Morning avec le soutien de La Compagnie.
Mais vous avez été très peu nombreux à désigner les deux bons finalistes, et encore moins le vainqueur: seulement deux d’entre vous avaient deviné que le Portugal viendrait démolir les espoirs français. Ces deux pronostiqueurs ne sont pas allés jusqu’à trouver le bon résultat (1-0 pour le Portugal), les deux ayant prévu un 2-1 pour le Portugal.
C’est donc le tirage au sort qui les a départagés. Félicitations à Andy De Brito qui remporte le billet business class New York-Paris offert par La Compagnie.
Conseils de patron: trouver le bon moment pour venir aux Etats-Unis
Dans les locaux de PeopleDoc, à Manhattan, il y a des meubles vert pomme, des noms de stations de métro sur les murs, et des photos de François Hollande serrant la main de Jonathan Benhamou.
En avril, le président de la République est en effet venu rencontrer ce patron de 32 ans, dont la start-up, créée à Paris, est devenue emblématique des succès de la French Tech à New York.
Arrivé aux Etats-Unis en 2014 pour vendre sa plateforme spécialisée dans la dématérialisation de documents RH, Jonathan Benhamou a connu, à New York, les montagnes russes. Mais il a su finalement provoquer sa chance. En particulier parce qu’il a quitté la France au bon moment.
1- “Le CEO doit absolument venir aux Etats-Unis”
S’il n’avait qu’un seul conseil à donner, ce serait celui-ci : pour qu’une start-up démarrée en France réussisse son expansion aux Etats-Unis, il faut que le fondateur s’y installe à plein temps. “Ici, quand c’est le CEO qui parle aux clients, c’est quelque chose de puissant, et pour nous, ça a été clé”, assène Jonathan Benhamou.
Il n’y a pas que cela. “C’est hyper important que le CEO comprenne le marché américain, les attentes des clients, et soit sur place pour résoudre les problèmes. Si tu ne viens pas, tu ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas. Tu penseras toujours que le type que tu as nommé est nul. C’est quelque chose qu’il n’est pas possible de déléguer”, affirme Jonathan Benhamou. Qui, en revanche, a délégué à un “country manager” la gestion quotidienne de ses 90 salariés à Paris.
2- Ne pas venir trop tôt…
Jonathan Benhamou est loin de céder à la tentation du french bashing : pour lui, la France est un excellent pays pour lancer son entreprise. Et de citer tout ce qui rend cet écosystème attractif : les différentes aides publiques ou de la BPI, la facilité de recrutement des ingénieurs, la loyauté des salariés, le coût et la qualité de vie, la concurrence moins forte qu’ailleurs… “Bref, il est plus facile de faire son trou en France et d’arriver au seeds. Mais il ne faut pas y rester. C’est un bon pays pour commencer, pas pour se développer”, évalue Jonathan Benhamou, qui a créé sa start-up à Paris en 2007, à sa sortie d’HEC.
Selon lui, mieux vaut ne pas se précipiter et céder trop vite aux sirènes américaines. “Il faut partir à un moment stable, avoir un vrai revenu, une vraie traction, estime-t-il. Si une start-up a 500K de revenus en France et emploie, disons, 15 ou 20 personnes, le risque, si le CEO vient trop tôt aux USA, c’est que les gens en France se retrouvent livrés à eux-mêmes, qu’il y ait moins de motivation, et que toute la partie française s’effondre.” Surtout, il faut avoir les reins solides question finances, afin de payer tous les frais fixes, et offrir des salaires attractifs. Jonathan Benhamou, venu avec deux enfants en bas âge à New York, en sait quelque chose.
3- …ni trop tard
Jonathan Benhamou n’a pas de doutes là-dessus : les Etats-Unis sont un passage obligé pour la plupart des start-ups “tech”, en particulier celles qui, comme lui, produisent des logiciels. “Le risque, en restant trop longtemps en France, c’est de s’épuiser sur un marché assez petit et que le taux de croissance diminue au bout d’un moment. Il faut trouver son momentum.”
L’autre risque est de laisser passer sa chance de lever des fonds. “Venir aux Etats-Unis donne tout de suite plus de valeur à une boîte, estime-t-il. On parlait avec Accel Partners [un fonds d’investissement], et ils nous disaient : il faut que vous veniez aux Etats-Unis. Sinon, ils n’auraient pas investi. Alors, on est arrivé à New York, et les premiers mois, il ne se passait rien. Les semaines passaient, c’était vraiment dur. Et finalement, on a signé avec trois clients aux US. Ça a été le déclic grâce auquel on a pu boucler notre levée de fonds de 17 millions.”
4- S’attendre à des moments difficiles
Même lorsqu’une start-up marche déjà bien en France, venir aux Etats-Unis revient à tout reprendre à zéro. “Tu pars d’une feuille blanche”, prévient Jonathan Benhamou. “Je suis arrivé à New York, j’ai loué un bureau sans fenêtre, je n’avais pas de clients, pas d’amis, ma femme ne pouvait pas travailler ici car elle est dentiste et que son diplôme n’est pas reconnu.” Bref, la galère… Surtout avec un anglais “sans plus”. “J’avais un niveau pas terrible, enfin, j’en avais fait pendant toutes mes études, mais j’ai vraiment galéré pendant six mois. C’est un truc qu’on sous-estime.”
Forcément, il a fait de nombreuses erreurs. “Je me suis beaucoup trompé dans mes recrutements. Les codes aux Etats-Unis ne sont pas du tout les mêmes qu’en France” , affirme-t-il. Il s’est aussi pris de nombreuses portes, faute de compréhension de la culture américaine. “Il faut complètement changer son story-telling.”
5- Ne pas tout miser sur New York (ou la Silicon Valley)
Si c’était à refaire, Jonathan Benhamou s’interrogerait davantage sur la ville d’implantation. D’autant que PeopleDoc vend son logiciel partout aux Etats-Unis, et emploie de nombreux salariés à distance. “J’emploie 15 personnes dans les bureaux de New York, et 30 autres en remote, qui travaillent partout aux US. Ici, c’est hyper courant, et on a besoin de couvrir tout le territoire. Du coup, l’équation de venir à New York n’est pas forcémment très pertinente, car cela coûte ultra-cher, et que c’est la guerre pour recruter. Avec du recul, je pense qu’on aurait aussi pu envisager Philadelphie, DC, Austin ou la Floride.”