Le géant – pour ne pas dire titan – de la grande distribution Walmart est partout aux Etats-Unis, mais pas à New York. Pourquoi ce petit village d’irréductibles continue-t-il à faire de la résistance ? C’est la question bête de la semaine.
“Walmart est mal vu par les petits commerces, sur lesquels elle a un impact négatif trop important” répond Thomas Angotti, professeur d’urbanisme à CUNY. Ce dernier a examiné l’ “effet Walmart” sur les villes et territoires où la marque s’est implantée. Suppression d’emplois, fermeture de petits commerces, recettes fiscales qui ne profitent pas à la communauté locale ou encore paupérisation des travailleurs: une longue liste de griefs sont énumérés dans un rapport de 2010 qu’il a co-écrit sur la question. “Les supermarchés et les magasins discounts ont été les industries les plus affectées, souffrant d’une baisse de 10 à 40% de leurs ventes après l’arrivée de Walmart sur le marché” , peut-on lire, entre autres mises en garde. “Même un seul Walmart à New York pourrait avoir un effet boule-de-neige et donner lieu à des conséquences négatives de long-terme sur l’économie de la ville et sur la classe moyenne, qui poursuit son déclin.”
En 2005, Walmart a tenté une ouverture à Rego Park (Queens), puis à Staten Island pour se heurter à une forte opposition syndicale et politique. En 2011, c’est dans le centre commercial Gateway II à Jamaica (Brooklyn) que Walmart refait une tentative. Avec le même résultat. “Nous n’aimons pas comment ils traitent les employés en matière de salaires et d’avantages sociaux. Nous n’en voulons pas dans notre communauté” , avait alors lancé Charles Barron, conseiller municipal.
Si les syndicats et les élus ne veulent pas de Walmart, les New-Yorkais ne seraient pas complètement contre. Un sondage datant d’août 2015 de Quinnipiac University montre que la majorité des habitants (55%) seraient favorables à ce que les autorités locales donnent leur feu vert à l’ouverture d’un Walmart à New York. Soixante-quatre pour cent des New-Yorkais se rendraient à Walmart si cela était pratique pour eux et 71% affirment que les prix bas de la marque pourraient bénéficier aux consommateurs. Ils reconnaissent aussi pour l’écrasante majorité d’entre eux (70%) que Walmart et ses prix pourraient pénaliser les commerces plus petits.
Quelle serait donc la stratégie envisageable pour Walmart ? Selon Thomas Angotti, “il faudrait syndicaliser les employés et augmenter leurs salaires, ce qui leur donnerait accès à une certaine stabilité et leur offrirait la possibilité d’avoir une assurance santé“. Un jour peut-être…
Pourquoi n'y a-t-il pas de Walmart à New York ?
François Hollande: "la French Tech à New York crée des emplois en France"
Venu à New York pour la signature des accords de Paris sur la climat, François Hollande en a profité pour s’offrir une réunion en petit comité comme il les aime, loin des sondages d’impopularité et des rivalités gouvernementales.
Dans les bureaux de PeopleDoc, startup lancée par deux français dans la “numérisation des ressources humaines” pour les entreprises, ils étaient une poignée à l’attendre, sélectionnés pour représenter les quelques 150 startups françaises installées à New York. Outre Jonathan Benhamou et Clément Buyse, les deux co-fondateurs de PeopleDoc, étaient présents Gaël Duval, l’organisateur de La French Touch Conférence, Frédéric Montagnon, (Secret Media), Laetitia Gazel-Anthoine (Connecthings), Alexis Le-Quoc (Datadog), Fabrice Sergent (Bandsintown), Sandra Rey (Glowee) et Claire Obry (French Wink).
Objectif politique affiché: montrer que la promotion de la “French tech” partout dans le monde est au service des emplois en France:
Tous “on message”, les entrepreneurs ont expliqué à un président tout sourire que s’ils étaient venus à New York pour le marché américain, leurs équipes de recherche et développement étaient-elles basées en France. C’est le cas de Laetitia Gazel Anthoine, fondatrice de Connecthings qui a expliqué être venue s’installer à New York parce que la conquête du marché américain est “un vrai changement pour l’entreprise, qui doit être porté par le fondateur”, mais que ses développeurs étaient toujours en France. “Donc ce que vous faites ici à des conséquences en France”, a insisté le président.
D’autres ont fait le trajet inverse, comme Alexis Le-Quog, co-fondateur de DataDog (monitoring de performance de sites web), qui a crée sa société à New York et levé aux Etats-Unis près de 150 millions de dollars. “Nous venons d’ouvrir un bureau à Paris pour y faire de la recherche et développement. Il a fallu se battre, les perceptions des Américains n’étaient pas forcément positives, mais on l’a fait et on a eu raison”. Et le jeune entrepreneur d’expliquer au président qu’il est plus facile de trouver des ingénieurs en France “où les salaires sont moins élevés et les gens sont mieux formés, compétents, efficaces”.
S’il était venu chercher un peu de réconfort et d’optimisme à New York, François Hollande en aura bel et bien fait le plein pendant ces 45 minutes de rencontre. Au point qu’il s’amuse à un moment en notant: “il y a des journalistes, ils vont dire que c’est de la propagande, il faut leur dire qu’on ne vous a pas forcé…”
Mais il avait aussi un message pour ces entrepreneurs qui se sentent souvent mal compris en France: “il faut rompre avec une idée fausse qui est de dire que quand on vient aux Etats-Unis c’est pour rompre avec la France. Ce n’est pas vrai, c’est même tout le contraire. Tout ce qui est créé ici a un lien très fort en France, et des conséquences très heureuses en France en terme d’emplois.”
Voir la totalité de la rencontre:
La FASNY à White Plains: une victoire pour les soutiens du projet de campus
Les supporters du projet de campus de la FASNY à White Plains crient victoire. Une juge de l’Etat de New York a donné raison à l’école franco-américaine du Westchester dans son bras de fer qui l’oppose depuis presque un an à la Ville de White Plains, validant une plainte déposée par l’école contre le conseil municipal de White Plains pour obtenir le droit de construire son campus.
Accusant le conseil d’avoir intentionnellement mis des bâtons dans les roues de la FASNY et de faire trainer le processus de validation, la juge a appelé le comportement des élus “risible” . “Après avoir obtenu des concessions et des adaptations de la part de la FASNY (…), le Common Council a illégalement placé le dossier d’application de 2014 dans les limbes administratives, l’a gardé en otage depuis le 5 août 2015 et mène aujourd’hui une guerre d’usure contre ce qui semble être l’utilisation légale de ses terres par FASNY” , a-t-elle tâclé dans son jugement du 19 avril.
“C‘est un gros, gros jugement” , selon John Botti, membre du conseil d’administration de l’école, qui se félicite des “mots forts” utilisés par la juge. “Nous n’aurions pas pu demander mieux.”
Mi-août 2015, la FASNY a poursuivi le Common Council en justice après que le conseil, sous pression d’un groupe de riverains inquiets des nuisances générée par l’école, a tué le projet dans l’oeuf en s’opposant à la fermeture partielle d’une route. Le conseil a décidé de répondre à la plainte en tentant de la rendre irrecevable. La décision du 19 avril juge cette demande de la Ville non valide et oblige le conseil à se prononcer sur la plainte de la FASNY “dans les vingt jours” .
La ville a encore la possibilité faire appel, souligne John Botti, mais les porteurs du projet de campus sont optimistes. “Maintenant, ils devront défendre leur décision de bloquer le projet, mais celle-ci n’est pas défendable. Cela en arrive au point où c’est ridicule.” La saga continue.
La Maison du Fromage, nouvelle boutique odorante à SoHo
Pour mieux faire connaitre les fromages français aux Etats-Unis, le French Cheese Board, qui regroupe les acteurs de la profession, a eu une idée : créer un “concept-store” ouvert au public à New York.
Une première version de cet espace de promotion a ouvert à Midtown en 2014 et a organisé, sur le mode “pop-up”, des évènements ponctuels. En ce printemps, le French Cheese Board passe à la vitesse supérieure avec une boutique permanente à SoHo.
Et à SoHo, on est obligé de faire chic. La boutique, qui vient d’ouvrir, a été aménagée avec goût. Beaucoup de bois, des livres, des grandes photographies sur les murs, et des étagères pour présenter des accessoires design en lien avec le fromage. Une déco qui tempère la froideur de discrets réfrigérateurs noirs, où sont vendus des camemberts ou Saint- Marcellin, présentés comme des objets de luxe.
“L’idée, c’est de montrer tout l’univers du fromage, dans une démarche design et pédagogique. Les gens y viendront pour acheter du fromage et des objets comme des couteaux, des cloches, des plateaux. Nous aurons aussi une cuisine où on invitera des chefs et on organisera des évènements”, raconte Chritophe Spotti, chef de service “modernité” au CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière), l’organisme qui finance cette boutique.
On pourra y prendre des cours sur l’histoire des fromages, leur découpe, la manière d’associer tel fromage à tel vin, ou assister à des séances de dégustation. Certains cours cibleront particulièrement les familles.
“C’est le premier espace du genre que le CNIEL ouvre, mais on a l’intention d’en ouvrir d’autres. On regarde beaucoup en Asie, en particulier au Japon”, poursuit Christophe Spotti.
Si les fromages français marchent déjà bien aux Etats-Unis, l’ambition est d’élargir le cercle d’amateurs. Actuellement, les Américains consomment 15 kilos de fromage par an et par habitant, selon les chiffres du CNIEL. Les Français, eux, en consomment 25.
Moynat pose ses malles sur Madison Avenue
Moynat a ouvert discrètement comme à son habitude, la marque ne faisant pas de publicité. “Si on a un très beau produit, il faut laisser le produit parler” raconte Ramesh Nair, directeur artistique de la marque, grande maison de l’histoire de la maroquinerie de luxe dont la boutique Avenue de l’Opéra a équipé depuis 1849 de nombreux voyageurs avec ses fameuses malles avant-gardistes.
“Le savoir-faire français m’a beaucoup touché, explique Ramesh Nair, qui avait auparavant fait ses armes chez Hermès. Il y a une délicatesse, une petite touche de beauté avec une simplicité (…) mais il y a aussi une profondeur de travail“. Tous les produits Moynat sont intégralement “made in France.”
Les sacs Moynat se distinguent par leurs belles matières (cuir, résine…) dont la qualité et le travail se sentent au toucher. Il n’y a jamais de papier ni de plastique dans la fabrication. Il y a aussi une grande technicité dans les détails : des formes ergonomiques qui épousent la forme du corps. Pour le sac Ballerine par exemple, les poignées exigent deux jours de travail au minimum à l’atelier.
Moynat s’offre quand même une touche de fantaisie avec sa ligne créée en collaboration avec Pharell Williams, qui a rencontré Ramesh Nair dans la boutique parisienne parce qu’il demandait un sac très grand, sur mesure. De leur conversation autour de Jimmy Hendrix, du cinéma et de l’héritage de la marque est née une ligne de sacs en forme de train, portée notamment par Beyoncé. Dans la boutique on trouve aussi en exclusivité une collection créée avec l’artiste Daniel Arsham qui a intégré en trompe-l’oeil un motif en déchirure dans le monogramme de Moynat.
Pour sa nouvelle clientèle de l’Upper East Side, Ramesh Nair a créé le sac Danse, premier sac entièrement mou de sa collection. “Souvent nos sacs sont structurés. Je voulais faire quelque chose de décontracté” explique-t-il. Pratique, le sac peut se plier entièrement pour être rangé dans une valise.
La nouvelle boutique au design en forme de malle a placé un train en devanture et expose d’anciennes malles créées par la maison, rappelant que la maison Moynat fait voyager sa clientèle depuis plus de 150 ans. La marque a également depuis deux ans un corner dans le très branché Dover Street Market, sur Lexington Avenue.
Shopping nocturne et gourmand au Queens International Night Market
Pour la seconde année consécutive, le Queens International Night Market prend ses quartiers ce samedi 23 avril dès 6pm sur le site du New York Hall of Science à Flushing Meadows. Ce marché nocturne en plein-air modelé sur ceux qu’on peut trouver en Asie avait réuni quelque 6.000 participants l’an dernier.
Il fait la part belle aux commerçants internationaux. L’année dernière, on comptait pas moins d’une centaine de vendeurs issus de pays différents : Colombie, Japon, Portugal, Roumanie… Performances musicales live, créateurs indépendants, spécialités du monde entier pour 5 dollars vous attendent sur place. Un parking est à disposition.
François Hollande vient dire bonjour à la French tech de New York
C’est un aller-retour express, qui durera moins de 24 heures. Ce vendredi 22 avril, François Hollande passera la journée à New York. Sa mission numéro un : signer, à l’ONU, l’accord de Paris sur le climat, aboutissement de la COP21.
Le président de la République, qui s’est aussi calé un café avec Bill Clinton, profitera également de cette escapade à Manhattan pour rencontrer des représentants de la “French Tech” de New York. Pas très longtemps : son programme prévoit 40 minutes montre en main avant de reprendre l’avion.
Si François Hollande consacre un créneau à la French Tech de New York, c’est parce que celle-ci est en pleine ébullition depuis trois ans, avec de nouvelles arrivées chaque mois et des acteurs en pleine croissance (Dashlane, Criteo, Neolane, Devialet, Teads…).
Il rencontrera ainsi Gaël Duval, l’organisateur de La French Touch Conférence, dont la prochaine édition aura lieu les 21 et 22 juin à New York, qui est à l’initiative de cette rencontre. “Nous tenions à organiser cette “séquence” pour souligner le rayonnement des entrepreneurs aux Etats-Unis et l’excellence des startups françaises représentées à New York”, souligne Gaël Duval qui dévoilera au président le programme de sa conférence. Frédéric Montagnon, le fondateur de Secret Media, aura aussi l’occasion de lui serrer la main, tout comme Laetitia Gazel-Anthoine (Connecthings), Alexis Le-Quoc (Datadog), Fabrice Sergent (Bandsintown) et Laurent Binard (Teads).
Jonathan Benhamou, fondateur de PeopleDoc, jouera le rôle du MC – c’est dans les locaux de sa start-up qu’aura lieu cette rencontre. Il a appris la nouvelle cette semaine. “Je pense que l’Elysée nous a choisis parce qu’on est une boite en forte croissance qui vient de se développer récemment aux Etats-Unis, qu’on a levé des fonds”, raconte le patron de 32 ans, qui a déménagé à New York en 2014. “En tout cas, c’est super pour la boite, c’est une vraie reconnaissance.”
Ce sera la première fois qu’il rencontre le président de la République. “Je vais lui dire que la France est un très beau pays pour débuter une entreprise, et que cela ne se sait pas assez. Et que les Français qui sont ici ne partent pas pour des raisons fiscales, mais pour faire rayonner la France, créer des champions internationaux.”
D’autant que beaucoup de ces start-ups créées par des Français et installées à New York opèrent sur un mode transatlantique. Près de 85% auraient conservé leur activité de R&D en France, selon Frédéric Montagnon porteur de la French Tech New York.
Jonathan Benhamou en est l’exemple. Il prévoit d’embaucher 90 personnes dans ses bureaux parisiens dans l’année qui vient – essentiellement des ingénieurs – pour soutenir la croissance de son activité aux Etats-Unis. Pas de doute que le “PR” va apprécier.
Bravo aux vainqueurs du Concours d'éloquence français de Fordham
Ils avaient 180 secondes pour convaincre et une grande question: “Faut-il être fidèle?”
“Ils”, ce sont les 18 étudiants en quatrième semestre de français à Fordham University et Columbia qui participaient, mercredi, au 2eme concours d’éloquence organisé par le programme de français de Fordham à la librairie Albertine. L’université Barnard devait participer à la compétition, mais s’est retirée.
Sous les yeux de plusieurs dizaines de curieux et de supporters, ils ont dû présenter leurs arguments devant un jury impartial de cinq juges, dont French Morning, toujours à l’affût de bonnes réponses aux bonnes questions. Certains participants avaient décidé de traiter le sujet sous l’angle romantique, mais d’autres ont élargi le sujet aux liens entre fidélité et patrie, à la fidélité aux idées et aux convictions ou encore à la fidélité à un régime alimentaire.
Cinq vainqueurs ont été désignés à l’issue de la compétition:

10 camps d'été francophones au Texas
C’est le moment de penser à l’été. Comme chaque année, French Morning dresse sa liste des “summer camps” francophones au Texas pour permettre à bout d’chou s’amuser et à vous, parents, de souffler un peu. Les inscriptions sont ouvertes. N’attendez pas!
Austin
Le camp de l’Austin International School (AIS) s’adresse aux 3-6 ans, quelque soit leur niveau de français. Dates: du 13 juin au 22 juillet. Au programme: des “jeux originaux, du sport, des mouvements créatifs, des arts plastiques” selon la promo. Infos
Education française Austin (EFA) propose son summer camp en deux sessions, toutes les deux en juin. Les enfants de K-5th Grade sont les bienvenus. Cette année, le thème du camp sera le système solaire (et non scolaire). Des activités de création en lien avec l’univers auront lieu pendant ce mois très spatial. Le camp a lieu à la Highland Park Baptist Church. S’inscrire avant le 1er mai. Infos
A l’Ecole Jean-Jacques Rousseau, on mêle l’utile à l’agréable: activités académiques le matin, ludiques l’après-midi pendant le mois de juin. Côté activités ludiques, l’école promet un programme varié, entre arts plastiques, sport et même robotique et hip hop. Les élèves de l’école ont la possibilité de participer à un camp dans le sud de la France en juillet. Infos
La Petite Ecole Internationale (PEI) propose deux sessions thématiques cet été. En juin (du 6 juin au 1er juillet), le camp aura pour objet “transports et sécurité”, tandis que celui de juillet (5 au 29) sera sur “les Etats-Unis et la France”. Rien que ça. Tous les niveaux de français sont les bienvenus. Infos
Live the Language propose plusieurs sessions d’une semaine entre le 13 juin et le 22 juillet pour les 6-16 ans. Certaines sont déjà complètes. L’organisme offre notamment deux camps en immersion totale pour les enfants de 8 à 16 ans (les participants doivent avoir des bases linguistiques suffisamment bonnes pour un cadre immersif). Tous les camps de Live the Language se déroulent sur un ranch dans le sud d’Austin. Infos
Houston
Education française Greater Houston (EFGH) rempile aussi en proposant un summer camp à la Village School, qui doit lancer son programme bilingue à la rentrée. L’association propose plusieurs sessions thématiques (“une semaine à Paris”, “mystère au château de Versailles”…) du 6 juin au 15 juillet. Les camps ont lieu de 9am à 4pm (avec possibilité d’extension) Ils s’adressent aux francophones et aux non-francophones. Les inscriptions sont ouvertes depuis le 1er mars. Infos
La Maternelle French Academy accueille les enfants de 18 mois à 6 ans du 1er juin au 14 août pour plusieurs camps thématiques (“odyssée de l’espace”, “pirates”, “animaux du zoo”…). De 7am à 6pm. Appeler l’école pour les prix. Infos
L’Alliance française de Houston propose un summer camp en juin et juillet. La première session a lieu du 6 au 23 juin, et la seconde du 5 au 21 juillet. Le groupe se retrouve du lundi au jeudi de 9:30am à midi. Public: 5-15 ans. Les enfants sont en immersion totale encadrés par des professeurs de langue maternelle française. Ici, on met l’accent sur l’apprentissage de la langue au travers d’activités académiques et ludiques. Infos
Dallas
L’Alliance française de Dallas ne fait pas les choses à moitié. Elle propose plusieurs camps thématiques (lecture, musique, création) pour les 4-7 ans du 6 au 24 juin. Chaque classe dure de 9:30am à 12:30pm avec un minimum de quatre enfants par groupe. Un autre camp est disponible pour les 8-12 ans du 13 au 17 juin. Infos
Ouverts à tous, les camps d’été de la Dallas International School s’étendent du 13 juin au 22 juillet et s’adresse aux 3 ans et plus (dont les adultes). Plusieurs camps thématiques (peinture, arts plastiques, théâtre) se déroulent en français et visent à acquérir la langue et certains aspects de la culture française de manière ludique. Infos
Plus loin
En juillet, "Ratatouille" se paie l'Orchestre symphonique de San Francisco
Un dessin animé mis en musique par l’Orchestre symphonique de San Francisco ? Si l’expérience vous tente, réservez donc une place le samedi 16 juillet ou le dimanche 17 juillet à 2pm.
L’orchestre jouera la musique du film de Pixar “Ratatouille”, réalisé en 2007 et récompensé d’un Grammy Award, dans lequel vous retrouvez les aventures du rat Remy dans la ville de Paris. Projeté sur grand écran, vous pourrez suivre en direct la performance musicale et le film.
Fondé en 1911, l’Orchestre symphonique de San Francisco est le plus important des orchestres de San Francisco. Il accueille de grands noms de la musique classique, comme Alexander Baranschtik qui a rejoint l’orchestre en 2001 comme premier violoniste.
Célia Faussart: "Continuer à faire de la musique qui soigne"
On peut avoir été nominé aux Grammy, avoir été un phénomène musical en France et aux Etats-Unis et rester une maman française expatriée à New York avec des préoccupations de maman française expatriée à New York.
La maman presque-grammisée, c’est Célia Faussart, qui forme avec sa soeur Hélène le groupe légendaire Les Nubians. Et sa préoccupation d’expat, c’est son fils de 16 ans qui “a niveau pitoyable en français” après presque dix ans dans une école américaine faute d’école bilingue abordable. Elle l’a renvoyé – avec sa petite soeur de 15 ans – en France pour une bonne remise à niveau. “C’est une blessure de savoir qu’ils ne peuvent pas écrire le français correctement” .
Pour rendre hommage à sa “langue de coeur” , Célia Faussart participera ce 21 avril à un concert de bienfaisance au bénéfice de la charter school franco-américaine d’Harlem NYAFCS aux côtés d’autres artistes. Le français l’a accompagné toute sa vie artistique. C’est en français que les deux soeurs désormais installées à Brooklyn percent aux Etats-Unis en 1999 avec leur hit “Makeda” issu de leur premier album “Princesses nubiennes” (1998). Elles sont nominées aux Grammy, décrochent des récompenses et vendent plusieurs centaines de milliers d’exemplaires de l’album aux Etats-Unis. “Makeda” tourne sur les ondes. La maison de disque leur fait enregistrer une version anglaise, mais le public n’en veut pas.
Porté par la communauté noire, “Makeda” reste l’un des plus grands hits francophones aux Etats-Unis, vitrine d’une “Afrique moderne, celle des boites de nuit.” “Il y a quelque chose de magique dans ce morceau. La production musicale est restée très moderne. C’était nouveau. On était aux balbutiements de la néo-soul. Peu d’artistes en faisaient. Il a rencontré une communauté d’esprit aux Etats-Unis, même s’il n’a pas été fait ici mais à Paris et Londres, ce qui surprend toujours. Il faisait écho à des choses que les noirs américains connaissaient. Ça a créé des ponts que d’autres ont utilisé.”
Plusieurs albums et projets artistiques suivront, dont “Nü Revolution”, hymne à l’Afrique et au multiculturalisme. Des concerts aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique aussi. En décembre, Les Nubians participent à la soirée “Je suis soul” avec Ben l’Oncle Soul et Manu di Bango au mythique Apollo Theater à Harlem. “On avait l’impression de boucler la boucle. En terme de succès dans les charts de musique urbaine américains, il y a eu Manu di Bongo avant nous et Les Nubians vingt-cinq ans après avec Makeda.” En parallèle de son spectacle “Cabaret Noir” où elle réinvente l’expérience du cabaret, Célia Faussart s’est lancée dans le coaching vocal tandis que sa soeur Hélène a monté une association qui développe des programmes artistiques et culturels en Afrique. “Les Grammy, c’est comme un diplôme. On a énormément appris pendant cette période pour se mettre à niveau, se challenger. Ça nous a ouvert une relation magnifique avec un public magnifique ici. On s’est rendu compte qu’on faisait une musique universelle qui transcendait la langue.”
Un nouvel album est-il dans les cartons ? “Nous ne l’excluons pas mais il sortira quand il sortira. Nous ne sommes pas dans une dynamique de maison de disque.” Célia Faussart en est plutôt à se demander si elle va rester à New York après dix ans ici. “On se demande quels sont les dix-quinze ans à venir qu’on veut créer pour nous. On est très contentes d’avoir participé à ça. Quand on voit Stromae qui remplit le Madison Square Garden, on se dit: yes quoi! ” Une chose est certaine: elles veulent continuer à chanter la tolérance. “L’enjeu d’aujourd’hui, c’est la citoyenneté du monde. Si on ne comprend pas qu’on ne vit plus dans un système de couleurs mais de classes sociales, on va dans le mur. Il faut faire résonner ces messages partout. J’espère continuer à faire de la musique qui ouvre, qui soigne. ”
Co-working, business trips: Spark Labs passe à la vitesse supérieure
Espace de co-working, organisateur de voyages d’affaires, fournisseur de “flying desks” et d’adresses américaines : Spark Labs, c’est un peu tout cela.
La structure, lancée il y a trois ans à New York par Christophe Garnier, affine peu à peu son modèle, évoluant vers une sorte de We Work à la française. En l’espèce, un endroit où des entrepreneurs de la tech, de la pub et des médias peuvent louer des bureaux en co-working et assister à divers événements. Le tout dans un open-space très new-yorkais d’Union Square, avec murs blancs, étagères Ikea, tiroirs flashy et une planche de surf en guise de décoration – une de celles du fondateur, utilisée l’hiver au Costa Rica et l’été à Long Island. Aujourd’hui, 30 start-ups ont élu domicile chez Spark Labs – 40% ont été fondées par des Français, affirme Christophe Garnier.
En ce mois d’avril, Christophe Garnier diversifie un peu plus son modèle : il lance un programme baptisé “Expand NYC”. A savoir des business trips d’une semaine à l’intention de fondateurs de start-ups qui souhaitent s’installer aux Etats-Unis. Il a l’intention d’en organiser un par mois – avec un tarif de 3.000 dollars par start-up (une seule personne), persuadé que le nombre d’entreprises qui veulent venir se développer aux US ne fera qu’augmenter dans les prochaines années. “L’Europe est en crise, elles viennent ici chercher la croissance, les fonds, et un marché d’early adopters”, dit-il.
Sa cible : “les boites de tech qui font déjà un peu d’argent, et qui ont un modèle économique validé. Les boites trop jeunes, c’est dangereux. Beaucoup se cassent la figure car c’est trop coûteux de venir ici”, explique Christophe Garnier.
“On s’adresse aux Européens, mais pas seulement. Pour la première session fin avril, on a aussi des gens qui viennent d’Israel”, poursuit Christophe Garnier. Le programme Expand NYC comporte des rendez-vous avec des investisseurs, des experts en droit, en immigration, en comptabilité, en communication, des sessions de networking, des rencontres avec des mentors…
Pour monter ce programme, Christophe Garnier a puisé dans son réseau américain, tissé depuis 15 ans à San Francisco puis à New York. Une ville où il vit depuis 2005 et où il avait fondé la start-up de produits pour enfants Totsy – avant de la revendre, il avait levé 35 millions de dollars.
Christophe Garnier ne compte pas s’arrêter là : il est également en train d’installer deux Spark Labs en France, à Paris et à Lyon, afin d’héberger des entreprises qui souhaitent par la suite déménager aux Etats-Unis.
Il va aussi ouvrir en juin un espace supplémentaire à New York, près de Bryant Park, avec des bureaux privés et des espaces collectifs, toujours avec des formules (“membership”) payables au mois.
Les moins chères permettent d’avoir un bureau quelques jours – un “flying desk” – et une adresse à New York. Les plus chères permettent d’avoir des bureaux à temps complet et différents services. “On compte essayer de vendre notre membership dans une vingtaine de pays.”