Jacques Tati s’invite à Miami. Son film “PlayTime” sera projeté le mardi 3 mai à 8pm au Miami Beach Soundscape dans le cadre du festival de films français Films on the Beach, consacré cette année à Paris.
Dans ce film de 1967, on retrouve Monsieur Hulot perdu dans un Paris futuriste aux immeubles froids et impersonnels. Un peu paumé, il croise toutefois une touriste américaine, Barbara (jouée par Barbara Dennek), plusieurs fois dans la journée. Ce petit chef d’oeuvre est connu pour son décor monumental connu sous le nom de “Tativille” , qui aurait poussé le budget du film à 17 millions de francs.
Il a été récompensé à plusieurs reprises dans le monde entier. En 1968, il gagne notamment le Grand Prix de l’Académie du Cinéma.
"PlayTime" de Jacques Tati à Films on the Beach à Miami
Miami Museum Month 2016, ça commence le 1er mai
Mai, c’est le mois du musée à Miami. Du 1er au 31 mai, une vingtaine d’établissements culturels de la ville participeront à l’opération Miami Museum Month.
Le concept: achetez votre entrée auprès de l’un des musées-participants et vous pourrez entrer gratuitement dans les autres. Plusieurs poids lourds de la scène culturelle de Miami sont dans la liste: le MOCA, Bass Museum of Art, The Wolfsonian—FIU ou encore le musée d’art contemporain Pérez Art Museum (PAMM). Pour les enfants, le Miami Children’s Museum est également de la partie. Parmi les autres participants, citons le Vizcaya Museum and Gardens, une villa qui appartenait à l’industriel James Deering, ou le plus intimiste Bay of Pigs Museum, qui expose les objets liés à l’expédition de 1961.
La nursery du Y de Washington Heights ouvre une classe bilingue
C’est une petite victoire pour les parents francophones et francophiles de Washington Heights et d’Inwood. Le YM & YWHA proposera à partir de septembre 2016 une classe de nursery bilingue français-anglais pour les enfants de la pointe nord de Manhattan, où les options bilingues manquent cruellement. Quinze places sont disponibles. Les parents intéressés ont jusqu’au 6 mai pour se manifester auprès de l’organisme pour que la classe soit confirmée (contact ci-contre).
“C’est une première étape vers le lancement d’un programme bilingue dans une école publique du quartier” , souligne Enrique Gonzalez, un entrepreneur et papa du coin qui cherche à regrouper les parents intéressés par un programme d’immersion. “Le plus nous aurons de demandes pour la nursery, le plus nous aurons d’arguments pour aller voir les écoles par la suite” , insiste-t-il.
Le programme français de nursery se déroulera dans les mêmes conditions que les autres programmes proposés par le Y. Les activités du matin auront lieu en français et celles de l’après-midi en anglais.
Cela fait plusieurs années que les parents de Washington Heights/Inwood/Hudson Heights, des quartiers plutôt hispaniques qui vont de la 155eme rue jusqu’à l’extrémité-nord de l’île, parlent de lancer un programme bilingue. M. Gonzalez, qui habite depuis 2005 à Hudson Heights, a créé l’an dernier un groupe Facebook pour les mobiliser. Une classe de découverte du français pour les 2-3 ans se retrouve depuis début avril chaque samedi à Inwood et des lectures en français ont lieu deux samedis par mois à la librairie publique locale. “Il y a beaucoup de parents intéressés. Dans le groupe, nous avons 40 à 50 familles et 70 enfants recensés. En 2015, nous avons créé ce groupe facebook. En 2016, nous avons une nursery. L’objectif maintenant est d’avoir un programme bilingue avant la fin de l’année.”
“Je suis optimiste, poursuit Enrique Gonzalez. On entend beaucoup de monde parler français dans le quartier. Avec la gentrification, il y a de plus en plus de Français qui viennent s’installer ici. Pour le moment, notre seule option est la charter school NYFACS à Harlem, mais elle se trouve sur la 120eme rue. On oublie que Manhattan va jusqu’à la 219eme rue.“
L'immobilier : premier projet d'investissement des expatriés français
L’immobilier est le principal projet d’investissement des Français expatriés. C’est l’un des enseignements de l’enquête 2016 de MyExpat sur les Français établis hors de France.
Ils sont 49% à citer l’immobilier comme leur premier projet d’investissement, loin devant l’assurance vie (15%) et le livret d’épargne (13%). Par ailleurs, l’immobilier est le deuxième placement favori des expatriés français (44%) après le livret d’épargne (53%). L’assurance vie se place en 3ème position (41%) suivi des actions (26%), selon cette étude réalisée en février auprès d’un panel de 1.400 français expatriés partout dans le monde.
Chaque année, le prestataire de services immobiliers pour expatriés réalise une enquête pour mieux comprendre les besoins de la population française à l’étranger. Une communauté de plus en plus importante. French Morning est le partenaire aux Etats-Unis de cette édition 2016.
Quelques chiffres issus de l’enquête:
- Selon MyExpat, la France reste le premier pays potentiel (52%) pour réaliser un investissement immobilier. “C’est rapide, simple et c’est un bon placement“, explique MyExpat dans un communiqué. 38% disent vouloir investir dans leur zone d’expatriation. 45% des sondés disent qu’ils sont “plutôt d’accord” avec l’idée que l’investissement immobilier en France est “un bon placement” ;
- Leur objectif est avant tout l’habitation (45%), suivi par la location du bien (44%);
- Avancée de leur projet: seuls 14% des expatriés se disent “en recherche active” d’un bien immobilier;
- Budget: 35% ont un budget entre 150.000 et 250.000 euros. 44% ont un apport d’un montant inférieur à 50.000 euros;
- Les freins à leur projet: ne pas être présents sur place (18,7%), manque de temps (15%) et d’apport (18,5%);
- Méthodes de recherche du bien: Ils font les recherches eux-mêmes (56%), mettent à contribution l’entourage (20%) ou font appel à une agence immobilière (13%). 35% des expatriés français font plutôt confiance à un tiers pour les représenter dans la recherche d’un bien, les démarches administratives (42%), le financement (31%) ou la mise en location (44%);
- Usage de l’internet: 72% d’entre eux utilisent le web pour faire une recherche de biens, 35% sont enclins à faire une visite virtuelle et 32% à faire une offre en ligne. Les expatriés ne semblent pas prêts à réaliser une enchère, un acte notarié ou encore de choisir un locataire en ligne (seul 23% sont plutôt d’accord).
De plus en plus de films américains sont tournés en France
Tourner en France ? De plus en plus de producteurs américains se laissent tenter, en particulier depuis le mois de janvier 2016.
Les professionnels du milieu du cinéma, qui se réunissaient lors du salon mondial des lieux de tournages (Locations and Global Finance Show) du 21 au 23 avril à Los Angeles, l’ont constaté. C’est l’un des effets des 10% de crédit d’impôt supplémentaires accordés par le fisc français aux productions étrangères qui viennent tourner en France.
« Pour les Américains souvent c’est l’argent qui compte avant toute chose », affirme Thomas Buchwalder de Cactus Films, une société de production française qui ne travaille que sur des projets films étrangers.
Concrètement, si un producteur américain dépense un million d’euros lors d’un tournage en France (le minimum pour bénéficier de la ristourne), il recevra 300 000 euros en virement de la part du fisc français, en guise de remerciement pour sa visite.
Ce principe d’incitation fiscale existe partout dans le monde, mais la France restait à la traîne par rapport aux offres de certains de voisins européens. Désormais, elle devient plus compétitive. Pour preuve : au cours des trois premiers mois de 2016, “il y a eu autant de projets de films agréés qu’au cours de toute l’année 2015”, constate avec un sourire Stephen Bender de Film France, l’organisme chargé de promouvoir la “destination France” auprès des producteurs de films étrangers.
Ainsi, contrairement à Steven Spielberg qui tourna “Il faut sauver le Soldat Ryan” en Irlande, le réalisateur américain Christopher Nolan filmera « Dunkirk », un long métrage sur la seconde guerre mondiale, dans le nord de la France.
Un autre projet américain « très, très ambitieux » devrait également être tourné en France à la fin de l’année, d’après Thomas Buchwalder, qui n’en dira pas plus – si ce n’est qu’il fait partie d’une série de films dans l’esprit de James Bond.
Mais si l’effet 30% est bien réel, tourner en France est plus cher que dans certains autres pays. A commencer par l’Angleterre, qui inclut les salaires des comédiens dans son système de rabais fiscal, contrairement au dispositif français.
C’est pourquoi Londres reste un véritable « hub du cinéma américain », d’après Stephen Bender. « Mais les Américains ont toujours cette envie de tourner en France. C’est plus enthousiasmant de dire à sa comédienne qu’elle va tourner à Paris ou en Provence qu’en Roumanie ! », poursuit-il.
D’où l’intérêt de présenter d’autres arguments que fiscaux aux producteurs intéressés par la France : la variété des paysages, la qualité des infrastructures techniques (présence de nombreux studios de tournage, comme la Cité du cinéma ou les studios de Bry-sur-Marne) et le professionnalisme des équipes.
« Généralement les Américains ont une mauvaise image des Français parce qu’ils croient qu’on fait des pauses et des grèves toutes les cinq minutes », raconte Filip Trad de la société de production Filmar. « Alors qu’avec le régime de l’intermittence et la possibilité de tourner six jours par semaine, le système français est plus souple qu’aux Etats-Unis. » Et la pause obligatoire à déjeuner, exception culturelle française ? « Elle permet aux producteurs exécutifs de réajuster leur programme à la mi-journée, et ça aussi c’est un avantage ! »
Une fête japonaise pour le "cherry blossom" au Brooklyn Botanical Garden
Pour célébrer la floraison des cerisiers, une fête japonaise appelée Sakura Matsuri est organisée samedi 30 avril et dimanche 1er mai au Brooklyn Botanical Garden.
Les cerisiers sont un symbole fort de la culture japonaise et tiennent une place importante dans les lieux publics tels que les parcs, jardins et écoles. C’est cette fleur que l’on peut retrouver sur les imprimés des kimonos. Elle a également inspiré de nombreux artistes japonais dans leurs oeuvres.
Au programme de cette fête, organisée pour la 35ème année au jardin botanique : de la musique, de la danse, et diverses activités autour de la culture japonaise.
Parmi elles, vous pourrez gouter au thé traditionnel Sohenryu, vous adonner au classique tambour Taiko ou encore essayer un kimono japonais.
Mais le plus amusant sera d’observer les vêtements portés par les participants – kimonos, costumes de super-héros japonais, geishas à perruques roses – tous plus excentriques les uns que les autres.
Les lumières parisiennes au Bruce Museum de Greenwich
Pierre Bonnard, Edgar Degas, Alfred Maurer, Édouard Vuillard, Toulouse-Lautrec, Charles Marville ont en commun d’avoir peint Paris éclairée dans la nuit.
C’est à cette thématique que se consacre une nouvelle exposition du Bruce Museum, à Greenwich, dans le Connecticut. Elle sera présentée du 14 mai au 4 septembre.
Au total, une cinquantaine d’oeuvres seront exposées, montrant les rues de Paris sous les lampadaires, l’atmosphère d’appartements éclairés au gaz, des scènes nocturnes dans les rues de la capitale…
C’est grâce au Français Philippe Lebon, inventeur de l’éclairage au gaz, que Paris connait ses premières lumières au XVIIème siècle. Emerveillés par la beauté que cela apporte à la ville, ce sont les Anglais qui la baptisèrent pour la première fois City Of Lights.
L’exposition Electric Paris sera repartie en quatre thématiques : Nocturnes, Lamplit Interiors, Street Light and In and Out of the Spotlight.
Laetitia Gazel-Anthoine veut rendre les villes américaines plus smart
On peut être spécialiste en “smart city” et transports publics et se tromper de sens en prenant le métro.
C’est ce qui vient d’arriver à Laetitia Gazel-Anthoine, la patronne de Connecthings, en retard au rendez-vous. “Mais tiens, c’est un user case ! On pourrait imaginer une alerte qui te prévient si tu pars dans le mauvais sens.”
Ce type d’alertes n’est pas au programme de Connecthings, mais l’esprit y est. Trouver des moyens de rendre la ville plus “intelligente”, tel est le créneau de Laetitia Gazel-Anthoine.
Sa start-up en plein essor (elle a fait +50% de chiffre d’affaires en 2015) propose aux villes un système de balises interactives. Posées sur des arrêts de bus ou des bancs publics, elles envoient des données sur des smartphones, des montres ou lunettes connectées (via blue-tooth, NFC ou QR code): des informations sur les services à proximité, l’état du trafic, ou le temps d’attente du prochain bus… “Si le bus passe dans 10 minutes, on informe l’utilisateur qu’il y a vélo en libre-service disponible à 30 mètres“, affirme Laetitia Gazel Anthoine, qui compte parmi ses clients les villes de Barcelone, le Grand Lyon ou Rio.
En septembre, Connecthings a levé 10,5 millions de dollars pour se développer sur le marché américain. Début 2016, Laetitia Gazel-Anthoine a donc fait ses valises, installant à Carroll Gardens son mari ingénieur et leurs quatre enfants, “qui sont dans quatre écoles différentes, c’est un peu chaotique”, souriant-elle.
Alors qu’elle emploie 25 personnes à Paris (et cinq autres entre Barcelone, Milan et Berlin), la CEO de 45 ans est repartie de presque zéro à New York, embauchant trois commerciaux américains et installant son ordinateur dans l’open-space Spark Labs.
“On va bientôt intégrer Grand Central Tech, un nouvel espace qui est très orienté sur la ville”, raconte cette ingénieure qui a fait sa carrière dans le monde de la téléphonie mobile avant de créer Connecthings à Paris en 2007. D’ici la fin 2016, elle aimerait recruter cinq ou six personnes supplémentaires à New York.
Tous les matins, elle est en relation avec ses équipes à Paris – mais sans regretter d’avoir traversé l’Atlantique. “C’est bien de donner de l’air à ses équipes. Et la directrice que j’ai nommée à Paris est une femme de poigne” .
Si elle n’a pas encore de clients aux Etats-Unis, Laetitia Gazel-Anthoine est en contact avec les villes de New York, Boston, San Francisco, Charlotte ou Atlanta. Et aussi avec des opérateurs de téléphonie ou des entreprises du secteur para-public. “Aux Etats-Unis comme en Europe, les villes sont de grosses machines, ça prend du temps et il y a une dimension politique”, commente Laetitia Gazel-Anthoine.
Elle est persuadée que les villes américaines “sont un marché très porteur”, avec un secteur privé qui joue “un vrai rôle de partenaire”. Et de l’argent : le DOT (Department of Transportation) a ainsi lancé fin 2015 un appel à projets Smart City, avec 50 millions de dollars à la clé pour la ville gagnante, nous dit-elle. Une soixantaine de villes ont candidaté. “Il y a ici une vraie envie de faire bouger les choses. D’autant qu’il y plein de villes européennes qui sont très en avance par rapport aux Etats-Unis. A New York, même si il y a LinkNYC, on est loin des métros sans chauffeurs !”
Mais si le système Connecthings est pile dans l’air du temps, il suscite aussi des craintes, sur des questions de sécurité ou de respect de la vie privée.“Les données que l’on récupère ne sont jamais liées à une personne, répond Laetitia Gazel-Anthoine. Et il n’y a pas d’usage commercial, sauf si par exemple la personne a déjà téléchargé l’application du partenaire. Là-dessus, on veut être irréprochable.”
Gagnez des places gratuites pour Speak Easy lundi 25 avril
Grand jour ce lundi, nous fêtons le premier anniversaire de notre très populaire évènement de « speed speaking » franco-américain chez nos amis de Provence en boîte à Brooklyn.
Pour fêter, nous offrons quelques places pour des francophones (les places anglophones sont “sold out”). Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir ce formulaire, vous pourrez goûter du gâteau d’anniversaire préparé par le chef Jean-Jacques Bernat, et peut-être gagner certains des cadeaux surprises que nous avons préparés pour vous.
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Pourquoi n'y a-t-il pas de Walmart à New York ?
Le géant – pour ne pas dire titan – de la grande distribution Walmart est partout aux Etats-Unis, mais pas à New York. Pourquoi ce petit village d’irréductibles continue-t-il à faire de la résistance ? C’est la question bête de la semaine.
“Walmart est mal vu par les petits commerces, sur lesquels elle a un impact négatif trop important” répond Thomas Angotti, professeur d’urbanisme à CUNY. Ce dernier a examiné l’ “effet Walmart” sur les villes et territoires où la marque s’est implantée. Suppression d’emplois, fermeture de petits commerces, recettes fiscales qui ne profitent pas à la communauté locale ou encore paupérisation des travailleurs: une longue liste de griefs sont énumérés dans un rapport de 2010 qu’il a co-écrit sur la question. “Les supermarchés et les magasins discounts ont été les industries les plus affectées, souffrant d’une baisse de 10 à 40% de leurs ventes après l’arrivée de Walmart sur le marché” , peut-on lire, entre autres mises en garde. “Même un seul Walmart à New York pourrait avoir un effet boule-de-neige et donner lieu à des conséquences négatives de long-terme sur l’économie de la ville et sur la classe moyenne, qui poursuit son déclin.”
En 2005, Walmart a tenté une ouverture à Rego Park (Queens), puis à Staten Island pour se heurter à une forte opposition syndicale et politique. En 2011, c’est dans le centre commercial Gateway II à Jamaica (Brooklyn) que Walmart refait une tentative. Avec le même résultat. “Nous n’aimons pas comment ils traitent les employés en matière de salaires et d’avantages sociaux. Nous n’en voulons pas dans notre communauté” , avait alors lancé Charles Barron, conseiller municipal.
Si les syndicats et les élus ne veulent pas de Walmart, les New-Yorkais ne seraient pas complètement contre. Un sondage datant d’août 2015 de Quinnipiac University montre que la majorité des habitants (55%) seraient favorables à ce que les autorités locales donnent leur feu vert à l’ouverture d’un Walmart à New York. Soixante-quatre pour cent des New-Yorkais se rendraient à Walmart si cela était pratique pour eux et 71% affirment que les prix bas de la marque pourraient bénéficier aux consommateurs. Ils reconnaissent aussi pour l’écrasante majorité d’entre eux (70%) que Walmart et ses prix pourraient pénaliser les commerces plus petits.
Quelle serait donc la stratégie envisageable pour Walmart ? Selon Thomas Angotti, “il faudrait syndicaliser les employés et augmenter leurs salaires, ce qui leur donnerait accès à une certaine stabilité et leur offrirait la possibilité d’avoir une assurance santé“. Un jour peut-être…
François Hollande: "la French Tech à New York crée des emplois en France"
Venu à New York pour la signature des accords de Paris sur la climat, François Hollande en a profité pour s’offrir une réunion en petit comité comme il les aime, loin des sondages d’impopularité et des rivalités gouvernementales.
Dans les bureaux de PeopleDoc, startup lancée par deux français dans la “numérisation des ressources humaines” pour les entreprises, ils étaient une poignée à l’attendre, sélectionnés pour représenter les quelques 150 startups françaises installées à New York. Outre Jonathan Benhamou et Clément Buyse, les deux co-fondateurs de PeopleDoc, étaient présents Gaël Duval, l’organisateur de La French Touch Conférence, Frédéric Montagnon, (Secret Media), Laetitia Gazel-Anthoine (Connecthings), Alexis Le-Quoc (Datadog), Fabrice Sergent (Bandsintown), Sandra Rey (Glowee) et Claire Obry (French Wink).
Objectif politique affiché: montrer que la promotion de la “French tech” partout dans le monde est au service des emplois en France:
Tous “on message”, les entrepreneurs ont expliqué à un président tout sourire que s’ils étaient venus à New York pour le marché américain, leurs équipes de recherche et développement étaient-elles basées en France. C’est le cas de Laetitia Gazel Anthoine, fondatrice de Connecthings qui a expliqué être venue s’installer à New York parce que la conquête du marché américain est “un vrai changement pour l’entreprise, qui doit être porté par le fondateur”, mais que ses développeurs étaient toujours en France. “Donc ce que vous faites ici à des conséquences en France”, a insisté le président.
D’autres ont fait le trajet inverse, comme Alexis Le-Quog, co-fondateur de DataDog (monitoring de performance de sites web), qui a crée sa société à New York et levé aux Etats-Unis près de 150 millions de dollars. “Nous venons d’ouvrir un bureau à Paris pour y faire de la recherche et développement. Il a fallu se battre, les perceptions des Américains n’étaient pas forcément positives, mais on l’a fait et on a eu raison”. Et le jeune entrepreneur d’expliquer au président qu’il est plus facile de trouver des ingénieurs en France “où les salaires sont moins élevés et les gens sont mieux formés, compétents, efficaces”.
S’il était venu chercher un peu de réconfort et d’optimisme à New York, François Hollande en aura bel et bien fait le plein pendant ces 45 minutes de rencontre. Au point qu’il s’amuse à un moment en notant: “il y a des journalistes, ils vont dire que c’est de la propagande, il faut leur dire qu’on ne vous a pas forcé…”
Mais il avait aussi un message pour ces entrepreneurs qui se sentent souvent mal compris en France: “il faut rompre avec une idée fausse qui est de dire que quand on vient aux Etats-Unis c’est pour rompre avec la France. Ce n’est pas vrai, c’est même tout le contraire. Tout ce qui est créé ici a un lien très fort en France, et des conséquences très heureuses en France en terme d’emplois.”
Voir la totalité de la rencontre: