“Paris nous appartient”, petit bijou de Jacques Rivette, sera projeté le jeudi 7 avril à Miami Beach Cinematheque dans le cadre du festival de films français Films on the Beach. Cette année, le rendez-vous est consacré à Paris.
Sorti en 1960, le film porte sur un groupe de jeunes qui se prépare à monter Périclès, prince de Tyr, de William Shakespeare pendant l’été 1957 à Paris. Leur projet est perturbé par différents intervenants extérieurs. Une jeune femme nommée Anne commence à flirter avec l’un des membres de la troupe et un Américain fuyant la “chasse aux sorcières” mccarthyste débarque.
Projection gratuite.
"Paris nous appartient" à Films on the Beach
Le 28 avril, soirée networking XL Airways à Los Angeles
Open bar, networking et tombola dans un restaurant francais de Los Angeles : voilà le programme de la soirée organisée jeudi 29 avril par XL Airways et la French American Chamber of Commerce.
Cet évènement est organisé à l’occasion du lancement de la ligne directe Los Angeles-Paris par XL Airways. Le premier vol aura lieu le 1er juin, et la saison s’arrêtera le 28 septembre.
Les festivités auront lieu au restaurant Le Petit Paris, à partir de 6pm.
Et soyez là à l’heure : pendant la soirée, la compagnie fera gagner un aller-retour entre Los Angeles et Paris, ainsi que d’autres prix. Elle présentera aussi ses nouveautés à la communauté des expatriés de L.A.
Pour s’enregistrer, c’est ici.
Beirut au festival musical TransAtlantic à Miami Beach
Le populaire groupe américain Beirut est à l’affiche du festival de musique TransAltantic, 14eme du nom. Le groupe lancé en 2006 par Zach Condon se produit le vendredi 8 avril au North Beach Bandshell à partir de 6pm. C’est la première fois que le groupe joue en Floride.
TransAtlantic rassemble des artistes issus de pays situés en bordure de l’Atlantique. Les festivités dureront deux jours: les 8 et 9 avril.
Au lieu de terminer le lycée, Zach Condon a décidé de voyager en Europe, où il découvre la musique tzigane et balkanique. Des sonorités qui font aujourd’hui l’identité et la renommée du groupe qui s’est formé à New York. Quelques CDs plus tard, Beirut parcourt le monde et joue à guichets fermés.
Hauser, Wirth & Schimmel, une nouvelle galerie colossale à Los Angeles
Après Zurich, New-York et Londres, la prestigieuse galerie Hauser Wirth & Schimmel a ouvert un espace immense et unique à Los Angeles. Plus de 10 000 personnes ont déjà fait le déplacement depuis l’ouverture, le 13 mars.
Après deux ans de rénovation, l’ancien moulin à farine d’Arts district a entièrement été repensé par Iwan Wirth, le propriétaire des lieux. Pour cette antenne de la côte Ouest, il s’est associé à un grand nom de la scène artistique contemporaine, Paul Schimmel, l’ancien conservateur en chef du MOCA.
L’édifice immaculé à l’architecture victorienne recèle de surprises. Sur un espace de près de 10 000 mètres carrés, les oeuvres surprennent les visiteurs. C’est notamment le cas de la construction en bois “Intersection” d’Abigail DeVille ou de l’imposante bobine revisitée par Magdalena Abakanowicz.
“Nous avons dédié un entrepôt aux artistes de la nouvelle génération, comme les californiennes Kaari Upson et Lara Schnitger” , explique Erin Connors, responsable de la communication. En allant se promener du côté du jardin, on découvre l’oeuvre murale d’Else Oner et les posters de Jeanette Paredes, vestiges de l’esprit “street art” de ce quartier.
Fondée en 1992 à Zurich, Hauser Wirth a l’ambition de bouleverser le concept de la galerie traditionnelle, en soutenant les artistes sans forcement passer par la vente des oeuvres. Un lieu entre le musée, la galerie d’art et le centre culturel. “L’éducation à l’art est au coeur de notre programme, comme à Londres. Mais les gens peuvent aussi venir pour passer la journée en famille, se poser pour travailler” , assure Erin Connors.
Outre les quatre salles d’exposition, l’espace héberge un jardin, une librairie, le futur restaurant Manuela dédiée à Mme Wirth (ouverture cet été), et un “laboratoire d’éducation” qui organise des conférences, des concerts et des événements pour les enfants.
Jusqu’au 4 septembre 2016, vous pourrez y découvrir l’exposition inaugurale intitulée “Revolution in the making: Abstract Sculpture by Women”, dédiée aux femmes artistes de 1947 à 2016. Elle dévoile les univers de 34 artistes qui ont renouvelé les codes de leur époque. On y trouve notamment une pièce spectaculaire réalisée à partir de textile tressé de la Suisse Françoise Grossen.
La plasticienne franco-américaine Louise Bourgeois, dont la célèbre araignée s’est vendue à 10,7 millions de dollars, est aussi représentée par Hauser Wirth. En plus d’une sculpture, son parcours est mis à l’honneur. Un peu de France dans ce lieu décalé typique de L.A.
L'Auberge espagnole prend ses quartiers à Columbia
Le film de la génération Erasmus, projeté à New York. “L’Auberge espagnole” , le petit bijou de Cédric Klapisch, sera montré à la Maison française de Columbia le 13 avril.
“The Spanish apartment”, son titre anglais, raconte les tribulations de Xavier (Romain Duris) à Barcelone avec ses colocataires issus de toute l’Europe. Au milieu des différences culturelles, il apprend à se découvrir et à mettre de l’ordre dans sa vie. Il partage l’affiche avec Audrey Tautou, Cécile de France et Judith Godrèche. “L’Auberge espagnole” est la première partie d’une trilogie qui se terminera à New York par “Casse-tête chinois”.
Projection gratuite.
La "Voix Humaine" de Cocteau mise en scène à Long Beach
Seule sur scène, une femme parle au téléphone. C’est sa dernière chance de convaincre son amant de ne pas la quitter pour une autre, qu’il doit épouser le lendemain. Pendant une heure, cette femme abandonnée sourit, pleure, s’emporte, fanfaronne et s’effondre. Un monologue tendu qui parle d’amour et de séparation. Une unité de temps, de lieu… et de voix.
L’auteur de la pièce de théâtre “La voix humaine” est Jean Cocteau, le réalisateur du film “La belle et la bête”. Quand il découvre cette pièce, le compositeur Francis Poulenc décide d’en faire un opéra. L’œuvre, qualifiée de tragédie lyrique, est joué pour la première fois en 1959.
De grands noms d’actrices et de cantatrices ont joué “La voix humaine”, comme Simone Signoret, Ingrid Bergman et Julia Migenes.
A Long Beach, c’est au tour de la soprano américaine Suzan Hanson du Long Beach Opera de se prêter à l’exercice. Elle sera accompagnée du pianiste Kristof Van Grysperre et dirigée par le metteur en scène Andreas Mitisek. L’artiste chantera au Federal bar de Long Beach, restaurant-lounge connu pour ses superbes boiseries. Dépêchez-vous : plusieurs soirées sont déjà complètes !
Plusieurs rencontres avec Vincent Lindon à New York
Ouvrez bien les yeux. Vous pourriez bien apercevoir Vincent Lindon à New York. L’acteur français sera en ville du 13 au 16 avril. Et il ne va pas se la couler douce.
Il participera dès le 13 avril à une retrospective qui lui sera consacrée au nouveau cinéma indépendant du Lower East Side, le Metrograph. Cinq de ses films seront projetés, dont “La Loi du marché” (“Measure of a man”), qui lui a valu le césar 2016 du meilleur acteur et la Palme d’or du meilleur acteur en 2015. Dans ce film de Stéphane Brizé, il tient le rôle d’un ancien ouvrier reconverti en gardien de sécurité dans un supermarché qui tente de joindre les deux bouts. Il sort le 15 à New York. Welcome de Philippe Lioret, Salauds de Claire Denis, Pater d’Alain Cavalier et Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé sont aussi au programme de ce rendez-vous qui durera jusqu’au 16 avril, en présence de l’acteur et de Stéphane Brizé.
Le 14 avril (4pm), rendez-vous à la Fordham Law School. Vincent Lindon n’y parlera pas de droit, mais de sa longue carrière et de “La Loi du marché”. Conversation gratuite en français et en anglais (RSVP obligatoire).
Enfin, le 15 avril en soirée, il sera au Lincoln Plaza Cinema où il participera à une séance de questions-réponses. L’heure précise reste à déterminer.
La bande-annonce de “La loi du marché”:
Le luxe, crise d'identité ou renouveau?
A l’occasion du premier symposium sur le luxe de la Chambre de Commerce Franco-Américaine de New York, French Morning a rencontré les acteurs du secteur pour parler des profondes transformations qu’il traverse:
Alain Bernard, CEO de Van Cleef & Arpels Americas: “Les montres connectées ne changeront pas notre façon de faire”
Olivier Stip, SVP Jewelry & Watches Chanel USA: “Le spotlight est revenu sur les Etats-Unis”:
Bridget Russo, CMO de Shinola: “Le sens est le nouveau luxe”:
Voxe, une start-up française au secours de l'électeur américain
Dans une élection marquée par les insultes et les retournements de vestes, difficile de s’y retrouver dans les propositions de Donald Trump, d’ “Hillary” et des autres. Pour sauver l’électeur américain, la start-up Voxe, étoile montante de la tech civique française, vient de lancer sa plateforme collaborative de comparaison de programmes politiques aux Etats-Unis.
Objectif: aller “au-delà du bruit médiatique” , selon sa présidente et co-fondatrice Léonore de Roquefeuil, et proposer un outil “user friendly” capable de confronter les propositions des candidats en quelques clics. L’utilisateur sélectionne deux candidats, les catégories (politique étrangère, immigration, éducation et recherche…) et sous-catégories (vétérans, Moyen-Orient, terrorisme…) pour afficher leurs mesures, toutes issues de sources officielles. “C’est attirant pour une frange de la population qui ne va pas lire de longs articles. Le comparateur est hyper clair. On est là pour parler des programmes. On n’entre pas dans l’analyse. Nous restons sur les faits.”
Voxe, c’est le pari d’un petit groupe de jeunes entrepreneurs pour rendre la politique accessible, notamment auprès de la génération des millenials qui “vit avec un téléphone dans les mains mais qui n’a pas l’information qu’elle cherche.” Edouard Schlumberger (VroomVroom.fr) et Pierre Valade (Sunrise, racheté par Microsoft l’an dernier) l’ont lancé pour l’élection de 2007 “comme un one shot” . En 2012, ils décident de remettre le pied à l’étrier avec une équipe plus large. Voxe est lancé comme association. Plusieurs médias s’emparent de la plateforme et le public suit. “En 2012, le comparateur a été copié sur plusieurs centaines de sites, ce qui nous a amené une traction de deux millions de personnes sur l’ensemble de la campagne” , souligne Léonore de Roquefeuil, qui a rejoint l’aventure en 2014. Auparavant, cette ancienne de Sciences po avait travaillé sur les questions d’engagement politique à l’ONU.
Voxe a depuis reçu la bénédiction de ses pairs. En 2013, elle repart du concours 101 idées, organisé par le trio Xavier Niel (Free), Marc Simoncini (Meetic) et Jacques-Antoine Granjon (Vente-Privée.com), avec 25.000 euros. Fin 2015, elle remporte 200.000 euros lors du Google Impact Challenge. Les fonds permettent à la petite entreprise d’emménager dans des locaux plus grands et de recruter une septième personne à temps plein.
Entre temps, la plateforme, accessible en open source, a été adoptée en dehors de France, dans des contrées aussi différentes que la Roumanie et la Guinée Conakri. Au total, Voxe a été utilisée lors d’élections dans 17 pays, l’Union européenne et même pour la Cop21. Outre les Etats-Unis, elle doit aussi être lancée au Pérou, où la campagne pour la prochaine présidentielle bat son plein. “Ce n’est pas normal que cela soit aussi complexe d’être citoyen. On demande à tout le monde d’avoir un avis sur tout, d’être de super hommes ou de super femmes. Dans le cas des jeunes, personne ne s’adresse à eux aujourd’hui. On pense que la jeunesse est apathique, paresseuse, qu’elle ne réfléchit pas. Il n’y a pas qu’en France que l’on raisonne comme ça. Dans le monde entier, les jeunes ne votent pas, sauf en Amérique latine.”
Pour préserver son indépendance, le comparateur conserve son statut de “non profit” . Des projets périphériques, comme une app conçue pour faciliter l’implication politique en trois étapes, doivent servir de sources de financement.
Aux Etats-Unis, le contenu de la plateforme est mis à jour par le partenaire américain de Voxe, The Tempest, un site d’information qui cible les millenials, et par le crowdsourcing. Les mesures des candidats annoncées en dehors des programmes figureront aussi dans le comparateur. “Contrairement à Hillary, Donald Trump a peu de contenu dans son programme officiel mais annonce des mesures sur twitter par exemple.” L’équipe pense aussi ajouter les dates des déclarations pour mettre en avant d’éventuels changements de position. “On ne supprime rien sur Voxe. S’il y a un mea culpa, on le met.”
La plateforme devrait monter en puissance après les conventions de cet été. “Voxe sera plus important en septembre ou en novembre, surtout sur si on couvre les sénatoriales, les questions référendaires et les élections des gouverneurs, poursuit Léonore de Roquefeuil. En ce moment, les Etats-Unis sont le pays où on est le plus consulté. On finalise des partenariats avec des gros médias pour offrir l’outil à plus de personnes. Il y a encore de l’espace pour faire plus grand. ”
Pourquoi la circoncision est-elle aussi populaire aux USA ?
Quatre vingt un pourcent, c’est la part des Américains de 14 à 59 ans qui sont circoncis. Ce chiffre, issu d’un rapport de 2013 du Center for Disease Control (CDC), montre à quel point la pratique est répandue aux Etats-Unis.
Il n’y pas beaucoup de statistiques internationales récentes sur le sujet, mais celles qui existent font état d’un particularisme américain. Dans un rapport publié en 2007, l’Organisation mondiale de la santé indiquait que la part des circoncis non-juifs et non-musulmans aux Etats-Unis s’élevait à 75% à l’époque, soit près de 85 millions de personnes. C’est bien plus que dans n’importe quel pays développé (l’Australie et le Canada sont respectivement à 59% et 30% par exemple). Pourquoi cette pratique est-elle aussi populaire ici? C’est la question bête de la semaine.
Pour comprendre, il faut remonter aux années 1870. Un docteur américain nommé Lewis Sayre affirme alors que l’irritation génitale peut entrainer des troubles au cerveau et aux muscles. Avec son scalpel et deux assistants, il se rend donc dans un hôpital psychiatrique sur Randall’s Island pour mener des expériences sur 70 jeunes garçons souffrant de troubles mentaux.
Ses résultats sont en demi-teinte. “Il pensait que certains enfants en avaient bénéficié. En revanche, ses recherches sur la démence et la folie se sont soldées par une profonde déception”, selon David Gollaher, auteur de Circumcision: A History Of The World’s Most Controversial Surgery. En dépit de cela, le docteur Sayre se démène pour répandre la bonne parole auprès de ses collègues. Charismatique et ambitieux, il prêche les vertus de la circoncision lors de grands congrès internationaux et dans des publications professionnelles nationales. “Pendant la période de la Reconstruction, la profession médicale s’organise. Les docteurs sont mieux éduqués, mieux organisés et par conséquent plus hiérarchisés. Sayre était l’incarnation de cette profession en plein essor, explique David Gollaher. Quand il a dit que des maladies infantiles sérieuses pouvaient être soignées par une simple opération du pénis, la base du corps médical était prête à le prendre au sérieux.“
Bien après la mort de Sayre en 1900, les médecins américains ont continué à recourir la circoncision pour soigner d’autres maux comme le cancer, la blennorragie et la masturbation (accusée d’être responsable de la démence). A cette période, l’essor de la circoncision est nourri par l’obsession grandissante des Américains pour l’hygiène. Une réaction à l’arrivée massive d’immigrés est-européens perçus comme “sales” dans les grandes villes. La circoncision est vue, surtout dans les classes moyennes et supérieures, comme une marque de propreté et de distinction. La circoncision devient alors un marqueur social, attribut des hommes civilisés, selon David Gollaher.
Depuis, la recherche a permis d’établir que l’opération permettait de traiter différentes infections urinaires et de réduire le risque de contamination du VIH et de cancer de la prostate. Mais selon une étude publiée en 2014 dans le journal Mayo Clinic Proceedings, le taux de circoncision chez les nouveaux-nés serait en baisse, de 83% dans les années 60 à 77% en 2010. Ce recul a été attribué pêle-mêle à l’accroissement de la population hispanique, traditionnellement moins bien assurée, mais aussi aux signaux contradictoires envoyés par l’American Academy of Pediatrics sur les risques de l’opération (le groupe pense que les bénéfices sont plus élevés que les risques, mais laisse le soin aux parents de décider), et de la hausse du nombre de circoncisions en dehors de l’hôpital, non incluses dans les statistiques officielles.
Emmanuelle Bercot sort "La Tête haute" aux États-Unis
Après avoir conquis le public français, le film « La Tête haute » (“Standing Tall”), réalisé par Emmanuelle Bercot, sera diffusé dans plusieurs salles américaines dès le vendredi 1er avril. Un film touchant qui nous plonge dans le milieu de la justice des mineurs.
« En tant que citoyenne, je m’intéresse à la société dans laquelle je vis », déclare Emmanuelle Bercot venue présenter son film dans le cadre du festival Rendez-Vous with French Cinema à New York. « J’étais très curieuse de savoir comment on en venait là, dans la délinquance, à dériver à un âge où on est censé être protégé par les adultes ».
On suit Malony, un enfant originaire de Dunkerque de ses 13 à 18 ans. Élevé par une mère complètement irresponsable, le jeune sombre rapidement dans la délinquance et ne parvient pas à s’en sortir malgré l’aide de sa juge (Catherine Deneuve) et de son éducateur (Benoit Magimel). Petit à petit des liens se créent dans ce trio hors du commun.
“On affirme souvent que le cinéma social disparait en France. Cette année, c’est plus difficile à dire quand on voit les films qui ont été primés aux Césars” , poursuit la réalisatrice, qui a aussi réalisé « Mon Roi » et co-écrit « Polisse ». L’édition 2016 a, en effet, été marquée par la nomination de plusieurs acteurs novices, dont Soria Zeroual du film “Fatima” mais aussi de Rod Paradot qui prend le rôle de Malony dans le film d’Emmanuelle Bercot.“Quand on joue avec des adolescents, on est obligés de faire un casting sauvage. Nous avons trouvé Rod Paradot dans le lycée industriel d’un quartier difficile”.
Un choix qui s’est avoué judicieux car le jeune acteur a reçu le prix du meilleur espoir masculin lors de la cérémonie des Césars. “Rod est très loin du personnage qu’il incarne, il y a eu beaucoup de travail pour lui et pour moi aussi. Ce prix est une belle récompense pour tout ce chemin parcouru, pour lui, pour moi et pour toute l’équipe”. Benoit Magimel a, lui, reçu celui du meilleur acteur de second rôle.
“Si les gens vont le voir aux Etats-Unis, j’en serai déjà ravie, je sais que la carrière des films français n’est jamais gagnée aux États-Unis, je souhaite que le public qui continue à aller voir des films d’auteurs étrangers soient curieux de découvrir ce monde de la justice des mineurs qui est très spécifique mais qu’on ne connait pas. Ni en France, ni ici.”
Même si la réalisatrice adore les Etats-Unis, elle ne s’imagine pour l’instant pas commencer une carrière ici. “J’ai beaucoup de mal à m’attaquer à des univers ou des sujets que je ne connais pas parfaitement. Même filmer dans New York me poserait problème car je ne connais pas bien la ville et il y a des gens qui le font déjà tellement bien. Mais après tout si j’avais la chance de faire un stage ici comme je l’ai fait en France pour préparer le film, je ne me sentirais pas illégitime. Les États-Unis sont un mythe tellement fort que c’est un peu intimidant mais c’est aussi très excitant” .
On a testé Escape Room Los Angeles
120 E. 8th Street, suite 311. Le rendez-vous est donné un dimanche après-midi, dans le quartier de Downtown. Des enfants, des couples et des amis entrent dans le building. L’excitation est palpable. Car ce qui nous attend au troisième étage est une vraie attraction : Escape room, un jeu d’évasion grandeur nature qui fait sensation à travers le monde (on compte plus de 3.000 Escape Room dans 65 pays).
Après New York, Miami, Detroit, Boston et d’autres villes américaines, il a débarqué à Los Angeles il y a quelques semaines, suscitant l’engouement général. C’est pourquoi il vaut mieux réserver sa place un ou deux jours à l’avance, voire une semaine avant pour un groupe complet.
Le principe: sortir d’une salle en trouvant différents indices cachés un peu partout dans des endroits inattendus (derrière un cadre, sous un tapis, dans un livre…). Les participants ont cinquante minutes pour s’échapper. Le jeu propose différents univers: the Alchemist, The Theater, the Detective et The cavern, rassemblant entre 10 et 12 participants par partie. Pour nous, ce sera “The Alchemist”.
23% des groupes réussissent à sortir de la pièce
Avant de pénétrer dans une ancienne bibliothèque, un membre du staff nous dispense quelques règles comme ne pas manger ou ne pas arracher ce qui est accroché au mur. Et il nous souhaite bonne chance. Il en faut car seul 23% des groupes arrivent à sortir à temps de la pièce. La tâche s’annonce rude. Un tableau laisse un espoir, indiquant qu’un groupe a solutionné l’énigme en 35 minutes. «Un exploit» selon Kelly, une jeune femme de notre équipe.
Une fois la porte refermée, le maître des lieux, caché sous sa toge, retourne le sablier. En avant la chasse aux indices ! Les neuf membres du groupe (maximum 10 personnes pour ce jeu) partent dans tous les sens, certains fouillant dans les livres de la bibliothèque, d’autres essayant de décrypter un manuscrit. L’une des clefs du succès réside dans le fait de se scinder en petits groupes afin d’être plus efficace, ou “diviser pour mieux s’échapper“. Dès qu’un élément est trouvé, c’est l’effusion de joie. Et si l’on sèche, le maitre du jeu peut s’autoriser à aider le groupe, qui joue sous l’oeil de caméras. Un conseil: si vous vous y rendez avec des amis français, parlez anglais entre vous pour permettre au maitre du jeu de savoir si vous ramez.
Notre équipe échouera à s’échapper de la salle. A la fin du temps écoulé, on nous détaille nos réussites et nos échecs. La déception est grande, mais Escape Room a ceci de magique qu’il fait retomber un groupe d’adultes en enfance. Le concept se prête aussi bien aux entreprises qui veulent offrir à leurs employés une séance de “team building” ou à un groupe d’amis qui veulent fêter un anniversaire de manière originale. Prix de l’escapade: 30 dollars par personne en semaine, 35 le week-end.