Savannah, c’est le décor de “Forrest Gump” et de “Minuit dans le jardin du bien et du mal”. Vous situez ? Cette ville de Géorgie, un peu endormie sous sa végétation envahissante, est remplie de vieilles maisons coloniales, de bons restaurants et de vieux cimetières.
Ses 140.000 habitants semblent vivre doucement au bord des marais et rivières qui serpentent autour de la ville.
Day 1
Promenez-vous de places en places (le banc de Forrest Gump se situait sur le Chippewa Square), admirez les vieilles maisons et faites un tour dans le Colonial Park Cementery. Savannah est une ville qui se parcourt très bien à pied.
Le midi, tentez de dégoter un coin de table chez Mrs. Wilkes Dining Room (107 W Jones St). Cette table d’hôtes sert de la cuisine traditionnelle du sud façon grand-mère, avec un menu à prix fixe et des plats à partager, dans une maison de Jones Street (censée être la plus jolie rue de la ville).
Pour le diner, voici notre meilleure adresse du week-end : The Wyld Dock Bar (2740 Livingston Ave), au sud du centre-ville. Un restaurant au bord de l’eau, avec une terrasse sur un ponton au milieu des marécages. La carte est assez originale (poissons locaux, tacos, caille, lapin, et plein de cocktails), et les prix sont raisonnables.
Day 2
Commencez la journée par un café au Foxy Loxy, un beau coffee-shop dans une maison victorienne. Allez ensuite vous balader dans le Forsyth Park, connu pour sa grande fontaine. Le samedi matin, un Farmer’s Market amène de l’animation. Les rues autour du parc sont bordées de maisons victoriennes magnifiques. Puis allez vous restaurer au Sentient Bean (13 E Park Ave), un café animé ambiance baba-cool, où l’on sert du café équitable, des salades, des tacos et des brunchs copieux.
L’après-midi, prenez le temps de visiter l’une des maisons historiques de la ville. Plusieurs sont ouvertes aux touristes. La plus connue est la Mercer-Williams House : elle appartenait au restaurateur d’art Jim Williams, l’un des personnages principaux de “Minuit dans le jardin du bien et du mal”.
Terminez la journée avec un peu de shopping à la Savanah Bee Company (104 West Broughton St), magasin emblématique de Savannah entièrement dédié au miel. Il y en a de toutes les sortes. La boutique a aussi développé toute une gamme de produits de beauté au miel pour toute la famille, et même pour le chien. A côté, le Paris Market (36 West Broughton St), une boutique de déco ambiance brocante, est idéale pour trouver un cadeau, un souvenir ou un poster rétro.
Day 3
Le matin, allez vous promener le long des rues pavées du quartier qui borde Savannah River (Factor’s Walk), animé et touristique. Vous tomberez sans doute sur le Café M (128 E Bay St), un endroit à la déco rétro, ouvert à la rentrée 2015 par un couple de Français. Il servent du café, des croissants et des pâtisseries maison, dont une bonne tarte aux pêches.
Pour déjeuner, on vous conseille Soho South Café (12 W Liberty St), installé dans un ancien hangar reconverti (hauts plafonds, beaucoup de plantes, déco rustique et post-industrielle). Le week-end, des musiciens jazz viennent animer la salle.
Si vous voyagez avec des enfants, allez donc faire un tour au Oatland Island Wildlife Center. Cette réserve naturelle présente la faune locale : alligators, renards, loups, chouettes… Un parcours en pleine nature, au milieu de la forêt ou sur des pontons en bois construits au dessus des marais.
Autre option : le Bonaventure Cementery, plus grand et majestueux que celui qui se situe au centre-ville, avec de vieilles sépultures et caveaux envahis par les plantes grimpantes.
Trois jours à: Savannah
Artips, l'art pour gens pressés, se frotte à New York
L’histoire de l’art ne s’embarrasse pas des frontières. Artips non plus.
Cette jeune start-up parisienne, qui connait un succès croissant avec ses newsletters sur l’histoire de l’art, va se lancer aux Etats-Unis au cours du printemps.
Pour son développement aux US, Artips a recruté un rédacteur anglophone, et va installer à New York un VIE chargé de développer des partenariats avec des institutions culturelles et des entreprises. La fondatrice Coline Debayle promet de venir aux Etats-Unis une semaine par mois, dans un premier temps.
“Ce qui est intéressant, c’est qu’on a déjà 20% de nos abonnés qui sont hors de France, et dans cette part-là, une bonne partie est basée aux Etats-Unis”, explique Coline Debayle, qui a participé, l’automne dernier, à un “business trip” à New York, monté par les Services Culturels de l’ambassade de France.
Son concept, qui promet à ses abonnés une minute culturelle trois fois par semaine, a séduit 250.000 abonnés, selon les chiffres avancés par Artips. “On gagne pratiquement 30.000 nouveaux abonnés par mois”, se félicite Coline Debayle, jeune diplômée de Sciences Po et d’HEC de 26 ans, qui a monté Artips en 2013 à sa sortie d’école, avec son ami Jean Perret, 31 ans.
Le story-telling d’Artips est efficace : on y apprend en quelques lignes et photos l’histoire d’une oeuvre, d’un artiste ou d’un mythe, comme celui de l’inconnue de la Seine, une belle noyée qui a inspiré Man Ray et Aragon. Ou l’histoire de Suzon, la serveuse des Folies Bergères représentée dans le célèbre tableau de Manet…
En dehors de ses newsletters, Artips a développé une série de produits dérivés – livres, applications conférences, formations. Outre les deux fondateurs, elle emploie huit personnes depuis son QG du 10e arrondissement de Paris, et a tissé un réseau de 170 rédacteurs.
Depuis l’année dernière, Artips a déjà lancé une version test du site en anglais. “Mais on a vite vu que ce n’était suffisant. Pour se lancer aux Etats-Unis et toucher un public américain, il ne s’agit pas seulement de traduire. Il faut adapter le ton, le choix des oeuvres… Et être sur place. C’est ce qu’on veut faire dans les prochains mois”, relève Coline Debayle.
Comme pour la newsletter française, la version américaine d’Artips sera participative, avec des rédacteurs (payés) qui vont écrire les articles, passés ensuite en revue par un spécialiste. A voir si les Américains seront aussi friands de cette minute culturelle.
Pourquoi Spring Break ?
Le printemps, ses oiseaux qui chantent et ses jeunes qui boivent comme des trous. Une semaine de débauche attend les étudiants américains de début mars jusqu’à début avril : « Spring Break ». Mais d’où vient cette tradition ? C’est la question bête de la semaine.
En 1936, le coach de natation de Colgate University à Hamilton (New York) décide d’emmener son équipe s’entrainer pendant les vacances à Fort Lauderdale en Floride, car il y a une grande piscine olympique, la Casino Pool. En 1938, la ville renifle le filon marketing et décide d’accueillir le premier forum de natation universitaire. Dès la première année, plus de 300 étudiants s’inscrivent à cette compétition.
L’essor de Fort Lauderdale comme destination des “Spring Breakers” est facilité par les circonstances. Au début des années 40, les rumeurs sur la présence de sous-marins allemands au large des côtes américaines incitent les étudiants américains à se détourner de leur destination favorite de l’époque, Bermuda, et à rester sur le sol américain. Fort Lauderdale profite de ce mouvement. “On retrouve à Fort Lauderdale du soleil, des activités aquatiques et un contrôle parental inexistant. Il ne faut rien de plus pour attirer les jeunes” explique Nuno Ribeiro, professeur assistant au sein du Department of Recreation, Sport, and Tourism de l’Université de l’Illinois, qui a étudié le phénomène.
La situation dans la petite ville de Floride, pas adaptée à recevoir autant de nouveaux arrivants en si peu de temps, empire rapidement. En 1954, quelque 20.000 étudiants débarquent. Le chaos qui en résulte fait deux morts et entraine l’arrestation d’onze personnes. Fort Lauderdale fait les gros titres et inspire les écrivains. En 1959, Glendon Swarthout publie Where the boys are, un roman sur quatre étudiants qui explore leur sexualité pendant leur Spring Break à Fort Lauderdale. L’année suivante, un film du même nom sort.
En 1983, le film « Spring Break » montre les vacances de quatre jeunes dans la ville de Floride. Les concours de t-shirts mouillés, les litres de bière avalés et les autres activités illégales renforcent la réputation de la ville, si bien qu’en 1985, plus de 370.000 étudiants descendirent dans ce qu’ils avaient rebaptisé « Fort Liquordale ». Excédé, le maire déclare à la télévision que les étudiants ne sont désormais plus les bienvenue dans sa ville. Il renforce également le contrôle des ventes d’alcool et renforce les lois contre la consommation d’alcool en public. Avec succès. À la fin des années 80, les étudiants migrent vers des destinations encore plus ensoleillées du sud ou quittent carrément les États-Unis vers des pays plus tolérants en matière d’alcool.
Aujourd’hui, les “Spring Breakers” se retrouvent à Panama City (100.000 en 2015), Cancún au Mexique (43.000 en 2013), South Padre Island au Texas (au moins 80.000 par an) ou encore en Californie. La manne financière de Spring Break pour ces villes se chiffre en plusieurs millions de dollars – cela vaut bien quelques semaines de souffrance – et les opportunités pour les annonceurs (sociétés de cartes de crédit, marque d’alcool et même l’armée) sont nombreuses.
Mais selon le professeur Ribeiro de l’Université de l’Illinois, la réputation de débauche du Spring Break est surfaite. « Quand on étudie le comportement des étudiants sur les campus et durant le Spring Break, il est assez similaire: un étudiant qui fait beaucoup la fête sur son campus fera aussi beaucoup la fête lors du Spring Break. Ce n’est qu’une minorité d’étudiants qui va dans les excès. La plupart sont là pour profiter du beau temps, de la plage et pour s’amuser un peu. »
La binationalité aux États-Unis : comment ça marche ?
En France, le débat sur la déchéance de nationalité pour les binationaux accusés de terrorisme a fait beaucoup de bruit. Au point de se transformer dans un débat plus large sur la binationalité. Qu’en est-il aux Etats-Unis ?
Comme en France, il y a différentes manières de devenir américain. « Premièrement, si vous êtes nés aux États-Unis, peu importe qui sont vos parents, vous devenez automatiquement citoyen américain (droit du sol, ndlr). Deuxièmement, si vous êtes nés à l’étranger de parents américains vous serez également citoyen américain (droit du sang, ndlr). Enfin, vous pouvez devenir américain par naturalisation » , explique Catherine Lee, professeure de sociologie à Rutgers University et auteure du livre Family Reunification and the Meaning of Race and Nation in American Immigration.
« Il n’y a pas de chiffres précis quant au nombre d’Américains possédant une double nationalité, certaines agences estiment qu’il y en a un million, d’autres deux ou trois millions » poursuit-elle.
Concernant la naturalisation, il n’est pas imposé aux candidats d’abandonner leur première nationalité quand ils obtiennent la nationalité américaine. Ils doivent néanmoins prononcer le Oath of Allegiance (serment d’allégeance), une promesse de fidélité envers les États-Unis et la défense des intérêts américains. En revanche, un Américain qui fait la démarche active et volontaire d’acquérir une nationalité étrangère peut perdre sa nationalité américaine, comme le souligne le Département des affaires consulaires américain. “Le gouvernement américain reconnait que la double-nationalité existe mais ne l’encourage pas dans ses politiques en raison des problèmes qu’elle peut poser. L’appartenance à un autre pays de binationaux américains peut entrer en conflit avec la loi américaine (en matière fiscale ou militaire par exemple, ndlr), et la double nationalité peut limiter les efforts du gouvernement américain pour assister ses nationaux à l’étranger. Le pays où vit le binational fait généralement l’objet d’une allégeance plus forte“.
Aux Etats-Unis, certaines agences américaines, comme la CIA ou le State Department, refusent d’employer les binationaux pour protéger la sécurité de l’État et éviter les conflits d’intérêts. Certains postes délicats au sein du gouvernement (employés du président et du vice-président) exigent un “Yankee White Security Clearance”, une vérification des antécédents judiciaires du postulant. Il doit, entre autres, ne posséder que la nationalité américaine, ainsi que les membres de sa famille proche. En outre, seuls les rangs inférieurs de l’armée sont accessibles aux binationaux.
Pour les autres emplois, rien dans la loi n’autorise la discrimination en raison de la double nationalité.
Situation fragile
« Quand il y a des débats au sujet de l’immigration aux États-Unis, alors le sujet de la double nationalité viendra automatiquement sur le tapis. Certaines personnes se demandent où est l’allégeance des binationaux, s’ils peuvent vraiment être Américains quand ils ne veulent pas abandonner leur autre nationalité » , avertit Catherine Lee.
Il suffit de remonter dans le temps pour voir que ce genre de doute a fortement entaché l’histoire américaine. Entre 1942 et 1946, à la suite de l’attaque de Pearl Harbor, plus de 110.000 citoyens japonais vivant essentiellement sur la Côte Ouest des États-Unis, binationaux ou citoyens américains d’origine japonaise, ont été maintenus en captivité dans des camps d’internement.
Les citoyens comparaissaient devant un conseil qui jugeait leur degré de loyauté envers le gouvernement américain. À l’issue de cet interrogatoire, ils étaient emmenés dans des camps situés dans des régions désertiques et inhospitalières, dont le niveau de sécurité variait en fonction du degré de loyauté. En 1980, une commission spéciale établit que cette décision s’expliquait par « le préjugé racial, l’hystérie de guerre et les ratés du leadership politique ». En 1988, le Congrès présenta ses excuses et dédommagea les survivants à hauteur de 20.000 $ chacun. « L’immigration suscite des craintes au niveau d’une société américaine changeante, aussi bien culturellement qu’ethniquement » , conclut Catherine Lee.
Le prochain Stand Up For Passion, c'est le 10 mars
Le principe des soirées Stand Up For Passion est simple : six ou sept personnes passionnées, coachées pour le jour J, viennent parler tour à tour de ce qui les fait vibrer dans la vie, leurs choix, leurs parcours parfois éprouvants, leurs épiphanies. Des personnalités qui se veulent “inspirantes” pour les spectateurs de ces soirées, lancées en 2014 par un Français de New York, Arnaud Collery.
Dans la prochaine édition de Stand Up For Passion, organisée jeudi 10 mars chez AppNexus, vous pourrez y entendre une life-coach très impliquée dans la défense des mères célibataires, un serial entrepreneur et investisseur du monde du mobile, la fondatrice de l’ONG “Girls who Code”, un réalisateur de clips vidéos…
Ainsi qu’un entrepreneur et philanthrope bien connu de la communauté française de New York : Alexandre Mars, qui a créé une fondation après avoir réussi dans le monde du marketing mobile.
Pour vaincre Trump, faire comme la France avec Le Pen
Adam Gopnik pense avoir trouvé la solution pour vaincre Donald Trump: “le front républicain” à la française qui avait permis de défaire Jean-Marie Le Pen en 2002.
Dans un article paru jeudi 3 mars, la plume du New Yorker appelle à l’union des anti-Trump, mais s’inquiète de l’impossibilité des candidats républicains actuels à faire bloc contre le tonitruant candidat à la candidature. Contrairement à la France, écrit-il, où l’extrême-droite de Marine Le Pen et de son père a été “mise en quarantaine” de la droite conservatrice “respectable“, “l’une des plus grandes étrangetés – et tragédies – de la vie américaine, en revanche, est que l’extrême droite n’a été que ponctuellement écartée par la droite raisonnable.”
Pour le journaliste, les Etats-Unis sont confrontés avec Trump au même danger que la France avec Le Pen. Notant des ressemblances de discours sur l’immigration, les avantages sociaux et l’islam, il n’a d’ailleurs pas été surpris que Jean-Marie Le Pen apporte son soutien à Trump dans un tweet. Pourquoi donc les républicains anti-Trump ne réagirait pas de la même manière que les socialistes français en 2002, eux “qui trouvaient Chirac sans principes, médiocre et très corrompu” ?
Adam Gopnik l’espère mais n’y croit pas vraiment. “On pourrait s’attendre à voir des conservateurs pensifs tenter de repousser la folie aussi rapidement que possible. Mais ils ne le peuvent pas. La folie est une addiction, leur langue, leur vie: Marco Rubio, de l’establishment, insiste qu’Obama veut faire du mal au pays; Ted Cruz aussi, et dit que la Maison blanche protège Hillary Clinton pour lui éviter une condamnation (…) C’est comme si, alors que le Joker est sur le point de prendre le contrôle de Gotham City, le commissaire Gordon pensait que Bruce Wayne était le vrai problème parce qu’il a trop d’amendes pour qu’on lui fasse confiance.”
Gopnik fait fi dans son article des imperfections du front républicain de 2002, passant sous silence le fait que toute la gauche n’a pas soutenu Chirac au second tour et que ce barrage n’a pas empêché le Front national de progresser. Mais il met les républicains au défi. “Les socialistes français ont été prêts à souffrir en silence et voter pour Chirac (…) On saura si les conservateurs républicains sont sérieux si, autour d’octobre, le clan Bush soutient Hillary tacitement ou ouvertement.”
Projection d'un docu sur l'émigration bretonne aux USA à City College
Le documentaire « La Grande Traversée » sera projeté le vendredi 11 mars à 6pm au City College de New York.
La projection est organisée par le BZH, l’association des Bretons de New York. Riche en images d’archives, le documentaire de Philippe Orreindy raconte plus d’un siècle d’émigration bretonne aux Etats-Unis, en donnant la parole aux descendants de migrants. Ces derniers, originaires de centre-Bretagne, ont traversé l’Atlantique en quête d’une vie meilleure, dans la foulée de Nicolas Legrand, un tailleur de pierre à Roudouallec qui décida en 1881 d’émigrer vers les États-Unis. Il revint en Bretagne neuf ans plus tard, heureux et riche.
RSVP obligatoire car le nombre de places est limité.
Los Angeles sans voiture : guide de survie
“Tu es obligé d’avoir une voiture à Los Angeles.” Dans la Cité des anges, tout le monde veut son tout-terrain, de peur de ne pas pouvoir se déplacer dans cette ville gargantuesque. Contrairement aux idées reçues, Los Angeles est praticable sans voiture. On vous livre nos secrets.
1- Le bus, mode d’emploi
A l’inverse des préjugés, un réseau important de transport en commun (aller à 1, 75 dollars, et 1 dollar pour les “Dash”) sillonne la métropole. Non seulement les bus sont rapides, mais ils sont aussi un moyen de rencontrer de nouvelles personnes, en se déplaçant de manière écolo.
Petits conseils d’habitués : si vous êtes pressés, privilégiez le “Metro Rapid” (au numéro de 700) qui fait moins d’arrêt. Et toujours avoir l’appoint sur soi. Les billets sont en vente auprès du machiniste, qui ne rend pas la monnaie.
Pour aller à l’aéroport, vous pouvez monter dans un “shuttle” (de 7 à 10 dollars) au départ de la gare Union station, Van Nuys, Santa Monica, Westwood ou de Hollywood. Et pour ceux qui ne peuvent pas dire “non” à l’appel de la plage, optez pour le Big Blue Bus (jusqu’à 2 dollars le trajet au départ de Downtown), qui permet de rejoindre Santa Monica en 1 heure.
2- Ce qu’il faut savoir sur le métro
Los Angeles ne dispose que de six lignes de métro (blue, red, gold qui s’aggrandit, purple, expo, green) et de deux lignes de bus métro (orange et silver line), qui roulent dès 4 am et jusqu’à 2h30 am.
Bien que les passages ne soient pas très fréquents (entre 5 et 12 minutes d’attente en moyenne), le métro est agréable, ponctuel et surtout peu surchargé. Il vous en coûtera 1,75 dollars le déplacement, ou 100 dollars d’abonnement par mois, pour éviter la circulation anxiogène.
3- Sur les chemins… à bicyclette ou en scooter
Les récalcitrants au “tout-voiture” ne doivent pas avoir peur de mouiller leur chemise. Car le vélo semble être une excellente solution pour se déplacer. Vous pourrez vous en procurer un d’occasion sur Craiglist ou en emprunter un dans les stations de bike-sharing. Los Angeles a lancé la première à Santa Monica, et bientôt, 1 100 vélos seront disponibles à Downtown LA.
La bicyclette peut être combinée avec les transports en commun, les bus disposant de porte-vélos à l’avant. Il ne vous reste plus qu’à découvrir les pistes cyclables aménagées.
Quant au scooter, il trouve toute son utilité dans une ville telle que Los Angeles où il ne pleut que rarement. Mais avant de rouler à l’italienne, il faudra passer la Motorcycle Licence au DMV.
5- Taxis, Uber, Lyft, Wingz, Curb…
Il arrive que des situations nous obligent à devoir se déplacer rapidement, et parfois vers un lieu isolé. Dans ce cas, vous ne pourrez pas faire l’impasse d’une voiture ou d’un taxi.
Bien sûr, il y a Uber et Lyft, des services de chauffeurs. Ils sont toujours sur place en quelques minutes. On peut aussi compter sur l’appli Curb, qui vous met en relation avec diverses compagnies de taxis. Vous pouvez aussi commander un taxi via Bellcab ou Flywheel. Les offres ne manquent pas.
Et si le trajet est plus long que prévu ou comporte des arrêts, optez pour une solution plus pratique: la location de voitures à l’heure grâce à Zipcar, qui n’est pas sans rappeler les “autolib” de Paris (sauf que vous devez ramener la voiture au même point). Dernière découverte : Turo permet de louer la voiture d’un particulier durant une période définie.
Et pour prendre votre avion, jetez un oeil du côté de Wingz. Ces voitures, spécialisées dans les trajets jusqu’à LAX, sont réservables à l’avance, à l’aller comme au retour.
6- Avoir une bonne carte dans son téléphone
Bien sûr, vous avez téléchargé Google Maps, qui vous donne en un clin d’oeil le meilleur trajet et sa durée. Mais on vous conseille aussi Citymapper, une application très ergonomique et plus complète que Google Maps. L’application vous donne les temps de transports pour chaque itinéraire proposé, vous dit dans combien de temps passe le bus ou le métro, quelle sortie choisir en descendant du métro, et même le nombre de calories dépensées.
Vous pouvez aussi enregistrer vos adresses récurrentes. Dernière arrivée, l’appli GoLA permet d’obtenir des itinéraires qui combinent de multiples moyens de transport: marche, vélo, transports en commun.
7- Choisir stratégiquement sa résidence
Si vous faites une croix sur la voiture, mieux vaut habiter dans un quartier bien desservi par les transports en commun. A Los Angeles, on peut donc miser sur Downtown, en plein développement, ou le quartier stratégique de West City, qui permet d’être en 30 min à la plage ou à Hollywood. Autre option: choisir un quartier où un bus dessert directement votre lieu de travail.
8 conseils pour ne plus jamais se perdre dans le métro à New York
Vous êtes tranquillement assis dans le subway et soudain, votre station vous passe sous le nez sans prévenir. Bienvenue dans une ligne express! Le subway new-yorkais regorge de bonnes surprises comme celles-ci. Petit guide utile pour les Français de New York et leurs invités.
1. On va en haut ou en bas ?
Votre plan de métro en main, soyez attentif à votre direction. Avez-vous décidé d’aller vers le nord («uptown») ou le sud («downtown»), vers Queens ou Brooklyn ?
2. Ai-je pris la bonne entrée ?
Sachez que la bouche de métro n’est pas une entrée unique comme en France. A New York, c’est à l’extérieur que vous devez être vigilants. Un côté de la rue peut vous conduire «uptown» et l’autre côté «downtown». C’est indiqué à l’extérieur lorsque vous entrez dans le métro. Ce n’est pas bien sorcier, il suffit juste d’être averti.
3. Où acheter mon ticket ?
Vous ne pouvez pas acheter votre carte de métro n’importe où, certaines entrées ne disposant pas de bornes d’achat. Mais ouvrez l’oeil, les emplacements des bornes sont indiquées dans l’entrée.
4. Pourquoi ne s’arrête-t-il pas?
A New York, il y a des lignes locales (qui font tous les arrêts) et express (qui en font certains). Si vous venez d’arriver, fiez vous aux plans de métro dans les gares et aux panneaux sur les quais. Les arrêts express sont signalés d’un point blanc (contrairement aux locaux en noir). Certaines lignes locales sont express sur des tronçons de l’itinéraire. C’est le cas de la ligne 6. Pour l’express, le numéro 6 figure au milieu d’un losange, la locale dans un rond. Même chose pour la 7 dans Queens. Truc de New-Yorkais: en général, les lignes locales courent le long des murs de la station, contrairement aux express. Si vous n’êtes pas sûr de quel côté se trouve la ligne locale, cherchez donc le mur.
5. Le soir et le week-end, c’est la fête, tout change
Tout cela serait trop simple si on n’y ajoutait pas un peu de piment. Les soirs (après 11pm) et week-ends, le système change pour permettre l’entretien des lignes. Magiquement, certaines lignes express deviennent locales et certains trains s’arrêtent tout simplement de fonctionner. Il arrive que certains trains allant “downtown” roulent sur la voie “uptown” ou que certaines rames soit redirigées sur d’autres lignes. Malgré les pancartes et les annonces de la MTA, le gestionnaire du métro, pas toujours facile de s’y retrouver. Pensez à regarder les alertes de la MTA ou son service Weekender avant de vous engouffrer dans le souterrain sans wifi. Ou tout simplement à demander aux usagers qui ont l’air moins perdu que vous.
6. Gardez votre metrocard
Faites bien attention à ne pas perdre votre carte de métro. Que vous ayez payé pour quelques jours, une semaine ou un mois, elle est rechargeable à une borne mais pas remplaçable (sauf sur présentation de votre justificatif de paiement). Votre « metro card » est aussi valable dans les bus. Si vous n’en n’avez pas, veillez à avoir l’appoint.
7. Le subway, there’s an app for that ?
Oui, on vous recommande l’app de la MTA NYC Subway, un trip planner qui vous informe aussi de tous les changements d’itinéraires. Citons aussi Transit App pour avoir les horaires et réserver facilement des moyens de transports alternatifs (Car2Go, Uber) et la très new-yorkaise Exit Strategy, qui vous aide à vous placer dans la rame en fonction de la meilleure sortie pour vous. Find the line vous aide au contraire à trouver l’entrée la plus proche.
8. Si tout le monde sort du métro, suivez-les
Ne discutez pas.
Pauline Pinsolle et Alexis Buisson
Sonia Rykiel de retour à New York
Des chaises et tables de bistro à l’entrée, des bibliothèques remplies de livres français (Maupassant, Balzac, Sagan, Cocteau, plus de 15.000 ouvrages au total), on se croirait au coeur de Saint-Germain-des-Prés.
La nouvelle boutique Sonia Rykiel, inspirée des cafés littéraires parisiens, vient d’ouvrir ses portes sur Madison Avenue à quelques pas de l’ancienne boutique de la marque qui avait fermé en 2011. Présente chez Bloomingdale’s, la marque n’avait plus de boutique en propre aux Etats-Unis depuis cinq ans.
« C’était vraiment une question de timing. On cherchait toujours à revenir. Nous voulions trouver l’endroit parfait et on est tombés dessus”, confie Lola Rykiel, petite-fille de Sonia et directrice des relations publiques pour la marque aux Etats-Unis.“Les collections de Julie de Libran (ndr : directrice artistique de la marque depuis presque deux ans) plaisent énormément aux Etats-Unis, poursuit-elle. C’est cette demande qui nous a permis d’ouvrir cette boutique, d’accélérer les choses. »
Le nouvel espace de 185 mètres carrés reprend le concept du flagship de la Maison à Paris, créé l’année dernière par Julie de Libran en collaboration avec l’artiste André Saraiva et le directeur de la publication du magazine Paradis Thomas Lenthal. Dans la boutique aux murs laqués de rouge, les vêtements, accessoires et souliers sont présentés entre les rangées de livres. Sur la moquette, on aperçoit en clin d’oeil quelques codes emblématiques de la marque : des bouches, des yeux, des cigarettes, des livres et des crayons.
Un esprit parisien qui fait écho à la collection présentée dans la boutique, dans laquelle Julie de Libran réinterprète l’univers de Sonia Rykiel avec ses rayures, ses pulls en maille intarsia, ses strass et sa fourrure, déclinée dans des couleurs flashy. « Je pense que les Américaines se reconnaissent», commente Lola Rykiel à propos des collections de Julie de Libran. « Il y a le côté parisien, prêt-à-porter, en même temps très Rykiel et facile à porter ».
Les plus coquins iront faire un tour dans les cabines d’essayage pour y découvrir la partie érotique de la bibliothèque.
Un an après, TV5 se remet de sa cyber-attaque
Yves Bigot, directeur général de TV5, a des mots de grand traumatisé: “le but, c’était de nous détruire (…), on commence tout juste à pouvoir penser à autre chose, après un an à essayer de survivre”.
L’évènement traumatique, c’est bien sûr la cyber-attaque subie par la chaîne francophone le 8 avril 2015 quand, un peu après 20 h heure de Paris, tous les écrans sont passés au noir, pendant plusieurs heures. Au même moment, TV5 perdait aussi le contrôle de ses comptes sur les réseaux sociaux. Les hackers se revendiquaient de l’Etat islamique, mais l’enquête menée a ensuite identifié les attaquants comme russes, appartenant à un groupe nommé APT28.
De passage à New York pour le lancement de “21è siècle”, une émission co-produite avec l’ONU, Yves Bigot est revenu sur cet épisode. L’Anssi, agence du gouvernement chargée de coordonner la défense française face aux cybercriminels, “estime que 80 % des entreprises victimes d’attaques de cette nature disparaissent dans les deux ans” a-t-il précisé.
TV5 est toujours là, mais l’épreuve fut rude. Et coûteuse: 4,6 millions d’euros pour 2015, plus de 3 millions d’euros en 2016. “Et encore 2 millions par an en vitesse de croisière”. Il a fallu renouveler du matériel rendu inutilisable par l’attaque, changer les logiciels, les procédures… “Et surtout s’assurer que ça ne pourrait plus recommencer”, insiste Yves Bigot. La sécurité informatique de l’entreprise est désormais assurée par Airbus Défense, ainsi que six ingénieurs recrutés en interne pour l’occasion.
C’était la première fois dans le monde qu’une chaîne était contrainte à “l’écran noir” par des hackers. ‘”Notre expérience a servi d’alerte aux autres: tous les patrons disent ‘on est prêt’, mais en réalité les directeurs de la sécurité viennent nous voir pour nous dire qu’ils ne le sont pas”.
Si TV5 a survécu à l’attaque, elle a dû faire profil bas pendant quelques temps. Les pays partenaires de la chaîne (France, Belgique, Suisse et Canada) ont couvert 40% de la facture. Pour le reste “on a fait des économies sur le marketing et l’achat des programmes. Nous avions un catalogue fourni, qui nous avons utilisé”.
Pour prouver que la vie de TV5 continue, Yves Bigot est venu à New York célébrer le lancement d’une nouvelle saison d’une émission de grands reportages, “21ème siècle”, produite par la télévision des Nations Unies et diffusée par TV5. Remettant pour un instant sa casquette d’ancien journaliste musical, Yves Bigot a lui-même proposé le nom d’Angélique Kidjo pour présenter cette nouvelle saison: “qui de mieux qu’une Franco-béninoise, vivant à New York et connue dans le monde entier pour incarner ce XXIème siècle globalisé”. La chanteuse, ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF, est engagée de longue date notamment en faveur de l’éducation des filles en Afrique.
Le premier épisode de la nouvelle saison de “21ème siècle” est diffusé à partir du vendredi 11 mars sur TV5.
La Belge Irenka vient charmer San Antonio
L’artiste belge Irenka fait une tournée dans douze Etats du sud. Une halte est prévue au Texas le samedi 5 mars à 6pm au restaurant Saveurs 209 de San Antonio.
La chanteuse interprètera des grands classiques de la chanson française comme « La Vie en Rose » d’Edith Piaf, mais aussi des morceaux plus récents et des standards américains tels que « Stand By Me ». Irenka inerpretera également ses propres chansons, le tango « l’Impasse » et le très jazzy « I Don’t Need No Lover ».