Si vous voyez dans l’image ci-dessus des piqûres de bed bugs, c’est le moment de faire vos valises (au passage, c’est la Ceinture d’Orion). Pour vous aider à vous rendre compte qu’il est peut-être l’heure de laisser la place aux autres, on vous a préparé cette petite sélection de signes qui montrent que vous êtes ici depuis trop longtemps. Tu sais que tu as passé trop de temps à New York quand…
35. Tu trouves les échafaudages jolis
34. Sortir avec quelqu’un qui habite à plus de 40 minutes de chez toi est impensable pour toi
33. Tu ne sais plus ce qu’est le cash
32. Tu ne jures que par Susan Miller et son horoscope. Elle te connait mieux que ta famille
31. Tu te sens investi d’une mission parce que tu as un compte sur Yelp
30. Tu te sens obligé de devenir un salaud parce que tu as un compte sur Tinder
29. Tout le monde en France te prend pour égocentrique car tu leur parles en anglais sans le savoir
28. Tu penses qu’un ami qui te propose de rester chez lui va te faire payer
27. Parce que toi, tu fais payer ton morceau de sofa pourri à prix d’or
26. Tu vas faire tes courses à minuit et tu trouves que c’est ton droit le plus alimentaire élémentaire
25. Tu ne supportes pas Donald Trump, mais tu es quand même fier de l’avoir vu démonter en direct Ted Cruz sur les “valeurs new-yorkaises”
24. Tu as marché la fois de trop dans une flaque de neige fondue
23. Tu as envie de trucider les touristes qui ne marcheront jamais aussi rapidement que toi
22. Tu acceptes de faire trois heures de queue pour tester le dernier truc à la mode
21. Et tu considères qu’il est tout à fait normal d’attendre une heure dans le froid pour entrer en boîte
20. Tu sais ce que veut dire “FOMO”
19. Tu trouves normal qu’on ne te remercie pas quand tu tiens la porte pour quelqu’un
18. Tu as déjà menacé un peu trop de personnes de poursuites judiciaires
17. Tu refuses d’aller dans le New Jersey
16. Tu te fiches des consignes de sécurité pendant les blizzards
15. Tu as développé des talents d’acrobates surprenants pour enjamber les flaques d’eau
14. Tu te réjouis de vivre dans un placard pour 2.000 dollars par mois
13. Tu considères que tu as de la chance quand une compagnie de construction fait la moitié du chantier que tu avais demandé
12. Tu es surpris de ne pas avoir croisé de cafard dans ta cuisine au bout de trois mois
11. Ou de voir un mec se balader avec un serpent sur le dos à Times Square (quand tu t’y retrouves par erreur)
10. Tu as abandonné l’idée de toute interaction avec tes colocataires
9. Tu es heureux d’avoir mis 1.000 dollars de côté au bout d’un an
8. Tu ne te souviens pas du prénom de ton “date” du jour
7. Ni de ton “date” d’hier
6. Ni du pot de départ auquel tu es allé la semaine dernière
5. Tu as décidé de ne plus te faire d’amis car de toute manière tout le monde va partir un jour
4. Tu trouves normal de ne plus donner de nouvelles aux mecs/filles que tu rencontres en ligne
3. Tu dors avec ton hoverboard
2. Tu te plains parce qu’on t’a bousculé alors que tu es planté devant la porte de la rame de subway
1. Tu vas souvent (ok, tous les jours) t’acheter une baguette pour faire le plein. Oui, il est temps de partir.
Tu sais que tu as passé trop de temps à New York quand…
Eric Kayser: "Demain, on ira dans le Bronx"
Ne vous fiez pas à la croix autour du cou d’Eric Kayser: il n’est pas croyant. “Je l’ai achetée au Liban, et je ne l’ai jamais quittée” .
Il n’est peut-être pas croyant, mais le boulanger lorrain a des allures de prêcheur. Prêcheur pour le bon pain et la bonne bouffe dans un pays, les Etats-Unis, qui connait “un regain d’intérêt autour des bons produits” . Cette croyance l’a poussé, un jour, à dire “gentiment” à une employée de Panera Bread, la chaine américaine de produits boulangers, tout le bien qu’il pensait de son café de mauvaise qualité. “J’ai voulu voir le manager pour lui demander comment ils pouvaient servir un tel café! Une honte!”
A défaut de changer le café de Panera Bread, Eric Kayser se concentre déjà sur le sien et son petit empire à lui. Il vient d’ouvrir sa neuvième boulangerie-restaurant, à Brooklyn. Son prochain, à Union Square, doit voir le jour cette année. Et pour lui, il n’y a pas de raison de s’arrêter en si bon chemin. “On veut ouvrir dans le grand New York. Demain, le Bronx et d’autres régions. On fait un produit de luxe et on veut qu’il soit accessible au plus grand nombre”, lance-t-il.
Hyperactif
Interviewer Eric Kayser, c’est un peu Noël avant l’heure. Ce jeudi matin, au lendemain de l’inauguration de sa boulangerie brooklynite, il nous reçoit entre deux autres journalistes dans sa boulangerie du Flatiron avec deux grands sacs remplis de pâtisseries et de pains. Des barquettes de croissants et de pains au chocolat attendent sagement sur la table.
Il ne faut pas cinq minutes pour se rendre compte que l’homme est hyperactif. Attablé au fond de la salle bondée, il picore activement son chocolat aux amandes, tout en regardant ses e-mails. Vif, il taquine son attachée de presse, vanne le serveur et répond à nos questions. “Vous ne buvez pas votre chocolat chaud?” s’inquiète-il, comme s’il ne comprenait qu’on ne puisse pas prendre des notes, poser des questions et tenir une tasse en même temps. “Je suis capable de faire beaucoup de choses, dit-il. J’admire les gens qui ont de grandes capacités de méthodologie et d’organisation. La vie, c’est une question d’organisation. ”
Le PDG-boulanger se lève tous les jours à 5h30 du matin “pile” (il dort cinq heures par nuit), regarde ses e-mails, part courir ou promener son chien. Ses modèles dans les affaires ne sont pas forcément des boulangers. Il dit admirer Bill Gates dans l’informatique, ou Bernard Arnault, le patron de LVMH. “Je regarde le business de l’excellence. Il faut toujours regarder le meilleur, regarder vers le haut. Si on se met à regarder en bas, on ne s’améliore pas. Il faut toujours apprendre. C’est le plus compliqué. L’homme a toujours tendance à penser qu’il sait tout“.
Business “prospère”
Eric Kayser sait qu’il ne sait pas tout, certes, mais il sait qu’il sait une chose. Il a toujours voulu être boulanger. Toujours. “J’avais trois ans. Je faisais une fièvre comme en ont souvent les gamins. J’ai rêvé que je devenais boulanger et que j’ouvrais des boulangeries partout dans le monde” confie-t-il.
Son salut intervient en 1994 quand il met au point avec le boulanger Patrick Castagna, une machine infernale nommée Fermentolevain, dans laquelle il fabrique un levain liquide prêt-à-l’emploi. Eric Kayser ouvre sa première boulangerie Rue Monge à Paris, et part à la conquête du monde. L’Asie, l’Afrique, l’Europe… Il est présent dans 22 pays sans compter la France, de Singapour à l’Arabie Saoudite en passant par la République démocratique du Congo.
Il est venu aux Etats-Unis relativement tard. “On n’était pas prêt” raconte-t-il. Eric Kayser n’aime pas parler business aux journalistes – “les gens mélangent les chiffres, je préfère parler de passion” . Il renvoie toutes ces questions-là à Louis-Jean Egasse, qui dirige Maison Kayser USA avec Lou Ramirez, un ancien du Pain Quotidien. Lui aussi refuse de commenter les chiffres et l’identité des investisseurs derrière l’aventure américaine d’Eric Kayser et se contente de dire que les boulangeries américaines de la chaine de 800 employés “prospèrent” . La marque peut en tout cas compter sur le soutien d’un actionnaire discret mais puissant: le fonds d’investissement de Charles Heilbronn, membre de la famille Wertheimer, actionnaires historiques de Chanel, comme French Morning le révélait en 2013. Louis-Jean Egasse se refuse aussi à dire où sera le premier Kayser en dehors de New York. “Il y a un véritable engouement pour la gastronomie aux Etats-Unis, et pas seulement à New York, qui nous ouvre des perspectives de développement intéressantes” .
Eric Kayser, lui, a toujours la tête à New York, et dans son chocolat aux amandes. “On devrait en ouvrir une autre à Brooklyn, souffle-t-il. On ira où le vent nous portera. The sky is the limit.”
Soirée "Find the French" à San Francisco
Non, “Find the French 2016” n’est pas une partie de cache-cache géante dans la résidence de la Consule Générale de France à San Francisco.
Jeudi 11 février, la soirée Find the French 2016 est une grande dégustation à l’aveugle. Vos papilles devront se débrouiller pour déterminer quels vins, parmi ceux que vous goûterez, sont des vins français.
Le vainqueur remportera un prix mystère. D’autres jeux seront organisés dans la soirée, autour du thème de la Saint Valentin.
Les bénéfices seront reversés à la French American Cultural Society, qui organise la soirée. Ces sommes serviront à financer des programmes éducatifs.
Un docu sur l'immigration à "Kino and Vino" à Chelsea
Le Chelsea Film Festival propose une deuxième soirée Kino & Vino le lundi 8 février à 7pm. Au programme: du vin bien sûr, mais aussi le documentaire « For you were once strangers », déjà plébiscité par le Chelsea Film Festival en 2015.
Dans cette réalisation poignante, le téléspectateur suit Naka, une jeune Soudanaise de 15 ans qui s’est installée six ans plus tôt en Israël pour fuir les guerres sanglantes de son pays. Avant d’arriver en Israël, elle et sa famille s’étaient rendu en Egypte à pieds.
Malheureusement, son nouveau pays d’accueil n’est pas la terre promise qu’elle espérait. La population locale se déchire dans un débat sans fin : faut-il accueillir ces réfugiés venus d’Afrique ou les renvoyer dans leurs pays ? La réalisatrice Ruth Berdah-Canet, a étudié la sociologie à l’université et travaille en partenariat avec des organisations qui militent pour l’égalité des droits. Elle a vécu en France, au Japon et est désormais installée à New York. Les spectateurs auront l’occasion de discuter avec la réalisatrice lors d’une séance de questions/réponses à l’issue de la projection.
https://vimeo.com/68222570
French Tech Meetup San Francisco reçoit l' "Uber des trajets d'aéroports"
Le French Tech Meetup San Francisco reçoit les trois fondateurs de la start-up Wingz, le vendredi 5 février, pour une discussion sur leur fulgurante ascension.
Geoff Mathieux, Jérémie Romand et Christof Baumbach décident de créer Tickengo, une société de d’auto-partage uniquement destinée à transporter les voyageurs vers les aéroports. Mais face aux difficultés du co-voiturage aux Etats-Unis, l’entreprise se rebaptise Wingz pour se repositionner comme l’ « Uber des trajets d’aéroports » en proposant au voyageur de réserver plusieurs semaines à l’avance son chauffeur dans 18 aéroports des Etats-Unis. L’équipe a levé deux millions de dollars en 2015 et onze millions plus récemment auprès d’investisseurs connus comme Marc Benioff, le co-fondateur et PDG de Salesforce.com et Expedia, leader mondial des agences de voyage en ligne.
La discussion sera animée par Jean-Baptiste Su, journaliste chez Forbes. Elle sera précédée par des pitches de jeunes pousses et suivie d’un networking et d’un buffet français.
Le groupe de jazz Alex Grenier Trio à Austin et Fort Worth
Le groupe de jazz français Alex Grenier Trio se produira aux Etats-Unis, notamment Fort Worth et Austin à partir du mardi 9 février.
Alex Grenier est le guitariste et fondateur du trio qu’il forme avec Franck Durand et Hervé Moquet. Après avoir fait le tour du monde et sorti ses albums « Boomerang » et « Bubble Wrap », Alex Grenier rencontre ses deux acolytes à Angers en 2012.
Sur le modèle guitare-basse-batterie, le groupe puise dans différents genres, du jazz au blues en passant par le gospel. Il gagne le premier prix tremplin de « Jazz en Baie » en 2013, celui de la SACEM au « Nice Jazz Festival » et le premier prix du jury à « Jazz à Sète » en 2014. Après la tournée, le trio rentrera à Paris pour l’enregistrement d’un nouvel opus.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=VOE3tY3Cy04&w=560&h=315]
Satie, Debussy et Ravel se retrouvent à San Francisco
C’est un concert de musique de chambre très français qui vous attend au Legion of Honor Museum ce samedi 6 février.
La Chamber Music Society of San Francisco reprendra, entre autres, les morceaux de trois compositeurs français : Claude Debussy, Erik Satie et Maurice Ravel.
Ces musiciens de la seconde moitié du XIXeme siècle s’inscrivent dans la mouvance impressionniste. Un style musical qui passe par des combinaisons de notes proches pour créer des ambiances et des impressions s’éloignant de la rigueur de la musique classique. A la manière du jazz, ils privilégient une grande variété rythmique qui, dans le cas de Maurice Ravel particulièrement, devient un moteur de sens avant la mélodie.
Le concert est gratuit, mais il faudra néanmoins acheter un billet d’entrée pour le musée (10$ pour les adultes).
Le cancer en question à Houston
“La phase 4 du cancer est-elle guérissable ?” Tel est le thème du prochain Café européen des sciences, qui aura lieu le jeudi 11 février au Black Labrador de Houston.
La phase 4 désigne l’étape de la maladie où le cancer s’est propagé en dehors de la zone d’origine. Spécialiste de la chirurgie du foie, le cancérologue Jean-Nicolas Vauthey prendra pour exemple le cancer côlorectal, dont le traitement laisse entrevoir des possibilités de guérison au stade de métastase.
Organisé par les consulats des pays européens à Houston, le Café Européen des Sciences est gratuit et accessible à tous. Dr. Jean-Nicolas Vauthey est un professeur associé au département de chirurgies cancéreuses à l’Université du Texas MD Anderson Cancer Center. Ses travaux portent sur les méthodes visant à mesurer et à améliorer les résultats après une hépatectomie (ablation d’une partie du foie).
Par Excellence, pied-à-terre des artisans français à New York
C’est un espace aux allures de galerie en bordure de la High Line, rempli de surprenantes créations en paille, de fauteuils haut-de-gamme et de pièces colorées de passementerie (comprenez les cordes qui ornent les rideaux) suspendues au plafond.
Bienvenue à Par Excellence, un showroom qui a ouvert début janvier à Chelsea avec l’ambition de servir de vitrine new-yorkaise aux artisans français spécialisés dans le très haut-de-gamme. Ce sont les ateliers de tapisserie Charles Jouffre, implantés à New York depuis quinze ans, qui sont à l’origine du projet. “On s’est aperçu que beaucoup d’artisans français nous posaient des questions sur comment s’implanter à New York. Nous voulons profiter de ce showroom pour les aider à venir ici” , explique Charles Jouffre.
Outre le tapissier, Par Excellence rassemble actuellement les produits de trois artisans basés en France: le marqueteur de paille Lison de Caunes, les passementiers Declercq et les ébénistes Ludwig et Dominique. Tous sont labellisés Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV). Outre la présentation des produits auprès des “décorateurs, designers et architectes” de la ville, Par Excellence veut accompagner les entreprises membres en leur offrant plusieurs prestations payantes de communication, de marketing, de gestion des marchandises et conciergerie. L’espace peut aussi servir aux artisans de lieu de rendez-vous avec des clients potentiels lors de leur venue à New York.
“Les Américains ont besoin de toucher, de voir le produit, poursuit Charles Jouffre. Les artisans de Par Excellence croient au marché américain et considèrent les Etats-Unis comme leur avenir car elles se rendent compte que la clientèle en France est plus restreinte. Mais elles n’ont pas les moyens financiers et humains de monter une structure américaine. Ce showroom, c’est pour elles un premier pas aux Etats-Unis” .
Par Excellence veut rassembler “au moins sept” artisans pour rentrer dans ses frais, mais pas plus de dix au total pour faciliter leur accompagnement. “Plus les années passent, plus les Américains se rendent compte que les Français apportent un vrai savoir-faire, un service après-vente de qualité. Les Etats-Unis font beaucoup d’industrialisation, tandis que les artisans français font des pièces uniques, sur-mesure.”
Pourquoi le football américain a-t-il du mal à s'exporter ?
De toutes les habitudes américaines, s’il y en a une que les Français ont du mal à comprendre, c’est bien le football américain.
Ils ne sont pas les seuls. Dans le monde entier, seuls 54 pays ont une équipe nationale de foot américain (contre 209 au sein de la FIFA pour le foot). Et quand ils sont opposés aux Etats-Unis, ils ont du mal à faire le poids,comme nos vaillants Bleus défaits l’an dernier 82-0 en demi-finale du championnat mondial IFAF. A l’approche du Super Bowl, nous nous demandons donc: pourquoi le football américain reste-t-il aussi peu joué à l’extérieur des Etats-Unis? C’est la question bête de la semaine.
Tout d’abord, avant d’être plaqués au sol par les fans français de football américain, notons que le sport séduit de plus en plus à l’étranger. “Presque tous les pays européen y jouent” rappelle Michel Daum, président de la FFFA (Fédération française de football américain). En France, le sport compte 22.000 licenciés aujourd’hui, contre 3.000 en 1988, ce qui place l’Hexagone en deuxième position en Europe derrière l’Allemagne. “Certains sont dans une meilleure situation, d’autres moins bonne” , poursuit le responsable de la fédé.
Michel Daum attribue cette position de tête de l’Allemagne à des raisons historiques. “Dans le cas de l’Allemagne, la présence de bases militaires américaines a permis de faire la promotion de ce sport de manière importante. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le rugby est faible en Allemagne. En France, on a le poids du rugby, incontournable dans le monde du ballon ovale” .
Certes les soldats américains étaient présents en France aussi – “et nous avons trouvé trace d’un match qui avait été joué au début du XXème siècle dans la rade de Toulon à bord d’un gros bateau” – mais cette passion américaine ne s’est pas répandue dans la population générale. “Les Américains jouaient entre eux” , affirme Michel Daum.
Le problème n’est pas que français. Ailleurs aussi, le football américain a du mal à s’implanter. La faute notamment à des barrières d’entrée trop coûteuses: alors que le foot ne nécessite qu’un ballon, jouer au foot américain nécessite d’investir dans un équipement coûteux et de jouer sur un terrain adapté. Pas moins de sept – sept! – arbitres surveillent les joueurs. Il faut aussi disposer d’un grand nombre de joueurs pour constituer une équipe viable, bien plus que les 11 qui sont sur le terrain en même temps à un moment donné.
Le site du magazine de politique internationale Foreign Policy va plus loin. Dans un long article de 2013 consacré à l’exportation du sport, il raconte que l’Europe et les autres continents n’ont pas l’infrastructure nécessaire pour former les futurs joueurs. “Aux Etats-Unis, les lycées et les universités servent d’incubateurs pour la NFL (National Football League), et le manque de telles infrastructures à l’étranger est l’une des raisons majeures pour lesquelles il y a si peu de joueurs non-formés aux Etats-Unis qui deviennent pro” . Selon Foreign Policy, la NFL ne comptait en 2013 que 74 joueurs non-américains sur les 1.600 places disponibles dans l’ensemble des 32 équipes.
A cela s’ajoute la complexité perçue des règles. Selon cette tribune du journaliste Paul Foutch dans Dallas Morning News, le livre des règles de la NFL (National Football League) compte “120 pages, plus long que les instructions de l’IRS pour remplir le formulaire 1040” . L’auteur va plus loin: il dénonce non sans ironie un sport aux allures d’ “Etat policier” , archi-réglementé, où les interventions de personnes extérieures (arbitres, coach…) sont très fréquentes, trop sans doute pour apprécier le spectacle comme devant un match de foot. “Il y a une pénalité à chaque minute de jeu” a-t-il calculé.
Pour Michel Daum, la complexité des règles n’est pas une raison valable “car ce n’est pas plus compliqué que le rugby” . “Pour beaucoup de personnes, le foot américain est un sport informe. On voit une compilation de joueurs et on se dit: ouh là là! Il y a des règles pointues, mais il faut apprendre à faire confiance aux arbitres pour expliquer les aspects techniques. En France, on a plutôt tendance à ne pas faire confiance aux arbitres.”
Le festival Tournées fait escale à Florida State University
Le « Tournées Film Festival », programme de films français sur les campus américains, arrive à Florida State University (Tallahassee), où six films francophones seront projetés entre le lundi 22 et le jeudi 25 février.
La cuvée 2015-2016 du festival met en avant une nouvelle génération de réalisateurs indépendants de France, d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie et des Etats-Unis.
Au programme: « Bande de filles » (le lundi 22 février), un film de Céline Sciamma. En banlieue, Marieme, 16 ans, décide de tout plaquer pour vivre sa jeunesse et s’affranchir des règles avec sa bande de copines. Un petit bijou.
Dans un autre style, le même jour: « Sils Maria », un drame avec Juliette Binoche et Kristen Stewart. Les Belges seront aussi mis à l’honneur, avec le film « Deux jours, une nuit » des frères Dardenne (le mardi 23 février). Le film « La French », avec Jean Dujardin en chasseur de mafieux, sera lui aussi projeté le mardi. Les romantiques trouveront leur bonheur dans « L’écume des jours » (le mercredi 24 février) avec Romain Duris, Audrey Tautou, Gad Elmaleh, Omar Sy et Aissa Maiga. « Hiroshima mon amour » d’Alain Resnais sera montré le mercredi 24 et le jeudi 25 février.
C’est la 20ème édition de ce festival, organisé par la fondation FACE en partenariat avec les Services culturels de l’Ambassade de France. FSU a été sélectionné par FACE pour accueillir ce festival avec deux autres établissements floridiens (University of Tampa, où les projections ont eu lieu en janvier, et Florida State University, où le programme des projections n’est pas encore connu).
Alexandre Tharaud dans les Bach à Los Angeles
Alexandre Tharaud n’a pas de piano chez lui. Ne pas voir dans ce choix le signe d’un certain dilettantisme. Bien au contraire, ce pianiste virtuose est en réalité un forcené du travail. Et s’il refuse de jouer de son instrument à son domicile, c’est par crainte de ne pas rester concentré sur l’essentiel.
Cette rigueur fait de lui un artiste hors du commun, invité à jouer dans les plus grandes salles de concert du monde. Dans le cadre de sa tournée américaine, il sera au Disney Concert Hall le 13 avril. Avec l’orchestre de chambre canadien Les violons du Roy, il jouera son compositeur préféré, Jean-Sébastien Bach (passacaille et fugue, et les concertos pour clavecin N° 1 et 5). Water world, la fameuse œuvre musicale du compositeur allemand Handel sera également interprétée par les violons du Roy lors de cette soirée.